Wallaby Posté(e) le 28 août Share Posté(e) le 28 août https://www.pravda.com.ua/eng/news/2024/08/28/7472266/ Le Royaume-Uni soutient l'idée d'autoriser l'Ukraine à frapper des cibles en Russie avec des missiles Storm Shadow fournis par le Royaume-Uni, mais ne la promeut pas publiquement, craignant une détérioration de ses relations avec les États-Unis. En particulier, le Premier ministre britannique Keir Starmer adopte une « approche consultative » des négociations avec les États-Unis sur l'autorisation correspondante. Une source de la Maison Blanche a déclaré au Telegraph que l'administration de l'actuel président américain Joe Biden craignait que l'utilisation par l'Ukraine d'armes occidentales dans la guerre contre la Russie, même sans l'approbation des États-Unis, n'entraîne une « escalade » et ne conduise à l'implication des troupes américaines dans la guerre. Parallèlement, des journalistes rapportent qu'au début de l'été, le gouvernement britannique a demandé aux États-Unis d'assouplir leur position et d'autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles contre des cibles en Russie. Selon le Telegraph, les États-Unis ont exprimé en privé leur frustration face à la position hâtive du Royaume-Uni sur la question de la fourniture d'équipements militaires à l'Ukraine. Les sources du Telegraph ont également souligné que la décision du Royaume-Uni d'être le premier pays occidental à faire don de chars de combat principaux à l'Ukraine, ainsi que son soutien à la fourniture d'avions de combat F-16, avaient suscité des inquiétudes à Washington. Les fonctionnaires ont eu l'impression que le Royaume-Uni tentait de faire pression sur eux pour qu'ils prennent des décisions similaires. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août Loukashenko fait toujours merveille avec ses entreprises surjouées pour plaire au Kremlin, sans commettre l'irréparable et tout en garantissant sa propre survie physique et politique. Dernier épisode en date, le soit disant renforcement bielorusse dans la région de Gomel. L'Ukraine prend également bien soin de ménager Luka, en faisant bruyamment savoir sa vive inquiétude. Extraits : « Loukachenko veut aider la Russie à distraire l’armée ukrainienne et l’obliger à se renforcer sur cette frontière » au détriment de sa campagne vers Koursk, estime M. Slunkin. De son côté, « l’Ukraine fait semblant d’être inquiète et menacée afin d’aider Loukachenko à être plus indépendant de la Russie ». https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/29/jeu-de-dupes-entre-l-ukraine-et-la-bielorussie_6298341_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 29 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 août Article intéressant du Financial Times sur la position des principaux soutiens de l'Ukraine au sujet de frappes au missile dans la profondeur du territoire russe Pourquoi les alliés de l'Ukraine sont divisés sur la question des frappes en profondeur en Russie Le Royaume-Uni et la France sont désireux de permettre à l'Ukraine de frapper des cibles militaires situées au plus profond du territoire russe, tandis que les États-Unis et l'Allemagne y sont opposés (...) Il s'agit notamment de la version longue portée du système de missiles tactiques de l'armée lancé depuis le sol ou ATACM fourni par les États-Unis plus tôt dans l'année et du missile de croisière lancé depuis les airs Storm Shadow de fabrication franco-britannique, appelé Scalp-EG par la France, que Paris et Londres ont commencé à fournir l'année dernière Kiev veut acquérir le missile allemand Taurus, qui a une portée de 500 km, soit deux fois celle du Storm Shadow, et une charge nucléaire plus puissante. Mais Berlin a jusqu'à présent refusé de lui en fournir (...) Les forces armées ukrainiennes ont remporté quelques succès notables en frappant des aérodromes, des dépôts d'armes, des dépôts de carburant et des complexes de défense aérienne russes en utilisant des drones de fabrication locale d'une portée allant jusqu'à 1 000 km. Mais les missiles occidentaux sont plus rapides, plus précis, plus difficiles à intercepter et peuvent transporter des charges utiles bien plus importantes que les drones (...) L'Ukraine et ses partisans les plus bellicistes affirment que Washington et Berlin ont invoqué à plusieurs reprises le risque de provoquer le Kremlin pour justifier le refus d'envoyer à l'Ukraine des missiles de précision, des chars et des avions de combat F-16. Mais à chaque fois que ces armes ont finalement été livrées, les menaces de Moscou sont restées lettre morte. Mais Washington persiste. « Bien sûr, nous sommes inquiets d’une escalade », a déclaré la porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, au début du mois. « Donc, ce n’est pas parce que la Russie n’a pas répondu à quelque chose qu’elle ne peut pas ou ne veut pas le faire à l’avenir. » Depuis des mois, Londres fait valoir auprès de Washington que l’Ukraine devrait pouvoir tirer des missiles Storm Shadow britanniques sur des cibles situées en Russie. Des personnalités bien placées ont déclaré au FT que le gouvernement britannique avait envoyé une demande à Washington et à Paris au début de l’été dans ce sens. L’administration Biden a nié toute possibilité de refus d’autorisation. « L’idée d’un veto est trop forte », a déclaré une personne au courant de la situation. Downing Street admet toutefois qu’un consensus entre les alliés occidentaux est nécessaire sur une question aussi controversée et qu’ils devraient avancer de concert. Une autre considération est que les missiles Storm Shadow pourraient nécessiter un accès aux renseignements, à la surveillance et à la reconnaissance américains dans les zones où la Russie brouille les signaux GPS que les armes utilisent pour le ciblage, selon la personne au courant des discussions De ce que je comprends, ce n'est pas tout à fait exact s'agissant des Scalp EG/Storm Shadow, qui disposent aussi de navigation par centrale inertielle et de guidage terminal par imagerie. Les profils de terrain sont aussi disponibles par reconnaissance satellitaire, pour laquelle la France au moins est indépendante (la Grande-Bretagne l'est-elle... je ne sais pas ?) En revanche : - Les missiles Scalp n'étaient à l'origine pas dégagés des obligations ITAR, parce qu'ils utilisaient des composants américains. C'est ainsi que Washington a pu s'opposer à la vente de Scalp à l'Egypte. Le missile a ensuite été rendu indépendant de l'ITAR, par remplacement des pièces américaines qu'il contenait, mais les missiles produits antérieurement doivent être soumis à l'ITAR. D'où droit de regard de Washington pour leur don à un autre pays en l'occurrence l'Ukraine, sauf évidemment pour Paris ou Londres à faire une crasse aux Américains en leur disant "On l'autorise quand même, allez vous faire voir"... mais j'imagine qu'aucune de ces capitales n'a vraiment envie de se fâcher avec Washington pour cet enjeu, qui n'est pas important à ce point pour la Grande-Bretagne ni pour la France - Le choix du profil de vol est fait en tenant compte aussi des systèmes de DA adverses. Le renseignement à ce sujet est probablement en grande partie d'origine électromagnétique. La France a des moyens de détection EM satellitaires, mais je ne sais pas s'ils ont suffisants pour cela, et les moyens américains de toute façon sont incomparablement plus étendus En mai, le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien aux frappes ukrainiennes sur le territoire russe à l'aide de missiles français. « Nous devons permettre [aux Ukrainiens] de neutraliser les sites militaires (...) d'où l'Ukraine est attaquée », a-t-il déclaré. Il ne faut pas leur permettre de frapper d'autres cibles ou installations civiles, a-t-il ajouté. Le président français a donc dit "il faudrait que nous permettions" et non pas "je permets". Ce qui signifie que la France est tout autant bloquée que le Royaume-Uni pour prendre une décision indépendante sur ce sujet Je soupçonne vraiment le blocage ITAR là. On peut utiliser des pièces américaines pour produire des armes hein... ah oui on peut ! Mais il y a des conséquences... On donne aux Américains un droit de regard sur nos décisions. Figurez-vous qu'ils l'utilisent... et en fonction de leurs propres intérêts ! Comment le leur reprocher ? Mais y a peut-être des reproches à adresser plutôt chez nous 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août le pb ITAR se posera au centuple et même au delà, le jour ou un F35 étranger devra être utilisé pour de vrai ( cas que n'a connu que Israel je pense ). Il est probable aussi que les dons de scalp portent sur les dates de péremption approchantes, donc les plus vieux, peut être plus itar que ceux qu'on garde. La carto on doit pouvoir la fournir en indépendance, mais de là à avoir un situation up to date en défense sol AA, c'est sans doute un point différent.... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yankev Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août Hello, Question: est ce qu'en remplaçant les composants américains sur un missile déjà existant, par les composants désormais français, l'ancien scalp devient automatiquement ITAR-Free? Si non, pourquoi? Si oui, qu'est ce qui nous empêche de le faire? A+/Yankev Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. FATac Posté(e) le 29 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 août il y a 15 minutes, Yankev a dit : Question: est ce qu'en remplaçant les composants américains sur un missile déjà existant, par les composants désormais français, l'ancien scalp devient automatiquement ITAR-Free? Si non, pourquoi? Si oui, qu'est ce qui nous empêche de le faire? La bonne réponse, c'est "oui et non". C'est pas si simple. Oui, si tu remplaces les composants américains par des composants français, il devient ITAR-Free, mais non, ce n'est pas une garantie car le contenu d'ITAR peut évoluer pour te rattraper le cas échéant. Ensuite, le remplacement n'est pas nécessairement simple : les composants utilisés ont été qualifiés dans cet usage et cet environnement, et le remplacement doit être qualifié à son tour - il s'agit, en effet, de fournir le tampon qui garantira à l'usager que l'arme accomplira ce qu'elle a à accomplir quand on le lui demandera, et surtout pas autre chose à un autre moment... Et là, ce n'est pas un simple remplacement de composant, mais une réingéniérie de système qui s'apparente à une nouvelle version pour des missiles neufs, ou à une revalorisation pour des missiles anciens. Si les missiles anciens sont proches de la fin de vie, la tentation est grande de les utiliser tels-quels, plutôt que de les revaloriser pour les utiliser aussi. D'où la démarche, moins coûteuse, d'essayer d'obtenir l'accord (gratuit), plutôt que de payer pour pouvoir enfin donner. 1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août il y a 26 minutes, FATac a dit : Oui, si tu remplaces les composants américains par des composants français, il devient ITAR-Free, mais non, ce n'est pas une garantie car le contenu d'ITAR peut évoluer pour te rattraper le cas échéant. d'ailleurs il me semble que c'est ce qui est arrivé : les composants sont passés ITAR juste pour empêcher la vente à l'Egypte. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août il y a 49 minutes, Yankev a dit : Si oui, qu'est ce qui nous empêche de le faire? Argent, Délai, ( à minima, aprés on peut ergoter sur la volonté mais c'est presque accessoire et sans doute trés secondaire à ce stade ). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août (modifié) Il y a 7 heures, Yankev a dit : Hello, Question: est ce qu'en remplaçant les composants américains sur un missile déjà existant, par les composants désormais français, l'ancien scalp devient automatiquement ITAR-Free? Si non, pourquoi? Si oui, qu'est ce qui nous empêche de le faire? A+/Yankev Surtout que de ce que j'ai compris, le blocage semble aller au delà de la seule composante ITAR: les comptes rendus des réunions de l'OTAN suffisent pour s'en convaincre. Il n'y a pas de consensus collectif pour y aller (sur la question des armes longue distance), donc personne ne veut y aller seul (ie sans les US). On comprend en filigrane que c'est la continuité de l'aide américaine qui est en jeux et/ou des mesures de rétorsions. Les asymétries entre les armées EU et US sont devenues telles qu'en situation pratique, même ITAR est devenu superfétatoire aux Etats-Unis, pour capter le monopole des décisions stratégiques. Modifié le 29 août par olivier lsb orthographe 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août (modifié) Effacé, mauvaise rubrique. Modifié le 29 août par Zalmox Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août Un article extrêmement intéressant sur la bascule de l'économie russe, autour de l'Opération Militaire Spéciale. Et une particularité de ce conflit, au sein de la société russe: un calcul économique macabre proposé le Kremlin sous-tend le ruissellement des richesses du pays. L'article décrit très bien par quels mécanismes l'économie russe se porte aujourd'hui plutôt bien, le confort à court terme que cela procure au Kremlin, le compromis terrible qui est proposé aux familles russes. Seul angle mort du sujet, sur lequel j'ai souvent écrit et qui finira immanquablement par arriver: encore combien de temps ? Avec quelles réserves monétaires ? Que se passera-t-il dans la société quand des années de thésaurisation de la manne pétrolière auront été consumées ? https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/29/en-russie-l-economie-de-la-mort-dope-la-croissance_6298235_3210.htm Citation « Un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant » : comment l’« économie de la mort » dope la croissance en Russie Les sommes considérables dépensées pour l’industrie militaire, la rémunération des soldats contractuels et les primes de décès aux familles créent une « bulle » financière qui prolonge la guerre, selon les experts. Par Marie Jégo et Margaux Seigneur Une photo fournie par l’agence de presse russe Sputnik prise lors de l’enterrement de 20 soldats russes non identifiés, à Louhansk, dans le Donbass, le 6 juillet 2024. EVGENY BIYATOV / SPUTNIK / SIPA Deux ans et demi après avoir lancé son « opération militaire spéciale » en Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, cherche à attirer de nouveaux volontaires pour aller combattre sur le front. Lancées dans une course à l’enrôlement, les autorités russes, fédérales comme régionales, promettent des soldes mirobolantes, des avantages sociaux alléchants, des primes importantes, à grand renfort de campagnes de propagande diffusées dans les rues, au sein des universités, sur les réseaux sociaux, ou à la télévision. « Rejoins les tiens ! », « Sois un héros ! », proclament les affiches placardées un peu partout sur le territoire. « Défends la terre de Koursk ! », prône une autre, toute récente, appelant les hommes, « jusqu’à 65 ans », à rejoindre le « détachement de volontaires BARS-Koursk » afin de libérer cette région frontalière russe des forces ukrainiennes qui l’occupent en partie depuis le 6 août. Sommées de remplir les quotas de recrutement, les régions font feu de tout bois. « Amène un copain au bureau militaire, tu toucheras 100 000 roubles », soit un peu moins de 1 000 euros, dit la nouvelle campagne lancée le 12 juillet par le Tatarstan, situé à l’est de Moscou et grand pourvoyeur de recrues. Attirés par les sommes promises, 385 000 hommes ont signé un contrat entre janvier et décembre 2023, selon le ministère de la défense russe. Pour attirer encore davantage de volontaires, Vladimir Poutine a décidé, en juillet, de doubler la solde mensuelle des contractuels, passée de 195 000 roubles à 400 000 roubles, somme que les régions sont censées abonder. Soit dix fois plus que le salaire moyen. A ce pactole s’ajoute une prime forfaitaire de 1,2 million de roubles versée à l’engagement. Non imposables, ces revenus sont assortis de privilèges offerts aux combattants et à leurs familles, entre autres des crédits immobiliers à taux préférentiels, un accès aux plus prestigieuses universités du pays sans examen d’entrée, une retraite confortable, ainsi qu’un statut social. Présentés par le chef du Kremlin comme la « nouvelle élite », les vétérans de l’« opération spéciale » pourront un jour avoir leur photo sur le pupitre d’un écolier. Un Russe rapporte plus à sa famille mort que vivant Un étrange modèle économique est ainsi apparu, selon lequel un Russe mort rapporte davantage à sa famille qu’un Russe vivant. De fait, si un homme décide de partir à la guerre et meurt entre 30 et 35 ans, c’est-à-dire à l’âge où il est le plus actif et au meilleur de sa forme, sa mort sera plus « rentable » économiquement que son avenir. Signer un contrat avec l’armée lui assure de gagner dix fois le salaire minimum et permet surtout à ses proches, s’il meurt au combat, de toucher une prime de décès, grobovye en russe, d’un montant pouvant aller jusqu’à 11 millions de roubles, selon les régions. « C’est inédit car, depuis toujours, les Russes étaient envoyés à l’armée sous la contrainte ou par patriotisme. Vladimir Poutine a créé une réalité complètement nouvelle », explique l’économiste russe Vladislav Inozemtsev, aujourd’hui installé aux Etats-unis, qui parle d’une « économie de la mort » érigée en système. De fait, pour un citoyen russe payé l’équivalent de 200 à 400 euros dans le civil, la tentation de s’engager est grande, malgré le risque. La mort est pourtant une issue probable, surtout sur le front du Donbass, où les forces russes perdent jusqu’à 1 000 soldats chaque jour, selon les analystes militaires occidentaux. L’Etat la compense à la condition que la dépouille ait été récupérée, ce qui est loin d’être toujours le cas. « Environ un tiers des morts ne sont pas identifiés, par conséquent, aucun paiement n’est effectué pour eux », rappelle Vladislav Inozemtsev. Selon l’économiste, « les fonctionnaires et les soldats, les “serviteurs” comme on disait dans l’ancienne Russie », sont ceux qui comptent le plus aux yeux de Vladimir Poutine. « C’est flagrant, souligne-t-il, il suffit de rappeler que ceux qui s’engagent reçoivent cette prime forfaitaire d’au moins 1,2 million de roubles, tandis que les habitants de la région de Koursk qui ont perdu leurs biens [du fait de l’offensive ukrainienne] se sont vu proposer 15 000 roubles en guise de dédommagement. » 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août Partie 2 Citation Surchauffe Selon ses estimations, 200 000 soldats contractuels au moins sont recrutés en moyenne chaque année. « Sans cela, explique Vladislav Inozemtsev, l’armée cesserait tout bonnement d’exister, car 600 000 militaires ont été tués ou blessés depuis le début de la guerre. » Pour le paiement des primes et des soldes, l’Etat dépense « entre 1 500 et 2 000 milliards de roubles par an ». Du fait des sommes considérables déboursées dans l’économie de guerre et la rémunération des contractuels, une croissance largement tirée par la consommation a vu le jour. Le produit intérieur brut a bondi de 4 % sur un an au deuxième trimestre, selon une estimation préliminaire de Rosstat, le service fédéral des statistiques, publiée le 9 août. Le chômage est à son plus bas niveau, à 2,6 %. A partir de ces paramètres macroéconomiques, la Banque mondiale a placé, en juillet, la Russie sur la liste des pays « à revenus élevés ». Du reste, l’économie russe ne s’est jamais aussi bien portée, malgré les sanctions occidentales. « Les sorties de capitaux ayant été réduites en raison des sanctions, la demande intérieure a pu se développer, notamment dans le domaine des services. Le budget perçoit davantage de recettes, les importations se maintiennent à un niveau suffisant », estime Vladislav Inozemtsev. L’« économie de la mort » a pourtant ses limites. L’augmentation de la demande intérieure a créé une surchauffe, à un degré jamais vu depuis la crise financière mondiale de 2008, selon la gouverneure de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabioullina. « Les réserves de main-d’œuvre et de capacité de production sont pratiquement épuisées », a-t-elle averti lors d’une conférence de presse à Moscou, le 26 juillet. A la même époque, l’inflation annuelle a grimpé à 9,13 %, selon Rosstat. Pénurie de main-d’œuvre A cela, il faut ajouter la concurrence féroce à laquelle se livrent l’armée et les entreprises pour recruter de la main-d’œuvre et qui épuise les ressources humaines. Les usines du complexe militaro-industriel (VPK) recrutent à plein régime pour soutenir les cadences de travail effrénées, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Au cours des dix derniers mois, 520 000 travailleurs ont délaissé les entreprises civiles au profit de l’industrie de défense, selon le vice-premier ministre, Denis Mantourov. Les salaires y sont plus alléchants. « La pénurie de main-d’œuvre est actuellement le principal problème de la Russie », souligne Alexandra Prokopenko, chercheuse invitée au centre de réflexion Carnegie Russia Eurasia Center, à Berlin. « Le gouvernement injecte beaucoup d’argent dans l’industrie de l’armement, mais sans innover. La question de savoir qui travaillera dans ces usines à l’avenir reste ouverte, car les militaires et les fabricants d’armes se disputent les mêmes personnes, des hommes », note l’experte, qui a quitté son poste de conseillère à la Banque centrale de Russie en 2022, juste après l’invasion russe de l’Ukraine. La Russie manque de bras, à tel point que 2 millions de postes dans l’industrie sont actuellement à pourvoir, selon Rosstat. « Les ressources humaines sont une vraie contrainte. Le faible taux de chômage n’est pas dû au succès de la politique économique du Kremlin, en réalité de nombreux secteurs économiques manquent de main-d’œuvre », affirme Alexandra Prokopenko. « Poutine n’a aucun intérêt à briser cette bulle » Le « modèle » économique de Vladimir Poutine est-il durable ? Vladislav Inozemtsev le pense. « La Russie demeure le plus gros exportateur mondial de matières premières, ce qui donne au Kremlin les revenus nécessaires pour produire des armes et payer les militaires envoyés sur le front. » Si la machine de guerre tourne à plein régime, un retour à la paix – une éventualité qui semble encore peu probable aujourd’hui – pourrait poser problème. « Même si la guerre avec l’Ukraine prend fin en 2024-2025, les dépenses publiques en armement resteront élevées, car ce qui est déjà en cours ne peut pas être arrêté si rapidement », assure Alexandra Prokopenko, certaine que ce modèle économique est viable à court terme, « à l’horizon d’un an, un an et demi ». Elina Ribakova, chercheuse à l’Institut Peterson d’économie internationale et directrice des affaires internationales à l’Ecole d’économie de Kiev, souligne que, « politiquement et économiquement, Vladimir Poutine n’a aucun intérêt à briser cette bulle économique, car s’il le fait, la population en paiera les conséquences ». La Russie n’ayant à sa disposition aucune autre source de croissance, « il n’y a pas d’autre choix que cette économie macabre dont bénéficie le pays tout entier ». La militarisation de l’économie russe complique considérablement, en effet, les perspectives de fin de guerre en Ukraine. « Il pourrait être plus pragmatique pour le Kremlin de poursuivre cette militarisation de l’économie, et cette dernière prolonge la guerre », poursuit la chercheuse. Vladislav Inozemtsev partage ce point de vue. « Revenir à une situation de paix, dans laquelle de telles dépenses seraient injustifiées, et démobiliser une armée de criminels se révéleraient très dangereux. Cela n’intéresse pas Vladimir Poutine, assure-t-il. Car la Russie peut bénéficier d’une croissance continue pendant au moins cinq à six ans, soit beaucoup plus longtemps que ce que l’Ukraine peut supporter. » 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août @Manuel77 que penses-tu de l'enquête du procureur Allemand sur le sabotage de NS1 et 2 ? Est-ce qu'en Allemagne, une responsabilité Ukrainienne est désormais considérée comme acquise ? Ou y a t-il encore débat à ce sujet ? Spiegel : le suspect de l'attentat à la bombe contre le Nord Streams s'est enfui de Pologne en Ukraine dans une voiture de l'ambassade ukrainienne Fin mai 2024, quelques jours avant que la Chambre de la Cour fédérale d'Allemagne n'émette un mandat d'arrêt à l'encontre du participant présumé à l'attentat à la bombe du « Nord Streams », un citoyen ukrainien, Volodymyr Zh. Selon certaines sources, le 22 mai, Vladimir Zh. et sa famille ont fait un petit voyage en voiture en Europe. Au moment où ils se sont arrêtés à Berlin, le suspect ukrainien « était déjà dans le collimateur du parquet et des services de renseignement » en Allemagne, indique l'article. Cependant, ils n'avaient pas de mandat d'arrêt à l'époque. Début juin, Vladimir Zh. a été inscrit sur la liste européenne des personnes recherchées et, le 21, le mandat a été envoyé à la Pologne. En réponse, le bureau du procureur polonais a promis à l'Allemagne d'arrêter immédiatement le suspect, mais le 6 juillet, il a réussi à quitter le territoire polonais et à entrer en Ukraine, selon les sources. À Berlin, comme l'indique l'article, il est certain que Varsovie a prévenu Vladimir Zh. de poursuites pénales et que les collègues polonais n'allaient pas l'arrêter, car ils le « considéraient comme un héros ». Vladimir Zh. a probablement réussi à franchir la frontière polono-ukrainienne à bord d'une voiture portant des plaques d'immatriculation diplomatiques, utilisée par l'ambassade d'Ukraine à Varsovie, selon l'article. Traduit avec DeepL.com (version gratuite) https://x.com/nexta_tv/status/1829216834387673117 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août Il y a 17 heures, olivier lsb a dit : Sommées de remplir les quotas de recrutement, les régions font feu de tout bois. « Amène un copain au bureau militaire, tu toucheras 100 000 roubles », soit un peu moins de 1 000 euros, Au cours actuel 996,97€ Il y a 17 heures, olivier lsb a dit : dit la nouvelle campagne lancée le 12 juillet par le Tatarstan, situé à l’est de Moscou et grand pourvoyeur de recrues. Attirés par les sommes promises, 385 000 hommes ont signé un contrat entre janvier et décembre 2023, selon le ministère de la défense russe. Pour attirer encore davantage de volontaires, Vladimir Poutine a décidé, en juillet, de doubler la solde mensuelle des contractuels, passée de 195 000 roubles à 400 000 roubles, somme que les régions sont censées abonder. Soit dix fois plus que le salaire moyen. Soit de 1944,09€ à 3987,88€. L'armée russe paie mieux que la Française... Et tout ça pour massacrer des civils et commettre les pires crimes de guerre qui soient. Il y a 17 heures, olivier lsb a dit : A ce pactole s’ajoute une prime forfaitaire de 1,2 million de roubles versée à l’engagement. Soit 11 963,33€ Il y a 17 heures, olivier lsb a dit : Non imposables, ces revenus sont assortis de privilèges offerts aux combattants et à leurs familles, entre autres des crédits immobiliers à taux préférentiels, un accès aux plus prestigieuses universités du pays sans examen d’entrée, une retraite confortable, ainsi qu’un statut social. Présentés par le chef du Kremlin comme la « nouvelle élite », les vétérans de l’« opération spéciale » pourront un jour avoir leur photo sur le pupitre d’un écolier. Et les candidats affluent. Tu m'étonnes. Je ne suis plus du tout étonné par la dureté et l'absence de retenue des pilotes de drones Ukrainiens balançant des grenades sur des types suppliants et apeurés. À leur place je serais tout autant impitoyable. Les mobilisés ne sont plus du tout la norme. Un paquet de russes sont là pour tuer et gagner de l'argent. Il y aura donc de moins en moins de prisonniers à échanger à l'avenir. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 30 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 août (modifié) Il y a 18 heures, Patrick a dit : Au cours actuel 996,97€ Soit de 1944,09€ à 3987,88€. L'armée russe paie mieux que la Française... Et tout ça pour massacrer des civils et commettre les pires crimes de guerre qui soient. Soit 11 963,33€ Et les candidats affluent. Tu m'étonnes. Je ne suis plus du tout étonné par la dureté et l'absence de retenue des pilotes de drones Ukrainiens balançant des grenades sur des types suppliants et apeurés. À leur place je serais tout autant impitoyable. Les mobilisés ne sont plus du tout la norme. Un paquet de russes sont là pour tuer et gagner de l'argent. Il y aura donc de moins en moins de prisonniers à échanger à l'avenir. Je ne serais pas si dur à ta place, je ne peux pas croire que tu découvres que l'argent est le nerf de la guerre: les russes se battent pour du fric et non pour l'honneur, et c'était déjà la réponse de Surcouf en son temps à l'Anglais. Si j'étais taquin, je dirais même que la Russie a perdu dans cette guerre l'occasion d'une démonstration de sa (supposée) grandeur, puisqu'il faut convaincre en espèces sonnantes et trébuchantes plutôt qu'en gloire et honneur. Tout se perd, cette âme Slave n'est plus ce qu'elle était... O tempora, O mores La conversion au cours actuel en euro est un peu hors sujet, pour des hommes qui ne s'imaginent riches qu'en Russie, même si ça donne un ordre de grandeur utile. Et je ne vois pas comment la rémunération de la troupe influencerait ou non la commission de crimes de guerre, un éléments d'appréciation particulièrement critique pour qui s'inscrit dans la démarche d'une paix durable. Les tares sont à chercher ailleurs. Dans le fond, le pouvoir de Poutine sur la Russie n'a jamais été autre chose que la mise en service d'un Etat au profit des intérêts d'une organisation mafieuse, celle des Siloviki. Et le contrat social qui est actuellement proposé, c'est la constitution d'une armée de Sicario de taille continentale, en cela autorisée par la rente pétrolière et l'accumulation d'excédents. Je l'écris depuis 2022: ce sont les réserves de cash, encore plus que le matériel, qui conditionneront la fin de la guerre coté russe. C'est pour moi une donnée encore plus sensible que le nombre de morts et de blessés. Staline disait que "la mort d'un homme est une tragédie. La mort d'un million d'hommes est une statistique". Il avait raison en cela que les ordres de grandeurs deviennent très abstraits et difficiles à se représenter. La perte supplémentaire d'une vie dans ce conflit devient totalement anecdotique, par l'effet marginal qu'elle produit sur la société, passé un certain seuil. En matière de budget, pour la Russie qui a historiquement accumulé de grosses réserves, c'est tout l'inverse car la progression va décroissante. Le rythme auquel le Kremlin brûle ses réserves rapproche immanquablement la Russie du moment "zéro", le moment où: - les liquidités en devises étrangères viendront à manquer et chaque rouble ou dollar marginalement dépensé, un peu plus douloureux à décaisser, - le déficit de plus en plus payé par la planche à billets et l'inflation progressivement hors de contrôle, - les impayés et les coupes budgétaires drastiques se multiplieront et diffuseront progressivement le message dans la société que le pays est ruiné alors qu'il n'a pas terminé l'OMS, - la baisse en quantité et en qualité de l'armement déployé, faute de finance, atteindra un seuil tel qu'il commencera à produire des effets militaires défavorables. On en est encore loin, mais c'est ce qui leur pend au nez un peu plus chaque jour. Modifié le 31 août par olivier lsb précisions & orthographe 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août Un très interessant article/reportage de la BBC sur les drones ukrainiens longue-portée. Où on apprend - l’implication financière et technologique des britanniques, australiens et américains - les performances informatiques de ces engins qui se passent de pilotes, car avec des moyens optiques et IA font du suivi de terrain corrigé - les capacités de production avec des coûts très faibles pour le résultat. https://www.bbc.com/news/articles/c6240qepyppo 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 30 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 août Il y a 21 heures, olivier lsb a dit : @Manuel77 que penses-tu de l'enquête du procureur Allemand sur le sabotage de NS1 et 2 ? Est-ce qu'en Allemagne, une responsabilité Ukrainienne est désormais considérée comme acquise ? Ou y a t-il encore débat à ce sujet ? Je pense que chez nous, on part fermement du principe que ce sont les Ukrainiens qui ont fait sauter le pipeline. Toutes les enquêtes vont dans ce sens. Ce qui n'est pas clair, et qui ne le sera probablement jamais, c'est jusqu'où remonte la responsabilité dans la hiérarchie et quel est le rôle de la Pologne dans cette affaire. À mon avis, aucune conséquence politique ne découlera de l'enquête. Ceux qui sont pour l'Ukraine resteront largement silencieux sur le sujet, ceux qui sont contre l'Ukraine en parleront, mais cela n'a pas un grand potentiel de mobilisation. Il y a certes de plus en plus de reportages qui rassemblent les faits, mais il n'y a pas d'articles d'opinion/de talk-shows dans les médias mainstream qui demandent des conséquences politiques. 3 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août Le 29/08/2024 à 14:19, Alexis a dit : Article intéressant du Financial Times sur la position des principaux soutiens de l'Ukraine au sujet de frappes au missile dans la profondeur du territoire russe Pourquoi les alliés de l'Ukraine sont divisés sur la question des frappes en profondeur en Russie cela fait quand même beaucoup de discussions, de cogitations, et d'encre versée pour un sujet dont l'impact militaire n'est pas majeur. Les munitions sont rares chez les donateurs et les avions encore plus côté ukrainien, et l'épuisement interviendra au niveau infanterie bien avant qu'une montée en force de l'Ukraine ne puisse intervenir en matière aérienne. Zelenski souhaite avoir les mains plus libres dans l'emploi d'équipements précieux et se donner des opportunités, c'est logique. Je pense aussi qu'il y a un désaccord latent entre l'Ukraine et ses donateurs sur les buts de guerre et que ces discussions les manifestent indirectement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 30 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 août il y a 50 minutes, Manuel77 a dit : Je pense que chez nous, on part fermement du principe que ce sont les Ukrainiens qui ont fait sauter le pipeline. Toutes les enquêtes vont dans ce sens. Ce qui n'est pas clair, et qui ne le sera probablement jamais, c'est jusqu'où remonte la responsabilité dans la hiérarchie et quel est le rôle de la Pologne dans cette affaire. À mon avis, aucune conséquence politique ne découlera de l'enquête. Ceux qui sont pour l'Ukraine resteront largement silencieux sur le sujet, ceux qui sont contre l'Ukraine en parleront, mais cela n'a pas un grand potentiel de mobilisation. Il y a certes de plus en plus de reportages qui rassemblent les faits, mais il n'y a pas d'articles d'opinion/de talk-shows dans les médias mainstream qui demandent des conséquences politiques. Donc finalement les Ukrainiens ont eu raison si le pays le plus affecté, l'Allemagne ne réagit pas. J'en conclus qu'avec l'Allemagne il faut la mettre devant le fait accomplis. Bon, l'année prochaine le déficit de la France sera de 7%, les Allemands paieront. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août article sévère de La Vigie sur la corruption en Ukraine. https://www.lettrevigie.com/blog/2024/08/28/11136/ Non seulement, la corruption ne semble pas vraiment punie pénalement, mais elle toucherait toujours les achats de l'armée et la chaine de recrutement. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 31 août Share Posté(e) le 31 août Xavier Niel, premier investisseur étranger en Ukraine Le régulateur ukrainien vient d’autoriser la deuxième acquisition de Xavier Niel en Ukraine. Avec un investissement total d’un milliard d’euros, l’entrepreneur français s’impose comme le premier investisseur étranger du pays. Opportuniste et culottée, l’opération porte la signature du trublion des télécoms. « Même les Américains sont bluffés par cette mise. Xavier Niel réalise l’investissement le plus important en Ukraine depuis l’implantation d’ArcelorMittal en 2012 » https://www.challenges.fr/entreprise/telecoms/xavier-niel-premier-investisseur-etranger-en-ukraine_903570 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 1 septembre Share Posté(e) le 1 septembre Il y a 6 heures, Banzinou a dit : Xavier Niel, premier investisseur étranger en Ukraine Le régulateur ukrainien vient d’autoriser la deuxième acquisition de Xavier Niel en Ukraine. Avec un investissement total d’un milliard d’euros, l’entrepreneur français s’impose comme le premier investisseur étranger du pays. Opportuniste et culottée, l’opération porte la signature du trublion des télécoms. « Même les Américains sont bluffés par cette mise. Xavier Niel réalise l’investissement le plus important en Ukraine depuis l’implantation d’ArcelorMittal en 2012 » https://www.challenges.fr/entreprise/telecoms/xavier-niel-premier-investisseur-etranger-en-ukraine_903570 Il rachète aux Américains et aux turcs, bon, d'accord, mais est-ce qu'il investira derrière? J'imagine qu'il sait évidemment des choses que d'autres ne savent pas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) le 1 septembre Share Posté(e) le 1 septembre https://kyivindependent.com/uae-banks-block-russian-payments-for-chinese-electronics-media-reports/ quelques complications financières pour les russes : les banques du golfe bloqueraient des paiements russes pour de l'électronique chinoise... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 1 septembre Share Posté(e) le 1 septembre Petit aperçu d'une analyse russe sur les élections en RDA en Allemagne orientale. La version TLDR ? Les Allemands de l'est sont de bons Allemands. Cultivés, raisonnables, des gens bien vraiment ! (je précise pour qui aurait un doute que je n'adhère pas à cette "analyse", mais ce discours à usage interne me semble intéressant) Poutine prépare un putsch sur son lieu de travail Alors que l'ex-RSS d'Ukraine a finalement plongé dans les abysses de la folie et parvient simultanément à perdre du personnel et du territoire, l'ex-RDA fait preuve d'un sang-froid et d'une prudence tout à fait inhabituels dans notre époque de turbulences (...) Il est ironique, bien entendu, que les partis prônant des relations normales avec la Russie travaillent avec succès à l’endroit même où servait le lieutenant-colonel des renseignements, qui devint plus tard président de la Russie. Mais le problème ici, bien entendu, n’est pas Poutine (...) Depuis le début des années 90, les terres de l’Est sont sous la domination des Allemands de l’Ouest, et finalement les habitants en ont assez. (...) En votant pour leur propre pays, les Allemands de l’Est soulignent le fossé culturel qui continue de se creuser entre l’est et l’ouest de l’Allemagne. L’Occident, c'est avant tout une question d’argent. L'Est est le berceau de la culture allemande raffinée, de sa grande littérature, de son style de vie élégant, de sa musique divine et de sa brillante philosophie. C’est précisément la raison pour laquelle les Anglo-Saxons ont bombardé si furieusement Dresde et Leipzig : ils ont tenté de détruire l’essence même de la spiritualité allemande Précisons à toute fin utile que ce discours est complètement faux, l'ouest de l'Allemagne aussi a produit son lot de penseurs et de musiciens. Et les Américains ont bombardé Dresde pour assister les armées soviétiques qui se battaient dans cette région Cette partie de l'Allemagne a été dénazifiée facilement et avec succès par la nôtre après la Seconde Guerre mondiale, car les habitants d'ici sont vraiment différents des Occidentaux. Il y a beaucoup de Slaves ici, les Prussiens vivent ici, à qui Ivan le Terrible a retracé sa famille . En général, ici ce sont des gens comme nous - tous ceux qui ont voyagé en Allemagne ont ressenti cette différence de mentalité indestructible. En votant contre les partis ouest-allemands, les membres de l’ex-RDA s’élèvent clairement contre l’hégémonie de l’agenda américain, qui s’est emparé de tout et a acquis des traits complètement monstrueux. Il y a trente ans, les habitants faisaient la même erreur que les Russes, les Ukrainiens et tous les peuples post-soviétiques : ils rêvaient de « culottes en dentelle » et d’une centaine de variétés de saucisses. Voilà, l'effondrement de l'empire soviétique c'était avant tout une histoire de recherche de confort matériel... tandis que l'URSS avait à offrir avant tout des valeurs spirituelles, j'imagine Et les Russes ont réalisé leur erreur, et en sont revenus. Les Ukrainiens sont en train de la réaliser - on est en train de les aider à cela, rappelons que l'opération militaire spéciale c'est pour sauver les valeurs spirituelles contre le satanisme Mais ils n’auraient jamais pensé que les lâches seraient rejoints par des hordes de migrants, l’imposition de perversions sexuelles, la terreur des confinements liés au coronavirus et maintenant la nécessité de lutter contre la Russie. Sur tous ces points, les Allemands de l'Est ont leur propre opinion, elle diffère comme le ciel de la terre de ce qu'impose la propagande occidentale, et ils vont défendre cette opinion lors des élections (...) On dit souvent que les sympathies pro-russes des partis européens sont purement situationnelles. Cependant, premièrement, nous avons besoin d’alliés pour le moment, c’est tout simplement stupide de les jeter. Deuxièmement, soyons honnêtes, nous bénéficions de la confusion et des hésitations qui règnent sur le terrain politique intérieur dans les pays hostiles. (...) Tiens ! Voici la vérité qui pointe le bout de l'oreille ... Effectivement le grand intérêt de tout cela pour Moscou c'est avant tout non d'être pro-ceci ou pro-cela, mais de favoriser le boxon. A la limite, s'il se présentait un groupe de transsexuels néo-nazis mais pro-russes... on lirait sans doute dans les médias russes que ces gens-là sont les bons transsexuels néo-nazis ! Le monopole hégémonique des États-Unis sur le continent européen est terminée. Aujourd’hui, l’Europe est tirée dans des directions différentes par Washington , Moscou et Pékin . Il est clairement visible comment certaines régions tentent de se placer sous l'égide de l'un ou l'autre mécène fort. La question est de savoir si ces efforts briseront le patchwork qu’est l’Union européenne. Cette conclusion est intéressante à cause de son présupposé évident que les 500 millions de personnes vivant à l'ouest de l'ancienne URSS n'ont pas d'autre possibilité que d'être des objets de prises de contrôle réalisées par l'un ou l'autre "mécène fort". Ces cinq cents millions d'Européens seraient dans l'incapacité de définir leur propre voie et affirmer leurs propres intérêts. Ni en tant que groupe, ni même certaines de leurs nations par elles-mêmes, ils n'auraient la possibilité d'être autre chose que des enjeux Propagande certes. Mais qui s'appuie je le crains sur des idées bien ancrées. Autrement dit, je pense que c'est une propagande à laquelle les propagandistes croient eux-mêmes D'accord avec @olivier lsb et d'autres sur le fait qu'il serait très souhaitable de retirer cette idée dangereuse de la tête des élites russes 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 1 septembre Share Posté(e) le 1 septembre C'est sûrement pour ça que la première chose que les Russes ont fait en Allemagne en 1945, c'est de piquer les meubles. Remarquez, ils ont fait pareil en 1991 quand ils ont évacué jusqu'aux robinetteries de leurs bases en ex-RDA. Et en Ukraine en 2022 ? Ils ont innové, ils ont piqué les téléphones et l'électroménager. A noter qu'en Russie, qu'est-ce qui motive les gens à aller sur le front ? L'argent. Mince alors. Le matérialisme là aussi ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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