Ciders Posté(e) lundi à 12:36 Share Posté(e) lundi à 12:36 il y a une heure, Wallaby a dit : De même, ce que certains interprètent comme la "la nature paranoïaque, émotionnelle et vengeresse des élites sécuritaires russes au pouvoir", n'est-elle pas du simple bon sens, qui a permis à la Moscovie de devenir un empire multiséculaire au lieu de finir annexée en simple province de Mongolie ou de Pologne ? Le bon sens aka "nous allons nous allier aux Mongols pour les trahir ensuite, avant de nous allier de nouveau à eux puis de les trahir une seconde fois une fois suffisamment affaiblis". Ils ont déjà le plus grand pays du monde et il leur en faut encore. Bon sens ou syndrome de Diogène ? 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) lundi à 12:45 Share Posté(e) lundi à 12:45 https://fr.euronews.com/2025/12/05/la-russie-a-envoye-des-enfants-ukrainiens-enleves-en-coree-du-nord-selon-des-responsables- Déportation forcée d'enfants ukrainiens par la Russie Révélation À ce jour, Kyiv a ramené environ 1 800 enfants sur les 19 500 enlevés par la Russie depuis le début de son invasion massive. Ces chiffres concernent les enfants pour lesquels des informations détaillées sont disponibles, notamment leur lieu de résidence en Ukraine et leur localisation en Russie. Le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé. La commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, a déjà déclaré que la Russie avait "accepté" 700 000 enfants ukrainiens entre février 2022 et juillet 2023...." "....Lors de son témoignage devant la sous-commission du Congrès américain, Nathaniel Raymond, directeur exécutif du Yale Humanitarian Research Lab (HRL), a déclaré que, selon les recherches menées par son équipe, au moins 35 000 enfants ukrainiens - dont l'âge au moment de leur capture allait de 8 mois à 17 ans - sont temporairement ou définitivement sous la garde de la Russie. Nombre d'entre eux sont emmenés dans des camps situés dans des territoires temporairement occupés en Ukraine et en Russie. Là, ils ont été soumis à une soi-disant "rééducation patriotique" qui comprenait l'interdiction de parler ukrainien et le lavage de cerveau avec une version alternative de l'histoire dans laquelle la nation ukrainienne et sa culture n'existaient pas", a précisé Raymond. En septembre, HRL a conclu qu'il existait plus de 210 établissements dans lesquels les enfants étaient endoctrinés, beaucoup entraînés militairement et détenus au secret. Nathaniel Raymond a insisté dans son témoignage sur le fait que le retour de tous les enfants ukrainiens enlevés par la Russie devrait être "une condition préalable à tout règlement négocié de cette guerre". 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 12:46 Share Posté(e) lundi à 12:46 (modifié) Il y a 2 heures, olivier lsb a dit : Ne trouves tu pas que ce serait bien si l'on pouvait prendre ses distances avec la nature paranoïaque des néoconservateurs comme Margaret Thatcher ? D'une part, Margaret Thatcher est une paléo-conservatrice : le conservatisme original, celui de Thatcher et Reagan, durant la guerre froide. Juste pour la précision. Le néo-conservatisme, c'est celui qui vient après, lorsque la guerre froide est finie, et que ces idéologues néoconservateurs se mettent en quête de nouveaux "monstres à détruire", pour parler comme John Quincy Adams, le fils de John Adams, également président des États-Unis et qui avait théorisé au contraire que ce n'était pas la vocation de l'Amérique "d'aller à l'étranger à la recherche de monstres à détruire", tout en soulignant que l'Amérique doit faire briller la liberté par son exemple, et non imposer la démocratie et la liberté à coups de canons et de "regime changes". https://jqas.org/jqas-monsters-to-destroy-speech-full-text/ D'autre part, quand on voit la nature hégémonique des agissements de la bureaucratie bruxelloise, ce que dit Thatcher est du simple bon sens. Dernier épisode en date, la main-mise sur l'électricité : Il y a 4 heures, Desty-N a dit : L’Europe semble s’être mis en tête de résoudre ce genre de problème D’après l’IA, l’article décrit la volonté de la Commission européenne de renforcer son pouvoir de pilotage sur la planification et le développement des réseaux électriques à travers un nouveau « paquet réseaux ». Ce dispositif donnerait à Bruxelles la capacité de planifier et de hiérarchiser les interconnexions nécessaires à la transition énergétique, en modifiant plusieurs textes européens (TEN‑E, directives sur les énergies renouvelables et les marchés de l’énergie). L’Union justifie cette centralisation par la nécessité de moderniser les infrastructures, répondre à la sortie des énergies fossiles russes, décarboner massivement et réduire les coûts de l’électricité. Face à cela, la France s’oppose à une telle extension des prérogatives de la Commission, redoutant une perte de souveraineté énergétique. Paris craint que des interconnexions imposées affaiblissent son modèle fondé sur le nucléaire et les tarifs régulés, tout en la rendant plus dépendante des fluctuations du marché européen. Le gouvernement souhaite garder le contrôle du rythme et du contenu des projets de réseau, considérant que l’exécutif européen ne devrait pas pouvoir forcer la mise en œuvre d’infrastructures transfrontalières jugées contraires à son intérêt national. Ce bras de fer illustre une tension plus large sur la gouvernance de la transition énergétique : faut‑il centraliser les décisions à Bruxelles ou préserver une approche intergouvernementale où chaque État conserve son mot à dire ? Pour les acteurs industriels et les investisseurs, notamment dans les renouvelables et l’hydrogène, l’issue sera déterminante pour obtenir de la visibilité sur les corridors prioritaires, les mécanismes de partage des coûts et l’accès aux financements européens de long terme. La Suède n’est pas très enthousiaste non plus. Elle utilise principalement un mix hydraulique - nucléaire et trouve que l’Allemagne en prend à ses aises en lui déversant son trop plein d’électricité renouvelable. Personnellement, je trouve que l’UE ferait mieux de se soucier d’améliorer le stockage de l’électricité aux heures creuses. Modifié lundi à 12:49 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 13:18 Share Posté(e) lundi à 13:18 (modifié) Je m'aperçois qu'on a balayé superficiellement d'un revers de manche le plaidoyer d'Habermas pour la paix, en le qualifiant de simple « bourde », sans jamais examiner ses arguments. Le 20/10/2022 à 21:38, herciv a dit : https://www.contreligne.eu/2022/10/les-trois-bourdes-de-la-geopolitique-allemande/ (11 octobre 2022) Tous les partis de gouvernement, en Allemagne, ont suivi ou devancé et commis la même erreur sur la Russie et sur la situation de l’Ukraine – jusqu’au fort respectable Jürgen Habermas dont on rappellera le débat, en avril et juin 2022, avec Timothy Snyder dans les colonnes du Süddeutsche Zeitung puis du Frankfurter Allgemeine Zeitung. La prépondérance des intérêts économiques en Allemagne aura coûté cher, aux ukrainiens et à toute l’Europe. Cette troisième bourde en 120 ans n’a pas la même gravité que les précédentes, objectera-t-on. Voire ! En tout cas, comme les deux premières, elle oblige les Etas-Unis à intervenir en catastrophe, sans quoi une puissance cynique et brutale aurait imposé sa volonté à l’Europe des démocraties3. Nicolas Tisler, Les trois bourdes de la géopolitique allemande Je n'ai pas accès aux arguments exprimés par Habermas en avril 2022. En revanche Courrier International a fait un résumé d'une tribune publiée par Habermas dans la Süddeursche Zeitung le 14 février 2023 : https://fr.news.yahoo.com/ukraine-plaidoyer-négociations-philosophe-jürgen-170709612.html (15 février 2023) Ukraine : le “plaidoyer pour des négociations” du philosophe Jürgen Habermas Il faut s’arrêter avant le point de non-retour, plaide Jürgen Habermas. Le penseur et théoricien de l’École de Francfort publie dans la Süddeutsche Zeitung, ce mercredi 15 février, un “plaidoyer pour des négociations”, dans lequel il développe sa position sur la guerre en Ukraine. Le texte est également traduit en anglais sur le site du quotidien de Munich, montrant sa volonté de s’adresser à tous les Occidentaux. “Pour moi, l’important, c’est le caractère préventif de la négociation, explique-t-il. Il s’agit de négocier au bon moment, afin d’empêcher que la guerre ne se prolonge et ne coûte encore plus de vies humaines et de destructions.” Un tel scénario mettrait les Occidentaux dans une situation bien inconfortable : ils devraient “soit intervenir activement dans la guerre, soit abandonner l’Ukraine à son sort pour ne pas refaire la Première Guerre mondiale entre puissances dotées de l’arme nucléaire”. Or les alliés de l’Ukraine semblent perdre de jour en jour leur objectif de départ, à savoir des négociations d’égal à égal entre Kiev et Moscou. L’annonce de livraisons de chars Leopard aux Ukrainiens a rapidement laissé la place aux débats sur l’envoi d’avions de combat, regrette le nonagénaire. Il note aussi que les appels à vaincre la Russie se font de plus en plus audibles, y compris en Allemagne. “La montée en puissance de nos livraisons d’armes dans la perspective d’une victoire à tout prix a développé une dynamique propre qui risque de nous faire franchir plus ou moins discrètement le seuil de la troisième guerre mondiale.” “L’Ukraine ne doit pas perdre la guerre” Pour lui, le choix des Occidentaux de laisser l’Ukraine dicter le tempo des négociations est problématique, tout comme les déclarations affirmant que l’Europe et les États-Unis soutiendront Kiev “tant que ce sera nécessaire”. “L’Occident a ses intérêts légitimes et ses obligations propres, analyse-t-il. Les gouvernements occidentaux sont juridiquement obligés de satisfaire les besoins de sécurité de leurs citoyens et portent également une responsabilité morale pour les morts et les destructions qui ont été causées par des armes occidentales – indépendamment de l’attitude de la population ukrainienne.” Modifié lundi à 13:24 par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) lundi à 13:42 Share Posté(e) lundi à 13:42 Qq dtails sur le prêt de 90 Mds à l'Ukraine. https://fr.euronews.com/my-europe/2025/12/20/lue-prevoit-de-lever-90-milliards-deuros-de-dette-commune-pour-lukraine-voici-comment On ferait rouler les intérêts sur 2026 et 2027 ( ça j'en avais parlé ) mais aussi sur la période 2028 / 2035. Donc le principal serait mis sous le tapis pour....plus tard. Pour certains pays déjà "un peu" endettés ( même si cette somme ne sera pas compté pour les pays participants, officiellement.......à savoir ce qu'en diront les agences de notation ), ça fait bizarre tout de même. 20 Mds d'intérêts seul ( en projection ) pour 2026 à 2035, en gardant le principal non remboursé d'un centime. Ca ferait une quotte part sur la période à 3.5 Mds € pour la France. Sur 20 ans, nous avons notre PANG numéro 2 et notre PANG numéro 3. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) lundi à 16:42 C’est un message populaire. Share Posté(e) lundi à 16:42 Bon j'ai un peu peur de faire ton boulot à ta place @Wallaby et je pense que tu n'en as pas besoin, mais voici un texte de Jeffrey Sachs qui défend la recherche par les Européens d'un compromis positif pour la Russie Il s'agit d'une lettre ouverte au chancelier Merz, publiée dans le Berliner Zeitung, et maintenant traduite en français C'est construit et argumenté, donc intéressant même si - à mon avis - il y a beaucoup à redire « Monsieur le Chancelier fédéral Merz ». Une lettre ouverte de Jeffrey Sachs "Monsieur le Chancelier fédéral Merz, Vous avez à plusieurs reprises évoqué la responsabilité de l’Allemagne en matière de sécurité européenne. Cette responsabilité ne saurait être remplacée par des slogans, une mémoire sélective ou la normalisation d’une rhétorique de guerre. Les garanties de sécurité ne sont pas des voies à sens unique : elles fonctionnent dans les deux directions. Il ne s’agit ni d’un argument russe ni d’un argument américain ; c’est un principe fondamental de la sécurité européenne, explicitement inscrit dans l’Acte final d’Helsinki, dans le cadre de l’OSCE et dans des décennies de diplomatie d’après-guerre. L’Allemagne est tenue d’aborder ce moment avec un sérieux historique et une honnêteté intellectuelle à la hauteur des enjeux. À cet égard, votre rhétorique récente demeure dangereusement en deçà de ce que l’on est en droit d’attendre. Depuis 1990, les principales préoccupations sécuritaires de la Russie ont été à maintes reprises ignorées, édulcorées ou directement violées – souvent avec la participation active ou la complaisance de l’Allemagne. Cette histoire ne peut être effacée si l’on souhaite mettre fin à la guerre en Ukraine, et elle ne peut être ignorée si l’Europe veut éviter un état de confrontation permanent. À la fin de la guerre froide, l’Allemagne a donné à la direction soviétique, puis russe, des assurances répétées et sans ambiguïté selon lesquelles l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est. Ces assurances furent fournies dans le contexte de la réunification allemande. L’Allemagne en a tiré d’immenses bénéfices. La réunification rapide de l’Allemagne – au sein de l’OTAN – n’aurait pas été possible sans le consentement soviétique fondé sur ces engagements. Prétendre par la suite que ces assurances étaient dénuées de toute importance ou qu’il ne s’agissait que de remarques anodines ne relève pas du réalisme, mais du révisionnisme historique. En 1999, l’Allemagne a participé aux bombardements de l’OTAN contre la Serbie, première guerre majeure menée par l’Alliance atlantique sans mandat du Conseil de sécurité des Nations unies. Il ne s’agissait pas d’une action défensive, mais d’une intervention fondatrice qui a profondément modifié l’ordre de sécurité post-guerre froide. Pour la Russie, la Serbie n’était pas une question anodine. Le message était clair : l’OTAN était disposée à recourir à la force au-delà de son territoire, sans mandat de l’ONU et sans tenir compte des objections russes. En 2002, les États-Unis se sont retirés unilatéralement du traité ABM, pilier de la stabilité stratégique pendant plus de trente ans. L’Allemagne n’a pas formulé d’objection sérieuse. Or, l’érosion de l’architecture du contrôle des armements ne s’est pas produite dans le vide. Les systèmes de défense antimissile déployés toujours plus près des frontières russes ont été perçus à juste titre par Moscou comme déstabilisants. Balayer ces préoccupations d’un revers de main en les qualifiant de paranoïa relevait de la propagande politique, et certainement pas d’une diplomatie avisée. En 2008, l’Allemagne a reconnu l’indépendance du Kosovo, malgré des avertissements explicites selon lesquels cette décision porterait atteinte au principe de l’intégrité territoriale et créerait un précédent aux conséquences considérables. Une fois encore, les objections russes furent qualifiées de malveillantes, tandis que les inquiétudes de fond furent ignorées. (...)" (L'article continue sur le lien) 1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 19:30 Share Posté(e) lundi à 19:30 (modifié) Il y a 2 heures, Alexis a dit : Citant Jeffrey Sachs : En 1999, l’Allemagne a participé aux bombardements de l’OTAN contre la Serbie, première guerre majeure menée par l’Alliance atlantique sans mandat du Conseil de sécurité des Nations unies. Il ne s’agissait pas d’une action défensive, mais d’une intervention fondatrice qui a profondément modifié l’ordre de sécurité post-guerre froide. Pour la Russie, la Serbie n’était pas une question anodine. Le message était clair : l’OTAN était disposée à recourir à la force au-delà de son territoire, sans mandat de l’ONU et sans tenir compte des objections russes. Ajoutons que l'Allemagne a contribué au démantèlement sanglant, non-négocié, de l'ex-yougoslavie (contrairement au démantèlement pacifique de l'Union Soviétique) en menaçant de reconnaître unilatéralement l'indépendance de la Croatie. https://www.dw.com/en/a-free-croatia-and-slovenia-and-a-broken-yugoslavia/a-19357255 (25 juin 2016) Lorsque la Yougoslavie s'est effondrée en 1991, l'Allemagne, qui venait de retrouver son unité, a osé agir unilatéralement et reconnaître l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie. Hans-Dietrich Genscher, alors ministre allemand des Affaires étrangères, voulait éviter de forcer la Slovénie et la Croatie à rester dans la fédération contre leur gré. Son opinion était très controversée à l'époque. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la politique étrangère allemande était marquée par la retenue. Pourtant, Genscher allait à contre-courant de la ligne générale de la CEE concernant la Yougoslavie. Il s'agissait également d'un pari psychologique. Les Allemands ne s'étaient-ils pas illustrés de manière peu glorieuse dans les Balkans à deux reprises au cours des dernières guerres mondiales ? Les principaux partenaires du pays – la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis – étaient opposés à la reconnaissance des nouveaux États ex-yougoslaves. Bien que la CEE ait lentement changé d'avis, la décision initiale de l'Allemagne de faire cavalier seul est devenue un sujet provocateur dans les médias. Les responsables britanniques et français critiquèrent sévèrement l'Allemagne, insinuant que cette décision précipitée avait conduit à la guerre en Yougoslavie. La politique du ministre des Affaires étrangères Genscher divisa même l'Allemagne. Cependant, dans le même temps, la CEE créa les conditions nécessaires à la reconnaissance de la Slovénie et de la Croatie : le comité d'arbitrage Badinter, présidé par le juge constitutionnel français Robert Badinter. Début novembre 1991, lorsque le dernier plan de paix négocié par le négociateur britannique Lord Peter Carrington a été rejeté par la Serbie, Genscher s'est souvenu qu'un moratoire de trois mois avait été imposé à la décision, indépendamment des pourparlers de paix. Sinon, l'Allemagne a fait profil bas au sein de ce comité, à l'exception d'un sujet : le gouvernement souhaitait contraindre la Croatie à reconnaître les droits des autres groupes ethniques dans le nouveau pays, y compris les Serbes. Début décembre 1991, Genscher a publié un rapport certifiant le respect par la Croatie des droits de protection des minorités, qui allait au-delà de la Convention européenne des droits de l'homme. Lors d'une réunion à Bruxelles le 17 décembre 1991, le ministre britannique des Affaires étrangères s'est rangé du côté de Genscher et a clairement indiqué qu'il était temps pour la CEE de prendre position. Ce qu'elle a fait, en reconnaissant à l'unanimité la Croatie et la Slovénie. George H W Bush avait à l'esprit la guerre de Yougoslavie déjà commencée lorsqu'il a fait son discours de Kiev en août 1991 : https://en.wikisource.org/wiki/Chicken_Kiev_speech Les Américains ne soutiendront pas ceux qui cherchent à obtenir leur indépendance dans le but de remplacer une tyrannie lointaine par un despotisme local. Ils n'aideront pas ceux qui prônent un nationalisme suicidaire fondé sur la haine ethnique. Modifié lundi à 19:41 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) lundi à 19:51 Share Posté(e) lundi à 19:51 (modifié) Pacifique, c'est vite dit. Ça a commencé à se battre (salement) dans le Caucase dès les années 1980 et il y a eu aussi des interventions sanglantes de l'autorité soviétique dans les pays baltes. Le fait est surtout qu'en URSS, personne ne voulait vraiment se battre pour sauver le pays. Même les Russes. On rappellera à cette occasion que Moscou a été très heureuse de voir partir les républiques d'Asie centrale, nettement moins pour les républiques occidentales. Mais quand les Biélorusses et les Ukrainiens ont dit stop (ça plus l'onde de choc du putsch raté de 1991), tout ce qui tenait encore s'est effondré. Modifié lundi à 19:51 par Ciders 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) mardi à 07:58 Share Posté(e) mardi à 07:58 Il y a 11 heures, Ciders a dit : Pacifique, c'est vite dit. Ça a commencé à se battre (salement) dans le Caucase dès les années 1980 et il y a eu aussi des interventions sanglantes de l'autorité soviétique dans les pays baltes. Le fait est surtout qu'en URSS, personne ne voulait vraiment se battre pour sauver le pays. Même les Russes. On rappellera à cette occasion que Moscou a été très heureuse de voir partir les républiques d'Asie centrale, nettement moins pour les républiques occidentales. Mais quand les Biélorusses et les Ukrainiens ont dit stop (ça plus l'onde de choc du putsch raté de 1991), tout ce qui tenait encore s'est effondré. Oui. On peut dire quand même que vu l'échelle du pays, presque 300 millions à l'époque à comparer avec les 25 millions de la Yougoslavie, la violence a été moins intense et moins systématique (reste que si on vivait sur la ligne de fracture Arménie Azerbaïdjan par exemple, c'était très violent) La symétrie est rétablie si on intègre la guerre actuelle aux guerres de dislocation de l'URSS. Ce qu'elle est en un sens, il s'agit au fond d'une guerre de maintien de l'union / d'indépendance décalée dans le temps. Avec cette différence que la Serbie semble bien prendre le dessus, parce qu'une intervention de l'OTAN est exclue Alors on trouvera une proportion similaire de morts entre dislocation de la Yougoslavie et dislocation / réunion de force de l'union des trois peuples slaves de l'est 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) mardi à 11:28 Share Posté(e) mardi à 11:28 Une grande nouveauté, les (futurs) soucis de l’économie russe. Cette fois, c'est d’après le Washington Post Citation L’économie russe continue d’alimenter sa guerre, mais elle pourrait s’effondrer en 2026. Des problèmes dans le secteur pétrolier, une possible crise bancaire et des difficultés de consommation menacent l’économie russe, alors que les prix du pétrole russe chutent en raison des sanctions. Alors même que le président Donald Trump affirme que la Russie a l'avantage dans sa guerre contre l'Ukraine, les économistes estiment que la position du pays est plus fragile que jamais. En effet, le Kremlin a épuisé la majeure partie de ses réserves de trésorerie et des emprunts qui ont alimenté ses dépenses militaires colossales, et des difficultés encore plus importantes se profilent à l'horizon. Les commentaires indiquent que les nouvelles sanctions imposées au secteur pétrolier russe ont un impact considérable sur l'économie du pays. Nombreux sont ceux qui soulignent des tensions structurelles telles que la chute des recettes pétrolières et gazières, l'augmentation des dépenses militaires et la hausse des déficits fédéraux. (…) Russia’s economy keeps driving its war, but it could break in 2026 Problems in the oil sector, a possible banking crisis and consumer woes lie ahead for Russia’s economy as prices for Russian oil plummet over sanctions. Even as President Donald Trump insists Russia has the upper hand in its war against Ukraine, economists say the country’s position is weaker than ever because the Kremlin has burned through most of the cash reserves and the borrowed money that fueled its wartime spending surge — and greater problems lie ahead. (…) The comments suggest that the new sanctions on Russia's oil sector are significantly impacting its economy, with many noting structural strains such as plunging oil and gas revenues, increased military spending, and rising federal deficits. (…) https://www.washingtonpost.com/world/2025/12/22/russia-war-economy-ukraine/ Je mets l’article car il mentionne la chute du prix du baril. C’est un facteur qui risque de peser en 2026, vu la durée des cycles dans le marché des hydrocarbures (hausse investissement -> hausse production -> baisse prix -> baisse investissement-> baisse production -> hausse prix -> hausse investissement … sur des durées qui se comptent en années) Par contre, je suis plus réservé concernant l’impact sur l’économie russe. Les articles qui annoncent sa chute prochaine sont aussi nombreux que ceux prédisant …un effondrement militaire ukrainien imminent ! (y compris sur ce forum ) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) mardi à 12:14 Share Posté(e) mardi à 12:14 On peut demander au Moscou Post de pondre un article sur l'économie US du futur, ça ne serait pas plus glorieux ( tout aussi partial, et pas plus faux en l'étant quand même pas mal ). Et puis la chute du baril, c'est pas bon du tout pour les US en premier lieu. Le baril actuel à 60 et pas 80, c'est le Golfe ( pour cette partie de l'OPEP ) qui a ouvert les vannes en grand pour montrer que c'est eux qui font le prix ( ce qui est vrai ) et pas Uncle Donald. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) mardi à 14:23 Share Posté(e) mardi à 14:23 Il y a 2 heures, ksimodo a dit : On peut demander au Moscou Post de pondre un article sur l'économie US du futur, ça ne serait pas plus glorieux ( tout aussi partial, et pas plus faux en l'étant quand même pas mal ). Et puis la chute du baril, c'est pas bon du tout pour les US en premier lieu. Le baril actuel à 60 et pas 80, c'est le Golfe ( pour cette partie de l'OPEP ) qui a ouvert les vannes en grand pour montrer que c'est eux qui font le prix ( ce qui est vrai ) et pas Uncle Donald. Sur la partialité du WP, il faudra étayer plutôt qu'opérer une bête équidistance. Quant au prix du baril pour les US, c'est infiniment moins critique pour leur économie que pour Moscou. Sauras-tu trouver le oil & gas dans ce graphique ? Révélation 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) mardi à 14:42 Share Posté(e) mardi à 14:42 il y a 12 minutes, olivier lsb a dit : Sur la partialité du WP, il faudra étayer plutôt qu'opérer une bête équidistance. Quant au prix du baril pour les US, c'est infiniment moins critique pour leur économie que pour Moscou. Sauras-tu trouver le oil & gas dans ce graphique ? Pourquoi chercher de la non équidistance dans une pseudo analyse qui est un édito ? Tout le monde peut le faire, tout le monde a un avis comme un trou comme du uc, le mien ( avis ) vaut bien celui du WP ou de n'importe qui d'autre ici. Un édito du Figaro vaut bien un des échos, de l'Huma ou du Monde, ou ce que tu veux. Et oui, figures que n'importe quel journal il y aune ligne éditoriale, surtout quand l'article repose sur "rien" en dehors d'un avis de PMU, comme ici l'article du WP. C'est un avis. Oil and gas ou il est ? Partout, disséminé, comme dans les pays qui n'en produisent pas mais qui en utilisent. Tu peux trés bien trouver des graphiques sectoriels en France qui n'en parleront pas, dois tu imaginer que c'est sans importance ? 1 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) mardi à 19:43 Share Posté(e) mardi à 19:43 Il y a 5 heures, olivier lsb a dit : Sauras-tu trouver le oil & gas dans ce graphique ? https://www.powermag.com/energy-the-most-critical-7-of-americas-gdp/ This is among the most pressing challenges our nation has ever faced. Energy’s contribution is 7% on paper, but 100% in impact. America’s energy destiny is a matter of national security, sovereignty, and survival. --- https://www.realclearenergy.org/articles/2025/12/22/americas_energy_economy_why_natural_gas_and_nuclear_still_matter_1154925.html When all impacts are included (both direct and indirect), the oil and natural gas industry contributes between $2.0 trillion and $2.4 trillion to U.S. Gross Domestic Product, representing roughly 7 to 8% of the total economy. Natural gas alone accounts for more than half of that share. These are not speculative numbers; they are derived from multiple methodologies from trusted resources. ... The data is clear. Natural gas and nuclear energy are not marginal players in the U.S. economy. They are central pillars supporting trillions of dollars in economic activity, millions of jobs, and the everyday products that define modern life. Ignoring that reality does not move the country forward. Understanding and leveraging it does. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Delbareth Posté(e) mardi à 20:31 C’est un message populaire. Share Posté(e) mardi à 20:31 Il y a 5 heures, ksimodo a dit : le mien ( avis ) vaut bien celui du WP Euh... Non 1 2 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) mercredi à 11:34 Share Posté(e) mercredi à 11:34 Pour la première fois, un ressortissant suisse engagé comme mercenaire en Ukraine a été condamné par un tribunal militaire. Cette décision intervient alors qu’une quinzaine d’autres procédures sont en cours et relance le débat entre droit, morale et engagement individuel. https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/suisses-combattant-en-ukraine-risques-judiciaires-et-debat-ethique-29097001.html Un ancien membre du Service de renseignements de la Confédération sanctionné par l'UE pour "ses positions pro-russes" https://www.rts.ch/play/tv/-/video/-?urn=urn:rts:video:1ded2cbe-28e0-390a-a01d-c5cf0fbb7a01 https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/ancien-espion-suisse-sanctionne-par-l-ue-conteste-les-accusations-pro-russes-29099379.html 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) jeudi à 16:08 Share Posté(e) jeudi à 16:08 Le 23/12/2025 à 20:43, g4lly a dit : https://www.powermag.com/energy-the-most-critical-7-of-americas-gdp/ This is among the most pressing challenges our nation has ever faced. Energy’s contribution is 7% on paper, but 100% in impact. America’s energy destiny is a matter of national security, sovereignty, and survival. --- https://www.realclearenergy.org/articles/2025/12/22/americas_energy_economy_why_natural_gas_and_nuclear_still_matter_1154925.html When all impacts are included (both direct and indirect), the oil and natural gas industry contributes between $2.0 trillion and $2.4 trillion to U.S. Gross Domestic Product, representing roughly 7 to 8% of the total economy. Natural gas alone accounts for more than half of that share. These are not speculative numbers; they are derived from multiple methodologies from trusted resources. ... The data is clear. Natural gas and nuclear energy are not marginal players in the U.S. economy. They are central pillars supporting trillions of dollars in economic activity, millions of jobs, and the everyday products that define modern life. Ignoring that reality does not move the country forward. Understanding and leveraging it does. Quand un lobby oil & gaz rapporte que son secteur d'activité tout compris et surtout les impacts indirects selon "plein de méthodologies", pèse 7 à 8% du PIB, c'est donc que c'est marginal. En Russie, c'est directement entre 15 et 20% du PIB, et beaucoup dans les exportations (un métrique plus pertinent pour mesurer les recettes rapportées à un pays). 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) jeudi à 23:36 Share Posté(e) jeudi à 23:36 (modifié) Poutine a décoré hier un certain nombre d'hommes et de femmes des médias. Notamment l'un des propagandistes principaux, et les plus virulents, Vladimir Solovyov. Chacun faisait une petite allocution, disait quelques mots Ce qu'a dit Solovyov... eh bien, ce n'est pas que ce soit entièrement nouveau, mais c'est bien d'en être conscient (Lire à partir de 21'45'', sous-titres automatiques disponibles, option traduction en français disponible) La guerre a révélé beaucoup de choses. La guerre a fait retrouver le sens à ma génération, qui à un moment donné pensait qu'il n'y avait plus de patrie. Elle lui a redonné fierté, compréhension et conscience de soi. Il est devenu évident que l'homme a été créé pour la guerre [ NB : il s'agit ici de l'homme par différence avec la femme, pas l'être humain ] C'est dans la guerre que se révèlent toutes les meilleures qualités. Il n'y a pas de joie à cela, mais il y a une prise de conscience. Car derrière vous se trouve un pays où vous ne devez pas laisser entrer le mal, et des familles que vous devez sauver de l'horreur que les habitants du Donbass ont connue pendant de nombreuses années. Mais le Russe, quelle que soit sa religion ou son appartenance ethnique, le Russe est créé pour la victoire. C'est ce qui nous distingue de tous les autres. La guerre, par nature, est sacrée. Nous nous opposons au mal absolu. Par conséquent, notre victoire est inévitable. Parce que nous sommes Russes, Dieu est avec nous. Et si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? Lien de la vidéo La vidéo (si elle marche ?) Modifié jeudi à 23:39 par Alexis 3 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) hier à 02:16 Share Posté(e) hier à 02:16 Il y a 2 heures, Alexis a dit : Ce qu'a dit Solovyov... eh bien, ce n'est pas que ce soit entièrement nouveau, mais c'est bien d'en être conscient Venants de ce zozo, des propos de cette teneur ne sont ni nouveaux ni surprenants : du "Got mit uns" en cyrillique 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 23 heures Share Posté(e) il y a 23 heures Il y a 10 heures, BPCs a dit : Venants de ce zozo, des propos de cette teneur ne sont ni nouveaux ni surprenants : du "Got mit uns" en cyrillique Exactement ce à quoi j'ai pensé. Ils font aussi pendant au mêmes idiots de l'autre coté de l'Atlantique qui se prétendent chrétiens. Que Dieu nous préserve des zélotes trop sur d'avoir Dieu dans leur camp. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 20 heures Share Posté(e) il y a 20 heures Pourtant, on nous a bien dit et répété que ces paroles de propagandistes ne reflétaient en rien la position officielle russe, que l’État russe était rationnel et avait des buts de guerre modérés et explicables. Qui croire ? 1 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 20 heures Share Posté(e) il y a 20 heures Il y a 4 heures, BPCs a dit : Venants de ce zozo, des propos de cette teneur ne sont ni nouveaux ni surprenants : du "Got mit uns" en cyrillique Oui, mais attention le slogan "Nous sommes russes, Dieu est avec nous" n'est pas spécifique à Solovyov. On le trouve encore dans telle chanson, dans telle pub de recrutement... Et oui c'est le Gott mit uns qui fut la devise de la Maison de Prusse, et de l'ensemble des régimes qui ont suivi L'affirmation "L'homme est fait pour la guerre" sauf erreur est plus spécifique à ce propagandiste. Enfin, Poutine bien campé sur ses jambes à trois pas de Solovyov n'avait pas l'air en désaccord ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) il y a 19 heures Share Posté(e) il y a 19 heures il y a 46 minutes, Ciders a dit : Pourtant, on nous a bien dit et répété que ces paroles de propagandistes ne reflétaient en rien la position officielle russe, que l’État russe était rationnel et avait des buts de guerre modérés et explicables. Qui croire ? Bah, un état qui fait la guerre fait forcément du "renforcement positif" sur ses capacités Ceci dit, c'est bien la complexité de la position russe que tu te refuses à appréhender dans sa complexité : Tout à la fois, une question géostrategique liée à la bascule de l'Ukraine hors du monde d'influence russe (rappelons entre autre la sortie de la zone douanière russe vers celle de l'UE) mais aussi cette théorisation par des idéologies, comme celle de ce type, de la "russitude ethnique naturelle" matinée de concepts de supériorité du russe sur ces occidentaux décadents. Bizarrement une majorité des ukrainiens ne sont pas demandeurs de cet "amour fraternel" (un reliquat mémoriel de l'Holodomor peut-être ...). Bizarrement aussi, une telle idéologie ne rend pas certain d'une limitation des buts de guerre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) il y a 18 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 18 heures (modifié) il y a une heure, BPCs a dit : Bah, un état qui fait la guerre fait forcément du "renforcement positif" sur ses capacités La comparaison ne tient pas : "nous vaincrons parce que nous sommes les plus nombreux" n'équivaut pas à "nous vaincrons parce que Dieu est avec nous et que nous incarnons le Bien face au Mal". On est plus proche du Templier stéréotypé de Kingdom of Heaven que de Paul Reynaud ici. il y a une heure, BPCs a dit : Ceci dit, c'est bien la complexité de la position russe que tu te refuses à appréhender dans sa complexité : Tout à la fois, une question géostrategique liée à la bascule de l'Ukraine hors du monde d'influence russe (rappelons entre autre la sortie de la zone douanière russe vers celle de l'UE) mais aussi cette théorisation par des idéologies, comme celle de ce type, de la "russitude ethnique naturelle" matinée de concepts de supériorité du russe sur ces occidentaux décadents. Bizarrement une majorité des ukrainiens ne sont pas demandeurs de cet "amour fraternel" (un reliquat mémoriel de l'Holodomor peut-être ...). Bizarrement aussi, une telle idéologie ne rend pas certain d'une limitation des buts de guerre. Excuse moi de simplifier. Ceci étant dit, concrètement, ce que tu dis là... je l'ai déjà dit avant. On est même beaucoup à l'avoir dit, ici ou là. Le sentiment de perte d'influence (réelle) et de déclin du monde russe, d'accord, personne ne le nie. Le fait que le Kremlin n'ait pas été capable d'utiliser les ressources naturelles nationales, les conséquences du changement post-1991 (oui ça a été dur, oui ça a été sale, mais il existait d'autres voies pour rebondir) et à être autre chose qu'une sorte de croquemitaine, naturellement. Mais jusqu'aux années 2010, il n'y avait pas ce recours désormais de plus en plus systématique à cette vieille antienne de la supériorité ethnique et/ou culturelle, l'Homme russe face aux Autres (forcément moins bons et forcément agressifs) et Dieu avec nous. Mais là où tu vois une "complexité", il est bien plus "simple" de n'y voir qu'une fuite en avant. Qui ne semble pas aller en ralentissant au vu du renforcement de la main mise étatique sur la propagande, l'éducation et les médias. On ne prépare pas les esprits à la paix, semble-t-il. Et c'est sûrement ça le plus inquiétant, loin des discours sirupeux "la paix en Ukraine, et tout ira bien ensuite !". Et oui, curieusement, les Ukrainiens (et d'autres ici ou là) refusent la fraternisation à la russe et ne croient pas en la sincérité du Kremlin. Etonnant, n'est-ce pas ? comme disait le Maître. Modifié il y a 18 heures par Ciders 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) il y a 15 heures Share Posté(e) il y a 15 heures Le Kremlin applique une idéologie nationaliste comme elle peut s'appliquer partout ailleurs, y compris chez nous. L'idéologie nationaliste tourne autour de quelques principes fondamentaux. Il y a l'homme fort ou providentiel qui amène une autocratie et un culte de la personnalité (le berger qui guide le troupeau). C'est aussi une propagande qui va vouloir donner l'impression que le pays concerné et son peuple serait différent et supérieur aux autres, que ses citoyens seraient eux aussi à part. Se trouver des boucs émissaire étrangers pour maintenir la peur et justifier un autoritarisme pour le contrôle intérieur (avant tout). Se chercher des valeurs "traditionnelles" pour modeler la société, le religieux est une facilité car déjà bien établit. On va aussi avoir le récit nationaliste qui n'est rien d'autre que d'écrire son Histoire en mettant en avant certaines choses, en effaçant d'autres ou en réécrivant ce qui dérangent (falsification assumé). Le récit nationaliste est aussi l'expression des ambitions impérialistes qui accompagnent systématiquement cette idéologie. La guerre est presque la phase ultime, c'est celle du test pratique après le cours théorique. C'est là que ça passe ou ça casse mais comme souvent, on est dans un effet boule de neige de la folie des grandeurs qui amène toujours une chute. Le problème c'est que la "machine de guerre" est difficilement arrêtable, quand ça gagne on prend confiance pour continuer dans cette voie, quand ça perd on refuse l'idée de la défaite car on sait qu'elle amènera la chute politique et sans doute la cassure (pour un temps certain) de l'idéologie ayant amené à cette situation. Cette idéologie est commune à toutes les idéologies nationalistes à travers le monde. Ce n'est pas pour rien qu'on retrouve une "affection" des nationalistes américains, français, allemand ou autres envers des pays comme la Russie de Poutine, que tous se rejoignent entre eux. Avant Trump un nationaliste français haïssait les USA, avec Trump il va le défendre. Car il retrouvera en lui de nombreuses choses qu'il partage déjà avec l'idéologie nationaliste en France, l'homme fort, une lutte contre l'UE voir l'OTAN, une opposition à l'Ukraine plutôt qu'à la Russie, la lutte contre l'immigration, contre le wokisme etc. Peu importe que le type insulte notre pays, est prêt à lui faire une guerre économique, pour ces nationalistes, cet étranger est comme une opposition intérieure qui lui est utile pour arriver au pouvoir. Il n'y a plus de notion de nation tant on entre dans une opposition extrême intérieure. C'est pour ces raisons qu'un paquet de gens qui se prétendent nationalistes vont défendre (subtilement) Trump plutôt que Macron (l'ennemi ultime à abattre) dans un bras de fer entre les deux pays. Les nationalistes se défendent entre eux, s'entraident quand ils ne sont pas au pouvoir. Les pays étrangers qui usent de l'idéologie nationaliste cherchent à influencer les nationalistes d'autres pays afin d'aboutir bien souvent à des "exclusions". Si la Russie va soutenir l'AFD en Allemagne c'est avant tout dans l'idée d'amener la possibilité de voir une dislocation de l'UE, le dégagement de la présence américaine, un retrait de l'OTAN, des tensions avec ses voisins. L'idée que derrière on finit par voir émerger une nouvelle menace, une puissance militaire avec un récit nationaliste très nettement dangereux et défavorable semble passer en second plan. Car le problème des nationalistes, c'est que tôt ou tard, ils entrent en conflictualité les uns par rapport aux autres. Quand vous avez un coq au milieu d'un poulailler, ça va, quand vous en mettez plusieurs, c'est un combat à mort. Notez que pour Moscou les nationalistes en Ukraine sont des "nazis" alors qu'en réalité ils reprennent les mêmes codes que les nationalistes en Russie ou les nationalistes qu'ils soutiennent dans les pays européens. Le nationalisme est acceptable tant que le bouc émissaire c'est un "ennemi". Pour la Russie, quand l'ennemi idéologique des nationalistes chez nous c'est l'UE ou Washington, ce ne sont pas des nazis. Par contre quand l'ennemi idéologique des nationalistes en Ukraine c'est la Russie, voilà le 3e Reich qui débarque, qui menace la sainte Russie, le diable. L'Ukraine était peut-être un pays assimilé (du moins tenu en laisse) dans une URSS, mais ce n'est pas un pays assimilable dans la fédération de Russie. Le récit de la "libération" de l'Ukraine version Anschluss se résume désormais à une Russie qui n'est pas accueilli en libératrice et dont elle plante son drapeau dans des zones inhabitées. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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