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Israël et voisinage.


Messages recommandés

il y a 13 minutes, herciv a dit :

Pèter quelques usines çà fonctionne. Mais là on parle d'une guerre avec un pays de 40 millions d'habitants. Il va falloir un énorme stock de bombes pour tout casser ... Et pendant ce temps là les iraniens et tout leur proxi ne resteront pas inactifs.

Effectivement pour une guerre à grande échelle c'est absolument illusoire de croire qu'Israël va pouvoir faire des allers-retours à répétition au dessus du territoire de ses voisins.

Par contre dans le cadre de raids coup pour coup chacun son tour ("On ne peux pas laisser cette attaque sans réponse bien sûr!") ça pourrait fonctionner (au moins pendant un temps).

Modifié par Alzoc
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il y a 37 minutes, Alexis a dit :

Pas de quoi éliminer le programme nucléaire iranien bien sûr - de toute façon ça me semble un bien gros morceau pour Israël - mais assez pour causer des dégâts sérieux. Centres des Gardiens de la Révolution, usines à missiles et drones, bâtiments officiels, terminaux pétroliers, centrales énergétiques...

Le programme nucléaire iranien, ce sont certes du matériel (qui se ré-achète, petit ralentissement du programme de recherche), mais ce sont surtout des compétences qui sont maintenant acquises; qu'Israël assassine les civils ou pas.

Et quand bien même Israël ne bombarderait que ces centres, recherche ou enrichissement legal/illegal (?), une arme conventionnelle ça ne créé pas de fuites radio actives qui contamineront les sols, les eaux, et la population ? SI oui, la logique voudrait alors malheureusement que la réponse soit maximale. 

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Il y a 1 heure, rendbo a dit :

J'avais lu que les Houtis n'avaient arrêtés leurs attaques que parce que l'Iran avait négocié pour eux avec l'Arabie Saoudite

L'iran contrôle complétement les houtis. Au plus fort de la crise entre AS/Iran, MBS a voulu intervenir militairement au Yemen pour se débarasser d'un allié de l'Iran mais ca a été un échec cuisant, c'est ce qui a motivé en partie le changement d'attitude de AS vers l'Iran

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il y a 8 minutes, rendbo a dit :

Le programme nucléaire iranien, ce sont certes du matériel (qui se ré-achète, petit ralentissement du programme de recherche), mais ce sont surtout des compétences qui sont maintenant acquises; qu'Israël assassine les civils ou pas.

Et quand bien même Israël ne bombarderait que ces centres, recherche ou enrichissement legal/illegal (?), une arme conventionnelle ça ne créé pas de fuites radio actives qui contamineront les sols, les eaux, et la population ? SI oui, la logique voudrait alors malheureusement que la réponse soit maximale. 

Le programme nucléaire iranien est suffisamment mature (notamment les stocks d'uranium enrichis) pour aboutir à une arme nucléaire en quelques mois et suffisamment protégé pour ne plus être vulnérable à des raids aériens 

Au stade où ils en sont, le choix d'avoir une arme nucléaire est un choix politique et plus technique 

La partie technique qui reste à réaliser est l'intégration sur un missile balistique ou de croisière   

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il y a 42 minutes, herciv a dit :

Pèter quelques usines çà fonctionne. Mais là on parle d'une guerre avec un pays de 40 millions d'habitants. Il va falloir un énorme stock de bombes pour tout casser ... Et pendant ce temps là les iraniens et tout leur proxi ne resteront pas inactifs.

80 millions d'habitants 

Et le sujet n'est précisément pas de "tout casser", mais d'avoir la capacité de faire des dégâts douloureux pour Téhéran. Afin que cette capacité le dissuade d'attaquer vraiment durement Israël, par exemple ces jours ci, par exemple par Hezbollah interposé 

Par exemple, la France a beau avoir 68 millions d'habitants, si quelqu'un casse les usines Dassault à Mérignac, on ne va plus produire de Rafales pendant un long moment...

Reconstruire disons les usines iraniennes à missiles balistiques prendrait aussi sans doute un long moment. Si Israël sait où elles sont bien sûr, mais je ne l'excluerais pas - pour dire le moins 

 

il y a 14 minutes, loki a dit :

La partie technique qui reste à réaliser est l'intégration sur un missile balistique ou de croisière   

Là est sans doute la principale vulnérabilité restante du programme iranien de dissuasion nucléaire 

Les usines à missiles de croisière ou balistiques longue portée, il n'y en a probablement pas beaucoup...

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il y a 25 minutes, Alexis a dit :

80 millions d'habitants 

Mea culpa

il y a 25 minutes, Alexis a dit :

Et le sujet n'est précisément pas de "tout casser", mais d'avoir la capacité de faire des dégâts douloureux pour Téhéran. Afin que cette capacité le dissuade d'attaquer vraiment durement Israël, par exemple ces jours ci, par exemple par Hezbollah interposé 

Mais c'est une stratégie qui a montré ses limites (gaza) et qui a montré ses limites aux iraniens aussi dans le sens ou l'escalade est toujours là depuis avril.

il y a 26 minutes, Alexis a dit :

Par exemple, la France a beau avoir 68 millions d'habitants, si quelqu'un casse les usines Dassault à Mérignac, on ne va plus produire de Rafales pendant un long moment..

Certe mais la France n'a pas eu de guerre sur son territoire depuis 70 ans. L'Iran elle çà fait à peine 30 ans et les bombardements depuis Israël lui ont appris à faire attention je pense.

 

il y a 30 minutes, Alexis a dit :

Si Israël sait où elles sont bien sûr, mais je ne l'excluerais pas - pour dire le moins 

Oui çà je n'en doute pas non plus.

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Il y a 10 heures, herciv a dit :

S’adressant aux journalistes dans les bureaux de Boeing Israël à Tel Aviv, Ted Colbert, président-directeur général de Boeing Défense, Espace et Sécurité, a déclaré que l’entreprise allait fournir à Israël 25 avions de chasse F-15IA (Israel Advanced) – la variante israélienne du F-15EX avancé – avec des options pour 25 autres.

Au ministère des finances israélien, ces acquisitions d'équipements doivent mettre les spécialistes budgétaires au désespoir, surtout s'il faut les acheter en urgence. L'utilité des ces équipements n'est pas en jeu, c'est juste que le coût est gigantesque au regard de la taille du pays. La guerre commence à approcher l'année et elle peut se rallonger singulièrement...  Et l'armée de terre va avoir besoin d'une rallonge durable pour remettre ses forces en état. 

 

 

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Il y a 1 heure, metkow a dit :

L'iran contrôle complétement les houtis.

Que nenni.

Les Houthis sont nés d'une rébellion locale dans une partie du nord du Yémen que les régimes yéménites précédents avaient ignorée ou désavantagée. Les Houthis, farouchement indépendants, ont accueilli favorablement l'aide iranienne, mais n'ont aucune patience à l'égard des directives iraniennes. Leur action la plus importante dans la guerre civile yéménite - la prise de la capitale Sanaa - a été menée contre l'avis de l'Iran.

Aujourd'hui, les attaques des Houthis contre la navigation en mer Rouge sont motivées par le désir de montrer qu'ils sont un acteur régional important à ne pas ignorer et, surtout, par une véritable indignation, soutenue par ce qui était déjà une idéologie anti-israélienne des Houthis, face à la catastrophe humanitaire qui se déroule dans la bande de Gaza. La crise du transport maritime est en réalité liée à l'assaut israélien sur Gaza, et non à un grand dessein régional de Téhéran ou d'un "réseau de résistance".

Le fait que l'Iran apporte une aide matérielle à ces groupes et à d'autres conduit à une tendance à assimiler cette aide à une direction ou à un contrôle - à confondre "soutenu par l'Iran" et "mandataire (proxy) iranien". L'erreur d'une telle équation peut être constatée en examinant la relation d'aide la plus volumineuse au Moyen-Orient : les milliards d'aide que les États-Unis accordent chaque année à Israël. Ce flux d'aide n'a pas apporté d'influence significative aux États-Unis, encore moins de direction ou de contrôle - comme le montre le rejet par le gouvernement israélien des demandes américaines de retenue à Gaza et de solution politique au conflit israélo-palestinien.

Le 01/02/2024 à 12:59, Wallaby a dit :

https://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/us-repeating-cold-war-mistakes-iran-208976 (30 janvier 2024)

Paul Pillar : Les États-Unis répètent les erreurs de la guerre froide avec ''Iran

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Dans le cadre de la guerre froide, l'Union soviétique était perçue comme ayant une capacité de déstabilisation presque unique dans le monde, comme une puissance expansionniste utilisant constamment des moyens malveillants pour étendre son influence bien au-delà de ses frontières.

Un élément connexe de ce cadre interprétatif, dont la caractéristique la plus mémorable est peut-être l'étiquette d'"empire du mal" de Ronald Reagan, était l'idée que l'URSS était le moteur principal de la malignité, que les Soviétiques étaient en quelque sorte câblés non seulement pour participer au mal, mais aussi pour l'initier. Cette notion a conduit à deux problèmes, l'un étant l'interprétation erronée de nombreuses situations instables dont les causes principales n'avaient que peu ou pas de rapport avec les Soviétiques.

L'autre problème était l'incapacité à comprendre à quel point le comportement de l'Union soviétique était une réaction plutôt qu'une initiative. L'un des nombreux exemples est l'intervention militaire soviétique en Afghanistan en 1979, que l'administration américaine de l'époque a traitée comme s'il s'agissait d'un chapitre de l'expansionnisme soviétique, s'étendant bien au-delà de l'Afghanistan et visant le golfe Persique, qui devait être stoppé par une réponse militante. Cette réponse comprenait, outre la doctrine Carter et son insistance sur la force militaire, le début de la longue et généralement malheureuse histoire des interventions américaines en Afghanistan, une histoire qui s'est finalement achevée il y a moins de deux ans.

Mais ce que les Soviétiques ont fait en décembre 1979, loin d'être l'amorce d'un conflit ou l'exécution d'une grande stratégie expansionniste, était une réaction aux événements survenus en Afghanistan. Il s'agissait d'une tentative d'éviter une perte plutôt que de remporter une nouvelle victoire. Les Soviétiques tentaient de maintenir un régime amical à Kaboul (avec un dirigeant local différent) face à l'insurrection croissante des moudjahidines.

Aujourd'hui, nombre de ces perceptions et attitudes erronées de la guerre froide ont été reconduites au Moyen-Orient, la région se substituant au monde en tant qu'arène de compétition et la République islamique d'Iran se substituant à l'URSS. Comme pour la guerre froide, ce cadre erroné ne se contente pas d'orienter la politique, il imprègne également les débats au Congrès, les discussions entre les experts et la couverture médiatique.

Ce cadre interprète les affaires du Moyen-Orient principalement comme un conflit entre les alliés des États-Unis et un "axe de résistance" centré sur l'Iran et dirigé par ce dernier, qui est tenu pour responsable de la plupart, sinon de la totalité, de l'instabilité et des événements fâcheux qui se produisent dans la région.

Il est devenu de rigueur pour les médias grand public de mentionner tout groupe ou régime du Moyen-Orient ayant entretenu des relations avec l'Iran et de l'assortir du qualificatif "soutenu par l'Iran". Très souvent, la description est "mandataire (proxy) iranien". Cette description va à l'encontre de la définition du dictionnaire ("une personne habilitée à agir pour le compte d'une autre") en l'absence de preuve que le sujet de l'article agissait pour le compte de l'Iran plutôt que pour son propre compte.

En fait, bon nombre des actions les plus marquantes menées par des éléments que l'Iran a soutenus ne présentent aucune preuve de ce type. C'est le cas de l'une des actions les plus importantes de ces dernières années, à savoir l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre de l'année dernière. Même les gouvernements des États-Unis et d'Israël, dont on pourrait s'attendre à ce qu'ils claironnent haut et fort toute indication d'une implication iranienne, n'ont trouvé aucune indication d'une planification ou d'une direction par l'Iran, qui a manifestement été aussi surpris par l'attaque que tout le monde.

Une situation similaire prévaut avec les Houthis, qui constituent le régime de facto dans la majeure partie du Yémen. Les Houthis sont nés d'une rébellion locale dans une partie du nord du Yémen que les régimes yéménites précédents avaient ignorée ou désavantagée. Les Houthis, farouchement indépendants, ont accueilli favorablement l'aide iranienne, mais n'ont aucune patience à l'égard des directives iraniennes. Leur action la plus importante dans la guerre civile yéménite - la prise de la capitale Sanaa - a été menée contre l'avis de l'Iran.

Aujourd'hui, les attaques des Houthis contre la navigation en mer Rouge sont motivées par le désir de montrer qu'ils sont un acteur régional important à ne pas ignorer et, surtout, par une véritable indignation, soutenue par ce qui était déjà une idéologie anti-israélienne des Houthis, face à la catastrophe humanitaire qui se déroule dans la bande de Gaza. La crise du transport maritime est en réalité liée à l'assaut israélien sur Gaza, et non à un grand dessein régional de Téhéran ou d'un "réseau de résistance".

Le fait que l'Iran apporte une aide matérielle à ces groupes et à d'autres conduit à une tendance à assimiler cette aide à une direction ou à un contrôle - à confondre "soutenu par l'Iran" et "mandataire (proxy) iranien". L'erreur d'une telle équation peut être constatée en examinant la relation d'aide la plus volumineuse au Moyen-Orient : les milliards d'aide que les États-Unis accordent chaque année à Israël. Ce flux d'aide n'a pas apporté d'influence significative aux États-Unis, encore moins de direction ou de contrôle - comme le montre le rejet par le gouvernement israélien des demandes américaines de retenue à Gaza et de solution politique au conflit israélo-palestinien.

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(suite)

Compte tenu de l'assistance matérielle et de la couverture diplomatique que les États-Unis accordent à Israël, ce qu'Israël inflige actuellement à la bande de Gaza peut être qualifié - malheureusement mais avec justesse - de "soutenu par les États-Unis". Mais passer de cette description à l'idée que le carnage à Gaza fait partie d'un plan conçu et dirigé par les États-Unis pour le Moyen-Orient serait une grossière erreur d'interprétation de ce qui se passe à Gaza et dans la région.

Le placement automatique de chaque événement fâcheux au Moyen-Orient dans un cadre interprétatif centré sur l'Iran était pleinement apparent dans les premières heures qui ont suivi l'attaque meurtrière par drone de cette semaine contre un avant-poste piloté par les États-Unis le long de la frontière jordano-syrienne. La déclaration de la Maison Blanche n'a pas tardé à imputer l'incident à des "groupes militants soutenus par l'Iran", tout en admettant dans la même phrase que "nous sommes encore en train de rassembler les faits concernant cette attaque". Jusqu'à ce qu'un groupe basé en Irak revendique plus tard la responsabilité de l'attaque, rien n'indiquait que l'administration savait quel groupe avait lancé le drone. On peut se demander comment il est possible de décrire le soutien d'un groupe sans en connaître l'identité.

L'Iran a explicitement nié toute implication dans l'attentat. À ce jour, aucun gouvernement n'a fourni, ni même prétendu avoir, la moindre preuve que l'Iran a fomenté, planifié, coordonné ou dirigé l'attentat.

L'idée que l'Iran est le principal instigateur du mal régional est tout aussi trompeuse que celle de l'URSS pendant la guerre froide. Comme dans le cas de l'Union soviétique, cette notion passe à côté des principales causes de la violence et de l'instabilité dans la région. L'exemple le plus flagrant est le conflit israélo-palestinien non résolu, les événements survenus depuis le 7 octobre étant une réfutation sanglante de l'idée que ce conflit était un héritage du passé que l'on pouvait sans risque écarter pour se concentrer sur d'autres choses, telles que la "menace iranienne".

Comme dans le cas de l'Union soviétique, cette notion ne tient pas compte du fait que le comportement iranien n'est pas une initiative, mais plutôt une réaction aux actions des autres. Les attaques terroristes menées par des groupes alliés à l'Iran contre Israël ont été des tentatives de représailles aux attaques terroristes israéliennes contre les Iraniens. Une attaque contre des installations pétrolières saoudiennes était une réponse aux efforts déployés par les États-Unis pour mettre fin au commerce du pétrole iranien. L'attaque iranienne la plus importante contre une installation sous commandement américain en Irak était une riposte directe à l'assassinat par les États-Unis d'un important chef militaire et politique iranien dans ce pays.

Et tout ce qui a été fait dans la région, par les alliés iraniens ou n'importe qui d'autre, au cours des trois derniers mois et demi et qui est lié aux événements dans la bande de Gaza, est une réaction à ce qu'Israël fait dans la bande de Gaza. L'Iran a peaufiné sa propre réaction pour continuer à se poser en défenseur des droits des Palestiniens tout en respectant les principales opinions arabes sur le sujet. Il a notamment accepté les résolutions et les déclarations arabes en faveur d'une solution à deux États en Palestine.

Un autre exemple est celui d'Israël, pour lequel la sollicitude encore plus grande des États-Unis a des racines supplémentaires - et maintenant des coûts plus importants, y compris l'association des États-Unis à la catastrophe humanitaire de Gaza - et dont les gouvernements ont fait de la promotion incessante de la haine et de l'isolement de l'Iran une facette majeure de la politique étrangère israélienne. À l'instar de Nguyen Van Thieu qui a saboté d'éventuels accords de paix avec le Nord-Vietnam, Israël a saboté d'éventuels accords avec l'Iran au détriment des intérêts américains, de la non-prolifération nucléaire, de la paix et de la sécurité régionales.

Malgré toutes les similitudes, l'application du modèle de la guerre froide à l'Iran est encore pire que son application à l'Union soviétique. Après tout, l'URSS était une superpuissance dotée de l'arme nucléaire, le pilier d'une idéologie largement répandue et un véritable concurrent mondial des États-Unis. L'Iran est loin de ressembler à cela. Il s'agit d'une puissance moyenne, avec une armée en partie décrépite, sans portée ni présence mondiale, et dont l'attrait est limité, même au Moyen-Orient, en tant que nation majoritairement perse et chiite au sein d'une région majoritairement arabe et sunnite. Les historiens du futur seront ébahis de voir à quel point les États-Unis de l'époque actuelle ont permis à cet État lointain et de moindre importance de devenir la pièce maîtresse d'une grande partie de la pensée et de la politique américaines.

Paul R. Pillar a pris sa retraite en 2005 après une carrière de vingt-huit ans au sein de la communauté américaine du renseignement, dont le dernier poste était celui de National Intelligence Officer pour le Proche-Orient et l'Asie du Sud. Auparavant, il avait occupé divers postes d'analyse et de management, notamment en tant que chef d'unités analytiques à la CIA, couvrant des parties du Proche-Orient, du golfe Persique et de l'Asie du Sud. Son dernier ouvrage s'intitule Beyond the Water's Edge : How Partisanship Corrupts U.S. Foreign Policy (Au-delà du bord de l'eau : comment la partisanerie corrompt la politique étrangère des États-Unis).

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il y a 14 minutes, Polybe a dit :

Je rejoins @Wallabysur le non-contrôle total de l'Iran sur les Houtis et le Hezb'. Ce sont des alliances très fortes avec sentiments de redevabilités, mais pas une soumission totale.

La dimension locale compte énormément pour le Hezb et les Houtis qui ne peuvent pas s'aliéné leur base. Mais l'Iran tenant les cordons de la bourse et (même si ils ont montrés qu'ils pouvaient être très utile) le Hezb et les Hotuis ont plus besoin de l'Iran que l'inverse. Donc grosse influence iranienne (surtout sur le Hezb plus que sur les Houtis qui  ne sont pas de la même obédience religieuse que les deux autres) mais avec un agenda local plus ou moins marqué en fonction des situations.

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La coopération russo-iranienne bat son plein. L'Iran déploie des Murmansk-BN. @MeisterDorfton éclairage sera très apprécié sur cet article.

https://www.armyrecognition.com/news/army-news/army-news-2024/iran-deploys-russian-murmansk-bn-electronic-warfare-system-to-counter-israeli-f-35i-stealth-fighters

L’Iran déploie le système de guerre électronique russe Murmansk-BN pour contrer les chasseurs furtifs israéliens F-35I.

5 août, 2024 - 11:59

(..)

Comme l’a rapporté Ram Reports le 3 août 2024, l’Iran a récemment installé plusieurs systèmes de guerre électronique russes à longue portée, dont le Murmansk-BN, dans des endroits stratégiques du pays. Le système Murmansk-BN, l’un des systèmes de communication par brouillage les plus puissants de la Russie, peut effectuer des reconnaissances radio, intercepter et supprimer les signaux ennemis dans toute la gamme des ondes courtes, avec une portée opérationnelle allant jusqu’à 5 000 à 8 000 kilomètres. Cette installation intervient dans un contexte de tensions croissantes avec Israël, à la suite de l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.

L’Iran a récemment installé plusieurs systèmes de guerre électronique russes à longue portée, dont le Murmansk-BN, l’un des systèmes de communication de brouillage les plus puissants de la Russie, avec une portée opérationnelle allant jusqu’à 5 000 à 8 000 kilomètres. (Source de l’image : Telegram/Ram Reports)

(..)

Le 5 août 2024, OSINTdefender a rapporté que lors d’une réunion avec des responsables de l’armée et de la défense, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a discuté d’une éventuelle frappe préventive contre l’Iran. Une telle frappe ne serait autorisée que s’il y avait des renseignements précis confirmant que l’Iran était sur le point de lancer une attaque contre Israël. Pendant ce temps, la Maison Blanche serait dans les dernières étapes de l’approbation d’une livraison de 1 800 bombes Mark-84 de 2 000 livres à Israël. Cette cargaison avait été retenue pendant des mois à la suite de l’invasion israélienne de Rafah dans le sud de Gaza. Cependant, la moitié de la cargaison, composée de 1 700 bombes Mark-82 de 500 livres, avait déjà reçu l’approbation de l’administration Biden au début du mois de juillet. Ces munitions seront cruciales pour l’armée de l’air israélienne si une guerre à grande échelle éclate avec le Hezbollah ou l’Iran.

Les Forces de défense israéliennes (FDI) restent en état d’alerte, interceptant de nombreuses roquettes et drones lancés depuis le Liban par le Hezbollah. Israël a mené des opérations de grande envergure au Yémen, au Liban et à Gaza, ciblant des mandataires iraniens tels que les Houthis et le Hamas. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie israélienne plus large visant à perturber et à démanteler le réseau d’alliés et de mandataires de l’Iran dans la région, à la suite d’une attaque surprise contre Israël le 7 octobre, lorsque des milliers de militants du Hamas ont franchi la barrière Gaza-Israël et attaqué des communautés civiles et des bases militaires israéliennes, entraînant la mort de 1 139 Israéliens et ressortissants étrangers. dont 815 civils.

Le système de guerre électronique Murmansk-BN, qui pourrait être déployé en 72 heures, comprend plusieurs mâts d’antenne montés sur véhicule, utilisant des camions et des remorques Kamaz, chacun s’étendant jusqu’à 32 mètres, couvrant une superficie de 640 000 km². (Source de l’image : ministère russe de la Défense)

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En réponse aux tensions accrues entre Israël et l’Iran, plusieurs pays ont exhorté leurs ressortissants à quitter le Liban, craignant un conflit plus large. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la France, le Canada, la Corée du Sud, l’Arabie saoudite, le Japon, la Turquie et la Jordanie ont tous émis des avis à leurs citoyens pour qu’ils quittent le Liban. La situation a entraîné l’annulation ou la suspension de nombreux vols dans le seul aéroport commercial de Beyrouth.

(..)

Le dernier rapport sur le déploiement par l’Iran du système Murmansk-BN a été publié après que des vols continus d’avions de transport russes entre la Russie et l’Iran ont été observés par le biais d’applications de suivi des vols telles que Flight Radar. Ces vols sont soupçonnés de transporter divers systèmes d’armes inconnus vers l’Iran. Le système Murmansk-BN n’est pas seulement le système de guerre électronique (GE) le plus puissant de l’armée russe, mais aussi l’un des plus avancés au monde. Il peut brouiller et intercepter les signaux radio ennemis, le GPS, les communications et les systèmes satellites, rendant les munitions « intelligentes » et les systèmes de drones inefficaces.

Le Murmansk-BN est un système de guerre électronique développé par la société russe KRET, destiné au brouillage des communications à longue portée. Il a été mis en service en 2014 et est conçu pour perturber les communications militaires par satellite à haute fréquence de l’OTAN et des États-Unis, avec une portée de brouillage de 5 000 à 8 000 km. Le système comprend plusieurs mâts d’antenne montés sur véhicule, utilisant des camions et des remorques Kamaz, chacun s’étendant jusqu’à 32 mètres, couvrant une superficie de 640 000 km². Le Murmansk-BN peut intercepter et supprimer les signaux HF dans la gamme 3-30 MHz, utilisés par les navires de guerre et les avions. Le temps de déploiement est de 72 heures et il a eu un impact sur les opérations de chasse furtive des États-Unis au-dessus de la mer Noire et de la mer Baltique en interférant avec leur avionique. Le système fonctionne dans le cadre d’une capacité centrée sur le réseau au sein du système russe de commande et de contrôle de la guerre électronique.

Dans l’armée de l’air israélienne, le système pourrait interférer avec la communication entre les avions et le contrôle au sol, ainsi qu’avec les systèmes de navigation des véhicules aériens avec et sans pilote (UAV), y compris le chasseur furtif F-35I Adir. (Source de l’image : Armée de l’air israélienne)

L’efficacité des systèmes de guerre électronique russes a fait l’objet d’une attention considérable, en particulier à la lumière de leur utilisation dans le conflit en cours en Ukraine. On attribue à ces systèmes la neutralisation de cibles militaires occidentales modernes et la perturbation importante des opérations de l’OTAN. D’après certaines informations, les pilotes de l’OTAN ont subi des pertes de communication et de graves maux de tête en raison des niveaux élevés de rayonnement émis par ces systèmes de guerre électronique. L’Occident manque actuellement de contre-mesures efficaces contre ces systèmes de guerre électronique russes avancés, qui continuent d’être affinés et améliorés en fonction de l’expérience de combat.

Pour les forces militaires israéliennes, y compris l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine, la présence du BN de Mourmansk pourrait constituer une menace importante dans le cas d’un conflit régional plus étendu. La capacité du système à brouiller les communications HF pourrait avoir un impact sévère sur les capacités opérationnelles de Tsahal en perturbant les communications de commandement et de contrôle, en particulier dans les opérations sur le terrain où la dépendance aux radios HF est essentielle. Ce brouillage pourrait dégrader l’infrastructure de communication de Tsahal à travers plusieurs branches, réduisant ainsi potentiellement l’efficacité opérationnelle et la coordination des engagements militaires.

Dans l’armée de l’air israélienne, le système pourrait interférer avec la communication entre les avions et le contrôle au sol, ainsi qu’avec les systèmes de navigation des véhicules aériens avec et sans pilote (UAV). Cette interférence pourrait affecter la planification, le ciblage et l’exécution de la mission, compromettant potentiellement les opérations aériennes. Des actifs spécifiques tels que les avions de chasse F-35I Adir, qui utilisent une gamme de systèmes de communication, y compris HF pour l’échange de données critiques, et les drones Hermes 900, qui s’appuient sur des liaisons de communication sécurisées pour la navigation, le contrôle et la transmission de données, pourraient être considérablement touchés.

Pour la marine israélienne, les capacités du Murmansk-BN pourraient perturber les communications entre navires et entre navires et à terre. Cette perturbation serait particulièrement problématique pour la coordination pendant les opérations navales et pour le maintien de la connaissance de la situation. De plus, le système pourrait affecter les systèmes électroniques à bord des navires de guerre, ce qui aurait un impact sur la navigation et d’autres fonctions critiques. Des actifs tels que les corvettes de classe Sa’ar 5, qui s’appuient sur les communications HF pour diverses opérations, et les sous-marins de classe Dolphin, qui communiquent avec les centres de commandement via des signaux HF lorsqu’ils font surface, pourraient voir leur efficacité opérationnelle altérée.

Modifié par herciv
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Catastrophiste ? 

Selon cette journaliste, les FDI préviennent la population du nord d'Israël de conséquences potentiellement drastiques si le Hezbollah attaque à grande échelle 

La description inclut "projets de villes de tentes au nord d'Eilat et dans le désert du Néguev qui pourraient héberger et nourrir plusieurs centaines de milliers de personnes. à un million de réfugiés:blink:

 

 

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il y a 43 minutes, Alexis a dit :

Catastrophiste ? 

Selon cette journaliste, les FDI préviennent la population du nord d'Israël de conséquences potentiellement drastiques si le Hezbollah attaque à grande échelle 

La description inclut "projets de villes de tentes au nord d'Eilat et dans le désert du Néguev qui pourraient héberger et nourrir plusieurs centaines de milliers de personnes. à un million de réfugiés:blink:

 

 

Bonne question. Mais çà ressemble surtout à un scénario parmi d'autres. C'est normal que les autorités en prépare plusieurs. Le problème ce sont les drones à mon avis. Les images de survol en tout impunité d'il y a 15 jours me font dire que tout véhicules peut être une cible et çà peut générer de la peur sans aucun doute. Ceci dit la population israélienne est résiliente sans aucun doute. 

Modifié par herciv
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Le 05/08/2024 à 12:05, Alexis a dit :

D'autre part Israël a jusqu'ici été très modéré vis-à-vis de l'Iran, qui en abritant un chef terroriste responsable du massacre systématique de 1200 civils israéliens se comportait vraiment en ennemi d'Israël. La riposte de Jérusalem s'est limitée à tuer ce chef terroriste, et aucun de ses complices iraniens

Donc, comme monsieur Haniyeh était il y a peu, l'invité de Pékin, la Chine se comporte en ennemi d'Israel?

Et monsieur Xi peut s'estimer heureux de ne pas avoir vu la souveraineté de son pays violée, ni aucun chinois tué?

 

Modifié par Dedieu
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il y a 21 minutes, Dedieu a dit :

Donc, comme monsieur Haniyeh était il y a peu, l'invité de Pékin, la Chine se comporte en ennemi d'Israel?

Et monsieur Xi peut s'estimer heureux de ne pas avoir vu la souveraineté de son pays violée, ni aucun chinois tué?

Disons que M. Xi ne finance ni surtout n'équipe pas en roquettes missiles balistiques et autres drones les organisations terroristes ennemies d'Israël comme Hamas et Hezbollah. Ce qui est une différence notable avec M. Khamenei

Et M. Xi ne nie d'ailleurs aucunement la légitimité de l'existence d'Israël. Encore une différence notable avec M. Khamenei 

Sans compter bien sûr que M. Xi dirige une superpuissance, ce qui n'est pas le cas de M. Khamenei. S'attaquer y compris par proxy interposé à un pays militairement puissant, c'est un jeu qui serait plus simple pour la superpuissance que dirige M. Xi

Mais voilà, M. Xi, même s'il a sans doute des défauts comme tout le monde, a l'intelligence de considérer qu'il a autre chose à f..... :smile:

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il y a 15 minutes, Alexis a dit :

Disons que M. Xi ne finance ni surtout n'équipe pas en roquettes missiles balistiques et autres drones les organisations terroristes

On y trouve facilement des puces taiwanaises ou US., par contre.

Donc en voulant ré éduquer le peuple taiwanais, Xi ne fait que lutter contre le terrorisme. Aprés, il reste le volet américain....

( pardon, je suis dehors )

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Monsieur Alexis, vous reprochiez à l'Iran d'avoir hébergé monsieur Haniyeh,

pas d'avoir fourni des armes aux palestiniens ou aux libanais.

Et l'armement palestinien/libanais a aussi des sources chinoises, détournées ou non.

Bref, je ne juge pas "Bibi", il cherche la guerre, c'est son droit et son choix,

mais c'est une guerre qui inclurait les Yankees et nous autres, ce qui devient tout de suite plus problématique.

Bibi est coutumier des provocations, là il vient de faire  assassiner celui qui pouvait éventuellement négocier avec lui.

Après, ce n'est pas une surprise qu'il ne veuille pas négocier, et il n'est pas seul Bibi, il a une force réelle derrière lui,

surtout après avoir été acclamé, à nouveau, par les élus américains, son forcing porte ses fruits et qui peut le modérer?

Peut être devrions nous lui donner carte blanche et nous engager avec lui, dans un massacre 'gargantuesque"...

 

Modifié par Dedieu
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Le Hezbollah a frappé un blindé israélien avec un ATGM très probablement un ALMAS. Sa capacité d'emploi sans ligne de vue est très adapté au relief vallonné du Liban et du nord d'Israël

La trappe arrière du véhicule étant ouverte on peut supposer que les soldats sont sortis.

 

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Le 06/08/2024 à 22:32, Alexis a dit :

Et M. Xi ne nie d'ailleurs aucunement la légitimité de l'existence d'Israël. Encore une différence notable avec M. Khamenei

légitimité ... tu pourrais nous expliquer en quoi il est légitime d'acheter un pays, d'y pratiquer le terrorisme, puis ensuite d'en chasser ses habitants?

C'est au moins aussi légitime qu'occuper le Tibet, ou envahir Taïwan.

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Israël se barricade. Sincèrement je crois que L'Iran a décidé d'en découdre parce qu'il n'y a aucune marge de manœuvre laissé par les Israéliens. L'es US vont devoir engager des moyens navals permanent en mer rouge et méditerranéenne. C'est pas une très bonne nouvelle. Je pense que çà manque un peu de bordel en artique et que la prochaine région qui verra les moyens militaires US sollicité sera là-bas.

L'économie Israëlienne va prendre cher. Et particulièrement les moyens de productions d'énergie. Il n'est pas impossible que les binationaux fassent un voyage retour.

https://www.middleeastmonitor.com/20240807-tense-israel-in-waiting-as-attack-threat-looms/

 

Le service d’ambulance israélien a stocké des réserves de sang dans un centre souterrain fortifié, les usines ont évacué les matières dangereuses et les autorités municipales vérifient les abris anti-bombes et les réserves d’eau alors que le pays attend une menace d’attaque de l’Iran et de ses mandataires, rapporte Reuters.

Israël fortifie son front intérieur depuis des mois et de nombreux préparatifs ont été mis en place depuis le début de la guerre à Gaza en octobre dernier, lorsque des milliers de combattants du Hamas ont mené une attaque transfrontalière dévastatrice contre les communautés israéliennes.

Mais l’urgence s’est fortement accrue au cours des 10 derniers jours alors qu’un conflit relativement contenu avec le mouvement Hezbollah dans le sud du Liban menaçait de dégénérer en une guerre régionale totale.

« Je sais que les citoyens d’Israël sont en état d’alerte, et je vous demande une chose : restez patients et calmes », a déclaré mercredi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d’une rencontre avec de nouvelles recrues de l’armée.

« Nous sommes prêts à la fois pour la défense et l’attaque, nous frappons nos ennemis et nous sommes également déterminés à nous défendre », a-t-il déclaré.

Israël se trouve maintenant confronté à la menace d’une guerre sur plusieurs fronts, confronté à une poignée de mouvements – le Hamas, le Hezbollah, les Houthis au Yémen, tous soutenus et financés par son ennemi de longue date, l’Iran.

LIRE : Des responsables américains affirment que l’Iran déplace des lanceurs de missiles avant l’attaque attendue

Une attaque est attendue dans les prochains jours, après les promesses de l’Iran et du Hezbollah de riposter aux assassinats la semaine dernière du chef du Hamas, le Dr Ismail Haniyeh, à Téhéran et du commandant militaire du Hezbollah, Fouad Choukr, à Beyrouth.

Après des mois d’inquiétude et une attaque de centaines de missiles iraniens en avril qui a été contrecarrée par les défenses aériennes d’Israël et l’aide de ses alliés internationaux, les Israéliens se sont habitués à la crise.

Au début de la guerre, des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées des zones du nord à portée des roquettes du Hezbollah et de nombreuses zones frontalières ont maintenant un air fantomatique et abandonné.

Mais un bombardement prolongé de l’arsenal de roquettes du Hezbollah pourrait s’enfoncer plus profondément dans le pays vers des cibles sensibles comme la ville portuaire de Haïfa dans le nord d’Israël, qui est bien à portée.

L’hôpital Rambam de la ville est en état d’alerte depuis octobre dernier et a préparé son établissement souterrain fortifié de trois étages pour traiter les patients.

« Nous attendons de voir ce qui se passe », a déclaré David Ratner, un porte-parole de l’hôpital.

Système d’alerte

L’armée est en état d’alerte et, le week-end dernier, elle a renforcé son système national de sirènes de raid aérien et d’alertes diffusées pour inclure des messages texte en temps réel à envoyer aux résidents des zones ciblées.

De nombreux conseils locaux ont conseillé aux habitants de réduire les activités non essentielles, de rester à proximité des zones protégées et d’éviter les grands rassemblements.

À Haïfa, les abris anti-bombes publics ont été équipés de systèmes numériques permettant de les déverrouiller à distance lors d’une attaque, a déclaré Yair Zilberman, directeur du département de la sécurité et des services d’urgence de la ville. Ils sont également équipés de groupes électrogènes.

Un certain nombre de parkings souterrains ont été approuvés comme abris de fortune avec suffisamment d’espace pour des milliers de résidents si nécessaire, a déclaré Zilberman.

Dans la ville de Ramla, dans le centre d’Israël, le service national d’ambulance, Magen David Adom (MDA), recueille des dons de sang dans un centre de services souterrain, protégé par des murs en béton très épais, des portes anti-explosion et des sas.

« Nous avons les menaces de l’Iran, nous avons les menaces du Hezbollah », a déclaré Aryeh Myers de MDA. « Des attaques massives à la roquette, des menaces massives contre l’État d’Israël et nous voulons nous assurer que nous sommes prêts à tout. »

Jeudi dernier, le ministère de la Protection de l’environnement a procédé à une évaluation de la situation pour décider de la meilleure façon de protéger les usines dont les stocks pourraient être dangereux s’ils étaient ciblés par une frappe de missile, ou de la manière de faire face à une attaque contre un bâtiment contenant de l’amiante.

L’armée a déclaré que le Commandement du front intérieur restait en contact permanent avec les usines et les autorités locales pour maintenir une « image complète des niveaux d’inventaire des matières dangereuses ».

Le groupe Bazan, qui exploite à Haïfa l’une des plus grandes raffineries de pétrole de la Méditerranée orientale, a déclaré à Reuters qu’il « s’efforçait de maintenir la sécurité énergétique et la continuité de l’approvisionnement en carburant de l’économie ».

Les retraits massifs d’argent liquide sont un autre scénario auquel les autorités se préparent.

« Le stock de billets et de pièces de la Banque d’Israël et du système bancaire sera, selon toutes les prévisions visibles, suffisant », a déclaré la Banque d’Israël.

Modifié par herciv
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