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Tout ce qui a été posté par ARMEN56
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Pour alimenter les potins de coursives et sous contrôle de maître « Henri » @Henri K. vu que les revues de presse disent pas mal de conneries « Pourquoi les Forces navales algériennes ont préféré des patrouilleurs chinois « En juin dernier, l’organisme de certification Lloyd’s Register annonçait que les chantiers navals de Hudong Zhonghua en Chine travaillaient sur un projet d’OPV (offshore patrol vessel) pour l’Algérie qui devrait être livré en 2022. Cette annonce est venue confirmer que l’Algérie a abandonné la piste russe du projet 22160 et lui a préféré une solution chinoise. Ce faisant, la marine algérienne a continué sur la même lancée puisque quelques années auparavant, elle a décidé d’acquérir 3 corvettes chinoises C28A de 2800 tonnes à la place des corvettes russes Tigre du projet 20380 de 2200 tonnes. En l’absence de communication officielle sur le sujet de la part de l’armée algérienne, les observateurs doivent se contenter de suppositions. Les partisans des corvettes et des patrouilleurs russes, en raison notamment de leur armement conséquent, ont été déçus mais continuent d’espérer que la marine algérienne se dote des projets 20380 et 22160 russes à côté des corvettes et des OPV chinois, au moins dans un avenir proche quand il faudra remplacer les vieilles frégates Koni et les vieilles corvettes Nanunchka de l’ère soviétique. » https://algeriesolidaire.net/pourquoi-les-forces-navales-algeriennes-ont-prefere-des-patrouilleurs-chinois/ La version construite pour l’Algérie est plus grande, avec une meilleure endurance, de meilleurs moteurs et des systèmes de combats qui conviennent au schéma de défense navale algérienne. https://www.menadefense.net/algerie/lalgerie-commande-six-corvettes-type-56-a-la-chine/ les 056 Chinoises sont motorisées en 2 SEMT Pielstick PA6-STC diesel motors la version export P18 , je cite « the P18 corvette is the export version of the Type 056. The P18 is advertised as displacing 1,800 tons, with a 95 m (312 ft) length and a 12 m (39 ft) beam; the power plant is two MTU 20V 4000M diesel engines https://en.wikipedia.org/wiki/Type_056_corvette Questions - En croisant ces infos peut on en déduire que les MTU sont meilleurs que les « Pielstick » qui équipent nos FLF et FDA ? - Ces corvettes algériennes seront-elles équipées de MTU ? Les MTU tournent à 2000 rpm et les Pielstick à 1000 rpm , or on sait que le cout de possession d’un moteur est lié à son MTBO ( main time between overhall) ou échéance de VT . Les moteurs qui tournent plus vites ont un MTBO plus faibles en revanche ils sont deux fois plus légers et c’est probablement cet argument qui pèse dans le choix ; mais à iso puissance s’ils tournent plus vite ils ont forcément moins de couple …. http://www.cmc-mtu.com/index.php/sxd-pielstick-16-pa6-v-280-stc5184-kw-marine-propulsion-engine/ https://www.mtu-solutions.com/content/dam/mtu/products/yacht/main-propulsion/mtu-series-4000/3232801_Marine_spec_20V4000M73-L_1B.pdf/_jcr_content/renditions/original./3232801_Marine_spec_20V4000M73-L_1B.pdf
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Années 90 , protocole de Montréal , les halons avaient été considérés comme substance appauvrissant la couche d’ozone et donc peu à peu interdit d’emploi via cadrage MARPOL Sur les FLF on avait du HALON sauf le Guepratte équipé en FM200 , sur les FS HALON aussi d’origine suite video de kiri @Kiriyama A chaque fois que je vois les intérieurs de ce navire , je reste bluffé par la qualité de son état de finition et des choix technologiques pointus y compris les plus simples telle que brides de dégagement des dégagements d’air des capacités de ballastage par exemple…. Les locaux vie ; infirmerie, hygiènes , salle de sport , postes ….ET l’ergonomie du bridge c’est le must ! Ici poste de manœuvre , aussière sur poupée de cabestan , plafond bonne intégration de la ventilation et du piping ballast…. ici dispositif mise à l’eau drome ; radier sec , ber escamotable ….etc Moteur électrique de propulsion dont on distingue les moteur du cooling air des aéroréfrigérants ; ah ben çà doit chauffer pas mal
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C'est pas bien de se moquer ne nos alliés ..... un jour ?!....pis non je ne dis rien
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FS = barcasse de présence fin de guerre froide, faiblement armée dont les caractéristiques correspondent à un patrouilleur océanique. Les temps changent……plutôt que le drapeau faut montrer les « muscles » aujourd’hui. Mais honnêtement ; BATSIMAR , PO , EPC , POM poire je m'y perd ...... 100 ( 60 + 40 ) ça semble être une traduction DGA de l’OEM ( objectif état major) définissant les missions et le plan d’armement correspondant Sur GWD Malaisie on était à plus de 100 pax il me semble
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Les FS sont des patrouilleurs océanique , c'était dans l'appellation d'origine
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Agile Surface Combatant (ASC) je pense https://autodocbox.com/Diesel/83378017-Design-report-agile-surface-combatant-asc-vt-total-ship-systems-engineering.html
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Quelque soit sa "robe" il devait être beau Au cours de mes nombreuses allées et venues en rade , j'ai toujours été impressionné par les brises lames ; Tartu et Bouvet devenus à la longue perchoir à cormorans ..... pas sûr que ce soit sa tourelle d'origine ?
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Je pense qu’on va taper dans un segment corvette déjà travaillé en son temps sur les données dimensionnantes évoquées en début de chapitre -100 pax , çà compte en surfacique zone vie ;logement, restauration , vivres , déchet - Navires armé ; çà compte en occupation des hauts et longueur ( système d’armes , champs de battage, hangar hélico ) et fonds soute à munitions - Océanique ; çà compte en autonomie , et gazole embarqué 250 tonnes estimé sur base d’un 10% du déplacement cible , 5000 mn à 15 nd ? - Vitesse > 20 nds , 24 ? çà compte sur la puissance installée 16 Mw en CODAD et encombrement ? Et mis bout à bout çà devrait aboutir au cadrage 2500 t , 90/100 m annoncéspar la DGA Et je pense qu’on aura dans le retro quelques données FS malgré tout ET malgré ce cahier des charges , ce navire à tjrs été considéré comme trop tassé en longueur , il lui manquait 10 m .
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Bah non , je trouve même que le navire est très bien entretenu visuellement Sinon pourquoi exiger un hangar et de l'avia aux standard, samahe , jour nuit pour hélico de 5T voire 10 t pour faire le job avec une alouette en débarquant les installations alors devenues inutiles on aurait vu trop grand ?
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Probablement que oui , les Diesel alternateurs des FREMM sont des MTU , ceux des FDI aussi mais pas dans la mme gamme de puissance bien entendu On peut faire de bonnes barcasses en discrétion (bruits rayonnés) avec du CODAD ; cf FLF/DELTA/SW2 sachant qu’on a d’autres sources de bruits. La direction technique de NG coiffe l’ingénierie soum et bâtiment de surface et l’une nourri l’autre en particularités spécifiques discrétion ensuite dirigées vers les équipementiers surfacier . Les installations aux standards bruits sont testées en usine sous tous les aspects bruits et vibrations. Le diable étant dans les détails, en fin de construction tout est examiné à la loupe via tour du bord des experts acoustiques. M’a été donné l’occasion de vérifier/comparer navire DCNS et navire équivalent autre chantier , y a pas photos … Puisque que l’on parle de FDI et succès éventuel Grèce que tout le monde, de sensibilité France, souhaiterait évidemment ici, dans mon poste usine nouvelle sur FDI , vous avez certainement noté que NG a changer de logiciel pour la nouveauté du « 3D Expérience de Dassault Systems » exploité aussi bien dans les phases d’études de conception ( basic design) que dans les phases de construction ( detail design) ; nouveaux navires , nouveau outils ......................en condamnant les anciens ?
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C'est à dire ?
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de la serpule , chutt @mudrets plus précisément bouchon de macro-salissure au niveau d'une vanne de coque sur collecteur de sortie eau de mer
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pas que Sortie eau de mer d’une frégate .
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merci Sur cette autre vue je comprends une aspiration sur prise haute amont et refoulement bas en aval ( donc décalé ) pour éviter tte ré-aspiration je pense Sur nos navires prise haute dédiées à navigation en eaux turbides peu profondes ( estuaire , fluvial) car en prise basse risque de colmatage des filtres . Ceci dit haute ou basse ne sont pas à l’abri des bancs de crevettes Me semble que sur nos soums l’eau de sortie des condenseurs est refoulée à l’étambot à hauteur palier ligne d’arbre
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Ces derniers mois eu des échos de go et no go ….alors je reste dans l’expectative Ok msg reçu , tu as posté ton même ressenti en juin sur le fil Indonésie ….. Ah bon les frégates delta sont équipées de ces même moteurs « agricole », j’ai participé a faire quelques sillons d’essais en mer de chine ET ces navires ont une excellentes réputation en discrétion acoustique
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Ici configuration d’un ram liquide tribord sur support bas ; en théorie débit max gazole 200 m3/h , deux soutes en remplissage simultané Configuration des plateformes support de ram liquide et solide Configuration d’un ram solide tribord sur support haut Configuration d’un ram liquide bâbord sur support bas
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Ah ! me souviens encore des ajustements de fin de programme dont deux d’après TLD …..
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Non je ne le pense pas la mature doit être en alu ou composite elle repose sur un seating acier servant de bon ancrage à la structure navire Ce que l’on examine finement c’est l’absence de résonance fréquence propre mature avec une excitation machine ou propulseurs
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On aura bien noté que dans cette com PE Pommelet actionne le levier d’une FREMM « écologique » aux sens diminution des empreintes environnementales ; carbone, acoustique et limitation des rejets ; Je le cite « Conformément à nos engagements en matière de sociale et environnementale elle a été conçu dès l’origine de manière à réduire son empreinte environnementale Elle est doté d’un système de propulsion hydride moteur électrique turbine a gaz qui permet d’économiser 20 % de consommation d’énergie, par rapport aux navires de la génération précédente Cette propulsion hybride est difficilement détectable aux sonars et son empreinte sur l’écosystème marin est fortement diminué, elle dispose également d’une station d’épuration embarquée adaptée à un navire et qui permet de traiter les eaux usées » Coté pollution acoustique il est clair que la discrétion militaire aux sonars est bien plus sévère que celle imposée par les règlements de classe aux navires océanographiques devant opérer sans pollution sonore pour éviter de stresser les animaux marins . Quant aux eaux usées cela fait belle lurette que les navires mili ou pas sont aux exigences MARPOL. En revanche ce qui me questionne c’est le fait qu’on annonce économiser 20 % de consommation d’énergie avec la solution hybride CODLOG/FREMM par rapport à un CODAD CODOG /FDA par exemple. Je comprends que le concept production d’énergie FREMM est global ( puissance aux hélices et aux alternateurs , mme source en mode autonomie) et qu’on puisse gagner un peu du fait qu’un GE fonctionne toujours à la même vitesse de rotation au statisme près , mais quand même 20 % cela fait beaucoup. Qu’on soit en CODLOG ou (CODOG + DA) on a toujours un diesel ( MTU/PIELSTICK/ISOTTA ) à la source avec des consommations spécifiques très voisines. Alors que FREMM a une quinzaine d’années d’âge en design et sachant que ce n’est que très récemment NG/NAVIRIS annonçait vouloir inscrire cette priorité à sa feuille de route . https://www.naval-group.com/fr/lancement-des-activites-de-naviris-710 « Optimisation de la consommation d'énergie. Ce projet permettra d'identifier de nouvelles architectures et de nouveaux équipements permettant d’améliorer l'efficacité globale du réseau électrique et le suivi de la consommation électrique à bord des navires de surface » Bref Je dois passer à coté de quelque chose …… Oui c'est ambitieux Même pas sûr qu’un concept PSIM eut été réalisable pour les 2 dernières FREMM . Ne suis sûr de rien mais je pense que l’intégration en modulaire du CO ou CIC -Command Information Centre- (avec sa grosse empreinte surfacique et décalé sur l’avant ) dans le PSIM impliquait pas mal de désordre structure, aménagement, intégration fonctionnelle , au point de plomber la boucle du projet dans ses grands bilans . Le principe PSIM et son besoin de centralisation doit être pensé très tôt dans le projet. Qqes vues GWD
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Ekranoplan et autres engins à effet de sol
ARMEN56 a répondu à un(e) sujet de Duralex dans Asie / Océanie
voici une vingtaine d'annéeS ....... -
Ekranoplan et autres engins à effet de sol
ARMEN56 a répondu à un(e) sujet de Duralex dans Asie / Océanie
Alors avec ce concept WIG on est bien au dessus de la notion de navire à grande vitesse donné par une formule explicitée dans ce lien https://fr.wikipedia.org/wiki/Navire_à_grande_vitesse A propos de NGV , voici une vingtaine d’année la médecine maritime se penchait sur le ratio fatigue/vigilance . J’avais alors téléchargé l’étude en question objet du thème 2 https ://www.medecine-maritime.fr/pdf/congres/ColloqueMS1.pdf La voici pour information ; Retentissement sur la santé du personnel naviguant des contraintes spécifiques à la navigation sur les Navires à Grande Vitesse S. Gentile1, V. Pellissier1, S. Tézenas du Montcel1, S. Antoniotti1, O. Gérin2, J.L. San Marco1 1Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, 27, Bd Jean Moulin, 13385 Marseille Cedex 5, France 2Association de Recherche sur les Troubles de la Veille et du Sommeil Reproduit avec l'autorisation des auteurs - Communication au colloque "Mer & Santé" Brest, 20 et 21 septembre 2001 Paru dans les Archives des Maladies Professionnelles, 2000, 61, n°5, 297-303 Summary : Health and constraints of High Speed Ships The arrival of High Speed Ships originated changes in the working conditions and new physiological and ergonomic constraints, sources of tiredness for the sailing staff. An exposed-unexposed type survey was set up during summer 1997 to study the type of the working constraints of this type of ship on tiredness, watchfulness and the crews' quality of life. The date focuses on the crews from three different ships, a classical navigation ship used as a control-ship and two High Speed Ships involving different exposure levels. On the whole, 50 people, divided into 26 officers and 24 non-officers, have been included. The constraints of sailing on the High Speed Ships have a deeper impact on the crew's tiredness and watchfulness as compared to those observed in the sailing staff on traditional ships. However, this impact doesn't seem to cause extra-physiological modifications which could put the security on ships at stake and all the more so eventually threaten the staff's health. Résumé L'apparition des navires à grande vitesse est à l'origine de modification des conditions de travail et de nouvelles contraintes physiologiques et ergonomiques, vecteurs de fatigue pour le personnel naviguant. Une enquête de type exposé-non exposé a été mise en place pendant l'été 1997 pour étudier le retentissement des contraintes de travail de ce type de navire sur la fatigue, la vigilance et la qualité de vie des équipages. Les données portent sur les équipages de trois bateaux : un bateau de navigation classique servant de témoin et deux Navires à Grande Vitesse (NGV) de niveaux d'exposition différents. Au total, 50 sujets, répartis en 26 officiers et 24 non officiers ont été inclus. Les contraintes de la navigation sur les NGV entraînent un retentissement plus important sur la vigilance et la fatigue de l'équipage en comparaison à celui observé sur le personnel naviguant des bateaux traditionnels. Cependant, ce retentissement ne semble pas causer de modifications extra-physiologiques susceptibles de mettre en jeu la sécurité des navires et a fortiori menacer à terme la santé de ces personnels. Introduction Les traversées maritimes courtes ont été transformées par l'apparition récente des navires à grande vitesse (NGV). Ils sont utilisés entre la Corse du Nord et le littoral provençal et ligure depuis l'été 1996. Réduisant sensiblement la durée des traversées, ils en permettent la multiplication, avec des conditions de travail et des contraintes physiologiques et ergonomiques nouvelles, vecteurs de fatigue pour le personnel naviguant. Avec ce type de navigation, certaines contraintes sont apparues. Elles sont inhérentes aux caractéristiques des navires et à la nouvelle organisation du travail. En premier lieu, trois caractéristiques propres à ce type de navire sont à l'origine d'un stress et d'une charge de travail mental accrue. Il s'agit d'un travail sur écran important et d'une ambiance vibratoire et sonore élevées. D'autre part, le temps de réaction en passerelle est diminué, modifiant le rapport décision / délai du fait de la rapidité de ces bateaux. En second lieu, la mise en place de ces bateaux a généré une modification des rythmes traditionnels de travail et de la durée d'escale. Ces nouvelles contraintes spécifiques à la navigation sur NGV ont conduit les Affaires Maritimes à documenter leur retentissement sur les capacités d'attention et de réaction, la fatigue ressentie et le niveau de vigilance des personnels navigants. En effet, la fatigue est un facteur connu d’altération des performances, de l’humeur et de la cognition pouvant potentiellement mettre en jeu la sécurité du navire et des passagers (1). Des agressions importantes pourraient en outre retentir à long terme sur la santé de ce personnel. Les effets de la fatigue sont surtout décrits dans le domaine des transports routiers et ferroviaires et dans celui de l’aviation (2-4). Il n’existe pas d’études, à notre connaissance, documentant la vigilance et la fatigue du personnel naviguant. Le manque d'informations valides sur les répercussions à court et à long terme sur la santé des naviguants a empêché l'administration des Affaires Maritimes d'édicter une réglementation adaptée à ce type de navigation. De ce fait, les Affaires Maritimes ont donné aux Armements une autorisation provisoire de naviguer. Elles ont demandé à la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM) de procéder à une étude du retentissement des contraintes de travail propres à ce type de navire sur la fatigue, la vigilance et la qualité de vie liée à la santé des équipages. La SNCM a chargé le Laboratoire de Santé Publique et l'Association de Recherche sur les Troubles de la Veille et du Sommeil de procéder conjointement à cette étude en période de haute saison, pendant l'été 1997. Population et méthodes · Type d'enquête L'enquête menée est du type exposé - non exposé. Elle est constituée d'un groupe témoin et de deux groupes de niveaux d'expositions différents. Trois modalités de travail distinctes ont été, de ce fait, explorées : la première sur un navire classique, le bateau témoin, avec des cycles de navigation de type 8 jours de travail et 8 jours de repos ; la deuxième sur le NGV 1 avec des rotations de 4 jours de travail et 8 jours de repos et la troisième sur le NGV 2 avec des rotations accélérées de 2 jours de travail et 4 jours de repos. · Méthodes d'investigation De la vigilance Le niveau de vigilance a été évalué, pour chaque officier, par des enregistrements électro-encéphalographiques (EEG) selon le principe des tests multiples de latence d'endormissement (MSLT), répétés à plusieurs reprises, au cours du premier et du dernier jour de navigation (5). Au cours de chaque traversée, les enregistrements ont été réalisés pendant une durée de 20 minutes alors que les officiers étaient allongés et avaient comme consigne de se détendre et de fermer les yeux. Cette technique permet de mesurer le délai d'apparition d'un état de somnolence. Physiologiquement, le seuil de vigilance varie au cours de la journée avec une hypovigilance physiologique entre 13 heures et 16 heures. Ce seuil est réduit selon l'importance de la dette de sommeil éventuelle (6). On a enregistré le temps d'apparition des ondes électriques de sommeil de type I exprimés en minutes. De la fatigue ressentie Le niveau de fatigue ressentie par l'ensemble du personnel naviguant a été évalué grâce à un questionnaire d’auto-évaluation : le MFI 20, le premier et le dernier jour du cycle de navigation. Le MFI 20, mis au point par SMETS et coll. validé en anglais et en cours de validation française, est constitué de vingt questions qui permettent de décrire les dimensions suivantes : fatigue générale, fatigue physique, activité réduite, motivation réduite, fatigue mentale (7). Les scores varient de 4 à 20. Plus les scores obtenus dans chacune des dimensions sont élevés, plus la fatigue rapportée est grande. Chez les officiers, pour objectiver l'importance du retentissement de la fatigue, les capacités visuelles (champ visuel et acuité visuelle) ont été évaluées. L'acuité visuelle est réduite en cas de fatigue importante, le champ visuel est rétréci en cas de conduite rapide (3). De la santé perçue (ou qualité de vie liée à la santé) La qualité de vie est la perception qu'a un individu de sa place dans l'existence, dans le contexte dans lequel il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. La mesure de la qualité de vie liée à la santé ou santé perçue se limite à l'évaluation du retentissement de l'état de santé de l'individu sur sa qualité de vie. Sa mesure témoigne d'un niveau de santé pour un groupe de population. La santé perçue du personnel naviguant (officiers et non officiers) a été évaluée le premier et le dernier jour du cycle de navigation par un auto-questionnaire générique, le SF-36, validé en langue française (8). Cette échelle explore les concepts suivants : activité physique, limitations d'activité dues à l'état physique, douleur physique, santé générale ressentie, vitalité, vie et relation avec les autres, limitations d'activité dues à l'état psychique et santé psychique. Les scores obtenus dans ces différentes dimensions varient de 0 à 100. Plus les scores se rapprochent de 100, meilleure est la santé perçue rapportée. · Population Le personnel naviguant des NGV est représenté par la totalité des officiers et un nombre équivalent de sujets parmi le personnel d'exécution quels que soient l'âge et le sexe. Ceux-ci ont été sélectionnés de sorte que les différentes catégories de personnel soient représentées : personnel de pont, personnel des machines et personnel du service aux passagers, ceci pour chaque équipage. Pour recueillir des éléments de comparaison, les mêmes paramètres ont été évalués sur le groupe témoin comparable en type de poste et, si possible, en nombre, parmi le personnel d’un navire conventionnel effectuant la liaison continent - Corse. Les témoins ont été évalués, comme ceux des NGV, au premier et au dernier jour d'un cycle de navigation. Les critères d’exclusion ont été le refus de participer à l’enquête et l’indisponibilité. · Méthodes statistiques Le traitement statistique est réalisé sous le logiciel SPSS version 6.1.3. L’analyse débute par une analyse descriptive. Les résultats sont présentés en moyenne ± écart-type. Les valeurs manquantes sont prises en compte dans le dénominateur. Afin d’analyser certains groupes particuliers, des tests du chi-deux, pour les variables qualitatives (âge et sexe), ont été utilisés. Pour étudier les différences éventuelles des niveaux de fatigue, des seuils d'hypovigilance, des scores de qualité de vie, selon les types de bateaux, des tests de Kruskal-Wallis ont été réalisés. Pour l'étude des échantillons appariés, c'est-à-dire pour l'analyse des variations entre le premier et le dernier jour des niveaux de fatigue, des seuils d'hypovigilance et des scores de qualité de vie, des tests de rang de Wilcoxon ont été utilisés. En raison des faibles effectifs, il n'a pas été possible de stratifier sur les différents facteurs de confusion. Le niveau de significativité des tests a été fixé à 5%. Résultats Après la description des caractéristiques de la population étudiée, nous présenterons dans un premier temps les résultats relatifs à la comparaison exposé/non exposé puis ceux relatifs aux différents niveaux d'exposition. · Caractéristiques de la population de l'étude L'étude porte sur 50 sujets, 26 officiers et 24 non officiers. Six membres du personnel naviguant n'ont pu être inclus dans l'étude : un non officier a refusé de participer à l’étude, les 5 autres n'ont pas pu, par indisponibilité, répondre aux questionnaires et au test de vigilance. La répartition du personnel naviguant (officiers / non officiers) selon le type de bateau est présentée dans le Tableau I. La population de l'étude est essentiellement masculine (sex-ratio H/F=11,5). L'âge moyen est de 36 ans (± 8 ans) avec un minimum de 22 ans et un maximum de 53 ans. Les personnels des trois bateaux sont comparables en ce qui concerne les principales variables socio-démographiques : l'âge, le sexe et le grade. · Comparaison exposé - non exposé Etude de la vigilance Les officiers du bateau témoin n'accusent pas de baisse significative de leur seuil d'hypovigilance à la fin de leur traversée, contrairement à ceux naviguant sur les NGV. Ceci est d’autant plus intéressant qu’au départ les officiers des deux types de bateaux présentaient des niveaux de vigilance identiques alors qu'en fin de traversée les officiers naviguant sur les NGV ont un seuil d'hypovigilance plus faible que celui des officiers du bateau témoin (Tableau II). Etude de la fatigue ressentie Au premier jour comme au dernier jour, quel que soit le type de bateau, la fatigue ressentie par l'ensemble du personnel naviguant est identique, et ce, quelle que soit la dimension étudiée (test de Kruskal-Wallis, NS). De même, au cours de la traversée, quel que soit le type de bateau, on ne retrouve pas de variations de la fatigue ressentie, et ce, quelles que soient les dimensions décrites par le MFI 20 (test de Wilcoxon, NS). En revanche, lorsqu’on s’intéresse uniquement à la sous-population des officiers, ceux naviguant sur les NGV rapportent des niveaux de fatigue plus importants à la fin du cycle de navigation que ceux naviguant à bord du navire classique (Tableau III). Etude de la qualité de vie liée à la santé La traversée ne semble pas avoir entraîné de diminution de la qualité de vie du personnel naviguant, et ce que quel que soit le type de bateau. En revanche, les officiers naviguant sur le bateau témoin rapportent, au premier comme au dernier jour de navigation, une qualité de vie supérieure à ceux travaillant dans les NGV dans la dimension “ activité physique ”. De plus, lors des dernières mesures, les officiers navigant sur le bateau témoin présentent un score, dans la dimension “ vie et relation avec les autres ”, supérieur à celui mesuré sur les officiers des NGV (test de Kruskal-Wallis, p< 0,05). Cependant, bien que les officiers naviguant sur les NGV présentent de façon globale une moins bonne qualité de vie que ceux naviguant sur le bateau témoin, ils améliorent en fin de cycle leurs scores dans la dimension "santé psychique" (test de Wilcoxon, p< 0,02) (Tableau IV). Etude des capacités visuelles Les mesures de l'acuité visuelle et du champ visuel chez tous les officiers ont été optimales tout au long du cycle. · Retentissement des niveaux d'exposition Etude de la vigilance Alors qu'au premier jour le niveau de vigilance des officiers est identique entre les deux NGV (test de Kruskal-Wallis, NS), au dernier jour de navigation, les officiers naviguant sur le NGV 1 ont un seuil d'hypovigilance inférieur à celui des officiers du NGV 2 (test de Kruskal-Wallis, p < 0,05). Par ailleurs, durant leur trajet, les officiers du NGV 2 ne présentent pas de modification de leur vigilance (test de Wilcoxon, NS), alors que les officiers du NGV 1 montrent une baisse du seuil d'hypovigilance (test de Wilcoxon, p < 0,02) (Tableau II). Etude de la fatigue ressentie Au premier jour comme au dernier jour, les membres de l’équipage du NGV 2 présentent des niveaux de fatigue supérieurs à ceux de l’équipage du NGV 1. Cependant, les écarts constatés ne sont pas significatifs (test de Kruskal-Wallis, NS). En fin de traversée, l'ensemble de l'équipage naviguant sur les deux NGV, rapporte une augmentation significative de la fatigue ressentie dans les dimensions "fatigue générale". De plus, le personnel naviguant du NGV 2 rapporte une augmentation dans la dimension "fatigue physique" alors celui naviguant sur le NGV 1 dans celle explorant la "fatigue mentale" (test de Wilcoxon, p < 0,05) (Tableau VI). Etude de la qualité de vie liée à la santé Au premier jour, l'ensemble du personnel naviguant sur le NGV 2 rapporte une qualité moins bonne dans les dimensions "vie et relations avec les autres" (test de Kruskal-Wallis, p < 0,05) que celle rapportée par l’équipage du NGV 1. De même, au dernier jour de traversée, la qualité de vie liée à la santé de l'équipage du NGV 2 semble moins bonne que celle rapportée par l'équipage du NGV 1, et ce, dans toutes les dimensions sans que ces écarts soient significatifs. Au cours de leur traversée, le personnel naviguant sur le NGV 2 améliore ses scores de qualité de vie dans la dimension "santé psychique" (test de Wilcoxon, p < 0,05), alors que ceux du personnel naviguant sur le NGV 1 ne présentent pas de modifications (test de Wilcoxon, NS). Chez les officiers, au premier jour de navigation, ceux naviguant sur le NGV 2 rapportent une qualité de vie significativement moins bonne que ceux du NGV 1 pour la dimension "vie et relation avec les autres" (test de Kruskal-Wallis, p < 0,05). En revanche, le dernier jour de la traversée, leur qualité de vie liée à la santé est identique (test de Kruskal-Wallis, NS). Enfin, au cours de leur traversée les officiers naviguant sur le NGV 2 améliorent leur qualité de vie dans la dimension "santé psychique" (test de Wilcoxon, p < 0,05) (Tableau VI). Discussion Les résultats de cette étude, malgré la petite taille de la population étudiée sont intéressants. Ils montrent que les contraintes de la navigation sur les NGV entraînent un retentissement plus important sur la vigilance et la fatigue du personnel naviguant que celui observé parmi le personnel naviguant des bateaux traditionnels. Le seuil d'hypovigilance diminue avec la durée des cycles, même s'il ne semble pas sortir des limites physiologiques. Cette diminution apparaît dès le deuxième jour du cycle de navigation et s'accroît au quatrième jour. La fatigue est plus importante que sur les bateaux classiques : l'allongement de la durée du travail quotidien pèse plus lourd sur ce critère que la durée des cycles de navigation. Les rotations longues (4 jours de navigation) que subissent les naviguants du NGV 1, semblent être responsables de la baisse du seuil d'hypovigilance. Cependant, les rotations courtes (2 jours de navigation), avec des durées de travail quotidien allongées, rencontrées sur le NGV 2, semblent retentir sur le niveau de fatigue ressentie dans les dimensions "fatigue générale" et "fatigue physique". Deux éléments doivent donc être pris en compte : le temps de repos et la durée de travail quotidien. Les mesures de l'acuité et du champ visuels de l'ensemble des officiers ont montré des résultats optimaux qui n'ont jamais varié. Ces résultats s'expliquent par un contrôle régulier de la fonction visuelle, lors des visites de médecine du travail. L'absence de la moindre modification des deux paramètres analysés chez l'ensemble des officiers, semble montrer que l'effort demandé et la fatigue subie au cours des divers cycles de navigation, ne sont pas suffisants pour mettre en cause la sécurité des navires. Les mesures de la qualité de vie dans cette étude sont difficilement interprétables en raison du référentiel de temps choisi. En règle général, ces mesures explorent le vécu des quatre dernières semaines, alors que dans notre étude elles ne portent que sur quatre jours. Néanmoins, une diminution franche de la qualité de vie dans une population aurait témoigné d'une importante répercussion sur la santé des personnels navigants. Les mesures de qualité de vie recueillies dans notre étude renforcent la notion d'un impact modéré des contraintes de navigation sur la fatigue et la vigilance des navigants. La principale modification de l'organisation du travail observée sur les NGV est la disparition des quarts entraînant l'absence de séquence "temps de responsabilité - temps de repos" chez les officiers. Cette nouvelle organisation du travail prévoit que deux officiers sur quatre soient de veille en même temps, laissant théoriquement aux deux autres la possibilité de se détendre. Cependant, durant le repos, il persiste des charges de travail, telles que l'organisation des traversées, le contrôle des diverses commandes, la surveillance de la météo, la planification des traversées futures, la prise en charge des passagers et la surveillance des moteurs par l'officier mécanicien. Ainsi, les officiers naviguant sur les NGV ont, en permanence, une charge de travail équivalente à celle rencontrée par les officiers des bateaux traditionnels lors de conditions météorologiques sévères ou de circonstances exceptionnelles. Conclusion Les résultats observés montrent que, si l'effort demandé aux officiers de ce type de navire est plus important que celui demandé aux officiers des bateaux traditionnels, il ne semble pas entraîner de modifications extra-physiologiques pouvant mettre en jeu la sécurité des navires et a fortiori menacer à terme la santé de ces personnels. Les séquences de travail et de repos mises au point par l'Armement permettent, sans danger, un maintien de ce type de navigation. D'autres séquences de travail peuvent cependant être explorées. L'augmentation de la fatigue quand le temps de travail journalier s'allonge semble montrer, au vu de nos résultats, que quatre jours de navigation et huit jours de repos ont représenté, dans des conditions normales, un bon compromis. Ceci ne préjuge en rien de la qualité éventuelle d'autres schémas possibles. -
parce que suis encore éveillé https://en.wikipedia.org/wiki/November-class_submarine
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Puisque DEFEA évoqué ici en luillet https://gican.asso.fr/Evenement/97/REPORTE-Le-GICAN-federe-le-Pavillon-France-sur-le-salon-DEFEA-a-Athenes-Grece-du-13-au-15-juillet-2021 Compte-rendu DEFEA, 13-15 juillet, Athènes Contexte Dans le domaine aéronautique, début janvier 2021, dans un entretien donné à la chaîne de télévision Alpha TV, le ministre grec de la Défense Nikolaos Panagiotopoulos a précisé que l’objectif était de doter la force aérienne grecque de 40 nouveaux avions de combat au total. Cette déclaration intervient après l’acquisition de 18 Rafale et pourrait concerner le F-35 américain : « Nous en aurons 18 [avec les Rafale]. Tôt ou tard, nous discuterons de l’achat de F-35. À un moment donné, nous passerons à des avions de cinquième génération, et le principal avion de l’Otan de ce type est le F-35 (…) Je rappelle également que le programme de conversion des F-16 au standard ‘Viper’ se poursuit. […] Pour les sept prochaines années, nous transformerons 8 à 12 F-16 en Viper par an ». La reconnaissance par les États-Unis que la Grèce est un pilier de la stabilité dans la région de la Méditerranée orientale, mais aussi que la coopération maritime avec la Grèce est mutuellement bénéfique à la sécurité nationale des États-Unis et de la Grèce, est prévue par le projet de loi intitulé « Loi sur la défense et le partenariat interparlementaire 2021 », approuvé par le Comité des relations étrangères du Sénat américain et qui va être voté en plénière du Sénat, ce qui façonne un développement dynamique dans le domaine de l'armement des Forces armées grecques. Le projet de loi prévoit l'approbation de la vente d'avions de combat F-35 en Grèce et prévoit l'octroi de prêts en Grèce qui seront liés aux programmes d'armement. Dans le domaine naval, une compétition majeure est en cours pour la construction de nouvelles frégates, mais aussi pour la modernisation des plus anciennes, car le Conseil de défense (SAM) a estimé qu'il était absolument nécessaire, en raison des développements en mer Égée et en Méditerranée orientale, de renforcer la flotte. A ce jour six chantiers navals sont en compétition pour obtenir la construction des nouvelles frégates grecques : Naval Group, Damen, Navantia, Babcock, Fincantieri, et Lockheed Martin. Côté français, Naval Group a présenté son offre finale à la Grèce à la fin du mois de mai. Elle comprend la construction de quatre unités du type FDI, la modernisation des quatre frégates grecques du type Meko 200 HN mises en service entre 1992 et 1998, et le transfert à partir de début 2022, des deux frégates de la Marine nationale Jean Bart, et Latouche-Tréville. La première datant de 1991 avait été conçue pour la lutte antiaérienne, tandis que la deuxième, de 1990, est spécialisée dans la lutte anti-sous-marine. Ces deux frégates répondraient à l’exigence du « gap-filler » souhaité par la marine grecque4. Pour les Pays-Bas, Damen, en partenariat avec Thales Nederland, propose quatre Sigma 11515, une évolution du modèle Sigma 10514, qui seraient construites localement en Grèce. Pour la solution de « gap-filler », deux solutions intermédiaires : - L’offre de deux Karel Doorman à la Marine Hellénique de la part du gouvernement néerlandais - Deux Sigma 10514 construites localement, avec des temps de construction assez courts Damen étudie également de près avec Thales Nederland les exigences de modernisation de la classe Hydra. Côté allemand, TKMS propose un modèle plus grand que les MEKO A200 déjà vendus à l’Afrique du Sud, à l’Algérie, et à l’Egypte : les A300. TKMS est le constructeur des MEKO que la Grèce souhaite rénover, mais n’a pas à ce jour de solution de « gap-filler » définie. Pour les Américains, Lockheed Martin propose aux Grecs la frégate MMSC. Le chantier américain a par ailleurs conclu des accords de coopération avec de grandes entreprises de l’industrie grecque pour soutenir le programme de modernisation de la marine grecque. Lors d'un événement de travail cet été, les entreprises partenaires ont rencontré Lockheed Martin pour commencer à élaborer des plans plus spécifiques de participation industrielle afin de respecter le calendrier fixé pour les mises à niveau des MEKO-200 et le programme Hellenic Future Frigate. L’italien Fincantieri propose quant à lui la frégate italienne FREMM, dans sa configuration de guerre anti-sous-marine. Cette proposition intervient après les succès de la FREMM en Indonésie et en Egypte. En ce qui concerne la mise à niveau MEKO (classe Hydra), Fincantieri travaille avec la marine hellénique et le ministère de la Défense grec pour évaluer les points communs possibles des systèmes entre la FREMM et la classe Hydra pour la plate-forme et le système de combat. Fincantieri a également proposé une solution provisoire via des navires de la marine italienne disponibles à l’exportation, sans pour autant préciser de quel navire il s’agit. Cela pourrait être une frégate de classe Maestrale, comme pour l’Indonésie. Le chantier envisage de construire la première FREMM dans l'un de ses huit chantiers navals en Italie, avec une partie de la main-d'oeuvre venant de Grèce pour des raisons de formation. Le sixième chantier en compétition est l’anglais Babcock. Sa proposition comprend la construction de quatre frégates Type 31 (Arrowhead 140), toutes construites en Grèce par un chantier grec. Seul Damen offre cette solution également. Babcock propose également de moderniser les MEKO en Grèce. Cette offre globale est faite en partenariat avec Thales UK et est soutenue par le gouvernement britannique8. Début août, en soutien de l’offre de Babcock, le Royaume-Uni a annoncé qu’elle pourrait offrir à la marine grecque deux frégates de Type 23, le HMS Monmouth et le HMS Montrose, en cours de retrait de la Royal Navy, afin de servir de navires intérimaires avant l’éventuelle fourniture de frégates Arrowhead 140. L’espagnol Navantia avait également soumis une proposition composée de quatre F110, avec la modernisation des MEKO et une solution provisoire consistant en la livraison de deux nouvelles frégates légères Alfa 3000 en 35 mois, mais cette offre n’a pas été retenue. Outre la compétition pour les frégates, l’actualité grecque est marquée par la vente des deux chantiers navals Hellenic Shipyards à Skaramanga et Elefsina à Syros. Hellenic Shipyards est le plus grand chantier naval de Grèce. Situé à l’ouest du Pirée, à Skaramanga, il avait déjà été au coeur d’une tentative de cession en décembre dernier, qui s’était soldée par un rejet de offres déposées. Le processus d’appel d’offres a pris fin le 7 juillet, et alors le principal armateur grec, Georges Procopiou, s’est imposé comme le meilleur enchérisseur. Procopiou est le fondateur de Dynacom Tankers, Sea Traders et Dynagas, Dynagas étant cotée au NYSE. Le groupe est actuellement le quatrième plus grand de Grèce avec une flotte combinée de quelque 119 navires - 64 pétroliers, 38 vraquiers, 15 transporteurs de gaz et deux porte-conteneurs - de 15,9 millions de TPL. Le chantier Elefsina a reçu de son côté la proposition d’ONEX, présidé par Panos Xenokostas, qui a initialement acquis Neorio Syros Shipyards. Ce plan d’investissement de plusieurs centaines de millions d’euros s’est fait avec le soutien clair et concret des Américains. Le mois prochain expire la marge d’ONEX pour déposer la demande de redressement des chantiers devant les juridictions compétentes, selon les dispositions des accords de cession d'actions avec lesquels elle a pris le contrôle de la société mère « Neorion Holdings ». La facture de consolidation, selon le contrôle de gestion réalisé par EY, montre des dettes dépassant les 420 millions d'euros (contre une estimation de 270 – 300 millions d’euros), sans compter les sommes qui seront nécessaires pour moderniser les installations et équipements des chantiers. La question cruciale est de savoir si l'agence de développement américaine DFC financera la consolidation. Un récent rapport du Wall Street Journal mentionnait spécifiquement Elefsina comme un contrepoids à l'investissement stratégique chinois, mais il n'est pas clair si le plan d'affaires, avec les nouvelles données apportées par l'audit des finances de l'entreprise, sortira. Les responsables qui suivent de près les développements estiment qu'un tel financement DFC nécessitera des engagements pour les travaux futurs des chantiers navals. Et cela est inévitablement lié au programme d'armement de 5 milliards d'euros de la Marine, tant attendu par Panos Xenokostas. Le mois prochain devrait donc nous apprendre si et comment la consolidation des chantiers navals Elefsina se déroulera, ou si le pire des cas de liquidation de l'entreprise sera confirmé. Le mois de septembre sera, dans tous les cas, crucial pour les chantiers grecs car le gouvernement devrait rendre sa décision concernant la compétition en cours pour la construction des frégates pour la Marine grecque Présence française Au moins 26 entreprises françaises étaient présentes à DEFEA 2021, soulignant les relations étroites entre la France et la Grèce également dans le domaine de l'industrie de la défense. Les deux pays entretiennent une coopération stratégique de longue durée au sein de l'UE et de l'OTAN ainsi qu'avec les pays de la Méditerranée orientale, à savoir Chypre, l'Égypte et les Émirats arabes unis. De plus, le premier des 18 avions de combat Rafale a été livré à l’occasion d’une cérémonie en présence du ministre grec de la Défense, Nikolaos Panagiotopoulos le 21 juillet à Istres. . Cette livraison express intervient six mois seulement après la signature du contrat pour l’achat des 18 appareils, survenue le 25 janvier. Si la Grèce souhaitait une livraison la plus rapide possible, il faut malgré tout trois ans pour construire un Rafale, de ce fait, c’est l’Armée de l’Air et de l’Espace qui fournira 12 Rafale récemment entrés en service, avec la garantie qu’ils seront remplacés par des avions neufs, bénéficiant du dernier standard technologique. Les Rafale seront livrés sur une période de deux ans, la dernière livraison se fera en 2023. En parallèle, la proposition française pour le programme de frégate grecque est évaluée par le gouvernement hellénique. Florence Parly déclarait d’ailleurs en janvier 2021 : « Avec la Grèce, nous bâtissons une relation de défense solide, dont l'acquisition des Rafale par Athènes n'est qu'une facette. Nous échangeons régulièrement sur les enjeux stratégiques, dans l'espace méditerranéen et ailleurs, nos forces armées conduisent ensemble des exercices, j'espère également que nos industries de défense seront amenées à travailler ensemble de manière plus étroite. Pour cela, nous disposons d'ailleurs d'instruments nouveaux dans le cadre de l'UE, comme la coopération structurée permanente et le Fonds européen de Défense. Je tiens d'ailleurs à souligner que nous avons des visions très proches sur les enjeux et les défis de la défense européenne. » Le pavillon France, le plus grand pavillon européen (hors Grèce) au salon international DEFEA, placé sous l'égide du Groupement des Industries de Construction et d’Activités Navales (GICAN) et géré par sa filiale SOGENA, regroupait une quinzaine d’entreprises, tandis que d’autres étaient présentes sur leur propre stand, mettant en valeur le savoir-faire français dans le domaine de la défense et de la sécurité : Airbus, Alseamar, Atos/Avantix, Arquus, Couach Yachts, Dassault Aviation, ECA Group, Equans (sur stand FARAD), iXblue, Lacroix défense, MBDA, MC2 Technologies, Naval Group, Nexter, OEM Defense&services, Rafale international, Rafaut, Safran, Thales, Zodiac Milpro International (sur stand PETROPOULOS PETROS AEBE) De nombreux visiteurs français ont été également présents, pour des contacts et un networking de haut niveau. Parmi les visiteurs adhérents du GICAN, à noter la présence de CS-GROUP (Jehan-Christophe Charles et Anne-Pascale Guedon), Heliodive (Alexis Synodinos), SILLINGER (Guillaume Wies), Hutchinson (Franck Hockenbring), SEAOWL (Hannah Czukor). PRELIGENS (adhérent GICAT) a pris contact avec le pavillon France (Caroline Trigano). Après les rencontres lors de SHIELD AFRICA (dont Grégoire de Saint Quentin et François Bourrier-Soifer), une réunion avec le GICAN pour un partage de préoccupations autour des enjeux de sécurité (surveillance et IA) est envisagée. Dans le cadre de l'accord de coopération signé entre le GICAN et SEKPY (une des deux associations de l’industrie de défense grecque), le 13 février 2020 à Athènes, une partie du salon DEFEA, organisé sous l'égide de SEKPY, est dédiée aux contacts d'affaires (BtoB) entre entreprises grecques et françaises, avec plus de 60 rendez-vous sollicités au Pavillon France ou sur les stands des industriels. Par ailleurs, la Direction générale de l'armement (DGA) française a visité le salon et rencontré les entreprises françaises, tandis qu'une visite d'une délégation parlementaire composée de membres de l'Assemblée nationale et du Sénat était également présente. Un développement sur les activités institutionnelles est effectué en fin de document. Adhérents du GICAN présents Atos Atos était présent à DEFEA à travers sa filiale Avantix qui présentait ses solutions et services de Guerre Electronique et d’interception de communication Avantix fournit à ses clients des systèmes critiques sur les plates-formes navales, terrestres et aériennes. Fort de ses 4 domaines d'expertise en acquisition, transmission, traitement et simulation/test, Avantix développe et fabrique des systèmes robustes modulaires et performants, adaptables à des applications complexes et des systèmes spécifiques. Echanges avec Frédéric Giraud (Vente export défense). Airbus Airbus présentait l’ensemble de son offre d’équipements, produits et services. A l’occasion du salon, un contrat important a été signé par Hellenic Aviation Industry (EAB) avec Airbus. L'accord de coopération a été signé par le PDG de Hellenic Aviation Industry Dimitrios Papakostas et le vice-président de la coopération industrielle d'Airbus Helicopters Michel Carzan. Grâce à cet accord, EAB espère devenir un centre de maintenance agréé d'Airbus Helicopters et enrichir considérablement son savoir-faire. EAB assurera la maintenance des appareils des hélicoptères Super Puma de l'armée de l'air grecque, des NH-90 de l'armée de terre et des Dauphin des garde-côtes. A noter qu’en avril 2021, la Grèce a signé un contrat révisé avec NH Industries (NHI) qui permettra à l'armée nationale de recevoir six derniers des 20 hélicoptères de transport de troupes NH90, dont deux configurés pour les forces spéciales. NHI n'a pas précisé les équipements qui seront installés sur les hélicoptères « opérations spéciales », mais souligne qu'ils sont différents des NH90 Standard 2 en cours de développement pour remplir un rôle similaire pour l'armée française. Les livraisons dans le cadre de l'accord mis à jour commenceront en 2022. Echanges avec Baudoin Marraud des Grottes (AIRBUS Helicopters – Vente Ouest Europe). Alseamar ALSEAMAR regroupe les activités marines et sous-marines du groupe industriel Alcen dédiées aux marchés de la Défense & Sécurité, Pétrole & Gaz et Océanographie. L'objectif de la société est de concevoir et de fabriquer des systèmes sous-marins et navals innovants et de délivrer de nouveaux services grâce aux savoir-faire développés en interne. Alseamar est actif dans plusieurs domaines : robotique, acoustique et communication. Alseamar a réalisé un chiffre d'affaires en 2020 de 15 millions d'euros et emploie 100 collaborateurs hautement qualifiés, ingénieurs et techniciens, travaillent à son siège social à Paris et sur trois sites opérationnels Aix-en-Provence, Toulon et Brest. Grèce et Chypre constituent des segments de marchés pour ALSEAMAR. Echanges avec Charles Bouquet des Chaux et Eric de Trétaigne. Couach Yachts Le Chantier Naval Couach est une entreprise française centenaire spécialisée dans la construction de yachts et navires professionnels. Située à Gujan-Mestras, sur le bassin d'Arcachon, elle conçoit et fabrique des navires d'interception rapide et des patrouilleurs de 12 à 50 mètres. Plusieurs types de navires étaient présentés à DEFEA avec un focus Garde-côtes : 1200 LMI : Modulaire / 55 noeuds / 4 – 10 pers 1400 FIC : Patrouille rapide / RWS / 50 kts / 4 – 6 pers 1650 FIC : Grande vitesse / 60 kts / 4 – 8 pers 1800 SFAC : Débarquement des troupes / RWS / 45 kts / 4 – 26 pers 8 Echanges avec Guillaume Peuchant et Alexis Philandrianos. ECA Group ECA GROUP conçoit, fabrique et supporte des systèmes sans pilote complets et intégrés basés sur des technologies autonomes et télécommandées pour le déminage en mer. Les systèmes ECA GROUP sont en service au sein de plus de 30 marines dans le monde. ECA a mis en valeur durant le salon les produits associés au programme belgo-néerlandais. Echanges avec Henry de Dieuleveult et Aurélien Bayer. iXblue iXblue est une entreprise de haute technologie spécialisée dans la conception et la fabrication de technologies marines, photoniques et d'autonomie avancées. L'expertise interne du groupe comprend des systèmes et solutions innovants dédiés à la navigation inertielle, au positionnement sous-marin, à l'imagerie sous-marine, ainsi qu'à la construction navale et aux tests et simulations. Les technologies iXblue soutiennent Civil et sécurité, efficacité et fiabilité. Employant 650 personnes dans le monde, iXblue exerce ses activités dans plus de 60 pays. Echanges avec Jean-Marc Binois. Lacroix défense Le Groupe Etienne Lacroix, fondé en 1848, est un intégrateur familial de systèmes pyrotechniques, fournissant des applications aux secteurs de la défense, du maintien de l'ordre et de la sécurité civile. Ses activités sont intégrées verticalement et s'étendent de la conception du produit à la fabrication, au support et aux services. Dans le domaine naval, Lacroix présentait sa gamme de solutions (lanceurs SYLENA LW, MK 1, MK2, munition EM - réflecteur d'angle / Infrarouge / Masquage et Anti-torpille - dédiée à la protection des navires militaires, des patrouilleurs côtiers aux frégates de dernière génération, etc.). Au cours des 15 dernières années, l’équipe de R&D a développé 3 nouveaux systèmes de lancement de leurres [#DLS]. SYLENA propose des contre-mesures navales de pointe couplées à des systèmes fiables et faciles à entretenir, pour des coûts d'acquisition et de possession réduits, tout en offrant une durée de vie maximisée et une efficacité optimale. Echanges avec Arthur Raizin. 9 MBDA MBDA est le seul groupe européen de défense capable de concevoir et de produire des missiles et des systèmes de missiles qui correspondent à l'ensemble des besoins opérationnels actuels et futurs des trois armées (terre, mer et air). Avec une présence significative dans cinq pays européens et aux USA, MBDA a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros avec un carnet de commandes de 16,6 milliards d'euros. Au total, le groupe propose une gamme de 45 systèmes de missiles et produits de contre-mesures déjà en service opérationnel et plus de 15 autres actuellement en développement. MBDA est détenue conjointement par Airbus (37,5 %), BAE Systems (37,5 %) et Leonardo (25 %). La société s'appuie sur une vaste expérience d'intégration sur un large éventail de plates-formes existantes et de nouvelle génération. Des systèmes de missiles guidés antichars portables aux architectures de missiles balistiques anti-tactiques entièrement en réseau, de l'autodéfense navale aux missiles de croisière à très longue portée, la société peut offrir une solution optimisée adaptée aux besoins spécifiques du client. En janvier 2021, le général de corps d'armée Theodoros Lagios, directeur général des investissements de défense et de l'armement du ministère grec de la Défense et Eric Béranger, PDG de MBDA, ont signé un contrat portant sur la fourniture d'armements pour 18 avions de combat Rafale destinés à l'armée de l'air grecque. Une cérémonie de signature a eu lieu à Athènes en présence de la ministre française des Armées, Florence Parly, et du ministre grec de la Défense, Nikolaos Panagiotopoulos. L’armement du Rafale bénéficiera de la forte similitude avec celles des Mirage 2000 et Mirage 2000-5 actuellement en service dans l'armée de l'air hellénique. Comme ceux-ci, les Rafale seront armés de missiles de croisière SCALP, de missiles antinavires AM39 Exocet et de missiles air-air multimissions MICA. En outre, MBDA fournira également des missiles air-air Meteor. Eric Béranger, PDG de MBDA, a déclaré : « La signature de cet accord ouvre une nouvelle page de notre relation avec la Grèce, que nous entretenons depuis plus d'un demi-siècle. Le pays a été le tout premier client du missile Exocet en 1968, témoignant d'une grande confiance en lui et en nos prédécesseurs. Cette confiance s'est renouvelée au fil des années et se renouvelle encore aujourd'hui. Il est de notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour continuer à témoigner de cette confiance demain. » Multiples échanges avec l’ensemble de l’équipe MBDA sur leur stand (dont Hervé de Bonnaventure, Stefano Bertuzzi, Anna-Kristina Ramon et Caroline Fusibet sur les projets type FeDef pour cette dernière). 10 Naval Group En mai, Naval Group a remis, dans le cadre de l'Equipe France formée avec MBDA et Thales, une nouvelle offre pour la modernisation de la flotte de surface de la Marine hellénique. Cette offre est un ensemble complet et robuste conçu pour permettre à la Grèce de disposer des meilleures capacités dans le délai le plus court avec des coûts optimisés. Elle comprend : • Quatre FDI HN – frégate de dernière génération - trois construites en Grèce et la 1ère en service d'ici 2025, ainsi qu'une solution de gap filler pour répondre aux besoins immédiats de la marine grecque avec deux frégates disponibles début 2022 • La modernisation des frégates MEKO en Grèce • Une ambitieuse participation de l'industrie grecque (HIP). Au-delà du renforcement des liens forts entre la France et la Grèce, l’offre française répond à tous les besoins actuels et futurs de la Marine grecque avec un package complet basé sur la FDI HN. La FDI HN est la meilleure frégate de sa catégorie mais également la première des frégates de nouvelle génération disponible. L’offre globale de l’équipe France répond à tous les besoins de la Marine hellénique, avec des frégates modernes équipées des systèmes de radar et de missiles Sea Fire les plus avancés fournis respectivement par Thales et MBDA, la modernisation des frégates MEKO, et la fourniture d’une solution de gap filler. Ainsi, la France propose de céder « gratuitement » à la marine grecque deux frégates de premier rang, le "Jean Bart" (lutte anti-aérienne), et le "Latouche-Tréville" (lutte anti-sous-marine). La marine nationale remettra ses deux bâtiments à Naval Group, s'il est sélectionné par la Grèce dans le cadre d'un appel d'offres international. Dans le cadre du développement de la souveraineté hellénique, la forte implication de l’industrie locale permettra d’atteindre un niveau d’excellence dans le domaine naval, de nourrir des retombées économiques significatives et pérennes, mais également des emplois. De plus, la maintenance des navires sera réalisée par les industries grecques. Pays maritime doté d'une forte tradition de construction navale, la Grèce possède des chantiers navals ainsi qu’un grand nombre d'entreprises de défense. Les experts de Naval Group ont travaillé en coordination étroite avec les deux principaux organismes de l'industrie de défense, SEKPY et HASDIG, mais aussi avec le groupement industriel maritime HEMEXPO. Plus de soixante-dix entreprises basées dans les régions d'Athènes et de Thessalonique ont été identifiées, parmi lesquelles dix sont déjà pré-qualifiées et quarante ont été rencontrées et/ou visitées pour une évaluation préliminaire de leurs capacités industrielles. Naval Group s’attache à développer des projets de R&D en collaboration avec des entreprises, des universités et des instituts de recherche helléniques dans des technologies de pointe telles que la fabrication additive, la maintenance prédictive, les drones ou les systèmes navals de mission. Naval Group a pour ambition de développer un réseau de projets et de recherche afin de construire les futures capacités navales grecques. Multiples échanges et actions avec l’équipe présente (dont Alain Guillou, Michael Croenne, Gilles Langlois, Maël Coïc, Julien Hostin, François Devoto, Hervé Boy, Dora Khosrof, Efi Drossou). Nexter A l'occasion de la première édition du salon DEFEA, Nexter présentait pour la première fois le VBCI Philoctetes. Il s'agit d'un système de combat d'infanterie complet, armé d'une tourelle téléopérée CT (cased telescoped) de 40 mm de CTAi et d'un lanceur de missiles moyenne portée (MMP) de MBDA. Il répond aux exigences de l'armée grecque en matière de mobilité, de protection, de modularité et de puissance de feu. Nexter présentait également le canon d'artillerie 105 LG, parfaitement adapté à une utilisation simple nécessitant une capacité d'appui feu fortement déployable. Afin de répondre aux besoins en munitions d'artillerie de l'armée grecque, Nexter expose sa gamme de munitions conventionnelles de 105 et 155 mm, ses munitions intelligentes (BONUS et KATANA), ainsi que des charges propulsives et des fusées. En outre, un large échantillon du catalogue de munitions est présenté sur le stand : des munitions de moyen calibre CT 20, 25, 30 et 40 mm, des munitions navales de 40, 76, 100 et 127 mm, ainsi que des grenades fumigènes de protection. Dans le domaine des canons de moyen calibre, Nexter présente le canon 40CT du VBCI Philoctète, choisi par les armées française (RapidFire, JAGUAR), britannique (Ajax) et belge (JAGUAR CaMo). Le 40 mm offre une réelle supériorité de calibre par rapport au 30 mm et couvre une plus large gamme de cibles (drones, avions, véhicules légers). Le canon de 30mm est également mis en avant, puisqu'il équipe les avions de combat Mirage 2000 (30x113) et Rafale(30x150) en Grèce. Par ailleurs, le système de montage sur pivot P20, reconnu pour ses performances, sa facilité de maintenance et sa fiabilité, est exposé sur le stand. Enfin, l'entité robotique de Nexter exposait sa gamme de robots terrestres Nerva équipés de différents modules de transmission, ainsi que le drone aérien multi-missions IXOS, qui peut être équipé d'une boule optronique ou d'une charge explosive pour traiter une cible individuelle. Nexter, première entreprise française de défense terrestre et troisième acteur européen dans le secteur des munitions, fait partie du groupe KNDS. Son champ d'activité comprend également la fourniture de systèmes d'armes et de munitions pour les forces aériennes et navales. Nexter fournit également des systèmes et des solutions de protection dans le domaine de la sécurité intérieure. Le groupe continue d'appliquer sa politique de développement à l'international avec plusieurs prises de commandes en 2020 destinées au marché de l'export. Echanges avec toute l’équipe dont Caroline Amar. Safran Safran Electronics & Defense est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de produits et services assurant les fonctions d'observation, de décision et de guidage pour les applications civiles et militaires. La société comprend et applique un large éventail de technologies de pointe dans de nombreux domaines différents, en tant que fournisseur des programmes d'aérospatiale et de défense les plus innovants d'aujourd'hui. Safran est n°1 en Europe et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle utilisés dans les airs, sur terre et en mer. Safran est également le leader européen des systèmes électro-optiques et des drones tactiques. Présent dans le monde entier Safran Electronics & Defense compte un effectif consolidé de 10 700 collaborateurs. Echanges avec le général (2S) Martin Klotz, Romain Leclere (naval) et Alexandre Le Chelveder (optro). Thales Thales est un leader mondial des technologies de pointe, investissant dans les innovations numériques et « deep tech » – connectivité, big data, intelligence artificielle, cybersécurité et informatique quantique – pour construire un avenir confiant crucial pour le développement des sociétés. Le Groupe propose à ses clients des domaines de la défense, de l'aéronautique, du transport spatial, de l'identité numérique et de la sécurité des solutions qui les aident à remplir leur rôle critique, la considération de l'individu étant le moteur de toutes les décisions. Thales compte 81 000 collaborateurs dans 68 pays. En 2020, le Groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros. Thales est présent en Grèce depuis 45 ans et fournit un certain nombre de systèmes majeurs aux forces armées helléniques. Il s'agit notamment de systèmes d'avionique et de mission pour les avions de combat Mirage 2000 et Mirage 2000-5, ainsi que de systèmes de défense aérienne à grande échelle pour l'armée de l'air et la marine. Les systèmes de combat de Thales sont déployés par la Marine hellénique à bord des navires de surface, tandis que les radios tactiques, les systèmes optroniques et les radars de surveillance de Thales PR4G sont en service dans l'armée. Thales a fait équipe avec des partenaires industriels locaux sur de nombreux projets de défense, d'aérospatiale et de transport terrestre. Thales joue un rôle actif dans le développement de l'industrie de la défense grecque grâce à un réseau de PME locales. En outre, Thales est un membre actif de plusieurs organisations industrielles locales, dont la SEV (Fédération hellénique des entreprises), HASDIG (Groupement hellénique des industries aérospatiales et de défense) et EVIDITE (Association spatiale grecque). L'entreprise est également un fournisseur accrédité de systèmes de défense auprès du ministère grec de la défense. Echanges avec Patrick Defranoux (VP directeur Grèce) et Antonis Dimitropoulos (Directeur des opérations pour la Grèce). Zodiac Milpro International Zodiac Milpro International a participé à DEFEA avec son partenaire local Petros Petropoulos AEBE. Depuis 1896, Zodiac Milpro conçoit des produits innovants dans le domaine militaire et professionnel pour tous « ceux qui travaillent sur l’eau ». Zodiac Milpro est à l’origine de la plupart des concepts majeurs qui ont motivé le développement du bateau pneumatique moderne depuis les années 1930. Depuis ses débuts, Zodiac Milpro est devenu le principal fabricant de bateaux pneumatiques et semi-rigides à usage professionnel et militaire. Echanges avec Romain Nedialkov (Manager ventes Nord et Est Europe). Etats-Unis Les Etats-Unis ont vendu depuis de nombreuses années des équipements de défense aux forces armées grecques. On peut noter en particulier : 154 F-16, dont certains sont en cours de modernisation et des avions de transport C-130 aux forces aériennes grecques, des hélicoptères AH-64 Apache, OH-58 Kiowa et CH-47 Chinook à l’armée de Terre, et une vingtaine d’hélicoptères S-70 Seahawk à la marine. Durant DEFEA, l’Ambassadeur des Etats-Unis en Grèce a déclaré : « L'industrie américaine joue un rôle clé dans notre coopération en matière de défense, alors que les États-Unis cherchent à soutenir la modernisation des forces du gouvernement grec après une décennie de crise économique. Je suis très fier que la technologie de défense américaine de pointe aide la Grèce à améliorer ses capacités et à renforcer l'interopérabilité, notamment grâce aux programmes de modernisation des F-16 Viper et des P-3. L'achat par la Grèce de sept Lockheed Martin Sikorsky MH-60 Romeo, les meilleurs hélicoptères de guerre anti-sous-marine et anti-surface au monde, donnera à la Grèce une capacité inégalée de connaissance du domaine maritime (…) Et permettez-moi d'être clair, les États-Unis sont engagés à 100 % dans notre offre pour le programme de modernisation des frégates de la marine grecque, qui représente une occasion unique d'approfondir et de soutenir notre partenariat naval. Je sais que cette offre est également la priorité absolue de Lockheed Martin et de l'US Navy, qui soutient absolument la proposition inégalée que les États-Unis ont présentée sur la table. » Si les Etats-Unis sont peu présents sur l’export de navires de défense, la vente à l’Arabie Saoudite de quatre MMSC (118 mètres, 3600 tpc), frégates dérivées des LCS du type Freedom de l’US Navy, a néanmoins relancé leurs ambitions sur le marché export. 14 L’affaire est portée industriellement par le géant américain Lockheed-martin, allié au constructeur FMG (filiale US de Fincantieri), dont le chantier Marinette Marine réalise les LCS et vient de lancer la construction du premier MMSC saoudien. Concernant la solution transitoire, les Etats-Unis proposent de transférer leurs deux premiers LCS, les USS Freedom et USS Fort Worth, mis en service en 2008 et 2012. A noter qu’il s’agit des deux prototypes de la classe, navires ayant rencontré d’importantes difficultés techniques et dont la mise à niveau aux standards plus récents a été jugée trop onéreuse par l’US Navy. Au point que celle-ci a décidé de les désarmer dès cette année.14 Compte-tenu de la production au chantier US des têtes de série du programme de frégate FFG(X) (classe CONSTELLATION) au chantier FINCANTIERI MARINETTE sur un design dérivé des FREMM IT, il n’est pas à exclure que les USA puissent soutenir ou présenter une offre Italo-US aux autorités grecques. Sur le salon, les exposants US étaient dans un hall indépendant (hall 4), partagé uniquement avec FINCANTIERI et BABCOCK. Ils constituaient le contingent d’exposants étrangers le plus nombreux. Le GICAN a été approché en amont et sur le salon par l’Etat du Missouri, qui avait un stand d’animation avec quelques entreprises, pour des réunions BtoB en vue de mise en relation avec des clients ou partenaires français. Des échanges ont donc eu lieu avec Ryan O’Lynn, directeur Europe du bureau du commerce international et de l’investissement de l’Etat du Missouri et Elena Molinari, directrice UK du même bureau et présente au salon. Les entreprises qui ont directement sollicité le GICAN sont Q-Net Security (solution commerciale de cybersécurité pour réseaux critiques) (avec son CEO Ron Indeck) et AESIR Technologies (sur les technologies batteries) (avec deux VP Kirk Plautz et Richard Whiteley). Ils sont à la recherche de partenaires ou d’opportunités en France. Italie Les Italiens également sont donc aussi en lice en Grèce, malgré la coopération avec Naval Group au travers de Naviris, société commune créée par l’industriel français et Fincantieri en 2020. L’offre de Fincantieri est apparemment basée sur des FREMM italiennes (144 mètres, 6900 tpc), très différentes de leurs cousines françaises, avec la possibilité de pouvoir éventuellement livrer des bâtiments neufs dès 2024/25. C’est en effet à cette date que Fincantieri doit achever les deux unités commandées pour remplacer les ex- Spartaco Schergat et ex-Emilio Bianchi, 9ème et 10ème unité de la série qui devaient rejoindre la marine italienne mais ont été vendues à l’Egypte, où elles ont été livrées en décembre 2020 et avril 2021. Si les nouvelles unités doivent finalement être vendues à la Grèce, il faudra cependant les modifier pour les doter de capacités anti sous-marines renforcées. Concernant le gap-filler, l’Italie a la possibilité de pouvoir céder deux des quatre dernières Maestrale, mises en service entre 1981 et 1984. Mais probablement pas des FREMM, dont elle ne compte que quatre exemplaires gréés pour la lutte ASM (avec sonar Captas-4). Par ailleurs, dans le cadre des collaborations internationales de la Marine grecque visant à promouvoir la préparation opérationnelle, la capacité de combat et la coopération au niveau international et allié, des exercices d'entraînement avec l'Italie et le Portugal ont été réalisés. Le 27 juillet, un PASSEX de la frégate Navarinon et du sous-marin Ocean avec le sous-marin portugais Tridente a été mené dans la zone maritime à l'ouest de la Crète. Par ailleurs, la frégate Virginio Fasan de la marine italienne participait à l’exercice. Cette frégate est, la première unité de classe Bergamini à être spécialisée dans la lutte anti sous-marine. Israël Il convient de noter l'étroite relation stratégique développée entre la Grèce et Israël, qui ne cesse de croître dans le domaine de l'industrie de la défense. Ainsi, en juin 2020, les chantiers navals grec et israélien se sont associés pour proposer la corvette Themistocles à la marine hellénique. Les deux chantiers navals doivent coopérer étroitement au développement international et à la promotion de la nouvelle corvette, dont la production aura lieu en Grèce et en Israël. Selon les entreprises qui ont lancé un site web dédié, le Themistocles combine le savoir-faire des industries de construction navale grecque, israélienne et américaine et apporte des capacités opérationnelles de nouvelle génération à la guerre navale future. La nouvelle conception de la corvette Themistocles apporte des capacités opérationnelles de nouvelle génération à la guerre navale future. Il s'agit d'un navire polyvalent d'une longueur de 72 mètres et d'un déplacement total d'environ 800 tonnes. Cette nouvelle corvette pourra également atteindre une vitesse supérieure à 30kn avec une endurance étendue. Elle peut accueillir un hélicoptère de marine de taille moyenne, mais offre également des possibilités uniques de déploiement d'unités des forces spéciales. Le Thémistocle comprend des armes et des systèmes électroniques de pointe, qui peuvent être adaptés aux besoins spécifiques du client. Dans le domaine de la surveillance navale, Israel Aerospace Industries, loue des drones de reconnaissance maritime à la Grèce pour une durée de trois ans, qui aura la possibilité de les acheter à l'issue du contrat de location. Les premiers contrats concernant l'établissement de bases de drones à Malte et en Grèce ont été signés en 2020, couvrant tous les avions sans pilote et leur soutien terrestre essentiel sur chaque site. Le système sera utilisé par la Grèce principalement pour la défense des frontières, a déclaré à l'époque le ministère israélien dans un communiqué, ajoutant que les relations de sécurité entre Israël et la Grèce se développent. Lors du salon DEFEA, la délégation industrielle israélienne comprenait 13 entreprises et organisations participantes. SIBAT, la direction de la coopération internationale en matière de défense du ministère israélien de la défense, a coordonné la participation du pays dans un pavillon national. SIBAT est positionné au sein de l'IMOD, tout en ayant une relation étroite et permanente avec l'industrie de la défense israélienne. Les entreprises présentes étaient les suivantes : Aeronautics Group, Aitech systems, Astronautics C.A., Bet Shemesh Engines Ltd (BSEL), Elbit Systems, Emtan Karmiel, Nir-Or Israel, IAI (Israel Aerospace Industries), IWI (Israel Weapon Industries), JV Plaskan SA, RAFAEL Advanced Defense Systems, Smartshooter. Israël et la Grèce ont annoncé durant le salon la signature d’accords commerciaux d'une valeur de 1,65 milliard de dollars, selon le ministère israélien de la Défense. Dans le cadre de cet accord, Elbit Systems établira un centre de formation international en Grèce pour former l'armée de l'air grecque sur une période de 22 ans. Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth, l'accord prévoit de fournir à la Grèce un nouvel avion d'entraînement M-346, tandis qu'Elbit Systems se chargera de la maintenance de tous les avions d'entraînement pendant toute la durée du contrat. Durant le salon, IAI (Israel Aerospace Industries) a exposé une variété de solutions de défense, notamment les drones, précédemment mentionnés, des capacités de maintenance de C-130, le système de défense aérienne et antimissile Barak MX, des capacités de munitions de rôdeur et des radars MMR. IAI présentait le Barak MX, un système avancé de défense aérienne et antimissile qui fournit une solution intégrée unique pour de multiples menaces aériennes simultanées provenant de différentes sources et de différentes portées. Le système combine plusieurs systèmes clés : un radar numérique, un système de contrôle des armes, des lanceurs, une gamme d'intercepteurs pour différentes portées avec des dispositifs d'autoguidage avancés, une communication par liaison de données et une connectivité à l'échelle du système. IAI exposait également le radar MMR, éprouvé au combat, qui a accumulé une vaste expérience opérationnelle en Israël et dans le monde entier. Le radar détecte les menaces aériennes, les classe, calcule leur niveau de menace et fournit des données essentielles qui permettent aux systèmes de neutraliser plusieurs menaces simultanément. Enfin, était présentée la famille de munitions rôdeuses développée comprenant le Harpy-NG, le Harop, une deuxième génération de système d'attaque électro-optique de précision, le système de munitions tactiques avancées Mini-Harpy double (électro-optique jour et nuit + autodirecteur anti-rayonnement), le système de rôdeurs tactiques Green-Dragon et la munition rôdeuse tactique Rotem VTOL. RAFAEL présentait la dernière génération de missiles Spike, notamment les versions ER2 et LR2. Le Spike est un missile guidé antichar et un missile antipersonnel complet de fabrication israélienne, développé et conçu par la société israélienne Rafael. Il s'agit d'un système de missiles surface-surface portable, mais il peut également être monté sur des véhicules de combat ou des hélicoptères. Le SPIKE ER2 est un système de missiles guidés électro-optiques de 5ème génération à portée étendue, multi-usages, multi-plateformes et multi-domaines.20 Aeronautics Group, fournisseur israélien de solutions intégrées basées sur des plateformes de systèmes sans pilote, des charges utiles et des communications pour les marchés de la défense et de la sécurité intérieure, présentait ses solutions de drones au salon DEFEA 2021. Les systèmes exposés étaient les suivants : Orbiter 3 et 4, et Orbiter 1K loitering munition. Le GICAN a été approché par Daniel Darshevitz, intermédiaire de plusieurs compagnies (GOLDTEC, Termal Beacon…) dans une optique de mise en relation avec des clients ou partenaires FR. Royaume-Uni Le Royaume-Uni a axé son offre de frégate sur le nouveau modèle Type 31, bâtiment de 138.7 mètres et plus de 6000 tonnes à pleine charge commandé à cinq exemplaires par la Royal Navy. Ces frégates vont être réalisées par le chantier écossais Babcock, la tête de série devant voir sa construction débuter cette année pour une mise en service espérée en 2027. Développées sur la base des frégates danoises du type Iver Huitfeldt, opérationnelles depuis bientôt 10 ans, les Type 31 sont des plateformes 18 imposantes, mais qui s’apparentent plus à de très gros OPV qu’à des bâtiments de combat de premier rang, avec dans la version destinée à la Royal Navy des capacités limitées en capteurs et armement. Les Britanniques présentent eux-mêmes les Type 31 comme des bâtiments « low cost ». Concernant le gap-filler, la Royal Navy serait prête à se séparer de deux de ses treize frégates du Type 23, mises en service entre 1991 et 2002. Des unités qui font probablement partie des plus anciennes, parmi les cinq qui n’ont pas eu la chance d’être rénovées avec un sonar remorqué Captas-4 et un système surface-air Sea Ceptor. Au cours des trois derniers mois, Babcock a rencontré plus de 100 fournisseurs et, à la suite de récentes réunions menées par le directeur général de la société britannique, David Lockwood, sur les chantiers navals de Skaramangas et d'Elefsina, Babcock a poursuivi ses contacts avec les fournisseurs dans le pays. Au total, des discussions en tête-à-tête ont eu lieu avec plus de 20 entreprises grecques. Pays-Bas Damen est présent dans la compétition pour l’acquisition de frégates avec un nouveau modèle, la frégate du type SIGMA 11515 (115 mètres, 4400 tpc), qui n’a à ce stade jamais été vendue.24 Il ne s’agit pas d’une simple version agrandie des corvettes du type SIGMA 10514 construites pour l’Indonésie et le Mexique. Concernant le gap-filler, la marine néerlandaise n’aligne plus que six frégates (quatre LCF et deux M), si elle devait céder ses deux dernières M à la Grèce, elle perdrait pour cinq ans au moins un tiers de sa flotte, la rendant incapable de remplir son contrat opérationnel national et en même temps ses engagements auprès de l’OTAN (notamment la présence d’une frégate néerlandaise dans les Standing Nato Maritime Groups). A noter que lors de DEFEA un pavillon hollandais conséquent, et animé par le NIDV, était présent. Tout un programme de visite avait été prévu pour le groupe des industriels hollandais présent. Le GICAN a échangé avec eux. Allemagne L’Allemagne propose une version plus grande des frégates du type Meko A200 (121 mètres, 3400 tonnes en charge), un modèle que TKMS déjà vendu à l’Afrique du Sud (quatre unités livrées en 2006 et 2007), à l’Algérie (deux unités mises en service en 2016 et 2017) et dernièrement à l’Egypte, qui recevra au moins quatre bâtiments de ce type. Plus grande, la Meko A300 est un modèle qui n’existe qu’à l’état de design, mais les Allemands ont de l’expérience dans la modularité des plateformes. Ils ont également pour eux, dans cette compétition, d’être les concepteurs des quatre Meko 200 HN que la Grèce veut rénover (la première avait été construite en Allemagne et les trois autres en Grèce). A l’inverse, ils peuvent pâtir du fait que le dernier programme gréco-allemand dans le domaine naval, celui des sous-marins du type 214, s’est soldé par un long contentieux entre les deux pays. Autre point compliqué pour l’offre allemande, celui du gap-filler, puisque la Bundeswehr ne dispose plus que d’une seule frégate d’ancienne génération encore en service et pouvant être transférée, le Lübeck, datant de 1990 et ultime survivante des huit unités du type 122A (classe Bremen). Par ailleurs, il faut noter les tensions entre la Grèce et l’Allemagne, quant à la fabrication sous licence de sous-marins en Turquie.27 Ainsi en juin dernier, Le ministre grec des Affaires étrangères a exprimé son mécontentement face à la vente de sous-marins orchestrée par l’Allemagne à l’intention de la Turquie. Une décision qui modifiera les équilibres dans la mer Égée en faveur d’Ankara. Nikos Dedias, ministre grec des Affaires étrangères, a tenu une réunion mercredi (16 juin) à Athènes en compagnie de Nils Schmid, le porte-parole des sociaux-démocrates allemands (SPD) chargé du dossier affaires étrangères au Bundestag : « Je ne peux qu’exprimer notre profond désarroi face au rôle du SPD dans les motions relatives à l’imposition d’un embargo sur les armes contre la Turquie. Le Premier ministre et moi-même nous sommes entretenus à de nombreuses reprises avec le sérail politique allemand sur la nécessité de maintenir l’équilibre dans la mer Égée », a-t-il déclaré.28 A noter qu’ATLAS ELECTRONIK était présent avec un stand situé à côté de TKMS. 20 Russie Rosoboronexport JSC (ROE) exposait les équipements de défense russe sur DEFEA. Alexander Mikheev, directeur général de Rosoboronexport a déclaré à cette occasion ; « Rosoboronexport note avec une grande satisfaction le travail systématique et efficace avec les partenaires grecs, malgré les restrictions sévères liées à la concurrence déloyale de la part de la plupart des pays européens. Aujourd'hui, la société remplit ses obligations dans le cadre des contrats précédemment conclus. Le service après-vente des équipements navals russes livrés, ainsi que des systèmes de défense aérienne, ne suscite aucune plainte de la part du partenaire. Rosoboronexport se réjouit du renforcement de la coopération militaro-technique avec la Grèce et d'autres pays européens amis participant à l'exposition ». Au-delà des armes légères - fusils d'assaut Kalashnikov AK-200 et AK-15, mitrailleuse Kalashnikov Pecheneg et mitrailleuse 12,7 mm 6P50 – étaient présentés des modèles réduits du MBT T-90S et du véhicule blindé de transport de troupes BT-3F. Par ailleurs, étaient présentés l'obusier automoteur Msta-S mis à niveau pour le calibre 155 mm de l'OTAN, les systèmes antichars Khrizantema-S et Kornet-EM, le lance-roquettes multiple de 300 mm Tornado-S, ainsi que le poste d'armes télécommandé de 57 mm A-220M. Dans le domaine aéronautique étaient exposé des modèles réduits de l’avion d'entraînement au combat Yak-130, du chasseur multirôle Su-35, du chasseur MiG-35D et de l'avion de transport militaire IL-76MD-90A(E), de toute la gamme d’hélicoptères d’attaque et de transport, ainsi que les drones Orion-E et Orlan-10E. Dans le domaine naval, plusieurs navires étaient présentés : la frégate de classe Gepard-3.9, la corvette de classe Tigre du projet 20382, le navire de transport BK-16E, ainsi que les navires d'assaut rapides BK-10, BK-10M et BK-9. Rosoboronexport présentait également les sous-marins diesel-électriques Project 636 et Amur-1650, ainsi que les petits sous-marins P-750, Piranha et Piranha-T. Pour la défense côtière, l'entreprise présentait les systèmes de missiles de défense côtière Rubezh-ME et Bastionmodern avec le missile de croisière antinavire Yakhont. Rosoboronexport présentait enfin une large gamme de systèmes avancés de défense aérienne et de guerre électronique. En particulier, le système SAM à moyenne portée Viking, le système de missiles de défense aérienne à longue portée S-400 Triumf, les MANPADS Verba, ainsi que le système SAM Tor-E2 et le système de canon/missile anti-aérien Pantsir-S1, qui se sont avérés efficaces pour contrer les drones. En outre, Rosoboronexport présentait des systèmes de guerre électronique anti-drones qui ont été testés avec succès dans des conditions de combat, tels que le système Repellent et sa version super-mobile, Repellent-Patrol, montée sur des SUV. Portugal L’industrie de défense portugaise était présente, de manière significative et fédérée par le cluster AED. Plusieurs sociétés portugaises étaient intéressées par des contacts avec les exposants français et ont été reçues par le GICAN, comme EID du groupe COHORT PLC (Nuno Cordeiro et José Luis Reis) et Aero Voo de Portugal (Bruno Morais). Grèce Les actions du GICAN ont porté sur le raffermissement des relations avec ses homologues grecs, les entreprises présentes et les institutionnels. 3 entretiens ont eu lieu entre Jean-Marie Dumon et Tassos Rozolis, président de SEKPY, au cours du salon DEFEA. Le message martelé par SEKPY est que les bonnes relations doivent se traduire concrètement par des partenariats industriels permettant aux entreprises grecques, majoritairement des PME, d’être fournisseurs d’entreprises françaises sur leurs segments et marchés. Par ailleurs, étant président d’AKMON, société grecque spécialisée dans les câbles et connectiques, il conviendrait d’être particulièrement attentif pour bien s’assurer que cette entreprise soit référencée chez les principaux donneurs d’ordres de l’industrie de défense française. Le GICAN a pris langue également avec le nouveau président de l’HASDIG (Hellenic Aerospace Security & Defense Industries Group) Nick Papatsas, également président d’EFA GROUP. D’un point de vue institutionnel, le GICAN a dîné et échangé, à l’ambassade de France le 14 juillet, avec le nouveau GDDIA (équivalent de la DGA en Grèce) le VA (rtd) Aristeidis Alexopoulos La session de BtoB organisée en commun entre le GICAN et SEKPY a permis de constater l’intérêt de plusieurs sociétés grecques comme : - ALTHOM (CEO Alkiviadis Thomas et Thomas N. Dais) - IDE Intracom Defense (Nikolaos Katsimitros) - Prisma Electronics (Panagiotis Kalaitzidis) - AXON (Nikolaos Halkoussis) - FEAC (Sotiris Kokkinos) - AXELMOLDS (Ioannis Alexopoulos) - MIKRON MACHINING HELLAS - ADDITES LTD - EIGHT BELLS D’autres sociétés grecques ont pris contact spontanément : - ORPHEE BEINOGLOU (Kostas Vasilopoulos) - STARTOLUXE (Xenofon Lambrakis et Loukas Drosopoulos) - BGI EUROPE (Magda Malariou). De plus un consultant Panagiotis Vitas a cherché à prendre contact pour trouver un partenaire français autour des panneaux de portes (milieu terrestre et naval). Enfin, recommandé par le responsable du pavillon chypriote, les dirigeants grecs de la filiale du groupe CENSUS-LAB (IT security services – USA/UK/GRE) ont rencontré le GICAN, à la recherche de partenaires (CEO Nikolaos Tsagkarakis, Christoforos Papachristou). Autres prises de contacts DEFEA a aussi été l’occasion d’échanger avec : - Le nouveau secrétaire permanent du ministre de la Défense chypriote (Andreas P. Louka), - Les chefs d’état-major des marines slovène et roumaine (CV Bogomir Tomazic et CA Mihai Panait) - Un adjoint du chef du bureau des équipements militaires du ministère ukrainien de la Défense (le colonel Ihor Hentosh) - La responsable « Air » du département des acquisitions du ministère de la Défense croate (Colonelle Irena Zovak). Activités institutionnelles Composition de la délégation parlementaire et programme d’entretiens de celle-ci. La délégation parlementaire française était composée la Présidente de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale Françoise Dumas, du Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat Christian Cambon, des députés Séverine Gibson, Fabien Gouttefarde, Jean-Louis Thiériot, et Jean-Jacques Bridey, ainsi que des sénateurs Philippe Paul, et Jean-Marc Todeschini, Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat. La délégation a visité le salon le 15 juillet, en commençant le matin par le pavillon France, où les élus ont pu rencontrer Naval Group, Lacroix, Alseamar, Safran, Rafaut, OEM, ECA, MC2, iXblue, Couach, et Atos. La délégation s’est ensuite déplacée vers les exposants français hors pavillon : Thales, Arquus, Nexter, et MBDA. Dans l’après-midi, les élus ont rencontré SEKPY (présence du président et du vice-président de SEKPY) et des sociétés grecques présentes sur le salon. Les sénateurs ont également eu un entretien avec Eleni Sourani, conseillère diplomatique du premier ministre grec, francophone, qui partira prochainement en tant qu’ambassadrice à Rome. Lors de leur séjour à Athènes, Françoise Dumas et Christian Cambon ont rencontré le ministre de la Défense grec Nikolaos Panagiotopoulos, la Commission de la Défense du parlement grec avec son Président Kostas Gioulekas, le ministre des Affaires européennes grec Miltiadis Varvitsiotis, ainsi que le directeur des plans et de la stratégie à l’état-major des armées grecques l’Amiral Leloudas.
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J'ai trouvé ceci LA MARINA MILITARE PER UNA STRATEGIA NAZIONALE « L’instrument naval sert à l’Italie pour récupérer et valoriser sa dimension maritime. La territorialisation de la Méditerranée, la réduction des effectifs américains et le retour des Russes. Les horizons océaniques de la flotte. Les quatre domaines de notre sécurité. 1. L’Italie doit en grande partie prospérité et sécurité à la mer. La géographie, l’histoire et l’économie en témoignent la vocation maritime incontournable La surface de l’eau est le principal système de communication mondial, aujourd’hui plus compétitif que tout autre mode de transport 1. Les routes maritimes et fluviales offrent d’énormes possibilités de liaison. Les ports, les chantiers navals, les infrastructures offshore et toutes les activités de la communauté maritime sont d’une importance stratégique importante. Le système portuaire italien, par exemple, a longtemps été le premier en Europe pour les volumes de marchandises transportées - aujourd’hui c’est le troisième - et conserve la primauté européenne pour le mouvement des navires de croisière et des croisiéristes. Les échangeurs et la logistique portuaire deviennent vitaux pour le pays, surtout lorsque ses frontières terrestres sont bloquées, comme le montre l’urgence pandémique. La pêche est également stratégique étant donné que l’Italie possède la deuxième flotte de pêche en Europe en termes d’emploi et la quatrième en termes de production. Le cluster maritime italien assure l’emploi d’environ 900 000 travailleurs et de 5 millions d’autres dans l’industrie, avec une incidence de 2,6 % sur le PIB et près de 200 000 entreprises concernées, auxquels il faut ajouter les avantages économiques dans les secteurs qui travaillent les produits importés, c’est-à-dire l’industrie manufacturière du made in Italy 2. La mer est pour l’Italie une énorme opportunité de croissance, à valoriser et à utiliser de manière durable, tout en protégeant pour garantir un avenir encore florissant…………………………. ». https://www.limesonline.com/cartaceo/la-marina-militare-per-una-strategia-nazionale?prv=true
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J'ai évoqué le SNA ( pas pour opérer en baltique ) mais uniquement pour comparaison en coeff d'indiscrétion évidement bien meilleur que celui d'un SSK que l'on peut améliorer par les exemples précités pour parader ? https://www.mcezone.com/russian-submarine-in-baltic-sea-russian-nuclear-submarine-to-baltic-sea-war-like-situations/