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Tout ce qui a été posté par Sovngard
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Les soviétiques surnommaient l'IS-3 le brochet à cause de la forme si caractéristique de son glacis. D'autres blindés tels que le concept du KRV (Kranvagn) et le VBTT chenillé Pansarbandvagn 302 utilisaient un glacis de forme similaire. Merci, j'espère la publier dans les plus bref délais. Je vais y faire un tour de ce pas.
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Chose promise, chose due, voici un premier jet, la suite est déjà écrite mais je juge mes pages trop brouillon. Il faut savoir qu'en 1953, le FVRDE (Fighting Vehicles Research and Development Establishment) avait émis un rapport au ministère des approvisionnements (MoS) déclarant que les chars d'assaut, dans leur forme actuelle avaient atteint leurs limites en terme d'évolution. Le FVRDE fait surtout référence au char lourd FV214 Conqueror, un engin lourd, coûteux et peu fiable. Il faut donc trouver une alternative plus viable pour "casser" les actuels (IS-3) et futurs (T-10) chars lourds soviétiques. On envisage alors a une plate-forme chenillée plus compacte et donc plus légère équipée entre-autre de missiles antichars Malkara, ou d'un canon à basse pression de 160 mm ou encore de canons sans-recul de 120 mm BAT (ces trois systèmes d'arme tirant des munitions à effet d'écrasement). Dans le cas des deux dernières configurations, ces systèmes d'armes sont montés sur un châssis de FV4401 Contentious. Un nouveau départ : Si le FV4401 Contentious répond parfaitement aux exigences émises par le FVRDE (mobilité, armement et protection), son développement prend fin suite a une autorisation du Bureau de la Guerre (War Office) autorisant le FVRDE à développer un nouveau char moyen (appellation qui sera renommée char de combat en 1957) pour succéder au Centurion. C'est le FV4202 (développé entre 1956 et 1959, il surnommé le Centurion de 40 tonnes) qui va servir de base au développement du Chieftain, le FV4202 est un char Centurion allégé mais tout aussi bien blindé grâce à une caisse moins haute (grâce à la position du conducteur qui est revue, il n’est plus assis mais beaucoup plus incliné en arrière) et à une tourelle moulée au profil balistique particulièrement étudié. Le futur char sera équipé d'un canon rayé de 120 mm conçu par Royal Ordnance ; le L11 (les modèles A2, A3 et A5 succéderont tout au long de la carrière du Chieftain), ses performances sont proches du canon L1 du Conqueror et tout comme ce dernier, il utilise des obus-perforants dépotables à noyau en tungstène ainsi que des obus à effet d'écrasement. Son blindage rivalise, là aussi avec celui du char lourd Conqueror, 10 tonnes plus lourd. En janvier 1958, le gouvernement britannique met en vigueur l'accord tripartite concernant l'adoption de moteurs polycarburant pour les futurs chars de combat, il a été signé par différents pays européens membres de l'OTAN. Le futur Chieftain peut alors dire adieu au V8 Rolls-Royce initialement prévu, il sera donc propulsé par un moteur polycarburant peu commun, le Leyland L60, basé sur le Junkers Jumo 205 d'avant-guerre. Ce moteur sera le principal responsable de la baisse du taux de disponibilité des Chieftain, malgré la mise en place d'une série de programme de fiabilisation (Raindance, Belzona, ...) il sera source de problèmes jusqu'au début des années 80. 29 années dans la British Army : Le FV4201 Chieftain Mk. 2 entre en service dans la British Army le 18 avril 1966, plusieurs mois auparavant, 40 Mk. 1 (dont un de pré-série) ont été envoyé dans les écoles de cavalerie pour servir de char-école. Onze modèles (et une kyrielle de sous-variantes) de Chieftain se succéderont jusqu'à son retrait définitif en 1995. Mis à part les problèmes lié au GMP, le Chieftain est un char relativement apprécié par ses équipages même si là encore, il y a quelques autres petits soucis : - L'absence de chauffage, pas évident lorsqu'on est stationné en Allemagne de l'Ouest durant tout l'hiver, les plaintes répétitives pousseront l'armée britannique à développer des combinaisons chauffantes électriques, obligeant les tankistes anglais à se déshabiller entièrement pour les revêtir. De plus, le câblage s'emmêlait ou se coinçait, la prise électrique se détachant au moindre mouvement. Mais le pire était à venir : il était impossible de régler la température de la combinaison, au bout de quelques minutes, on commençait griller comme une tartine dans un grille-pain ! Il fallait alors détacher la prise et la rebrancher quand on recommençait à greloter. Finalement, en 1990, soit 5 ans avant le retrait du FV4201 Chieftain, le Ministère de la Défense prit la décision d'installer des chaufferettes dans chaque Chieftain, trop tard diront certains. - Les caissons à gargousses pas si étanche que ça, il y avait des fuites au niveau des double parois abritant le liquide sensé mouiller les charges de poudre en cas de perforation de lesdits caissons. À la fin des années 80, le système humide sera remplacé par des caissons blindé sur le FV4030/4 Challenger 1 Mk. III et le FV4034 Challenger 2. De plus, les petits clapets en plastique de chaque caisson étaient très fragiles, un clapet mal fermé pouvait facilement être arraché durant la rotation de la tourelle. - Les optiques de visée n'incorporant pas une voie de nuit. Pour tirer pleinement profit du phare infrarouge, le chef de char et l'opérateur tourelle étaient obligés de démonter leur viseurs de jour respectif afin de pouvoir installer ceux de nuit, il fallait donc faire vite si on voulait éviter de faire le simbleautage dans la pénombre. FV4211 Aluminum Chieftain : En 1969, le FVRDE entreprend de construire un char de combat protégé par un blindage composite, blindage à l'étude depuis 1963 et développé par une équipe du FVRDE supervisée par le docteur Gilbert Harvey, un éminent scientifique. Ce blindage composite de conception britannique sera connu du grand public sous le nom de Chobham. Chobham est juste un nom de code donné à un des différents modèles de blindages composites élaboré par le FVRDE, ainsi on retrouve aussi des noms comme Biscuit ou Burlington. Les américains ont connaissance des travaux effectués par les scientifiques britanniques dans ce domaine, et cela depuis 1965, en juillet 1973 ils prennent la décision d'adopter le blindage composite Burlington pour leur futur M1 Abrams. En effet, le blindage composite développé par le Ballistic Research Laboratory (une succession de couches d'aluminium et de plaques d'acier de différente dureté) s'avère trop lourd pour atteindre le niveau de protection requit (résister à des obus-flèche de 115 mm à barreau en acier tiré à 800 mètres et à charges creuses de 127 mm), ce qui n'est pas de sa contrepartie britannique, plus légère mais aussi plus volumineuse. À la fin des années 70, le blindage Burlington/Chobham est en mesure de résister à de multiples impacts d'obus-flèche de 115 mm à barreau en acier tiré à 200 mètres ainsi qu'à des charges creuses de 152 mm. Le Chieftain Mk. 5/2 est développé sur les fonds propres du FVRDE, il sera construit sur la base d'un char Chieftain Mk. 3/3 et utilisera les mêmes composants que ce dernier, afin de limiter les coûts, pour éviter toute confusion, le Chieftain Mk. 5/2 sera ensuite renommé FV4211 "Aluminium Chieftain". Dans le but de limiter la masse finale du véhicule et de dégager une réserve de masse suffisante dédiée au blindage composite, la caisse du FV4211 sera faite en aluminium et non en acier, son châssis tout comme la tourelle ne seront plus moulés mais assemblés par mécano-soudure des plaques de blindage, une carapace en acier venant recouvrir les éléments de blindage composite. Le programme FV4211 prit fin après que 10 châssis (dont un avec une tourelle) eurent été assemblés. En dépit des doutes sur la solidité de sa caisse en aluminium (devant supporter une tourelle en acier d’une vingtaine de tonnes) l’Aluminium Chieftain ne montra aucun signe de faiblesse structurelle, après avoir parcouru près de 20 000 km en l’espace de 6 mois. L'Iran et les chars de série FV4030 : Après que les anglais, sous la pression des états arabes eurent renoncé à vendre leurs Chieftain mk. 4 aux israéliens, c'est finalement l'État impérial d'Iran qui devient le premier pays étranger à acheter le dernier modèle de char de combat britannique. L’armée impériale iranienne achète dès le début des années 70 des Chieftain Mark 3/3P et ensuite des Mark 5/P (P pour Persia), l’Iran sera le plus gros utilisateur de chars Chieftain en dehors du Royaume-Uni, en 1979, sa flotte comptait en effet près de 900 chars (toutes variantes confondues). Au milieu des années 70 débute le projet FV4030, un programme d’amélioration destiné aux Chieftain iraniens : La première itération est désignée FV4030/1 Chieftain Mark 5/3P, sorti de l’usine de Leeds en fin 1976, ils disposent entre-autre d’une boîte de vitesses robotisée, d’une capacité en carburant accrue ainsi qu'une meilleure résistance aux mines. Le second modèle, le FV4030/2 Shir 1 « Lion de Perse » est essentiellement un FV4030/1 Mark 5/3P remotorisé avec un nouveau GMP (Groupe Moto-Propulsif). Le nouveau moteur est un Rolls-Royce CV-12 développant 800 chevaux accouplé à une boîte de mécanisme TN37 incorporant une boîte de vitesse entièrement automatique (passage des rapports sous couple constant) et une direction hydrostatique. Ce GMP étant plus volumineux que l'ancien, il a fallu rallonger et ré-hausser le compartiment moteur (l'échappement et la poutre de refroidissement sont de nouvelle conception), le Shir 1 est une tonne plus lourd que son prédécesseur. La suspension Horstmann est révisée afin de doubler son débattement (appelée Super Horstmann). Trois prototypes construits en 1977. 125 exemplaires avaient été commandés, suite à la Révolution Iranienne, le contrat fut rompu en février 1979, ce sera finalement la Jordanie qui adoptera le Shir 1, rebaptisé Khalid (immortel) pour l'occasion, près de 300 exemplaires seront livrés entre 1981 et 1985. Le dernier de la série de chars FV4030, le FV4030/3 Shir 2, pour faire simple, le Shir 2 est un croisement entre le FV4030/2 Shir 1 et le FV4211 Aluminum Chieftain. Contrairement à ce dernier, il utilise une caisse en plaques d'acier mécano-soudées (et non plus des plaques d'aluminium), la suspension Super Horstmann est remplacée par la suspension oléopneumatique Hydrostrut conçue par Dunlop. Les premiers prototypes font leurs tours de piste en 1977, sa production aurait dû commencer à parti d'avril 1979. Références bibliographiques : DUNSTAN, S, Chieftain Main Battle Tank 1965-2003, Osprey New Vanguard, 2003. DUNSTAN, S, Challenger Main Battle Tank 1982-97, Osprey New Vanguard, 1998. Griffin, R, Chieftain, The Crowood Press Ltd, 2001. OGORKIEWICZ, R, Technology of Tanks, Vol 1-2, Janes Information Group; Slp edition, juillet 1991. BUD, R, GUMMETT, P, Cold War, Hot Science: Applied Research in Britain's Defence Laboratories, 1945-1990, Science Museum, 2003. Les archives nationales du Royaume-Uni.
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Sovngard a répondu à un(e) sujet de Kiriyama dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Il se ramasse aussi un carreau d'arbalète dans la main gauche quand il conduit le gros-porteur du Mange-Personne et ça ne semble pas vraiment le gêner pour autant. À son stade, la douleur n'est plus qu'une simple donnée. -
J'ai trouvé une coupure de journal sur Facebook, est-ce entièrement véridique ?
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Sovngard a répondu à un(e) sujet de Kiriyama dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Dans le dernier Mad Max aussi (à la 30ème seconde) : https://www.youtube.com/watch?v=fCL3y6VRzCE -
Si tu veux je peux te faire un pavé à la Tancrède relatant le développement des chars de combat britannique de 1960 à 2000.
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Toutes ces billes, ça me rappelle ceci : -
Ça sent le vécu. ;)
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Sovngard a répondu à un(e) sujet de starpom dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
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Je ne pense pas que son blindage composite soit plus efficace que ceux des autres chars de son époque, difficile de se faire une idée de la chose, les seuls projectiles antichars qui sont venu frapper sa tourelle en Irak, c'était de simples RPG-7. Ce qui est plus inquiétant, c'est que son blindage composite Dorchester ne semble pas avoir été changé depuis 1998. Concernant, la précision, les canons à âme rayée n'offrent aucun avantage face aux tubes lisses, sa conduite de tir est dérivée de celle du M1 Abrams, quant aux optiques, il n'y a pas de viseur jour/nuit, les deux sont séparés, ça complique encore les choses. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit le compartiment de combat du Challenger 2, une petite vidéo s'imposait :
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À la vue de l'état des manchons anti-arcure des Al Hussein, je me demande si ils ont encore les moyens de les entretenir.
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Disons qu'avec le Challenger 2, les anglais se sont isolés de l'extérieur en continuant sur leur lancée, ce qui en fait un char de combat atypique sur certains aspects (système d'arme non-OTAN, munitions en deux fardeaux, absence de compartimentation des munitions, viseurs jour/nuit séparé, etc ...). A la fin des années 80, Margaret Thatcher voulait absolument un char de combat de conception britannique pour succéder aux FV4201 Chieftain et aux FV4030/4 Challenger, par souci d'économie et de temps, le FV4034 Challenger 2 fut donc conçu sur la base de son prédécesseur. D'ailleurs, le Challenger premier du nom était lui-même une réadaptation du programme Shir 2 initiallemment prévu pour l'armée impériale iranienne, après l'abandon du programme du MBT-80 germano-britannique à la fin des années 70, la British Army avait urgemment besoin d'un char bouche-trou pour affronter les hordes de T-72 et T-80, en attendant l'hypothétique MBT-90. Bref, ils ne sont jamais vraiment partis d'une feuille blanche.
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Certes, le FV4034 Challenger 2 n'a jamais brillé dans les compétitions internationales, mais à la même époque, les anglais ont quand même réussi à refourguer près de 400 de leurs anciens FV4030/4 Challenger 1 aux jordaniens (chars connus actuellement sous le nom d'Al Hussein), on peut dire que ça a un peu camouflé l'échec de son successeur sur le marché de l'exportation. Mais pour éviter que les Leclerophiles n'hurlent au hors-sujet, on peut continuer la discussion ici => http://www.air-defense.net/forum/topic/17288-blind%C3%A9-lavenir-du-challenger-2/
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Sovngard a répondu à un(e) sujet de starpom dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
30 minutes de gameplay sur Metal Gear Solid 5, avec en vedette la fameuse Mother Base. -
En terme de fiabilité, ça vaut quoi ?
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L'Oman possède 38 Challenger 2
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Avec un frein de bouche décent et avec une dentition correcte, ça devrait passer.
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Applications militaires des nouvelles technologies
Sovngard a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Technologie
Des miroirs ? :D -
57,1 mm pour la longueur d'une munition (étui + projectile) de 5,56 OTAN contre 40,06 mm pour les balles de 5,56 mm télescopées développées pour la mitrailleuse légère LSAT.
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Les FV4030/4 Challenger 1 Mk. II et Mk. III n'ont pris aucun coup au but durant la Guerre du Golfe, de même pour les M60A1 des Marines.
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Oui mais là c'est du 5,7x28mm, un fusil d'assaut en 5,56x45mm OTAN, ce sont des étuis beaucoup plus longs, il va donc falloir un boîtier de culasse beaucoup plus large pour accueillir une version élargie du chargeur du P90. C'est là que les munitions télescopées deviennent intéressantes.
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Oh, j'ai donc été démasqué ! Now, Get Out Of Here, Stalker ! Mais il faut avouer que cette vidéo est tout de même pertinente, même si je ne suis pas un grand admirateur de toutes ces japoniaiseries.
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Je reprend une citation de feu pinpon42100 :