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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. La flotte de la mer noire n'est pas richement dotée en navires de débarquement, et certainement pas pour une force dimensionnée pour prendre Odessa. Il faut regarder une carte pour se rendre compte de la complexité de la tâche depuis les positions de départ en 2022 et même après l'élan initial. On dénombre au moins 3 coupures humides de grande taille et une forte élongation des lignes logistiques.
  2. On n'a pas vu coté russe d'objectif individualisé et relevant de l'émotionnel dans cette guerre, en dehors de la conviction que c'est l'ensemble de l'Ukraine, Kiev au premier rang, qui devrait être soumise d'une manière ou d'une autre. Pas plus Poltava que Kharkiv. D'ailleurs on rappellera que d'un point de vue ethnique, la bataille de Kharkiv (on est moins renseigné pour Poltava) est au moins autant une contribution ukrainienne que russe.
  3. A l'intention des camarades qui en doutaient, nous venons d'avoir une confirmation supplémentaire de l'arrêt des livraisons d'armements US à destination de l'Ukraine, sous l'administration Trump. Seules les livraisons antérieurement décidées par l'administration Biden, ont semble-t-il, été poursuivies. La prochaine livraison qui semble avoir été actée, correspondra à un contrat commercial d'ampleur modeste (500m USD) et non d'une aide bilatérale. L'hypocrisie n'étant pas interdite, l'administration Trump continue d'appeler çà un "aid package". https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/trump-administration-clears-first-ukraine-arms-aid-paid-by-allies-sources-say-2025-09-16/ "So far, the Trump administration has only sold weapons to Ukraine or shipped donations which were authorized by former President Joe Biden, who was a staunch supporter of Kyiv." Remarquons que la livraison est encore loin d'être effective et comme souvent avec les américains, il faut se méfier des annonces. Il y a deux mois: Deux mois plus tard:
  4. Non en effet, les russes ne font absolument pas çà, ce serait contraire à leur éthique combattante.
  5. Combien de victimes civiles en Russie, pour un profil de tirs ukrainien qui doit avoisiner à la louche entre 30% et 80% de ce que la Russie envoie sur l'Ukraine ? S'il y avait autant de dégâts chez les civils, Rossiya 1 et autres propagandistes en feraient leurs choux gras. Les pertes civiles coté Ukrainien, c'est documenté et suivi par une mission dédiée de l'ONU, qui avait offert de faire la même chose côté russe, mais ça a été décliné par Moscou... Depuis le début de l'année, c'est entre 1 000 et 1 400 personnes tuée ou blessées par mois. Ca fait beaucoup de débris qui tombent sur des foules de gens n'ayant pas entendu les sirènes d'alerte. https://ukraine.ohchr.org/sites/default/files/2025-09/Ukraine - protection of civilians in armed conflict (August 2025)_ENG.pdf
  6. Lavage de cerveau et fabrication de drones, le triste destin des enfants ukrainiens kidnappés par la Russie. Un programme de recherche de Yale met à jour les adresses de 210 installations en Russie, hébergeant des enfants ukrainiens déportés d'Ukraine en vue de les "rééduquer". Article de synthèse https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/16/la-russie-met-en-place-un-systeme-d-ampleur-pour-reeduquer-militariser-et-russifier-les-enfants-ukrainiens-deportes_6641340_3210.html Rapport original https://files-profile.medicine.yale.edu/documents/e6294def-3f80-4d71-9cc7-91f6af70a523
  7. Pas vraiment, car entre les deux protagonistes, si l'Ukraine a la capacité cinétique pour faire baisser la ressources pétrolières pour la Russie, la Russie n'a pas la capacité de faire baisser l'aide occidentale. Ou plus exactement, l'aide européenne je dirais, car l'aide américaine a bien été flinguée avec un coup de main de Moscou. Ca ne veut pas dire que ce soutien est pérenne ou infini, mais son évolution sera assez étrangère aux pressions russes. Je dirais même que c'est l'inverse qui est à l'œuvre: les actions russes belliqueuses à l'encontre des pays européens concourent à maintenir ou renforcer cette aide.
  8. Ce n'était pas l'objet de la remarque initiale, dont je partage le constat. L'Ukraine tient le terrain, même si avec la révolution des affaires militaires que représente le drone, de larges surfaces tenues peuvent être fortement entravées par l'adversaire. Ça vaut dans les deux sens, et la zone tampon des Ukrainiens sous contrôle russe est également assez profonde. On a déjà bien entamé la 4e année de ce conflit, et le 4e été de contre-offensive russe se termine, toujours sans percée notable dans le donbass et avec un ralentissement du grignotage. Les ukrainiens souffrent c'est indéniable, mais ont encore de la ressource pour figer le front, réussir quelques contre-attaques localement et parer les dangers de percée, comme on vient de le voir avec la dernière incursion russe en pointe d'une quinzaine de kilomètres, et qui est en train de se refermer progressivement. L'affrontement stratégique sur les actifs économiques semble de surcroît à l'avantage de l'Ukraine, tant la dépendance russe aux hydrocarbures est grande. Reste la ressource démographique, gros point fort de Moscou, tant qu'elle reste apathique et consentante, et c'est le cas pour l'instant.
  9. Les américains ne peuvent pas ne pas savoir que leurs gusses seront ultra instrumentalisés par la propagande de.... l'adversaire ? Ca pose énormément question, et je ne crois pas que les questions commerciales à la présence de deux officiers américains à un exercice militaire. Poutine peut faire mieux (cf le sommet d'Anchorage). Donc on a un mélange de servilité vis à vis de la Russie, de coup de pression sur les alliés européens, et tout çà fragilise l'OTAN. Je ne le regrette pas spécialement et pour une fois, on est bien préparé à çà en France. Mais comme la solidité de l'OTAN était l'ultima ratio de nos débats ici pour expliquer que jamais Ô grand jamais la Russie n'aurait la volonté ni les moyens de s'en prendre aux pays européens membres de l'OTAN.... Autant bien étudier les 50 avertissements sans frais que nous apporte régulièrement l'oncle Sam sur cette question.
  10. Je ne dis pas le contraire. Et c'est certainement pas la France, dans le domaine sécuritaire, qui est le plus à la traîne sur le sujet de l'autonomie de décision et de coopération. Cet événement factuel doit nous rappeler la fragilité de l'OTAN, qui hier pouvait paraître inébranlable alors qu'il n'en n'est rien. Ca servait commodément à faire taire toute voix critique (car immédiatement qualifiée de paranoïaque) concernant la Russie et ses intentions, et pour une bonne partie de nos amis européens, de faire reposer toute leur politique de défense sur cette unique alliance (donc sur les US en définitive).
  11. C'est surtout les officiers américains que je visais, et le proxy biéorusse.
  12. Le message est particulièrement désastreux pour l'Europe et l'OTAN et la Russie, via son proxy, continue de fissurer l'alliance avec soin et méthode.
  13. Attention, ces messages ne s'adressent probablement pas à nous, mais plutôt à la scène intérieure. Poutine a besoin de maintenir la société sous pression, pour justifier les efforts à consentir pour l'OMS. La fin de la guerre augmenterait considérablement le risque qui pèse sur son pouvoir, son intérêt reste de maintenir l'illusion d'une guerre permanente et contre tout le monde occidental, pour mieux justifier son échec / victoire à la pyrrhus en Ukraine, et les conséquences qui en découlent en Russie. Que Peskov et Medvedev aient ensuite alignés leurs violons dans une version cohérente ou pas des événements, peu importe. La vérité n'importe plus en Russie depuis longtemps, c'est une question de perception.
  14. Pour les mêmes raisons que l'Iran avait averti Israël de ses frappes balistiques lors des tout premiers échanges de tirs en avril 2024, pour les mêmes raisons que l'Iran avait averti le Qatar et les US lors de ses tirs de missiles balistiques sur la base américaine. C'est un dialogue stratégique au sein duquel la Russie applique un dosage très bien calibré de coercition. Moscou envoie des drones, c'est une première dans l'espace aérien de l'OTAN, mais s'arrange pour que l'OTAN et la Pologne ne soient pas totalement pris par surprise, pour éviter toute erreur de calcul. C'est une dialectique de la provocation contrôlée: comme nous ne sommes pas en guerre ouverte, inutile de maintenir un brouillard de guerre total. Au contraire, la confusion doit régner pour maintenir les intentions floues et jauger ce que l'alliance peut tolérer comme niveau d'agression "sous le seuil". Et Moscou d'observer ensuite la réaction, pour calibrer la prochaine escalade. Rien de nouveau.
  15. Pour précision, les drones en Roumanie, c'était la nuit suivante donc pas materialisables sur cette carte.
  16. Que ça éclabousse démocrates et une partie de l'establishment américain, c'est certain. Mais ceux qui poussent le plus la pression restent les MAGA du terrain, qui ont été chauffés à blanc par Trump quand il lui fallait prendre le pouvoir, et qui ne sait plus que faire de cette patate chaude dans laquelle il a sûrement trempé. La psychologie des masses étant ce qu'elle est, il incarne désormais le système dont il devait en révéler toutes les turpitudes. Faut avouer qu'à date, on reste déçu du spectacle proposé par le DOJ. Les américains se lassent rapidement, on verra bien si l'administration Trump arrive à créer des contrefeux suffisamment puissant pour détourner l'attention.
  17. Au Qatar, ils sont en train de sagement réfléchir à la parole américaine. Certes, ils ne sont pas aussi alliés qu'un pays de l'OTAN, mais je dirais qu'un accord international n'a de valeur que si ses parties sont réellement désireuses de l'appliquer. Et le Qatar est bien meilleur client de l'industrie américaine que les pays baltes. Ça n'a pas suffit. Tu espères beaucoup trop des voix de la sagesse et de la rationalité: ce ne sont pas elles qui gagnent les élections ni ne gouvernent. Dissuader Poutine, mais dissuader de quoi ? D'une guerre nucléaire ? D'une guerre conventionnelle ? D'une perte de territoire russe ? De la destructions d'unités russes sur le sol européen ? Seulement d'une no fly zone en Europe, car c'est le maximum que Trump voudra bien concéder à l'OTAN car il a toujours promis "no boots on the ground "? De quoi parle-t-on au juste ? Et comment dissuader Poutine de consentir à quelques dizaines de milliers de pertes supplémentaires pour les baltes, lui qui a déjà perdu le million en Ukraine ? J'ai bien peur au contraire qu'il veuille rejouer "Wagner à Kasham", en consentant un risque limité de pertes pour un espoir de gain colossal si un coup de force réussi chez les Baltes. Après tout, même si les américains s'impliquent et assurent leur rôle, ils feront le strict minimum. Personne ne pense sérieusement rejouer désert storm ou enduring freedom avec la Russie. Contrairement à l'Ukraine, qui a été d'emblée définie comme existentielle (interdisant tout compromis ou retour en arrière), le risque pour VVP avec l'Europe est 1. Quasi nul (car non existentiel au sens du recit impérial du régime) et 2. dimensionnable à sa guise et au préalable, en fonction des moyens qu'il souhaite y mettre. Un affrontement où l'espérance de gain est énorme (fin politique de l'OTAN et de l'UE tel que connue à date) et où les pertes maximales sont connues à l'avance, on signe pour... La situation que nous vivons est très très dangereuse.
  18. C'est marrant hein ? Toutes ces contorsions politiques qui n'aboutissent à rien de bien convainquant, pour tenter d'expliquer la seule position à peu près constante de l'administration Trump, en matière de politique étrangère. Moscou tient Trump, et pas par des rapports de force d'état à état. Ça saute aux yeux un peu plus chaque jour. Chaque jour passé où l'Ukraine résiste à la Russie, met en évidence cette compromission de façon aiguë, en obligeant l'administration américaine à se positionner sur tout un ensemble d'événement et de décisions à prendre. En un sens, la résistance de l'Ukraine portée par VZ est presque aussi dangereuse politiquement parlant pour Trump que pour Poutine. Tout à fait, la Turquie est très sourcilleuse de son autonomie de décision vis à vis du reste de l'OTAN, raison pour laquelle ils ne renonceront probablement pas à un approvisionnement en partie chez les russes. Ce qui fait que les conditions de Trump sont inopérantes des le départ, et accréditent un peu plus la théorie d'une porte de sortie pour les US et d'un bouc émissaire tout désigné. Quant à savoir si on a le cul propre, ce n'est pas vraiment le sujet. Trump a formulé ses propositions, tout en ayant autorisé Exxon Mobile à négocier un retour dans Sakhaline 1.... Ces propositions relèvent de la politique de pure forme, et absolument pas d'une stratégie de fond cohérente et déterminée.
  19. Où l'on va bien devoir admettre, contrairement à ce qu'on a pu lire ici si souvent, que l'OTAN face à la Russie n'est pas une assurance tout risque, loin de là. Qu'il n'était pas absurde ni spéculatif d'envisager un affrontement entre Moscou et les pays de l'OTAN, dans une version russe du champ de bataille (hybride, multidomaines, sans insigne, sans revendication), et que même la Russie engluée en Ukraine, conserve les moyens de tester les pays de l'UE, tant un hypothétique affrontement prendrait un visage radicalement différent de ce qu'on voit en Ukraine et nécessiterait des ressources moindres et différentes. Je rejoins le camarade @Pol on vit un moment très très dangereux, et je ne parle pas de la cinétique de 20 drones non armés en violation de l'espace aérien. Moscou teste notre réaction collective et celle des États Unis. Or la réponse à date est très très timorée : on ne réplique pas de facon symétrique, les états Unis vont même jusqu'à nier l'existence d'une intentionalité. C'est exactement comme ça qu'on va pousser Moscou à faire une erreur de calcul funeste, qui donnera ensuite tout le loisir à des Gomart bis d'expliquer qu'on tombe des nues, qu'on ne comprend pas cette (future) agression russe, qu'on aurait jamais fait ça à leur place, que l'agression n'est pas rationnelle, qu'ils n'étaient ni prêts (sauf qu'ils le sont plus que nous) ni de taille (or ils le sont si les US n'interviennent pas et la moitié des pays de l'OTAN reste roupiller) à nous affronter.
  20. Si c'est totalement entendable et c'est ça qui est pénible avec le personnage: il a parfois très raison sur certains aspects de la géopolitique sécuritaire européenne, mais l'outrance et le narcissisme du personnage condamnent par avance, aux yeux des responsables et citoyens européens, certains messages qu'on ferait bien de prendre en considération sérieusement. Un bémol à cette critique toutefois : la majorité des importations européennes restent le fait de deux pays, Slovaquie et Hongrie, qui sont deux solides passagers clandestins de cette situation. L'UE n'est pas une alliance suffisamment intégrée d'un point de vue politique pour outrepasser la souveraineté de ses membres sur les politiques énergétiques, d'où l'absence totale de cohérence.
  21. Un raisonnement fiction qui vous valait des points il n'y a pas si longtemps, car enfin, L'OTAN quoi. L'Ukraine c'est une chose, l'OTAN une toute autre. "Jamais la Russie n'ira...". J'ai sous le coude quelques archives sur ce fil, pas si anciennes, c'est assez savoureux avec le recul. Après des tirs AA par des chasseurs de l'OTAN sur des vecteurs russes, il y a maintenant trois rafales en mission de réassurance à l'une des premières armée d'Europe, pour gérer les parpaings de la réalité qui n'étaient pas bien dur à voir venir. L'eau bout doucement, et vu la tiédeur des réactions en face, Moscou va continuer d'escalader et de s'ingérer. Leurs services ont fait du très très bon boulot à domicile : la société est en coupe réglée, l'armée et les factions surveillés de très près, la jeunesse militarisée dans son esprit, l'industrie pétrolière et gazière exporte bon gré mal gré même si les sanctions coûtent cher, ça peut durer longtemps à ce rythme. Et désormais, les sirènes ont retenti deux soirs d'affilée dans deux pays de l'OTAN.
  22. Pure spéculation cher camarade, attention aux dystopies trop audacieuses, vous finirez par voir des petits hommes verts bien trop rapidement. Trump ne sait plus comment se sortir à la fois de cette guerre qu'il voudrait résoudre, du continent européen qu'il voudrait déserter, et du business qui doit bien continuer malgré tout. Donc il invente de nouvelles conditions, absolument pas sérieusement discutées dans la confidentialité d'une coopération diplomatique sincère, mais énoncées sur Tweeter, avec dix louches de narcissisme. Et nous serions priés de le croire sincère dans sa démarche de pression sur la Russie, alors qu'il fait du déclenchement de ce conflit, la responsabilité conjointe de Biden et VZ ? POTUS n'est pas sérieux, et souhaite nous embarquer dans sa guerre commerciale contre la Chine (pourquoi pas, on y perd aussi des plumes dans le rapport de force actuel) sans contrepartie sérieuse en matière de pression sur la Russie (donc encore un marché de dupes).
  23. Attention la modération est tatillonne sur les élucubrations. Je ne vois pas de sources ou de précédents historiques ou politiques.
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