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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Embourbés en Ukraine les américains ? Je comprends, ça leur a coûté tellement de morts et de points de PIB. La société américaine manifeste tous les jours pour bring the boys back home
  2. On ne connait pas les vraies motivations de l'administration MAGA. La nullité des cadres en charge de ces questions et en charge de traiter avec les russes, l'absence totale de regard critique sur les propositions de Moscou, laissent clairement planer le doute quant à savoir si c'est la position américaine, ou le fait d'un cercle de dirigeants compromis. Que les chancelleries européennes se posent la question de savoir s'il faut se coucher devant les affirmations d'une clique de dirigeants américains corrompus et compromis, qui risquent d'être dégagés au prochain mandat (ou entravés dès les mid-terms), me parait être la moindre des choses élémentaires... Surtout s'agissant de l'avenir sécuritaire du continent pour les 20 à 30 prochaines années. On ne devrait pas jouer aux dès sur les questions de sécurité, et dire béni-oui-oui à Trump, Poutine, MAGA et consorts.
  3. Pile j'ai raison, face tu as tort. Un peu facile l'esquive. Au demeurant, ça me rappelle de savoureux dénis et dénégations avant février 2022. J'espère qu'on n'aura pas l'occasion de rejouer toute la cécité française au sujet du projet impérial russe.
  4. Ushakov étant lui même en froid avec Dimitriev, le premier vient de pousser le second sous le bus, en confirmant, dans une interview à Kommersant, l'authenticité de ses propos tels que rapportés dans l'article de Bloomberg.
  5. Mais enfin, on est où ici ? Sur un forum mili / géopo / renseignement ? Ou chez les bisounours ? Il y a une retranscription, démentie par personne au sein de l'administration US, qui montre très clairement qu'un conseiller du président a donné des conseils au président d'une puissance étrangère, pour manipuler son propre président ! Il n'y a ni confrontation de points de vue ni négociation: il y a une coopération lénifiante et avilissante de Witkoff pour pousser la liste de Noël de Poutine jusqu'à acceptation par le POTUS. Disparus la communauté du renseignement US, le foreign affair etc...
  6. Les très belliqueux services de renseignements allemand, qui comme chacun sait, sont contrôlés par la DGSE, viennent d'émettre un avertissement sur l'existence a minima d'une option guerre ouverte avec les pays de l'OTAN en Europe. Voilà pour ceux qui pensent que l'agitation chez nous est uniquement sur commande présidentielle, pour peser sur les discussions budgétaires.
  7. Le complexe d'infériorité d'une Europe qui refuse de voir changer l'ordre mondial issu de la 2e GM, n'exclut absolument pas la compromission du plus puissant des alliés, dont il est encore plus pénible de tirer toutes les conséquences de son éloignement. La compromission des états Unis est au cœur du sujet, et doit permettre à terme aux pays européens d'envisager de mûrir un peu mieux leur rôle. Ce n'est pas un détail accessoire qui devrait nous divertir de la lecture d'un plan concocté à Moscou. C'est au contraire la clé de lecture la plus importante.
  8. Encore une affirmation qui très mal vieilli. Tu donnes la chronologie des déclarations officielles des gens de l'administration, soit. Pour rappel, voilà ce que je disais hier soir, et l'article du jour qui vient exactement corroborer tout cela. Les coulisses sont dévastateurs pour la version officielle. On découvre combien Witkoff est lénifiant avec les russes, conseille Poutine sur la façon de gérer Trump, et continue ses éloges sur VVP (on rappellera la main sur le cœur, filmée lors de leur première rencontre...). Lisez plutôt => https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/26/steve-witkoff-un-envoye-special-de-donald-trump-tres-proche-de-ses-contacts-russes-j-ai-le-plus-profond-respect-pour-le-president-poutine_6654831_3210.html Et sur la partie que tu continue de nier à l'absurde (et ça sera d'ailleurs mon dernier échange car faut pas pousser dans le déni des réalités), la 2e conversation interceptée et leakée a eu lieu entre les russes Ouchakov et Dimitriev. Je la trouve encore plus accablante que l'échange avec Witkoff. « On a besoin du maximum, tu ne crois pas ? », répond Iouri Ouchakov, au sujet de l’approche du Kremlin. Kirill Dmitriev propose une voie plus rusée : faire croire aux Américains qu’ils contrôlent le processus. « Je pense qu’on va juste faire ce document à partir de nos positions, et je le transmettrai de façon informelle, en disant clairement que tout est informel. Qu’ils fassent comme si c’était à eux. Mais je ne pense pas qu’ils prendront exactement notre version, [En fait, ils ont pris exactement leur version] mais au moins ce sera aussi proche que possible de cela. » Le conseiller diplomatique n’est pas convaincu, il se montre méfiant au sujet de l’administration américaine. « Ils pourraient le déformer plus tard, c’est tout. Il y a ce risque. » Kirill Dmitriev, très déférent, se veut rassurant : « On fera tout soigneusement. » Les américains sont manipulés depuis le début et de façon consentante, vu leurs penchants pro-russes. Aucune réflexion fédérale indépendante, leurs services de renseignement semblent absents, tout se négocie entre hommes d'affaires qui sont des quiches finies sur les sujets géopolitiques. Et même chez les républicains, on commence à douter sérieusement. Lis plutôt, tu verras que ce n'est pas que moi qui le dit => Le représentant républicain du Nebraska à la Chambre Don Bacon ne s’est pas retenu sur le réseau X, en découvrant le scoop de Bloomberg : « Pour ceux qui s’opposent à l’invasion russe et veulent que l’Ukraine l’emporte en pays démocratique et souverain, il est clair que Witkoff favorise entièrement les Russes. On ne peut lui faire confiance pour conduire ces négociations. Est-ce qu’un agent payé par les Russes ferait moins que lui ? Il devrait être renvoyé. »
  9. Non, non et re-non. Avant qu'il n'apparaisse évident que les américains, sous influence, se soient fait dicter les termes par Dimitriev, Trump a poussé ce plan comme étant la seule proposition sur la table, à accepter pressamment. Pas mal pour une version "non définitive", sur laquelle "discuter".
  10. Voilà, merci, la comparaison s'arrête ici. Pour qui suit un peu sérieusement les affaires et les actualités aux Etats-Unis, et depuis bien avant le mandat de Trump, la commission transpartisane sur le renseignement (Select Committee on Intelligence), c'est autre chose qu'une audition à l'assemblée nationale. Ce sont les parlementaires américains qui ont formalisé et rendu public des rapports colossaux et très bien documentés sur les actes de tortures de la CIA ou le traçage des citoyens américains par la NSA. Idem pour le Committee on Foreign Relations, dont faisait parti Rubio. Le Sénat a un droit de véto sur les principaux cadres des agences fédérales, renseignements, police, sécurité et Pentagone compris. Ce genre de responsabilités responsabilisantes. La sénatrice Shahen, qui fait partie du groupe des sénateurs ayant rapporté l'appel avec Rubio, fait partie du committee on Foreign affairs et armed force.
  11. Attention camarade ! Il y a des affirmations qui peuvent très mal vieillir. Peut on encore parler de texte US si le porte-voix était un russe conseillé par un haut responsable américain en poste ?
  12. Là où la comparaison s'arrête avec la Finlande, c'est que le peuple et la nation finlandaise n'ont jamais été placés au sein du "cœur vibrant" des peuples Slaves par Moscou. La Finlande n'a jamais été intégrée au sein d'un discours assimilationniste russe, comme l'Ukraine l'a été par Poutine en personne, avec son essai publié en 2021 sur l'unicité des trois peuples "frères". Partant de là, le concept de "finlandisation" de l'Ukraine est totalement creux et vide de sens. C'est une lutte à mort. Et je préfère préciser que ce n'est ni un souhait ni une incantation, mais un rappel à l'attention de ceux qui ne comprennent pas de voir autant de souffrance depuis quatre ans, dans le confort de notre pays en paix, en oubliant un peu rapidement les dures leçons de nos dernières guerres sur le continent.
  13. Et la Russie de sacrifier des centaines de milliers de ses gens pour seulement quelques millièmes de la surface de l'alliance Russie-CdN-Chine-Iran. Vite ! Que Poutine se dépêche de mettre fin aux souffrances inutiles des braves russes, à qui on n'a pas demandé leur avis et dont l'opposition incarnée par Melanchonov n'a pas eu le loisir de dire combien c'était mal d'envoyer ses enfants mourir pour la Rodina. D'autres comparaisons débiles ?
  14. Parce que tu as loupé le premier wagon de l'affaire, laquelle a précisément éclaté parce que des sénateurs ont affirmé en conférence de presse que le texte n'émanait pas des services fédéraux (même après un compromis avec la partie russe). Et qu'ensuite, when the shit hit the fans, ca a été la course au sauve-qui-peut pour faire oublier que la version originale avait bien été poussée par un représentant russe, mot pour mot. L'anglais employé est particulièrement débile d'ailleurs. Trump: "oui mais non ce plan est pas final, on peut l'améliorer". Rubio: "une bonne base de discussions qu'on est en train d'améliorer" Vance: "bouh les méchants européens qui poussent à la guerre".
  15. Pour le camarade @Akhilleus, sur les bonnes manières de négocier qui se perdent. O tempora, O mores... La confusion côté américain est intrinsèque à la nature et à l’organisation de cette administration. Ancien conseiller diplomatique de Kamala Harris à la Maison Blanche, aujourd’hui expert à la Brookings Institution, Phil Gordon note sur X l’absence d’un chaînon décisif : le Conseil de sécurité nationale, qui coordonne normalement les efforts de négociation et le message public. « En l’absence de ce processus, nous avons des fiascos de ce genre », écrit-il. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/24/plan-trump-pour-l-ukraine-aux-etats-unis-la-confusion-regne-autour-de-la-genese-du-document_6654594_3210.html
  16. Attaque sur un site industriel en Crimée, quasiment à la jonction de la péninsule. Surprenant que le site semble encore en activité et visé pour ces raisons, vu sa position.
  17. Cet échec de la procédure intentée contre l'un des plus hauts anciens responsables en poste (ex directeur du FBI James Comey) est tout sauf anodine. Elle démontre que les méthodes d'intimidation des MAGA vont peut être finir par se heurter à la justice. Aujourd'hui, c'est clairement par les menaces et les actions en justice que l'administration maintient une forme de terreur parmi les cadres ou anciens cadres qui seraient tentés de parler en public. Le sénateur Mark Kelly, pour avoir osé rappeler qu'un militaire peut refuser un ordre contraire à la constitution, est ainsi l'objet de ces intimidations. Sa réponse est sans appel et assez remarquable.
  18. Tu pourrais me citer complètement aussi, ça te fournirait la réponse à ton propre post et éviterait un ad hominem assez peu convaincant. Je n'ai pas le pouvoir d'imposer mes décisions aux ukrainiens, je ne fais que constater les choix déjà opérés. je crois que ces risques et aléas en valent la chandelle. C'est en tout cas la réponse apportée par la société ukrainienne depuis 4 ans, laquelle demeure assez libre de protester et de faire clairement savoir son opposition quand c'est nécessaire. C'est déjà arrivé dans au moins un domaine: la lutte anti-corruption, qui n'a évidemment pas son équivalent à Moscou ou chez tous ses gouvernements fantoches. Quant au complot bruxellois, je ne crois pas que l'UE arriverait à contraindre l'Ukraine à faire quelque chose contre son grès, là où même Moscou et Washington, pourtant coordonnés, échouent toujours. Les européens sont faibles et pusillanimes depuis le début. Il n'y a pas de partie d'échecs 4D ou Macron et Merz poussent à la guerre une société ukrainienne qui n'en voudrait pas. Faut arrêter les délires.
  19. Absolument pas. Rubio a produit un démenti tortueux, a été envoyé précipitamment à Genève éteindre l'incendie. Il a été confronté publiquement par des sénateurs, a été pris entre deux factions au sein du camp MAGA (un parlement grosso merdo pro ukraine et son administration MAGA). Les sénateurs ne se sont jamais rétractés, et ni Rubio ni personne d'autre n'a osé affirmer qu'ils avaient menti. Il y a un texte qui circule, dont personne ne sait dire d'où il vient, mais où beaucoup s'accordent à dire que la syntaxe est typiquement russe, et que l'anglais ne ressemble en rien à un document émanant d'un service fédéra. Rubio fait du damage control, ses positions pro-ukraine sont connues depuis longtemps et ce n'est pas le premier épisode où il se retrouve en porte à faux avec les représentants MAGA. Cacophonie à Washington, amateurisme de premier ordre car les points d'entrée des russes à Washington sont des lanternes finies (Witkoff étant le premier des premiers). Trump en personne qui affirme que le plan proposé doit très vite être accepté. Et puis même pas 24h plus tard... En fait non, ce n'est pas le plan final. Alors me parler de la crédibilité des propos des gens de cette administration....
  20. La contre-proposition européenne, très certainement coordonnée avec Kiev. Avec une telle retenue sur notre propre implication ("les US donnent des garantie article 5 like, mais rien pour les pays de l'UE..."), les puissances majeures de l'UE semblent toujours se refuser de jouer un rôle plus audacieux. On le paiera très cher.
  21. 4 ans que ça dure ainsi, et on ne voit pas très bien comment le diktat proposé par Moscou, psychologiquement, achèverait de convaincre les ukrainiens que leur résistance n'aura pas été vaine. Je sais bien que ça en épuise psychologiquement beaucoup ici de voir autant de destructions là-bas, mais quand votre vie et votre avenir sont réellement en jeu, je crois que ces risques et aléas en valent la chandelle. C'est en tout cas la réponse apportée par la société ukrainienne depuis 4 ans, laquelle demeure assez libre de protester et de faire clairement savoir son opposition quand c'est nécessaire. C'est arrivé dans un domaine: la lutte anti-corruption, qui n'a évidemment pas son équivalent à Moscou ou chez tous ses gouvernements fantoches. Euuh.... Le rapport avec la situation Coréenne ? La CdN avait l'arme nuke à l'époque ? Les Etats-Unis ont ils perdu 35k hommes, faisant de cet héritage la meilleure des garanties de sécurité qu'ils puissent accorder ? Y'avait-il au départ et à l'arrivée parité (ou échelle semblable) de forces militaires, démographiques, financières ? La sécurité de l'UE était en jeu en Corée ?
  22. Le flux d'aide US s'est tari, et a été très partiellement remplacé par le PURL (et encore... qu'à partir de cet été), qui a lui même phagocyté les budgets européens d'aide militaire. C'est donc bien à une réduction globale de l'aide militaire transférée que l'administration Trump est arrivée. Moscou ne pouvait rêver mieux.
  23. Ce sketch.... était tellement prévisible. Pas plus tard qu'hier soir, votre serviteur: "il faut toujours garder en tête à quel point les Etats-Unis sont impatients et vit sur des cycles politiques et diplomatiques ridiculement ultra-courts. On est jamais amis à vie avec les US, on est jamais fâché à vie. Ni même pour les 5 prochaines années... Voir les 12 mois qui suivent... En fait, même pas pour les 6 prochains mois. Il faut voir comment Trump s'est rabiboché avec Musk ou Mamdani, ou la Chine un jour sur deux, ou l'Inde l'autre jour sur deux, pour se convaincre que rien n'est acquis, y compris (et surtout) dans les fâcheries. Alors fâchons nous pour de vrai pour quelques mois, on verra bien qui craque le premier. " A tout ceux qui pensaient que ce plan était la seule alternative, Rubio et certains sénateurs républicains rappellent qu'ils s'agit d'une mesure active russe, dont le contenu est 100% rédigé par Moscou et pas cautionné par la partie américaine. Republican Senators on the delegation to Halifax stated that they were also told by Secretary Rubio that he was unaware of any “ultimatum” provided to Ukraine requiring their agreement to the ceasefire plan before Thanksgiving, with the threat of pulling material and intelligence support from Kyiv. Mais attention, ca ne fait TOUJOURS PAS de Trump un agent Russe. Surtout pas le fait qu'il ait tenté de poussé Kiev à accepter un plan intégralement rédigé par Moscou, sans relecture ni modification aucune par l'administration américaine.
  24. Il est impossible de quantifier la perte marginale d'efficacité militaire des FAU sans soutien américain. Ca peut aller de l'effondrement (très très peu probable) à une absence d'effets notables. D'autant plus que le flux de matériels et équipements américains est stoppé depuis l'arrivée de Trump au pouvoir. Qu'on suppose que seul le renseignement subsiste, et même ça, on en est pas sûr. Le pire finalement ne serait pas à chercher du coté du soutien militaire, celui-ci étant déjà largement tari, mais du coté des sanctions. Si elles sont levées, la Russie pourra très confortablement maintenir son effort car ses revenus augmenteront considérablement et ses coûts d'importation diminueront en parallèle. D'abord, le fric le fric le fric, parce qu'avec la force, c'est une des seules choses que Russes et Américains comprennent très bien. Le fric est chez nous, il faut désormais le saisir. L'UE existera géopolitiquement tant qu'elle gardera la main sur le devenir des actifs russes gelés, et décidera seule, avec l'Ukraine, de leur avenir. C'est quand même assez cocasse d'en avoir pris ici plein les oreilles sur le sacro saint respect du droit en Europe, et combien nous sommes sauvés à le respecter envers et contre tout, fusse-ce au détriment de notre propre sécurité (et sans sécurité, pas d'application du droit mais enfin bref, je m'égare). Alors que pourtant, personne ici ne semble choqué que le point 14 de l'accord Russo-Américain prévoit l'utilisation de fonds pourtant gelés en juridiction européenne... Sans demander la signature des européens à l'accord ! J'attends que mes détracteurs préférés m'expliquent en quoi hier, il ne fallait surtout pas saisir les actifs russes pour rester financièrement et économiquement crédible, mais qu'en revanche, rétrocéder des actifs détenus sur sol européen en application d'un accord totalement extra-européen, ne pose absolument aucun souci de crédibilité.... Ensuite, l'Ukraine pourrait bien déclarer l'accord sur les terres rares caduc avec les Etats-Unis, puisqu'il n'a pas apporté ses promesses en matière de sécurité. Puisque les américains semblent décider à vouloir manger à tous les râteliers, quitte à être abandonné, autant ne laisser aucune miette. Mieux, un accord UE-Ukraine de substitution pourrait par exemple prévoir de payer une partie des contrats d'armements (avec les européens) engages ou hypothèques sur les terres rares. On a bien fait pétrole contre nourriture à une certaine époque. Annoncer un accord terres rares contre Rafales et Taurus, même s'il n'est jamais mis en oeuvre, aurait a minima un sens et un poids géopolitique. Ca obligerait Trump à justifier l'abandon "d'un tien ukrainien pour deux tu l'auras russe". Not the best deal my friend, trust me ! Si les leviers militaires de l'UE ne suffisent pas, je veux dire, si un réel effort européen à la défense de l'Ukraine comme première ligne de défense de l'UE, ne suffisait pas, alors il faudrait élever les enjeux avec les US. Nous avons pour nous d'être la zone économique la plus ouverte au monde, sans bénéficier d'une telle ouverture en retour. C'est d'autant plus vrai avec les Etats-Unis qu'on est ultra déficitaire dans la balance commerciale des services. Nous avons les moyens de faire pression, sur la tech, les services en ligne.... C'était un affrontement déjà bien enclenché, hors contexte sécuritaire européen. Nous avons désormais quelques raisons en plus d'accroître la pression. Après tout, ils ont bien extorqué le contrôle de Tik-Tok à la Chine. Faisons de même pour Twitter par exemple. Même si ça n'aboutit pas, mettons le sur la table, et multiplions ce genre de dossiers par dix ou cent. Mais surtout, il faut toujours garder en tête à quel point les Etats-Unis sont impatients et vit sur des cycles politiques et diplomatiques ridiculement ultra-courts. On est jamais amis à vie avec les US, on est jamais fâché à vie. Ni même pour les 5 prochaines années... Voir les 12 mois qui suivent... En fait, même pas pour les 6 prochains mois. Il faut voir comment Trump s'est rabiboché avec Musk ou Mamdani, ou la Chine un jour sur deux, ou l'Inde l'autre jour sur deux, pour se convaincre que rien n'est acquis, y compris (et surtout) dans les fâcheries. Alors fâchons nous pour de vrai pour quelques mois, on verra bien qui craque le premier. Les mid-terms sont dans moins d'un an et il existe un scenario où l'administration Trump perd le contrôle du parlement. Les Européens refusent l'épreuve de force et la tension permanente, espèrent atteindre un nouvel état stable du système, car c'est culturellement conforme à notre aversion au risque. Je pense au contraire qu'il faut pleinement assumer l'incertitude, l'épreuve de force permanente, s'accorder de petites réconciliations, qui permettent au moins d'exister, sans rien lâcher sur l'essentiel. On se borne depuis le début à vouloir à tout prix éviter la colère de Trump (incarné par la diplomatie du "Daddy" de Rutte), comme si elle avait un caractère irrémédiable et définitif: ça nous rend faibles, méprisés, ignorés. Le type est un poisson rouge politique et ça présente au moins un avantage: on peut se fâcher lundi et se réconcilier mardi. Ca secoue les vieilles diplomaties européennes qui n'ont toujours pas fait d'aggiornamento collectif, mais c'est ainsi qu'est fait le nouvel ordre mondial.
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