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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Un excellent article sur les fameux milblogger russes: identités, parcours professionnels, motivations, relations avec le pouvoir, instrumentalisation et liberté de ton, levée de fonds, formations d'une nouvelle générations de correspondants militaires etc... Il y est question des grands noms du milblogging russe tels que Rybar, Fighterbomber, Igor Guirgkin, Sladkov, Colonel Cassad, feu Tartarsky. Un super boulot, très complet: la journaliste a même pris contact avec Mikhaïl Zvintchouk, fondateur de Rybar, pour les besoins de son enquête. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/18/sur-telegram-les-messagers-russes-de-la-guerre_6354765_3210.html
  2. Ca pourrait en effet, mais justement, les exercices sont en généralement signalés comme tels, pour éviter les "malentendus". Bon parfois ça ne suffit pas, comme lors du dernier Zapad... Or aucun exercice conjoint avec la Corée du nord n'a été signalé dernièrement, à ma connaissance. Contrairement au dernier exercice en date avec la Chine, en Biélorussie, à 5 kilomètres d'une frontière européenne... Mais heureusement que nous européens, on contrôle sérieusement l'escalade ! https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/10/aux-portes-de-l-otan-un-exercice-militaire-lourd-de-sens-entre-la-chine-et-la-bielorussie_6248373_3210.html
  3. Les mots ont un sens, je sais que c'est chiant mais la sémantique n'est pas un vain concept qu'on tord selon l'humeur du moment. Parce qu'une personne te parait névrosée, ça n'en fait pas un mercenaire pour autant. Article 47 du protocole additionnel aux Conventions de Genève, relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux: Un mercenaire est un combattant de métier, étranger aux parties en conflit, « spécialement recruté dans le pays ou à l'étranger » et qui « prend une part directe aux hostilités ». Il a un « avantage personnel » à participer à ce conflit, qui est une rémunération « nettement supérieure à celle » de ses homologues de l'armée régulière. Quant à l'élan patriotique ukrainien comparé au russe, on peut douter que cette dernière sorte grandie d'une comparaison approfondie, mais l'exercice est délicat car hautement subjectif.
  4. Ben oui, il se bat pour l'argent, beaucoup d'argent à la clé pour tous ces volontaires, dans une proportion qu'ils n'auront jamais l'occasion d'effleurer ailleurs dans la vie civile. C'est pas une condamnation morale, ce sont des faits et çà s'appelle du mercenariat, même si ça vient battre en brèche quelques idées reçues sur la toute puissance de l'armée russe. C'est le seul moyen qu'a trouvé la Russie pour trouver des volontaires pour se battre à ses cotés, tellement le produit est invendable. Ca et la tromperie sur marchandise, avec des mecs recrutés pour des boulots de civils puis enrôlés de force dans l'armée. On l'a vu dans les filière indiennes, népalaises et sri-Lankaises. Et au passage, on parle d'environ 2 000 sri-lankais et 15 000 népalais recrutés (avec ou sans dol), ça commence à faire. Evidemment avec un uniforme russe, vu de loin depuis un drone, rien de plus Bouriate qu'un Népalais https://time.com/7009413/india-russia-ukraine-war-mercenaries/ https://edition.cnn.com/2024/02/10/asia/nepal-fighters-russia-ukraine-families-intl-cmd/index.html https://www.france24.com/en/live-news/20240611-the-duped-sri-lankans-fighting-in-russia-s-ukraine-war https://www.aljazeera.com/features/2024/2/10/want-to-go-home-nepalis-fighting-for-russia-in-ukraine-describe-horrors D'accord il a ses motivations, et on fait mine de découvrir que fatalement pour être motivé à aller dans le Donbass, on ne recrute pas des poètes ni des sculpteurs de farine. Et donc ? Est-ce qu'on va s'attarder sur les psychologies individuelles des égarés africains ou asiatiques pour les désigner gentils ou méchants ? On s'en fout un peu. Ce mec, comme tous les volontaires internationaux, est soldé comme la troupe ukrainienne et doit gagner à peine autant (au mieux), probablement moins, que s'il était resté en France à faire un job à la hauteur de ses capacités: est-ce qu'il est mercenaire ? Je ne crois pas. Le reste, ses motivations, ses névroses, en 2024 à Koursk comme en 38 à Barcelone, c'est de la poésie pour la postérité.
  5. En tout cas, ça bougonne en Coréen et les uniformes sont russes. Après oui on peut s'acheter encore quelques jours ou semaines de déni jusqu'aux prochaines vidéos sur le terrain. Ca avait été le même sketch avec le début des mercenaires africains en Ukraine aux cotés des russes. "Ca change quoi ?" Tout d'un coup Poutine serait devenu nul à ce point là ? S'il le fait, c'est que ça doit bien changer quelque chose non ? Tu crois qu'on dérange le cher leader pour une demande qui ne va rien changer ? Qu'on va lui proposer un prix forcément très élevé pour l'entrainer dans un conflit qui n'est pas le sien, sans espoir que ça change quoique ce soit ? Tout d'un coup le renseignement Britannique est fiable ? Il est comment déjà le renseignement Britannique sur les munitions et MdC restant en stock ?
  6. Oh si ça a déjà été envisagé, et les réactions allèrent de la bonne blague au scepticisme argumenté. Ici en aout 2022 les "drones" nord coréen qui arrivent à pied en Russie (très bonne blague prémonitoire du camarade boule, qui fait peut être un peu moins rire maintenant) Le camarade Ciders, sérieux et prudent, exposant ses raisons de ne pas croire à une hypothèse sur l'engagement de soldats NordCo Ici au moment de l'épisode "Wagner sur Moscou", le camarade Ksimodo se réjouissait que la Corée du Nord n'ait pas à subir aussi de son coté, un "putsh de généraux va-t-en guerre". Un an et 12 000 NordCo plus tard, le résultat est en effet visionnaire: on l'a échappé bel avec tous ces va-t-en guerre qui voulait le pouvoir du cher leader !
  7. Parfait ! Aucun risque d'escalade ou de cobelligérance donc ?
  8. Et les colonies à Gaza, sous Ariel Sharon. D'accord, mais qu'est-ce que ça nous dit du traitement comparé de ces deux conflits et des arguments employés ? Pas grand chose. Ces choses évidentes sont des lieux communs de la guerre. Soupire.
  9. Le point d'une contrepartie en nature / technologie est effectivement intéressant et plausible. Ça pourrait réduire l'avantage technologique dont jouit la Corée du Sud et c'est effectivement un enjeu de planification à long terme pour les etats majors.
  10. Tu veux parler des monarchies arabes qui achètent les outils de ciblages Israélien (Pegasus et Ofek 13 pour ne citer que ces deux cas) pendant que l'Europe se fait engueuler de toute part ?? Quand on contrôle les opinions à domicile à coup de fouet ou de sabre, c'est certain qu'on peut se payer le luxe du silence.
  11. Je penche aussi pour cette option, qui aurait le mérite de réduire les dégâts et la perte à domicile en cas de conflit, sans parler du fait qu'elle réduirait l'endurance de l'adversaire Nord-Coréen. Ce serait donc plutôt une option "guerre par procuration" à laquelle on assisterait, plus que de défense des valeurs du bloc démocratique ou en prépaiement d'un parapluie sécuritaire vis à vis de la Chine. Sacré responsabilité et sacré escalade dont vient de se rendre responsable la Corée du Nord. Heureusement que le concept d'escalade ne s'applique qu'aux démocraties irénistes, sinon on serait vachement emmerdés chez les propagandistes russes... Baguette pour baguette et kimchi pour kimchi, c'est bien gentil mais hier comme aujourd'hui (avec des soldats NordCo en plus), ça ne règle pas la question de qui paie, ça éclaircit tout juste la question du "pourquoi pas avant et maintenant oui". Quand à évoquer les mannes d'une vengeance, reconnaissons humblement que pour irresponsable qu'elle soit, la décision nord-coréenne ne menace pas dans l'immédiat ni à moyen terme d'ailleurs, la sécurité de la péninsule. Ce serait même plutôt l'inverse, avec ou sans soutien SudCo.
  12. Parmi les foultitudes de différences qu'on pourrait identifier, j'en prendrais deux, les plus criantes: 1. l'agression initiale. L'Ukraine n'est coupable d'aucune agression initiale envers la Russie, par delà les frontières internationalement reconnues. Fin. 2. Parties prenantes, proxy et ingérence: Ukraine et Russie sont deux parties en place clairement identifiées, qui se battent pour leurs intérêts propres et avec une forte autonomie dans la fixation de leurs objectifs et méthodes. L'Ukraine tape ce qu'elle peut sur la Russie parce que c'est la Russie et vice versa. Des intérêts de qui Gaza est-elle l'incarnation ? Des Gazaouis ? Du Hamas ? De l'AP et des Palestiniens ? De l'Iran (on rappellera que Haniyeh a été assassiné à Téhéran chez les gardiens de la révolution et il n'y faisait pas que du tourisme) ? Au nom de quoi ou de qui le sud Liban est-il un terrain d'affrontement depuis 40 ans ? D'Israël ? Du Hezbollah ? De l'Iran ? De la Syrie ? Des chiites Libanais ? De l'état Libanais ? Ces situations sont incomparables et il serait vain de les rapprocher. En revanche, l'emploi de certains concepts pour évoquer les acteurs se fait franchement à géométrie variable. Illustration: La Russie (Israël) est une puissance nucléaire et conventionnelle, qui par sa capacité à tout écraser, doit (ne doit pas) être écoutée et se voir accorder satisfactions par réalisme politique (respect du droit international) malgré (à cause de) sa violation de la charte et des obligations de l'ONU, au risque (nonobstant le risque) d'une dangereuse escalade doublée d'une cobelligérance, bien que l'Europe et l'OTAN soient (ne soient pas) pourtant menacés. Et là... Je me rends compte que j'ai beaucoup appris en double pensée Orwellienne depuis deux ans... Et qu'il faut être capable d'une sacré dissonance cognitive pour exiger la dure réalité du légalisme chez l'un mais accorder le confort du réalisme chez l'autre, invoquer le droit international au sud, mais nier son caractère universel au nord, nier l'impérialisme russe qui a annexé plusieurs fois la surface de la Cisjordanie en 20 ans et hurler à l'impérialisme Israélien chaque fois qu'ils font une incursion aller-retour. Le sujet de l'Etat Palestinien et des colonies reste une plaie béante au passif d'Israël. Il faut toutefois dissocier la situation du Liban phagocyté par l'Iran, de Gaza étouffé par le Hamas et responsable du pire crime antisémite depuis la Shoah, de celle enfin de la Palestine, qui vit un calvaire difficilement défendable. Ne pas reconnaître la singularité de ces diverses situations et la nature différente de la réponse d'Israël, c'est faire de trois poids une seule mesure.
  13. Sur ce plan, j'ai encore un peu de mal à voir ce que les sud-coréens pourraient faire, ou bien se sentiraient le devoir moral ou stratégique de faire ? Pourquoi la Corée du Sud, qui n'a pas été en pointe dans le soutien militaire à l'Ukraine pour des raisons plutôt entendables, (encore que.... en 2023, ils furent le premier fournisseur d'obus de l'Ukraine, via un swap avec les US si je me souviens bien), irait-elle aujourd'hui soutenir l'Ukraine plus que par le passé ? Par obligation morale de compenser la présence de coréens dans une guerre lointaine qui ne les concerne pas ? Par volonté d'affaiblir son adversaire, avec le sang des autres ? Préparer un retour d'ascenseur quand la Chine s'y mettra à son tour à Taïwan ? Si j'étais parfaitement cynique, à la place des coréens, je ne bougerais pas le petit doigt, laisserais les européens se charger de la sécurité dans leur arrière cours, et les ukrainiens de neutraliser mon adversaire tout en thésaurisant mes ressources militaires (matériels et munitions).
  14. Pourquoi aurait-on été bombardé par l'aviation algérienne, puisqu'on n'a jamais tiré sur l'Algérie et surtout, n'avons jamais eu officiellement ou secrètement l'intention de le faire. Encore une fausse équivalence. Je ne critique pas que Hezbollah + Syrie se renvoient les roquettes avec Israël, c'est le jeu. Je dénonce la tartufferie qui consiste à dire qu'en bombardant le Hezbollah en Syrie ou au Liban, Israël s'en prendrait à l'état Liban et aux Libanais dans leur ensemble, alors que le Hezbollah lui ne ferait qu'incarner une résistance locale qui serait le nom que des intérêts du Liban et des Libanais. Ca c'est une escroquerie, surprenante en plus, car consistant à ne pas voir l'impérialisme colonial tout à fait grossier de Téhéran, qui occupe le sol Libanais depuis 40 ans.
  15. C'est exact pour le Hezbollah en Syrie, puisque c'est à damas qu'avait atterri en premier le corps expéditionnaire Iranien en 82, qui forma ensuite l'embryon du Hezbollah, dans la clandestinité totale. Evidemment, il en va tout autrement de sa présence au Liban, qui s'est faite au forceps et sur instructions de Téhéran. edit: Et sinon, Téhéran qui propose de discuter avec Paris du repositionnement de l'armée Libanaise au Liban, on en pense quoi ?
  16. "les positions iraniennes et celle du Hezbollah", en Syrie comme au Liban, et je crois que tout est dit. La violation de souveraineté première, c'est pas à Israël qu'il faut l'adresser mais à l'Iran. D'ailleurs pas plus tard qu'aujourd'hui, on apprend que le PM Libanais a piqué une colère au sujet de la proposition faite par l'Iran à Paris d'un cessez le feu au Liban. Quoi ? Comment ? Qu'ouïe-je ? C'était donc l'Iran qui présidait aux actions armées depuis le Liban vers Israël, sans qu'aucun agenda local ne puisse dicter le tempo des opérations ou celui d'un cessez-le-feu ? Et c'est l'Iran qui décide si oui ou non l'armée Libanaise peut se déployer au sud-Liban (voir dessous) ? J'ai mal à mon impérialisme d'occidental. https://www.lemonde.fr/international/live/2024/10/18/en-direct-guerre-au-proche-orient-un-responsable-du-hamas-affirme-que-le-mouvement-ne-peut-pas-etre-elimine-sans-confirmer-la-mort-de-yahya-sinouar_6347109_3210.html Le premier ministre libanais dénonce une « ingérence flagrante de l’Iran dans les affaires » du pays à la suite d’une déclaration du président du Parlement iranien Dans un article publié vendredi par Le Figaro, le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a affirmé que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban. « Nous sommes surpris par cette position, qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises », a déclaré en réaction dans un communiqué le premier ministre libanais, Najib Mikati, qui a demandé la convocation du chargé d’affaires iranien à Beyrouth. C’est la première fois que M. Mikati adopte une telle position. L’ambassadeur d’Iran au Liban, Mojtaba Amani, avait été blessé à la mi-septembre dans l’explosion d’un bipeur, comme des centaines de membres du Hezbollah, une opération attribuée à Israël. Le président du Parlement iranien avait rencontré M. Mikati lors d’une visite à Beyrouth le 12 octobre, au cours de laquelle il avait dénoncé « les crimes » d’Israël qui mène une campagne de frappes intensives sur le Liban et des incursions terrestres dans le sud. D'ailleurs, que lisait on dans le Figaro de vendredi dernier, à qui ça a du faire tout drôle en réunion de rédac chef, de donner la une à l'interview du président du "parlement" d'une théocratie chiite. Guerre au Liban : l’Iran prêt à négocier avec la France pour un cessez-le-feu Le président du Parlement iranien, Mohammad Ghalibaf Getty Images / ATPImages / Getty Images EXCLUSIF - Lors d’un entretien avec Le Figaro à Genève, le président du Parlement iranien, Mohammad Ghalibaf, laisse entendre que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris une application de la résolution 1 701 de l’ONU qui prévoit que seule l’armée libanaise peut être déployée dans le sud du pays. Une condition essentielle pour un retour vers la paix. Jusqu’à peu, Mohammad Ghalibaf, 63 ans, président du Parlement iranien, était peu connu à l’international. Mais cet ancien pilote de Phantom de la guerre Irak-Iran (1980-1988) et ancien maire de Téhéran (2005-2017) vient d’attirer la lumière de manière spectaculaire. Cela s’est passé le samedi 12 octobre 2024 vers midi. Pilotant lui-même l’Airbus officiel de la République islamique d’Iran, Ghalibaf a atterri sur la piste de l’aéroport international de Beyrouth, lequel vit sous la menace constante des F-16 et des drones armés de Tsahal. Sortant avec un sourire aux lèvres de l’appareil, il s’est ensuite tranquillement rendu au centre de la capitale libanaise, pour s’y entretenir, au grand sérail, avec le premier ministre, Najib Mikati. Il a ensuite visité les quartiers sud de Beyrouth, qui avaient été frappés par des bombes guidées israéliennes, et où avait sans doute trouvé la mort Wafic Safa, le chef de l’appareil sécuritaire du Hezbollah. Il s’est enfin rendu à Aïn el-Tiné pour… https://www.lefigaro.fr/international/guerre-au-liban-l-iran-pret-a-negocier-avec-la-france-pour-un-cessez-le-feu-20241017
  17. Ceci serait un premier aperçu des troupes nord coréenne, actuellement à l'entraînement. Alors je sais bien qu'il est difficile d'y voir clair, et il faudra d'autres documents pour l'étayer. Le videaste qui a surement un meilleur point de vue que nous, laisse en tout cas assez peu de doutes dans ses commentaires.... tellement russes "la horde... Nous voilà conquis désormais". Oh vraiment Igor ? Ça ne manque pas de piquant. On rappellera en outre que ça fait plusieurs jours déjà que le renseignement militaire Ukrainien et sud coréen, ont confirmé séparément l'envoi de troupes nord-coréenne. Que les états Unis se disent préoccupés, et ils le sont rarement pour des "on dit" issus d'un mauvais renseignement. A suivre donc, mais je sens qu'on va encore avoir des débats absolument grandioses sur la relativité générale de l'escalade et l'intrication quantique de la cobelligerance. Je m'en réjouis d'avance !
  18. La Russie poursuit une escalade dans ses attaques envers les pays européen, avec une série d'incendies et de colis piégés au Royaume-Uni, en Allemagne, dans les pays Baltes et en France. De l'explosif de qualité militaire a été retrouvé dans les colis piégé DHL et l'action a plus grave à date semble être le projet d'assassinat d'Amin Papperger. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/18/en-europe-la-guerre-hybride-franchit-un-nouveau-seuil_6354760_3210.html
  19. Je dissocierais la crédibilité de la FINUL de la crédibilité de son mandat politique et ONUsien. Il semble qu'il y ait consensus pour ne pas attendre de la FINUL qu'elle tape le Hezbollah et le fasse retirer de ses zones. Que ce soit militairement réaliste ou pas, c'est un échec politique et non celui des militaires, qui appliquent les ordres. Je suis toujours un peu mal à l'aise à l'idée de condamner un moyen d'action qui reste puissant par sa légitimité, au motif qu'il connait un cuisant échec politique quelque part dans le monde. En RDC, les résultats sont tout autres, et en partie parce que le mandat de la MONUSCO est tout autre. Le commanditaire reste pourtant le même.
  20. VZ au sujet de la question nucléaire. C'était peut être le grand non dit du "plan pour la victoire", dont la partie grand public n'apparaissait pas spécialement novatrice (encore que le caractère non novateur d'une décision n'empêche pas pour autant qu'elle puisse être la bonne à prendre). J'avais lu il y a quelques années que sur l'aspect conception (et conception seulement), la confection d'une bombe n'est pas une entreprise inatteignable, pour un grand nombre d'états. L'Ukraine est d'ailleurs plutôt bien dotés en scientifiques et ingénieurs compétents, d'aucun diront même qu'ils ont formé le coeur de la puissance industrielle de feu l'URSS, mais passons. Le pays possède des réacteurs et jouit donc d'un accès crédible et "sous couverture" à de la matière fissile. Le sujet de l'enrichissement reste en revanche autrement plus complexe. Coup de bluff ? Changement de paradigme ? Reconnaissance d'un projet mené de longue date ? Admission que le pays s'est depuis longtemps préparé à une telle éventualité ? Encore une fois, notre relative inaction nous conduit à subir plutôt qu'à façonner, les événements directs et indirects que nous imposent la Russie.
  21. Essayons d'imaginer un instant ce que deviendront les budgets militaires européens, sous la pression de la Russie et des Etats-Unis via l'OTAN, dans l'hypothèse d'une victoire russe. On va devoir réaugmenter très significativement nos contributions, dans l'urgence, en devant faire de très mauvais compromis industriels, alors qu'on dispose encore d'un peu de temps, si on met moyens et volonté politique, pour façonner la meilleure approche pour gérer la hausse à venir des dépenses militaires et éviter le dilemme "char allemand ou char italien ?". Un graphique, pour démontrer que l'évolution des budgets militaires en France est inversement corrélé (mais pas inversement causé, qu'on soit bien clair) à l'évolution de la dette et du déficit => l problème de notre endettement est ailleurs que dans les dépenses militaires. Le retour de la menace à l'est, c'est 3% de PIB de dépense militaire. Je te laisserai faire le calcul de ce que ça représenterait aujourd'hui et de ce que ça représentait hier dans le budget de l'état. En cas de menace particulièrement aigue, c'est 4%+ Il ne faut pas opposer la situation de l'Europe face aux US, à l'Inde ou à la Chine avec ce qui se passe en Ukraine. Une des raisons pour lesquelles on galère plus que tous ces autres pays, c'est que par un manque de coordination politique étroit (un constat, pas un jugement), nous subissons beaucoup plus agenda et événements de l'adversaire que ce qu'on peut imposer en retour. Nous sommes tout le temps en train de courir derrière l'Inflation Reduction Act de l'un, les subventions aux panneaux solaires et à la bagnole électrique de l'autre, le tempo militaire des russes etc.... Ajoutons y une pincée d'ingérence, de corruption et d'influence sur les bonnes institutions selon les sujets considérés, et on arrive vite à une forme de paralysie. La bonne nouvelle de ce constat, c'est qu'ignorer l'Ukraine ne nous fera pas mieux avancer face à la Chine ou aux US. Au contraire même, l'Ukraine peut être à la source d'un signal puissant envoyé au reste du monde, pour dire que l'Europe n'a pas renoncé aussi à jouer son rôle géopolitique, à mieux définir, et pouvant inclure une politique du bâton protéiformes. Les urgences politiques du moment peuvent très bien être façonnées et modelées par le pouvoir politique en place. De Gustave le Bon à Edward Bernays, la science des "relations publiques" (aka astroturfing ou psychologie des masses en bon français) n'est pas nouvelle et bien maitrisée en démocratie. Changer l'urgence du moment n'est pas un problème, à partir du moment ou la décision politique est prise. D'ailleurs, excellent exemple que tu cites, concernant la démographie en Europe et les sujets migratoires. Je ne veux absolument pas porter de débats d'opinion ici et je m'en tiendrais à des constatations banales: observons simplement que ces derniers temps, les digues et tabous sautent les uns après les autres. Suspension envisagée du droit d'asile en Pologne et tirs sur les migrants autorisés à la frontière biélorusse, accord Italo-Albanais sur délocalisation des centres de demande d'asile, Danemark, Suède et Finlande qui font des revirements à 180 degrés sur leur politique migratoire et conditions d'accueil, contrôle aux frontières rétablis en Allemagne etc... Autant d'actions politiques absolument inimaginables il y a encore pas si longtemps. On ne peut pas jouer aux dès avec la sécurité de l'Europe, tantôt en spéculant sur la démographie russe (et si demain, c'est une politique full immigration + annexion hard Biélorussie et Ukraine ? On fait quoi à part dire "c'est pas du jeu !") ou en faisant des incantations impuissantes sur la nécessité que les parties comprennent ce qu'on aimerait bien qu'elles comprennent. Et pourquoi n'essaierions nous pas de comprendre que l'impérialisme russe est et a toujours été ? Qu'il est mis simplement en pause en fonction des circonstances, mais qu'il reste une menace tant que le pays en question s'en estime les capacités, sur lesquelles on a très peu de prises. L'éventail des solutions à l'échelle de l'Europe des 450 millions d'habitants, il est théoriquement large et puissant. Encore faut-il ne pas s'enfermer dans des schémas qui nous font tourner en boucle depuis des années, et contribuent à ce qu'on creuse notre tombe vis à vis des autres adversaires. Comment on gère sérieusement les défis posés par la Chine ou les US, si on commence déjà par donner au plus faible de la bande ce qu'il nous réclame comme un sale gosse ? Dire qu'il faut transiger avec les russes pour mieux s'occuper de la Chine ou des US, c'est une imposture totale et une grande désillusion en puissance.
  22. Il ne t'aura pas échappé que le sujet n'est ni le M1A2 ni l'armée Australienne ici. Quand à s'excuser pour le ton agressif, je t'invite à joindre le geste à la parole en éditant ton message. "Un geste de bonne volonté" comme on dit en russe, ça peut toujours soutenir le plaidoyer face à la modération.
  23. Cette déclaration italienne est très ridicule et se passe de commentaire... Cependant, le ciblage de Tsahal en direction des casques bleus n'est pas acceptable pour autant: ce faisant, c'est tout l'édifice du droit international et de la force armée de l'ONU qui est remis en question et humilié. Je sais qu'on vit une époque ou "droit international" et ONU font sourire, mais ce n'est pas parce que les difficultés sont temporaires et contextuelles qu'il faut s'empresser de rouler sur l'un des rares outils de coopération et de dialogue qui balaye aussi large. Cette institution reste la meilleure incarnation de ce que le monde occidental avait rêvé pour régler le plus pacifiquement, de façon la plus équilibrée possible, les désordres du monde et les conflits les plus graves. Israël fait consciemment ou inconsciemment parti de ce monde occidental et prendrait une responsabilité dangereuse en contribuant à faire s'écrouler un peu plus cet édifice. L'alternative, c'est le transactionnel le plus opaque, le plus arbitraire, le plus offrant. A l'image de la Corée du Nord qui envoie ses troupes en Ukraine, ou la Syrie qui sollicite l'appui des bombardiers russes et où la RDC s'autoconsummera façon Rwanda quand la MONUSCO sera dissoute, sans espoir qu'une tentative d'interposition et de sécurisation légitime puisse être mise en place. Enfin d'un pur point de vue militaire, je en vois pas en quoi une FINUL retranchée dans ses bases gênerait les troupes Israéliennes, à moins qu'il faille chercher une raison assez peu avouable. Il y a peut être des tunnels qui passent dessous et je te l'accorde, ça fait très désordre pour la force d'application de la résolution 1701. Mais les lieux de regroupements du Hezbollah sont véritablement ailleurs et ce serait monter en épingle un petit événement.
  24. - 2026: Les US estimant que les européens ne paient toujours pas assez, rapatrient une grande part de leurs troupes, désormais réorientées sur le front du pacifique - 2028: des voix s'élèvent sur les campus américains à l'initiative des sorority et des fraternity bizarrement les mieux financées, pour demander plus de droits et de justice envers les minorité russe de Lettonie. Toute ressemblance avec le bordel actuel sur les campus US serait purement fortuite - 2031: les démocrates toujours aussi travaillés par les tensions woke et les républicains toujours aussi travaillés par les roubles de la vision, s'unissent dans un attelage surprenant et inattendu pour demander que l'UE fasse respecter le droit des minorités russes de Lettonie, de Finlande et de Lituanie, sans quoi l'article 5 ne pourrait être activé en cas d'ingérence humanitaire par Moscou - 2034: des colis USAID sont débarqués par le génie naval russe dans le port de Tallin En cas de victoire de la "doctrine Poutine" en Ukraine, sa mort sera un non sujet car il n'y aura pas de débat au sein de l'establishment sécuritaire russe sur les grandes orientations politiques à suivre. Un candidat issu du KGB FSB sera désigné et œuvrera à l'équilibre des alliances et au maintien de l'ordre entre les clans. La poursuite de l'agenda impérialiste russe émergera comme une évidence et sera impossible à remettre en cause, à moins d'une défaite militaire significative ou d'un effondrement économique notable du pays des suites d'une telle politique.
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