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[Iran]
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
J'accepte, c'est très courtois. Négatif, rien de personnel. Ce n'est absolument pas la question. Aucune ex iranienne, ni d'indigestion sur un ghormeh. Je crois dans le fond avoir intériorisé le recul à la fois souhaité, suite à ses nombreuses erreurs, et contraint, faute de moyens, de la capacité d'influence et d'action du monde occidental. Et par monde occidental, je veux parler de l'Europe, puisque je n'associe plus vraiment les US à ce "monde de l'Ouest", tant on voit que les trajectoires et les valeurs divergent assez gravement. Ce repli est souhaitable, je l'ai souvent lu ici d'ailleurs. Il est souhaité, par tous ceux qui nous reprochent les doubles standards issus des erreurs des occidentaux, et qui se sont fait un malin plaisir de nous le rappeler sur l'Ukraine: je n'en veux ni à l'Inde, ni à l'Arabie Saoudite, ni à l'Indonésie, ni à tous ces autres pays. Et enfin, il est réel, par notre incapacité à peser sur le cours des événements, fautes de moyens militaires suffisant et de volonté diplomatique. Et dans le fond, cela ne me pose pas plus de problème: si nos valeurs sont agissent comme un repoussoir, gardons les pour nous, ça reste le plus important et ça ne changera pas notre quotidien. Je suis toujours un peu amusé et stupéfait de lire à la combien nous aurions fauté dans le passé, de devoir nous en repentir et nous tenir éloignés des affaires du monde. Mais dès lors qu'une situation liée de près ou de loin à Israël ou la Palestine surgit, ce sont ces mêmes valeurs occidentales et morales qu'on appelle à la rescousse. Pas de problème à ce stade pour prêter, donner, partager ces valeurs. Mais leur exécution, leur mise en application, l'exercice des pressions nécessaires et la prise de risque politique, qui s'en charge ? Si c'est nous, si c'est l'UE, dans un rôle de bonne poire, c'est antithétique avec le constat fait précédemment. Par auto flagellation sur un sujet où nous avons aucune prise, on voudrait quand même démontrer avec une fausse modestie, l'étendue notre supériorité morale. Si l'on souhaite "désimpérialiser" ce monde et les valeurs occidentales, alors laissons les autres s'en charger. Pourquoi incarner le paratonnerre des émotions et des responsabilités, et laisser en marge des acteurs bien plus influents s'en tirer à bon compte ? Laisser l'Inde ou la Chine passager clandestin d'un ordre mondiale post occident qu'on détricote à la carte, mais dont on garderait quand même quelques indignations utiles ? Nous sommes aussi coupables de cette situation que les chinois ou les indiens (dont le partenariat stratégique et militaire avec Israël n'est plus à démontrer). Leur rôle n'est jamais évoqué, leur responsabilité active ou passive jamais mise en accusation. Pas ma vision d'un monde mutipolaire. On se retire, contraint, des affaires du monde, on reconnait volontiers notre impuissance et pourtant, on continue de se regarder le nombril dans des raisonnements toujours plus théoriques et uchroniques, comme si dans le théorie-stan, nous étions encore au centre, car en pratique, nous ne le sommes plus et depuis longtemps. Ces raisonnements en théorie, complètement coupé de l'empirisme, c'est un constat très ancien pour ce qui concerne la France. H. Taine l'avait brillamment analysé à son époque. Ce faisant, on néglige totalement de considérer la réalité des rapports de force et des intentions des autres. Et parfois c'est moche, et que peut on y faire ? Est-ce que ça fait de moi un sioniste de poser ce constat ? Et pourquoi les autres conflits, plus meurtriers, n'ont-ils pas droit à autant d'égard ? Alors il y a l'Ukraine, et pour faire court et simple: ils partagent et adherent sans réserve à nos valeurs, ce sont nos intérêts sécuritaires, dans une arrière cours qui est autant la notre que celle de la Russie sur le papier. Un pays et un peuple qui nous sollicitent, nous a témoigné une volonté de faire part du projet européen: qu'on aime ou pas cette idée, ce sont nos intérêts politiques, économiques et militaires qui sont concernés par cette situation. Il n'y a rien de tel avec l'Iran, sauf à s'imaginer que nous sommes encore au milieu des affaires du monde. D'ailleurs, ni Bibi (on s'en serait douté) ni le Guide ne nous ont sollicité dans cette affaire. Et nos propres leviers sont minces. -
[Iran]
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Historiquement, le régime s'est construit avec une mise au pas de l'armée par les gardiens de la révolution, ceux qui sont "idéologiquement purs". Vu de loin, rien de plus ressemblant à un soldat qu'un gardien. En définitive, ça n'a rien à voir. Non, une tactique perfide de Trump 3D et des négociations pas sérieuses pour aider Israël ! -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Et ce qui était encore moins dangereux pour Israël et le reste du monde, c'était une opération conventionnelle de la dernière chance, pour s'enlever une probabilité futur d'affrontement nucléaire qu'on peut juger improbable, mais pas totalement nul non plus. Faut lire les conclusions en entier. Car pour nous, c'est facile de dire que le risque n'est pas grand, que la MAD fera à peu près son œuvre. Après tout l'Iran, ce n'est que deux prises d'otages en cours, quelques attentats par ci par là à Paris et 58 morts sur un contingent de maintien de la paix. C'est pas grand chose pour la raison d'état, car on est pas en première ligne et n'avons pas deux ou trois réseaux de proxy hostiles à nos frontières. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il a aussi demandé l'évacuation du Groenland par le Danemark... Bon.. Il est coutumier des déclarations tonitruantes. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Avec le problème non résolu des proxy aux frontières d'Israël, et celui de la grande asymétrie des profondeurs stratégiques. L'Iran est un immense pays, Israël beaucoup moins. Alors oui je pense aussi que la dissuasion réciproque jouera un rôle, mais on ne joue pas sur des paramètres équivalents à ce qui prévalut "bloc occidental / URSS" ou "Chine / USA": il restera un déséquilibre stratégique, sur des paramètres (taille, démographie) qui ne changeront pas. Avec un état, dont on pense (seulement) qu'il abandonnera une rhétorique agressive. Contre exemple: la Russie en ce moment même. C'est dans ce contexte que je dis qu'un calcul israélien qui identifierait une dernière opportunité, même faible, de stopper le programme d'une puissance qui les cible, peut sembler être une carte raisonnable à jouer, du point de vue de leurs intérêts. On me rétorque "équivalence israélienne, ils abandonnent la bombe à leur tour", mais la bombe israélienne n'a jamais explicitement ou même implicitement visé l'Iran. Elle s'impose de facto à l'Iran, depuis qu'Israël est menacé. Mais fondamentalement, ce n'était pas le problème de départ. L'Iran a créé cette situation de toute pièce, en prétendant défendre une cause dont il n'est plus question aujourd'hui dans leur discours (cf la prise de parole du Guide aujourd'hui). Quelqu'un a t-il entendu parler de la solution à deux états comme porte de sortie du conflit ? Tartufferie. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense qu'on est sur une prise de risque assumé par un gouvernement, qui estime que les conséquences en cas d'échec ne seront pas dommageables pour Israël. Posons le problème à l'envers. Israël échoue => les ayatollah restent et terminent le programme nucléaire: et ensuite ? Les options iraniennes restent limitées, et je ne crois pas que le Guide lancera la destruction d'Israël dans la foulée, ni par la suite. Toutefois, vous avez une dernière opportunité de neutraliser ce programme qui vous vise, est-ce que vous renoncez à y aller ? C'est un calcul qu'on peut comprendre, sans aller jusqu'à cautionner toute l'exécution qui suit. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a une différence fondamentale avec le cas irakien: il n'y a pas ici d'occupation au sol, et le peuple iranien est au centre de cette dialectique. A la fin, ce sont les iraniens (et eux seuls) qui emporteront la décision de changer ou pas le régime: ni Israël ni les américains ne mettront un pied au sol. La captation du pouvoir sur l'Iran au seul profit d'une entité étrangère n'est pas le sujet de cette guerre, contrairement à ce que fut la guerre en Irak pendant quelques années. Je trouve très risquée cette option de la part d'Israël, je ne le nie pas (pour la 10e fois), on peut critiquer le déclenchement extérieur, mais je comprends leur calcul et je comprends aussi qu'il donnerait une meilleure espérance de gain sur le programme nucléaire militaire que les perspectives d'une attaque sur Fordo, même avec un soutien US. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Des raisons d'être inquiet, je peux en trouver 10 en sortant de chez moi. Des raisons d'être directement menacés par les acteurs régionaux au MO, je n'en vois pas. Je parle de menace, de choses concrètes contre lesquelles vous pourriez prendre des actions concrètes: pas des inquiétudes tactiques. On rappellera quand même que les derniers français tués sur la question, on les trouve au Drakkar et rue des rosiers. Mais soyons franc-jeu: c'était il y a longtemps, et ce n'est pas la définition d'une menace existentielle, du genre de celle que Moscou peut faire peser sur vos épaules. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu'on soit clair: nous (UE), on ne gère rien. Les US ne savent plus trop ce qu'ils gèrent ou devraient gérer ou renoncer à gérer. Et ensuite, chacun s'occupe de sa menace à l'échelle régionale. On a passé 20 ans à écrire ici combien l'intervention en Irak était mal, combien l'OTAN dans les Balkans c'était mal, combien la Libye etc.... Personnellement, j'en prends acte, et c'était ma conviction dès le départ. La CdN comme Taïwan, ce ne sera pas notre problème. On peut le regretter, mais ce serait plus dangereux de considérer que ce choix est notre problème plutôt que pas. La CdN est un état doté de l'arme, donc la question est réglée: comme pour Israël, comme pour l'Iran demain si le pari des Ayatollah fonctionne, on ne peut pas désarmer un pays de sa bombe. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Fordo est un site beaucoup plus récent que Natanz et, de ceux qui sont connus (gageons que beaucoup sont connus, même si pas forcément du public), celui qui est le mieux protégé. Un fil très intéressant, qui explique très bien que la MOP ne sera d'aucune utilité sur Fordo. Les performances en pénétration qui ont pu circuler çà et là n'ont jamais eu pour base de calcul une roche dure ou même que moyennement dure. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Faut un peu moins s'exciter et un peu mieux lire. J'ai écrit que le régime est devenu la cible, car c'est le seul calcul qui présente une possibilité non négligeable de stopper le programme nucléaire iranien. Atteindre le régime, pour atteindre le programme nucléaire militaire. La chute du régime n'étant qu'un moyen, pas une fin. C'est une hypothèse, que je juge crédible, mais j'ai beaucoup moins de certitudes que toi sur la région. Le G7 s'en est rendu coupable, rien que çà ? Faudrait prendre une camomille. Ce conflit ne m'angoisse pas plus que les dizaines de milliers morts et millions de déplacés à cause de Boko Haram ou le demi million de tués au Tigré. Fin de la discussion alors ! Et toi de la provocation ? Pas en premier lieu. Israël ne s'est pas construit sur la désignation d'un état et de sa population comme ennemis héréditaires. Une différence notable de traitement. La confirmation de la nature militaire du programme et son évolution régulière en ce sens. On ne peut être sur de rien, sauf pour ta part visiblement. J'ai exposé les raisons pour lesquelles je crois raisonnablement que ces discussions ont été sérieuses: 60 jours, perspective d'un deal, déclarations US allant en ce sens et pourquoi j'estimais peu probable une manigance de Trump (spoiler: ce type est incapable de manigancer, il préfère apprendre le réel en se le prenant dans les dents). Ca ne s'est pas soulevé pour l'Ukraine, au delà de quelques déclarations convenues et votes à l'ONU. Ce sera donc pareil pour la situation actuelle en Iran. Plus qu'un homme de paille, le monde multipolaire est une réalité et un désir collectif. Dont acte. On verra si les thuriféraires de cette approche ne s'en mordront pas les doigts. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais concrètement ? Qu'un pouvoir populaire en remplace un autre impopulaire, je ne suis pas certain que ce soit la définition d'un monde qui va à sa perte: qu'un régime s'en aille parce qu'il n'avait pas testé sa légitimité depuis 45 ans pour cause de totalitarisme ou de corruption aggravée, ce n'est pas un drame. Ca vaut pour la Syrie, l'Iran si demain le régime tombe, et d'une certaine manière, aussi pour l'Afghanistan des talibans. Qu'on n'aime pas la tête des nouveaux est une autre question et elle est très secondaire. Notre opinion ne compte pas, on ne sait pas mieux à la place des populations sur place. Lorsqu'on a cru que ce serait le cas, ça a donné les fiasco qu'on a tous en mémoire. L'Ukraine diffère en ce que le régime politique n'était pas contesté à l'intérieur ni ne représentait une menace pour personne, mais surtout, surtout, surtout (x15), ce sont nos intérêts sécuritaires qui sont directement en jeu. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout ça rien que sur les épaules de la Syrie d'Al Charaa et des talibans ? On n'aurait pas un léger souci chronologique ? Ni un souci de nationalité des acteurs (au hasard DZ Mafia et Yoda pour le narcobanditisme chez nous) peut être ? Je ne poursuis pas, c'est trop HS. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Bof, qu'est-ce que ça nous a amené la chute de l'Afghanistan ? Et celle du régime d'Assad ? Au final, un régime impopulaire tombe, un autre le remplace, le pays se restabilise: qu'on aime bien la couleur du nouveau turban ou qu'on préfère les anciennes Rayban, notre avis importe peu. Dans les deux cas qui précèdent, le gros des conséquences s'était fait sentir avant la chute finale. On pourrait même écrire que le gros de ces conséquences pour nous, a été suscité par la chute tardive d'un régime croupi. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a un scenario, auquel on peut attribuer une probabilité, pour que POTUS ait fait semblant de négocier pour paver la voix à la séquence Israélienne. Ca nécessiterait de la constance (sur plus de 60 jours...), un plan, une logique diplomatique, une vision de la région, et admettre la perspective d'une guerre possible à l'issue d'une telle perfidie. Effectivement, POTUS 47 a quelques déficiences, et je le crois assez peu capable de conduire un schéma aussi élaboré (probabilité pas nulle, mais très faible AMHA). Il vit dans un monde transactionnel, on l'a bien compris. Il a souhaité sa transaction avec l'Iran, possiblement avec deux paramètres simples. Je n'en n'ai pas la preuve formelle mais tout tourne autour de çà dans les négociations sur le nuke iranien. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais les deux sont liés (régime et fin du programme nucléaire): le programme est inarrêtable de façon conventionnelle, et même nucléaire. Tout le monde s'est monté le bourrichon sur une action nucléaire préventive, ça n'arrivera pas, faut redescendre. La fin du régime est une hypothèse, c'est risqué. C'est l'initiative d'Israël, pas la notre. Trop dur est ce fardeau pour l'occidental en effet, pas nos oignons. Israël n'a pas été invité à ces négociations, inutile de faire croire que le pays a refusé un engagement. Quant à l'UE et aux US, les positions ont souvent été bien plus nuancés que ce que tu laisses entendre. Pour se remettre dans l'ambiance de l'échec du JCPOA. Extraits « Il faut être deux pour danser le tango », a dit M. Macron, à New York, à son homologue iranien. « Les religieux ne dansent pas le tango », a rétorqué ce dernier {...] La position iranienne était claire : pas d’échange direct avec M. Trump. Tout juste une rencontre en présence des autres signataires de l’accord nucléaire, à la condition de concessions américaines sur les sanctions. « Les Français ont négligé les complexités de la politique intérieure de l’Iran et le mécanisme de prise de décision à Téhéran », estime Ali Vaez, chargé du programme Iran à l’ONG International Crisis Group. Miser sur Rohani, alors que le vrai décisionnaire est le Guide suprême, Ali Khamenei, était l’assurance d’un échec, selon l’expert. [...] Enfin, début novembre, on a appris la reprise des activités d’enrichissement sur le site souterrain de Fordo, longtemps tenu secret. Cette décision iranienne a provoqué l’ire de la Russie, prise par surprise. Moscou conduisait un programme commun à Fordo avec les Iraniens, à des fins civiles. Le 5 décembre, la société d’Etat Rosatom a prétexté une incompatibilité technique pour geler ce programme. Téhéran assure que ses violations successives du JCPoA sont réversibles. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/21/nucleaire-iranien-l-echec-de-la-mediation-francaise-entre-washington-et-teheran_6023727_3210.html Bien sûr que le régime est menacé, autant qu'il représente une menace en retour. La source de ces menaces: les nombreuses déclarations des officiels iraniens. Difficile d'être sourd, aveugle et muet en démocratie, y compris à la Knesset. Le personnage du président m'intéresse plus sur ses constats, qui découlent de notre renseignement, que sur ses propositions politiques, qui relèvent à 100% de sa responsabilité (plus que de celles de la DGSE/DRM). Impossible de dire, je n'y étais pas. Oui, et on peut y renoncer: nous avons aucune obligation. Le "sud global" nous y invite régulièrement à ce qu'il parait, dont acte. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai été à bonne école du réalisme, plus vers l'Est du forum. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
On ne connait pas la teneur des négociations, mais on sait qu'elles ont eu lieu et on connait les leviers des parties, puisqu'ils se sont réciproquement alimentés ces vingt dernières années. C'est levée des sanctions contre fin du nucléaire, avec 50 nuances de calendrier, d'efforts initiaux de bonne volonté, de programmes de contrôle et de vérification, de levée progressive des sanctions, de clauses de retour ex ante etc.... -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Laïc et émancipateurs, ce serait peut être beaucoup demander. Cependant.. Les communistes ont été les premières victimes de la révolution islamique, qui s'est appelée ainsi parce que le communisme qui était le 2e pilier de cette révolution, a été liquidé dans les années qui suivirent et furent les cocus de l'histoire. C'est d'ailleurs pour cette composante communiste et anti-monarchique que le pouvoir socialiste (et anticlérical, à l'époque) en France soutint et hébergea le Guide. Quelle ne fut pas notre surprise quand les voiles sont tombés... Les diverses ethnies restent largement minoritaires et régionalisées, en dehors des persans. Difficile de savoir à ce stade ce qui pourrait prendre la relève du pouvoir des Ayatollah. A minima, on peut être sûr qu'il ne sera pas islamique par nature, ça devrait réjouir tout ceux qui ont hurlé "jihadiste au pouvoir" en Syrie. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
L'escalade a démarré aux frontières d'Israël, avec la création du Hezbollah, dont les premiers officiers avaient transité par la Syrie d'Assad. La seule chose qui a changé récemment, c'est que l'Iran a perdu ses proxys habituels. Quant aux refus des solutions de compromis, les Israéliens n'ont jamais été à la table des négociations sur le programme nucléaire iranien. Et non, ils n'ont pas le poids diplomatique pour influencer sur leurs seuls intérêts et agenda, les diplomaties des P5+1 et UE. Les premières menaces crédibles sur l'Iran, c'est suite aux premiers doutes sur la nature civile de son programme. Et encore, rappelons qu'on est pas sur des menaces à l'ukrainienne: rien ne pèse sur les frontières, la langue, la culture, le leadership chiite des Ayatollah (qui ne sera pas disputé par Jérusalem...). Les menaces imaginaires d'un régime paranoïaque, qui est paranoïaque parce qu'il ne tire aucune légitimité populaire de son pouvoir (voir Assad), j'admets que c'est un peu léger pour justifier d'un programme nucléaire militaire, sous couvert 1. de prestige et 2. on a foutu le bordel partout, on finira par venir nous chercher. Le raisonnement finit par être auto-réalisateur, c'est donc un marché de dupes qui reviendrait à dire "retenez moi je fais un malheur par le bordel que j'ai causé". Rappelons qu'a contrario, l'arme israélienne n'a jamais été destiné à viser l'Iran. Ce n'est pas l'avis du président, ni très certainement celui de nos services. Sur l'état du programme iranien, entre l'opinion de l'Etat et celle de Shorr kan, j'ai choisi ma source. https://www.reuters.com/world/europe/frances-macron-iran-nuclear-programme-was-close-critical-stage-2025-06-13/ Il y a une escalade d'Israël, c'est indéniable. Il y a eu aussi 60 jours de négociations, avec un parrain très très désireux de conclure un accord, et très très hostile au départ à toute idée de guerre. Ca n'a pas marché: les conditions de discussion étaient pourtant incomparablement plus favorables que celles que le même POTUS a servi à l'Ukraine, mais passons. Ca permet juste d'illustrer la différence entre une négociation sérieuse et une farce, c'est pour l'Histoire. Et il y a un programme qui, malgré les dénégations iraniennes, entreprend toujours plus d'étapes vers une militarisation indiscutable. L'enrichissement de l'uranium à 60%, par centaines de kilos: ce n'est pas du tourisme ni une erreur dans un labo. Je ne crois pas qu'on se dirige dans la bonne direction avec la campagne actuellement entreprise par Israël. J'ai cependant tellement lu ici combien "l'Ouest / l'Occident" avait merdé au MO et devait s'en retirer, abandonner tout réflexe d'ingérence et de moralisation, que j'ai désormais beaucoup de mal lorsque nous sommes appelés au secours et au souvenir de nos principes les plus généreux, chaque fois que le merdier reprend. Constatant que personne sur place n'est capable de se tenir tranquille, mais qu'en même temps, tout le monde dans la région veut s'en laver les mains de la démocratie et des droits de l'Homme. Malheureusement, c'est un tout et pas à la carte: je ne tiendrais pas ce discours avec un régime politique iranien légitime et populaire. On a voulu mettre fin à l'impérialisme """Tazu""" / occidental au MO, dont acte: bienvenu dans le monde multipolaire. Pour ceux qui restent sur place, il faudra une bonne dose de réalisme et mettre de coté toute idée du bien ou du mal. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout aussi chimérique, je ne crois pas: la bombe israélienne est opérationnelle, l'iranienne pas encore. Est-ce plausible de penser pouvoir arrêter le programme ? Par les seuls bombardements, j'ai du mal à y croire, principalement parce que Fordo reste inaccessible. Avec un changement de régime à la clé et des menaces sur ses représentants ? C'est un calcul qui ses probabilité de succès. C'est moche, mais c'est la guerre. Et comme les bons sentiments et la bonne morale occidentale ont été invitées à se désengager des contentieux du MO (et d'ailleurs), le régime se retrouve bien esseulé. Il y aura largement contribué tout seul. L'Allemagne est connue pour ses positions très (trop) pro-israélienne. Merz semble être allé au delà du soutien traditionnel à Israël, en condamnant les actions de l'Iran et combien le régime actuel avait, en substance, creusé sa tombe par le poids de ses entraves et ingérences dans les affaires d'un paquet de pays. Je ne suis pas sûr en revanche de bien comprendre ta comparaison avec Staline et Mao. Leur triste bilan est un bilan intérieur, et pas des menaces ouvertes de vitrification, même si l'URSS est entré dans ce dialogue stratégique avec l'OTAN par la suite. La profondeur stratégique reste une différence très notoire dans les comparaisons avec les situations chinoises ou soviétiques (versus adversaires), et les options de représailles crédibles d'Israël en cas d'attaque initiale iranienne, ne sont pas légion. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Et ça le serait encore moins si la Russie n'en n'était qu'à un stade très avancé mais non encore opérationnel. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
TACO Trump versus Wrong Emmanuel "restez tunés" -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Le renseignement israélien toujours très performant, même sur les remplaçants. -
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olivier lsb a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a eu un ratage honteux sur le JCPOA, pour des raisons de politique intérieure américaine. Je l'ai écrit à plusieurs reprises, je suis totalement d'accord là dessus. Mais ni cet échec là, ni les actions clandestines israéliennes ne sont la racine du problème. On s'arme nucléairement parce que l'on s'estime menacé, à un niveau vital: pas parce qu'a posteriori, Trump a déchiré l'accord sur l'encadrement dudit projet nucléaire ou qu'une puissance conduit des assassinats ciblés. Les "causes profondes" (pour reprendre une expression chère à Poutine) de la situation Iran/Israël résulte d'un choix parfaitement assumé des dirigeants iraniens, qui n'avaient pourtant rien d'une évidence au départ. L'arsenal nucléaire israélien n'a pas été constitué pour répondre à une menace iranienne, mais plutôt à une menace immédiate à ses frontières, qui s'est historiquement matérialisée à plusieurs reprises mais auxquelles l'Iran n'a jamais été partie prenante. Inversement, l'Irak aurait pu être cette menace vitale pour l'Iran, mais son programme est plus qu'abandonné depuis les années 2000. Dire que l'on peut discuter du désarmement nucléaire israélien dans une logique d'équidistance avec ce qu'on demande à l'Iran, c'est totalement chimérique et tu le sais très bien. Le répéter ne rendra pas une telle proposition plus crédible. Aussi abjecte et imbécile que soit l'entêtement meurtrier d'Israël sur Gaza et en Cisjordanie, ce conflit est périphérique à la rivalité Iran - Israël. Je mangerai mon chapeau si demain le Guide demande officiellement la solution à deux états en échange de l'abandon du volet nucléaire de son programme. Spoiler alert: il s'en fout totalement de la cause palestinienne, c'est un chiffon purement politique pour le régime des ayatollah.