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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Les américains agissent, eux. Fidèle à leur agenda, ils multiplient les contacts avec le régime de Poutine, réduisent les livraisons d'armements voir les stoppent complètement. Nous, on réagit aux discours....sur Twitter. Alors certes c'est un minimum, je critique pas le propos sur le fond. Et ensuite ?
  2. C'est de la pure rhétorique, un exercice cartésien dans lequel on trouve un certain confort, et ta réaction l'illustre. Trump a survécu à des dizaines d'inculpations judiciaires, à deux tentatives d'assassinat, et politiquement à ses assauts sur la démocratie américaine. C'est pas le tweet scolaire en trois points de Jean-Noël Barrot qui va impressionner la nouvelle administration. Les américains en revanche détestent 1. perdre et 2. voir un joli show gâché. Alors il faudrait passer aux actes: annuler des contrats, tous sortir du G7 si la Russie revient, expulser du personnel diplomatique, fermer des bases US en Europe. Ca secouerait en retour, mais on aurait déjà le début d'une discussion d'égal à égal. Avec les américains, le droit n'est jamais gravé dans le marbre et ils ont vite fait de changer d'avis. Il faut taper pour négocier ensuite. Marche aussi avec la Russie. Marche avec tout le monde en fait, il n'y a que nous en Europe pour pousser la théorie avant la pratique.
  3. C'est la seule partie du discours américain qu'il conviendrait de ne pas traiter avec mépris en effet, car les sociétés européennes sont traversées par les mêmes tensions entre les masses et les élites, au sujet des thématiques identitaires, sociétales, culturelles et religieuses. Ce que dit Vance sur ce point, bien que totalement hors sujet il faut le rappeler, n'est pas dénué d'intérêt et n'a pas attendu l'élection de Trump pour exister dans les débats nationaux en Europe. L'avertissement doit être entendu par les élites dirigeantes, et le modèle Politiques x Valeurs x Justice, amendé à cet effet. J'en conviens totalement. La MSC, la Munich Security Conference, était elle le lieu le mieux adapté alors qu'il y a une guerre à terminer sur le sol européen ? Franchement j'en doute, et c'est la première démonstration d'hostilité américaine à l'égard des européens. Peu importe la pertinence du message, la forme a desservi le fond. Pire encore, Vance a rencontré des dirigeants et responsables de l'AfD. C'est clairement de l'ingérence. Quand vous faites le déplacement à l'étranger, c'est pour échanger d'exécutif à exécutif ou d'officiels à officiels (justice, parlementaires etc...). Pas avec l'opposition, encore moins la plus extrême (et marginale). On comprend que le pouvoir Trumpiste veuille le faire, et ait le capital politique pour le faire. Mais alors il ne faut pas amoindrir cet aspect là par la suite. Ce que JD Vance vient de faire, c'est de passer du temps avec un Bardella (mais sans l'équivalent de son poids électoral, ce dernier étant plus légitime en France que son homologue en Allemagne) plutôt qu'un Faure ou un Wauquiez. On pourra ergoter sur les limites de cette comparaison, mais voilà l'état de nos relations avec les Etats-Unis. Et on sait même plus vraiment dire si c'est le dernier mandat de Trump et a contrario, on se doute de plus en plus que le trumpisme survivra à son créateur Si on écoute la retranscription intégrale de JD Vance, alors faisons de même avec celle de Breton et évitons les caricatures. «Attendons de voir ce qu’il va se passer et pour l’instant, gardons notre sang-froid et faisons appliquer nos lois en Europe, lorsque celles-ci risquent d’être circonvenues et qu’elles peuvent, si on ne les applique pas, conduire à des interférences. On l’a fait en Roumanie, il faudra évidemment le faire, si c’est nécessaire, en Allemagne.»[...] «Lors du dernier mandat à la Commission, j’ai été celui qui a porté cette loi sur les réseaux sociaux, et je le dis très clairement à votre micro : certainement pas pour brider la parole. […] Donc au fond, [Musk] a le droit de s’exprimer. En revanche, s’il le fait sur les réseaux sociaux qui sont régulés en Europe, alors là l’Europe a son mot à dire, c’est la loi que j’ai portée et qui a été votée par nos instances démocratiques, par le Parlement européen et le Conseil. Et cette loi, elle dit quoi ? Tout simplement que lorsque vous utilisez un réseau social, il y a un effet amplificateur. C’est ça qui est contrôlé, pour éviter qu’on fasse n’importe quoi.» Et de poursuivre : «A partir du moment où il opère en Europe, où nous avons des lois pour contrôler l’amplification faite artificiellement par des algorithmes et qui peuvent interférer dans nos élections, nos démocraties, sur nos enfants, alors là évidemment, nous, on régule.» Le propos de Breton est simplement de rappeler que l'application de certaines réglementations voulues par les états membres, pourrait conduire dans les cas les plus extrêmes, à l'annulation des élections. C'est la déclinaison "internet / réseau sociaux" de n'importe quel code électoral en démocratie, qui dit ce qu'on peut ou ne peut pas faire dans les média (télé, journaux etc..) traditionnels durant une campagne électorale et jusqu'au jour de l'élection. Rien de révolutionnaire, plutôt une évolution incrémentale d'un droit existant. L'histoire de Breton à la commission européenne, c'est celle d'un français qui a énormément lutté contre l'influence américaine au sein de la commission (via VDL) et directement contre les plateformes, avec le DSA. Il a été dégagé quand les difficultés politiques de Macron sur la scène intérieure l'ont fragilisé sur la scène européenne, et il a été remplacé par une huître sans ossature du macronisme. il faudrait vraiment avoir perdu sa boussole morale pour accorder du crédit à un représentant du trumpisme donnant des leçons de démocratie aux européens (alors que.... "they stole the election" pendant 4 ans, l'assaut du capitole...) et des leçons de liberté d'expression (on rappellera qui contrôle TikTok aux états unis...). (pour les verbatim) https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/thierry-breton-a-t-il-avoué-que-l-ue-avait-annulé-l-élection-en-roumanie-et-comptait-faire-de-même-en-allemagne/ar-BB1rkylL
  4. Presque 5 ans, l'hypothèse d'un retour de Trump après la victoire de Biden n'ayant jamais été définitivement écartée. Pour le reste, c'était sans compter pour le professionnel de la politique..... Qu'on n'avait plus d'argent, Qu'on s'est enfermé dans un provincialisme du soutien, ou chacun a compté les pélots donnés par l'autre, Qu'il fallait pas escalader, Qu'il fallait comprendre le point de vue russe et analyser froidement sans moral, Qu'il ne fallait pas humilier la Russie, Que défendre l'Ukraine agressée était un point de vue comme un autre, Que les roubles de la vision Oups j'ai pas de preuve et puis "y'a les Young leaders des Zaméricains", Que la Russie ne pouvait pas à la fois se faire saigner en Ukraine et représenter une menace pour l'Europe, Qu'on n'avait pas le temps de relancer les industries, Qu'il y avait urgence à récupérer le gaz, Qu'on n'avait toujours pas compris le concept de Peace through superior firepower, Qu'on a l'article 5 de l'OTAN et qu'on croit mordicus à la supériorité du légalisme en Europe, hein n'est-ce pas Oncle Sam qu'on y croit au droit ?? Qu'on était et sommes toujours faibles, aveugles, en plein déni et remplis d'illusions sur nos caprices de pacifistes, enfants gâtés d'un rule based order qui perd graduellement en substance depuis 10/15 ans, de la Crimée à Budapest en passant par le capitole. On peut gloser sur les erreurs d'analyse d'un Poutine enfermé dans ses biais de confirmation, les nôtres ne valent pas mieux. La sécurité a un prix, elle pesait 3% du PIB à la chute du mur, soit grosso merdo un peu moins de 90 milliards en euros d'aujourd'hui, et que c'est pas les budgets militaires (ou leur abandon) qui nous ont conduit à l'endettement qu'on nous connait.
  5. JD Vance à la conférence de Munich, sensé traité des thématiques de sécurité du continent, en lien avec la guerre en Ukraine, s'est au contraire employé à relayer théories complotistes sur "l'ennemi de l'intérieur" plutôt que la Chine ou la Russie, sur l'éloignement des européens des "valeurs partagées" en démocratie, sur comment les Roumains avaient "annulé" une élection, ce qui ne manque pas de piquant venant d'un représentant du Trumpisme. Mais à part çà non, cette administration américaine n'est absolument pas alignée avec les russes. De l'Ukraine, il fut assez peu question. Peu suspect de sympathie avec une classe politique allemande que je tiens pour grandement responsable de la situation en Europe, je constate néanmoins une différence très notable à l'applaudimètre entre la réponse de Pistorius au même endroit et le discours du vice président. L'applaudimètre, notre seule arme ?
  6. Manuel, penses-tu que cette attitude du pouvoir américain est de nature à profondément changer l'attitude du pouvoir politique en Allemagne ? J'ai cru au Zeitenwende, jusqu'à ce qu'on finisse par comprendre que Scholz n'en n'avait jamais vraiment eu l'intention et c'en était devenu symboliquement ridicule avec les atermoiements sur le Taurus. Toute cette époque était vraiment désespérante, ça l'est toujours car mis à part les "this is a wake up call for Europe", on ne voit pas beaucoup de changements en perspective. Or l'Allemagne est le partenaire le plus puissant et c'est une allemande qui préside la commission. L'Allemagne est un peu dans la situation de Trump aux US, si je peux me permettre ce parallèle osé: une nouvelle coalition va sortir des urnes, ses pouvoirs sont pleins au sein de l'UE, les principaux partenaires sont affaiblis (France) ou occupés sur d'autres sujets (Italie, Espagne avec l'immigration). Vois-tu venir des décisions concrètes et accélérées (LE gros point faible de l'Allemagne), à la hauteur des enjeux ? Abandon de contrats militaire américains, dérogations officielles aux critères de maastricht pour les commandes de matériels militaires, droits de douane répercutés symétriquement sur les US, saisie des navires russes en Baltiques etc... Ou y aura-t-il une énième déclinaison du consensus à l'Allemande, y compris avec les US de Trump, y compris avec la Russie d'un Poutine à qui on concèdera une forme de victoire ?
  7. Il y a quelques pages et avant son entrée en fonction, on glosait encore sur sa capacité à pouvoir escalader pour mieux désescalader, jouer un bluff au soutien militaire à l'Ukraine pour contraindre Poutine à s'asseoir et accepter des compromis. Cela fait tout juste un mois qu'il est en fonction, et le meilleur négociateur du monde annonce à l'avance ce qu'il refusera de faire (troupes au sol en protection, intégration dans l'OTAN), son sbire au Pentagone explique que l'Ukraine sera peut être russe un jour (alors qu'il était farouchement anti-Poutine au début du conflit), pendant que celui au trésor doit trouver le moyen de récupérer 500 milliards sur la bête. Il y a des choses assez difficiles à expliquer au sujet de ce qu'il se passe en ce moment. D'ailleurs, je ne suis pas seul à le penser, Bolton, qui fut son ancien conseiller à la sécurité nationale sous Trump I, le dit également
  8. Rappelle moi qui déclenche les guerres, franchit les frontières en Europe depuis 2013, et cause les morts par centaines de milliers ? La mauvaise foi a ses limites. Si Poutine est sa propre symbolique et n'a pas besoin d'une quelconque assimilation aux turpitudes allemandes du passé, il n'en reste pas moins un agresseur. Et Munich traite de l'aplatissement des européens face aux agresseurs. Mettre Poutine dans un Yalta contemporain des vainqueurs aux cotés des alliés, c'est un contre-sens historique total des alliances actuelles, c'est un récit Orwellien.
  9. Lamentable point Godwin, avec l'Ukraine dans le rôle des nazis. On est en roue libre ce soir.
  10. Lecornu aujourd'hui. Bref, du déjà vu: 1938, Munich n'est pas loin, les européens finiront par avoir la guerre et le déshonneur. Vous noterez d'ailleurs un passage assez cocasse dans ce dernier extrait: le position de l'entourage de Trump y est qualifiée "d'école la plus radicale", mais aussi la "plus sincère". Sur le fond, Lecornu rappelle que les Etats-Unis ont toujours été les Etats-Unis: vorace et sans partage comme disait Mitterrand. La baffe était surtout destinée aux partenaires européens je présume.
  11. Les idées reçues ont la vie dure. A l'époque, c'était surtout les commissions défense du Sénat et du Congrès qui avaient poussé pour l'envoi d'armements, à la suite des présentations par Poutine des nouvelles "armes révolutionnaires". L'Ukraine réclamait depuis longtemps un soutien en armements et lorsque l'affaire du chantage à l'aide américaine en échange de l'inculpation de Biden fils a éclaté, il était trop tard pour Trump pour faire demi-tour sur l'aide militaire. L'aveu de culpabilité eut été trop fort et trop évident à l'époque sur le quidproco (échanges de contreparties dans ce sens) et le personnage n'était pas aussi fort politiquement parlant qu'il ne l'est aujourd'hui. La théorie comme quoi Trump sut se montrer dur avec Poutine avec la vente d'une poignée de javelin est une réécriture a posteriori des événements.
  12. Mais puisqu'on te répète que Trump n'est absolument pas compromis par les russes... Résumons: - Poutine obtient la libération d'un officier du SVR contre un prof américain - Il discute avec les US de l'avenir de l'Europe, comme il n'a toujours voulu - Aucun message de soutien de POTUS à l'Ukraine, qui doit juste "rembourser 500 milliards" - Steve Witkoff est promu dans le dossier ukrainien grâce à son expérience de promoteur immobilier et partenaire de golf de Trump - Pete Hegseth ferme la porte à la restitution de la Crimée et à l'entrée dans l'OTAN, ainsi qu'à des troupes US sur le sol. Que ce soit un secret de polichinelle ou pas, le dire avant des négociations affaibli toujours votre jeu, surtout que Trump aurait pu jouer la carte du bluff sur ces questions, s'il était vraiment à la recherche d'un accord équilibré. - Les européens n'existent pas dans ces négociations, les ukrainiens encore moins, sauf pour fournir des troupes au sol mais sans avoir les clés d'un tel engagement - POTUS va rencontrer Poutine en AS, lequel est toujours inculpé et recherché par la CPI Bref, un tel accord dans ces conditions ne tiendra pas à long terme, car les objectifs essentiels de Poutine demeurent inchangés : un contrôle total sur l’Ukraine et une révision des frontières de l’après-guerre froide. Dans ces conditions, un tel accord pourrait accroître le risque d’une guerre plus large, à l’avenir.
  13. C'était une élection à deux tours, donc il n'y a pas eu de vainqueur définitif proclamé puis déchu en quelque sorte.
  14. 3 cas intéressants où le conseil constitutionnel fait appliquer le code électoral, y compris pour des erreurs qu'on pourrait considérer minimes (les "bonnes" erreurs après les mauvaises ? Ou l'on va rediscuter de la matérialité des choses). Suivi ensuite d'une nouvelle élection. Exactement ce qui est prévu en Roumanie. J'aurais pu évoquer également les raisons pour lesquelles 20 000 voix ont été annulés lors la dernière présidentielle en 2022, pour non respect des procédures du code électorale. On peut trouver çà ridicule (problèmes d'isoloirs, Jean Lassalle qui fait le cacou au moment du vote, des assesseurs qui font signer les registres avant le dépôt du bulletin etc...) mais le code est fait pour être appliqué et respecté, ou alors il n'a aucune utilité. D'autant plus quand les enfreintes sont constatées. Voilà, c'est çà aussi une démocratie en relative bonne santé. Au moment ou l'élection est décrétée annulée, le conseil constitutionnel ne sait pas si les résultats seront à nouveau confirmé. Et peu importe, car l'issue des résultats est étranger à sa décision, et c'est heureux.
  15. Beaucoup de yakafokon dans ton constat quand même, pour deux belligérants qui ne manquent pourtant pas de pragmatisme. Sur cette question, pas de constat partisan ou moraux pour moi non plus. J'observe la même chose indifféremment pour les deux camps, bonus aux russes pour les lignes Surovikhin, mais on a rien vu du niveau de ce qu'on avait pu voir au MO. Je cherche des raisons ailleurs, géologie des sols et météorologie, couplés aux conditions très durs et très techno des affrontements, me semblent être de bons débuts d'explication et un peu le syndrome "armée française 14-18" pour les ukrainiens.
  16. Sur les théâtres du MO, les lignes de front étaient assez ramassées, couvertes par les villes, les sols durs et secs. L'Ukraine, c'est dur que par grand froid, c'est mou et trempé le reste du temps et les 4 saisons tapent dur.
  17. C'est une question d'éléments matériels à disposition au moment d'entériner l'officialisation des résultats. A l'époque en 2007, on avait rien pour trouver à redire à l'élection du futur président. En 2024 en Roumanie, SR et cours suprême semblent avoir un avis différent. Je dis que çà compte, indépendamment du fait que les "autres" soient tous pourris (ou pas). Ne pas agir en dépit des renseignements et éléments matériels connus relèverait tout autant de l'erreur grossière d'une démocratie en décrépitude. Ce que cet épisode suggère, c'est que les institutions roumaines sont solides et agissent dans le cadre des pouvoirs dévolus par la loi. Je vois pas ce qu'il y a de choquant. On rappellera que schématiquement, dans une démocratie à peu près fonctionnelle, les élections pour le pouvoir exécutif ne porte "que" sur grosso modo 1/3 du pouvoir. Le reste, c'est du législatif et judiciaire et le concept de séparation des pouvoirs, ce n'est pas que de la poésie de salon.
  18. Il semblerait que l'annulation de l'élection décidée par la cours suprême roumaine, conformément à ses pouvoirs et sur informations présentées par les SR roumain, soit une procédure légitime et respectable. A moins qu'il n'existe des pouvoirs plus démocratiques que d'autres, en dépit de ceux qui sont pourtant installés par la loi et préexistant à l'élection, qui ne donne pas le droit, par son résultat, de modifier le code électoral à sa guise, de façon rétrospective. Pour rappel par chez nous, rien qu'en 2023, c'est pas moins de 3 élections de députés que le conseil constitutionnel a annulé purement et simplement (Meyer Habib, Eleonore Caroit et Ben Cheïkh).
  19. On en reparle dans quelques mois quand on aura des chiffres tangibles, via la hausse contrainte des budgets militaires, les futurs contrats de matériels US et les milliards de concessions économiques que l'Ukraine accordera. Ca fuira hors de l'UE et on n'aura plus que nos yeux pour pleurer, quand on était encore à se demander si 20 CAESAR était une quantité raisonnable et combien il était inenvisageable de donner des avions ou des MdC. Ne parlons même pas de ce que l'industrie serait en mesure de produire, si les décisions avaient été prises il y a trois ans. Je veux bien qu'on soit industriellement lent, mais on atteint des durées qui même sur nos habitudes de temps de paix en Europe, commence à avoir un sens industriel. Ce genre de chose ne se décrète pas mais se conquiert et se défend, je te l'accorde. C'est une question de priorité politique. Pour l'instant, c'est l'alignement strict des retraites sur l'inflation, et ça a représenté 15 milliards par an de plus, depuis 2024, 3 milliards par point d'inflation. C'est beaucoup de moyens... et c'est un choix confortable à court terme qui évite les emmerdes politique, mais qui ne prépare pas exactement une certaine idée de l'avenir, que d'autres dans le monde sont en train de décider pour nous.
  20. On peut faire de la théorie tant qu'on veut, ça n'engage pas à grand chose en pratique puisque personne en Roumanie ou par chez nous, ne saurait signer dans le sang que tous les tricheurs sont stoppés avant les élections, ou qu'inversement, tous les élus sont au-dessus de tout soupçon. L'ennui avec ce type de raisonnement, celui qui ne s'intéresse pas à la matérialité des faits, c'est qu'on peut vite s'en tenir à de grands principes confortables et pas très constructifs sur le fond. Poursuivons dans cette même veine: il a enfreint une loi électorale, mais peu importe puisqu'il élu. Abolissons donc toutes règles en matières de campagne, puisque seule la légitimité électorale compte. Tu vois ou ça peut mener ce genre de raisonnement ? Mon propos disait plus froidement qu'entre les enjeux de représentativité électorale d'un Asselineau, et de ceux d'une gauche ou d'une droite de gouvernement, il y avait un gouffre. Prends n'importe lequel des élus issus de la tendance "illibérale / anti-système", les Trump, Orban, Fico, Millei, Bukele, tous sont régulièrement élus et à la suite d'une campagne qui ne s'est pas déroulée que dans les deux dernières semaines, sur internet ou les RS et avec un budget officiel de quasi 0 kopeck. Ils existent, mais les règles aussi. En France, le code électoral fait 380 pages et aucun quantum de voix n'autorise à s'asseoir dessus.
  21. Est-ce qu'il existe des exemples historiques de constructions sous le feu de fortifications "béton potable" ? Sachant que le "sous le feu" historique n'aura de toute façon qu'assez peu d'équivalent avec les feux corrigés par drone du conflit en Ukraine et la quasi transparence du ciel. Même préfabriqués, il faut ensuite soulever, manutentionner, creuser, installer, transporter et le tout avec des engins lourds donc voyant et onéreux. Pas la martingale.
  22. Bien sûr que c'est révoltant : pourquoi crois tu que ton serviteur et d'autres ici ont tant alerté depuis trois ans dans nos échanges, pour que l'aide européenne sur le matériel militaire soit significative et conséquente ? Ça nous aurait permis de peser plus et mieux, sans quoi on en serait réduit à deux mauvais choix : celui des russes ou des américains. Trois ans qu'on était plusieurs à l'écrire. Les contre arguments de l'époque étaient très grippe-sous: on est en train de se rendre compte aujourd'hui que ça aurait pu nous coûter moins cher hier et plus souverain, si on avait été plus audacieux. On a été faibles, mous, lâches. Les américains l'ont senti et commencent à se dire qu'on est irrécupérables et qu'il vaudrait mieux que ça finance le MAGA. Mais Dieu soit loué, chacun aura la conscience tranquille, on a évité l'escalade et le bellicisme...
  23. C'est très américain, depuis les années 70 et la reprise de ce diction par Milton Friedman ou l'écrivain Heinlein. C'est au coeur de la culture capitaliste américaine, Trump l'a simplement propulsé en travers du politiquement correct. Doit-on rappeler les propos de Mitterrand à ce sujet ? Quoi comment ? Qu'est-ce que mes chastes oreilles entendent ? Qui aurait bien pu imaginer les américains tirer PROFIT de la situation et présenter une facture $$$.... En 2024 ? En 2023 ?? En 2022 ??? Vraiment, c'est révolutionnaire... A l'époque, tout cela était déjà "beaucoup trop cher" pour les européens, ou trop va-t-en guerre, on avait "plus d'argent ou alors tout devait aller dans l'hôpital" et personne ou si peu, n'essayait d'imaginer deux minutes le prix de la défaite, pensant que celui d'une victoire était déjà inatteignable. Et on (re)découvre en 2025 que les américains ne rasent pas gratis, que notre capacité d'influencer le cours des événements s'en trouve marginalisée des suites de nos actions à la marge... Soupire. Les français sont des veaux, et les européens valent pas mieux dans cette affaire.
  24. En tout cas, comptez pas sur moi pour défendre une quelconque idée qu'ils aient tous les mains propres. Sarkozy aurait-il immanquablement perdu les élections sans les millions de Kadhafi ? L'enrichissement personnel de certains de ses compagnons de route signe-t-il indiscutablement l'illégitimité de son élection ? Vraies questions, et je suis d'accord que les auditions de ces derniers jours laissent songeurs. J'oserais pourtant une défense par la représentativité du candidat Sarkozy par rapport au candidat Georgescu: l'un représentait une droite républicaine, historiquement installée dans le paysage français et régulièrement au pouvoir. L'autre était un produit marketing extrémiste, grandement inconnu du public jusqu'au deux dernières semaines, où le matraquage publicitaire sur les réseaux a démarré.
  25. Le nombre de fois où je me suis dit çà... J'ai du me promettre pour au moins 250 ans de vie supplémentaire, juste pour "voir" C'est tout l'enjeu du pénal et du sécuritaire en démocratie, ce qu'est la Roumanie: par défaut, on vit dans un pays libre. Pas d'infraction constatée, pas d'interdiction ou d'encadrement décrété. Il en va du couteau de poche comme du réseau social contrôlé par le PCC. Non ce n'est pas ce que je dis. Une première enfreinte dans l'histoire du pays est constatée sur un candidat très pro-russe, ça ne démontre pas que les autres pro-machins ont usé des mêmes techniques, enfreints les mêmes lois et dans les même conditions. Je ne suppose pas que parce qu'on a gaulé, après coup et après commission des infractions, un candidat pro-russe, alors il en allait forcément de même pour les autres candidats, contemporains ou passés, depuis que la Roumanie est une démocratie. Non, ça ne marche pas comme çà. Et en démocratie, il y a trois piliers. L'élection de l'exécutif est (seulement) un de ces trois piliers, pas au dessus des autres. Si le pilier judiciaire a de bonne raison pour estimer que MLP est inéligible que la campagne du candidat X ou Y est non conforme, ils sont dans leur rôle. Le pilier judiciaire n'est pas qualifié ainsi totalement par hasard. C'est un vrai (contre) pouvoir. Après, qu'on juge ce contre-pouvoir proportionné ou disproportionné, c'est une autre question et elle est régulièrement posée en démocratie, pas totalement à tort. Je ne retrouve plus cette source spécifiquement, mais la couverture des événements en Syrie (d'une manière générale, dès lors que ça ne concerne pas l'Ukraine de près ou de loin) était d'une lucidité assez surprenante C'est très péremptoire à ce stade. Je ne m'attendais pas à des casses, mais à part une poignée de manifestation début janvier, il n'y en a pas eu d'ampleur, de la part d'un électorat pourtant arrivé en tête. Ca ne peut pas être que des vieux grabataires, et ça tranche très nettement avec ce qui se passe en Serbie, en Slovaquie ou en Géorgie. L'hypothèse d'une majorité silencieuse, un peu comme chez nous, est pas inimaginable. Toutefois par chez nous, il n'y a pas encore eu de "casus belli" équivalent à la Roumanie, et la comparaison sur la thématique de la majorité silencieuse s'arrête ici. Eh bien tout cela est en cours et est programmé ainsi, si j'ai bien compris les derniers développements. Je comprends que la question de la participation de Georgescu à la nouvelle future élection présidentielle de mai, n'est pas encore tranchée.
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