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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne dis pas le contraire, et ça vient démontrer l'inanité du raisonnement d'un petit pays qui consisterait à dire "achetons trois bricoles US pour espérer sécuriser une intervention humaine le jour où...". Tout au plus, ledit petit client pourrait espérer ne pas être trop emmerdé sur les conditions d'emploi de l'armement, et Ô horreur, il découvre avec la guerre en Ukraine que même les conditions d'emploi du Made in America Fucking Great Again peuvent être révisées à posteriori dans le cadre d'un dialogue stratégique avec la Russie. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pourrais entendre l'argument, on l'a vu en Australie, pour plaider en faveur de ton argument, que les résistances institutionnelles peuvent être nombreuses et très fortes. Mais "nécessité fait loi" est une maxime universelle et atemporelle: si les pays européens sont sincèrement inquiets, sérieux et concernés par leur avenir sécuritaire dans le contexte qu'on connait, alors il y aura adaptation rapide. Dans le terrestre d'ailleurs, on voit un frémissement quasi historique en matière de prises de commandes en France par des clients européens (surtout du Caesar, le matériel de notre inventaire le plus pertinent pour nos partenaires). -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Avec la captation des 2/3 des marchés militaires européens, le client européen tient un sacré argument vis à vis des états-unis, sachant que la France contribue pour pas grand chose dans ces deux tiers, celà veut dire que bien d'autres pays dépassent ce seuil dans le mix de leurs commandes de matériels. Or une grande partie de ces clients européens pense, à tort ou à raison (tu penses à tort, je pense à raison, mais peu importe), que leur sécurité est directement liée à la préservation d'une Ukraine indépendante de la Russie. Si les US abandonnent l'Ukraine, il y a fort à parier que les parlements et diverses autorités ces pays clients finissent par tirer les conclusions d'une telle situation. L'argument sécuritaire américain étant parfois le seul qui tienne, s'il ne se matérialise pas, il faudra changer la méthode et les approvisionnements. https://www.france24.com/en/europe/20240909-the-eu-buys-too-much-defence-equipment-from-abroad-report-says C'est une image d'Epinal. Après 1000 jours d'une guerre d'une violence inouïe, sur 1000km de front et avec une petite démographie, l'Ukraine ne demande (pour l'instant) toujours que des armes, pas des hommes. Dans quel monde on caresse secrètement l'espoir qu'une commande de matériels américains déclenchera si besoin, dans 15 ou 20 ans, l'arrivée du million d'hommes nécessaires, alors qu'aujourd'hui, on réalise bien plus basiquement, l'extrême frilosité américaine sur l'engagement simple de leurs matériels en Russie par l'Ukraine, mais aussi l'engagement des nôtres (coucou le SCALP dont l'emploi sur sol russe fait partie du chantage américain). Qui imagine encore passer commande aux US en 2024 dans l'espoir de se sécuriser une intervention humaine future, alors qu'un pouvoir démocrate en chient déjà pour autoriser l'ATCMS sur sol russe et en a longtemps chié pour le tolérer sur sol ukrainien. Ca oui c'est un rêve humide, dont on pouvait hier contester la matérialité sans avoir beaucoup de concret, mais qui aujourd'hui est devenue une réalité parfaitement assumée, au plus haut niveau politique américain. Le message est: vous êtes seuls. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Sors la France du raisonnement, ce n'était pas mon sujet. Les européens achètent une protection aux américains: s'ils ne font même plus semblant de vouloir l'assurer, le risque est grand pour les US que les commandes partent ailleurs. La Pologne avec la Corée du Sud en reste la meilleure illustration. Sauf que le déploiement US en Europe, c'est surtout des implantations d'unités militaires américaines sur sol européen, pas des commandes extra au bénéfice des pays européens. Le cas Ukrainien est à part et un peu hybride, car si on enlève le matériel roulant payés depuis longtemps et en stockage longue durée sans remplacement si perte, alors seules les munitions relèvent d'une fabrication dédiée, nécessitant des commandes spécifiques et un décaissement contemporain. Donc pour POTUS, dire "on arrête les frais avec l'OTAN en Europe", c'est en définitive pas énormément d'économies à la clé à rediriger vers les industriels. Je ne vois pas ou sont les économies du déploiement américains en europe (sachant qu'ils vont conserver leurs effectifs combattants, donc les soldes à verser + équipements) d'une ampleur telle qu'elles contrebalanceraient les commandes de F-35, pour ne prendre que ce cas là. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il reste une contradiction fondamentale à gérer pour les US, qui devrait sérieusement limiter l'ampleur des coupes dans les livraisons: les meilleurs clients du complexe militaro industriel sont européens. Revoir drastiquement à la baisse l'aide à l'Ukraine, ne saurait être sans conséquence pour les commandes futures, et peut être même pour certaines en cours. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les images sont assez impressionnantes: premier engagement filmé d'un Léo 2 sur une colonne blindée -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Sur le champ avait proposé un épisode assez sympa sur ce modèle il y a quelque temps. Comme tout modèle, il faut aussi et surtout bien comprendre ses faiblesses et ses limites. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelques images de la bataille de Koursk. Au FPV russe Depuis un drone Ukr, colonne d'assaut repoussée. Un témoignage de Kriegforsher, dont l'unité est déployée dans la zone de Koursk. Beaucoup de récits détaillés des batailles et rencontres ayant lieu à peu près chaque jour, après une période de relative accalmie début novembre. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Gazprom vendait son gaz à Schroeder / Merkel, Fillon ses rillettes sur la place rouge, et aucun de ces trois n'a été particulièrement brimé en effet. Tant que l'économie reste asservie au politique, et permet à ce dernier de financer ses projets. On connait la chanson au Kremlin. Qu'avons nous fait du gaz pas cher ? Du désendettement et de la remontée en puissance de nos armées et de nos stocks agressifs de munitions OTANienne ? Que nenni... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
ITAR free en plein action, attention aux yeux, une nouvelle cascade choquante servie par Macron-Starmer ! -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Bon c'est mon dernier re-HS. Toujours un plaisir ces échanges. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Un excellent fil de Tatarigami suite à des échanges avec des responsables américains, toujours très bien documenté, beaucoup d'images satellites.. En filigrane, ça porte sur la volumétrie d'aide en ATCMS, les cibles d'opportunités, les restrictions d'emploi en Russie, l'analyse américaine du chantage nucléaire. En très synthétique, des frappes d'opportunité une fois les ATCMS livrés auraient réellement pu avoir lieu sur des aéronefs par dizaines, les réticences américaines sont liées au manque d'intégration coordonnée des frappes d'ATCMS avec le reste des opérations, aux taux d'interceptions de ces missiles, au risque de voir la Russie augmenter son soutien à des tiers hostiles aux intérêts américains (Corée du Nord, Houtis etc..). -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
L'Ukraine était probablement le pays ou les mesures actives russes avaient le plus de raisons d'échouer, précisément parce que la culture partagée est commune, que les méthodes sont connues, et qu'il faut être d'autant meilleur pour enfumer l'adversaire ukrainien qu'on lui mène déjà une petite guerre (enfin, 15k morts, "petite" guerre) dans le Donbass. On voit bien qu'en Géorgie, la population n'est pas méga convaincue non plus. Mais bon, puisqu'apparemment les urnes ont voté. Chez nous, on n'enquête pas sur les problèmes, on n'a pas de commission d'enquête sur NS2, on n'a pas de commission renseignement pour comprendre pourquoi on a failli à voir l'invasion annoncée par les US, on demande aucune explication aux anciens politiques qui vont émarger chez Rosneft, on fait tout pour éviter le pourquoi du comment. Ca renvoie encore aux principes des lignes rouges russes, depuis les menaces en cas de livraisons supplémentaires d'armes anti-char, en passant par les menaces si la Crimée était frappée, des avions de chasses livrée ou bien le sol russe visé, on ne voit toujours pas très bien ce qu'elle pourrait faire de plus. Plus que le nucléaire, la Russie pourrait passer en mode état terroriste radical, façon Kadhafi, et ce serait peut être la plus grande menace qu'elle pourrait mettre à exécution. Le cas des colis piégés retrouvés chez DHL en Allemagne donne déjà une indication en ce sens. Mais alors là, c'est saut dans l'inconnu pour la Russie aussi, car il y a 27 puissances conventionnelles qui pourraient répliquer sur le même mode. La logique impérialiste ne relève pas d'un lien logique ou mécanique. On veut des territoires, autant qu'on puisse en prendre, même si tu trouves que c'est pas rationnel. Tu évoques des territoires européens, je vois d'anciens territoires soviétiques. Question de perception, les russes sont très bons pour vous convaincre que vous parliez Slave fut un temps. D'ailleurs, les républicains aux US ont déjà oublié d'être anti-communistes et anti-slaves. Je laisserais le président te répondre sur ce point. Je lui reproche beaucoup de choses, ses déclarations au début de la guerre, son inaction au début et son inaction relative (car toujours insuffisante) à date. Il a marqué un tournant tardif mais salutaire dans sa rhétorique, pour reconnaître le danger de l'impérialisme russe. Reconnaître et discourir ne suffisent plus. Donc on est d'accord que chaque invasion peut se justifier indépendamment de l'autre (pour moi, les deux relèvent d'une même logique, mais passons). Tout à l'heure, deux paragraphes plus haut, tu disais il n'y a aucun lien logique mécanique entre être "intraitable au sujet de l'Ukraine" et vouloir envahir des "territoires européens" Il n'y avait aucun lien logique entre la Géorgie et l'Ukraine, et pourtant les deux sont partiellement occupées et pour longtemps. Quid des Baltes ou des nordiques ? Dire que ces territoires sont européens et que ça les préserverait, par différence avec l'Ukraine, ça ne suffit pas ! L'Ukraine n'était pas la Géorgie, et voilà pourtant où elle en est. Si tu rentres dans le détails spécifique de chaque histoire pour les expliquer, tu démontres déjà d'un pur point de vue méthodologique que la Russie construit son récit en fonction des cas considérés, sans cohérence global mais ça on s'en fout, qui va le lui demander ? Et ensuite on achète ou pas l'histoire. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
10 scalp pour commencer.... mais c'est surtout qu'on a jugé intelligent d'en faire un communiqué de presse. Qui va d'autant plus contraster avec l'allégorie des "herbivores" et des "carnivores" du président, achevant de nous ridiculiser une fois de plus sur notre manque de sérieux et de crédibilité. Mais bon c'est pas grave car tout ce qui compte en France, c'est d'avoir raison en théorie. -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Bon c'est un peu hors sujet, mais il y a des cas de publicité politiques ou simplement de propagation de fake news largement documentés sur Twitter, qui même après signalement, ne sont pas retirés de la plate-forme. Rien que pour ça, quand on voit les dégâts causés dans la société (au delà de la guerre en Ukraine évidemment, un sujet plutôt minoritaire d'ailleurs), encadrer ces plate-formes avec un basique à respecter dans nos démocraties, au même titre que la télé se tape l'ARCOM, ce n'est pas quelque chose d'inentendable. Même si tu penses que sur le fond, ce serait une erreur, que la commission est corrompue par les lobbys etc.... Rien que pour avoir une monnaie d'échange avec les US, le jour où ils voudront nous rejouer, de mauvaise foi, l'amende de 9 milliards de la BNP pour une poignée de transactions avec l'Iran, rien que pour ça, il faut qu'on ait ce jour là une monnaie d'échange et un levier. Les US passent en mode "full transactionnel", il nous faut préparer des dossiers et avoir des munitions pour y répondre. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Et pourtant à Valdai, Poutine vient d'appeler la future administration américaine à les lever. C'est donc qu'elles fonctionnent, et qu'on aurait probablement beaucoup plus de Shahed dans les airs, d'avions ou de missiles, si elles n'existaient pas. Sans mentionner les 300 milliards supplémentaires, actuellement gelés, qui seraient injectés dans la machine de guerre du Kremlin. Les sanctions, c'est un filtre avec une certaine maille: ça ne bloque pas toutes les pépites, mais ça en retient une large partie. -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Félicitation camarade pour cette médaille et cette promotion, voilà la sous-section à commander ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, c'était la première fois et je n'aurais pas du la poster elle est hors charte, je ne l'avais pas regardé jusqu'au bout. Ce qu'on tire de ce genre de média ? C'est juste parce que c'est sujet du fil, opérations militaires, et qu'on avait un peu trop dérivé dernièrement. Donc j'ai partagé une vidéo d'une des dernières opérations militaires. Tu vois par en tirer quelque chose et se poser les bonnes questions :) -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Honni soit qui mal y pense ! Face à une UE unie et agissant en bloc, même sans les US, je crois que nous pouvons militairement peser face à l'armée russe abrasée de 2024. Mon point et mon analyse, c'est de dire qu'une victoire russe en Ukraine, suivi d'une pause, d'une "reorganisatsya" du monde russe (comprendre l'annexion formelle de la Biélorussie et de ce qu'il restera de l'Ukraine), associée à la continuation des actions de déstabilisation politique en Europe, risque grandement de nous mener à terme à un affrontement, après une remontée en puissance de l'armée, selon le tempo voulu par la Russie et après une entreprise efficace de division politique dans l'UE. Et ce que je viens d'écrire, sans grande originalité, c'est déjà ce qu'il se passe chez nous, c'est ce qui est à l'œuvre en Géorgie et ce qui a été tenté en Ukraine (sans succès, mais quels étaient les chances de succès et qui veut jouer avec ?). C'est la procédure classique, et elle se poursuivra à moins d'une défaite stratégique majeure en Ukraine. Dans ce contexte, le rouleau compresseur est moins militaire mais plus géopolitique, et il n'a pas les mêmes valeurs selon les années où on se place. On ne déclare pas la guerre à la Russie, on défendrait sur le sol Ukrainien. Et peut être qu'en fin de compte, on s'éviterait, comme l'URSS au MO durant la guerre du kippour, avec ses 20 000 "conseillers", les Chinois durant la guerre de Corée... La confiance est perdue avec la Russie, ses déclarations, ses traités, sa signature, et pour longtemps. Qu'elle soit en incapacité d'agir, politiquement et militairement, comme au lendemain d'une défaite ou comme dans les années 90, ça reste notre meilleure garantie. Qu'au sortir de la guerre, on formalise un bidule juridique pour sauver la face de tout le monde et montrer à tous combien on est des gens raisonnables et responsables, oui j'ai aucun doute que ça arrivera et qu'il faut en passer par là. Mais tout comme on est doucement en train de réaliser que même le légalisme et le contractuel avec les US, c'est tout sauf du solide, alors qu'on ne se fasse strictement aucune illusion sur ce qu'on signera avec les russes à l'issue d'un hypothétique accord de paix. -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Le terrorisme, dans son acception contemporaine, n'implique pas un état partie et responsable. On rencontre au mieux des états faillis, ou en difficulté, subissant les modes d'actions terroristes d'une façon analogue à nous. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Quand on voit, pour n'évoquer que les cas les plus célèbres, ce que sont devenus Fillon et Schroeder après leurs mandats et quand on connait le caractère charitable des entreprises d'états russes... Oui poser la question de la corruption d'une certaine classe politique en europe ne me parait pas incongrue. Quant à Trump... Son passé et ses liens avec la mafia (donc le KGB pour faire court, tout le monde doit coopérer en Russie et surtout ceux qui sont implantés à l'étranger) sont extrêmement troubles. https://www.iris-france.org/189843-notre-homme-a-washington-4-questions-a-regis-gente/ Extraits Kompromat, liens financiers… Les soupçons sont nombreux, mais pas de smoking gun ? [...] Certains de ces éléments du faisceau de preuve sont pour le moins troublant. Prenons par exemple le rachat en 1998, année de la crise financière, de la villa de M. Trump à Palm Beach par le milliardaire russe, ayant ses entrées au Kremlin, Dmitri Rybolovlev. Il rachète la villa 95 millions de dollars alors que Donald Tromp l’avait lui payé 41 millions quatre ans plus tôt. Soir une plus-value de 54 millions de dollars alors qu’entre 2004 et 2008 le marché immobilier en Floride est resté assez stable et que le propriétaire n’y a pas fait de travaux conséquents. Petit détail supplémentaire : M. Rybolovlev n’en fera jamais rien et finira par détruire ladite villa… Mais les choses sont un peu plus complexe que simplement « je te donne de l’argent et tu es mon agent »… [...] Selon les gens du renseignement américain à qui j’ai parlé, Donald Trump n’est pas en tant que tel un « agent », c’est-à-dire quelqu’un qui se sait comme tel et reçoit de l’argent pour apporter des informations sensibles, mais un « contact confidentiel ». Dans le vocabulaire du KGB, un « contact confidentiel » c’est quelqu’un qui n’est pas en tant que tel rémunéré pour son activité de renseignement ou son travail d’influence au service du KGB, mais quelqu’un que l’on « cultive », à qui l’on rend des services, que l’on aide, sans que ce quelqu’un sache précisément la nature de ce qu’il fait. Et c’est ainsi que l’on découvre comment pendant quarante ans, avec plus ou moins d’intensité selon les années, Trump a été cultivé, via par exemple la « mafia rouge », via les mafieux soviétiques exilés dans les années 1970 aux États-Unis, à Brighton Beach encore appelé Little Odessa notamment. A chaque fois qu’il approchait de la faillite, des mafieux rouges mettaient de l’argent dans ses projets immobiliers ou blanchissaient de l’argent dans ses casinos. Plus difficile à prouver, mais il y a aussi le rôle très trouble joué par la Deutsche Bank qui lui a prêté des centaines et des centaines de millions de dollars dans les années 1990-2000 malgré le « Donald risk », que tout le monde connaissait à New York. Dans mon chapitre trois, fort de ma modeste connaissance du monde russe et des cercles dirigeants russes, je m’attache à montrer la façon dont une banque d’État russe comme la VTB s’approche au plus près de Trump via la Deutsche Bank et a pu aider la Trump Organization dans des moments délicats pour elle. Avec d'autres témoins et d'autres histoires, l'excellent documentaire du service public sur elected POTUS et la question russe. https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/6569114-operation-trump-les-espions-russes-a-la-conquete-de-l-amerique.html -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Ah la dissuasion nucléaire, le crépuscule de la pensée stratégique Française. Dès qu'une défaite se profile à l'horizon, on sort la carte nucléaire alors qu'on tremblait juste avant à l'idée de perdre une poignée de rafales dans une no fly zone en Ukraine. Dissuasion, mais pour qui ? Pour quoi faire ? Evidemment, aucune doctrine à l'échelle de l'UE n'existe, le débat n'en n'est qu'à ses balbutiements: je n'en veux pas aux autorités Fr, on a poussé ces sujets auprès de nos partenaires. Personne ne sait dire ce qu'il se passe si demain les russes franchissent Suwałki, si demain, Macron ou un autre, après en avoir fait des tonnes sur la dépendance aux US, refuse leur diktat (à juste titre, on applaudit des deux mains) et continuent de pousser Bruxelles à légiférer sur Twitter, devenu parangon de la propagande russe. L'oncle Sam nous lâche comme promis, on regarde nos armées, puis nos nombrils, puis on regrette le temps ou l'Ukraine résistait. Et si vous pensez que c'est un peu trop dystopique comme scenario, souvenez vous qu'en 2024, on dénombre au moins 10 000 nord-coréens en armes à moins de 1 000 km de Varsovie et qu'on aurait pas parié une poignée de won sur un tel scenario il y a un an. Oui je sais, on disait pareil aux Ukrainiens en 2014: non mais essayez de comprendre, l'agression en Géorgie n'est pas une agression contre l'Ukraine, les deux situations n'ont rien à voir, la Russie a reconnu vos frontières en 91 puis en 94, vous n'allez pas attaquer la Russie, vos craintes et vos sentiments anti-russes sont injustifiés et hystériques. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ca réussit pas trop mal aux US de saisir ou de bloquer, via leurs sanctions et l'extraterritorialité de leur droit. L'Euro est la deuxième devise de réserve au monde, ça peut quelque donner quelque droit. Mais évitons les extrêmes surjoués: la Russie représente une réelle menace, j'ai peut être pas partagé assez de déclarations récemment de dirigeants allemands, français, ou européens plus largement, mais c'est une analyse partagé par tout le monde. Seules les petites mesquineries budgétaires et les rancœurs coupables entre européens les empêchent tous d'aller plus loin. Confisquer le fric de la Russie, mais il n'y a aucun parallèle avec l'Algérie ou je ne sais qui d'autre à avoir. Quand on a gardé le pognon Iranien suite à Eurodif, on s'est exposé aux rétorsions et aux attentats iraniens en France, c'est de bonne guerre. Mais quelle nuisance sur notre crédibilité financière ? Quedal. Tu ne réalises pas combien on reste des bisounours, même si demain on saisit les actifs russes, par rapport aux autres grandes puissances de la planète. Personne ne peut sérieusement se croire menacé par ricochet, alors qu'il n'est ni puissance nucléaire, ni agresseur sur le sol européen, c'est à dire à peu près tout le monde. Chine et Taïwan, la question se serait posée avec ou sans le précédent russe ! C'est là ou ils ont commis une erreur majeur au Kremlin, que les Chinois n'ont jamais commis d'ailleurs: ils gardent leur pognon chez eux, et ce depuis toujours. Israël et Liban, je sais pas pourquoi tout le monde ramène ce double hors sujet. Donc je vais répéter encore une fois: jamais aucun de ces belligérants ne représentera une menace existentielle pour aucun pays européen. A la rigueur, la Turquie est presque plus menaçante pour Chypre ou la Grèce que ne peuvent l'être Israël, le Liban ou le Hezbollah pour quiconque en Europe. Donc pas d'inquiétude, business as usual. Le Japon est une ile qui n'est pas menacée par l'impérialisme russe, fin de l'histoire. L'alignement des volontés politiques pour procéder à une saisie des actifs russes: - serait immense et exceptionnelle, - est actuellement inexistante malgré un demi million de pertes à nos frontières, - requiert un consensus qui fait encore défaut, malgré des menaces réelles et tangibles sur la sécurité de plusieurs partenaires européens et des ingérences russes répétées, - est donc un sujet qui, s'il aboutit, n'a strictement aucune chance d'être reproduit au motif qu'une jurisprudence quelconque existe, tant les conditions nécessaires pour y parvenir sont uniques et exceptionnelles en Europe -
une no fly zone européenne au dessus de l'Ukraine
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Teenytoon dans Uchronies
Pour freiner au maximum les prétentions impérialistes de la Russie sur des territoires européens, avec du sang non européen, et c'est là ou ton fils pourrait te remercier un jour. Car s'il avait fallu abandonner Kiev dès le jour J, comme ça a été très sérieusement envisagé à Paris et Berlin, c'était prendre le risque de voir débouler en Europe à terme des forces russes supérieures en nombre d'un bon demi million supplémentaire (à date, et je suis conservateur sur les pertes russes). Et le jour ou un seul état européen tombe, aussi petit soit-il, alors on arrêtera d'être pris au sérieux et tout le monde ira nous en foutre plein la gueule: les US nous feront une Taïwan et viendront récupérer les actifs qui les intéressent, en fonction des frontières qu'ils accepteront de défendre, les Chinois écraseront le marché commun et ce qu'il nous reste d'industrie sans possibilité qu'on mette des droits de douanes, et les russes prendront le reste. Ou une variante. Tiens d'ailleurs en réalité, ça a déjà commencé. Vous voulez défendre vos frontières, ne pensez même pas à réguler cette pépite de l'intelligence collective qu'est devenu Twitter... https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/jd-vance-elon-musk-x-twitter-donald-trump-b2614525.html MéYaLOTANetLArticle5etLaCduSerieu. Comme c'est touchant cette naïveté... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
olivier lsb a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Donc c'est une question de quantité, on est déjà d'accord pour dire que le principe juridique et les précédents consistant à confisquer des avoirs étrangers existent dans un passé récent, qui est un présent en définitive. Le reconnaître, c'est déjà un progrès sensible. Alors oui, la Russie c'est une plus grosse économie, and so what ? L'Europe aussi, et qui met sous sanction l'autre ? Les russes ont tenté de faire les marioles avec le gaz, non seulement ça a échoué, les prix sont revenus à un niveau avant guerre, mais en plus, on a diminué notre conso d'une ampleur qui représente grosso modo la moitié de leurs exportations d'avant guerre: un marché perdu à jamais pour la Russie et on s'est démerdé avec le reste du monde pour remplacer l'autre moitié de leurs exports. Quant au reste, ils sont plus demandeurs pour leur PIB que nous: machines outils, composants, BTP complexe (le pont de Kertch par exemple, c'est un bureau néerlandais qui l'a conçu pour l'anecdote) etc...