Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

olivier lsb

Members
  • Compteur de contenus

    7 050
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    128

Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Invoquer un peu moins la schizophrénie, lire un peu plus les posts, sortir des schémas occidentaux, arrêter de pleurnicher quand on se moque des horreurs que sont les blyatmobiles ou les trotti-assauts. Non seulement la Russie n'a pas particulièrement brillé par son génie militaire, en début de conflit, mais en plus et surtout, ça ne l'a pas empêché de continuer et confirmer l'agression, en dépit de la destruction intégrale de l'équivalent de son parc opérationnel de chars ante bellum ainsi que de l'effectif initial d'invasion, pour ne prendre que deux exemples les plus symboliques. Naze un tel résultat ? Ce serait difficile d'en conclure autre chose. Aucun pays par chez nous ne se remettrait d'un tel bilan, mais en Russie, ce n'est pas un problème stratégique. Pourquoi ? Parce que l'efficience dans l'emploi de la ressource compte peu. Le pays joue et assume totalement une politique de la masse, et ça s'explique pour plein de raisons que je ne développerais pas ici, tant elles apparaissent évidentes et éclatantes un peu plus tous les jours. Résultat, on peut être militairement naze au sens d'inefficient, se faire tuer et détruire par régiments entiers (ou sont les VDV ? Combien de fois la 155e naval aura été reconstituée ?) pour une unité de résultat très faible, ce n'est fondamentalement pas très grave car la masse est derrière et continue d'arriver. Et à la fin, tu perds quand même si tu n'as pas haussé corrélativement la létalité de ton armée. C'est ce qui rend ce pouvoir dangereux: il est bien moins sensible aux pertes que par chez nous, ce qui accroit d'autant plus l'effort militaire nécessaire en cas de conflit, pour influencer la réaction politique de l'adversaire et le faire plier (la guerre, la continuation de la politique par l'épée, tout çà tout çà). Chez les occidentaux, on optimise, on rationalise, on fait dans "la stricte suffisance". Alors oui on soulève un sourcil et on écarquille les yeux devant une telle gabegie de pertes. On décrète que c'est naze mais le monde est complexe et ça n'empêche pas de conclure, sans schizophrénie aucune (même si c'est pratique pour pas avoir à argumenter sur le fond), qu'on pourrait être les prochains sur la liste puisqu'après tout, constatons que la Russie peut bien envoyer à sa perte ou à sa mutilation, 0,4% de sa population sans agression préalable, ça ne fera pas beaucoup de remous au sein de la société. Tout çà pour prendre je ne sais plus quel lopin de terre dans le Donbass dont 99% des russes n'en verra pas la couleur. Si le Tsar décide que Tallin vaut bien 100 000 russes, eh bien je crois que c'est plus réaliste et plus probable que de penser qu'on y consentira plus de 20 000 Otaniens, même si le body count nous est favorable dans un rapport de 1 pour 5. Game over pour l'UE et la France qu'on connait.
  2. On n'oublie pas, mais les époques, les contextes et les majorités politiques ont changé et même très profondément changé. On sait depuis un certain temps déjà, que le mensonge Irakien était une commande politique des néocons pour servir leur projet messianique délirant. Rien de tout çà aujourd'hui sur l'Ukraine. Ca ne suffit pas à garantir un bon renseignement, mais ça invalide ta comparaison et tous les anathèmes trollesque BuT WHatAbOuT IrAk ?? Les sommes, elles brûlent et les russes vont en ressentir les effets pour les 40 prochaines années, mais attendant, à court terme, elles existent et suffisent. Quand aux immigrés, faut pas exagérer leur présence, réelle mais loin de constituer l'ossature de l'armée de 2024. Quand aux Nords-Coréens, on relèvera surtout que si j'y faisais référence il y a quelques mois, on m'aurait servi la soupe "quelle preuve ? On n'en sait rien, du fantasme" mais je note ici que l'argument sert au contraire à suggérer la quasi disparition des russes ethniques de leur armée.. Je crois profondément dans les documentations disponibles de ce conflit, et on en reparlera quand on verra lesdits Nord-Coréens tapés par paquets de 10 au FPV. Quant à Varsovie, ce n'est pas la question, mais la défense rhétorique est pratique: elle permet d'ignorer l'Estonie, c'est 1,3 million d'habitant, que les pays Baltes + la Finlande ne dépassent pas 12 millions d'habitants, soit 30 à 50% de la population de l'Ukraine d'aujourd'hui, sur un linéaire de frontière presque deux fois supérieur, sur un paysage bien plus propice aux infiltrations d'infanterie par le moyen qui vous siéra plutôt qu'aux charges mécanisées. Mais ca, on peut décider de ne pas le voir et de réduire la question à la caricature de l'affrontement impossible entre les 500 HIMARS Polonais et l'engagement, nécessairement conjoint au passage, de la Russie et de la Biélorussie. Tiens d'ailleurs, je t'ai trouvé un vivier mobilisable de 10 millions de personnes supplémentaires. Et si tu m'accordes que la suite de ces opérations européennes est conditionnée par une victoire en Ukraine, alors tu peux aussi rajouter quelques millions d'Ukrainiens. Les ressources démographiques pour Moscou sont là, en cours de domination. Et c'est pas BHL qui y changera grand chose. Oui il y a une usure réelle de l'armée, j'essaierais même pas de le nier. Mais qu'est-ce que ça dit réellement des évolutions de l'armée russe, et des conclusions qu'ils vont en tirer ? Des dommages irréversibles ? La liquidation d'un héritage véritablement anachronique ? Un gaspillage inefficient de ressources mais totalement admis et dont on était dans la dernière décennie pour exploiter encore les avantages de la masse ? Je ne sais pas dire comment va se remettre l'armée russe de son aventure en Ukraine, mais ce ne sont pas les exemples qui manquent dans l'Histoire, d'armées défaites devenues rapidement victorieuses en très peu de temps. L'infériorité conventionnelle face à l'OTAN, oui aussi. Mais çà suppose OTAN dans toute sa splendeur, et il existe aujourd'hui un risque non négligeable que l'OTAN manque à l'appel, ou fasse payer le prix fatal de l'indépendance politique européenne (déjà toute relative) pour l'expression de sa pleine puissance. Les US ont un déficit à financer et n'attendent peut être que l'estocade finale des russes pour achever leur main mise sur l'Europe. Dans tous les cas, la menace russe nous fait jouer aux dès avec des statistiques d'échec assez vertigineuses pour notre avenir commun, mais bon, je broie peut être inutilement du noir me direz vous. L'usure de l'économie russe est réelle, mais entame surtout ses réserves fiduciaires. La capacité de la Russie à renouveler ses réserves par l'exploitation de ses ressources pétrolières reste relativement intact, même si partiellement entravée. De sorte que l'efficience des revenus exports tirés du pétrole est entamé, mais pas suffisamment à mon sens pour produire des effets stratégiques. Les Russes disposaient d'énormes réserves monétaires et pécuniaires, dont nous avons gelé la moitié, non confisquée, mais la moitié seulement. Et qui de toute façon, puisque constituées en réserves, n'étaient donc pas investies au bénéfice des populations et de l'économie réelle. Si je vous sucre d'une manière ou d'une autre les 3/4 de votre épargne, mais que vous conservez vos revenus, qui suffisent à vos dépenses, vous ai-je mis un gros coup ? Oui, des années de labeur et d'effort. Est-ce que j'ai entravé votre capacité à financer vos agissements, votre famille, vacances, loisirs et éducation ? Pas vraiment. Quant à l'absence de discours revendicatifs.... Un dessin vaut parfois mieux qu'un long discours, alors repassons nous les archives de Poutine exprimant son respect de l'indépendance de l'Ukraine et de l'absence de revendication sur la Crimée.
  3. L'UE n'est pas un bloc politique uni. On pensait que l'OTAN était une alliance militairement solide et politiquement uni, on peut se permettre d'avoir quelques doutes. Non seulement parce que des missiles ou des drones ont déjà atterri en Pologne et en Roumanie, sans que ne suscite plus d'émotion que çà. Surtout parce que de l'autre coté de l'Atlantique, si le sénateur Bobby Mac Fat n'a pas eu la subvention qu'il voulait dans son fief, il ira vendre son vote au super PAC le plus offrant ou au prochain projet de loi susceptible d'emmerder le dernier qui lui a fait affront. Je passe sous silence les renouvellements de majorités parlementaires tous les deux ans, celui du pouvoir exécutif tous les quatre ans, et ou à chaque fois Polonais, Allemands et nordiques font dans leur froc. Je passe sous silence les intentions politiques actuelles des républicains façon Trump ou Mike Johnson. Je passe sous silence le désintérêt réel des démocrates façon Obama, qui n'ont jamais pris ni Poutine ni la Russie au sérieux. Voilà le tableau des champions outre-Atlantique, qui doivent décider de donner des suites militaires (ou pas) en cas d'invocation de l'article 5 par un membre, article qui je le rappelle, n'oblige qu'à une chose et une seule: tenir une réunion, servir le thé. Enfin, si l'UE est 3 fois plus peuplée que la Russie, son cœur démographique est à l'Ouest, avec des problèmes politiques, des agendas et des préoccupations bien à l'Ouest (ou au sud à la rigueur). L'intégralité des pays frontaliers de la Russie et appartenant à l'UE sont inférieurs en nombre d'habitants à l'Ukraine d'avant-guerre. L'UE peut être solidaire en cas de pays agressé, ou peut exploser sous les coups de boutoirs bien préparés d'une Russie revancharde, conquérante et impérialiste. Le pivot vers la Chine n'intéresse personne à Moscou, sauf de façon transactionnelle sur un ensemble de problématiques limitée et bien identifiée. Ils n'y ont pas d'espace et donc de territoires perdus, au sens de celui de l'effondrement du bloc soviétique. Partant de là, opposer les démographies des pays de l'UE ou de l'OTAN (lol la Turquie) opposées à celle de la Russie est un contresens total. Qui déplace les frontières de l'UE ? A part le libre arbitre des pays qui la rejoignent ? Quel cabinet noir, quel état profond pan-européen (LOL), quelle organisation occulte outrepasse l'expression libre des démocraties qui souhaitent rejoindre l'Union ? Quel déni de démocratie, a contrario, a poussé les Britanniques à sortir de l'Union de leur propre chef, après 1 referendum, 3 élections parlementaires et une palanquée de premiers ministres, le tout étalé sur presque 6-7 ans ? Est-ce que d'ailleurs la Turquie, qui fait tant des mains et des pieds pour rejoindre l'UE, est-elle aussi victime de l'impérialisme Européen, coordonné, dominateur, suprémaciste, belliqueux et colonial ? Le "contact de l'adversaire" ne dit pas qu'il est légitime de te retrouver avec une guerre d'agression à l'initiative de ton voisin. D'ailleurs, les soviétiques l'avaient parfaitement bien compris durant la guerre froide. OTAN / Russie: - Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe - Partenariat pour la paix - Conseil Russie-OTAN - Conseil de coopération nord-atlantique - Exercice militaire conjoint Vigilant Skies en 2011 (après la Géorgie donc) - Refus français et allemand d'intégrer Géorgie et Ukraine dans l'alliance en 2008. Alors je sais bien que certains ont vu dans le refus Otanien d'intégrer l'Ukraine et de la Géorgie, la possibilité de le faire un jour, pour mieux justifier derrière tous les excès et toutes les interventions russes. Bizarrement un tel procédé rhétorique me rappelle vaguement la menace des ADM de Saddam en 2003, qu'il posséda pourtant en son temps, mais passons, je risquerais d'être accusé de faire du whaboutism de whaboutism. La réalité, c'est qu'une hypothèse "Slaves dans l'OTAN" n'emballa pas grand monde à l'époque à part les derniers républicains "ancienne version" du XXIe, et fut définitivement enterrée par deux des trois membres les plus puissants de l'OTAN en Europe et qu'on devait en rester là. C'est seulement en 2014, après tous les événements qui précèdent, que l'OTAN suspend la coopération. Là aussi, faut pas inverser les chronologies et les causalités. Quant aux relations entre les pays de l'UE et la Russie, il serait impossible d'en identifier l'exhaustivité, tant elles ont été nombreuses, bilatérales, trilatérales, multilatérales, dans une foultitude de domaines. Et avec la bénédiction des américains (sauf sur North Stream, et il faudra attendre le début du conflit actuel pour que le projet saute) qui ont pu utiliser cette tranquillité d'esprit pour aller, ou foutre le bordel au MO, ou s'intéresser ensuite à la Chine et l'indopacifique.
  4. La dernière fois que le renseignement allemand s'est planté, avec le français, c'était en n'imaginant pas que la Russie finirait par attaquer. "Non mais c'est pas sérieux 150k hommes pour un pays de la taille de l'Ukraine, les préparatifs ne sont pas là, Poutine bluffe, il veut négocier autre chose etc..." Aujourd'hui l'armée Ru est sévèrement abrasée en Ukraine, mais elle se reconstitue humainement rapidement et évolue dans le sens d'une pratique moderne du combat ("infanterie lourde dronisée, génie entravant"). Tout le reste de nos suppositions sur le caractère irréaliste des plans russes vis à vis de l'Europe, reposent sur le fait que l'OTAN l'Amérique répondra présent en cas de comportement russe agressif. Eh bien bon courage avec de telles certitudes pour gérer les dissonances cognitives à venir, car les US se retirent militairement de l'Europe depuis 15 ans (sauf pour la facturer à tous les étages), ménagent la Russie comme jamais et concentrent toutes leurs ressources sur la Chine. Il ne peut être exclus qu'un jour, les US consentent à donner à la Russie en Europe, ce qu'elle n'ira pas soutenir en Chine. Parce que c'est leur agenda, que le notre n'existe pas et que c'est comme çà que le transactionnel fonctionne avec les Américains.
  5. Le patron du BND, à l'occasion d'une audience parlementaire, a sérieusement mis en garde contre les préparatifs russes d'un conflit militaire avec l'OTAN, qu'il juge crédible pour la décennie qui vient. Source (en Allemand)
  6. Voilà un post supplémentaire qui illustre à quel point certains dans la société sont aveuglés par les équidistances et les narratifs pro-russes. Et qui mérite qu'on poursuive le partage ici même de témoignages et vidéos peu réjouissantes. Tu pourras voir dans mes posts de ces derniers jours, une bonne douzaine d'attaques sur des civils, rien qu'à Kherson.
  7. Un portrait très instructif de Yoav Gallant, et toute la complexité de son positionnement politique au sein du gouvernement actuel. Ancien militaire, proche des troupes, en opposition à Bibi sur sa conception stratégique de la guerre avec les 2H, il a la confiance des américains qui le considère comme "l'homme raisonnable" du conflit en cours, ce qui n'est pas sans susciter méfiance et jalousie de la part de Netanyahou. Sans être un partisan zélé de la paix (euphémisme), il incarne ceux qui, à l'image des manifestations d'avant 7 octobre, estime que les conflits aux frontières d'Israël et avec les Palestiniens sont menés sans aucune vision stratégique, lesquelles sont sacrifiées sur l'autel des alliances politiques avec l'ED. Pragmatique, il a poussé le mois dernier, sans succès, une solution pour Gaza avec le retour d'une AP, appuyée par une force militaire internationale. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/10/en-israel-les-guerres-sans-fin-de-yoav-gallant-ministre-de-la-defense_6348357_3210.html
  8. La BBC, qui semble avoir toujours plus de mal à faire des reportages en Russie, rend régulièrement compte de ce qui s'écrit dans les journaux russes. Les velléités impérialistes se cachent de moins en moins derrière des slogans antinazis, auxquels plus grande monde ne croit: c'est désormais toute la société qui sera rendue complice. Et puis le rappel, malheureusement bi-hebdomadaire, que la Russie à Koursk ou Kherson, nous envoient toujours plus de preuves de ses crimes de guerre, au point qu'il devient difficile de croire qu'il n'y a pas d'ordre donné derrière ces actions, dans une armée toujours très réputée pour son obéissance aveugle à la hiérarchie et la très grande centralisation des décisions de ses commandants.
  9. Les enjeux se situent sur l'alimentation régulière, prévisible et en des quantités importantes, de munitions en tout genre et obus. Un plan décisif devrait acter quelques décisions stratégiques fortes, comme l'investissement des actifs russes gelés sur les chaînes de production européennes, pour accélérer la remontée en puissance du tissu industriel et munitionnaire. En parallèle et à titre de compensation, cela permettrait de renforcer l'application des sanctions, en particulier sur les machines outils et les composants critiques, facteurs stratégiques de production dont le complexe militaro industriel russe est totalement dépendant. Aujourd'hui, il n'y cas voir les graph d'exportations de l'Allemagne, de l'Italie ou du Japon vers des pays comme la Turquie, le kirghizistan ou le Turkménistan pour comprendre que les CNC, DMG mori et autres tourneurs fraiseurs savent très bien à qui ils vendent en dernier recours. Et un dernier volet sur les conditions d'emploi des armements : les ukrainiens ont raté quelques belles occasions de frappes, faute d'être en dehors du "domaine d'emploi" des armements donnés, les US en premier lieu tenant encore à contrôler et à façonner l'évolution du conflit, sur un espèce de pat dont les sous-jacents conceptuels me paraissent très flous, sinon douteux. L'espace d'un instant, qui dura un peu moins de 1000 jours, j'ai douté. Merci pour ta franchise. Pour le reste, je dissocierais volonté et capacité de le faire. La première pilote la seconde, la seconde peut empêcher l'expression de la première mais pas son existence.
  10. La question n'était pas tant la détermination russe, qui ne veut pas dire grand chose dans l'absolu (tout comme l'ukrainienne), si on n'y met pas quelques illustrations concrètes en face. La question, toujours en vue de discuter et de parvenir à un accord ou bien de constater qu'il est impossible, c'est quelle confiance on accorde à une société qui enregimente ses enfants, pour alimenter sa guerre d'agression ?
  11. Dans cette tribune, Barnavi met en évidence l'incapacité de Netanyahou à enclencher une action stratégique au sujet de la Palestine. https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/05/elie-barnavi-ancien-ambassadeur-d-israel-en-france-israel-gagne-des-batailles-mais-est-en-train-de-perdre-la-guerre_6344467_3232.html
  12. Merci. Tu viens de donner le meilleur argument pour la défense tous azimut de l'Ukraine et le renforcement de l'OTAN.
  13. Gouverner c'est prévoir. "Il ne l'a pas fait aujourd'hui", c'est du journalisme. Et pas le meilleur. C'est pourtant ce à quoi une société paisible et en faveur de la paix avec ses voisins devrait légitimement aspirer. Quel prix politique vis-à-vis de la société, VVP a-t-il payé pour les 0,4% de sa population tuée ou mutilée ?
  14. En Allemagne, bon élève, on écrit que c'est secret parce que le communiqué de ces derniers jours dit que la localisation est tenue secrète, mais que la formation se déroule dans un "camp militaire du Grand Est". Comme si on avait pléthore de camps militaires de la taille d'une brigade, en métropole tout court. Et le plus effrayant, c'est que ni la présidence ni le ministère des armées n'y ont vu aucune incohérence ni aucune légèreté. D'aucun dirait, avec un peu de mauvais esprit mais à juste titre, qu'on a vraiment pris les russes pour les derniers des abrutis.
  15. Je ne voudrais pas t'enlever les mots de la bouche, mais on est donc bien d'accord pour dire que trois pays de l'UE sont directement menacés par Moscou, si j'ose citer sans vouloir les déformer, tes propos ci-avant ? L'embrigadement des collégiens, dont ce ne devrait pas être le rôle dans un pays à peu près normal (démocratie ou pas, occident ou pas), donne juste un très léger aperçu des priorités politiques du moment, du sérieux et de la résolution accordée à la guerre. Juste çà, un détail.
  16. Donc laisse moi résumer: 1. Le chef ne sait pas ce qu'il fait et il improvise (en fait c'est pas résumé, c'est une citation directe). 2. Mais dans ce que le chef ne sait pas ce qu'il fait, et dans ce qu'il improvise, il n'a pas fait et ne fera jamais d'attaque sur les pays OTAN. Et c'est avec une démonstration pareille qu'on devrait dormir sur nos deux oreilles ? L'argument favori des russes jusqu'en 2015 pour justifier que c'était une nation de la paix et d'amitié entre les peuples (la Géorgie, c'était de l'autodéfense, la Crimée un territoire russe et le Donbass, des touristes égarés) était qu'ils n'avaient jamais eu de bases à l'étranger, contrairement aux zaméricains. Ben y'a une première fois à tout, et 2015 fut la Syrie pour les Russes. Depuis, on entend beaucoup moins cet argument chez les propagandistes. Il en ira de même pour l'OTAN et tous les précédents que les russes ont enfoncé jusqu'alors. Ce n'est pas une réponse, seul le chef a la réponse en Russie: ni les "familles" (qui encaissent l'argent contre leur silence), ni les "blessés" (qui sont renvoyés au front), ni les "décideurs économiques" (qui émargent au sein de la même mafia des siloviki) ne décident de quoique ce soit. Cruelle ironie que de vouloir faire parler une société totalement mise au pas, pour tenter de justifier le fait que le pays n'ira pas plus loin. Mais allons encore plus loin sur la signification profonde de cet argument débile: cela voudrait dire que la société actuelle cautionne et soutient la guerre en cours, puisqu'on la fait parler et qu'on lui donne un crédit d'opinion. Par contre on serait prié de croire que ces sentiments belliqueux ne valent que pour l'Ukraine et surtout pas pour n'importe lequel des anciens pays du bloc soviétique. Cette même société qui tous les jours, se fascisent un peu plus....
  17. La Russie n'arrive pas à s'emparer de Kiev, mais peu importe, elle continue d'essayer et d'y consentir des sacrifices humains, qui se traduisent en pertes chez l'agressée. On s'en fout du résultat au final: on a échoué à dissuader et la guerre est là. Quand des gamins et toute une société sont élevés dans un tel état d'esprit, on peut nourrir quelques craintes sur les intentions russes des prochaines années. Que le "business plan" de départ soit solide ou bancal, peu importe si les émotions impérialistes l'emportent à la fin. Est-ce que la situation actuelle, si demain elle figeait les frontières, méritait tous les sacrifices que les russes ont consenti, (aka 0,4% de sa population tuée et blessée) ? C'est pas évident, mais je vais assumer les conclusions d'un exercice dystopique: pour le contrôle intégral et la soumission de l'Ukraine, je pense que ce ne serait pas un mauvais bilan. Mais pas pour la situation actuelle, même si je m'efforce de prendre un peu de distance avec mes convictions. Et pourtant ils continuent. Alors si demain ils se plantent de calcul sur Varsovie (plus vraisemblablement, Riga, Tallin, Vilnius ou Helsinki) et repassent sur un biais des coûts irrécupérables, on aura beau jeu d'agiter l'excuse du "mauvais calcul pas rationnel" dans le meilleur des mondes...
  18. Le groupe vit bien.. Kadyrov a affirmé que plusieurs députés et sénateurs russes avaient ordonné son assassinat. Il a déclaré qu'ils étaient victimes d'une vendetta. Lors d'une réunion avec les dirigeants des agences de sécurité tchétchènes, Kadyrov a déclaré que des députés et un sénateur avaient commandité son assassinat. Il a ajouté que la tentative d'assassinat était liée à la partition de Wildberries, l'une des plus grandes entreprises de Russie. Des menaces de vengeance sanglante ont été proférées en tchétchène : « Jusqu'à preuve du contraire, je déclare officiellement la vendetta contre Barakhoyev, Karimov Suleiman, Kurbanov Rizvan. Il y a des témoins, il y a des gens à qui ils ont donné des ordres, on leur a demandé à quel point ils pouvaient accepter un ordre [de tuer Ramzan Kadyrov] ». En 2010, Ramzan Kadyrov a annoncé la fin de la pratique des vendettas dans la république. Une commission spéciale chargée de la réconciliation des vendeurs de sang et une commission distincte relevant de l'administration spirituelle des musulmans ont été créées à cette occasion. Cependant, en 2022, il a proposé de se venger de Volodymyr Zelenskyy et, en 2024, des familles des terroristes qui ont commis une fusillade au Daghestan.
  19. Ach bien tenté Manuel ! Nous ne parlerons pas !! Edit: @Manuel77 c'était un trait d'humour, visiblement pas très bon, je me suis planté. J'espère que tu resteras quand même avec nous :)
  20. Ce n'est pas anecdotique, et le traitement symétrique / dos à dos, n'est pas adapté non plus, bien qu'il soit une défense classique du narratif pro-russe. D'abord, toujours cette foutue documentation qui pèche (oui on veut bien voir ce qu'il s'y passe aussi coté Ukraine, c'est pas un fil exclusif sur la Russie). Ensuite, il me semble qu'une bonne partie des écoliers ukrainiens sont maintenant directement ou indirectement touchés par ce conflit, ce qui n'est pas le cas des russes, exception faite des habitants d'une partie de l'oblast de Koursk (soit à peu près epsilon). Enfin toujours cette foutue posture défensive ukrainienne versus l'agressive russe: si j'ai assez peu de doutes que coté Ukrainiens, on ira pas fabriquer ni emmener plus loin dans son éducation, ces relents militaristes à la fin du conflit, qu'en sera-t-il de la grande puissance démographique qu'est la Russie et qui fait fabriquer des armes à grand renforts de patriotisme, alors qu'ils ne sont absolument pas sous les bombes ? Que ce pays se découvre de nouvelles ressources en force de travail pour alimenter une machine de guerre basée sur l'expansion et l'agression, sans aucun garde-fou ni ajustement naturel au sein de la société, ça devrait nous alarmer. Beaucoup plus que de savoir que les élèves de Kharkiv qui vivent et étudient sous terre, quand ils ne sont pas simplement touchés par des tirs, font le même boulot que l'homologue russe: eux au moins savent pourquoi et c'est pas en vue d'agresser un pays européen. On peut se permettre un "léger doute" quant aux intentions de ces russes dans 20 ans.
  21. Des écoles et leurs écoliers mis à contribution pour produire des consommables, utilisés par l'armée russe. Sans surprise, on retrouve Fomin, une personnalité mise sous sanction pour son rôle dans le conflit en cours. Extraits: Denis Koposov is a respected teacher in Arkhangelsk. In 2023, he was awarded a Diploma of Excellence from the Ministry of Enlightenment for his teaching. Apparently, the teacher supports the ruling expansionist world view in today's Russia. “Actually, a teacher is like a border guard, only that our borders are different. Also we serve so that Russia’s border can be endless,” he writes on his VK page. https://www.thebarentsobserver.com/news/a-high-school-in-arkhangelsk-has-started-production-of-grenade-components/231946
  22. olivier lsb

    [Rafale]

    Oh non par pitié siouplé... Il y a déjà le fil principal, Rafale Export, NGF le matos, NGF la politique, Quel complément au Rafale / NGF?, [nEUROn] & Petit Duc, Moyen Duc, Grand Duc... Et je n'ai que 36h dans mes journées. Sinon je vais vous créer un fil "guerre en Ukraine" par oblast russe et ukrainien + un oblast cyber + un oblast hybride et propagande Et merci à tous pour vos contributions sur le cœur de métier du forum, toujours très intéressantes à lire.
  23. Je crois que ce sont des questions à adresser d'abord à la société russe, à son élite politique et sécuritaire. En tant qu'européen, je ne vais pas me flageller de n'avoir pas parfaitement compris le mal qui ronge la société russe. La peine est cruelle, le constat dur et inapproprié. A moins d'avaliser l'idée de la suprématie et de l'universalité de la pensée occidentale, pour vous dire quoi juger, quoi comprendre, qui est le Bien et qui est le Mal, j'estime que nos sociétés ont fait le nécessaire à leur niveau. Par le biais de nos journalistes, de nos gouvernements et agences, des ONG, de nos organisations politiques et militaires et de notre éminent forum de discussion, notre regard n'est peut être pas unanime mais il est suffisamment lucide et éclairé sur la question. Le bilan de la paix en Europe, très honorable dans sa stabilité, achève de démontrer que nos devoirs ont été bien faits. La suite, c'est à la société russe de faire le sale boulot, de regarder en face les démons et les névroses qui la rongent.
  24. Le seul pays reconnaissant la CPI que Poutine a pu visiter, c'est la Mongolie. Il a du renoncer à se rendre au Brésil et en Afrique du sud pour ne citer que ces deux alliés proches. La Chine invite mais garde une distance prudente: on attend encore PoS 2. L'entrave est un ensemble de sanctions qui se trouvent adossées à une solide documentation des atteintes graves aux droits fondamentales des peuples et des nations. L'enjeu surtout, c'est d'accroitre la pression sur les échelons intermédiaire qui doivent se salir les mains pour exécuter les ordres, le menu fretin qui ne jouira pas de la même protection que Poutine en cas d'inculpation et qui rêve de tout sauf de passer ses vacances à Novossibirk ou Togliatti pour le reste de sa vie. Ca ne rend pas justice dans l'immédiat, mais ça peut contribuer à protéger des vies.
×
×
  • Créer...