Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Wallaby

Members
  • Compteur de contenus

    24 554
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    67

Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Ce n'est pas à défendre au nom du climat. C'est à défendre au nom de la rationalité économique. L'Europe est un petit continent. Interdire à l'Europe d'utiliser les ressources de l'Europe, c'est comme si on interdisait à l'Amérique d'utiliser les ressources de l'Amérique. Interdire à l'Allemagne d'utiliser le gaz russe, c'est comme si on interdisait à Boston ou New York d'utiliser le gaz texan. Et ce n'est pas depuis un pays désindustrialisé comme la France qu'on va être crédible pour critiquer un pays industrialisé comme l'Allemagne qui veille à préserver le "Standort Deutschland", c'est à dire l'écosystème de compétitivité allemande pour vendre sur les marchés mondiaux dans le cadre d'un libre-échange planétaire, ce qu'on appelle vulgairement la mondialisation. Si on part de cette rationalité économique et non d'une russophobie pathologique, c'est plein de bon sens, en fait. Si on part de cette rationalité économique, on en déduit qu'on a besoin d'avoir de bonnes relations avec la Russie, et on en conclut qu'on doit éviter d'étendre l'OTAN vers l'Est. D'où l'opposition à l'inclusion de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN en 2008. Au nom de cette rationalité économique, on ajuste notre posture militaire, de sorte à créer de l'équilibre entre nous Européens de l'Ouest et les Russes, et on ne se laisse pas dicter des leçons par des gens qui à Boston, consomment du gaz texan. https://de.wikipedia.org/wiki/Standort_Deutschland La combinaison de mots "Standort Deutschland" (site Allemagne) est un slogan politique destiné à décrire la République fédérale d'Allemagne en tant que site d'activité économique. L'expression est généralement utilisée dans un contexte d'évaluation ou de comparaison, c'est-à-dire pour exprimer que l'Allemagne possède de bons ou de mauvais facteurs d'implantation pour une telle activité ou que cette activité bénéficie de meilleures ou de moins bonnes conditions que dans d'autres pays. De Gaulle, c'est le type qui envahit Stuttgart, de façon à pouvoir l'échanger aux Américains contre toute la Rhénanie. De Gaulle c'est le type qui négocie la restitution de Tende par l'Italie. De Gaulle c'est le type qui met dans le jeu de la France plus de cartes qu'il n'en a trouvées en arrivant aux commandes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stuttgart#Histoire En 1945, lorsque les forces alliées pénètrent en Allemagne, le 2e corps de la 1re armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny ; conjointement avec le 6e corps de la 7e Armée US ; prend Stuttgart le 21 avril après de durs combats durant lesquels elle réduit quatre divisions allemandes et fait 9 000 prisonniers. L'occupation de la ville fait l'objet d'un affrontement entre Eisenhower et de Gaulle. Celui-ci ordonne à de Lattre de maintenir une garnison française à Stuttgart malgré les protestations américaines. Finalement, en juillet, la ville est remise aux Américains pour être intégrée à la zone d'occupation militaire américaine.
  2. L'Occident existe-t-il ? La manière dont les Anglais et les Américains ont traité la France dans l'affaire de l'Aukus en apporte la brillante démonstration. L'Ukraine est-elle en Occident ? N'appartient-elle pas plutôt à cette partie de l'Europe à laquelle on accède en "Orient-Express" auquel l'ameublement du compartiment de Macron l'autre jour semblait faire un clin d'oeil ? L'Ukraine n'est-elle pas orientale par sa culture (alphabet cyrillique) et par sa liturgie : iconostase, prêtres mariés (le père de Stepan Bandera était prêtre), pas d'instruments de musique ? Si l'Ukraine est occidentale alors la Russie aussi. D'un point de vue chinois ou japonais, la Russie est occidentale. Et ce n'est pas parce que deux ou trois provinces de l'Ukraine actuelle ont été naguère incorporées à l'empire austro-hongrois, ou polonisées de force que cela en fait des provinces occidentales, a fortiori pour le centre, l'est et le sud du pays qui ne sont pas concernés. Cela reviendrait à dire que le Mali, Madagascar ou le Vietnam sont des pays occidentaux parce qu'ils ont un jour été colonisés par la France.
  3. 7 octobre 2016. La cascade de Tao, avec au milieu une interview du président de l'association Dayu Bik expliquant la fermeture du mont Panié, suivi d'une visite des vestige de l'ancienne usine électrométallurgique (four électrique à nickel).
  4. Excellent,ce texte de Nautiljon, beaucoup plus clair que la Wikipédia japonaise qui rassemble un certain nombre de traditions décousues sans donner le "mode d'emploi" : https://ja.wikipedia.org/wiki/藁人形 La Wikipédia italienne, bien que brève, est plus explicite : https://it.wikipedia.org/wiki/Wara_ningyo
  5. Les Russes disent qu'il y a un problème de compresseur : https://www.tagesspiegel.de/wirtschaft/nutzung-von-nord-stream-2-empfohlen-russland-schliesst-komplettes-runterfahren-von-nord-stream-1-nicht-aus/28431526.html (16 juin 2022) Contrairement à l'affirmation de Gazprom selon laquelle les retards dans les travaux de réparation seraient à l'origine de la réduction, Habeck pense qu'il s'agit d'une décision politique. L'Agence fédérale [allemande] des réseaux déclare également : "Nous ne pouvons pas confirmer pour le moment un lien de cause à effet entre le compresseur de gaz manquant du côté russe et la réduction importante de la livraison". Mais qu'on peut envisager une solution : Selon les déclarations du chef de Gazprom, Alexeï Miller, aucune solution n'est en vue pour cette réduction. "La turbine est dans l'usine, Siemens ne peut pas la récupérer, et toutes les autres turbines ne conviennent pas", a déclaré Miller à Saint-Pétersbourg. Le gazoduc Nord Stream 2, fermé suite à la guerre de la Russie contre l'Ukraine, serait toutefois théoriquement opérationnel.
  6. Un courageux de plus, qui ose l'ouvrir : https://www.letemps.ch/culture/audessus-melee-manifeste-pacifiste-romain-rolland-1914 Ô jeunesse héroïque du monde! Avec quelle joie prodigue elle verse son sang dans la terre affamée! Quelles moissons de sacrifices fauchées sous le soleil de ce splendide été!… Vous tous, jeunes hommes de toutes les nations, qu’un commun idéal met tragiquement aux prises, jeunes frères ennemis – Slaves qui courez à l’aide de votre race, Anglais qui combattez pour l’honneur et le droit, peuple belge intrépide, qui osas tenir tête au colosse germanique et défendis contre lui les Thermopyles de l’Occident, Allemands qui luttez pour défendre la pensée et la ville de Kant contre le torrent des cavaliers cosaques, et vous surtout, mes jeunes compagnons français, qui depuis des années me confiez vos rêves et qui m’avez envoyé, en partant pour le feu, vos sublimes adieux, vous en qui refleurit la lignée des héros de la Révolution – comme vous m’êtes chers, vous qui allez mourir! A l’heure même où nous écrivions ces lignes, Charles Péguy mourait. Comme vous nous vengez des années de scepticisme, de veulerie jouisseuse où nous avons grandi, protégeant de leurs miasmes notre foi, votre foi, qui triomphe avec vous sur les champs de bataille! Guerre de «revanche», a-t-on dit… de revanche, en effet, mais non comme l’entend un chauvinisme étroit; revanche de la foi contre tous les égoïsmes des sens et de l’esprit, don absolu de soi aux idées éternelles… « Qu’est-ce que nos individus, nos œuvres, devant l’immensité du but? m’écrit un des plus puissants romanciers de la jeune France – le caporal ***. La guerre de la Révolution contre le féodalisme se rouvre. Les armées de la République vont assurer le triomphe de la démocratie en Europe et parfaire l’œuvre de la Convention. C’est plus que la guerre inexpiable au foyer, c’est le réveil de la liberté »… « On parlera de nous dans l’histoire. Nous aurons ouvert une ère dans le monde. Nous aurons dissipé le cauchemar du matérialisme de l’Allemagne casquée et de la paix armée. » Ô mes amis, que rien ne trouble donc votre joie! Quel que soit le destin, vous vous êtes haussés aux cimes de la vie, et vous y avez porté avec vous votre patrie. Vous vaincrez, je le sais. Votre abnégation, votre intrépidité, votre foi absolue en votre cause sacrée, la certitude inébranlable qu’en défendant votre terre envahie vous défendez les libertés du monde, m’assurent de votre victoire, jeunes armées de Marne-et-Meuse, dont le nom est gravé désormais dans l’histoire, à côté de vos aînées de la Grande République. Mais quand bien même le malheur eût voulu que vous fussiez vaincus, et la France avec vous, une telle mort eût été la plus belle que pût rêver une race. Elle eût couronné la vie du grand peuple des croisades. Vous faites votre devoir. Mais d’autres, l’ont-ils fait? Osons dire la vérité aux aînés de ces jeunes gens, à leurs guides moraux, aux maîtres de l’opinion, à leurs chefs religieux ou laïques, aux Eglises, aux penseurs, aux tribuns socialistes. Quoi! vous aviez, dans les mains, de telles richesses vivantes, ces trésors d’héroïsme! A quoi les dépensez-vous? Cette jeunesse avide de se sacrifier, quel but avez-vous offert à son dévouement magnanime? L’égorgement mutuel de ces jeunes héros! La guerre européenne, cette mêlée sacrilège, qui offre le spectacle d’une Europe démente, montant sur le bûcher et se déchirant de ses mains, comme Hercule! Ainsi, les trois plus grands peuples d’Occident, les gardiens de la civilisation, s’acharnent à leur ruine. Notre civilisation est-elle donc si solide que vous ne craigniez pas d’ébranler ses piliers? Etait-il impossible d’arriver, entre vous, sinon à vous aimer, du moins à supporter, chacun, les grandes vertus et les grands vices de l’autre? Et n’auriez-vous pas dû vous appliquer à résoudre dans un esprit de paix (vous ne l’avez même pas, sincèrement, tenté) les questions qui vous divisaient – celle des peuples annexés contre leur volonté – et la répartition équitable entre vous du travail fécond et des richesses du monde ? Ces guerres, je le sais, les chefs d’Etat qui en sont les auteurs criminels n’osent en accepter la responsabilité; chacun s’efforce sournoisement d’en rejeter la charge sur l’adversaire. C’est comme une contagion de fureur meurtrière. A cette épidémie, pas un n’a résisté. Plus une pensée libre qui ait réussi à se tenir hors de l’atteinte du fléau. Ce ne sont pas seulement les passions de races, qui lancent aveuglément les millions d’hommes les uns contre les autres, comme des fourmilières, et dont les pays neutres eux-mêmes ressentent le dangereux frisson; c’est la raison, la foi, la poésie, la science, toutes les forces de l’esprit qui sont enrégimentées, et se mettent dans chaque Etat, à la suite des armées. Des combats singuliers se livrent entre les métaphysiciens, les poètes, les historiens. Eucken contre Bergson. Hauptmann contre Maeterlinck. Rolland contre Hauptmann. Wells contre Bernard Shaw. Kipling et D’Annunzio, Dehmel et De Régnier chantent des hymnes de guerre. Barrès et Maeterlinck entonnent des péans de haines. Entre une fugue de Bach et l’orgue bruissant: Deutschland über Alles! Le vieux philosophe Wundt, âgé de quatre-vingt-deux ans, appelle de sa voix cassée les étudiants de Leipzig à la «guerre sacrée». Et tous, les uns aux autres, se lancent le nom de «barbares». L’Académie des sciences morales de Paris déclare, par la voix de son président, Bergson, que «la lutte engagée contre l’Allemagne est la lutte même de la civilisation contre la barbarie». L’histoire allemande, par la bouche de Karl Lamprecht, répond que « la guerre est engagée entre le germanisme et la barbarie, et que les combats présents sont la suite logique de ceux que l’Allemagne a livrés, au cours des siècles, contre les Huns et contre les Turcs.» La science, après l’histoire, descendant dans la lice, proclame, avec E. Perrier, directeur du Muséum, membre de l’Académie des sciences, que les Prussiens n’appartiennent pas à la race aryenne, qu’ils descendent en droite ligne des hommes de l’âge de pierre. Mais les deux puissances morales, dont cette guerre contagieuse a le plus révélé la faiblesse, c’est le christianisme, et c’est le socialisme. Ces apôtres rivaux de l’internationalisme, religieux ou laïque se sont montrés soudain les plus ardents nationalistes. [Gustave] Hervé demande à mourir pour le drapeau d’Austerlitz. Les purs dépositaires de la pure doctrine, les socialistes allemands, appuient au Reichstag les crédits pour la guerre. Vingt mille prêtres français marchent sous les drapeaux. Les jésuites offrent leurs services aux armées allemandes. Des cardinaux lancent des mandements guerriers. On voit les évêques serbes de Hongrie engager leurs fidèles à combattre leurs frères de la Grande Serbie. Allons, ressaisissons-nous ! Non, l’amour de ma patrie ne veut pas que je haïsse et que je tue les âmes pieuses et fidèles qui aiment les autres patries. Il veut que je les honore et que je cherche à m’unir à elles pour notre bien commun. N’y a-t-il pas de meilleur emploi au dévouement d’un peuple que la ruine des autres peuples ? En dépit de ce que répète une presse envenimée par une minorité qui a son intérêt à entretenir ces haines, frères de France, frères d’Angleterre, frères d’Allemagne, nous ne nous haïssons pas. Je vous connais, je nous connais. Nos peuples ne demandent que la paix et que la liberté. Le pire ennemi n’est pas au dehors de frontières, il est dans chaque nation; et aucune nation n’a le courage de le combattre. C’est ce monstre à cent têtes, qui se nomme l’impérialisme, cette volonté d’orgueil et de domination, qui veut tout absorber, ou soumettre, ou briser, qui ne tolère point de grandeur libre, hors d’elle. Mais nous avons une autre tâche, nous tous, artistes et écrivains, prêtres et penseurs, de toutes les patries. Même la guerre déchaînée, c’est un crime pour l’élite d’y compromettre l’intégrité de sa pensée. La jeune Europe, que brûle la fièvre du combat, sourira de dédain, en montrant ses dents de jeune loup. Mais quand l’accès de fièvre sera tombé, elle se retrouvera meurtrie et moins fière, peut-être, de son héroïsme carnassier. D’ailleurs, je ne parle pas, afin de la convaincre. Je parle pour soulager ma conscience… Et je sais qu’en même temps je soulagerai celles de milliers d’autres qui, dans tous les pays, ne peuvent ou n’osent parler. 15 septembre 1914. Romain Rolland, prix Nobel de Littérature 1915.
  7. Lorsque De Gaulle était en désaccord avec Churchill, il se préparait à l'éventualité de déménager à Moscou : https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/08/19/alexander-werth-de-gaulle_2677682_1819218.html Bogomolov, le 6 juin 1942, racontait que de Gaulle l'avait fait venir pour lui demander si, au cas où les Américains débarqueraient à Dakar et où les Anglais occuperaient le Niger, sans participation des F.F.L., l'U.R.S.S. serait disposée à l'accueillir, " lui et ses forces ", une fois qu'il aurait rompu avec la Grande-Bretagne. De Gaulle n'avait pas de tabous. Il n'avait pas de "religion anglomane" ou "américanomane". Ou comme disait Lord Palmerston : nous n'avons pas d'alliés perpétuels, ni d'ennemis perpétuels. Nos intérêts sont éternels et perpétuels. Et ce sont ces intérêts qu'il est de notre devoir de suivre.
  8. https://www.politico.com/news/magazine/2022/06/15/negotiating-to-end-the-ukraine-war-isnt-appeasement-00039798 Washington a non seulement le droit de discuter des objectifs de guerre avec Kiev, mais aussi l'obligation de le faire. Ce conflit représente sans doute le moment géopolitique le plus dangereux depuis la crise des missiles de Cuba. Une guerre chaude fait rage entre une Russie dotée de l'arme nucléaire et une Ukraine armée par l'OTAN, le territoire de l'OTAN étant contigu à la zone de conflit. Cette guerre pourrait définir les contours stratégiques et économiques du 21e siècle, ouvrant peut-être une ère de rivalité militarisée entre les démocraties libérales du monde et un bloc autocratique ancré par la Russie et la Chine. Ces enjeux nécessitent un engagement direct des États-Unis pour déterminer quand et comment cette guerre se termine. Au lieu de proposer des armes sans conditions - laissant ainsi la stratégie aux Ukrainiens - Washington doit lancer une discussion franche sur la fin de la guerre avec les alliés, avec Kiev et, finalement, avec Moscou. Pour préparer le terrain à ce pivot, l'administration Biden devrait cesser de faire des déclarations qui pourraient lui lier les mains à la table des négociations. Washington devrait éviter de se mettre au pied du mur en prédisant une catastrophe si la Russie reste maître d'une partie de l'Ukraine lorsque les combats cesseront. De telles prévisions rendent le compromis plus difficile - et risquent d'amplifier l'impact géopolitique de tout gain territorial que la Russie pourrait récupérer. L'affirmation selon laquelle Vladimir Poutine ne cessera de semer le trouble que s'il est vaincu de manière décisive en Ukraine est un autre argument fallacieux qui fausse le débat et fait obstacle à la diplomatie. Dans The Atlantic, Anne Applebaum appelle à "l'humiliation" de Poutine et insiste sur le fait que "la défaite, la mise à l'écart ou l'élimination de Poutine est la seule issue qui offre une stabilité à long terme en Ukraine et dans le reste de l'Europe". Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, veut affaiblir la Russie "au point qu'elle ne puisse plus faire le genre de choses qu'elle a faites en envahissant l'Ukraine." Mais il s'agit là d'un vœu pieux, et non d'une sobriété stratégique. Poutine est bien parti pour rester au pouvoir dans un avenir prévisible. Il sera un fauteur de troubles, quelle que soit l'issue de cette guerre ; l'affirmation de sa puissance géopolitique et le renforcement de sa crédibilité nationaliste sont les principales sources de sa légitimité intérieure. De plus, humilier Poutine est une entreprise risquée ; il pourrait bien être plus téméraire avec le dos au mur que s'il peut crier victoire en prenant une nouvelle bouchée de l'Ukraine. L'Occident a appris à vivre avec et à contenir Poutine au cours des deux dernières décennies - et devra probablement continuer à le faire au cours des prochaines.
  9. 15 juin 2022. La police a arrêté aujourd'hui un suspect, Mitsunobu Hino, 72 ans, sans emploi, en relation avec une série d'incidents au cours desquels des poupées de paille portant le portrait du président russe Vladimir Poutine ont été épinglées dans plus de 10 sanctuaires de la ville de Matsudo, dans la préfecture de Chiba. Il est soupçonné d'avoir endommagé des biens en clouant la poupée de paille contre un arbre sacré du sanctuaire Mikazuki à Matsudo le 19 mai. https://amp.scmp.com/news/asia/east-asia/article/3181848/ukraine-war-japanese-man-arrested-over-vladimir-putin-straw Il s'agit de cette poupée vaudou Made in Japan, par Collectionneur : https://www.nautiljon.com/culture/contes+-+mythologie-5/wara+ningyo,+la+poupée+vaudou+japonaise-12.html
  10. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/l-amazonie-aux-mains-des-orpailleurs-et-autres-trafiquants-de-bois-2607353 (9 juin 2022) François-Michel Le Tourneau, géographe, directeur de recherche au CNRS - Unité mixte de recherche internationale sur les espaces amazoniens à Tucson, Arizona.
  11. https://www.revue-etudes.com/article/y-a-t-il-une-culture-ukrainienne-24360 (juin 2022) André Markowicz est poète français et traducteur du russe. Il a traduit tout Dostoïevski, mais aussi Gogol, Pouchkine, Boulgakov… Une des choses qui m’a blessé personnellement, c’est que je devais être demain à Strasbourg pour parler de Kari Unksova, une poétesse russe qui a été assassinée en 1983 par le KGB [Comité pour la sécurité de l’État, jusqu’en 1991], et que nous publions, pour la première fois, dans nos éditions Mesures : la rencontre a été annulée au prétexte qu’elle était russe… De voir que Unksova est confondue avec ses assassins, cela me révolte.
  12. https://www.nybooks.com/daily/2010/02/24/a-fascist-hero-in-democratic-kiev/ (24 février 2010) Un héros fasciste dans la Kiev démocratique, par Timothy Snyder Le prochain président ukrainien devra s'intéresser à l'histoire, car le président sortant vient de faire un héros d'un fasciste ukrainien mort depuis longtemps. En conférant la plus haute distinction d'État de "héros de l'Ukraine" à Stepan Bandera (1909-1959) le 22 janvier, Viktor Iouchtchenko a suscité les protestations du grand rabbin d'Ukraine, du président de la Pologne et de nombre de ses propres citoyens. Ce n'est pas étonnant. Bandera visait à faire de l'Ukraine une dictature fasciste à parti unique sans minorités nationales. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ses partisans ont tué de nombreux Polonais et Juifs. Pourquoi le président Iouchtchenko, leader de la révolution orange démocratique, souhaite-t-il réhabiliter une telle figure ? Bandera, qui a passé des années dans les geôles polonaises et nazies, et est mort aux mains du KGB soviétique, est pour certains Ukrainiens un symbole de la lutte pour l'indépendance au cours du vingtième siècle. Né en 1909, Bandera a grandi à une époque où la cause de l'autodétermination nationale avait triomphé dans une grande partie de l'Europe orientale, mais pas en Ukraine. Les terres de l'Ukraine actuelle avaient été divisées entre l'Empire russe et la monarchie des Habsbourg au début de la Première Guerre mondiale, et étaient à nouveau divisées entre la nouvelle Union soviétique et la Pologne nouvellement indépendante lorsque l'effusion de sang a cessé. Les Soviétiques ont vaincu une armée ukrainienne, les Polonais une autre. Les Ukrainiens sont ainsi devenus la plus grande minorité nationale tant en Union soviétique qu'en Pologne. Avec le temps, la plupart des partis politiques ukrainiens en Pologne se sont réconciliés avec le statut d'État polonais. L'Organisation militaire ukrainienne, cependant, formée d'anciens combattants ukrainiens en Pologne, a suivi le mouvement qui cherchait à modifier les frontières de l'Europe : le fascisme. Prenant pour modèle Benito Mussolini, qui a pris le pouvoir en 1922 en Italie, ils ont organisé un certain nombre de tentatives d'assassinat ratées contre des hommes politiques polonais. Au moment où l'Organisation militaire ukrainienne devient l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), en 1929, une génération plus jeune domine. Les jeunes terroristes tels que Stepan Bandera n'ont pas été formés par les empires d'avant-guerre, mais par l'idéologie fasciste et l'expérience de la discrimination nationale en Pologne. Dans les années 1920, les autorités polonaises avaient fermé les écoles ukrainiennes et ignoré la promesse de la Pologne de garantir l'autonomie nationale ukrainienne. À la fin des années 1920 et au début des années 1930, alors que le nouveau gouvernement polonais cherchait à se réconcilier avec ses cinq millions de citoyens ukrainiens, les nationalistes ukrainiens ont agi de manière décisive pour empêcher tout compromis. Bandera était l'un des principaux organisateurs des campagnes de terreur destinées à empêcher les Ukrainiens d'accepter le gouvernement polonais en provoquant des représailles polonaises. Les principales cibles de leurs tentatives d'assassinat étaient les Ukrainiens et les Polonais qui souhaitaient travailler ensemble. L'OUN a assassiné le principal défenseur du rapprochement ukraino-polonais, Tadeusz Holówko, dans son lit de sanatorium. Ils ont également cherché (sans succès) à tuer Henryk Józewski, qui mettait en œuvre une politique de concessions nationales aux Ukrainiens en Pologne.
  13. Il faut toujours donner le maximum de chances à la diplomatie, et on peut créditer Emmanuel Macron de cette intention. Mais je reste très sceptique. L'histoire des accords de Minsk montre que les Américains ont réussi à convaincre les Ukrainiens de ne pas mettre en oeuvre ce qui avait été signé. Je reprends l'éditorial du New York Times : https://www.nytimes.com/2022/05/19/opinion/america-ukraine-war-support.html Les États-Unis essaient-ils, par exemple, de contribuer à mettre un terme à ce conflit, par le biais d'un règlement qui permettrait une Ukraine souveraine et une certaine forme de relation entre les États-Unis et la Russie ? Ou les États-Unis essaient-ils maintenant d'affaiblir la Russie de manière permanente ? L'objectif de l'administration s'est-il déplacé vers la déstabilisation de Vladimir Poutine ou sa destitution ? Les récentes déclarations belliqueuses de Washington - l'affirmation du président Biden selon laquelle M. Poutine "ne peut pas rester au pouvoir", le commentaire du secrétaire à la défense Lloyd Austin selon lequel la Russie doit être "affaiblie" et la promesse de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, selon laquelle les États-Unis soutiendraient l'Ukraine "jusqu'à ce que la victoire soit remportée" - sont peut-être des proclamations de soutien enthousiastes, mais elles ne rapprochent pas les négociations. La réponse à la première question, c'est non. Les Etats-Unis n'essaient pas de contribuer à mettre un terme à ce conflit par le biais d'un règlement. Les Etats-Unis essaient-il d'affaiblir la Russie de manière permanente ? La réponse est oui. La probabilité que la volonté de négociation d'Emmanuel Macron l'emporte sur la volonté américaine de ne pas négocier est faible. Les accords de Minsk ont montré que la bonne volonté française est restée impuissante face à la volonté américaine de sabotage de la négociation. Quel pays est le plus fort, est-ce la France ou les Etats-Unis ? Est-ce Macron ou bien Biden ? La réponse est Les Etats-Unis et Biden. Donc il n'y aura pas de négociation, selon toute probabilité.
  14. Cette guerre a démarré en 2008 avec le projet américain d'étendre l'OTAN à l'Ukraine et à la Géorgie. Tant que les Américains ne renonceront pas à ce projet, la Russie tant qu'elle le pourra, tant qu'elle ne se sera pas effondrée sur le plan économique et militaire, sera en guerre contre ce projet. Dès l'instant où les Américains renonceraient à ce projet, je ne vois pas ce qui empêcherait la Russie d'accepter un retour au Statu Quo pré-2008.
  15. https://www.welt.de/vermischtes/article239359901/Maischberger-Wir-muessen-eine-diplomatische-Loesung-finden-Hohe-Gaspreise-auf-Dauer-nicht-durchhaltbar.html (15 juin 2022) Le politologue Varwick se montre critique à l'égard de cette stratégie : "C'est à cheval sur le fil du rasoir". D'un côté, l'Allemagne ne veut pas devenir un belligérant, de l'autre, "nous sommes en train de devenir un belligérant en livrant toujours plus d'armes". Si l'on pense à la fin de ce scénario, "nous finirons peut-être par entrer en guerre avec la Russie". Il s'agit d'éviter cela "presque à tout prix". La solution proposée par Varwick : "Nous devons geler ce conflit". Il s'attend à ce qu'à l'avenir, il y ait un moment où l'on pourra trouver des solutions politiques. Leutheusser-Schnarrenberger ne peut pas s'imaginer cela : Si l'on "gelait" le conflit à l'heure actuelle, "l'Ukraine serait brisée et disparaîtrait". Ce à quoi Varwick a rétorqué que l'Ukraine "est de toute façon perdue", c'est l'amère vérité. Le dernier invité de la soirée, Wolfgang Grupp, a expliqué comment l'augmentation des prix de l'énergie se répercute sur son entreprise, Trigema. Par rapport à l'année précédente, il paie désormais cinq millions d'euros de plus par an pour le gaz. "Ce n'est pas tenable pour nous à long terme", a résumé l'entrepreneur. Certes, il y aura bientôt une nouvelle turbine à gaz qui pourra fonctionner à 30 pour cent avec de l'hydrogène. Mais cela ne sera possible que dans trois ou quatre ans. Et même si Grupp équipait tous les toits de l'entreprise d'installations solaires, celles-ci ne pourraient couvrir que quelques pour cent des besoins en électricité. Concernant la politique ukrainienne, Grupp a approuvé Varwick : "Nous devons trouver une solution diplomatique et ne pas résoudre le problème par la guerre et la livraison d'armes". Quant à savoir combien de temps il pourra encore supporter ces coûts élevés, Grupp n'a pas voulu en juger.
  16. https://nationalinterest.org/feature/case-against-finland-joining-nato-202542 (22 mai 2022) Plaidoyer contre l'admission de la Finlande dans OTAN Les intérêts de la Finlande ne sont pas les mêmes que ceux des autres pays de l'OTAN, et ses avantages potentiels pour l'alliance, en particulier pour les États-Unis, sont faibles et dépassés par les coûts. Une invasion russe de la Finlande, un risque lointain en temps normal, est encore plus faible aujourd'hui, avec des forces russes immobilisées en Ukraine et qui sont perdues sans remplacement à court terme. La Russie possède peu de ressources, militaires, politiques ou économiques, pour une attaque contre la Finlande. Si l'armée finlandaise est probablement suffisante pour dissuader toute attaque contre elle, elle ne contribue guère à l'OTAN au-delà. La Finlande ne s'entraîne pas, et ne s'est pas équipée, pour autre chose que la défense territoriale. Il y a peu de raisons de croire que l'armée finlandaise pourrait contribuer à des missions en dehors de la Finlande. Si la Finlande est relativement sûre et ne peut guère contribuer à l'OTAN en dehors de ses frontières, pourquoi l'admettre face aux coûts que cela implique ? Les coûts financiers ne sont pas énormes, mais pas insignifiants non plus. Un rapport récent a estimé que l'entrée de la Finlande dans l'OTAN coûterait aux États-Unis entre 1 et 5 milliards de dollars au départ et entre 550 et 730 millions de dollars par an. Mais les coûts plus généraux sont plus importants. Le plus important est qu'il recentre la sécurité européenne autour de l'OTAN à un moment où les États-Unis, confrontés à d'énormes problèmes économiques dans leur pays et à une détérioration de la situation sécuritaire en Asie, devraient remettre l'Europe aux Européens. Le choc de l'attaque russe en Ukraine a poussé les États européens à faire davantage pour leur propre sécurité. Le réveil de l'Europe combiné à l'incompétence de la Russie montre que l'Europe peut se défendre. Les États-Unis devraient quitter discrètement la scène du théâtre européen plutôt que de reprendre leur rôle de pacificateur de l'Europe. Il n'est peut-être pas surprenant que M. Stoltenberg, un Norvégien, pousse si agressivement l'OTAN à s'étendre à la Finlande et peut-être à la Suède. Une réalité durable de l'OTAN est que les États de la ligne de front ont toujours soutenu énergiquement le fait de repousser la frontière de l'OTAN vers un nouvel État de la ligne de front. Les États-Unis doivent revenir aux fondamentaux en Europe, ce qui signifie laisser les États capables équilibrer la puissance russe. Ils n'ont pas versé leur sang et sont morts dans deux guerres européennes au XXe siècle pour les enjeux périphériques que l'OTAN leur demande de défendre aujourd'hui. Ils ont fait la guerre et dépensé sans compter pendant la guerre froide pour empêcher un pays de dominer le cœur industriel de l'Europe, une évolution qui aurait pu menacer la sécurité nationale des États-Unis. Quoi que nous pensions de l'agression russe contre l'Ukraine, ou potentiellement contre la Finlande, elle ne menace pas notre sécurité. La Finlande se porterait très bien sans l'OTAN, et les relations des États-Unis avec Helsinki n'ont pas à souffrir beaucoup du fait qu'ils lui refusent la protection américaine. Si les Européens veulent la défendre, ils doivent le dire et élaborer des plans pour le faire. Aujourd'hui, l'OTAN sert principalement de véhicule pour des paiements de transfert des contribuables américains vers les contribuables européens. Se retirer de l'Europe permettrait aux États-Unis d'économiser au moins 80 milliards de dollars chaque année. L'heure est venue pour les États-Unis de se retirer d'Europe, et non de s'y étendre.
  17. 14 juin 2022. À la fin de la conférence de presse inaugurale du repreneur russe de la chaîne de restauration rapide Mc Donalds, un manifestant se lève avec la pancarte : верните биг мак ! (Rendez-nous le Big Mac !) avant d'être emmené par la police.
  18. https://en.wikipedia.org/wiki/Richard_A._Carranza Richard A. Carranza (né en 1966) est un éducateur américain qui a été chancelier du département de l'éducation de la ville de New York de 2018 à 2021. En 2018, l'administration de Blasio a lancé un plan visant à supprimer l'examen de lycée spécialisé de la ville de New York, qui est proposé à tous les élèves des collèges de la ville. En juin 2018, en défendant ce plan, Carranza a déclaré : " Je n'adhère tout simplement pas au récit selon lequel un groupe ethnique est propriétaire de l'admission dans ces écoles. " Les groupes américains d'origine asiatique ont décrié cela comme un racisme anti-asiatique, considérant qu'un nombre disproportionné d'élèves admis dans les huit écoles spécialisées de la ville sont d'origine asiatique. Ils estiment que leurs enfants sont ciblés pour leur réussite à l'examen. Les anciens élèves, les militants et les groupes américains d'origine asiatique ont fait valoir que le chancelier Carranza n'a pas su apprécier la diversité socio-économique et autre parmi ces étudiants et internes aux communautés d'origine asiatique. Carranza a refusé de s'excuser pour ces remarques. En juin 2019, neuf membres du conseil municipal de New York ont écrit une lettre au maire Bill de Blasio lui demandant de licencier Carranza, l'accusant d'avoir des actions qui divisent. 23 membres du conseil, dont le président de la commission de l'éducation, ont répondu en envoyant une lettre au maire pour soutenir Carranza. Carranza a démissionné de son poste de chancelier des écoles de la ville de New York, le 15 mars 2021. Cette décision abrupte a été prise après que les désaccords entre le maire Bill de Blasio et M. Carranza sur la politique de déségrégation scolaire eurent atteint un point de rupture. https://www.city-journal.org/richard-carranza-implicit-bias (3 juin 2019) Carranza dit [1] qu'il combat une "culture de suprématie blanche", caractérisée par des concepts tels que "l'individualisme", "l'objectivité" et "le culte de l'écrit". Il est difficile d'imaginer un éducateur dénigrant l'expression écrite, mais Carranza a franchi ce Rubicon. [1] Plus exactement, ce n'est pas directement Carranza qui le dit, mais un transparent utilisé dans "une formation obligatoire parrainée et financée par le Bureau de l'équité et de l'accès du département et récemment administrée aux directeurs d'école, aux superviseurs du bureau central et aux équipes de surintendants". Le transparent, tiré de "Démantèlement du racisme : A Workbook for Social Change Groups" de Kenneth Jones et Tema Okun - cite plus d'une douzaine de caractéristiques de la "culture de la suprématie blanche" que les administrateurs scolaires sont censés éviter. Source : https://nypost.com/2019/05/20/richard-carranza-held-doe-white-supremacy-culture-training/
  19. https://nationalinterest.org/feature/putin-invokes-peter-great-russia-prepares-long-war-202961 (12 juin 2022) Pierre le Grand ne réussit pas toujours et instantanément dans toutes ses entreprises militaires, mais il s'acharne à poursuivre ce qu'il définit comme les principaux objectifs stratégiques de la Russie. Il tempère sa vision du destin de la Russie en tant que puissance continentale dominante par une évaluation réaliste de ce qu'il peut réaliser à court terme, évitant les objectifs de guerre maximalistes en faveur d'une approche fragmentaire centrée sur la partition progressive de ses rivaux. La Grande Guerre du Nord a, en fait, abouti à la domination incontestée de la Russie sur les pays baltes et a propulsé l'Empire au rang de grande puissance, mais elle s'est prolongée pendant vingt et un ans et a été marquée par une série de revers précoces sur le champ de bataille pour les forces russes. Dans la mesure où il a délibérément choisi la guerre du Nord comme une analogie appropriée pour le moment présent, Poutine semble dire aux Russes de se préparer à un conflit prolongé. Tout comme il importait peu à Pierre que les puissances européennes reconnaissent ou non Saint-Pétersbourg comme étant russe, il importe peu à Poutine que l'Occident reconnaisse ou non Kherson, Melitopol, Mariupol et toute autre acquisition militaire en Ukraine comme étant russe.
  20. https://www.voaafrique.com/a/du-mali-au-zimbabwe-le-lithium-africain-suscite-des-convoitises/6605128.html (9 juin 2022) Leo Lithium Limited, firme australienne en collaboration avec le chinois Ganfeng Lithium, possédant la plus grande capacité de production de lithium au monde, va réaliser la 1ère mine de lithium d'Afrique de l'Ouest,au Mali. Le montant est estimé plus de 160 milliards FCFA. En 2021, Ganfeng Lithium Co, l'un des plus grands producteurs de lithium au monde, a annoncé qu'il paierait 130 millions de dollars pour une participation dans la mine de roche dure de Goulamina au Mali, à environ 150 km au sud de Bamako, la capitale du Mali. Elle est considérée comme "l'un des actifs de lithium de la plus haute qualité au monde".
  21. Suite de la discussion sur Bandera entamée dans le fil Allemagne : https://www.dw.com/de/stepan-bandera-ukrainischer-held-oder-nazi-kollaborateur/a-61839689 (22 mai 2022) "Bien sûr, Bandera voulait un État ukrainien, mais il voulait un État fasciste, un État autoritaire, un État où il aurait été le Führer", a déclaré Rossolinski-Liebe [Biographe et historien de Bandera à l'Université libre de Berlin]. Un sondage de la fondation "Initiative démocratique" a constaté en avril 2021 qu'un tiers des Ukrainiens (32 pour cent) considéraient l'activité de Bandera comme positive, le même nombre - négative. Des chercheurs du groupe "Rating" ont constaté en avril 2022 que 74% des Ukrainiens avaient une vision positive du personnage historique. https://www.researchgate.net/publication/290213535_Grzegorz_Rossolinski-Liebe_Stepan_Bandera_The_Life_and_Afterlife_of_a_Ukrainian_Nationalist_Fascism_Genocide_and_Cult European History Quarterly 46, janvier 2016 Oleksandr Zaitsev, de l'université catholique de Lviv, recense le livre de Rossolinski-Liebe : Stepan Bandera: The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist. Fascism, Genocide, and Cult, Ibidem-Verlag: Stuttgart, 2014 Sur plusieurs centaines de pages, l'auteur soutient que Bandera et son OUN faisaient partie d'un mouvement de libération nationale, mais étaient aussi des fascistes, des racistes et des organisateurs de massacres de civils. Bien que le concept de " fascisme ukrainien " soit justifié, il serait peut-être plus approprié de considérer l'OUN et Bandera dans le contexte des mouvements révolutionnaires ultranationalistes (intégrales-nationalistes) révolutionnaires de nations sans État, tels que les Ustas croates (jusqu'en 1941), l'aile radicale du Parti populaire slovaque de Hlinka (jusqu'en 1939) ou l'Organisation révolutionnaire interne macédonienne. Les mouvements de ce type (que j'appelle ustasisme) avaient certaines caractéristiques en commun avec le fascisme, mais cherchaient, non pas la réorganisation de l'État existant selon des critères totalitaires mais à créer un nouvel État, en utilisant tous les moyens disponibles, y compris la terreur, à cette fin. L'histoire du mouvement Ustase montre que si les conditions sont " favorables ", les ustasismes peuvent évoluer vers un véritable fascisme. Après avoir dispersé le gouvernement de Stets'ko et emprisonné Bandera et d'autres dirigeants de l'OUN en 1941, les nazis ont empêché une répétition du scénario croate en Ukraine. L'échec de la révolution nationale ukrainienne" est bien décrite dans le quatrième chapitre du livre (qui est l'un des meilleurs), bien que l'auteur soit convaincu que ces événements n'ont pas changé la nature fasciste de l'OUN. Le nationalisme ethnique radical de l'OUN, bien qu'il soit différent du fascisme, n'était pas plus humain ni moins enclin à la violence. Cela est démontré à maintes reprises par les recherches de Rossolinski-Liebe, qui décrivent en détail les violences de masse que l'OUN et l'UPA ont perpétré contre les Polonais, les Juifs et les Ukrainiens pendant la guerre, bien que Bandera, qui à cette époque était emprisonné dans un camp de concentration allemand, ne portait aucune responsabilité directe dans ces actions. Un historien consciencieux doit prendre en compte non seulement les faits qui confortent son hypothèse de travail, mais aussi ceux qui ne s'y accordent pas. Malheureusement, Rossolinski-Liebe n'observe pas toujours cette règle et ajuste parfois consciemment ou inconsciemment les faits à un schéma a priori de " fascisme ", de " racisme " et de " nationalisme génocidaire ". Il relève à juste titre des éléments de racisme dans certains pamphlets de membres de l'OUN, mais il ignore les critiques du racisme nazi dans d'autres textes, notamment dans la publication semi-officiale de l'OUN, Rozbudova Natsii. Il voit du fascisme partout, même dans le salut "Gloire à l'Ukraine !", attribuant sans retenue son invention à une petite et peu connue Union des fascistes ukrainiens (34), alors qu'en réalité elle était déjà répandue à l'époque de la révolution ukrainienne de 1917-1920, plusieurs années avant la formation de l'Union des fascistes ukrainiens. Citant des sources documentaires, il utilise la traduction "pouvoir totalitaire" (181), bien que le mot "totalitaire" n'existe pas dans l'original, qui fait référence à "un pouvoir souverain, indivisible, total [povna] du peuple ukrainien". L'auteur considère l'OUN comme un monolithe idéologique, ce qu'elle n'était pas. Le fascisme, le nazisme, l'antisémitisme, le totalitarisme, la terreur avaient leurs partisans et leurs détracteurs dans les rangs de l'organisation, mais l'auteur ne cite soigneusement que les partisans. La plus grande originalité de la monographie de Rossolinski-Liebe réside dans l'étude de la formation du développement du culte de Bandera, depuis sa création au milieu des années 1930 jusqu'à nos jours. L'auteur a raison d'affirmer que le culte de Bandera, courant en Ukraine occidentale, est l'un des facteurs qui ont empêché les Ukrainiens de réévaluer leur histoire de manière critique. Malheureusement, tout en démystifiant ce culte, l'auteur tombe dans l'autre extrême, soulignant la nature exceptionnellement "fasciste", "raciste" et "génocidaire" du mouvement banderiste, et niant la présence d'éléments libérateurs et démocratiques en son sein. Le sujet de Bandera et de l'OUN attend encore des chercheurs qui sauront allier l'ampleur et la rigueur de Rossolinski-Liebe dans le traitement des sources à une plus grande impartialité et à une réflection théorique plus originale.
  22. Le mois dernier j'étais à Paris un soir devant l'hôtel de ville. Il y avait une manif d'Ukrainiens, dont beaucoup d'Ukrainiennes, et s'il y avait une moitié de drapeaux ukrainiens jaunes et bleus, l'autre moitié était constituée de drapeaux noirs et rouges de l'UPA. Cela m'a rappelé les images de Maidan. C'est un avis, qui vaut ce qu'il vaut, mais il y en a d'autres : - - _ _
  23. https://www.bfmtv.com/international/asie/chine/la-russie-et-la-chine-inaugurent-un-pont-transfrontalier-au-dessus-du-fleuve-amour_VN-202206110173.html (11 juin 2022) La Russie et la Chine inaugurent le pont Blagovechtchensk-Heihe sur le fleuve Amour. https://meduza.io/en/feature/2022/06/10/defending-the-donbas-is-one-thing-bombing-kyiv-is-another L'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie a provoqué une vague de réactions parmi les membres du parti communiste (KPRF). Les législateurs communistes des parlements régionaux et les membres de l'organisation de jeunesse du parti se sont publiquement prononcés contre la guerre, la condamnant comme "impérialiste" et contraire aux principes marxistes-léninistes. Puis, le parti a commencé à expulser des membres pour s'être exprimés. Comme l'a expliqué l'un des créateurs de l'initiative anti-guerre à Meduza (sous couvert d'anonymat), sa création a coïncidé avec la publication d'un décret interne qui demandait aux membres du KPRF de "ne pas publier" leur position personnelle et d'"attendre la décision du présidium" concernant la position du parti sur la guerre. Après le début de l'invasion à grande échelle, deux camps se sont formés au sein du parti communiste. Le premier camp - que les membres du parti interrogés par Meduza appellent les "étatistes" - la qualifie de guerre de "libération". L'autre camp, qui est principalement composé de jeunes législateurs et de membres de l'aile jeunesse du parti, la considère comme une guerre "impérialiste". [Un] député [d'un parlement régional de Sibérie] s'est souvenu d'une atmosphère de perplexité lors des réunions ultérieures du comité exécutif. Le KPRF avait voté pour la reconnaissance des "républiques populaires" de Donetsk et de Louhansk en tant qu'États indépendants, a-t-il déclaré, mais une guerre totale était "hors de propos" pour la direction du parti : "Défendre le Donbas est une chose. Bombarder Kiev en est une autre", a-t-il expliqué. Comme l'a noté ce député, plusieurs branches régionales de l'organisation de jeunesse du Parti communiste ont publié des déclarations anti-guerre sur les médias sociaux, notamment les branches de Penza, Novossibirsk, Moscou et Saratov. Mais, selon plusieurs sources, tous ces messages ont été supprimés en quelques heures. Lors d'une réunion de l'assemblée législative du kraï Primorsky, par exemple, un "groupe de députés" a fait une déclaration demandant la fin de la guerre contre l'Ukraine et le retrait des troupes russes du territoire du pays. Le gouverneur régional, Oleg Kozhemayko de Russie Unie, a condamné les législateurs qui se sont exprimés en les qualifiant de traîtres. À son tour, le chef de faction du parti a promis de prendre les "mesures les plus sévères" à leur encontre, affirmant qu'ils avaient "déshonoré l'honneur du KPRF". S'exprimant lors de la réunion panrusse du parti communiste le 31 mai, Afonin a condamné la position des députés comme étant "anti-russe", "anti-parti" et "anti-humaine". Finalement, deux membres de la faction KPRF de l'assemblée ont été expulsés pour avoir enfreint la discipline du parti.
  24. Au moins c'est pas un mouton de Panurge qui approuve tout ce que dit son parti.
  25. https://www.thenation.com/article/world/finland-sweden-nato/ (7 juin 2022) Pendant la guerre froide, les pays nordiques étaient largement considérés comme le modèle d'une société éclairée, antimilitariste, guidée par la justice sociale et moralement supérieure à ces pôles opposés de la modernité que sont les États-Unis et l'Union soviétique. Et les deux pays qui représentaient le mieux ce modèle étaient la Suède et la Finlande. En 1952, le Premier ministre finlandais, Urho Kekkonen, prononce un puissant discours en faveur de la paix qui associe sa neutralité et son identité nordique. À une époque où le mouvement social-démocrate avait déjà atteint une position dominante dans les pays nordiques, la politique nordique de non-alignement de Kekkonen, combinée aux réalisations du mouvement ouvrier, a permis à la Finlande de reproduire le modèle suédois, avec quelques modifications, et de construire un État-providence démocratique et universaliste. Cette période a également été marquée par une croissance économique rapide, un dynamisme technologique, une urbanisation et une diminution des inégalités. Après l'effondrement de l'Union soviétique, la question de savoir si le modèle nordique avait un avenir a resurgi, mais il s'agissait désormais davantage de savoir s'il existait une alternative démocratique à orientation sociale à la mondialisation néolibérale dirigée par les États-Unis. Les changements qui ont commencé dans les années 1970 ont fait de cette question une question pressante. En Suède, la montée des multinationales, la lutte pour les fonds destinés aux salariés et la première crise pétrolière ont conduit à la première défaite électorale des sociaux-démocrates en 44 ans, en 1976. Lorsqu'ils reviennent au pouvoir en 1982, la "troisième voie" est redéfinie comme un compromis entre la social-démocratie et le néolibéralisme, plutôt qu'entre le capitalisme et le communisme. Après la guerre froide, les partisans du néolibéralisme ont attaqué la "finlandisation". Dans tous les pays nordiques, on parlait de la nécessité d'évoluer avec son temps. Pour chaque problème social, il y avait une prescription néolibérale basée sur l'austérité, les réductions d'impôts, la privatisation, l'externalisation et l'application de la théorie de la gestion. Dans les années 1990, les liens étroits que la Suède entretenait avec l'OTAN pendant la guerre froide ont été révélés. La Suède continue de diriger les pays nordiques, mais les éloigne irrévocablement du modèle nordique. La Finlande a suivi la Suède dans sa demande d'adhésion à l'UE en 1992 (approuvée par un référendum en 1994). Le gouvernement norvégien a également posé sa candidature, mais a perdu de justesse le référendum de 1994 sur l'adhésion. La Finlande et la Suède ont adhéré en 1995. La Finlande et la Suède ont été redéfinies comme des pays européens et occidentaux, par opposition à la notion de pays nordiques neutres, même si les deux identités ont coexisté pendant un certain temps et coexistent peut-être encore. C'est également à cette époque qu'ont débuté les débats publics sur l'adhésion à l'OTAN. Depuis 1994, la Finlande et la Suède participent au programme de Partenariat pour la paix de l'OTAN ; en particulier, les forces armées finlandaises se sont alignées sur les systèmes de l'OTAN et ont récemment décidé d'acheter aux États-Unis 64 chasseurs F-35 à capacité nucléaire. Les réactions à l'invasion de l'Ukraine par la Russie découlent en grande partie de ces changements progressifs dans la compréhension sociale, les représentations médiatiques et la rhétorique politique, préparant le terrain pour un nouveau glissement vers la droite de l'ensemble du spectre politique. En ce sens, l'invasion et son impact sur l'opinion publique n'ont fait que déclencher la dernière étape du processus d'adhésion à l'OTAN, entamé il y a de nombreuses années. Alors que pendant la guerre froide, les pays nordiques ont créé entre eux une communauté de sécurité pluraliste et ont encouragé la solidarité et le bien commun dans leurs relations extérieures, la décision d'adhérer à l'OTAN intervient dans un contexte de militarisation de la société et de nouvelle croyance dans la capacité de la puissance militaire à prévenir la guerre par une dissuasion supérieure. L'expansion de l'OTAN est fondée sur la théorie de la dissuasion - y compris la dissuasion nucléaire - qui repose elle-même sur l'hypothèse que les acteurs opèrent sur la base d'une logique rationnelle. Le concept de bien commun a disparu de ces discussions, sauf sous la forme de l'espoir que la stabilité puisse être atteinte grâce au principe de dissuasion - inspirer la peur à celui qui est craint. Son expression ultime est la destruction mutuelle assurée. La guerre de la Russie contre l'Ukraine a poussé la Finlande et la Suède dans les bras de l'OTAN. Leurs demandes d'adhésion constituent toutefois une nouvelle étape dans l'escalade des tensions entre la Russie et l'OTAN et, dans une moindre mesure, entre la Russie et l'UE. L'expansion de l'OTAN vers l'est depuis les années 1990 est un facteur clé du conflit actuel. Le monde n'a pas été aussi proche de la guerre nucléaire depuis la crise des missiles de Cuba en 1962, et toute nouvelle étape dans cette direction est dangereuse. L'adhésion à l'OTAN implique un engagement en faveur de la dissuasion nucléaire, ce qui signifie qu'il est peu probable que la Finlande et la Suède tentent d'instaurer la confiance ou de procéder à un désarmement dans un avenir prévisible. L'idée nordique a pratiquement disparu. La décision de la Finlande et de la Suède d'adhérer à l'OTAN ne menace pas seulement d'aggraver le conflit OTAN-Russie, elle accroît la dépendance de l'UE à l'égard des États-Unis. Plus grave encore, elle renforce la division du monde en deux camps et la militarisation de l'interdépendance. L'expansion de l'OTAN est une source d'inquiétude non seulement en Russie, mais aussi dans le Sud et en Asie ; ce n'est pas différent des Australiens et des Américains qui s'inquiètent du récent accord de sécurité conclu par les îles Salomon avec la Chine. Ces développements rappellent les processus qui ont conduit à la Première Guerre mondiale : A ce stade, la possibilité d'une catastrophe militaire mondiale ne peut plus être écartée. Même si cela ne se produit pas dans un avenir proche, ils font partie d'une tendance de fond dont les résultats pourraient devenir apparents dans les 10 à 20 prochaines années - à moins que le cours de l'histoire mondiale ne soit modifié, par exemple par un nouveau mouvement non aligné. La Finlande et la Suède, avec leur décision d'adhérer à l'OTAN, sont maintenant du mauvais côté de l'histoire. Heikki Patomäki est Professeur de sciences politiques à l'université d'Helsinki
×
×
  • Créer...