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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. - https://www.mediapart.fr/journal/international/240422/en-pleine-guerre-en-ukraine-la-russie-reaffirme-sa-cooperation-militaire-avec-le-cameroun Yaoundé et Moscou ont signé, le 12 avril, un accord de coopération militaire. Ce n’est pas le premier texte de ce type entre les deux États, mais la date choisie interroge. Geste avant tout diplomatique ou préambule à une intervention plus directe de Moscou sur le sol camerounais ? Les interprétations divergent.
  2. https://www.rfi.fr/fr/europe/20220430-l-indonésie-invite-poutine-au-sommet-du-g20-embarras-à-washington Depuis le début de la guerre en Ukraine, les Occidentaux cherchent à isoler la Russie sur la scène internationale. Mais les pays émergents veulent conserver une position de neutralité vis-à-vis de Moscou. Et voilà que le président indonésien invite Vladimir Poutine à participer au sommet du G20 qui se tiendra en novembre sur l'île de Bali.
  3. https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2022/apr/12/thames-at-oxford-to-get-bathing-status-in-effort-to-clean-up-english-rivers La Tamise va être déclarée "eau de baignade" à Oxford. https://www.bbc.com/news/uk-61280587 (1er mai 2022) Le gouvernement britannique a dépêché un ministre aux îles Vierges britanniques après qu'une enquête ait demandé le retour de l'administration britannique. Au cours d'une semaine mouvementée pour le territoire d'outre-mer, son leader Andrew Fahie a été arrêté aux États-Unis pour trafic de drogue et blanchiment d'argent présumés.
  4. https://www.tagesschau.de/inland/spiegel-flut-ruecktrittsforderung-101.html (10 avril 2022) Spiegel était partie en vacances quelques jours après les inondations dévastatrices de la Ahr - ses opposants exigent désormais la démission de la ministre de l'environnement de Rhénanie-Palatinat de l'époque. Le gouvernement du Land rejette les critiques. L'actuelle ministre fédérale de la Famille, Anne Spiegel, continue d'être critiquée dans le cadre des inondations catastrophiques de la Ahr en juillet 2021. Dix jours après les inondations, elle avait entamé des vacances familiales de quatre semaines en France, alors qu'elle était encore ministre de l'Environnement du Land de Rhénanie-Palatinat. https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/familienministerin-lisa-paus-105.html (14 avril 2022) Elle est remplacée par Lisa Paus Le fait que cette mère célibataire d'un fils se retrouve aujourd'hui à la tête du ministère de la Famille peut paraître surprenant à première vue. En tant que présidente des Verts, elle siège à la commission des finances du Bundestag. Elle a notamment participé à la commission d'enquête Wirecard. Les Verts devront donc expliquer pourquoi la vice-présidente du groupe parlementaire a été choisie pour succéder à Spiegel. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/christine-lambrecht-nimmt-sohn-in-regierungsflieger-mit-a-2a328311-df25-4400-8eda-f0ec0e0d080b (9 mai 2022) La ministre de la défense Christine Lambrecht, emmène son fils en vacances sur l'île de Sylt dans son hélicoptère de fonction. Comme l'accompagnement n'était pas lié à des raisons professionnelles, la ministre a pris en charge les frais occasionnés par le vol. "Le vol et le remboursement des frais se sont déroulés en parfaite conformité avec les règles en vigueur", a souligné le porte-parole. Le 13 avril, Lambrecht avait visité la position de reconnaissance de Bramstedtlund, une partie de la reconnaissance fixe du bataillon de guerre électronique 911 de Stadum. Son fils n'a pas participé à cette visite. Toutefois, Lambrecht et lui sont ensuite partis en vacances sur l'île de Sylt. Ce court voyage sur l'île de la jet-set, en pleine crise de la guerre contre l'Ukraine, a fait froncer les sourcils de certains à Berlin. https://www.lopinion.fr/international/bagarre-entre-berlin-et-les-lander-autour-du-pass-transport-a-neuf-euros (19 mai 2022) Pour neuf euros par mois, parcourir l’Allemagne à volonté en train régional, monter dans le bus dans n’importe quelle ville du pays. Les écologistes allemands ont imposé cette idée dans le deuxième paquet de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat, annoncé en mars, où chaque composante de la majorité d’Olaf Scholz avait pu imprimer sa marque. Au moment où les prix des carburants dépassent 2 euros le litre et où le pays doit faire des efforts pour atteindre ses objectifs climatiques, les Allemands sont ainsi incités à délaisser leur voiture et se servir des transports en commun. Le dispositif doit entrer en vigueur au 1er juin pour trois mois « Cela n’a aucun sens de déclencher un feu de paille et de laisser ensuite retomber la fréquentation », fait valoir Winfried Kretschmann, ministre-président du Bade-Wurtemberg. https://www.tagesschau.de/wirtschaft/verbraucher/neun-euro-ticket-preise-nahverkehr-spritpreise-angebot-sylt-101.html (30 mai 2022) L'association des entreprises de transport s'attend à ce que les billets de transport en commun deviennent plus chers après la fin du ticket à 9 euros.
  5. Et Simón Bolívar ? Il compte pour du beurre ? Les journalistes du Monde ne manqueront jamais de nous impressionner par leur étonnante culture historique. https://en.wikipedia.org/wiki/Enrique_Olaya_Herrera Enrique Alfredo Olaya Herrera était un journaliste et homme politique colombien, président de la Colombie du 7 août 1930 au 7 août 1934, représentant le Parti libéral colombien. En tant que journaliste du journal "El Autonomista" (L'Autonomiste), Olaya Herrera s'est fait connaître en critiquant la "Régénération", nom donné aux nombreuses politiques qui ont marqué le retour du pays à un système de gouvernement étatique unitaire, ainsi que la montée du pouvoir conservateur, autoritaire et clérical après la Constitution colombienne de 1886. De retour dans sa ville natale de Guateque, Olaya Herrera a tenu un journal intitulé "El Soldado Cubano" (Le soldat cubain) dans lequel il a montré son admiration pour José Martí. La convulsion politique bipartisane entre le parti libéral et le parti conservateur s'était aggravée et avait provoqué la guerre civile de mille jours. La plupart des membres de la génération du siècle ont été poussés dans la guerre pour suivre leurs convictions politiques. Olaya Herrera a également été poussé à participer activement à la politique avec le parti libéral. Olaya Herrera s'est radicalisé et a rejoint les milices libérales armées dirigées par le général Cenón Figueredo. Olaya Herrera a participé à une confrontation dans le village de Nocaima, Cundinamarca. Après la guerre, Olaya Herrera poursuit ses études de droit et obtient finalement son diplôme avec une thèse intitulée "La Liberacion Condicional" (La libération conditionnelle), qui est ensuite publiée par l'université. En 1904, il a obtenu un doctorat en jurisprudence et en 1906, il s'est rendu en Belgique où il a étudié la diplomatie et la sociologie à l'Université Libre de Bruxelles en se concentrant sur la diplomatie, la politique et le journalisme. À son retour de Belgique, Olaya Herrera rejoint la cause contre le gouvernement du général Rafael Reyes en critiquant les traités entre les États-Unis, la Colombie et la perte du Panama. Le 13 mars 1909, Olaya Herrera prononce publiquement un discours lors d'une manifestation du Parti libéral contre la dictature de Reyes, en présence des membres les plus importants du Parti libéral. Il fait ainsi officiellement partie du mouvement politique contre la dictature initié par Nicolás Esguerra, José Vicente Concha et Miguel Abadía Méndez, un mouvement appelé "Trecemarcismo", du nom de "13 de Marzo" (13 mars), d'après son discours. Lorsque le président Reyes a dû démissionner à la suite de leur action, le 16 mars 1909, Olaya Herrera s'est présenté à l'Assemblée constituante et a été élu. Il a contribué à la réforme de la Constitution colombienne de 1886 en représentant le département de Quesada qui existait alors. Le président Restrepo a nommé Olaya Herrera premier ministre des relations extérieures le 7 août 1910 jusqu'à sa démission le 23 novembre 1911. Sous l'administration du président Jorge Holguín, Olaya Herrera a été nommé au même poste de 1921 au 4 janvier 1922, et a également été ministre de l'agriculture. Au cours des années 1920, Olaya Herrera a également servi en tant que diplomate (améliorant principalement les relations de la Colombie avec les États-Unis) et au sein du congrès colombien. Au cours des années 1930, les dirigeants libéraux ont considéré Olaya Herrera comme le leader le plus apte à récupérer la présidence de l'hégémonie du Mouvement de régénération. Olaya Herra a été élu le 9 février 1930. Le gouvernement d'Olaya Herrera s'est d'abord caractérisé par le compromis, accordant la moitié des fonctions publiques de son gouvernement au parti d'opposition dirigé par Laureano Gómez, bien que les membres de ce parti furent progressivement évincés. Son mandat se caractérise par un intérêt profond pour les problèmes et les réformes sociales : législation du travail, assistance publique, protection des travailleurs et des agriculteurs, etc. Ce programme a été interrompu par l'attention urgente requise par le krach de Wall Street de 1929 et ses répercussions dans le monde entier. Olaya Herrera a lancé un cycle de protectionnisme national, qui a favorisé le développement de l'industrie avec le capital national comme base des stimuli de développement, en mettant l'accent sur la demande interne. Les importations ont diminué de manière significative, tout comme les prix du café sur le marché international. Cette tendance protectionniste a favorisé une conscience nationaliste qui a éloigné le pays des politiques de libre-échange du XIXe siècle. Après le krach de Wall Street en 1929, Olaya Herrera se voit confier des facultés spéciales et dicte des réformes économiques qui permettent de développer l'industrie à un certain niveau et de gérer la dette générée par la guerre avec le Pérou qui débute en 1932 lorsque le port amazonien de Leticia est pris par des soldats péruviens envahisseurs. Auparavant, pendant la présidence de Jorge Holguin, le traité Salomón-Lozano qui définissait la frontière entre le Pérou et la Colombie avait été signé en secret. Une fois que le traité a été rendu public au Pérou, il est devenu impopulaire et un groupe de citoyens péruviens a pris la ville de Leticia, qui était colonisée par des Péruviens et des Colombiens, et que le traité avait attribuée à la Colombie. Le général Alfredo Vázquez Cobo est chargé par Olaya Herrera de diriger les opérations armées dans le sud de la Colombie. La guerre a été financée par le gouvernement et la solidarité des citoyens, qui ont fait don de bijoux et d'argent pour soutenir la cause. Après de nombreuses batailles, la guerre s'est terminée par la signature du protocole de Rio en 1934, qui confirmait le traité de Salomón-Lozano et mettait officiellement fin aux conflits frontaliers entre la Colombie et le Pérou. Pendant son gouvernement, Olaya Herrera a essayé de développer l'industrie nationale colombienne et pour cela, il a soutenu de nombreux projets d'infrastructure, principalement des routes, des ports maritimes et fluviaux (Barranquilla et Buenaventura) et des chemins de fer. Il a également soutenu l'éducation publique ainsi que l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles énergétiques telles que le pétrole, principalement dans la région septentrionale de Catatumbo. Olaya Herrera a également essayé d'améliorer l'association entre les corporations, pour cela il a créé une Banque de Crédit Agraire (Caja de Crédito Agrario), la Banque Centrale d'Hypothèques (Banco Central Hipotecario) pour financer les logements à bas revenus et pour l'amélioration de la production et de l'exportation des produits du café, le gouvernement d'Olaya Herrera a également créé la Fédération Nationale des Producteurs de Café de Colombie. Il a également contribué à introduire des réformes du droit du travail.
  6. Il me semble qu'il y a matière à discussion sur le fait de rassembler dans la même phrase, sans virgule, d'un seul souffle « de la ruiner complètement, de la dépeupler et d'éliminer la possibilité que l'Ukraine devienne un lieu d'accueil pour les armes occidentales pointées sur la Russie ». Est-ce qu'on ne pourrait pas mettre un point-virgule entre "dépeupler" et "éliminer la possibilité (...) d'accueil d'armes occidentales" ? Déjà c'est beau d'avoir pensé à "l'accueil d'armes occidentales" comme étant une question clé, chose que les commentateurs occidentaux oublient souvent pour se concentrer les aspects les plus diaboliques du prince ennemi. Dans le monde d'aujourd'hui, quoi de plus diabolique que le génocidaire ? Il y a une convention internationale qui exige d'entrer en guerre en cas de génocide et donc contre un génocidaire. C'est l'argument mobilisateur massue. Tout parait fade à côté, dont ces calculs de jeu d'échec consistant à savoir où l'adversaire peut placer ses pions, et ce qu'un joueur est censé faire pour l'y empêcher. Le joueur d'échecs est moins vendeur que le génocidaire. La question est donc, peut-on avoir l'un sans l'autre ou bien est-on obligé de mettre les deux dans une seule phrase insécable ? Avoir l'un sans l'autre c'est obtenir une Ukraine prospère et peuplée, mais prorusse comme état final recherché par le prince ennemi. Contradictio in termini ? L'Ukraine est-elle forcément anti-russe ? Cette guerre a certainement tous les ingrédients pour cristalliser une Ukraine indépendante, antirusse, qui se considère comme une nation et non comme une province. Mais cela reste une nation jeune. Je sais que les nationalistes ukrainiens se font forts de lire dans les pages de l'histoire la construction de la nation ukrainienne. Mais il n'y a jamais vraiment eu de "roi d'Ukraine", en tout cas pas avec le titre de "d'Ukraine". Ce mot d'Ukraine, qui veut dire "frontière" semble condamner cette entité à se poser éternellement la question : "frontière oui mais de quoi ?" ; "frontière de quel empire ?". Vu sous cet angle c'est plutôt l'expression "nation d'Ukraine" qui est une contradictio in termini, un oxymore. Donc est-ce qu'il n'y a pas dans l'histoire compliquée entre l'Ukraine et la Russie quelque chose comme "deux Russies" : une occidentalisée et une slavophile, une grande et une "Petite Russie", une Russie du Nord et une Russie du Sud, comme il y a une Corée du Nord et une Corée du Sud, un Vietnam Nord et un Vietnam Sud, une Allemagne de l'Est et une Allemagne de l'Ouest ?
  7. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/qui-est-gustavo-petro-l-ancien-guerillero-favori-de-la-presidentielle-en-colombie-5002886 (25 mai 2022) Qui est Gustavo Petro, l'ancien guérillero favori de la présidentielle en Colombie ?
  8. https://www.smh.com.au/world/europe/world-war-iii-is-far-more-likely-than-anyone-is-prepared-to-admit-20220429-p5ah2k.html (29 avril 2022) Les risques d'un autre conflit mondial majeur - et, au pire, d'une autre guerre mondiale - sont beaucoup plus élevés que nous ne le pensons, et continuent d'augmenter. Personne ne connaît la probabilité exacte, mais même une probabilité de 10 % d'une catastrophe mondiale au cours de ce siècle serait terrifiante et devrait justifier que tous les pays occidentaux s'attachent de toute urgence à éviter l'Armageddon par une dissuasion solide, de nouvelles alliances, de vastes investissements dans des armes défensives et un engagement diplomatique urgent. Pendant la guerre froide, les États-Unis pensaient avoir réussi à dissuader les Soviétiques d'utiliser des armes nucléaires grâce à leur doctrine de destruction mutuelle assurée, mais les historiens qui ont lu les documents déclassifiés de Moscou se rendent compte que c'était une illusion. L'URSS prévoyait d'utiliser des armes nucléaires de manière tactique dès le début de tout conflit avec l'OTAN. Une telle pensée persiste-t-elle à Moscou aujourd'hui, ou dans toute autre puissance nucléaire ? Comment réagirions-nous à un bombardement conventionnel "accidentel" d'une cible en Pologne ? Ou à l'utilisation tactique d'armes nucléaires par la Russie en Ukraine ? Nous sommes trop influencés par la théorie des jeux bas de gamme et nous continuons à rejeter la possibilité d'une autre guerre mondiale comme étant "impensable". L'exemple classique, tel que le raconte Keith Payne dans son ouvrage fondamental The Fallacies of Cold War Deterrence and a New Direction, est celui de Dean Acheson qui a déclaré à Roosevelt en août 1941, quatre mois avant Pearl Harbor, qu'"aucun Japonais rationnel ne pourrait croire qu'une attaque contre nous pourrait entraîner autre chose qu'un désastre pour son pays". Acheson avait raison de dire que cela se terminerait terriblement mal pour Tokyo, mais il a commis une erreur de calcul fatale en ne se rendant pas compte que l'establishment japonais s'était convaincu qu'il était en fait "condamné" s'il n'attaquait pas. https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2022-05-03/ukraine-war-as-putin-gets-desperate-u-s-should-remember-pearl-harbor (3 mai 2022) Le Japon était vulnérable à la coercition économique. Avant la Seconde Guerre mondiale, écrit l'historien Waldo Heinrichs, le Japon "importait des États-Unis 80 % de ses produits pétroliers, 90 % de son essence, 74 % de sa ferraille et 60 % de ses machines-outils". La coupure du pétrole est particulièrement dévastatrice. Elle menaçait de laisser les navires et les avions japonais en panne et de mettre un terme humiliant à la guerre en Chine. Les responsables militaires japonais, qui avaient promis des conquêtes glorieuses, craignent maintenant que le pays ne soit confronté à une ruine stratégique aux mains des Américains. Le Japon est "comme un poisson dans un étang dont l'eau s'écoule progressivement", comme le dira plus tard un fonctionnaire du ministère de la Guerre. Plutôt que de céder, les dirigeants japonais ont tout risqué, en s'emparant de colonies riches en pétrole en Asie du Sud-Est, en attaquant les possessions américaines et occidentales dans une grande partie de l'Asie-Pacifique et en tentant d'anéantir la flotte américaine à Pearl Harbor. À l'époque, peu de dirigeants japonais croyaient qu'ils pourraient vaincre l'Amérique dans une longue guerre. Pourtant, parfois, comme le disait l'homme fort de l'armée Hideki Tojo, "il faut trouver le courage, fermer les yeux et sauter".
  9. https://www.jeuneafrique.com/1341084/politique/senegal-guy-marius-sagna-de-la-prison-a-la-mairie-de-dakar/ (22 avril 2022) Mais, ce 20 avril, c’est face au nouveau maire de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias, que Guy Marius Sagna pose, tout sourires, vêtu d’un t-shirt à l’effigie de son mouvement, le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage). Au sortir de l’entretien, on apprend la nouvelle : le trublion a été nommé conseiller technique du maire, chargé de l’action sociale et de la réinsertion. Autres sujets de mobilisation communs, « les accords léonins de partenariat économique entre l’Union européenne et l’Afrique ou encore l’occupation monétaire de nos pays par la France à travers le franc CFA », ajoute Guy Marius Sagna. https://www.marianne.net/monde/afrique/de-kemi-seba-a-franklin-nyamsi-les-influenceurs-anti-france-attisent-le-mecontentement-populaire-en-afrique (20 mai 2022) Grâce à un discours plus ou moins lisse mais résolument opposé à la présence française en Afrique et une communication bien rodée sur les réseaux sociaux de Youtube à Telegram en passant par les médias traditionnels, ils élargissent progressivement leur audience et revendiquent influencer une jeunesse africaine de plus en plus connectée. C’est le cas notamment de Franklin Nyamsi. Professeur dans l’Éducation Nationale en France qui compte près de 90 000 personnes qui le suivent sur Twitter. Interrogé par Marianne sur sa pensée, il récuse le qualificatif « d’anti-France » mais plaide pour l’établissement d’un « partenariat gagnant-gagnant » entre la France et les pays Africains qu’il juge encore pour partie sous domination néocoloniale de la part de Paris. Dans un discours posé, cet élégant professeur de philosophie assure que sa « perspective a toujours été d’être l’intellectuel qui va aider la réconciliation des mémoires. Je suis de ces voix qui veulent réconcilier ce qu’il y a de plus grand en France avec ce qu’il y a de plus grand en Afrique ». L’homme, qui pose en photographie avec le colonel Assimi Goïta, le nouveau chef de l’État malien dont le gouvernement a signé des accords avec la firme de mercenaires Wagner, récuse l’hypothèse de connivence avec la Russie et affirme ne recevoir ni consigne ni argent de cette dernière. Autre influenceur qui s’est fait remarquer au moment du convoi militaire bloqué au Burkina Faso fin décembre 2021 : Roland Bayala. Le porte-parole de la Coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) et actuel député de l’ALT refuse le qualificatif d’influenceur mais considère quand même qu’il a une « mission auprès de la jeunesse africaine ». Auprès de Marianne, il revendique pour son mouvement la paternité de l’épisode du blocage du convoi de l’armée française parti de Côte d'Ivoire et qui devait ravitailler la base militaire française de Gao au Mali, avant que Barkhane ne parte du Mali. Dans le journal « L’Express du Faso », il n’hésite pas à déclarer que « le seul ennemi à combattre c’est la France ». Dernier influenceur interrogé par Marianne le militant de la LDNA (Ligue de Défense Noire-Africaine) Egountchi Behanzin. L’homme, de son vrai nom Sylvain Afoua, est suivi par plus de 200 000 personnes sur Facebook. Comme les autres, il refuse le qualificatif « anti-France » qui peut lui être accolé. Dans ses vidéos, le militant panafricaniste affirme que la France mène une politique néocoloniale en Afrique et fustige des médias français qui « ne vont pas aux racines du mal ». Connu pour ses actions « coup de poing » comme la fois où il est allé brûler un drapeau français devant l’ambassade de France au Mali, il publie aussi régulièrement des vidéos considérées comme complotistes. Dans certaines, il affirme que l’armée française est complice de trafic d’organes au Sahel ou évoque l’implication des « forces spéciales » françaises derrière le coup d’État au Burkina Faso.
  10. https://www.businessinsider.com/biden-turkey-arms-deal-report-amid-erdogan-ukraine-peacemaker-role-2022-5?r=US&IR=T (11 mai 2022) L'administration du président Joe Biden a demandé le mois dernier aux leaders du Congrès d'approuver un nouveau contrat d'armement avec la Turquie, selon le Wall Street Journal. Selon cet accord, les États-Unis fourniraient à la Turquie des missiles, des radars et des composants électroniques pour sa flotte actuelle de chasseurs F-16. Outre l'accord sur les missiles et les pièces détachées, la Turquie espère signer un accord beaucoup plus important avec les États-Unis, d'une valeur d'environ 6 milliards de dollars, portant sur 40 nouveaux avions à réaction F-16. La Turquie avait fait cette demande en octobre, mais on ignorait si M. Biden avait demandé au Congrès d'approuver cet accord. L'administration Biden a récemment déclaré qu'un accord sur les F-16 avec la Turquie, qui est membre de l'OTAN, servait les intérêts de l'organisation. Toutefois, les contrats proposés se heurteront probablement à l'opposition de plusieurs législateurs américains qui ont critiqué le bilan de la Turquie en matière de droits de l'homme. Néanmoins, les progrès sur les accords sont importants étant donné que les États-Unis et la Turquie se sont brouillés de manière spectaculaire en 2017 après que la Turquie a acheté des systèmes de missiles sol-air S-400 de fabrication russe. En conséquence, les États-Unis ont sanctionné la Turquie et l'ont retirée à grands frais du programme d'avions de chasse F-35 du Pentagone.
  11. On reste au XIXe siècle avec cette lettre de George Sand : https://fr.wikisource.org/wiki/Impressions_et_souvenirs_(Sand)/20 On peut, je crois, prendre la question de plus haut encore et appeler les savants à démontrer que les forêts séculaires sont un élément essentiel de notre équilibre physique, qu’elles conservent dans leurs sanctuaires des principes de vie qu’on ne neutralise pas impunément, et que tous les habitants de la France sont directement intéressés à ne pas laisser dépouiller la France de ses vastes ombrages, réservoirs d’humidité nécessaire à l’air qu’ils respirent et au sol qu’ils exploitent. Les grands végétaux sont donc des foyers de vie qui répandent au loin leurs bienfaits, et s’il est dangereux ou nuisible de vivre éternellement sous leur ombre directe, il est bien prouvé que supprimer leurs émanations, c’est changer d’une manière funeste les conditions atmosphériques de la vie humaine. C’est supprimer ces grands éventails qui renouvellent l’air et divisent l’électricité sur nos têtes ; c’est aussi appauvrir le sol qui est doué d’une circulation pour ainsi dire sous-cutanée. Tout le monde a son grain d’intelligence et de poésie, et il ne faut pas pour cela une grande éducation de développement spécial. Tout le monde a donc droit à la beauté et à la poésie de nos forêts, de celle-là particulièrement, qui est une des belles choses du monde, et la détruire serait, dans l’ordre moral, une spoliation, un attentat vraiment sauvage à ce droit de propriété intellectuelle qui fait de celui qui n’a rien que la vue des belles choses, l’égal, quelquefois le supérieur de celui qui les possède. La rage de la possession individuelle doit avoir certaines limites que la nature a tracées. Arrivera-t-on à prétendre que l’atmosphère doit être partagée, vendue accaparée par ceux qui auront le moyen de l’acheter ? Si cela pouvait se faire, voyez-vous d’ici chaque propriétaire balayant son coin de ciel, entassant les nuages chez son voisin, ou, selon son goût, les parquant chez lui et demandant une loi qui défende à l’homme sans argent de regarder l’or du couchant ou la splendeur fantastique des nuées chassées par la tempête ? Le tumulte de l’existence sociale fait que nous agissons, la plupart du temps, sans savoir pourquoi, et que nous prenons nos passions ou nos appétits pour des besoins réels. Le recueillement est la chose qui manque le plus et dont tout nous détourne. La société est lancée à toute vapeur dans une vie artificielle de tous points, appétit ou vanité à satisfaire sous toutes les formes. Ouvrons l’espace à la pensée de l’enfant ; faisons-lui boire la poésie de cette création que notre industrie tend à dénaturer complètement avec une rapidité effrayante. Car il est temps d’y songer, la nature s’en va. Sous la main du paysan les grands végétaux disparaissent, les landes perdent leurs parfums, et il faut aller loin des villes pour trouver le silence, pour respirer les émanations de la plante libre ou surprendre le secret du ruisseau qui jase et qui coule à son gré. Tout est abattis, nivellement, redressement, clôture, alignement, obstacle ; si, dans ces cultures tirées au cordeau qui ont la prétention de s’appeler la campagne, vous voyez de temps en temps un massif de beaux arbres, soyez certain qu’il est entouré de murs et que c’est là une propriété particulière où vous n’avez pas le droit de faire entrer votre enfant pour qu’il sache comment est fait un tilleul ou un chêne. Le riche a seul le droit de conserver un petit coin de la nature pour sa jouissance personnelle. La plupart des grandes étendues boisées se sont resserrées. Où trouver maintenant la forêt des Ardennes ! Les forêts qui subsistent sont à l’état de coupes réglées et n’ont point de beauté durable. Les besoins deviennent de plus en plus pressants, l’arbre, à peine dans son âge adulte, est abattu sans respect et sans regret. Que de colosses admirables les personnes de mon âge ont vu tomber ! Il n’y en a plus, il faut inventer des charpentes en fer, on ne pourra bientôt plus trouver ni poutres, ni chevrons. Partout le combustible renchérit et devient rare. La houille est chère aussi, la nature s’épuise et l’industrie scientifique ne trouve pas le remède assez vite. Irons-nous chercher tous nos bois de travail en Amérique ? Mais la forêt vierge va vite aussi et s’épuisera à son tour. Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante. Le domaine de l’homme devient trop étroit pour ses agglomérations. Il faut qu’il l’étende, il faut que des populations émigrent et cherchent le désert. Tout va encore par ce moyen, la planète est encore assez vaste et assez riche pour le nombre de ses habitants ; mais il y a un grand péril en la demeure, c’est que les appétits de l’homme sont devenus des besoins impérieux que rien n’enchaîne, et que si ces besoins ne s’imposent pas, dans un temps donné, une certaine limite, il n’y aura plus de proportion entre la demande de l’homme et la production de la planète. Qui sait si les sociétés disparues, envahies par le désert, qui sait si notre satellite que l’on dit vide d’habitants et privé d’atmosphère, n’ont pas péri par l’imprévoyance des générations et l’épuisement des forces trop surexcitées de la nature ambiante ? Pendant que, de toutes parts, on bâtit des églises fort laides, ne souffrons pas que les grandes cathédrales de la nature dont nos ancêtres eurent le sentiment profond en élevant leurs temples, soient arrachées à la vénération de nos descendants. Quand la terre sera dévastée et mutilée, nos productions et nos idées seront à l’avenant des choses pauvres et laides : qui frapperont nos yeux à toute heure. Les idées rétrécies réagissent sur les sentiments qui s’appauvrissent et se faussent. L’homme a besoin de l’Éden pour horizon. Je sais bien que beaucoup disent : « Après nous la fin du monde ! » C’est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l’homme puisse proférer. C’est la formule de sa démission d’homme, car c’est la rupture du lien qui unit les générations et qui les rend solidaires les unes des autres. Nohant, 6 novembre [1872].
  12. Arrêtons de parler "d'impact" pour parler d'autre chose que d'un projectile, quand le mot "effet" existe dans la langue française. Lorsque la tendance historique est une tendance de croissance exponentielle, réussir à plafonner un phénomène, voire à le faire baisser de 2% par an, ce n'est pas négligeable. Entre plonger dans le vide et s'arrêter juste au bord de la falaise sans tomber, la différence est importante. Un effet nul c'est très bien quand l'alternative est non pas nulle mais très négative. Zéro est un chiffre plus élevé - "meilleur" - que l'ensemble des entiers négatifs. Je chipote, mais l'ensemble de l'article est très éclairant. Merci de l'avoir posté.
  13. Cela aurait été intéressant que le journaliste l'arrête à cet instant et lui demande de faire un petit résumé de 5 minutes sur ce qui se passe en Californie.
  14. Documentaire paru en 2021 sur la "guerre de l'eau" en Californie. La région du delta de Californie, dans la baie de San Francisco, où se jettent les deux principaux fleuves de l'État, la San Joaquin au Sud, et la Sacramento au Nord, est en danger à cause des prélèvements d'eau douce excessifs. Déjà la San Joaquin ne rejette plus d'eau douce dans la mer. Les Delta smelt, espèce endémique qui était jusqu'à il y a quelques décennies le poisson le plus abondant du delta est maintenant une espèce en danger. Toute la chaîne alimentaire était basée dessus. Plus de delta smelts, plus de saumons. Plus de saumons, plus d'orques dans l'Océan Pacifique. Les pêcheurs ne remontent plus rien dans leur filets. Les agriculteurs du Sud, principalement le Westlands Water District, très puissant et armé de lobbyistes et de communicants efficaces, veulent construire un double tunnel qui acheminerait l'eau de la Sacramento sous le delta, vers le Sud. Ce sont des tunnels plus gros que le tunnel sous la Manche. Le gouverneur Newsom a fait campagne en disant qu'il était contre le projet de double tunnel... pour finalement ajouter qu'il comptait le remplacer par un tunnel unique (dont le diamètre serait tel qu'il est en fait plus gros que le double tunnel initial. Tout cela pour produire des amandes et des pistaches qui sont exportées dans le monde entier et qui ne sont pas vitales pour l'alimentation des Californiens. L'expression "guerre de l'eau" prend sa source au début du XXe siècle. Notamment la ville de Los Angeles a capté toute l'eau de la vallée de l'Owens (à mi-chemin entre Los Angeles et Las Vegas). Cette vallée naguère fertile est devenue aride et le Lac Owens s'est asséché, comme la mer d'Aral. L'ambiance politique n'a pas changé depuis le film Chinatown de Polanski (1974).
  15. https://www.lefigaro.fr/societes/edf-l-epr-de-hinkley-point-encore-retarde-20220520 Le français décale d’un an le démarrage de l’EPR britannique. La facture sera alourdie de 3 milliards de livres. https://youtu.be/26gLN2kklTw?t=2838 30 avril 2022 Jacques Attali On dit qu'on va produire 6 à 10 EPR d'ici à 2035. C'est pas vrai. Au rythme actuel on ne les produira pas, on en produira deux. Parce qu'à ma connaissance, on a une seule équipe qui travaille sur 2 EPR, 5 jours par semaine. Pour produire les 10 EPR, il faudrait 6 équipes qui travaillent 7 jours sur 7 en 3/8, en payant les gens.
  16. 27 mai 2022. Débat entre Melinda Haring de l'Atlantic Council et William Ruger du Cato Institute. La première pense que les Etats-Unis doivent embrasser la cause ukrainienne pour des raisons morales et le second, au contraire, pense que les intérêts des États-Unis et ceux de l'Ukraine ne sont pas alignés. C'est lui qui recommande l'article suivant : https://www.politico.eu/article/ukraine-russia-war-nato-eu-us-alliance-solidarity/ (17 mai 2022) Insister sur le fait que les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN devraient vouloir exactement ce que fait l'Ukraine est une tactique politicienne compréhensible - mais c'est aussi une politique dangereuse. Les dirigeants occidentaux ont certainement le droit - et même une responsabilité envers leurs électeurs - de déterminer comment utiliser leur aide militaire et leurs sanctions économiques de manière à servir également leurs intérêts, et pas seulement ceux de l'Ukraine.
  17. Stratégies de gouvernance environnementale en Amazonie, le cas de la terre indigène Surui avec Maya Leroy (AgroParisTech), et son ancienne doctorante Claudia Vitel, le 20 janvier 2021.
  18. J'ai des opinions personnelles et alors ? Où est le problème ? Est-ce que j'empêche mes contradicteurs de me contredire ? Ou bien est-ce que ce que je dis est tellement évident que mes contradicteurs sont à court d'arguments ? Donc un avertissement contre quoi ? Contre le fait d'avoir des opinions personnelles et des les exprimer ? Et d'autre part, même si d'aventure, je me trompais, est-ce que je n'ai pas le droit à l'erreur, et le droit complémentaire de remercier les interlocuteurs qui me font l'amabilité de m'aider à mieux comprendre certaines choses ? Pourquoi tout d'un coup on n'a plus le droit de faire conversation, de faire débat entre personnes civilisées qui confrontent leurs points de vues ?
  19. C'est une adhésion officieuse en catimini à l'UE sans que les peuples soient consultés.
  20. https://www.theatlantic.com/health/archive/2022/03/congress-covid-spending-bill/627090/ (17 mars 2022) Cette semaine, le Congrès a refusé de financer le coronavirus à hauteur de 15 milliards de dollars dans un projet de loi de dépenses de 1 500 milliards de dollars, que le président Joe Biden a signé mardi. Cette décision est catastrophique et, comme l'a fait remarquer la Maison-Blanche, ses conséquences se feront sentir rapidement. La semaine prochaine, le gouvernement devra réduire d'un tiers les livraisons de traitements par anticorps monoclonaux. En avril, il ne sera plus en mesure de rembourser les prestataires de soins de santé pour le dépistage, la vaccination ou le traitement de millions d'Américains non assurés, qui risquent de manière disproportionnée de ne pas être vaccinés et d'être infectés. En juin, il ne sera plus en mesure de soutenir les fabricants de tests nationaux. Elle ne pourra pas acheter de doses supplémentaires de pilules antivirales ou de traitements préventifs de l'infection sur lesquels les personnes immunodéprimées comptent mais qu'elles avaient déjà du mal à obtenir. Elle devra réduire ses efforts pour améliorer les taux de vaccination dans les pays pauvres, ce qui augmente les chances que de nouvelles variantes dangereuses apparaissent. Si de telles variantes apparaissent, elles prendront probablement les États-Unis au dépourvu, car les réseaux de surveillance devront également être réduits. Si les gens ont besoin de nouvelles injections de rappel, le gouvernement n'en aura pas assez pour tout le monde. Pour être clair, ces aspects de la réponse à la pandémie étaient déjà insuffisants. Les États-Unis n'ont jamais testé suffisamment, n'ont jamais vacciné suffisamment de personnes, n'ont jamais rendu suffisamment de traitements accessibles aux plus vulnérables et n'ont jamais œuvré de manière adéquate pour aplanir les inégalités mondiales en matière de vaccins. Ces mesures devaient être renforcées, et non affaiblies encore davantage. Les abandonner suppose que les États-Unis n'auront pas à répondre à une autre vague importante de COVID, alors que de tels événements sont probables, en grande partie à cause des échecs précédents du pays. Et même si une telle poussée ne se matérialise pas, une autre menace infectieuse se concrétisera inévitablement. Comme le Washington Post et d'autres l'ont rapporté, l'effondrement du financement s'est produit parce que les républicains étaient sceptiques quant à la nécessité d'un financement supplémentaire du COVID. Leur contre-proposition consistait à réaffecter les fonds non dépensés qui avaient déjà été mis de côté pour les réponses aux pandémies au niveau des États ; les démocrates ont refusé et l'aide au coronavirus a été entièrement omise du projet de loi. Il est raisonnable de demander des comptes sur les dépenses, mais ce raisonnement particulier est familier. En 2016, Barack Obama a demandé au Congrès 1,9 milliard de dollars pour lutter contre le Zika, mais les républicains ont refusé, arguant que ces fonds devaient être cannibalisés d'une cagnotte mise de côté pour l'épidémie d'Ebola de 2015. En 2018, Donald Trump a demandé au Congrès d'annuler les 252 millions de dollars qui restaient dans ce pot, ce qu'il a qualifié d'exemple de "dépenses fédérales irresponsables." En fait, ces fonds étaient un investissement, laissé délibérément intact afin que les États-Unis puissent répondre plus rapidement aux futures épidémies (comme celle qui a commencé en République démocratique du Congo exactement au moment où Trump a lancé son appel). Les États-Unis comprennent clairement le concept de préparation en temps de paix : Ils dépensent au moins 700 milliards de dollars par an pour leur armée, soit plus que tout autre pays. Mais lorsqu'il s'agit de maladies infectieuses, les préparatifs vitaux pour l'avenir sont couramment considérés comme des excès inutiles du présent - même en pleine pandémie.
  21. https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2022/03/china-xi-ukraine-war-america/627028/ (11 mars 2022) Un commentaire largement diffusé sur diverses plateformes de médias sociaux chinoises ces derniers jours dépeint le conflit Russie-Ukraine comme un triangle romantique : L'Ukraine est présentée comme l'ex-femme de la Russie, qui a maltraité les deux enfants du couple - les régions séparatistes pro-Moscou de Luhansk et Donetsk - et qui a également flirté avec les États-Unis et rêvé de rejoindre la famille de l'OTAN, mais a été repoussée. Des versions alternatives et élargies de la métaphore incluent les États-Unis qui enlèvent un autre enfant, Taïwan, ce qui implique que la Chine devrait suivre l'exemple de la Russie, qui a repris son propre enfant, la Crimée. Les responsables chinois n'ont jamais explicitement approuvé l'invasion de la Russie, mais ils ont expliqué que ce conflit était la conséquence d'une escalade militaire déclenchée par les États-Unis. Au tout début de l'invasion, par exemple, la ministre adjointe des Affaires étrangères de la Chine, Hua Chunying, a dénoncé les États-Unis pour avoir acculé la Russie en étendant l'OTAN vers ses frontières. Un éminent spécialiste des relations internationales, Shen Yi, est allé encore plus loin, comparant la menace de l'expansion de l'OTAN pour la Russie à celle de la crise des missiles de Cuba en 1962 pour les États-Unis, et accusant les États-Unis et leurs alliés de dominer l'ordre mondial. Un éminent professeur de sciences politiques, Shiping Tang, soutient que l'invasion de la Russie était en fait un piège orchestré par les États-Unis pour la Russie, l'Ukraine et l'Europe, un piège qui permet à Washington de profiter de l'effondrement de la confiance à Moscou et de reconstruire ses propres liens avec l'Europe. (Bien sûr, des voix alternatives ont émergé ces derniers jours sur l'internet chinois, offrant de la sympathie pour l'Ukraine par le biais de récits partagés d'expatriés chinois dans le pays et de scènes de zones de guerre, mais elles sont soit de courte durée en raison de la censure, soit de faible portée par rapport aux messages anti-américains plus affirmés). Les commentaires officiels et non officiels soulignent encore davantage la politique de deux poids, deux mesures qu'emploieraient les États-Unis et d'autres pays occidentaux ; beaucoup, par exemple, opposent la préoccupation de Washington pour l'Ukraine à sa lenteur à condamner le bombardement par l'OTAN de l'ambassade de Chine à Belgrade en 1999, ou opposent la colère des États-Unis face à l'invasion aux interventions militaires américaines en Irak, en Syrie et en Afghanistan. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a par exemple accusé l'administration américaine de reprocher à la Chine de ne pas en faire assez pour mettre fin au conflit ukrainien, alors qu'elle-même ne parvient pas à maintenir la paix et la stabilité internationales. Sur Douyin, la version chinoise de TikTok, une vidéo virale publiée par un humoriste s'est moquée des pays occidentaux qui ont rapidement pris des sanctions à l'encontre des œuvres d'art, des équipes sportives et même des chats russes, alors qu'ils ont réagi mollement à toute une série d'attaques et de conflits menés par les États-Unis. La vidéo a attiré plus de 49 000 likes. À la suite de l'insurrection du 6 janvier aux États-Unis, les médias d'État chinois ont activement documenté les failles de la démocratie américaine, la décrivant comme fragile, et l'ont comparée à la gouvernance apparemment plus robuste et responsable de la Chine. Citant un livre blanc publié par le gouvernement chinois en 2021 sur la démocratie du pays, le tabloïd d'État Global Times a affirmé qu'en Chine, les autorités sont en contact direct avec la société et s'efforcent de "maximiser le bien-être de la population", alors qu'en Amérique, la politique fonctionne par le biais de mécanismes électoraux inefficaces et les efforts visant à améliorer la vie des gens sont souvent déformés par la force du capital. Les discussions officielles et en ligne ont également porté sur la nécessité de prendre des mesures préventives, telles que la création d'une monnaie numérique, la réduction de la dépendance de la Chine à l'égard du système de paiement international SWIFT et le renforcement des capacités technologiques et militaires nationales de la Chine. La Chine a déjà adopté une loi anti-sanctions étrangères pour contrer la réponse des États-Unis et de l'Union européenne aux mesures de répression prises par Pékin à Hong Kong et au Xinjiang.
  22. Les Etats-Unis traitent la Russie comme ils traitent l'Iran ou le Venezuela ou Cuba. Le seul pays qu'ils respectent et avec lequel ils acceptent de négocier à l'heure actuelle semble être la Chine.
  23. C'est un point qui a souvent été controuvé dans la narration des médias français expliquant que la France faisait la guerre à Daech en Irak pour empêcher que Daech ne commette d'attentats en France, omettant de dire que Daech n'avait commis aucun attentat en France en septembre 2014, lorsque la France s'est mise à attaquer Daech avec l'opération Chammal. On retrouve un argument controuvé du même type quand on nous explique qu'on fait la guerre au Mali pour empêcher des attentats en France.
  24. Il existe des exemples en sens inverse où des livraisons d'armes à des belligérants n'ont pas entraîné de dommages pour le fournisseur d'armes : les États-Unis ont fourni des armes à l'Angleterre et à l'URSS (en prenant soin que les Anglais viennent les chercher eux-mêmes) de 1939 à 1941 sans que l'Allemagne n'attaque les États-Unis. Donc ce jeu de fournir des armes à un belligérant, c'est un peu la roulette russe. Cela dit, je suis d'accord sur le fait que sanctionner un pays au-delà d'un certain point peut être une façon de l'acculer à une réaction imprévisible du type "Pearl Harbor" en réactions à l'embargo américain sur le pétrole.
  25. https://www.voaafrique.com/a/rdc-les-adf-repoussés-vers-l-ouest-par-les-opérations-militaires-ougando-congolaises/6489144.html (17 mars 2022) Muhindo Kasekwa dit craindre que les opérations conjointes ne servent qu'à "éloigner les ADF de la frontière ougandaise pour les pousser plus à l'intérieur de la RDC", comme ce fut le cas "en 2009 avec l'opération Umoja wetu, qui a permis aux FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) de s'éloigner de la frontière rwandaise". Depuis trois mois, "il s'observe un mouvement de déplacement des rebelles ADF de l'est vers l'ouest. Ils traversent la route nationale 4 pour aller plus en profondeur vers l'ouest", analyse pour l'AFP Reagan Miviri, du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), un groupe de chercheurs présents dans les zones de conflits dans l'est de RDC. En Ituri et au Nord-Kivu, les autorités militaires appellent constamment les populations à "collaborer", "à faire confiance" aux militaires congolais et ougandais dans leur lutte contre les ADF. Mais "si on continue à ce rythme, le nombre des morts sera supérieur" à celui enregistré "avant ces opérations conjointes et la population finira par perdre confiance" dans les autorités, prévient-il.
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