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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
1- C'est possible. Le marché peut être bien s'il est utilisé intelligemment, de même que le régulationisme peut être bien s'il est utilisé intelligemment. 2- Oui, mais même si l'on accepte l'idée qu'il faut de la décroissance et même du chômage, ce qu'il dit c'est qu'on va avoir la décroissance et le chômage et qu'on aura fait du sur place sur le plan du CO2. Peut-être que les gens seraient prêts à faire des sacrifices pour aboutir à des avancées réelles sur le plan de la préservation de la planète. Mais ce que dit Sinn, c'est que les gens vont faire tous ces sacrifices et que ça ne servira strictement à rien (sauf à enrichir quelques marchands de batteries chinois). -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour la source et plus de détails, voyez http://www.air-defense.net/forum/topic/7775-economie-et-climat-co2-or-not-co2/?do=findComment&comment=1259920 mais je recopie ici la conclusion d'Hans Werner Sinn : Quant aux législateurs de l'UE, il n'y a maintenant que deux explications à ce qui se passe : soit ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient, soit ils ont délibérément emmené les Européens faire un tour. Les deux scénarios suggèrent que l'UE devrait inverser sa politique industrielle interventionniste et s'appuyer plutôt sur des instruments fondés sur le marché, tels qu'un système complet d'échange de droits d'émission ; avec le bouquet énergétique allemand, la réglementation européenne sur la consommation de carburant des flottes ne fera rien pour protéger le climat. Toutefois, elle détruira des emplois, sapera la croissance et augmentera la méfiance de la population à l'égard de la bureaucratie de plus en plus opaque de l'UE. J'ai l'impression que tout cela donne raison à ce que disait Margaret Thatcher dans son discours de Bruges : l'UE est devenue un monstre bureaucratique qui planifie son économie, de manière sous-performante et irrationnelle, comme l'URSS. -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Après les "emplois verts", le "chômage vert", selon les prédictions d'Hans Werner Sinn, économiste réputé, ancien directeur de l' institut IFO de Munich : L'UE impose aux fabricants automobiles de produire en moyenne à partir de 2030 des véhicules qui ne génèrent pas plus de 59 grammes de CO2 au kilomètre, c'est à dire moitié moins que ce que font les voitures à essence (ou diesel) actuelles. Comme il n'y a aucun espoir que ce chiffre baisse significativement d'ici là, cela veut dire que les fabricants devront consacrer au moins la moitié de leur production à des véhicules électriques, en se basant sur la fiction que les véhicules électriques sont décarbonés. Sauf exception, comme la France et son électricité nucléaire, ou l'Autriche et son hydroélectricité, l'électricité européenne est carbonée, et les batteries au lithium sont fabriquées en Chine en brûlant du charbon et du pétrole mais l'UE ne veut pas le savoir. https://www.project-syndicate.org/commentary/european-union-misguided-car-emissions-regulation-by-hans-werner-sinn-2019-11 (22 novembre 2019) Plus tôt cette année, le physicien Christoph Buchal et moi-même avons publié un rapport de recherche montrant que, dans le contexte du mix énergétique allemand, un VE (Véhicule Électrique) émet un peu plus de CO2 qu'une voiture diesel moderne, même si sa batterie offre aux conducteurs à peine plus de la moitié de l'autonomie d'un réservoir de diesel. Et peu après, les données publiées par Volkswagen ont confirmé que son véhicule e-Rabbit émet légèrement plus de CO2 que son Rabbit Diesel dans le mix énergétique allemand. (Sur la base du mix énergétique européen global, qui comprend une part importante de l'énergie nucléaire française, l'e-Rabbit se comporte légèrement mieux que le Rabbit Diesel.) Le think tank autrichien Joanneum Research vient de publier une étude à grande échelle commandée par l'association automobile autrichienne ÖAMTC et son homologue allemand ADAC, qui confirme également ces résultats. Selon cette étude, une voiture particulière électrique de taille moyenne en Allemagne doit parcourir 219 000 kilomètres avant de commencer à surperformer la voiture diesel correspondante en termes d'émissions de CO2. Le problème, bien sûr, c'est qu'en Europe, les voitures particulières ne parcourent en moyenne que 180 000 kilomètres. Pire encore, selon Joanneum, les batteries des VE ne durent pas assez longtemps pour atteindre cette distance en premier lieu. Malheureusement, l'anxiété des conducteurs face à l'autonomie des voitures les pousse à recharger leurs batteries trop souvent, à chaque occasion, et à une vitesse élevée, ce qui est mauvais pour la durabilité. Quant aux législateurs de l'UE, il n'y a maintenant que deux explications à ce qui se passe : soit ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient, soit ils ont délibérément emmené les Européens faire un tour. Les deux scénarios suggèrent que l'UE devrait inverser sa politique industrielle interventionniste et s'appuyer plutôt sur des instruments fondés sur le marché, tels qu'un système complet d'échange de droits d'émission ; avec le bouquet énergétique allemand, la réglementation européenne sur la consommation de carburant des flottes ne fera rien pour protéger le climat. Toutefois, elle détruira des emplois, sapera la croissance et augmentera la méfiance de la population à l'égard de la bureaucratie de plus en plus opaque de l'UE. -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Ainsi que les Français. C'est ce que raconte Jacques Blamont (à partir de 16:00 dans la bande son) : -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
La composition des batteries de voitures électriques serait tenue secrète, et par conséquent, leur éventuelle toxicité aussi : https://fr.euronews.com/2019/11/21/autriche-une-tesla-dont-personne-ne-veut (21 novembre 2019) Que faire des batteries utilisées dans les voitures électriques après un accident ? C'est la question qui se pose aujourd'hui en Autriche, où une Tesla dans un bien triste état attend depuis six semaines que l'on vienne la chercher...- 2 325 réponses
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Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Après les Italiens, les Américains : https://www.journaldemontreal.com/2019/11/22/larmee-americaine-annonce-avoir-perdu-un-drone-en-libye (22 novembre 2019) L’engin, non armé, « a été perdu au-dessus de Tripoli » jeudi, a déclaré le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) dans un communiqué. -
BOLIVIE
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Borisdedante dans Politique etrangère / Relations internationales
Il était aussi proche de Morales que le général Al Sissi, nommé ministre de la défense par Mohammed Morsi était "proche de Mohammed Morsi".- 157 réponses
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BOLIVIE
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Borisdedante dans Politique etrangère / Relations internationales
Drôle de laïcité : http://alencontre.org/ameriques/amelat/bolivie/bolivie-le-role-de-la-religion-dans-le-coup-deux-modeles-de-christianisation.html (22 novembre 2019) En 2009, sous le gouvernement d’Evo Morales, la laïcité de l’Etat a été garantie par la nouvelle Constitution, ce qui a provoqué des désaccords avec la hiérarchie catholique et les élites de Santa Cruz. Malgré cela, la religion n’a pas été exclue de la scène politique ni des processus de légitimité symbolique utilisés par Morales: «Evo a renforcé les pratiques religieuses ancestrales andines», a expliqué à Brecha Julio Córdova Villazón, sociologue bolivien et chercheur dans le domaine des phénomènes religieux. «Par exemple, la cérémonie d’investiture du gouvernement a eu lieu à Tiahuanaco, avec la participation de yatiris (prêtres-médecins aymaras), d’amautas (sages communautaires), et la réalisation à l’intérieur du palais du gouvernement des offrandes à la Pachamama [la mère terre]. Ce n’étaient cependant pas les seuls signes religieux. Bien que Morales ait pris ses distances par rapport aux pratiques cléricales de l’Eglise catholique romaine, en 2015, il avait reçu le pape François, le premier pontife à visiter le pays. A cette occasion, les deux ont été les protagonistes d’un échange polémique symbolique. Le pape a remis au président bolivien une mosaïque de la Vierge et une copie de son encyclique sur l’environnement. Morales a offert au pontife une croix gravée sur une faucille et un marteau, réplique de l’œuvre du prêtre jésuite espagnol Luis Espinal Camps, torturé et assassiné par des paramilitaires en 1980 pour avoir dénoncé la violence politique en Bolivie. Morales a même fait plusieurs gestes religieux au cours de la dernière campagne électorale, qui visait sa réélection pour un quatrième mandat consécutif, a également rappelé Julio Córdova Villazón. Par exemple, l’ex-président actuel a reçu la communion lors de la cérémonie de remise en état de l’église de Nuestra Señora de la Inmaculada Concepción à Tarija, un geste diffusé par la chaîne publique. Dès l’époque où il était syndicaliste, Evo Morales a su montrer sa proximité avec l’Eglise méthodiste bolivienne qui, en mai de cette année, lui a donné un bâton qui, comme le disait Mgr Antonio Huanca à l’époque, symbolisait «fermeté et autorité». Au cours de la cérémonie, Huanca a également affirmé que son Eglise a qualité le mandat gouvernemental de Morales comme un «temps de paix et de renouveau» (Página Siete, 24 mai 2019). Le leader du Mouvement pour le socialisme a également participé cette année à plusieurs réunions avec les Eglises pentecôtistes et néopentecôtistes, cherchant soutien et légitimité, a rappelé Julio Córdova. Le 18 mai, il a reçu le soutien du pasteur Fabricio Roca, de l’église de l’Assemblée de Dieu [évangéliste], qui a affirmé que «le binôme officiel (Morales et son vice-président, Álvaro García Linera) doit continuer à diriger le pays car c’est le chemin que vous, Seigneur, avez tracé pour notre Bolivie». Roca a ensuite prié et demandé une bénédiction pour le président et son gouvernement: «Nous bénissons le président Evo, le vice-président Álvaro et nous déclarons victoire et bénédiction pour notre Bolivie» (Página Siete, 24 mai 2019). Córdova a fait remarquer dans cet hebdomadaire qu’«en ce qui concerne l’aspect politico-électoral, tant le gouvernement d’Evo Morales avec son syncrétisme que (la présidente autoproclamée) Jeanine Áñez savent comment utiliser les symboles religieux pour obtenir le soutien de la population ». Comme dans de nombreuses dictatures latino-américaines il y a des décennies, aujourd’hui en Bolivie, les pouvoirs religieux et militaire s’unissent pour se légitimer mutuellement avec un objectif politique commun: si dans les années soixante l’ennemi à vaincre était le communisme, aujourd’hui en Bolivie il s’agit d’annihiler les cosmovisions et leurs symboles originaux (comme le wiphala, qui a été brûlé et banni des bâtiments gouvernementaux). Face à cette situation de violence religieuse, la théologienne et anthropologue aymara Juana Condori a déclaré à Brecha que «le wiphala représente le territoire sacré du monde originel, le brûler est un affront à l’existence plurinationale de nos peuples. Ce n’est pas seulement contre le MAS: c’est un symbole qui, pour la classe moyenne supérieure, est le propre des Indiens et de leurs “superstitions”». Le "condominio whiphala" à El Alto. Source : http://www.la-razon.com/economia/subsidio-bolivia-viviendas-jovenes_0_3233076667.html- 157 réponses
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[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/how-regime-extinguishes-iran-s-petroleum-protests (21 novembre 2019) L'agence iranienne Mehr News Agency a rapporté qu'environ 400 agences bancaires, 180 stations-service et de nombreuses autres propriétés gouvernementales et privées sont en cendres à la suite des troubles. L'ampleur des dégâts a fait de ces "Protestations pétrolières" les manifestations les plus violentes depuis les troubles de la première révolution en 1979-1980. Les manifestations se concentrent principalement dans les petites villes et les quartiers marginaux, plutôt que dans les zones urbaines de classe moyenne. Ce sont les pauvres, souvent au chômage, qui souffrent le plus de la flambée des prix du carburant et de l'inflation potentielle qui en résulte. Ils éprouvent des difficultés et sont souvent incapables de subvenir à leurs besoins fondamentaux, tels qu'une nourriture suffisante et décente, un logement et des soins de santé. Cela les expose à des formes extrêmes de protestation et à l'idée que quoi qu'il arrive, ils n'ont pas grand-chose à perdre. L'absence relative de la classe moyenne urbaine a rendu ces émeutes spontanées, impulsives et plus violentes. Sans la classe moyenne, les manifestants manquent d'organisation, d'exigences concrètes à faire valoir ou de plans pour perpétuer les manifestations. L'agitation s'est donc en grande partie apaisée après les premiers jours et il est peu probable qu'elle se poursuive de manière efficace dans les jours à venir. Si la classe moyenne n'a pas manifesté d'intérêt pour les manifestations, ce n'est pas parce qu'elle est satisfaite du statu quo, mais parce qu'elle craint la réaction du gouvernement, l'absence de direction de l'opposition populaire et une inquiétude face à la "syrianisation" de l'Iran. Plus important encore, la plupart des gens pensent que les soulèvements violents n'aboutiront pas à une transition pacifique du pouvoir, mais qu'ils ajouteront de l'"insécurité" à d'autres souffrances existantes, comme la récession et l'inflation. -
Corée du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20191122_12/ (22 novembre 2019) Le Sénat américain a adopté une résolution réaffirmant l'importance d'un pacte d'échange de renseignements entre le Japon et la Corée du Sud. Le Sénat a adopté la résolution à l'unanimité jeudi. L'Accord général sur la sécurité des renseignements militaires, connu sous le nom de GSOMIA, doit expirer samedi. La résolution affirme que le pacte est essentiel pour protéger les intérêts des États-Unis et de leurs alliés. Il a déclaré que l'expiration de l'accord pourrait avoir un impact négatif sur la sécurité nationale américaine. Cette résolution, qui n'est pas juridiquement contraignante, vise à promouvoir le dialogue entre Séoul et Tokyo pour surmonter leurs divergences. Le président de la commission sénatoriale des affaires étrangères, James Risch, a déclaré que l'alliance des Etats-Unis avec le Japon et la Corée du Sud est indispensable pour faire face aux menaces communes de la Corée du Nord, de la Chine et de la Russie. Il a dit qu'il exhortait la Corée du Sud à poursuivre sa participation à l'accord. En août, la Corée du Sud a notifié au Japon son intention de mettre fin au pacte. -
Océanie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/world-asia-50501747 (21 novembre 2019) Ce petit pays du Pacifique Sud, Tuvalu, a rejeté les offres des entreprises chinoises de construire des îles artificielles qui l'aideraient à faire face à l'élévation du niveau de la mer, selon son ministre des Affaires étrangères. Simon Kofe a déclaré à Reuters qu'il considérait ces offres comme une tentative de réduire l'influence de Taiwan dans la région. Mais il a plutôt réaffirmé le soutien de son pays à Taiwan. Ces derniers mois, Taïwan a perdu deux alliés dans la région, lorsque Kiribati et les Îles Salomon ont transféré leur reconnaissance diplomatique à la Chine. Pékin a été accusé de les attirer avec la promesse d'une aide financière et d'avions. M. Kofe a exprimé son soutien à Taiwan et a déclaré que son pays mettait en place un groupe pour unir les quatre derniers alliés de Taiwan dans le Pacifique - les îles Marshall, Palau, Nauru et Tuvalu. M. Kofe a déclaré que des entreprises chinoises avaient pris contact avec les communautés locales pour leur proposer leur aide dans le cadre d'un plan gouvernemental de 400 millions de dollars US (310 millions de livres sterling) pour construire des îles artificielles. Il croit que les entreprises étaient soutenues par le gouvernement chinois. Bougainville : https://www.lepoint.fr/monde/a-bougainville-la-rue-parle-d-independance-avant-un-referendum-crucial-22-11-2019-2348965_24.php (22 novembre 2019) Durant le scrutin, une force de police internationale non armée sera conduite par la Nouvelle-Zélande avec les autres partenaires de l'accord de paix de 2001 (l'Australie ainsi que les archipels des Fidji, des Salomon et de Vanuatu). Le conflit s'était noué autour de la grande mine de cuivre de Panguna, dont le contrôle sera déterminant. Fermée depuis 1989, elle a représenté jusqu'à 40 % des exportations papouasiennes. "Il y a beaucoup de controverses pour savoir ce qui appartient à qui", selon M. Momis, "tôt ou tard nous devrons régler la question de Panguna".- 238 réponses
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Corée du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Et voilà : Séoul a cédé : http://world.kbs.co.kr/service/news_view.htm?lang=f&Seq_Code=67702 (22 novembre 2019) Revirement dans le dossier du GSOMIA, l’accord de partage de renseignements militaires entre Séoul et Tokyo. La nouvelle vient de tomber à 18h, c’est-à-dire six heures seulement avant son expiration initialement prévue. Jusqu’à présent, la Cheongwadae se montrait intransigeante, martelant que « si le Japon ne changeait pas d’attitude, il serait impossible d’éviter la fin de ce traité militaire ». Comprendre par-là que l’Archipel se devait de lever ses mesures restrictives commerciales, sinon le gouvernement de Moon Jae-in ne reviendrait pas sur sa décision de ne pas renouveler l’accord bilatéral. Au final, c’est une autre option qui a été retenue, suite aux concertations avec le Japon et des discussions lors d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC) tenue cet après-midi. Il s’agit de repousser l’échéance du GSOMIA mais sous condition. L’administration Abe aurait accepté de retirer ou d’assouplir une partie de ses mesures de restrictions sur ses exportations vers la Corée du Sud, en échange d’un prolongement de ce pacte controversé. A son tour, Séoul s'est engagé à suspendre le processus de sa requête auprès de l'OMC sur ce sujet. Les deux pays ont convenu de trouver une solution ultérieurement lors d’une réunion de haut niveau qui portera sur l’indemnisation des victimes de travail forcé lors de la Seconde guerre mondiale, une affaire qui est à l’origine de cette discorde. -
BOLIVIE
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Borisdedante dans Politique etrangère / Relations internationales
La modernisation des transports : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Paz#Bus La ville a inauguré en 2014 le premier véritable système de transports du pays. Un premier réseau structurant de bus, fabriqués en Chine et surnommés Puma Katari, sillonne les artères principales observant des arrêts fixes. Nouveauté remarquable par rapport aux « micros » classiques qui s'arrêtaient à la demande et avaient une faible vitesse d'exploitation. Les bus arborent une livrée originale reprenant en dessin des symboles de la ville et du pays. Il est prévu d'introduire progressivement des bus à 2 étages afin d'augmenter l'attractivité de ce mode de transport et desservir de nouveaux quartiers. https://gringoinbolivia.wordpress.com/2014/07/05/public-transport-and-the-puma-katari/ (5 juillet 2014) Après toute une vie de souffrances, les Paceños (habitants de La Paz) ont été ravis de l'arrivée de quelque chose de plus civilisé. Peu importe qu'il s'agisse d'un bus normal comme le reste du monde utilise depuis des décennies, le Puma Katari est moderne, spacieux, confortable, bon marché et dispose même du WiFi gratuit. Contrairement aux moyens de transport précédents, les passagers doivent monter et descendre aux arrêts d'autobus dédiés, ce qui accélère considérablement le trajet. https://fr.wikipedia.org/wiki/Téléphérique_La_Paz_-_El_Alto Le téléphérique La Paz - El Alto, officiellement baptisé Mi Teleférico, est un réseau de téléphérique urbain reliant les villes boliviennes de La Paz et d'El Alto. Mis en service le 30 mai 2014, le réseau originel comptait trois lignes. Une seconde phase ajoute huit lignes supplémentaires au réseau, dont sept sont en juin 2019 en service. La ville possède ainsi le réseau de téléphérique urbain le plus long et le plus fréquenté du monde, qui a la particularité d'être également le plus élevé au monde, grâce aux trois premières lignes qui totalisent 10,3 kilomètres2 empruntées annuellement par plus de 25 millions de passagers.- 157 réponses
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co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
https://blogs.letemps.ch/michel-porret/2019/11/17/suv-voiture-de-destruction-massive/ (17 novembre 2019) Si la tendance n’est pas inversée par un drastique choix politique de survie urbaine, les « SUV ajouteraient près de deux millions de barils par jour à la demande mondiale de pétrole d’ici 2040, annulant les économies permises par 150 millions de voitures électriques » (AIE).- 2 325 réponses
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Espagne ,politique intérieure et extérieure
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/espagne-19-ex-dirigeants-socialistes-condamnes-dans-un-scandale-de-corruption-20191119 (19 novembre 2019) Dix-neuf anciens dirigeants socialistes d'Andalousie (sud), fief historique du Parti socialiste espagnol (PSOE), ont été condamnés mardi à des peines de prison ou d'inéligibilité pour l'un des plus gros scandales de corruption de ces dernières décennies dans le pays. Ces anciens membres du gouvernement andalou ou de l'administration régionale sont condamnés pour avoir attribué dans la plus totale opacité des centaines de millions d'euros d'aides destinés en principe à assister les salariés licenciés et les entreprises en difficulté. -
Pays baltes
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/230812/estonie-des-declarations-sur-l-otan-qui-derangent (21 novembre 2019) Dans une interview accordée au journal finlandais Iltalehti le 19 novembre, le ministre estonien de l'Intérieur Mart Helme a déclaré que son pays étudiait, aux côtés de la Lettonie et de la Lituanie, un "plan B de défense" qui se substituerait à l'OTAN si celle-ci n'intervenait pas en cas d'une attaque de la Russie. Maladresse imprudente ou stratégie envisageable pour d'autres États ? Un faux-pas qui fait le jeu du Kremlin Eesti Päevaleht s'inquiète des implications possibles de cette déclaration : « Certes, les stratèges de la défense doivent être parés à toutes les éventualités, y compris aux virevoltes de Donald Trump, et peut-être que Helme surestime ce comportement intempestif. Mais le fait qu'un ministre estonien influent fasse publiquement part de ses doutes, pour la plus grande joie du Kremlin et de sa propagande, doit nous pousser à nous demander s'il s'agit véritablement d'une coïncidence. Depuis le temps qu'il exerce cette fonction, Helme devrait connaître depuis longtemps tout le poids de la parole d'un ministre ». -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rtl.fr/actu/international/etats-unis-donald-trump-a-tres-peu-de-chance-de-quitter-la-maison-blanche-7799518800 (21 novembre 2019) Sauf révélation nouvelle, la Chambre à majorité démocrate devrait voter la destitution, et ensuite le Sénat à majorité républicaine devrait voter contre. Or, c’est le Sénat qui a le dernier mot. Il est donc fort peu probable que le président Trump soit chassé du pouvoir. L’important, c’est l’impact qu’aura cette procédure sur les électeurs de la présidentielle. Le camp Trump est confiant, en citant deux sondages qui viennent de sortir et qui montrent que le président va peut-être sortir renforcé de cette opération. Il prend 2 points dans le sondage de popularité de référence, et dans le Wisconsin, l’un des états-clés qui lui ont permis d’être élu, il progresse nettement, distance ses opposants, et le soutien à la destitution recule. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/17/la-louisiane-reelit-son-gouverneur-democrate-un-revers-pour-donald-trump_6019503_3210.html (17 novembre 2019) La Louisiane a réélu samedi 16 novembre – de justesse – son gouverneur démocrate John Bel Edwards. La défaite de M. Rispone apparaît comme un revers pour Donald Trump, qui l’avait emporté en Louisiane avec vingt points d’avance lors de la présidentielle de 2016. Au début de novembre, le gouverneur républicain sortant avait été battu in extremis par son adversaire démocrate dans le Kentucky, autre Etat où M. Trump s’était imposé de façon écrasante en 2016. Dans le même temps, l’opposition a également repris pour la première fois en plus de vingt-cinq ans le contrôle des deux chambres de l’Assemblée de Virginie. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/100519/le-soleil-trompeur-des-mikhalkov (11 mai 2019) Le Clan des Mikhalkov de Cécile Vaissié Cachant des décennies durant ses origines (il est fils de nobles provinciaux), Sergueï (né en 1913) va épouser Natalia Konchalovskaïa qui a dix ans de plus que lui, il épousera surtout l’air du temps soviétique et post soviétique quelque soit l’époque, allant toujours dans le sens du pouvoir. Condamnant Boris Pasternak , Soljenitsyne et bien d’autres quand le pouvoir soviétique voue les écrivains au pilori, les emprisonne ou les expulse. C’est ainsi que ses positions serviles faciliteront sa nomination comme Président de l’Union des écrivains soviétiques le 27 mars 1970. Et dans la foulée de recevoir le prix Lénine. Ce n’est pas qu’il soit un écrivain de premier plan mais, opportuniste, il est toujours prêt à servir et à écrire les livres et les déclarations que l’on attend de lui. Certains reprochent à mon père Sergueï , dit en substance [Nikita Mikhalkov, son fils], d’avoir « été là » sous Staline, Khrouchtchev, Brejnev et les autres, sans cesser d’être honoré. Rien de plus normal , argumente-t-il, car « la Volga coulait sous n’importe quel pouvoir ». En 2010 lorsqu’il présentait à Cannes un Soleil trompeur 2 loin des charmes du premier, une centaine de cinéastes russes avait signé une texte anti-Nikita, cité par Vaissié : « Ce qui ne nous plaît pas, c'est la verticale d'un pouvoir autocratique, à l'intérieur d'une communauté professionnelle. Ce qui ne nous plaît pas, c'est la façon totalitaire de diriger notre Union : une personne nomme, à tous les postes électifs, les gens qui lui conviennent et avec lesquels elle prend ensuite des décisions clefs, lors de réunions qui se tiennent hors du siège, à huis clos, où nous ne sommes pas admis et où notre avis n'intéresse pas. (…) Ce qui ne nous plaît pas, c'est la recherche maniaque d'un ennemi intérieur et le bannissement des insoumis. Et, surtout, ce qui ne nous plaît pas, c'est que le débat libre, la confrontation d'opinions, ainsi que l'esprit de liberté et de démocratie, ont depuis longtemps quitté les murs de notre Union où s'implantent, à la place, la pensée unique, le patriotisme étatique et la flagornerie ». -
BOLIVIE
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Borisdedante dans Politique etrangère / Relations internationales
Un peu d'histoire : https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2012-4-page-23.htm Cécile Casen, Le katarisme bolivien : émergence d'une contestation indienne de l'ordre social, 2012 Vingt ans après que la Révolution de 1952 a mis fin au règne de la Rosca (oligarchie minière et latifundiaire), instauré le suffrage universel, nationalisé les mines et promulgué la réforme agraire, le katarisme dénonce la persistance de l’exploitation économique et de l’oppression « culturelle » dont sont victimes les Indiens. La postérité des thèses kataristes tient à leur contestation de la politique indigéniste d’État qui, comme l’a montré Henri Favre, vise à moderniser la société et à la convertir en nation en s’appuyant, comme ailleurs en Amérique latine, sur un modèle intégrationniste. Ce mouvement syndical paysan, dont l’aire d’influence couvre avant tout l’altiplano de la région de La Paz, participe du moment charnière qui voit le passage, dans le champ des luttes, d’une conception de la société en termes de classes à une interprétation qui prend également en compte l’appartenance ethnique. À partir de 1964, l’accession au pouvoir des militaires se traduit par l’instauration de la dictature du général Barrientos. Ce dernier continue à utiliser la loyauté des paysans envers le régime comme rempart face au mouvement ouvrier. Le « pacte militaire-paysan » [est] signé en 1966 : en échange d’une aide directe des forces armées aux paysans, le pacte doit assurer un soutien inconditionnel de ces derniers aux gouvernements militaires. Dirigée contre le mouvement ouvrier, cette alliance a pour contrepartie le respect des acquis de la Révolution (réforme agraire, éducation, droit syndical, etc.). Elle s’accompagne d’une répression féroce du mouvement ouvrier. Le 24 juin 1967, le « massacre de la Saint Jean » est perpétré par l’armée alors que devait se tenir le Congrès national des mineurs dans le plus grand centre minier du pays. Le général Barrientos se présente comme le continuateur de la Révolution et des gouvernements MNR qui l’ont précédé. Sa maîtrise de la langue quechua et sa politique paternaliste du « plata, pisco y palo » (« argent, alcool et bâton ») lui permet de tenir les paysans sous sa coupe. Pourtant, sa tentative de réforme de la fiscalité des campagnes en 1968 déclenche de vives résistances. Si la région de Cochabamba reste calme, une révolte éclate sur les hauts plateaux à la suite de la visite du Président à Achacachi. Le Bloc paysan indépendant (Bloque Independiente Campesino, BIC), qui voit le jour dans la foulée s’oppose au « pacte militaire-paysan » en prônant l’alliance avec la principale confédération ouvrière du pays, la COB, contre le régime militaire. S’il reste minoritaire dans le monde paysan, le BIC constitue la première faille visible dans l’unanimisme d’un appareil syndical paysan allié au pouvoir depuis 1952. En 1971, le coup d’État militaire du général Hugo Banzer met un terme à cette ascension du katarisme. Il marque une rupture du pouvoir avec l’idéologie du MNR et met fin aux relations qui l’unissaient aux paysans. Banzer incarne l’« autre Bolivie », celle des Basses Terres ; il considère avec mépris les régions andines et plus encore les paysans collas, responsables, selon lui, du sous-développement du pays. Les relations entre la paysannerie et le pouvoir ne peuvent dès lors que se dégrader. Le durcissement très net du régime fait taire le syndicalisme katariste, qui est interdit. Le gouvernement de Banzer s’inscrit dans le contexte régional des dictatures militaires du cône sud et participe activement au plan Condor. La répression s’exerce désormais au nom de la doctrine de la Sécurité nationale et du retour à l’ordre contre le chaos. Elle se solde par des centaines de morts. La politisation de l’identité indienne opérée par le katarisme dans les Andes est intrinsèquement liée à l’expérience sociale des migrants ruraux dans le contexte postrévolutionnaire. Entre 1950 et 1976, la population de La Paz se multiplie par trois. L’émergence d’une culture urbaine aymara et quechua et la progression du bilinguisme montrent que les migrants qui s’installent en ville ne cessent pas pour autant de se sentir aymaras. Le discours indianiste est produit et promu par une nouvelle élite, d’origine rurale, qui est la première à bénéficier des réformes éducatives et de l’ouverture sociale postrévolutionnaire. Toutefois, l’expérience de ces militants est également marquée par la discrimination et l’exclusion. En effet, leur arrivée en ville constitue pour les migrants de l’altiplano une douloureuse prise de conscience. Comme l’expliquent Franck Poupeau et Hervé Do Alto : « [Leur] insertion dans un milieu urbain essentiellement “créole” tend à faire de leur héritage aymara une “sous-culture”, exposée à une culture dominante perçue comme coloniale et raciste ». Lorsqu’ils dénoncent la continuité coloniale et la perpétuation des relations d’exploitation en faisant le constat de leur condition d’« étrangers dans leur propre pays », ils pointent les limites du paradigme intégrationniste et dénoncent une discrimination d’autant plus intolérable qu’elle est formellement niée. Pourtant, il est clair que le mouvement émerge dans des conditions historiques définies par l’affirmation libérale de l’égalité politique : paradoxalement, c’est cette référence aux principes et aux avancées révolutionnaires qui rend possible la critique de la Révolution. Juan Condori, étudiant en philosophie à La Paz dans les années 1970, exprime ainsi les contradictions à l’œuvre : « Actuellement ils nous appellent “paysans”, et nous qui sommes aymaras, ouvriers, mineurs, profesionales, nous avons été dépouillés de notre personnalité de peuple aymara ». Ces propos renvoient au fait que derrière l’identification comme « paysan », c’est bien l’« Indien » qui est signifié puisque ce qualificatif en vient à désigner indifféremment des ouvriers ou des profesionales. Insérés dans la vie urbaine, les kataristes demeurent perçus comme des paysans. Eux-mêmes revendiquent d’ailleurs cette identification à la condition de leurs pères. Il s’agit pour eux de s’affirmer en tant que paysans alors même qu’ils vivent en ville, c’est-à-dire de partager une communauté de destin avec les Indiens. L’expression d’« étudiant paysan » met ainsi l’accent sur une continuité, celle de la discrimination. Alors que le MRTK (Movimiento Revolucionario Túpac Katari) prône l’alliance avec le mouvement ouvrier, le MITKA (Movimiento Indio Túpac Katari) s’appuie sur une idéologie indianiste et appelle de ses vœux la reconstitution de l’empire inca, le Tawantinsuyu. [Se distingue alors] l’indianisme radical d’un F. Reinaga qui en représente la limite clairement raciste. Le chantre de la « révolution indienne » rejette catégoriquement l’assimilation et le métissage, ce qui le conduit à condamner le marxisme en tant qu’idéologie occidentale. Les accents prophétiques de ses écrits chargent l’Indien d’une mission libératrice, tout en faisant de Reinaga un auteur qui absolutise la différence entre Indiens et non-Indiens. Selon lui, il y a deux Bolivies dans la mesure où les Indiens constituent une nation et que le « cholaje blanco mestizo » en forme une autre. Dans la mesure où l’une est opprimée et que l’autre est oppresseur, culture indienne et culture occidentale sont incompatibles. La révolution indienne est désignée comme une révolution raciale, ce qui revient à renverser l’habituelle hiérarchie des races. Là où les indianistes voient une alternative exclusive, les kataristes croisent les catégories classiste et ethnique en déclarant : « Nous nous sentons économiquement exploités, culturellement et politiquement opprimés ». Ils dépassent ainsi une vision strictement ethnique mais surmontent également le réductionnisme classiste de la majorité des syndicats et partis de gauche. [Dans le texte de référence du katarisme, le Manifeste de Tiwanaku (1973)], les écoles normales rurales sont accusées de pratiquer un « lavage de cerveaux » sur les futurs enseignants. L’« Occident individualiste » est opposé au « système coopératif naturel à un peuple qui a créé des modes de production fondés sur l’aide mutuelle ». Au sujet des valeurs proposées pour définir leur communauté, les auteurs du Manifeste précisent : « L’Indien est noble et juste ; il est sobre et profondément respectueux ; il est travailleur et profondément religieux ». Ce n’est pas le moindre des paradoxes que l’exigence de changement social repose sur une vision à la fois essentialiste et conservatrice du sujet censé en être le porteur. Dans son travail sur Puno, au Pérou, François Bourricaud remarque que la question de l’ethnicité émerge dans une société où « les barrières culturelles entre groupes ont été sinon abattues ou renversées, du moins érodées par une multiplicité de transactions économiques et non économiques ». Il met en évidence le paradoxe suivant : l’Indien se revendique comme tel au moment où les communautés paysannes sortent de leur isolement. Dans le cas bolivien, les kataristes expriment une spécificité culturelle à l’occasion d’une sortie de la communauté. Dès lors, on peut considérer que le préalable à la politisation des identités n’est autre que la diminution de l’hétérogénéité culturelle réelle. Ils ne sont plus ruraux mais pas encore tout à fait urbains, plus paysans mais pas encore prolétaires. Comme l’indique H. Favre, « ils se définissent seulement par ce qu’ils ont cessé d’être ». De fait, l’émergence du katarisme en Bolivie est l’une des premières manifestations d’une tendance qui se confirme à partir des années 1980-1990. Le déclin du mouvement ouvrier contribue alors à la montée en puissance du paradigme ethnique. La figure de l’Indien apparaît de plus en plus comme l’incarnation d’une nouvelle avant-garde révolutionnaire. L’accélération du phénomène d’urbanisation et, en particulier, la croissance de la ville de El Alto à la périphérie de La Paz [La ville de El Alto est passé de 11 000 habitants en 1950 à 865 000 en 2008. Son expansion date surtout des années 1980] donnent lieu à des dynamiques sociales comparables. Le maintien de liens sociaux, économiques et symboliques avec l’environnement rural renvoie à l’identification partagée entre les paysans des hauts plateaux et les habitants de El Alto, identification qui détermine la possibilité d’une alliance à laquelle les mouvements sociaux des années 2000 et le parti d’Evo Morales – le Movimiento al Socialismo (MAS) – apparaissent largement redevables. Le flou de l’interpellation masiste reconduit la combinaison katariste entre catégories ethnique et classiste. Les aspirations portées par le gouvernement du MAS depuis son arrivée au pouvoir en 2005 se tournent à la fois vers une plus grande égalité citoyenne et vers une volonté de décoloniser l’État. La « révolution démocratique et culturelle » repose sur une interprétation qui pense la colonisation comme rupture historique fondamentale, partant envisage la continuité entre l’État colonial et l’État libéral. Les questions posées par un tel processus ne sont pas étrangères à celles déjà soulevées en son temps par le katarisme- 157 réponses
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Je n'aime pas trop la concentration de pouvoir entre fournisseur d'accès/opérateur téléphonique et fournisseur d'information, entre fabricant du contenant et fabricant du contenu.- 157 réponses
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https://www.sueddeutsche.de/politik/bolivien-wechselkurs-1.4686461 (18 novembre 2019) Parfois, ce sont des détails qui en disent long sur l'état d'un pays. Ce dimanche, par exemple, le journal d'État bolivien est paru pour la première fois sous un nouveau nom. Il ne s'appelle plus Cambio (en français, "changement"). C'est ainsi que l'ancien président bolivien Evo Morales l'appelait lorsqu'il l'a fondée en 2009. Mais Cambio devient maintenant Bolivia. C'est ainsi que l'a déterminé le nouveau gouvernement de transition, qui a également remplacé la direction éditoriale. La Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a maintenant exprimé son inquiétude concernant la situation en Bolivie. La violence devient de plus en plus incontrôlable, a-t-elle dit. La cause de l'inquiétude était les combats violents qui ont eu lieu vendredi. Les partisans de l'ancien président Evo Morales étaient partis de la province de Cochabamba pour une marche vers le siège du gouvernement de La Paz, portant des armes à feu et des mortiers faits maison, selon les forces de sécurité. La police a arrêté les manifestants non loin de la capitale provinciale. Selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), au moins neuf personnes seraient mortes dans les combats qui ont suivi, plus d'une centaine ont été blessées. Les observateurs ont particulièrement vivement critiqué l'utilisation des armes à feu par les forces de sécurité. Ils ont également condamné un décret qui avait déjà approuvé l'utilisation des forces armées dans le pays vendredi. Les soldats doivent être exemptés de toute poursuite pénale future. Cela encourage la répression, a déclaré la CIDH. Le gouvernement, pour sa part, a défendu le décret comme un instrument pour "contribuer à la paix sociale". Toutefois, on peut se demander dans quelle mesure les nouveaux dirigeants sont intéressés à calmer la situation. Le nouveau ministre bolivien de l'Intérieur, Arturo Murillo, a annoncé dimanche qu'il voulait publier une liste de politiciens "subversifs" afin qu'ils puissent être arrêtés. Et lorsqu'il a pris ses fonctions, il avait déjà parlé de "traquer" son prédécesseur du Movimiento al Socialismo (MAS) de Morales. Le gouvernement de transition est également en train de changer radicalement de cap en matière de politique étrangère. La ministre des Affaires étrangères Karen Longaric a déclaré vendredi qu'elle quittait l'alliance Alba. La Bolivie a officiellement reconnu le président intérimaire autoproclamé du Venezuela, Juan Guaidó. Jusqu'à présent, le pays a été un proche allié du président sortant Nicolás Maduro. Plusieurs délégués de son gouvernement ont été expulsés. Selon les médias, des centaines de médecins cubains sont rentrés chez eux dimanche. Des pourparlers entre le gouvernement et l'opposition sont prévus pour les prochains jours. Dans le même temps, les opposants au gouvernement ont lancé un ultimatum à la présidente par intérim : Áñez devrait déclarer sa démission avant lundi soir, sinon ils paralyseraient le pays par de nouveaux blocus. A La Paz et dans d'autres villes, l'essence et la nourriture sont déjà rares.- 157 réponses
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https://www.zeit.de/politik/ausland/2019-11/bolivien-pressefreiheit-evo-morales-medien-journalismus-repression (19 novembre 2019) Quand meurt la liberté de la presse C'est dimanche soir, le 10 novembre, qu'Isabel Mercado a appris l'agression d'une collègue. Comme la plupart des Boliviens, la rédactrice en chef du journal Página Siete connaissait la journaliste Casimira Lema. Sa chaîne de télévision avait révélé comment Evo Morales avait manipulé les résultats des élections présidentielles boliviennes d'octobre. Aujourd'hui, des manifestants, prétendument des partisans de Morales, ont défilé devant la maison de Lema et y ont mis le feu. L'incident a rappelé à Isabel Mercado une vidéo du président Morales. Il y tient un exemplaire de son journal et y déclare Página Siete "l'ennemie du peuple". "Nous avions peur qu'il nous arrive la même chose qu'à Casimira ", dit Mercado. Les émeutiers auraient pu passer à son personnel. Dans la nuit du 10 novembre, le Président Evo Morales avait démissionné et s'était enfui au Mexique. Morales représentait autrefois l'espoir et le départ. Il fut le premier président indigène d'Amérique du Sud. Il a réussi à accroître la production économique de la Bolivie et à réduire de moitié la pauvreté. Mais Morales est aussi devenu autocrate. Cet homme de 59 ans s'est présenté pour la troisième fois aux élections d'octobre, même si la constitution bolivienne ne permet que la réélection. L'Organisation des États américains (OEA) considère comme prouvé que Morales a triché aux élections du 20 octobre pour se déclarer vainqueur. Depuis lors, des troubles violents ont dominé ce pays d'Amérique du Sud presque quotidiennement. Plus de 20 personnes sont mortes et des centaines ont été blessées. Le journal Página Siete de la capitale La Paz, connu pour son indépendance et son esprit critique, aurait beaucoup à dire à ce sujet. Mais en cette nuit historique de démission de Morales et de l'attaque contre la journaliste de télévision Lema, Isabel Mercado a décidé de ne pas continuer à documenter ce qui se passait dans son pays. Le danger était trop grand. La rédactrice en chef a renvoyé tous les journalistes et le personnel chez eux. Il n'y aurait pas d'édition du lundi aux kiosques le lendemain. "Toute la ville est intimidée par les foules qui attaquent et attaquent," dit Mercado. Ce n'est pas seulement la sécurité des journalistes qui était menacée. L'imprimerie Página Siete est située dans un quartier où vivent de nombreux sympathisants d'Evo Morales. Deux jours après la démission de Morales, des manifestants en colère ont attaqué l'imprimerie et les employés ont dû être évacués. La crise de l'État bolivien est aussi une crise de la liberté d'expression et des médias indépendants. Evo Morales et ses partisans considèrent la presse indépendante non seulement comme "l'ennemi du peuple", mais aussi comme la voix de l'opposition, selon Reporters sans frontières. Pour eux, ce sont des accusations non fondées. "Nous avons toujours essayé de nager à contre-courant, explique la rédactrice en chef. L'opposition bolivienne a aussi souvent refusé de parler à Página Siete. "Ils veulent que nous soyons militants, et nous ne voulons être que des journalistes ", dit Mercado. Morales n'a jamais parlé à Página Siete. "Avant les dernières élections, nous avons publié des interviews avec les neuf candidats à l'exception du MAS", explique Isabel Mercado. Le MAS, le mouvement pour le socialisme, est le parti d'Evo Morales. "Nous avons alors décidé de publier une non-interview : Nous avons montré aux lecteurs toutes les questions que nous aurions aimé poser à Morales sans ses réponses ", dit Mercado. Ce qui se passe en Bolivie suit un modèle utilisé par de nombreux populistes et autocrates : Les médias et les journalistes sont insultés en tant que traîtres au peuple, diffamés en tant qu'opposants. Depuis que Morales n'est plus là, la haine de ses partisans pour les médias s'est déchaînée. La division de la société était une arme politique du MAS, dit Isabel Mercado. "Aujourd'hui, il y a des gens dans la rue qui crient : La guerre civile maintenant ! Pendant cinq jours après le 10 novembre, il n'y a plus eu de numéro de Página Siete. La rédaction est restée vide. Au lieu de cela, les journalistes et le personnel de l'édition ont travaillé de chez eux pour au moins publier l'édition numérique. La portée du journal en a bénéficié. Selon le rédacteur en chef Mercado, le journal numérique atteint désormais 435 000 lecteurs par jour, contre 300 000 en moyenne dans le passé. "Mais il est clair que nous subirons des pertes économiques ", dit Mercado. "Nous ne pouvions pas imprimer les publicités des annonceurs, et les ventes diminuaient." Au cours des derniers jours, 15 000 exemplaires imprimés ont de nouveau paru, quoique sous une forme réduite. L'impression a lieu dans l'imprimerie d'un autre journal traditionnel à La Paz. "Nous produisons des éditions qui se concentrent fortement sur la situation actuelle, avec beaucoup d'analyse et de classification," dit Mercado. "Nous voulons que chaque numéro soit un document historique." Mais imprimer dans un autre atelier d'impression signifie aussi des coûts plus élevés. La rédactrice en chef de 51 ans dirige Página Siete depuis trois ans. Les attaques du président contre la presse libre en Bolivie, cependant, ont déjà été vécues par son prédécesseur. "Ce furent des années très difficiles, dit Juan Carlos Salazar. Cet homme de 73 ans est l'un des journalistes les plus renommés de son pays. De 2013 à 2016, il a été rédacteur en chef de Página Siete. "Nous n'avions pas de publicité officielle pour un centime ", dit Salazar. En Bolivie, ce sont surtout les entreprises d'État qui font de la publicité, et non le secteur privé, relativement restreint. Mais le gouvernement d'Evo Morales a également encouragé les entreprises privées à ne pas faire de publicité dans Página Siete, dit Salazar. Il y a peu de médias indépendants en Bolivie. Beaucoup sont menacés comme Página Siete ou la présentatrice de télévision Casimira Lema, dont la maison a été détruite. Au moins cinq autres stations de radio et de télévision boliviennes, comme Página Siete, ont temporairement cessé leurs activités. Dans les jours qui ont suivi la démission de Morales, des manifestants ont même attaqué des journalistes étrangers. Les journalistes de la télévision argentine ont dû être secourus de leurs hôtels et emmenés à leur ambassade. "C'était une situation très violente", déclare Carolina Amoroso, qui était sur place pour la chaîne argentine TN. "Alors que nous étions en contact direct avec Buenos Aires, nous avons entendu un cri : "Mettez le feu ! Les manifestants l'ont suivie, elle et son équipe, jusqu'à l'entrée de l'hôtel, même si les journalistes avaient depuis longtemps éteint la caméra. Après la démission de Morales, la conservatrice Jeanine Áñez règne désormais en tant que présidente intérimaire autoproclamée. Son gouvernement veut déclencher de nouvelles élections, a-t-elle annoncé - quand exactement ? ce n'est pas clair. Les partisans de M. Morales ont menacé de dresser des barrages routiers si la présidente par intérim ne démissionnait pas. Isabel Mercado craint encore plus de violence. "Nous ne voulons pas que les militaires prennent le pouvoir, pas même pour tenir des élections", déclare la rédactrice en chef.- 157 réponses
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Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour la mer de Chine méridionale il y a un fil spécial : http://www.air-defense.net/forum/topic/16903-conflits-territoriaux-dans-la-mer-de-chine-méridionale/ https://www.actualitte.com/article/monde-edition/quand-la-suede-parle-de-liberte-d-expression-la-chine-s-etrangle/97888 (18 novembre 2019) Gui Minhai, cet éditeur sino-suédois, honni par l’Empire du Milieu, se retrouve lauréat 2019 du prix de la liberté d’expression, remis par le PEN suédois. Et ce, alors qu’il est actuellement emprisonné en Chine. Cette récompense, créée en 1984, porte le nom de l’Allemand Kurt Tucholsky, qui avait demandé l’asile politique à la Suède, fuyant l’Allemagne devenue nazie dans les années 30. Des écrivains comme Salman Rushdie, Taslima Nasreen ou Svetlana Alexievich l’avaient reçu par le passé. Gui Minhai a publié de multiples livres et articles contre les dirigeants politiques chinois : il animait une librairie à Hong Kong, et lors de vacances en Thaïlande, en 2015, a subitement disparu. Quelque temps plus tard, il était apparu à la télévision pour des confessions qui avaient ému l’opinion internationale, et laissé planer de sérieux doutes quant à leur réalité. -
Suède
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/230646/crime-organise-en-sude-quel-lien-avec-l-immigration La Suède enregistre une flambée de violence entre bandes rivales : il ne se passe pas une semaine sans explosion de voiture ou sans échange de tirs en pleine rue. Le Premier ministre a récusé tout lien entre criminalité et immigration. Il en effet déclaré que si les Suédois vivaient dans les mêmes conditions et dans des quartiers aussi défavorisés, le problème serait le même. Des propos qui ont provoqué un tollé dans la presse nationale. Löfven n'a rien compris, Göteborgs-Posten, 19 novembre 2019 Le chef du gouvernement se trompe sur un point essentiel, souligne Göteborgs-Posten : «Une grande partie des différences sociales actuelles sont la conséquence directe du fait que depuis l'an 2000, la Suède a accepté davantage de personnes issues de pays pauvres que n'importe quel autre Etat occidental, rapporté à sa population totale. ... L'arrivée de personnes qui gagnent peu crée des inégalités sociales, qui à leur tour engendrent la criminalité. ... Il est donc tout naturel que dans ces zones défavorisées, une partie des jeunes prenne en grippe la société suédoise. ... Peut-être le Premier ministre est-il entouré de mauvais conseillers ; il est plus probable qu'il soit tout simplement incapable de comprendre la nature véritable des problèmes du pays.» Le chef du gouvernement devrait démissionner, Expressen, 19 novembre 2019 Expressen fait part de son indignation face aux déclarations du Premier ministre : «Löfven a omis d'expliquer comment on pourrait subitement se retrouver avec des milliers de Suédois traumatisés par la guerre qui n'ont été scolarisés que quelques années et dont les connaissances en suédois sont plus qu'approximatives. Si le chef du gouvernement ignore comment la Suède s'est retrouvée dans cette situation, s'il refuse d'assumer la responsabilité de ce scénario et qu'il n'a pas de feuille de route claire pour inverser la tendance, le téléspectateur est en droit de se demander, en entendant les propos de Löfven, s'il ne ferait pas mieux de céder sa place.» -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.spiegel.de/politik/deutschland/juergen-trittin-zur-nato-antwort-auf-gastbeitrag-von-heiko-maas-a-1296267.html (14 novembre 2019) "L'OTAN n'est plus que l'ombre d'elle-même" - une contribution de Jürgen Trittin, député, membre de la commission des affaires étrangères du Bundestag, ancien ministre vert de Gerhard Schröder, ancien président de groupe parlementaire vert, ancien Spitzenkandidat vert. L'OTAN, nous devons la vouloir, écrit le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas dans son article de commentaire. La volonté remplace la réalité. C'est de l'idéalisme allemand primitif. Ne peut pas être, ce qui ne doit pas être. Mais le président français Emmanuel Macron n'a-t-il pas raison ? Quel genre d'alliance est-ce, dans laquelle le membre le plus fort économiquement, les Etats-Unis, classe les voitures du deuxième membre le plus fort, l'Allemagne, comme une menace pour sa "sécurité nationale" ? Où la Turquie, membre de l'OTAN, envahit une fois de plus un autre pays en violation du droit international - forçant les forces spéciales françaises membres de l'OTAN à battre en retraite ? Où la même Turquie organise des nettoyages ethniques et des réinstallations forcées à grande échelle - mais où le reste de l'alliance regarde ailleurs et souligne que l'OTAN est une alliance de valeurs ? On peut qualifier une telle alliance de mort cérébrale - mais ce n'est pas obligé. Mais il est naïf d'enterrer sa tête dans le sable devant cette réalité. Il est temps d'être honnête. Heiko Maas aspire à un Otan qui n'existe plus depuis longtemps. Dans sa 70e année d'existence, l'alliance n'est plus qu'une ombre d'elle-même. L'OTAN est en crise existentielle. La vérité est que l'OTAN ne peut plus sauvegarder les intérêts essentiels de sécurité de ses Etats membres en raison des intérêts divergents de ses membres. L'intervention de la Turquie en Syrie constitue une menace directe pour les intérêts de sécurité de l'Europe. Elle menace de détruire les succès remportés dans la lutte contre daeche. Comme en Syrie, l'OTAN ne changera pas la deuxième menace majeure pour la sécurité européenne en Libye. C'est précisément ici que l'Europe devra donc faire tout ce qui est en son pouvoir avec ses propres ressources pour mettre un terme à ce conflit. L'étape la plus importante consistera pour l'Italie et la France, membres de l'OTAN et de l'UE, à cesser de soutenir, de payer et d'équiper les parties en guerre qui s'y opposent. C'est précisément là qu'il faudra démontrer la capacité de l'Europe à faire face aux problèmes qui se posent à sa porte. Cela ne rend pas l'OTAN superflue, mais cela oblige à établir des priorités douloureuses. Parions-nous davantage sur l'Union européenne ou nous armons-nous aveuglément de deux pour cent dans l'alliance de l'OTAN ? Heiko Maas ne répond pas à ces questions. L'OTAN était et est toujours efficace pour décourager les menaces symétriques. Elle peut le faire parce qu'aujourd'hui, les membres européens de l'OTAN dépensent déjà à eux seuls environ trois fois plus d'argent en armements que la Russie. Et parce que - dans son propre intérêt - la puissance nucléaire américaine la soutient. Nous prenons au sérieux les préoccupations sécuritaires des membres de l'OTAN d'Europe orientale. Il s'agit notamment de la poursuite des mesures de réassurance telles que la police aérienne au-dessus des États baltes, la présence rotative de l'OTAN en Europe orientale et l'amélioration des temps de réaction. "Empêcher les Russes d'entrer", ça marche toujours comme " garder les Américains à l'intérieur". L'OTAN a été fondée à cette fin. Aujourd'hui, plus personne ne veut entendre parler de la troisième mission, celle de "garder les Allemands au tapis". Bien au contraire. Mais des différences stratégiques entre les membres de l'OTAN apparaissent également dans leurs relations avec la Russie. La résiliation du Traité FNI par Donald Trump pourrait être dans l'intérêt des Etats-Unis et de la Russie. Tous deux n'ont maintenant aucune restriction à imposer à la Chine. Mais ce n'est pas dans l'intérêt de l'Europe. Ces armes nucléaires menacent la sécurité de l'Europe. Quiconque refuse de penser au désarmement se condamne au "désarmement intellectuel", comme l'a bien analysé le professeur Bernd Greiner, tout récemment directeur du Center for Cold War Studies. La demande de désarmement n'est pas une rêverie de gauche, mais plutôt une realpolitik sévère. Où était l'initiative du ministre social-démocrate allemand des Affaires étrangères de réagir à la dénonciation par ses propres tentatives de désarmement ? Qu'aurait fait un Egon Bahr, un Willy Brandt dans une telle situation ? Il aurait fallu une initiative européenne de désarmement depuis longtemps. Par exemple, l'offre faite à la Russie d'abandonner les armes nucléaires tactiques à Büchel et la défense antimissile américaine en Europe de l'Est lorsque la Russie retirera ses missiles "Iskander" de Kaliningrad et ses missiles terrestres à moyenne portée d'Europe. Maas aurait dû non seulement vouloir que l'OTAN le fasse, mais il aurait aussi dû promouvoir de telles propositions au sein de l'OTAN. Cette question aurait également été controversée au sein de l'OTAN. Mais rien de tout cela n'est arrivé. La fin prévisible de l'Accord nucléaire iranien (JCPOA) montre à quel point les intérêts stratégiques de l'OTAN convergent encore peu. Une fois qu'un accord efficace a été conclu contre l'armement nucléaire de l'Iran, les Etats-Unis y ont unilatéralement mis fin sous Trump sans vote au sein de l'OTAN et l'ont détruit par une politique de sanctions unilatérales brutales. Nous sommes maintenant au bord d'une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient. Il s'agit d'une menace directe pour la sécurité de l'Europe. S'il est maintenant beaucoup question de la souveraineté stratégique de l'Europe, cela aurait dû être prouvé lors du sauvetage du JCPOA. Mais toutes les promesses des ministres européens des affaires étrangères et des finances d'autoriser l'Iran à faire du commerce - y compris dans le secteur pétrolier - se sont révélées vaines. L'Europe n'est toujours pas en mesure d'apporter une aide humanitaire telle que la médecine contre le cancer à l'Iran. Il ne s'agirait pas d'une question militaire, mais d'une question dans laquelle l'Europe dispose de véritables atouts : l'économie et le commerce. Si l'OTAN ne couvre plus les intérêts essentiels de sécurité de l'Europe, si les membres de l'OTAN mettent même en danger la sécurité de l'Europe, alors l'Allemagne doit assumer davantage de responsabilités. Dans le monde et en Europe. Mais la politique ne doit pas être remplacée par l'armée, comme Annegret Kramp-Karrenbauer le souhaite. Nous avons besoin d'une stratégie pour une souveraineté européenne résiliente. Et cela signifie avant tout renforcer les atouts de l'Europe. Pour le plus grand marché intérieur du monde, il s'agit moins d'une question militaire que d'une question de politique économique et fiscale. Si nous voulons apporter une réponse à l'unilatéralisme des États-Unis, nous devons faire de l'euro la première monnaie mondiale. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons réellement jouer notre rôle au niveau international et ne plus nous trouver impuissants face aux sanctions unilatérales. Mais surtout, il faut surmonter la crise profonde entre l'Allemagne et la France. Mais pour cela, il faut plus que des normes européennes uniformes en matière d'exportation d'armements. Cela signifie qu'il ne faut plus placer les intérêts nationaux égoïstes de l'Allemagne au-dessus de ceux de l'Europe - comme dans le cas de la taxe numérique, par exemple. Et cela signifie renforcer les capacités d'intervention civilo-militaire de l'Europe dans les conflits asymétriques de son voisinage. Cela exige des équipements différents, des achats différents que le renforcement de la dissuasion conventionnelle. Cela signifierait plus de policiers que de chars, plus d'hélicoptères que de frégates. Ce serait l'opposé de la mort cérébrale, mais ce serait surtout surmonter la nostalgie de l'OTAN en faveur de la realpolitik. Il est temps d'être honnête.