Wallaby

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175479449/Angriff-in-Syrien-Merkel-zwischen-unertraeglichem-Applaus-und-dann-muss-man-auch-eingreifen.html (16 avril 2018) Pour le politicien vert Jürgen Trittin, les frappes aériennes des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne contre la Syrie sont contraires au droit international. "Il ne faut pas simplement réagir à la violation massive du droit international de la guerre par des frappes aériennes qui violent le droit international", a déclaré M. Trittin au "Rheinische Post", basé à Düsseldorf. "Cela s'applique explicitement aux frappes aériennes de la grande coalition des volontaires des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne." Trittin n'est pas d'accord : "Les applaudissements du gouvernement fédéral sont insupportables." Ceux qui veulent vraiment mettre fin à la guerre doivent amener Moscou et les États-Unis à la même table. "C'est amer, mais la seule façon d'arrêter le meurtre. Ce serait une tâche pour le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas (SPD), a dit Trittin. Mais au lieu de cela, le ministre fait la claque". L'ancien ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg critique également le gouvernement allemand pour son comportement. "Quand les gens sont massacrés, il faut intervenir de temps en temps", a-t-il dit au "Bild". Le gouvernement fédéral se rend la tâche trop facile lorsqu'il dit que "les autres font le sale boulot pour nous". Guttenberg souhaiterait plus que "des mots nobles et beaux, par exemple un "soutien logistique". Au lieu de cela, le gouvernement fédéral a "une fois de plus montré qu'il est un grand maître de la dialectique".

Sur la page Wikipédia, tu peux cliquer en haut sur l'onglet "History" qui te donne l'historique des modifications de la page, et les anciennes versions.

https://en.wikipedia.org/wiki/Barzah_scientific_research_centre Le centre de recherche scientifique de Barzah, également connu sous le nom de Barzah Scientific Research Facility, était une installation du Centre syrien d'études et de recherche scientifique (SSRC ou CERS) situé à Barzeh, Damas. Le centre a été détruit lors du bombardement de Damas et de Homs en 2018. L'agence a été créée en 1969 avec l'aide de l'Agence de recherche du gouvernement français. Selon un répertoire officiel des institutions gouvernementales du Moyen-Orient, le CERS est engagé dans la recherche et les applications d'ingénierie dans les domaines suivants : le traitement du signal, les réseaux de télécommunications, les ordinateurs de langue arabe, l'énergie solaire, la pollution chimique et bactériologique des rivières, le traitement des eaux usées et la construction d'installations de traitement des eaux usées, les plastiques, les lubrifiants haute performance et les systèmes mécaniques, et l'intelligence artificielle. C'est aussi la principale agence scientifique syrienne qui s'occupe de la coopération avec les "institutions scientifiques arabes, régionales et internationales" et s'engage dans des études de faisabilité pour des organisations privées et publiques en Syrie.Jusqu'en 1992, le gouvernement français continue d'encourager les entreprises françaises de haute technologie à faire des affaires avec le CERS (Barzah research center), allant jusqu'à organiser des rencontres entre des hommes d'affaires français et des fonctionnaires du CERS à Damas, d'après des documents obtenus auprès du "Bureau de l'Expansion Economique" de l'Ambassade de France à Damas.Ce centre a été utilisé à des fins civiles et militaires. Selon l'article "Weapons of Mass Destruction : Les cas de l'Iran, de la Syrie et de la Libye" de Timmermans, la Russie n'a joué aucun rôle dans le développement de ce centre. Lors d'une conférence de presse, le secrétaire américain à la défense Jim Mattis et le général de la marine Joseph Dunford, le 13 avril 2018, ont affirmé que ce centre est utilisé pour la recherche, le développement, la production et les essais d'armes chimiques et biologiques. Trois semaines plus tôt, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques avait conclu qu'aucune arme chimique ou biologique n'était en cours de développement, d'essai ou de production sur le site. Les rapports précédents de l'OIAC indiquaient que les enquêteurs de l'organisation ont inspecté l'installation de Barzah du 14 au 21 novembre 2017 et leur rapport concluait que l'analyse des échantillons prélevés pendant les inspections n'indiquait pas la présence de produits chimiques inscrits dans les échantillons, et l'équipe d'inspection n'a observé aucune activité incompatible avec les obligations découlant de la Convention au cours de la deuxième série d'inspections à l'installation de Barzah.

Dans l'hypothèse où l'attaque chimique sur Douma aurait été commise par le régime Syrien, que penser de l'attitude de la Russie couvrant le régime par des vétos de résolutions américaines, assortis de contre-propositions d'enquêtes onusiennes, et une propagande détournant le regard des indices qui accusent Damas ? Quel que soit le verdict sur la complicité russe dans cette hypothèse, il faudrait que ce verdict soit aussi sévère que vis à vis de l'attitude des Américains, des Britanniques ou d'autres, couvrant le régime de Saddam Hussein lorsqu'il a utilisé des armes chimiques dans la guerre Iran-Irak et contre les Kurdes à Halabja :

La France a utilisé le pouvoir que lui donne le droit de véto en 2003 pour s'opposer à l'invasion américaine de l'Irak. Elle ne l'a pas utilisé formellement puisque les Américains ont du coup évité de demander le vote d'une résolution. Donc le droit de véto a des effets, même si le véto n'est pas utilisé. C'est une forme de dissuasion. Par ailleurs les Américains utilisent eux-aussi beaucoup leur véto, même si c'est un peu moins que les Russes : source : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_vetoed_United_Nations_Security_Council_resolutions

https://www.theguardian.com/world/2018/apr/12/baby-is-born-in-china-four-years-after-parents-died-in-car-crash (12 avril 2018) Un bébé nait 4 ans après la mort de ses deux parents dans un accident de voiture. http://mashable.france24.com/medias-sociaux/20180416-reseau-social-chinois-weibo-contenu-homosexuel-censure-lgbt (16 avril 2018) Le réseau social chinois Weibo revient sur sa décision de retirer tout contenu homosexuel.

Tu veux dire sur d'autres forums, ailleurs sur la toile ? Depuis 5 ans que je connais air-defense, je n'ai pas souvenir que ce sujet ait été abordé.

Ce n'est pas très surprenant. L'Algérie est relativement pro-Bachar au nom du nationalisme arabe anti-islamiste, et comme disait Abou Djaffar, "capable de contredire la France sur la date d'hier" : http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2011/06/25/the-usual-experts/ L'Algérie, aveuglément cramponnée au dogme de la résistance à l’oppression étrangère et qui, de toute façon, contredirait même la France – mais pas l’Empire, allez savoir pourquoi – sur la date d’hier.

Pas officiellement à ma connaissance. L'Irak est officiellement allié des Américains.

Le Maroc est ici assez en phase avec les autres pays arabes : Egypte ou Irak et même... l'Algérie! https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0301563315586-la-syrie-et-liran-au-coeur-du-sommet-de-la-ligue-arabe-2169225.php (15 avril 2018) L'Irak craint en effet que cela n'offre « au terrorisme une occasion de se développer ». L'Algérie « ne peut que regretter » les frappes, menées « au moment où toute la communauté internationale attendait l'envoi d'une commission d'enquête pour vérifier ces informations relatives à l'usage de l'arme chimique que l'Algérie dénonce », a relevé le Premier ministre Ahmed Ouyahia. En tout cas cela donne une raison supplémentaire au Maroc de ne pas respecter les résolutions de l'ONU sur le Sahara occidental. Le Maroc n'a pas été fâché par l'annexion russe de la Crimée.

https://www.dailymaverick.co.za/opinionista/2018-04-08-brazil-lulas-imprisonment-an-attack-on-the-working-class-globally/ (8 avril 2018) L'auteure est une syndicaliste et universitaire sud-africaine : « Les accusations portées contre Lula manquent tellement de crédibilité juridique et ont une motivation politique si évidente que l'avocat international des droits de l'homme Geoffrey Robertson a porté l'affaire Lula devant la Commission des droits de l'homme de l'ONU. Sous Lula, l'inégalité a diminué au Brésil. Des progrès ont également été réalisés sur la question de la race. Le Brésil est une société profondément racialisée. Le Brésil a la deuxième plus grande population d'Africains au monde après le Nigeria et, depuis la fin de l'esclavage en 1888, un système de subordination raciale profondément enraciné a soumis les Brésiliens noirs à un appauvrissement généralisé, des soins de santé médiocres, un système d'éducation brisé et une violence policière impitoyable. Le mouvement contre Lula, le PT et la gauche au Brésil, y compris les syndicats et les mouvements sociaux, a rendu l'autorité à une oligarchie blanche corrompue de droite ».

Je n'ai jamais entendu Jean-Marie Guéhenno approuver l'annexion russe de la Crimée.

https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/le-droit-de-la-guerre-au-xxie-siecle (14 avril 2018) 9:49 Jean-Marie Guéhenno : Pour la Grande-Bretagne et la France, qui sont attachées à l'autorité du Conseil de Sécurité, intervenir par la force sans une résolution du Conseil de Sécurité, si on prend la charte des Nations Unies à la lettre, c'est une violation de la charte. Après 1945 la charte a été très claire : elle dit qu'on a le droit de recourir à la force en cas de légitime défense ou sur autorisation du Conseil de Sécurité. Ce sont les deux seuls cas envisagés. 13:17 Christine Ockrent : le président français, apparemment, avait été rappelé à l'ordre par Vladimir Poutine au téléphone dans la journée d'hier qui lui avait dit surtout, pas d'action irréfléchie. https://telquel.ma/2018/04/14/frappes-occidentales-en-syrie-reaction-du-maroc_1588295 (14 avril 2018) "Le Royaume du Maroc déplore la dégradation de la situation au Moyen Orient, et notamment l’escalade militaire d’hier en Syrie", indique un Communiqué du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. "les expériences du passé nous ont enseigné que les options militaires, y compris les frappes aériennes – aussi justifiées ou proportionnelles soient elles – ne font que compliquer les solutions politiques, aggraver les souffrances des victimes civiles et exacerber leur sentiment à l’égard de l’occident". "Le timing choisi pour cette escalade, à la veille d’échéances arabes importantes, et l’absence de consultations appropriées habituelles, risquent de susciter interrogations, incompréhensions et indignation au niveau des opinions publiques", poursuit le ministère. Par ailleurs, le ministère estime que "la gestion à deux vitesse des conflits internationaux, recourant dans certains cas aux options militaires rapides et, dans d’autres cas, à un traitement et une légalité internationale imposés, ne ferait qu’attiser les tensions internationales".

https://www.theguardian.com/world/2018/apr/14/syria-crisis-danger-airstrikes-assad-battlefield (14 avril 2018) L'ancien secrétaire d'État Rex Tillerson a cherché à conclure un accord secret avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan et son ministre des Affaires étrangères en février, lorsqu'on a ordonné aux traducteurs et aux aides politiques de quitter la salle à Ankara où les détails étaient en cours d'élaboration. Le marché aurait impliqué la cession de Manbij, mais lorsque le Commandement central américain l'a découvert, il a été brusquement rejeté comme menaçant l'effort contre Daèche.

Or en Libye, nous savons maintenant que c'est l'Allemagne qui avait raison. Comme c'est "très différent maintenant", comme tu le dis, on peut penser que l'Allemagne a tort.

Le refus abrupt exprimé par Angela Merkel, deux jours avant les frappes en Syrie, de toute participation de la Bundeswehr à l'opération envisagée, même de façon symbolique ou conditionnelle, a montré toute l'ambiguïté du projet porté par Emmanuel Macron de construire une défense européenne avec Berlin. C'est une manière très partiale de voir les choses. On pourrait dire en sens inverse : La témérité d'Emmanuel Macron s'obstinant à violer la charte des Nations Unies et les valeurs européennes en se lançant dans une aventure néocoloniale et une guerre d'agression contre la Syrie a montré la relativité de l'autorité allemande pour contrôler les électrons libres et assurer la Pax Germanica.

-- -- -- -- -- http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/06/02/le-forum-economique-de-saint-petersbourg-n-est-pas-davos_5137690_3234.html (2 juin 2017) En s’affichant avec Narendra Modi, le premier ministre indien, le président russe a voulu montrer que son pays n’est pas isolé. Que la « russophobie » des Occidentaux est « contre-productive » et « ne durera pas éternellement ». http://www.faz.net/agenturmeldungen/dpa/trotz-syrien-angriff-macron-reist-nach-russland-15541947.html (14 avril 2018) La venue de Macron au forum économique de Saint-Petersbourg à la fin mai est maintenue.

https://www.asahi.com/articles/ASL4C6TZ0L4CULBJ011.html (14 avril 2018) Une étude ( https://www.nature.com/articles/s41598-018-23948-5 ) confirme la présence de terres rares en quantités susceptibles de couvrir plusieurs siècles de consommation.mondiale, dans la zone économique exclusive japonaise à 250 km au sud de l'île Minamitori, à 5700 m de profondeur.

https://newrepublic.com/article/144855/indias-murderous-turn-democracy (19 septembre 2017) Le 5 septembre, la journaliste et militante Gauri Lankesh a été retrouvée devant son domicile dans la ville de Bengaluru, au sud de l'Inde, abattue de sang froid par un tireur non identifié. Lankesh était le rédacteur en chef d'un tabloïd hebdomadaire éponyme, Gauri Lankesh Patrike, qui était diffusé dans la langue locale Kannada et connu pour son penchant fougueux de gauche. On soupçonne amplement que son assassinat a été perpétré par ceux qui souhaitaient depuis longtemps la faire taire. L'avocat de Lankesh, B.T. Venkatesh, qui l'a représentée dans 15 affaires de diffamation, estime que son assassinat était un acte sinistre et prémédité par des "unités terroristes hindoues". En 2013, Narendra Dabholkar, 67 ans, médecin et auteur engagé à démystifier les miracles et les superstitions religieuses, a été abattu au cours de sa promenade matinale. En février 2015, Govind Pansare, 81 ans, membre du Parti communiste de l'Inde, qui a exaspéré les chauvinistes hindous en dé-brahminisant le récit du célèbre Shivaji, le roi guerrier marathi, a connu le même sort. En août de la même année, le savant M.M. Kalburgi, qui avait été vice-chancelier de l'Université Kannada à Hampi et qui avait attiré l'ire pour avoir parlé contre le culte des idoles, a été tué. Les nationalistes de droite se réjouissent de diriger leur vitriol vers une élite libérale, hautaine et anglophone, mais c'est le progressiste qui parle dans sa langue maternelle qui est le plus troublant. Comme le fait remarquer Sidharth Bhatia de The Wire, "la capacité de ces écrivains et penseurs à toucher un public plus large et, par conséquent, à exercer une plus grande influence sur la population en général les a rendus très gênants pour leurs ennemis idéologiques". Plus tôt cette année, l'observatoire des médias The Hoot a rapporté qu'entre janvier 2016 et avril 2017, il y a eu 54 attaques contre des journalistes, trois cas d'interdiction de chaînes de nouvelles télévisées, 45 fermetures d'Internet et 45 accusations de sédition contre des individus et des groupes. Le rapport identifie également les journalistes qui ont été singularisés et agressés pour s'être engagés dans le journalisme d'investigation. La République indienne, longtemps soutenue par un consensus néhruvien postcolonial, est visiblement assiégée. Un nouvel éthos totalisant cherche à supplanter le pluralisme de Nehru et Gandhi par une vision monolithique de la nation imprégnée de l'idéologie suprémaciste de l'Hindutva ("hindouïté"). Et le terrain sur lequel cette bataille s'est déroulée avec le plus d'importance a été les médias : dans la presse écrite et en ligne. La soi-disant "brigade safran" - ces guerriers culturels mobilisés par une écologie médiatique Hindutva émergente - a monté une contre-offensive contre une classe médiatique et intellectuelle qualifiée d'ultra-libérale.

http://www.macleans.ca/politics/ottawa/if-only-stephane-dion-had-saved-canadas-foreign-policy/ (11 avril 2018) Un conseiller de Stéphane Dion publie un livre sur le passage de ce dernier au ministère des affaires étrangères canadien durant 14 mois : "Dion a des sentiments mitigés au sujet de l'OTAN, écrit Coulon. "Il admet que l'Alliance est un pilier de l'architecture de sécurité du Canada et de l'Ouest, mais il pense que son expansion vers l'Est a été une erreur après l'admission de la Pologne, de la Hongrie et de la République tchèque. Il croit aussi que l'OTAN est très agressive envers la Russie. Je partage entièrement ce point de vue."

http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/brief-aus-istanbul/brief-aus-istanbul-schlagt-den-unglaeubigen-den-kopf-ab-15535548.html (11 avril 2018) Les séries historiques ottomanes à la télévision : Les séries télévisées lors du tournage desquelles Erdogan lui-même apparaît sur le plateau, et pour lesquelles il anime des galas dans son palais de mille pièces sont pleines de tirades de héros qui correspondent à la politique gouvernementale actuelle. Si Erdogan est actuellement en confrontation avec un Etat en Europe, par exemple, l'envoyé du pays concerné doit se faire houspiller dans un navet ottoman historique. Évidemment, ces séries sont conçues pour consolider l'électorat AKP, pour obtenir plus de parts du plus grand gâteau électoral de la Turquie, les nationalistes. Les images dans les médias sociaux montrent que le gouvernement est en train d'obtenir le succès souhaité. Les jours de diffusion, des images enthousiastes sont partagées dans les réseaux, sur lesquels les fans armés d'un bouclier et d'une épée peuvent être vus en regardant la série. Pendant les scènes de combat des soldats turcs, les appels d'"Allah" sont entendus non seulement sur le champ de bataille, mais aussi dans les salons. Lorsqu'ils combattent une armée chrétienne (ce qui est généralement le cas), les spectateurs crient : "Coupez la tête des incroyants !". Une agence de presse turque a rapporté la semaine dernière que les hommes portaient des costumes de héros historiques lorsqu'ils regardaient "Dirilis : Ertugrul", la série sur le père du fondateur de l'Empire ottoman. Quand le journaliste leur a demandé pourquoi ils ont fait cela, ils ont dit dans le microphone : "Dans ces vêtements, nous nous sentons comme à l'époque. C'est comme si on se battait nous-mêmes, et non les acteurs." Il ne s'agit pas seulement d'une propagande turque de type Rambo dans un contexte historique ; les faits sont déformés ou censurés. Abdülhamid II, le sultan ottoman qui a perdu le plus de territoires, par exemple, dit la phrase : "Nous donnons notre vie, mais pas une poignée de terre." En fait, les Ottomans ont perdu 1 592 806 kilomètres carrés de terres en Tunisie, en Égypte, à Chypre, en Serbie, au Monténégro et en Roumanie pendant les trente-trois années de règne du sultan, perdant ainsi leur présence en Europe et en Afrique. Dans les palais ottomans, il n'y a jamais eu de manque d'esprits. Il y a des sultans qui ont écrit des hymnes de louange pour le vin. Mais le nationalisme, avec ses voiles religieux, ne tolère pas une boisson alcoolisée, pas même sa mention. En raison du climat créé par l'appareil de censure du gouvernement, même le mot vin utilisé dans les chansons écrites il y a mille ans par le célèbre poète iranien Omar Chayyam, est expurgé.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/10/hongrie-apres-la-fermeture-de-plusieurs-medias-la-presse-d-opposition-en-voie-de-disparition_5283523_3214.html (10 avril 2018) L’oligarque Lajos Simicska ["accusé par M. Orban de soutenir le Jobbik"], ferme, entre autres, le journal « Magyar Nemzet » En affrontant le gouvernement, il a perdu tous les contrats publics qui lui permettaient, entre 2010 et 2014, d’éponger les dettes de ses entreprises de presse. En Hongrie, les chaînes publiques sont au service de l’exécutif, selon un rapport de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, et le monopole de l’information est donc désormais quasi complet. Reste RTL Klub, fondé par le groupe allemand Bertelsmann.

https://www.france.tv/france-5/intox/458687-tuez-kadhafi.html (8 avril 2018) Documentaire de 50 minutes de Jacques Chamelot. En ligne sur internet pendant encore deux jours.

Le coupable, c'est Obama : 12 avril 2018 - Jeffrey Sachs, professeur à l'université Columbia, dans Morning Joe sur MSNBC : C'est vrai, mais je pense qu'il faut prendre du recul et ne pas parler en termes partisans. C'est une erreur américaine qui a commencé il y a sept ans et je me souviens du jour où, dans votre émission, le président Obama a dit qu'Assad devait partir et j'ai regardé Joe et vous et j'ai dit : " Comment va-t-il s'y prendre ? Où est la stratégie pour cela ?" Et nous savons qu'ils ont envoyé la CIA pour renverser Assad. La CIA et l'Arabie saoudite, dans des opérations secrètes, ont tenté de renverser Assad. Ce fut un désastre qui a finalement amené à la fois Daèche comme un groupe dissident et les djihadistes qui y sont allés. Cela a également amené la Russie, de sorte que nous nous sommes embourbés toujours plus profondément. Ce que nous devrions faire maintenant, c'est sortir et ne pas continuer à lancer des missiles, ne pas avoir une confrontation avec la Russie... Ces sept années ont été un désastre sous Obama et se sont poursuivies sous Trump. C'est ce que j'appellerais l'État permanent. C'est la CIA, c'est un Pentagone qui veut empêcher l'Iran et la Russie d'entrer en Syrie, mais il n'y a aucun moyen de le faire et nous avons donc fait une guerre par procuration en Syrie. Elle a tué 500 000 personnes, et 10 millions de personnes ont été déplacées, et je dirais que c'était prévisible, car j'avais prédit il y a sept ans qu'il n'y avait aucun moyen de le faire et que cela créerait un chaos total. Donc, ce que je plaiderais auprès du président Trump serait de sortir, comme son instinct le lui avait dit. C'était son instinct, mais tout l'establishment, le New York Times, le Washington Post, le Pentagone, tout le monde a dit : non, non, c'est irresponsable, mais son instinct est juste : quittez les lieux. Nous avons fait assez de dégâts pendant sept ans et maintenant nous risquons vraiment une confrontation avec la Russie qui est extraordinairement dangereuse et téméraire. Je ne pense pas que ce soit agréable à entendre, mais je pense que nous devons comprendre comment cela s'est produit. C'est arrivé à cause de nous. Ces 600 000 morts ne sont pas seulement fortuits. Nous avons commencé une guerre pour renverser un régime. C'était secret, c'était Timber Sycamore (*), les gens peuvent le chercher sur internet, l'opération de la CIA et de l'Arabie saoudite toujours entourée de secret, ce qui fait partie du problème dans notre pays. Un effort de guerre majeur enveloppé de secret jamais débattu au Congrès, jamais expliqué au peuple américain, signé par le président Obama. Cela n'a jamais été expliqué et cela a créé le chaos et donc le simple fait de lancer plus de missiles n'est pas une solution. On doit quitter les lieux. Ce n'est pas, soit dit en passant, s'en déresponsabiliser que d'aller au Conseil de sécurité de l'ONU, comme le dit l'amiral, en s'entendant avec la Russie sur une stratégie pour mettre fin au combat, mais mettre fin au combat signifie que nous cessions d'essayer de renverser un gouvernement, que nous cessions de soutenir les rebelles qui se sont engagés à renverser le gouvernement. C'est pour cela que cette guerre continue parce que nous pouvons aujourd'hui soutenir les rebelles qui tentent de renverser un gouvernement contrairement au droit international, contrairement à la Charte des Nations Unies, contrairement au bon sens, contrairement au pragmatisme. Nous ne pouvons pas le faire et cela ne fait que créer la crise actuelle au point de faire face à une confrontation imminente avec la Russie. (*) https://fr.wikipedia.org/wiki/Timber_Sycamore Voir aussi ce que disait le père de Mika, feu Zbigniew Brzezinski, qui est sur la même longueur d'ondes que Sachs :

https://www.letemps.ch/monde/facebook-pointe-doigt-role-crise-rohingyas (12 avril 2018) «J’ai peur que Facebook soit maintenant devenu une bête», a déclaré en mars Yanghee Lee, le rapporteur spécial des Nations unies sur la Birmanie, accusant le réseau social d’attiser la haine contre les Rohingyas. Selon une étude de 2017, 85% du trafic internet passe par Facebook en Birmanie, dont l’application est installée par défaut sur tous les portables.