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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. http://www.lesoir.be/1194388/article/actualite/belgique/2016-04-27/executif-des-musulmans-turquie-attaque-l-etat-belge (28 avril 2016) La « Diyanet Belgique » a introduit devant le Conseil d’Etat un recours en annulation contre l’arrêté royal du 15 février dernier qui réorganise l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB). Le requérant n’est autre que le relais belge de la « Diyanet », le ministère turc des Affaires religieuses. Les motifs du recours sont multiples. Coskun Beyazgül, représentant de la Diyanet « Belgique », en pointe trois : des entorses au principe de non-ingérence de l’Etat dans les affaires du culte, de nouvelles prérogatives accordées à l’EMB et la structure de l’Exécutif. Il précise : « Il y a dans ce nouvel arrêté beaucoup d’ajouts qui ne devraient pas y apparaître. Il ne s’agit ici ni d’un débat politique ni d’une attaque personnelle. » Un autre aspect de l’arrêté royal pourrait être à l’origine de l’irritation turque : les nouvelles prérogatives de l’Exécutif en matière de formation des imams.
  2. http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/04/11/le-deuxieme-terroriste-du-metro-de-bruxelles-serait-un-suedois-de-23-ans-osama-k_4899894_1653578.html (11 avril 2016) L’homme soupçonné d’être le deuxième terroriste du métro bruxellois est un Suédois de 23 ans, Osama K., né de parents syriens.
  3. https://www.zamanfrance.fr/article/mariage-raison-entre-larmee-turque-erdogan-21273.html (28 avril 2016) La condamnation d’un ancien chef d’état-major des forces armées turques et de plusieurs centaines de personnalités de haut rang en 2013, dans le cadre de l’affaire Ergenekon, a été annulée en cassation par la justice turque. Cinq jours plus tard, l'affaire Balyoz sur les réseaux putschistes est définitivement enterrée. Le tribunal en charge de l'affaire acquitte les 236 prévenus, condamnés en première instance à des peines allant de 6 à 20 ans d'emprisonnement. Ces deux affaires prouvent une fois de plus les failles chroniques de la justice turque. Plus étonnant, ces décisions ont officialisé une alliance inattendue entre le président turc Erdogan et l’armée kémaliste.
  4. http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/mundtoter-tuerkei-urlaub-was-touristen-nicht-ueber-erdogan-sagen-sollten-14206211.html (29 avril 2016) Mercredi le ministre des affaires étrangères néerlandais Bert Koenders a appelé ses ressortissants à la prudence quand ils font du tourisme en Turquie pour ne pas se retrouver arrêtés s'ils s'expriment de façon critique contre Erdogan.
  5. La Constitution actuelle, rédigée sous l'influence de la junte militaire qui a pris le pouvoir en 1980 en Turquie, prévoit qu'aucune réforme constitutionnelle ne peut porter atteinte à un certain nombre de principes, dont la laïcité. http://nationalinterest.org/feature/turkey-plays-the-terrorism-card-15964 (27 avril 2016) Avec 317 députés AKP au parlement, il ne manque à Erdogan que 13 voix pour obtenir la majorité nécessaire de 330 voix pour lancer un référendum constitutionnel. Ces voix pourraient être fournies par le parti d'extrême-droite MHP, qui est en crise avec une remise en question du chef.
  6. Ambrose Evans-Prichard fait remonter la déclaration Schumann au "bureau de Dean Acheson" et que Monnet travaillait "hand in glove", comme une main dans un gant, avec les Américains. Cela renvoie à la lettre de Dean Acheson à Robert Schumann du 30 octobre 1949 : http://www.cvce.eu/obj/lettre_de_dean_acheson_a_robert_schuman_30_octobre_1949-fr-1ed46c5d-fddc-49b6-a2ce-0e29c0f2165f.html Le 30 octobre 1949, Dean Acheson, secrétaire d'État américain transmet à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il évoque le règlement de la question allemande et propose à la France de prendre l'initiative pour définir les grandes lignes d'une politique commune des Alliés occidentaux à l'égard de la République fédérale d'Allemagne afin que celle-ci puisse être intégrée au plus vite au sein de l'Europe occidentale. Je pense que cela nous mène aussi au couple Jean Monnet-George Ball, à propos de qui Wikipedia dit que Ball a "aidé à rédiger le plan Schumann" : https://en.wikipedia.org/wiki/George_Ball_%28diplomat%29#Early_career Ball était à la tête d'une entité qui représentait la France aux Etats-Unis dans le cadre des achats d'armements français de 1945-1946 aux Etats-Unis puis il a monté une firme à Wall Street avec un Belge pour notamment représenter la France dans le cadre du plan Marshall : https://books.google.fr/books?id=1xVoBgAAQBAJ&pg=PA65&lpg=PA65 La question est de savoir qui dans le couple Ball-Monnet domine l'autre. Monnet était quand même plus âgé, né en 1888, il a 62 ans en 1950, tandis que Ball, né en 1909, a 41 ans. Lorsque Ambrose Evans-Prichard dit que Monnet travaillait "hand in glove", comme une main dans un gant, avec les Américains. Cela ne veut pas forcément dire qu'il était manipulé par les Américains. Et pourquoi les Américains auraient-ils dû manipuler Monnet, puisque spontanément Monnet vivant dans une sorte d'éco-système américain, de lui-même était un inventeur d'idées visant à projeter dans l'avenir ce système. Voir aussi ceci : http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1998_num_48_5_395306 Antonin Cohen, Le plan Schuman de Paul Reuter. Entre communauté nationale et fédération européenne, Revue française de science politique, Année 1998, Volume 48, Numéro 5, p.647 note 4 : Sur les origines américaines de la haute Autorité, voir [...] surtout Irwin M. Wall, L'influence américaine sur la politique française (1945-1954), Paris, Balland, 1989, p. 277, où il explique que « l'idée même de Haute Autorité ainsi nommée parce qu'elle n'avait pas d'équivalent en Europe devait beaucoup à l'exemple des agences fédérales américaines », même si, en attribuant la paternité de la Haute Autorité à George Ball (voir très clairement Irwin M. Wall, « Jean Monnet, les États-Unis et le Plan français », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 30, avril-juin 1991, p. 3-21, et particulièrement p. 18), il tend à réduire la marge d'autonomie des hommes du Plan (la Haute Autorité figurait dans les projets du Commissariat avant même que Bail ne rejoigne l'équipe de Jean Monnet) qui n'avaient d'ailleurs guère besoin de la présence des Américains pour s'inspirer du modèle américain.
  7. http://www.focus.de/politik/deutschland/silvester-mob-in-koeln-polizei-fasst-einen-der-mutmasslichen-haupttaeter_id_5479493.html (28 avril 2016) Un jeune homme de 19 ans et son complice qui volaient des cigarettes à Constance ont été suivi par le vigile du magasin, ont passé la frontière, le vigile a alerté la police suisse, a retrouvé les voleurs, la police les a arrêtés et un policier l'a identifié comme suspect recherché pour Cologne. http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2016-04/fluechtlingsunterkunft-meissen-brandstiftung-haftstrafen (28 avril 2016) Deux pères de familles de 38 et 41 ans ont été jugés coupables par le tribunal de Dresde de l'incendie volontaire d'un foyer d'asile vide à Meißen le 28 juin 2015. L'un et l'autre sont proches des milieux d'extrême droite. L'aggravation de peine pour hostilité explicite aux étrangers a également été retenue par les juges qui les ont condamnés à 3 ans et huit mois sans sursis. Le parquet qui avait demandé quatre ans et demi se réserve la possibilité de faire appel. Les dommages sont de 100.000 euros. Lors du procès les hommes ont exprimés des remords. Le soir du délit ils s'étaient "monté la tête" durant un barbecue. Ils avaient mis un mélange de produits incendiaires dans une bouteille de vin et s'étaient introduits masqués sur les lieux, puis avaient mis le feu à un matelas à l'étage. La veille, une bannière "se taire c'est accepter, c'est notre pays" avait été accrochée à un pont ferroviaire. Une semaine avant une manifestation hostile aux étrangers avait été organisée par le groupe d'extrême droite "initiative protection de la patrie". À l'époque, le procureur avait dit à Die Zeit que les suspects n'avaient pas de lien avec l'extrême droite. Cependant, l'un d'eux avait mis une bannière suspecte sur facebook, il habite dans une rue connue pour les extrémistes de droite qui y habitent, et il est ami avec un membre de "initiative protection de la patrie". Ce groupe avait été constitué au printemps sur la base d'une fausse rumeur de demandeur d'asile agressant un allemand. Les fondateurs du groupe se sont montrés en public avec Frauke Petry en septembre. Par ailleurs sur les 222 affaires d'attaques de centres d'accueil avec atteintes aux personnes listées par Die Zeit en décembre 2015, il n'y a eu pour l'instant que 4 verdicts et 8 mises en examen, soit 5% d'élucidation. Fin avril 2016, les autorités totalisaient 368 actes de crime ou délit contre des centres d'accueil de demandeurs d'asile. http://www.swr.de/landesschau-aktuell/bw/vorschau-auf-afd-parteitag/-/id=1622/did=17337092/nid=1622/1xx1azc/index.html (28 avril 2016) La police prépare les canons à eau, et un effectif de 1000 policiers en prévision du congrès fédéral de l'AfD dans un centre de conférence près de Stuttgart, car la "scène de la gauche radicale" a prévu de venir manifester. Selon un porte-parole de la police on peut s'attendre à des événements du même type que lors de l'inauguration de la BCE à Francfort en mars 2015 qui avait fait 220 blessés manifestants ou policiers.
  8. http://www.diesseits.de/panorama/rezensionen/1452207600/puls-modernen-tuerkei (8 janvier 2016) Temelkuran reproche aux politiciens, journalistes et intellectuels occidentaux d'avoir aveuglément cru voir dans l'AKP le "parfait mariage de l'islam modéré et de la démocratie", qui fasse office en même temps de modèle pour le monde arabe. À cet égard, les voix inquiètes des intellectuels turcs ont été non seulement ignorées, mais aussi confrontées au reproche qu'elles étaient anti-démocratiques et militaristes.
  9. J'ai hésité à mettre ce qui suit dans le fil "les régimes autoritaires ont-ils encore un avenir ?". http://www.swr.de/landesschau-aktuell/rp/wegen-aktion-in-buechel-heidelberger-friedensaktivist-verurteilt/-/id=1682/did=16209054/nid=1682/17cbs6p/ (24 septembre 2015) Un militant pacifiste heidelbergeois condamné pour une action à Büchel L'heidelbergeois Hermann Theisen a tenté d'amener des soldats de la Bundeswehr à divulguer des infomations sur les armes atomiques à la base aérienne de Büchel (Eifel). Un tribunal l'a condamné à cause de cela. Theisen avait distribué des feuilles volantes à Büchel, dans lesquelles il protestait contre les armes atomiques américaines présumées et appelait les membres de la Bundeswehr à informer le public sur la situation actuelle dans la base aérienne ainsi qu'à rendre publics les projets controversés de modernisation des bombes. Le tribunal administratif de Cochem y a vu un appel à la trahison de secret et a infligé jeudi une amende de 2400 euros à l'opposant aux armes atomiques (AZ: 2090 JF 45215/14). "Nous allons de toute façon faire appel", a annoncé Theisen. Ce n'est pas sa protestation qui est selon-lui illégale, mais l'existence de bombes atomiques sur le sol allemand et le concept de « participation nucléaire ». À cause d'autres appels à des barrages assis et à l'insubordination en lien avec la base aérienne de Büchel, il a déjà été condamné deux fois en première instance puis acquitté par le tribunal régional de Coblence. Des feuilles volantes occupent les tribunaux Les feuilles volantes mises en cause devant le tribunal ont déjà fait l'objet de toute une série de procès. La commune fusionnée d'Ulmen les avait fait détruire à cause de leur contenu supposément illégal, lesquelles étaient adressées à des politiciens communaux. Le tribunal administratif de Coblence avait a posteriori déclaré ces mesures illégales. Une interdiction de distribution signifiée à l'encontre de Theisen avait aussi été annulée par les juges de Coblence. Les 20 bombes atomiques américaines que l'on soupçonne d'être présentes dans l'Eifel ont occupé aussi le parlement régional de Mayence jeudi matin. La vice-ministre-présidente Eveline Lemke (Verts) et des orateurs du SPD et des Verts ont exigé le retrait des fusées d'Allemagne. http://www.swr.de/landesschau-aktuell/rp/ostermarsch-in-buechel-kampagne-gegen-atomwaffen/-/id=1682/did=17181216/nid=1682/542f36/index.html (28 mars 2016) Vidéo de 2 minutes. Manifestation pacifiste à Ramstein, ville abritant une autre base aérienne américaine, le jour de Pâques. 70 personnes au départ, 120 à l'arrivée.
  10. Les Pays-Bas n'ont aucune et n'ont jamais eu aucune cour constitutionnelle. Et la commission européenne n'ouvre aucun dossier en dérive autoritaire. Bizarre...
  11. http://www.france5.fr/emissions/c-dans-l-air/diffusions/27-04-2016_481665 (27 avril 2016) 15:35 Jean-Louis Bourlanges : Si on s'est fait jeter de la négociation sur la Turquie par Mme Merkel c'est pas pour rien. Pour deux raisons : d'abord parce qu'on est en situation de faiblesse et qu'on n'a pas fait les réformes qui s'imposaient pour qu'on puisse à nouveau être crédibles, et tenir un discours qui ne devrait pas d'ailleurs être un discours - et Elie Cohen en parlera mieux que moi - de subordination aux analyses allemandes qui sont parfois erronées. À propos de groupuscules d'extrême gauche : http://www.focus.de/politik/deutschland/bodo-ramelow-thueringens-ministerpraesident-es-kotzt-mich-an-wie-arrogant-ihr-seid_id_5467675.html (25 avril 2016) Bodo Ramelow, ministre-président de Thuringe, du parti Die Linke, donc lui-même de la gauche de la gauche, s'est engueulé avec les "Antifa", c'est à dire les anti-fascistes, qui sont des groupes qui organisent presque systématiquement des contre-manifestations lorsque l'extrême droite manifeste. Ce que lui, Bodo Ramelow, ne leur passe pas, c'est qu'ils ont le projet de manifester devant le domicile privé d'un chef de l'AfD. Il n'en veut pas parce qu'historiquement c'était la méthode préférée des nazis pour faire pression sur leurs adversaires, et donc ce n'est pas possible pour lui que des anti-fascistes utilisent des méthodes de fascistes.
  12. http://nationalinterest.org/feature/obama-right-the-gulf-arabs-ride-free-terrorism-15945?page=2 (26 avril 2016) Abdel Wahab al-Humayqani, un Yéménite qui selon des sources avait la charge d'émir d'Al Qaïda en péninsule arabique dans la province d'Al-Bayda et que les Etats-Unis ont déclaré Specially Designated Global Terrorist en 2013, a donné des interviews aux médias depuis Ryad et a même été invité dans le studio de la télévision d'État saoudienne en 2015.
  13. http://www.tagesspiegel.de/politik/trennung-von-religion-und-staat-wird-die-tuerkei-eine-islamische-republik/13504580.html (26 avril 2016) Séparation de la religion et de l'État : la Turquie va-t-elle devenir une république islamique ? La laïcité appartient à la république turque. Pourtant, ce principe fondamental est maintenant remis en question : le président du parlement Ismail Kahraman demande une constitution islamique. Par Thomas Seibert. Les manifestants voulaient se rassembler devant le bâtiment du parlement à Ankara - mais ils n'ont pas pu. La police a mis en œuvre du gaz lacrymogène pour empêcher la manifestation. Ainsi a échoué cette tentative de protester contre le président du parlement Islamil Kahraman et sa demande d'abroger le principe de laïcité dans la constitution et d'écrire une constitution avec une orientation clairement islamique. Mais ce n'est pas que dans la rue mais aussi dans la politique que son offensive fait des vagues. Qu'a dit Kahraman ? Kahraman, membre du parti gouvernemental islamo-conservateur AKP du président Recep Tayyip Erdogan s'est exprimé dans le contexte d'efforts pour écrire une nouvelle constitution pour la Turquie. Il a regretté que le mot « Allah » ne figure pas une seule fois dans le texte actuel et a déclaré que la nouvelle constitution "ne doit pas être laïciste". Au contraire, la Turquie doit en tant que pays musulman avoir une "constitution pieuse". Les partis d'opposition laïcs ont rejeté immédiatement les déclarations de Kahraman et ont demandé la démission du président du parlement. Même l'AKP s'est distanciée de son président du parlement. Certains observateurs critiques du gouvernement sont cependant certains que Kahraman n'a pas lancé ce thème par hasard. Face aux réactions, l'AKP a compris qu'elle ne pouvait pas actuellement aboutir à un renoncement à la laïcité, écrit sur Twitter le journaliste critique d'Erdogan Bülent Kenes. Mais « une autre fois, avec une autre méthode, ils essaieront encore ». Ces derniers temps, l'AKP ne possède pas la majorité parlementaire nécessaire pour directement changer la constitution ou pour appeler à un référendum. Que veut Erdogan ? Erdogan et son AKP veulent instaurer un changement de système transformant la démocratie parlementaire actuelle en un système présidentiel. L'opposition craint que ceci conduise à un système-d'un-seul-homme et à la fin de la séparation des pouvoirs, où le président aurait tout le pouvoir, sans qu'il n'y ait de fortes instances de contrôle. Erdogan lui-même parle d'une « Nouvelle Turquie » qui se libère de l'ancrage traditionnel à l'Occident ressenti comme une servitude et emprunte sa propre voie. Il faut rattacher à cela aussi une entrée en scène sur la scène internationale, ce que les Européens peuvent sentir en lien avec la crise des réfugiés. Erdogan procède à des plaintes pour injure contre les critiques et la pression augmente également contre les journalistes étrangers présents en Turquie. Le président du parlement européen Martin Schultz a mis en garde Ankara après des refus d'entrée sur le territoire signifiés à plusieurs journalistes, contre la création de listes noires contre les reporters. Le ministère des affaires étrangères [allemand ? turc ?] a expliqué qu'il n'avait aucune connaissance de l'existence de telles listes en Turquie. Le gouvernement fédéral [allemand] attend de la Turquie que les journalistes allemands puissent faire leur travail dans ce pays sans entrave. Que se cache-t-il dans le débat sur la laïcité ? L'opposition estime que le projet de révision de la constitution a pour objectif l'abolition de la République de Mustafa Kemal Atattürk. Le fondateur de l'État a érigé la Turquie moderne en 1923 sur les ruines de l'empire Ottoman et a ancré la variante spécifiquement turque de la laïcité : elle ne vise pas la séparation de la religion et de l'État, mais le contrôle de la religion par l'État. Atatürk se méfiait de l'islam, qu'il tenait pour une force réactionnaire et hostile au progrès. Il abolit le califat qui rendait le sultan ottoman simultanément commandeur du monde islamique, déplaça le jour chômé de la semaine du vendredi islamique au dimanche occidentalo-chrétien et introduisit l'écriture en caractères latins. Dans la République, les femmes obtinrent le droit de vote, tandis que les confréries musulmanes furent interdites. Les réserves de l'État vis à vis de la religion ne visaient pas que l'islam sunnite, la religion majoritaire des Turcs. Même les chrétiens et les Juifs se plaignirent de discrimination. Selon un jugement de la Cour Européenne de Justice en date de mardi, la Turquie viole en outre la liberté religieuse des 20 millions d'alévis qui vivent dans le pays, une communauté religieuse islamique libérale. Au cours du temps le système laïc se rigidifia dans un mode de fonctionnement étatique dans lequel les Turcs pieux avaient presque aucune chance d’ascension sociale. Ainsi, les femmes voilées n'avaient pas le droit d'étudier, ni de travailler comme juge ou enseignante ou de se présenter aux élections législatives. L'armée imprégnée de laïcité a utilisé de nombreux coups d'État pour repousser du pouvoir des partis islamiques. Depuis l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002, les laïcistes turcs craignent une nouvelle vague d'islamisation, notamment parce qu'Erdogan a brisé le pouvoir des généraux. Le président et ses partisans conçoivent en revanche leur action comme une compensation des décennies d'oppression des musulmans pieux. Le rapport entre l'État et la religion est pour cette raison un thème ultra-sensible. Qu'en disent les Turcs ? Bien qu'Erdogan et l'AKP bénéficient toujours d'un grand intérêt surtout de la part des Turcs conservateurs, cela ne veut pas forcément dire que la majorité des électeurs aspire à un État islamique voire complètement islamiste. Selon des sondages, le soutien à l'introduction du système juridique de la charia est d'environ 10%. Neuf Turcs sur dix pensent que les femmes doivent décider librement si elles revêtent le voile ou non. Le turcologue américain Howard Eissenstat a commenté pour cette raison que les déclarations du président du parlement Kahraman étaient étranges, même pour les électeurs de l'AKP. Contrairement au journaliste Kenes, il estime que Kahraman s'est simplement emballé et ne peut espérer aucun grand soutien de l'AKP. La Turquie actuelle peut-elle être toujours considérée comme laïque ? Bien sûr, certains Turcs craignent que l'islamisation soit en cours depuis longtemps. Kahraman a attiré l'attention sur le fait que déjà maintenant les fêtes islamiques sont des jours fériés officiels. L'interdiction du voile a été abrogée depuis plusieurs années, et entre temps la Turquie a eu une ministre portant le voile. En application d'une récente réforme législative, les fonctionnaires ont le droit de se rendre à la prière du vendredi durant les horaires de travail. La publicité pour l'alcool est totalement interdite. L'AKP insiste sur le fait que toutes ces réformes ont eu pour objet de faciliter la vie des Turcs pieux, et que l'État ne s'ingère pas dans le mode de vie des musulmans moins croyants ou des non-musulmans. Toutefois, d'après les critiques, cette frontière n'arrête pas de se diluer. Erdogan lui-même parle de la nécessité d'éduquer une « jeunesse pieuse », et affirme que pour les femmes le rôle maternel est le plus important. Les déclarations de Kahraman sur la constitution serait maintenant le signe que l'AKP veut instaurer un nouveau califat, a dit le co-président du parti kurde HDP, Figen Yüksekdag. Y a-t-il des tentatives de propager l'islam à l'extérieur de la Turquie ? La « Nouvelle Turquie » d'Erdogan implique la prétention du pays à représenter les musulmans dans le monde entier. Tout dernièrement, le président a inauguré à Washington un centre de rencontre avec mosquée, et il veut même construire une maison de Dieu à Cuba. En Albanie se dresse grâce à l'aide d'Ankara la plus grande mosquée des Balkans. En Allemagne travaillent environ 1000 imams qui sont envoyés de Turquie. Cette pratique habituelle depuis des années est de plus en plus critiquée, parce que l'autorité religieuse, la Ditib, qui gère environ 900 mosquées en Allemagne, passe pour le long bras de l'État turc. (avec hmt)
  14. http://www.ecfr.eu/article/commentary_azerbaijan_approaching_crisis_point5096 (10 février 2016) L'Azerbaïdjan est en crise économique à cause de la chute du prix du pétrole. Les chiffres de l'inflation ne sont pas fiables et pourraient être de 15% selon Standard & Poor. 120.000 à 130.000 emplois pourraient être supprimés dans le bâtiment cette année. Il y a une très forte faction "pro-russe" dans le gouvernement, qui est contre toute sorte de rapprochement avec l'Occident.
  15. Pour l'instant sa tactique a l'air de fonctionner. Son but était de siphonner les voix de l'UKIP aux élections de 2015 en promettant ce référendum. Il a parfaitement réussi sur ce point. Chapeau l'artiste. On ne peut que s'incliner devant un tel talent de tacticien. Son but était peut-être aussi d'éviter que la faction eurosceptique de son parti "passe à l'ennemi" avec armes et bagages en rejoignant l'UKIP. Il a eu un excellent flair aussi, de son point de vue, avec l'affaire du référendum écossais. Donc il se sent très fort, il se sent très puissant. Il pense qu'il contrôle bien les choses. Que les choses cèdent à sa volonté, et non le contraire.
  16. Je pense qu'il faut lire cet article avec un regard critique. Le paragraphe suivant : Un très large sentiment d 'appartenance à la nation Ces chiffres doivent cependant être relativisés par le très large sentiment d'appartenance des musulmans à la nation anglaise (86 % des personnes interrogées). doit être comparé au sondage Pew de 2006 suivant : source : http://www.pewglobal.org/2006/07/06/muslims-in-europe-economic-worries-top-concerns-about-religious-and-cultural-identity/ (6 juillet 2006) où l'on voit que les musulmans britanniques sont très majoritairement, à 81% animés du sentiment d'être d'abord musulman avant d'être citoyen britannique. Cela ne veut pas dire que le sentiment d'être citoyen britannique est inexistant, cela veut dire qu'il est dans l'échantillon du sondage de 2006 moins fort que le sentiment d'être musulman. D'autre part sur le sondage de 2016, le Guardian apporte les précisions suivantes : http://www.theguardian.com/uk-news/2016/apr/11/british-muslims-strong-sense-of-belonging-poll-homosexuality-sharia-law (11 avril 2016) La recherche suggère que 86% des musulmans britanniques ressentent un fort sentiment d'appartenance en Grande-Bretagne, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 83%. Une large majorité (91%) des musulmans britanniques ayant participé au sondage ont dit qu'ils ressentaient un fort sentiment d'appartenance dans leur territoire local, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 76%. Contrairement à ce qu'exprime péremptoirement le magazine Le Point en ligne, il n'était pas question d'attachement à la « nation ». Le mot « nation » ne figure pas dans la question posée. Le mot latin "natio" est la traduction du mot grec "ethnos". Le nation, c'est le peuple, d'abord envisagé comme une origine familale, puis transcendé par en particulier la Révolution française avec l'idée de fraternité de révolutionnaires de toutes origines mais rassemblés dans un combat commun contre l'ancien régime pour améliorer le fonctionnement du pays et le défendre contre ses ennemis extérieurs. Pensons au Britannique Thomas Paine qui a obtenu la citoyenneté française en plein milieu de la révolution. La "nation" est un mot très français qui est est compliqué à utiliser au Royaume-Uni, puisqu'il s'agit d'un Royaume en quatre nations : l'anglaise, la galloise, l'écossaise et la (nord-) irlandaise. Le magazine Le Point commet une grosse simplification en réduisant le Royaume-Uni à la seule "nation anglaise". Donc pour revenir au sondage, il s'agissait de tester l'attachement non pas au peuple, mais au sol, à la terre. Au niveau local, c'est le sentiment que cette rue est "ma rue", ce quartier "mon quartier", ce magasin "mon magasin" où je vais faire mes courses, cette mosquée "ma mosquée" où je vais prier, etc... Donc le patriotisme au sens de solidarité avec la reine et les autres sujets du royaume lorsque la patrie est en danger, n'était pas testé dans le sondage de 2016. On peut s'interroger sur le fait que les chiffres de la population britannique en moyenne sont inférieurs à ceux de la population musulmane. Je vois plusieurs explications possible : le sentiment d'appartenance à l'Écosse, ou au Pays de Galles peut obérer le sentiment d'appartenance à ce gros ensemble qu'est le Royaume-Uni. Deuxièmement, le sentiment d'appartenance à une classe moyenne mondialisée, qui voyage, qui rêve d'émigrer aux Etats-Unis, au Canada ou en Australie, de devenir citoyen américain ou canadien, ou d'économiser suffisamment pour s'acheter une petite maison en France ou en Espagne pour passer ses vieux jours est peut-être plus présent dans la moyenne que dans la population musulmane. Troisièmement, dans la population non-musulmane il y a aussi des immigrés comme les Polonais qui ont peut-être un sentiment d'appartenir à la Pologne.
  17. Voici ci-dessous encore un texte sur l'islam en Allemagne. Bien que cela ait l'air plutôt bien ficelé philosophiquement, quand on a lu toute la page, on reste un peu sur sa faim. Cela a a l'air très abstrait, théorique, pas suffisamment testé dans le réel et l'expérience vécue, à la différence de Heinz Buschkowsky évoqué ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/19506-migrations-de-masse-vers-leurope/?page=61#comment-909803 Il y a des détails bizarres mais mineurs comme l'adjectif "arabo-musulman" alors que la majorité des musulmans allemands sont des Turcs, le fait de parler de "communauté musulmane" au singulier alors qu'il y a des chiites, des alevis, etc... et des problèmes peut-être plus difficiles comme cette idée très réformiste, très social-démocrate d'une communauté musulmane qui s'invente et se réinvente pour trouver sa place dans la société, qui risque d'être difficile à faire passer chez des personnes se définissant comme islamo-conservatrices, pour qui la référence religieuse pérennise la sécurité que les choses qui ne doivent pas changer ne changent pas. Pour qui le fait que les choses ne changent pas est une valeur. http://www.deutschlandfunk.de/wolfgang-thierse-fundamentalistische-interpretationen-von.694.de.html?dram:article_id=351949 (21 avril 2016) Wolfgang Thierse : "Les interprétations fondamentalistes de la religion ne conviennent pas dans notre pays" La société allemande devrait se préparer au pluralisme croissant, qui recèlerait un plein potentiel de conflit social et culturel, a dit Wolfgang Thierse, politicien SPD et ancien président du Bundestag à Deutschlandfunk. Il est selon lui important de faire entrer les communautés musulmanes dans un tissu de liens avec nous, tant au niveau politique que dans l'interaction quotidienne. Bettina Klein s'est entretenue avec Wolfgang Thierse. Bettina Klein : l'Islam et l'Allemagne, cela ne va pas ensemble quoi qu'on fasse, trouve l'AfD, trouvent au moins plusieurs politiciens de ce parti qui pour cela ces derniers jours a été sévèrement critiqué depuis presque toutes les directions, d'autant plus qu'ils ont mis une équivalence entre la religion et les courants politiques de l'islam. Mais c'est un fait que de plus en plus des personnes d'autres cercles culturels et religieux viennent chez nous, et la question se pose de savoir à quel point nous sommes prêts à cela dans un pays et un continent qui fonde ses valeurs sur les racines judéo-chrétiennes, comme Helmut Kohl l'a réaffirmé plusieurs fois dans son texte le plus récent. Avons nous un problème avec le pluralisme religieux ici dans ce pays ? Nous allons pouvoir maintenant en parler avec Wolfgang Thierse, ancien politicien SPD, ancien président et vice-président du Bundestag. Il est en même temps un catholique croyant et pratiquant. Bonjour monsieur Thierse. Wolfgang Thierse: Bonjour madame Klein. Klein: Je cite pour commencer le politologue Ulrich Willems de l'université de Münster. Je suis tombé dessus dans une recherche sur le thème religion et politique. Il dit "La politique allemande n'a pas préparé la population en temps et en heure à la liberté de religion et fui les débats sur ce sujet". Est-ce aussi votre impression ? Thierse: Non, je ne peux pas dire cela. Et pourquoi donc ce reproche à la politique ? On pourrait pourtant tout autant le faire au public, à la science, aux médias, etc. Non, nous en sommes là, face à l'afflux de tant de réfugiés musulmans, débutants dans l'apprentissage et la compréhension que notre société devient pluraliste encore un cran de plus sur le plan ethno-culturel et le plan de la religion et de la vision du monde, et c'est un défi, oui. Klein: Je crois que cela vient aussi du fait que les conflits à ce sujet ont peut-être été trop abandonnés aux tribunaux, qui n'arrêtent pas de s'occuper de ces questions. Les musulmans exigent maintenant un accès aux mêmes ressources publiques que les Églises et un public religio-critique se met à critiquer les pratiques telles que le port du voile ou la circoncision. Il y a là un énorme besoin de discussion dans la société. Thierse: Le besoin est là et je me souviens que sur les voiles, les burkas, les croix dans les écoles ou ailleurs on a pourtant depuis des années toujours et encore massivement débattu publiquement, et de tels débats publics peuvent quand même être des processus d'apprentissage. Klein: Mais la critique est précisément que la politique ne se déclenche pas, mais qu'on porte cela à chaque fois devant les tribunaux et nous n'arrivons pas suffisamment à nous entendre sur le rôle que les religions autres que la religion chrétienne devraient exercer en Allemagne. Thierse: Oui, nous nous entendons là-dessus tout de même, et je trouve que nous devons le faire de façon encore plus intensive. Je crois que le point de départ est de faire plus clairement la distinction. Entre temps, c'est habituel non seulement chez l'AfD, mais aussi dans les cercles soi-disant éclairés de parler du danger de la religion de façon indifférenciée, et qu'on ne fasse plus la différence entre les éléments de la religion porteurs de paix et le danger présent dans l'idéologisation de la religion, dans son utilisation, dans son abus pour justifier la violence. De telles distinctions sont importantes. "Nous avons le droit de demander quel islam a sa place en Allemagne" Et nous devons comprendre - et cela doit être dit à ceux qui exigent que la religion leur fasse le plaisir de disparaître complètement de l'espace public - que tout d'abord cela n'est pas compatible avec le principe constitutionnel de liberté de religion, et que deuxièmement que ce n'est pas une bonne idée sur le plan pratique, car si la religion fait partie du problème, alors elle peut et doit aussi faire partie de la solution. C'est pourquoi le traitement public de la religion, le traitement juste, équitable de la religion est une tâche à laquelle nous devons nous atteler. Klein: Restons en encore au point que vous venez d'évoquer. Vous exigez une distinction et indiquez pourtant aussi le danger de certains courants religieux. Est-ce que l'AfD marque un point, lorsqu'elle met en garde contre les courants politiques de l'islam, et peut-être ne devrait-on pas laisser ce parti seul à parler de ce problème. Thierse: Dans la mesure où il le reproche à l'islam, c'est une erreur grossière. Mais nous avons cependant le droit de dire et de demander quel islam a sa place en Allemagne, l'islam qui s'accorde à nos conditions sur la distinction entre religion et politique, la distinction entre Église et État, sur la tolérance, sur la reconnaissance de l'égalité des droits [entre l'homme et la femme etc...] et sur la liberté religieuse. C'est déjà une chose que nous adressons à toutes les religions et pour cela, on peut déjà dire que les interprétations fondamentalistes, les interprétations de la religion qui encouragent la violence ne conviennent pas dans notre pays. Klein: Mais comment réussit-on la séparation et comment réussit-on cette distinction au quotidien ? Thierse: On doit en parler ensemble. Ce que l'on pense en privé et ressent et ce dont on est convaincu est une chose. On ne peut l'interdire à personne. Mais lorsque cela se transforme en prises de position publiques, lorsque cela se transforme en actes, tels que la justification du terrorisme, la justification de l'antisémitisme, et l'hostilité à la démocratie, alors nous devons nous défendre en public, dans les médias, dans le système éducatif, et aussi dans des batailles juridiques. Klein: Cela ne va pas forcément jusqu'à la légitimation du terrorisme, mais parfois il y a simplement d'autres systèmes de valeurs, lorsque nous pensons par exemple à la place de la femme, à l'égalité des droits entre les sexes, qui chez nous dans la société est définie d'une certaine façon . Comment doivent se comporter les gens dans les questions de tous les jours, lorsqu'au nom d'une religion leur est transmise une tout autre vision du monde ? Thierse: La seule réaction possible à cela est de rechercher le dialogue, une discussion, selon les cas aussi le différend, ainsi que la contradiction, mais toujours de telle sorte que cela se passe relativement paisiblement, car je ne crois pas que l'État puisse réagir partout avec des interdits, puisse s'ingérer partout, d'autant plus que la décision de la Cour Constitutionnelle sur le BKA nous rappelle que la sphère privée, la protection de la sphère privée est un principe de haut niveau et que l'État ne peut pas s'y ingérer. L'impôt ecclésiastique aussi pour les musulmans ? Mais les voisins peuvent parler avec leurs voisins, si vous constatez par exemple que dans une famille arabo-musulmane, la femme est opprimée, et que vous répondez à cela dans le dialogue de voisinage et dites : nous ne partageons pas cela, ce n'est pas notre conception, cela ne nous plait pas. Cela devrait pourtant être permis et même être le devoir de voisins éclairés dans ce pays. Klein: Beaucoup considèrent que les communautés islamiques elles-mêmes ont cette responsabilité et ce devoir, et en lien avec cela il y a eu hier une proposition du député CSU du Bundestag Radwan, qui s'est prononcé pour une sorte - et nous en arrivons à la question de l'égalité - d'impôt ecclésiastique pour les musulmans, alors peut-être pas géré par l'État mais par les communautés elles-mêmes, mais avec pour arrière-plan que ces versements si possible empêchent que des imams ou des communautés soient financées de l'étranger et potentiellement soient aussi contrôlées dans une direction qui ensuite n'est peut-être pas en accord avec les valeurs fondamentales de notre société. Qu'en pensez-vous ? Les Églises sont des personnes morales de droit public Thierse: C'est en effet une proposition compréhensible. De toute façon il faut savoir que l'auto-compréhension de la communauté musulmane n'est pas comparable avec les Églises. Les Églises sont des personnes morales de droit public. Ainsi elles peuvent en cette qualité être des partenaires de contrat avec l'État. C'est un problème avec les communautés musulmanes que cela ne puisse pas marcher d'une façon comparable. Donc nous devons débattre sur la façon d'atteindre en quelque sorte au sens du droit constitutionnel religieux des rapports comparables entre les différentes communautés religieuses et l'État. Il y a des essais qui sont faits en matière de cours de religion à l'école, de théologie islamique à l'université, pour parvenir à de tels contrats. L'État se fabrique lui-même d'une certaine façon ses partenaires islamiques. Mais c'est entièrement et fortement controversé au sein des communautés musulmanes, car l'islam a une autocompréhension tout à fait différente. Il ne se comprend pas dans le même sens qu'une Église, comme des Églises comme les chrétiens catholiques et protestants font. Klein: C'est là que le modèle allemand de coopération entre l'État et l'Église, et je cite à nouveau le chercheur de Münster que j'avais évoqué précédemment, qui exige au minimum un débat pour savoir si le modèle de coopération relativement étroite entre l'État et l'Église est toujours adapté de nos jours pour garantir une liberté religieuse à égalité de droits entre les majorités et les minorités religieuses, si nous considérons, et ce n'est qu'un exemple, que l'État par exemple prélève l'impôt ecclésiastique. La séparation radicale de l'Église et l'État comme en France n'est pas un modèle à suivre. Thierse: Oui, mais c'est un bel exemple. L'État y gagne. C'est un rapport de bénéfice réciproque. Si une telle proposition est faite et si l'on doit discuter de telles propositions, il faut aussi imaginer quelles alternatives il y a. Le modèle laïciste en France, donc une séparation radicale de l'Église et de l'État n'est pas plus réussi, si l'on pense aux sociétés parallèles islamiques en France. L'Allemagne a un bon retour d'expérience avec ce qu'on a appelé parfois la séparation coopérative de l'Église et de l'État. L'État est neutre, neutre sur le plan de la vision du monde. Il ne favorise aucune vision du monde et permet par là la liberté de religion et de vision du monde de ses citoyens et il les invite expressément à collaborer au bien commun à partir de leurs différentes convictions, et je crois que c'est un bon modèle, auquel nous devrions en principe nous tenir. On doit discuter de la transformation des relations juridiques existant jusqu'à présent entre l'État et les Églises en un droit constitutionnel religieux, qui garantisse plus fortement qu'auparavant des droits analogues aux autres communautés religieuses. C'est un processus en cours. La communauté musulmane s'accroit. Elle se constitue maintenant comme quelque chose de nouveau [comme une page blanche à écrire]. Mais c'est un processus qui s'effectue avec une relative peine, comme on peut l'observer. Klein: Je voudrais maintenant vous demander la chose suivante : pour vous s'agit-il de donner un rôle fort aux autres communautés religieuses comme pour les Églises chrétiennes, ou bien devrait-on justifier par là que l'on retire aux Églises certains des rôles spéciaux qui leur sont donnés. Thierse: Je ne sais pas de quels rôles spéciaux vous parlez. Klein: L'impôt ecclésiastique est un exemple, mais il y a aussi la participation aux conseils d'experts consultatifs. Les Églises y sont représentées autrement que les autres groupes religieux en Allemagne. C'est ce que je voulais dire. Thierse: Oui. Mais encore une fois : le fait que les Églises, que les chrétiens soient représentés dans ces conseils vient du fait qu'ils constituent 60% ou les deux tiers de la population. C'est compréhensible. Les autres qui y participent, on ne sait pas exactement combien de personnes ils représentent. Que les communautés religieuses, qui sont ancrées dans la population - en dernière analyse l'Allemagne est un pays de tradition chrétienne - que celles-ci jouent un rôle public perceptible, je trouve cela raisonnable et correspond au principe fondamental de liberté religieuse. Il ne faudrait raisonnablement pas changer cela. Si d'autres communautés religieuses se présentent et atteignent une certaine force et se constituent en institution, on devrait leur donner une chance égale de participation active à la vie publique. Klein: Et il faut ancrer cela aussi dans la constitution ? Thierse: On n'a pas besoin de l'ancrer dans la constitution. C'est le principe de liberté religieuse qui est maintenu. On doit l'ancrer par la réglementation des relations juridiques, et nous nous retrouvons au point où la communauté musulmane ne peut pas jusqu'à présent s'organiser en personne morale de droit public de la même façon. On verra si ce développement va dans cette direction. Je pense qu'on devrait l'encourager. Entre temps, l'Allemagne est devenue très tolérante. Klein: Pour finir, monsieur Thierse, il est déjà historique en Allemagne que la religion est plus fortement couplée au sol que dans d'autres régions du monde. Rien que par le lieu d'habitation on peut deviner qui est quoi, d'imprégnation catholique ou protestante, même s'il n'y a peut-être plus d'appartenance officielle à une Église. Est-ce que cela pourrait conduire au résultat qu'on est moins ouvert aux autres religions qui viennent ici ? Thierse: Ah, je trouve que ce pays est devenu entre temps très tolérante, qu'elle a beaucoup appris. Il y a peu de sectarisme sur le plan de la vision du monde religieuse. Il y a certes aussi du fondamentalisme religieux tout comme un fondamentalisme a-religieux athée. Mais dans leur majorité les Allemands ont appris que nous vivons dans un pays pluraliste. Selon tous les sondages que je connais, les gens disent qu'on devrait être ouvert vis à vis des religions. On devrait aussi veiller à ce que l'on se comporte de façon paisible les uns avec les autres. Cela vaut, je crois, pour la plupart des Allemands. Klein: Vous êtes donc dans l'ensemble optimiste sur ce que l'avenir nous prépare, et sur la poursuite de l'immigration que nous recevons depuis d'autres religions ? Thierse: Nous devons comprendre que le pluralisme qui s'adoucit ou qui augmente n'est pas une idylle, mais qu'il recèle un plein potentiel de conflit social et culturel, et nous devons nous y préparer. Klein: Wolfgang Thierse, ancien politicien SPD et ancien président du Bundestag, sur la question du traitement des religions ce matin sur Deutschlandfunk. Merci à vous pour votre visite, monsieur Thierse. Thierse: Au revoir. Merci.
  18. http://www.theguardian.com/politics/2016/apr/15/obama-opposed-eu-referendum-says-david-laws (15 avril 2016) [L'ancien ministre libéral démocrate David Laws] révèle que Clegg a formé une alliance avec les Américains comprenant l'ambassadeur des Etats-Unis, Louis Susman, pour essayer de persuader Cameron que son discours de plus en plus eurosceptique était une erreur stratégique profonde basée sur une politique de contrôle du parti à court terme. Clegg conseilla à Susman de persuader Obama de dire à Cameron directement qu'il faisait une erreur, prétend Laws.
  19. C'est un peu le modèle chinois, consistant à ne pas reconnaître les évêques nommés par le Pape et à reconnaître uniquement les évêques approuvés par le parti.
  20. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/04/26/97001-20160426FILWWW00166-la-turquie-condamnee-pour-discrimination-envers-les-alevis.php (26 avril 2016) La Cour européenne des droits de l'homme a condamné aujourd'hui la Turquie pour violation au droit à la liberté de religion et discrimination envers les alévis.
  21. http://www.welt.de/politik/deutschland/article154689954/So-naehren-Erdogans-Prediger-Islamismus-in-Deutschland.html (24 avril 2016) Ainsi nourrissent les prédicateurs d'Erdogan l'islamisme en Allemagne La Ditib affiliée à la Turquie représente 900 associations de mosquées en Allemagne et se présente comme modérée, bien que régulièrement il lui arrive des incidents islamistes. L'Autriche s'oriente vers une voie dure. Une salle de conférence vers Karlsruhe. 14.000 sympathisants font une fête au chef de l'État turc Recep Tayyip Erdogan. « Est-ce en Allemagne que nous posons la première pierre de la Nouvelle Turquie ?» [1], demande-t-il. « Oui! », répond la foule. Pour Erdogan les Turcs sont plus que la population de l'État turc. Même les Turcs en Allemagne et en Europe en font partie. Et qu'est-ce qui génère cette identité panturque ? La langue plus l'islam. À Karlsruhe, il exige des communautés turques de conserver la "concorde", pour construire une "Nouvelle Turquie" dotée d'une "puissance mondiale". Ils devraient avant tout "apprendre la langue turque". « Vous ne pouvez pas bien apprendre l'allemand ou l'anglais si vous ne parlez pas bien turc ». Et « Notre religion, notre foi est tout pour nous ». 15 fois, il rend grâce et loue Allah. C'est le 15 mai 2015 qu'a eu lieu cette entrée sur scène. Le co-organisateur était l'Union des Démocrates Turco-européens (UETD), l'organisation de lobbying du parti gouvernemental AKP en Europe. Avec le Bureau des affaires religieuses ou Diyanet directement placé sous l'autorité du Premier Ministre turc et la Ditib, l'organisation qui chapeaute plus de 800 associations de mosquées en Allemagne, se construit une funeste alliance. Presque tous les imams de la Ditib viennent de Turquie et ne parlent pas ou ne parlent que mal l'allemand. Les membres du directoire de la Ditib sont proposés par un comité présidé par le président de la Diyanet à Ankara et auquel appartiennent les cinq attachés religieux des consulats turcs en Allemagne. Les imams participent aux décisions des associations et des fédérations régionales. On peut difficilement imaginer plus de contrôle des communautés expatriées par l'État turc - même si le directoire de la Ditib le nie. Ce contrôle endommage l'intégration des citoyens turcs et alimente le potentiel islamiste. Selon les autorités sécuritaires, parmi les 760 partisans de l'État Islamique partis d'Allemagne qui étaient en Syrie à la fin de 2015, 33% avaient la nationalité turque ou une origine turque. "Retour en arrière" dans les communautés Ditib Depuis qu'Erdogan est au pouvoir, Herbert L. Müller, chef de la division extrémisme international à la Protection de la Constitution de Bade-Wurtemberg, constate un "retour en arrière" dans les communautés Ditib. Dans les mosquées dont l'imam a été formé, choisi et payé par Ankara, souffle aujourd'hui un "autre vent" qu'autrefois. Au minimum deux communautés Ditib de Gelsenkirchen se sont activées en soutien électoral à l'AKP d'Erdogan aux élections législatives turques du 1er novembre 2015. Une claire infraction des statuts des autorités religieuses, qui n'ont le droit que de poursuivre des buts religieux, culturels et sociaux, et non politiques. Dans une communauté de mosquée, des membres ont convoyé des électeurs en bus aux bureaux de vote, et dans une autre des brochures de l'AKP étaient mises à disposition, et des posters du Premier Ministre Ahmet Davutoglu étaient affichés. La Ditib n'a pas voulu commenter ce soutien électoral concret. Les imams envoyés de Turquie représentent un islam orthodoxe sunnite. Les prêches des mosquées Ditib renforcent cette prétention à l'absolutisme, tel que l'AKP la conçoit, valorisent le martyre, et sporadiquement attisent l'antisémitisme. Trois jour après l'attentat contre "Charlie Hebdo", le prêche du vendredi lu dans toutes les mosquées marqua la différence entre les musulmans lecteurs du Coran et non-lecteurs du Coran ou encore "hypocrites" (incroyants) et les compara avec des fruits bons ou malodorants. Certains prennent cela très au sérieux. Dans le "Groupe de Wolfsburg" - 20 jeunes, qui ont fait allégeance à l'EIIL - la police a trouvé un prêche provenant d'une mosquée Ditib de Berlin. Elle défend l'« estime » qui auréole la « mort en martyr ». « Même les habitants du paradis regardent avec envie le rang de celui qui laisse sa vie pour Allah ». La communauté Ditib de Melsungen a mis en ligne temporairement sur le net de l'antisémitisme : « les Juifs sont odieux » ou « les Juifs prêchent le bien, mais n'arrêtent pas de faire le mal ». Une mosaïque politico-religieuse. Certes, ce sont des cas isolés. Cependant, estime le chercheur en sciences des religions fribourgeois Abdel-Hakim Ourghi, se tisse sur des thèmes comme la violence, la sexualité et les rapports homme-femme une « conception religieuse conservatrice, imprégnée par l'islam du 7e siècle ». Aux marges, prolifère l'islamisme. Des gens comme Ibrahim Alboga, chef de la jeunesse Ditib de Rhénanie-Palatinat et fils du chargé de la Ditib pour le dialogue interreligieux, Bekir Alboga, s'est solidarisé avec les Frères Musulmans d'Égypte. Eux dont la branche allemande est surveillée par la Protection de la Constitution. Le fils du haut chargé de fonction nomme le représentant des Frères Musulmans, Mohammed Morsi, et l'un de ses prédécesseurs, l'antisémite autoproclamé Mohammed Badie comme étant ceux à propos de qui « nos enfants diront : ceux-là, c'étaient des hommes » [de vrais hommes virils]. Une proximité spirituelle, qui pour le psychologue Ahmad Mansour place "la conception de l'islam du Premier Ministre Erdogan" et les Frères Musulmans "sur un même piédestal" sous lequel règne l'islamisme prêt à la violence. L'attitude du directoire de la Ditib est claire vis à vis de l'EIIL et d'Al-Qaïda. Après les attentats de Paris, il s'est distancié publiquement de la terreur. Il estime exemplaire le « programme de prévention contre l'islamisme » de la communauté libérale Şehitlik de Berlin, d'abord financé par le bureau de la jeunesse du quartier Neukölln, puis aujourd'hui par le ministère fédéral de la famille. Les communautés Ditib sont une mosaïque politico-religieuse. Dans plusieurs d'entre elles les frontières entre les idées de l'AKP et le salafisme s'effacent. L'islamologue Ourghi voit dans le cosmos d'Erdogan un « stade préliminaire » à la radicalisation. Ainsi le ministre de l'intérieur turc Suat Kilic a posé pour les photographes en mai 2013 avec le salafiste prêcheur de haine Ibrahim Abu Nagie dans un local turc à Cologne. On peut voir si l'on veut la louange du martyre comme une invitation indirecte à la guerre sainte. Un prédicateur de haine a obtenu la mise à disposition d'un local de la Ditib Il y a aussi un manque de sensibilisation et un certain détournement du regard. Dans des locaux de la mosquée Ditib de Dinslaken-Lohberg s'est réunie de temps à autres la "Brigade de Lohberg" : 22 voyageurs vers la Syrie. Le président de l'association de la mosquée était Orhan Topal, le père de Mustafa Topal, le chef présumé des djihadistes. En 2006, la mosquée a invité la star des prédicateurs salafistes Pierre Vogel. En 2015 on y a pris une photo d'un membre du directoire de la Ditib avec un jeune homme dans une pose djihadiste avec les index pointés et le message : "un Dieu, un État". Sur son T-shirt est affiché le signe de la profession de foi islamique et le sceau du Prophète, dans le style de la bannière noire de l'EIIL. Le membre du directoire a ensuite démissionné. Une autre mosquée Ditib s'est empêtrée dans le radicalisme : le "groupe de Wolfsburg" a également pris la route pour la Syrie. À la tête des vingt, le recruteur de Daèche présumé Yassin Oussaifi. Bien qu'assigné à résidence par ailleurs pour discours radical, ce qui était connu du directoire de la Ditib, on l'a laissé disposer de locaux de l'association de mosquée. Le "cheikh" attira le groupe avec des propositions de loisirs, en tant qu'activité missionnaire. Il appelait les Allemands "Kuffar" (incroyants) et "takfir" (apostats). Il exaltait le martyre et était de l'avis qu'il fallait aller en Syrie pour apprendre le vrai islam. Le directoire de la Ditib n'aurait pas su ou pas su exactement qu'il appelait à la guerre sainte dans ses locaux. La chef d'entreprise de la fédération régionale de la Ditib de Basse-Saxe-Brême, Emine Oguz, a admis dans une interview donnée à NDR avoir "perçu" que quelque chose se passait. Elle aurait accordé "la plus haute attention" à cela et parlé à Oussaifi. Mais on n'aurait rien su exactement, parce que le "cheikh" parlait arabe et qu'eux en tant que Turcs n'auraient pas compris s'il parlait dans ses discours de "chaussures neuves" ou bien de "questions théologiques fondamentales". Est-ce crédible ? L'imam turc habitait dans la mosquée, et son fils aurait selon des témoins au moins en partie participé de temps en temps au groupe autour d'Oussaifi. Malu Dreyer voit dans la Ditib un "partenaire incontournable" Les offices criminels régionaux de Rhénanie du Nord-Westphalie et de Basse-Saxe sont tombés par hasard sur les événements dans cette mosquée Ditib. Car la Protection de la Constitution ne surveille pas les établissements des autorités religieuses turques. Pour des raisons politiques, ils sont un tabou pour la hiérarchie de la Protection de la Constitution, mais cependant un "problème" pour certains chefs d'unité. Pour les politiciens allemands, comme l'a reconnu la Ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat Malu Dreyer (SPD) il y a peu, la Ditib est un "partenaire incontournable" : pour le dialogue interreligieux, pour les projets de directives sur les cours de religion à l'école, pour l'intégration des réfugiés. Ce partenariat constitue pour certains musulmans libéraux un cauchemar. Le spécialiste des sciences religieuses Ourghi y voit un "danger pour l'intégration, lorsque les décisions pour l'avenir de la religion de nos concitoyens turcs sont prises à l'étranger". En l'occurence en Turquie. L'Autriche emprunte une autre voie avec sa nouvelle loi sur l'islam. Là-bas, le premier imam a quitté le pays, parce qu'il était financé par l'étranger et qu'il travaillait en contrat avec le gouvernement turc. Les autorités de l'immigration n'ont pas renouvelé son visa. Cette expulsion de facto menace 64 autres imams. Avec cette nouvelle loi, Vienne veut combattre l'extrémisme et réglementer un islam d'imprégnation européenne. Un modèle aussi pour l'Allemagne ? [1] Sur le concept de Nouvelle Turquie voir : http://www.air-defense.net/forum/topic/2812-la-turquie-dans-leurope/?page=50#comment-916941
  22. http://www.sueddeutsche.de/panorama/salafisten-polizei-durchsucht-in-bremen-wohnungen-und-geschaefte-von-salafisten-1.2967317 (26 avril 2016) Perquisitions dans 9 logements et magasins à Brême à la suite d'une bagarre entre salafistes sur l'interprétation du Coran et soupçon de projet d'assassinat. Des téléphones et des ordinateurs ont été saisis. Brême est considérée comme un bastion du salafisme avec 360 membres dans cette ville parmi 8650 dans toute l'Allemagne. En février, le ministre de l'intérieur de la ville a dissout une association soupçonnée de recruter pour le djihad syrien.
  23. Pourtant Erdoğan s'était fait remarquer en préconisant aux Egyptiens du printemps arabe de faire le choix d'une constitution "laïque" sur le modèle turc... http://www.hurriyetdailynews.com/if-only-morsi-had-listened-to-erdogan.aspx?pageID=238&nID=53409&NewsCatID=396 (29 août 2013) Durant sa visite au Caire en 2011, Erdoğan jalonna le chemin qu'il pensait que l'islam politique d'Égypte devait suivre, provoquant le ressentiment parmi les Frères Musulmans égyptiens. « J'espère que le nouveau régime égyptien sera laïc », dit-il, ajoutant que tandis qu'il était personnellement musulman, la nation qu'il dirigeait était une nation laïque. « Je recommande une constitution laïque pour l'Égypte », déclara Erdoğan, soulignant que la laïcité n'était pas « ennemie de la religion ». http://istanbul.blog.lemonde.fr/2012/11/16/erdogan-en-egypte-avec-une-delegation-record/ (16 novembre 2012) Lors de son dernier séjour au Caire, en septembre 2011, Erdogan avait été chaleureusement accueilli par les Egyptiens. Il avait inauguré avec l'Egypte un haut conseil de coopération stratégique, dont la deuxième réunion se tiendra samedi. Au cours de cette même visite il avait vanté le modèle turc et il avait défendu le système laïc turc auprès des Frères musulmans, ce qui lui avait valu de vives critiques.
  24. http://thediplomat.com/2015/07/mearsheimer-vs-nye-on-the-rise-of-china/ (8 juillet 2015) Vidéo de 19 minutes. Joseph Nye pense que la croissance économique et militaire de la Chine peut être gérée pacifiquement, John Mearsheimer est plus pessimiste.
  25. http://www.deutschlandfunk.de/christen-und-die-afd-keine-pauschalverurteilung-der.886.de.html?dram:article_id=351795 (20 avril 2016) Le théologien protestant spécialiste d'éthique Peter Dabrock met en garde contre la tentation de cataloguer dans l'extrême droite ceux parmi les électeurs de l'AfD qui s'y retrouvent par adhésion aux valeurs du fondamentalisme chrétien - tels que les rôles sexués traditionnels dans la famille - mises en avant par exemple par l'euro-députée Beatrix von Storch qui anime avec son mari le mouvement intitulé "Initiative pour la protection des familles". C'est illustré par des citations du programme de l'AfD en matière scolaire. Jusqu'à il y a peu c'étaient les positions traditionnelles de la CDU. Donc on a affaire ici à des électeurs chrétiens conservateurs qui ne se reconnaissent pas dans la modernisation de la CDU et qui sont à présent "orphelins" de l'ancienne CDU.
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