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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.washingtonpost.com/opinions/will-ms-merkel-defend-free-expression/2016/04/13/7f4ab7d8-0199-11e6-b823-707c79ce3504_story.html (13 avril 2016) Éditorial du Washington Post fort désappointé de ce qu'il présente comme la soumission ("pandering") de Mme Merkel aux injonctions de Mr Erdogan.
  2. http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2016/04/14/coree-du-sud-la-presidente-park-geun-hye-perd-sa-majorite_4902080_3216.html (14 avril 2016) Corée du Sud : la présidente Park Geun-hye perd sa majorité
  3. http://nationalinterest.org/blog/the-buzz/armenias-eurasian-dilemma-15798?page=show (14 avril 2016) Avec diverses nuances, la Biélorussie et le Kazakhstan penchent plutôt en faveur de Bakou. Cela peut se relier au fait que Kazakhstan et le Kighizistan font partie du Conseil turcique avec l'Azerbaïdjan et que Bakou finance Minsk. L'Arménie est un pays à la classe politique corrompue, dont la population émigre.
  4. https://foreignpolicy.com/2016/04/14/obama-putin-russia-nato-syria-assad/ (14 avril 2016) En février, tandis que la guerre civile syrienne faisait rage et que l'État Islamique se retranchait en Libye, la Maison Blanche a annoncé des plans consistant à quadrupler la somme allouée dans le budget 2017 - devinez où : en Europe ! - passant de 789 millions de dollars à 3,4 milliards de dollars. Le 30 mars, le Département de la Défense en a précisé le contenu. Cela inclut de projeter des troupes et du matériel, tels que des véhicules de combat et des armes lourdes en Roumanie, en Hongrie et dans les Etats Baltes de telle façon qu'une brigade de combat de l'OTAN restera en état d'alerte. Cela coïncide aussi avec la désignation par le Pentagone de la Russie comme menace prioritaire des États-Unis. Il est bon de noter que la doctrine militaire Russe prévoit l'utilisation d'armes nucléaires si une attaque conventionnelle pose une menace existentielle. Le Bulletin of the Atomic Scientists a réagi en mettant son horloge de compte à rebours avant l'apocalypse à minuit moins trois minutes. Exactement comme pendant les pires jours de la guerre froide. Il y a plus de vingt ans, George Kennan, l'architecte de la politique américaine d'endiguement vis à vis de l'Union Soviétique, a averti qu'introduire l'OTAN dans des pays ex-membres du pacte de Varsovie (sans parler des anciennes républiques soviétiques telles que les États Baltes) provoquerait « une nouvelle guerre froide, probablement se terminant par une guerre chaude, et mettrait un terme à l'effort de réaliser une démocratie en état de marche en Russie ». Donc, est-ce le bon moment aujourd'hui pour les États-Unis de quadrupler les dépenses de défense visant à "endiguer" la Russie, en utilisant rien moins que les financements qui avaient été prévus pour des opérations en Syrie, en Irak et en Afghanistan ? Cela tombe sous le sens. L'administration Obama est en train de préparer la scène d'une confrontation sans fin, et même d'une guerre possible avec la Russie, et sans débat public. J'ai lu aussi il n'y a pas longtemps, je ne sais plus où, le rappel que pendant la guerre froide le point le plus proche entre les troupes américaines et la frontière soviétique était Berlin Ouest. Avec des troupes américaines massées à la frontière russo-estonienne ou lituano-kaliningrad on est dans une configuration beaucoup plus explosive, si l'on considère qu'une explosion est le résultat de la mise en contact de deux produits chimiques. Dans l'autre sens, cela équivaut à des troupes russes ou chinoises à Cuba ou au Canada.
  5. C'est la preuve que le Japon est traversé par des courants autoritaires et que la démocratie reste une chose très fragile au Japon.
  6. Avec l'information que j'avais glânée ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/2594-turquie-et-pkk/?page=10#comment-947512 on a peut-être deux informations qui s'éclairent mutuellement : J'avais ainsi noté que le "şehit" est le terme utilisé pour les militaires morts au combat. - Rappelons que l'armée turque est une armée de conscription, donc la perspective de porter les armes et donc de mourir au combat traverse à un moment ou un autre l'esprit de tous les jeunes turcs de sexe masculin. - L'AKP a changé sur ce sujet. Il est passé d'une attitude autrefois hostile à une attitude aujourd'hui de valorisation de la notion de şehit. Militairement et psychologiquement, c'est une mauvaise tactique : - Dire aux hommes qu'ils vont se faire tuer, que le commandement est prêt à les sacrifier, n'est pas la meilleure façon d'entretenir un bon moral des troupes. - Une armée moderne possède des armes plus efficaces que des kamikazes - par contre la perte d'un homme éduqué et formé à manier les armes est coûteuse. - L'armée turque préfère se considérer comme invincible plutôt que comme une machine à fabriquer des martyrs : "si vous traitez vos vétérans et vos soldats comme des victimes plutôt que comme des hommes fiers, le pays est globalement perdant" dit un colonel cité par Al-Monitor. - Banaliser les pertes, c'est reconnaître implicitement la force de l'ennemi. Cela confère un prestige à l'ennemi. Donc les pertes doivent rester l'exception et non devenir la règle.
  7. http://www.thedailybeast.com/articles/2016/04/13/how-hillary-helped-ruin-haiti.html (13 avril 2016) Comment Hillary Clinton a-t-elle participé à la ruine d'Haïti ? Elle a soutenu le chanteur Sweet Micky, un amateur en politique, et l'auteur estime que les intérêts du peuple haïtien auraient été mieux défendus par celle qui était arrivée en tête au premier tour de l'élection présidentielle de 2010, Mirlande Manigat.
  8. Deux articles du même auteur à un an d'intervalle sur les Belges qui partent au djihad syrien : http://www.egmontinstitute.be/wp-content/uploads/2015/03/75.pdf (mars 2015) 24 pages http://www.egmontinstitute.be/wp-content/uploads/2016/02/egmont.papers.81_online-versie.pdf (mars 2016) 48 pages
  9. source : http://www.defense.gouv.fr/operations/sahel/dossier-de-presentation-de-l-operation-barkhane/operation-barkhane (30 novembre 2015)
  10. source : http://www.defense.gouv.fr/operations/irak-syrie/dossier-de-presentation-de-l-operation-chammal/operation-chammal http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20141215/etr.html (17 décembre 2014) Général Henri Bentégeat, ancien chef d'état-major des armées : Nous avons réduit nos capacités extérieures à travers les deux paliers de 2008 et 2013. Selon le dernier Livre blanc, nous ne pourrons aligner que 6 à 7 000 hommes, 12 avions de combat, une frégate, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) et un sous-marin d'attaque, soit la moitié de nos capacités avant 2008. Le nombre de militaires en opérations n'a jamais été inférieur à 12 000 entre 2002 et 2006 ; aujourd'hui, nous sommes au-delà de ce qui est prévu dans le Livre blanc, avec 8 500 hommes, et 15 avions uniquement pour l'opération Chammal. Sommes-nous en surchauffe ? Seul le général de Villiers peut répondre. Le suremploi des forces - nous l'avons vu au Royaume-Uni - a deux conséquences : une faible disponibilité des équipements et une baisse du moral et du recrutement des forces ; au-delà d'un certain taux de temps en opération, la charge devient trop lourde et les rengagements diminuent. Je me suis rendu dans mon ancien régiment : les escadrons passent entre six et huit mois à l'extérieur ; aucune famille ne peut y résister. Avec Louvois en plus de tout, et malgré la baisse des effectifs, nous avons du mal à recruter. Si les ressources militaires ne sont pas maintenues, un risque de trou capacitaire apparaîtra, en particulier concernant les hélicoptères et les ravitailleurs, mais aussi la protection des forces : les véhicules avant blindés, en service depuis plus de quarante ans, sont à bout de souffle. Le trou capacitaire concernera aussi l'entraînement. Les armées vivent sous la pression de la hausse du coût des équipements et la pression idéologique du « zéro mort », qui nous ont amenés à une baisse des effectifs qui a été plutôt une gêne en RCA ; passer comme en Côte-d'Ivoire de 1 500 à 5 600 hommes en trois semaines serait impossible aujourd'hui. Nous ne pourrions plus faire aujourd'hui ce que nous avons fait dans les Balkans.
  11. http://nationalinterest.org/feature/voters-are-rejecting-the-eus-hubris-15760 (13 avril 2016) E. Wayne Merry est un ancien diplomate de l'ambassade américaine de Moscou, co-auteur du livre Roots of Russia's war in Ukraine publié par le Kennan Institute du Woodrow Wilson Center et Columbia University Press. Après six décennies dans le projet européen, les Pays-Bas sont très mûrs sur les questions européennes. Comme le montre le référendum qui a rejeté le traité constitutionnel européen en 2005, les Néerlandais connaissent le sujet. Ils comprennent que la caste dirigeante de Bruxelles a perdu le contact avec les populations d'Europe - l’infâme "déficit démocratique" - et avec les limites raisonnables des ambitions de l'UE. Ils comprennent par exemple que l'Europe et la Grèce se porteraient mieux l'un et l'autre si la Grèce n'avait pas été admise dans la zone euro ou dans Schengen. Ils ont maintenant rendu le verdict qu'il se doit sur le partenariat oriental : cet accord d'association avec l'Ukraine était prématuré, et défier la Russie dans son pré carré est dangereux. L'hybris dominante à Bruxelles a beaucoup à apprendre de l'électeur néerlandais sobre et plein de bon sens.
  12. https://next.ft.com/content/d6a2f8a4-f64c-11e5-96db-fc683b5e52db (30 mars 2016) Jim Brunsden. Dutch referendum puts relations with Russia under spotlight Jusqu'à la tragédie [du vol Malaysia Airlines en juillet 2014], le gouvernement néerlandais était considéré comme l'un des pays de l'UE les plus proches de Moscou, avec une part énorme du commerce russe passant par le port de Rotterdam et une pléthore d'entreprises néerlandaises investissant activement en Russie. http://atlas.media.mit.edu/en/visualize/tree_map/hs92/export/nld/rus/show/2013/ Les Pays-Bas vendent à la Russie des machines-outils, des fleurs, des tracteurs, du fromage, des médicaments... http://atlas.media.mit.edu/en/visualize/tree_map/hs92/import/nld/rus/show/2013/ La Russie vend aux Pays-Bas du pétrole, du pétrole, et encore du pétrole. Non, un peu d'aluminium et de cuivre aussi. Le roi avec le tsar aux Jeux Olympiques de Sochi (que François Hollande ou Barack Obama avaient boycotté). Source : http://www.nrc.nl/nieuws/2014/07/21/its-time-for-the-netherlands-to-man-up-to-russia (21 juillet 2014) La réalité est que trop longtemps le gouvernement néerlandais a cajolé le dictateur de Moscou, fermant les yeux sur les offenses flagrantes de Poutine contre la décence humaine. La dernière fois que le gouvernement russe a promis une enquête implacable, c'était en octobre, lorsqu'un diplomate néerlandais âgé, Onno Elderenbosch, avait été pris par surprise et malmené par une bande de voyous dans son appartement privé à Moscou, un incident qui faisait suite de façon suspecte à l'arrestation d'un diplomate russe en état d'ébriété à La Haye après que des voisins se soient plaints qu'il avait tiré ses enfants en pleurs par les cheveux de part et d'autre de son jardin, ce qui avait causé une rancunière campagne anti-néerlandaise parmi les nationalistes russes. On n'a pas réentendu parler de l'enquête. Jusqu'à présent personne n'a été arrêté. En créant un tollé en réaction à l'arrestation du diplomate éthylique et en arrêtant des militants de Greenpeace néerlandais pour s'être approchés trop près d'une plateforme pétrolière russe, les Russes ont efficacement fait taire virtuellement toutes les protestations néerlandaises contre la détérioration des droits civiques dans la Russie de Poutine. (...) Bref, les Néerlandais se sont laissés réduire à la soumission par intimidation. Presque 4000 entreprises néerlandaises font des affaires en Russie, plaçant les Pays-Bas à la huitième place des pays exportateurs. Donc, lorsque « année de l'amitié » [l'année 2013 fut proclamée année de l'amitié néerlando-russe avec un programme d'échanges culturels] menaça de se terminer en scandale politique, les entreprises néerlandaises comme Unilever et Philips exigèrent publiquement de mettre un terme à ce genre d'activisme. Le Concertgebouw Orchestra, qui avait envisagé de protester contre l'état lamentable des droits de l'homme en Russie avant de s'y rendre en tournée, s'exécuta. Peu de temps après, Bernard Wientjes, directeur de la Confédération des Industries Néerlandaises et des Employeurs, qui représente "l'intérêt commun du monde des affaires néerlandaises", demanda au gouvernement d’ôter les prêchi-prêchas moraux du menu de la politique étrangère. En avril de cette année [2014], lorsque la crise de Crimée était à son point culminant, l'un des plus hauts directeurs de Royal Dutch Shell, Ben van Beurden, a tenu à rendre visite à Poutine et à dire que quelle que soit la situation politique, Shell et la Russie avaient de grands projets d'avenir.
  13. Je ne sais pas ce que raconte Merchet parce que l'article est payant, mais d'après http://www.spiegel.de/politik/ausland/mali-bundeswehr-soll-auch-truppen-im-gefaehrlichen-norden-ausbilden-a-1086566.html (11 avril 2016), il y a actuellement 200 soldats Allemands au Nord-Mali en train de construire le camp. La limite maximale du nombre de soldats Allemands à Koulikoro (au Sud) principalement pour la mission de formation européenne EUTM Mali, est rabaissé de 350 à 300, soi-disant parce que l'Allemagne cède la direction de la mission à la Belgique. Cela vient d'être décidé en conseil des ministres. Mais le nombre réel est de 150. Sinon ce que j'écrivais en janvier reste valable a priori. Von der Leyen a reprécisé que c'était au Nord-Mali une mission de renseignement mais que les soldats allemands n'iraient pas « chasser les terroristes ».
  14. http://www.nytimes.com/2016/04/12/world/asia/north-korea-defector.html (11 avril 2016) Un colonel de l'agence d’espionnage nord-coréenne a fait défection au Sud. https://www.washingtonpost.com/world/asia_pacific/north-korea-channels-lincoln-chastises-obama-for-not-ridding-the-world-of-nukes/2016/04/11/6cbeb4ea-d585-4b62-a492-810591d6c6cc_story.html Au milieu de la page, une série de 58 photographies datant de 2014 à 2016. Transport de bois à dos d'homme de femme. Des bicyclettes, et pas un seul cyclomoteur (contrairement à des pays comme la Thaïlande par exemple). Au moins le bilan carbone ne doit pas être mauvais.
  15. http://info.arte.tv/fr/un-pamphlet-anti-erdogan-devient-une-affaire-detat (12 avril 2016) Tout a commencé avec un clip diffusé sur "Extra 3" qui, déjà, n’était pas vraiment au goût d’Erdogan. Jan Böhmermann a décidé de frapper plus fort avec un faux poème pour "Neo Magazin Royale", une émission de fin de soirée de la ZDF. Intentionnellement insultante, cette vidéo ravive les tensions diplomatiques entre la Turquie et Allemagne. La ZDF a pris position pour Böhmermann et a affirmé que la collaboration de l’humoriste avec la chaîne n’était pas remise en question. “L’émission continue”, a-t-il expliqué lundi. “Neo Magazin Royale” sera diffusé comme d’habitude et des collègues de Böhmermann le soutiennent publiquement, dont le journaliste Matthias Döpner. http://www.zeit.de/kultur/film/2016-04/neo-magazin-royale-jan-boehmermann-zdf-sendung-abgesagt (12 avril 2016) La prochaine émission de Neo Magazin Royale a été annulée. Le modérateur de l'émission Jan Böhmermann a été placé sous protection policière. Un véhicule de police est devant son domicile à Cologne, a annoncé un porte-parole de la police.
  16. Voici un article qui est à placer, je crois, dans le top-5 des articles à lire pour comprendre l'affaire de Libye de 2011. C'est l'article de Richard Haas, "Les États-Unis devraient rester à l'écart de la Libye", paru dans le Wall Street Journal le 8 mars 2011. La date est importante, car elle est antérieure à la date d'entrée en guerre de l'Occident contre la Libye qui est le 19 mars. Richard Haas est le directeur du Council on Foreign Relations. Il n'est pas banal de saisir que Barack Obama, président démocrate, s'est départi - tout comme Hillary Clinton - des préconisations de la plus ancienne des citernes de pensées, créée par l'administration Wilson, démocrate et progressiste, pour préparer le Nouvel Ordre Européen qui découlerait de l'intervention américaine dans la Première guerre mondiale. « Cela pourrait créer une situation dans laquelle des islamistes radicaux prendraient le dessus. D'une façon ou d'une autre, de larges régions du pays se retrouveraient hors du contrôle du gouvernement, créant des vides exploitables par Al Qaeda et des groupes similaires ». Richard Haas, The Wall Street Journal, 8 mars 2011. http://www.wsj.com/articles/SB10001424052748703386704576186371889744638 (8 mars 2011) Les États-Unis devraient rester à l'écart de la Libye Kadhafi pourrait survivre à la guerre civile actuelle. Mais les États-Unis n'ont pas besoin du fardeau d'une autre intervention vaguement définie dans un pays où les intérêts américains sont moins que vitaux. Bon nombre de gens de part et d'autre de l'éventail politique, y compris des membres de l'administration Obama, font pression sur le président pour intervenir militairement en Libye. Une bonne part des commentaires se sont concentrés sur l'établissement d'une zone d'interdiction aérienne, mais il y a eu aussi des appels à l'établissement d'une zone d'interdiction routière, ou pour armer ou porter assistance par d'autres moyens aux opposants au régime. Ceux qui plaident ainsi font appel à un mélange de moralité et de realpolitik. Ils argumentent qu'en intervenant nous éviterons le massacre d'innocents et qu'en même temps nous démontrerons notre bonne volonté de joindre le geste à la parole lorsque nous soutenons la liberté et la sécurité. Le Secrétaire à la Défense Robert Gates a pris la direction opposée. Témoignant devant le Congrès la semaine dernière, Mr. Gates a souligné que la première étape dans l'établissement d'une zone d'interdiction aérienne qui cloue au sol les avions et hélicoptères libyens serait de supprimer les défenses aériennes libyennes qui pourraient menacer les aéronefs américains ou alliés. Ceci implique l'attaque d'un choix de cibles. Autrement dit, établir une zone d'interdiction aérienne serait entrer en guerre. Pour commencer, il n'y a pas de raison de penser qu'une zone d'interdiction aérienne serait décisive. En fait, nous avons toutes les raisons de penser qu'elle ne le serait pas, sachant que les avions et les hélicoptères ne sont pas au coeur des avantages militaires du régime. Le régime pourrait vaincre l'opposition sans avoir recours à des avions et des hélicoptères d'attaque en exploitant simplement son avantage en termes de fantassins et d'armement léger. Que penser des autres seuils d'escalade militaire que les puissances étrangères pourraient franchir ? Imposer une zone d'interdiction routière - qui limiterait la capacité du gouvernement à utiliser des chars et des véhicules blindés de transports de troupes - nécessiterait une force militaire bien plus étendue qu'une zone d'interdiction aérienne. Et même si elle était mise en application, aucun nombre d'avions occidentaux en patrouille ne pourrait arrêter le mouvement de chaque véhicule militaire. La seule façon d'égaliser les forces sur le champ de bataille serait de placer au sol des entraîneurs, des conseillers et des forces spéciales. Il y a des raisons politiques de douter de la sagesse de rendre les États-Unis protagoniste dans la guerre civile libyenne. Reconnaître que Muhammar Kadhafi est un despote dénué de scrupules est une chose. Mais le faire n'établit pas [magiquement] la bonne volonté démocratique de ceux qui s'opposent à lui. Et même si certains de ceux qui s'opposent à lui sont d'authentiques démocrates, il n'y a pas de raison de supposer qu'aider à renverser le régime aurait pour résultat la montée en autorité de tels personnes. Au contraire, renverser Kadhafi et ceux qui sont autour de lui pourrait facilement mettre en mouvement une chaîne d'événements dans laquelle un autre homme fort, avec le soutien de tribus différentes, prendrait la relève. Ou cela pourrait créer une situation dans laquelle des islamistes radicaux prendraient le dessus. D'une façon ou d'une autre, de larges régions du pays se retrouveraient hors du contrôle du gouvernement, créant des vides exploitables par Al Qaeda et des groupes similaires. La pertinence de la fourniture d'armes aux opposants du régime est discutable pour les mêmes raisons. L'Afghanistan pré-11 septembre constituent une sorte de travaux pratiques, quand les États-Unis ont armé des individus et des groupes pour vaincre le régime soutenu par l'Union Soviétique. Cette politique a fonctionné pour ce qui est de la réalisation de son objectif immédiat, mais dans les années suivantes, elle a renforcé les individus et les groupes qui avaient un agenda politique hostile aux intérêts américains. Des armes fournies deviennent des armes qu'on renonce volontairement à contrôler. Il existe de nombreuses raison d'éviter de faire de la Libye le centre des préoccupations américaines dans la région. La Libye est loin d'être le pays le plus important du Moyen-Orient - tant en termes d'influence politique que pour son impact sur le marché pétrolier. Les dirigeants politiques américains seraient plus intelligents en se concentrant sur ce qu'ils peuvent faire pour assurer que la transition politique égyptienne progresse dans la douceur, que l'Arabie Saoudite reste stable, et que l'Iran ne le reste pas [stable]. Intervenir militairement en Libye constitue potentiellement une distraction coûteuse pour l'armée américaine. Elle est déjà trop étendue en Irak et en Afghanistan. La dernière chose dont elle a besoin est une intervention définie vaguement dans un lieu où les intérêts américains sont moins que vitaux. Dire que les intérêts américains sont moins que vitaux n'est pas plaider pour ne rien faire, mais plutôt pour s'assurer que les mesures prises sont proportionnées aux enjeux. Dans le cas de la Libye, des gels d'actifs, des embargos sur les armes, des menaces de poursuites pour crimes de guerre, et la création de refuges humanitaires dans le pays ou de l'autre côté de ses frontières seraient appropriés. Sous la contrainte de cet ensemble de mesures, Kadhafi pourrait très bien survivre au défi actuel : les régimes qui ont la volonté et la capacité d'attaquer leurs opposants intérieurs survivent souvent. Mais, sur le long terme, de telles politiques affaibliraient le régime tout en renforçant l'opposition. Une telle approche sera jugée insuffisante par certains. Mais elle a l'avantage d'être cohérente avec le niveau des intérêts américains en Libye, et ce qui est possible de façon réaliste pour les promouvoir.
  17. La CDU ne revendique pas le noir. C'est la presse qui lui colle cette couleur sans qu'on sache vraiment pourquoi. J'imagine que c'est parce que c'est la couleur opposée au rouge sur le drapeau allemand, tandis que le jaune est la couleur intermédiaire qui correspond bien au rôle de parti charnière faisant basculer les majorités au Bundestag comme l'explique Hubert Védrine dans l'article précité. Mais je peux me tromper. Le bleu de l'AfD était sur son logo dès 2013.
  18. http://www.vox.com/2016/3/21/11275354/saudi-arabia-gulf-washington (21 mars 2016) Article sur le lobbying des États du Golfe Persique à Washington. Cela reprend en grande partie l'article du New York Times de 2014 qui mettait l'accent par exemple sur le financement de la Brookings par le Qatar, mais il y a aussi des compléments intéressants comme le rôle de petit télégraphiste des Emirats - en l'espèce transparent - joué par David Rothkopf, le directeur de la revue Foreign Policy, ou la soirée d'anniversaire de Joe Scarborough financée par l'ambassadeur du Qatar. L'influence de l'Arabie Saoudite s'exercerait de façon plus invisible par l'intermédiaire du "monde des contractants" en référence aux firmes de sécurité.
  19. http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/l-armenie-et-l-azerbaidjan-s-accusent-mutuellement-de-bombardements-malgre-le-cessez-le-feu-09-04-2016-5700907.php (9 avril 2016) L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés samedi d'être responsables de bombardements sur leurs territoires respectifs, en violation de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis mardi dans la région contestée du Nagorny-Karabakh. Les autorités de ces deux pays du Caucase ont fait état d'échanges de tirs dans la nuit de vendredi à samedi mais ceux-ci n'ont pas fait de victimes. http://peacemaker.un.org/armeniaazerbaijan-bishkekprotocol94 Le protocole de Bishkek, 5 mai 1994. http://peacemaker.un.org/azerbaijanarmeniarussia-declaration2008 Déclaration commune de Mayendorf, 2 novembre 2008
  20. http://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2016-04-06/four-day-war-nagorno-karabakh (6 avril 2016) Un cessez-le-feu a été signé par les deux parties le 5 avril à Moscou. Des communiqués de presse de cessez-le-feu ont été publiés par les deux parties dans la presse russe, après une réunion des chefs d'État major arménien et azerbaïdjanais à Moscou. Ce serait une réaffirmation de la Pax Russica donc du rôle régulateur de la Russie dans cette région.
  21. http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/25/le-parlement-europeen-reclame-un-embargo-sur-les-ventes-d-armes-a-l-arabie-saoudite_4871888_3210.html (25 février 2016) Le Parlement européen réclame un embargo sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite. http://www.itele.fr/monde/video/yemen-les-fournisseurs-de-larabie-saoudite-complices-de-crimes-de-guerre-159076 (27 mars 2016) Guillaume Farde : La Suède a beau jeu de venir dire qu'ils renoncent à coopérer avec l'Arabie Saoudite. Leur export s'élève en 2014 à très exactement 37 millions d'euros. C'est très facile d'aller donner des leçons chez ceux pour qui il s'agit de milliards et de millier d'emplois.
  22. http://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-selon-hubert-vedrine/hans-dietrich-genscher-une-figure-de-la-diplomatie-allemande (8 avril 2016) Hubert Védrine revient sur l'action d'Hans-Dietrich Genscher, notamment pour négocier la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse en ménageant la chèvre (la Pologne) et le chou (Kohl - forcément, le nom commun veut dire "chou" - et les Allemands rapatriés des territoires de l'Est annexés par la Pologne).
  23. http://www.theatlantic.com/video/index/474588/why-empathy-is-a-bad-thing/ (21 mars 2016) The Altantic met en ligne cette vidéo de moins de 3 minutes, dans le style des conférences TED, dont l'intérêt est surtout la bande son avec la voix du psychologue Paul Bloom qui y présente sa théorie dénonçant les excès de ce qu'il appelle l'empathie, c'est à dire l'émotion. Je la connaissais à travers un article paru en 2013 : http://www.newyorker.com/magazine/2013/05/20/the-baby-in-the-well . L'émotion étant l'autre nerf de la guerre de la propagande politique, il n'est pas inutile d'avoir à l'esprit cette articulation entre le qualitatif et le quantitatif, le court et le long terme, le symptôme et la maladie. Il y a des conclusions à en tirer en politique étrangère sur l'interventionnisme humanitaire. La thèse d'Alan Kuperman sur la Libye, ou le constat désabusé d'Andrew Bacevich sur les guerres américaines au Proche-Orient depuis la fin de la guerre froide me paraissent en être des prolongements naturels.
  24. Gains et pertes de l'EIIL durant l'année 2015. Source : http://www.janes.com/article/58831/islamic-state-loses-22-per-cent-of-territory
  25. http://www.welt.de/kultur/kino/article154094698/Niemand-will-hier-Deutsche-sehen.html (7 avril 2016) Sortie du film "Sous le sable" du Danois Martin Zandvliets, racontant les mauvais traitements des prisonniers allemands au Danemark en 1945 par les Danois, les forçant à déminer à mains nues les plages du mur de l'Atlantique, ce qui est contraire à la convention de Genève. D'après Die Welt, les Danois n'aimaient pas les Allemands, l'occupation hitlérienne rappelant la défaite danoise de 1864 : « Personne ne veut voir d'Allemands ici » est la phrase choc qui lance le début du film. On peut le contraster avec la série de photos http://www.spiegel.de/fotostrecke/als-fluechtling-in-daenemark-fotostrecke-109519.html (20 mars 2009) qui évoque des contacts amicaux entre les réfugiés allemands de Prusse Orientale et la population danoise, avec même le conte de fée du mariage entre une Allemande et un Danois. La mort de plusieurs milliers d'enfants allemands dans les "camps de concentration", suivant la terminologie de l'époque, pour réfugiés au Danemark, qu'évoque un internaute dans les commentaires de Die Welt, est à vérifier et à comparer à la mortalité infantile en Allemagne à la même époque. La réfugiée écrit dans son récit paru avec les photos dans Spiegel : "nous n'avons pas eu faim". La conclusion du film est un happy end ( j'ignore s'il est historique ou fictif) où un Danois désobéit aux ordres et laisse s'échapper des Allemands. Bande annonce sous-titrée en anglais
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