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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Ma seule référence "scientifique" c'est le labourage nivernais de Rosa Bonheur (1849) : où l'on peut compter qu'il y a quand même 6 bœufs par charrue. Et qui confirme l'importance du bâton ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Bonheur
  2. Je crois que je vais me mettre à croire de plus en plus à l'hypothèse Gaïa, version populaire simplifiée : La déesse Terre s'aperçoit que les touristes prennent l'avion, et génèrent du CO2, donc pour réguler tout ça, elle fait en sorte de défigurer les sites touristiques pour décourager les touristes de faire du tourisme et donc de prendre l'avion. Si ça se trouve, l'incendie de Notre Dame, c'était encore un coup de Gaïa. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypothèse_Gaïa
  3. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-lundi-11-mars-2024-3115170 Des milliers de cancers recensés autour de l'aciérie de Tarente : "comment le gouvernement peut-il accepter de maintenir le site ouvert ?", s'insurgent, dans les colonnes du Guardian, les parents de Lorenzo, un garçon qui est mort d'une tumeur cérébrale à l'âge de 5 ans. "L'autopsie a révélé la présence de fer, d'acier, de zinc, de silicium et d'aluminium dans son cerveau", précise le Guardian. Le quotidien britannique ajoute que les lymphomes infantiles, à Tarente, sont deux fois plus élevés que dans le reste de la région, les cancers supérieurs de 15% à la moyenne nationale, autour de cette usine, construite dans les années 1960 sur des terres agricoles.
  4. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-vendredi-08-mars-2024-2202868 "Si continuons sur cette lancée, nous risquons de perdre la Grande Barrière de Corail et l’industrie du tourisme durable, qui fait vivre 64 000 personnes et représente 6 milliards de dollars australiens de revenus", soit 3,5 milliards d'euros, poursuit une scientifique dans le Courier Mail. Ils y vont comment, à la Grande Barrière de Corail, les "touristes durables" ? À cheval (à vélo) puis en barque ? En voilier ?
  5. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-vendredi-08-mars-2024-2202868 Des hommes armés ont enlevé plus de 280 élèves, au Nigeria, dans la ville de Kuriga, au nord-ouest du pays, annoncent le quotidien nigérian The Punch et la BBC. Les élèves se trouvaient, jeudi matin vers 8h30, dans une zone de rassemblement de deux écoles, primaire et secondaire, - qui avaient été rapprochées, justement, pour des questions sécuritaires dans cette région où opèrent des ravisseurs, précise le journal The Punch -, lorsque des dizaines d'hommes armés à moto ont traversé l'école, tirant des coups de feu, avant d'emmener au moins 280 élèves âgés de huit à quinze ans, ainsi qu'un enseignant, rapporte la BBC. Un élève aurait été abattu par les hommes armés, selon un témoin.
  6. Décès de Brian Mulroney : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-vendredi-01-mars-2024-6264366 Sur son site, Radio Canada relate en détail et avec de nombreuses archives à l'appui la carrière politique de ce "grand négociateur", ardent défenseur d'un Canada unifié et du libre-échange. Tout commence par le récit de son accession au pouvoir. En 1984, ce fils d'immigré irlandais, juriste très en vue issu d'une modeste ville ouvrière du Québec devient Premier ministre. À 45 ans, le chef du parti progressiste-conservateur vient de remporter les élections fédérales avec une majorité écrasante. "Nous pouvons bâtir une situation de prospérité pour notre cher Québec dans un Canada très fort, très prospère et profondément uni. Ça c'est l'objectif", lançait-il triomphal, en 1984. Intégrer le Québec dans la Constitution canadienne, c'est le rêve de Brian Mulroney. Il pèsera de tout son poids politique pour tenter de le réaliser. Il parvient même à convaincre le Premier ministre indépendantiste de la Belle Province. Mais rien n'y fait, les réformes constitutionnelles du lac Meech en 1987 puis de Charlottetown en 1992 échouent. Brian Mulroney est contraint de démissionner en 1993 alors qu'il bat des records d'impopularité. Cet échec cuisant n'efface pas ses grandes réussites nuance The Globe and Mail qui rappelle "sa ténacité et son charme" . Ces deux atouts permettent à Brian Mulroney d'obtenir en 1992 la création de l'Alena, la plus grande zone de libre échange au monde entre le Canada, les Etats Unis puis le Mexique. L'ancien Premier ministre est même sorti de sa retraite en 2020 pour aider à la renégociation du traité avec Donald Trump. Le quotidien Le Devoir se penche sur la part d'ombre de Brian Mulroney. Deux ans après avoir quitté le pouvoir, l'ancien Premier ministre est rattrapé par une affaire de corruption. Il est soupçonné, alors qu'il était en poste, d'avoir favorisé l'achat d'avions Airbus par la compagnie Air Canada contre des pots-de-vin. Brian Mulroney s'insurge, ,se bat bec et ongles et obtient plus de 2 millions de dollars pour diffamation. Mais en 2010, une commission d'enquête conclut que l'ancien chef de l'Etat a bien reçu 225 000 dollars en liquide de la main d'un lobbyiste germano-canadien. "Je me rends compte que c'était une grave erreur de jugement, d'accepter de l'argent comptant pour ce travail", s'excusera l'ancien Premier ministre.
  7. Il y a un jeu de "tit for tat" [1] entre les blocages par la Hongrie des politiques européennes, et les blocages par l'Union Européenne des fonds destinés à la Hongrie. Bien malin qui pourra dire qui a commencé. Ou plutôt il y a deux versions irréconciliables du "qui a commencé", c'est à dire en termes savants, de la "ponctuation" [2], [3]. [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Coopération-réciprocité-pardon [2] http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/page/673/#comment-1656688 [3] http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/page/771/#comment-1692419
  8. Comme c'est une affaire de budget, cela doit nous rappeler que le 5 novembre, il y a 3 élections en une : le président, le sénat et la chambre. Donc toute la question est de savoir si Trump contrôlera les deux assemblées, qu'on peut diviser en deux sous-questions : les Républicains domineront-ils les deux assemblées, et le parti républicain sera-t-il dominé par Trump ? Par exemple, si Trump perd l'élection présidentielle, il reste possible que le parti Républicain contrôle l'une ou l'autre chambre, mais d'une manière beaucoup moins trumpiste que si Trump est victorieux, parce que Trump perdrait alors son autorité sur le parti. https://edition.cnn.com/2024/02/12/politics/senate-democrats-biden-election-analysis/index.html Pour les sénateurs démocrates, 2024 est l'année de la vie dangereuse. Lors des élections sénatoriales de cet automne, les démocrates défendront plus de sièges en terrain politique précaire que lors de n'importe quelle autre élection des années 2020. Cette liste d'élections difficiles comprend les trois derniers sièges sénatoriaux détenus par les démocrates dans des États qui ont voté pour Donald Trump en 2020, et cinq autres dans des États que le président Joe Biden a remportés avec 3 points de pourcentage ou moins. Par ailleurs, les républicains ne défendent cette année aucun siège au Sénat dans les États qui ont voté contre Trump en 2020 ou qui l'ont préféré avec 3 points de pourcentage ou moins. https://www.axios.com/2023/09/17/2024-elections-senate-house-projections (17 septembre 2023) Analyse : Le Sénat vire au rouge, la Chambre au bleu pour 2024 Mais si Biden, Trump (ou n'importe quel adversaire du GOP) s'impose dans la course à la présidence, il y a de fortes chances qu'il donne à son parti la majorité à la Chambre des représentants. Mais à contrario, ce qui relativise le propos de Viktor Orban, même dans le cas où les démocrates gagneraient toutes les élections et voteraient tous les budgets d'aide à l'Ukraine, c'est qu'il y a des limites à ce que l'argent peut accomplir : https://responsiblestatecraft.org/ukraine-aid/ (8 mars 2024) Ce n'est un secret pour personne que les partisans d'une victoire totale en Ukraine se sont concentrés sur l'adoption par le Congrès d'un programme d'aide militaire à l'Ukraine de 60 milliards de dollars, présenté par l'administration Biden à la fin de l'année dernière. Ses partisans affirment que cette aide est d'une importance vitale, voire existentielle, mais quels effets ce programme pourrait-il réellement avoir sur les fronts de bataille en Ukraine et quels sont les véritables enjeux du débat sur l'aide à l'Ukraine de manière plus générale ? Ce financement, qui fait partie d'un ensemble plus large de 95 milliards de dollars supplémentaires pour l'Ukraine, Israël et Taïwan, alloue 20 milliards de dollars pour reconstituer les stocks du ministère de la défense après les précédents cycles d'aide à l'Ukraine, environ 14 milliards de dollars pour permettre à l'Ukraine d'acheter des armes auprès d'entités américaines, 15 milliards de dollars pour le soutien, y compris les services de renseignement et la formation militaire, et 8 milliards de dollars pour le soutien budgétaire direct au gouvernement ukrainien. Cette somme, bien que prodigieuse dans l'absolu, fait pâle figure en comparaison des 113 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine approuvés par le Congrès en 2022, à un moment de la guerre où l'équilibre des forces était beaucoup plus favorable aux Forces armées ukrainiennes (FAU) qu'il ne l'est aujourd'hui. Les forces armées ukrainiennes sont confrontées à une cascade de défis cruciaux, dont les principaux sont la pénurie croissante de troupes et le manque criant de munitions. Les FAU sont confrontées à une cascade de défis critiques, dont les principaux sont le manque croissant de troupes et le déficit criant de munitions dans ce qui, selon les responsables ukrainiens, est devenu une "guerre d'artillerie". Le programme d'aide vise à soulager la faim croissante d'obus de l'Ukraine, mais l'argent ne se traduit pas directement par des munitions facilement disponibles. On ne sait pas exactement combien d'obus et dans quel délai les États-Unis peuvent envoyer à l'Ukraine, même si le supplément est approuvé aujourd'hui. Selon les estimations du RUSI datant du début de l'année, la Russie tire 10 000 obus d'artillerie par jour. Pour avoir une idée de l'échelle, il faut savoir que la production annuelle européenne d'ici février 2023 ne s'élève qu'à 300 000 obus, soit à peu près ce que la Russie a dépensé chaque mois en Ukraine. La Russie, qui aurait produit environ 2 millions d'obus d'artillerie en 2023, a surpassé ses homologues occidentaux dans une proportion de sept pour un, selon une évaluation des services de renseignement estoniens datant de l'année dernière. Les autorités américaines ont annoncé leur intention d'augmenter progressivement la production pour atteindre 100 000 obus par mois, mais cet objectif ne sera pas pleinement atteint avant octobre 2025 au moins. Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que l'Ukraine avait besoin de 2,5 millions d'obus cette année - soit environ 208 000 par mois - pour soutenir son effort de guerre, ce qui suggère un taux d'utilisation des obus que l'Occident ne peut tout simplement pas garantir à court et à moyen terme, même avec le projet de loi sur le financement supplémentaire. Les graves déficits matériels de Kiev s'accompagnent d'une pénurie d'hommes tout aussi grave, un problème que l'Occident ne peut résoudre sans une intervention militaire directe en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'est efforcé d'élaborer une stratégie de mobilisation viable dans un contexte de divisions internes croissantes, alors même que le nombre de volontaires étrangers a diminué par rapport au pic de 20 000 atteint au début de l'année 2022. Ces pénuries sont dues non seulement aux pertes ukrainiennes, qui dépasseraient les 31 000 morts au combat annoncés par M. Zelenskyy le mois dernier, mais aussi aux tendances à la dépopulation si marquées qu'elles frôlent l'effondrement démographique. Kiev doit également faire face aux effets secondaires d'une guerre totale prolongée et coûteuse : un programme de mobilisation plus étendu retirerait encore plus de personnes de la population active, ce qui mettrait encore plus à mal l'économie de guerre boiteuse de l'Ukraine.
  9. https://www.france24.com/fr/europe/20240308-erdogan-espère-relancer-les-pourparlers-de-paix-entre-l-ukraine-et-la-russie À l'occasion d'une rencontre à Istanbul avec Volodymyr Zelensky, vendredi, Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à accueillir un sommet Russie-Ukraine. Le président turc se présente depuis le début du conflit comme un intermédiaire entre les belligérants. Il a toutefois réitéré son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, son "allié stratégique". Volodymyr Zelensky a dit sa "reconnaissance" à son homologue turc, qui "depuis le début (...) a reconnu notre intégrité territoriale et notre souveraineté, y compris concernant la péninsule ukrainienne de Crimée" annexée par Moscou en 2014. "Toute proposition pour le règlement de cette guerre doit partir de la formule proposée par le pays qui défend son territoire et son peuple", a-t-il ajouté. "Nous voulons une paix juste". "Les deux parties ont atteint la limite de ce qu'elles peuvent obtenir par la guerre", a estimé début mars le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, prônant l'instauration d'"un dialogue en vue d'un cessez-le-feu". La rencontre entre les deux présidents intervient une semaine après la visite en Turquie du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s'est entretenu avec son homologue turc, Hakan Fidan, lors d'un forum diplomatique à Antalya.
  10. Jean-Paul II s'affrontait lorsqu'il était évêque de Cracovie à un pouvoir marxiste athée qui créait des villes nouvelles sans églises, comme Nowa Huta dans la banlieue de Cracovie. Rien à voir avec Poutine qui construit des églises en-veux-tu-en-voilà. Il y a certainement des parallèles à faire entre la "symphonie des pouvoirs" qui unit traditionnellement l'église orthodoxe et le tsar en Russie, et l'étroite relation entre la politique et le catholicisme chez les conservateurs polonais. Le pape François est sur une ligne proche de celle de Lula : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-06/pape-francois-telephone-lula-president-bresil.html
  11. https://www.aspistrategist.org.au/how-will-russias-war-on-ukraine-end/ (1er mars 2024) Paul Dibb : Si les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN visent à "vaincre" la Russie, comment y parviendront-ils face à un pays qui possède 1 500 armes nucléaires stratégiques et plus de 4 000 autres ogives nucléaires stratégiques dans divers états de réserve ? Et à quoi ressemblerait une Russie vaincue ? Une Allemagne de Weimar en colère qui chercherait à se venger ? De tels impondérables à eux seuls devraient nous inquiéter au plus haut point. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/guerre-en-ukraine-le-pape-francois-appelle-a-avoir-le-courage-de-negocier-20240309 Le pape François a appelé à « avoir le courage de hisser un drapeau blanc et à négocier » pour mettre un terme à la guerre d’Ukraine «avant que les choses ne s'aggravent», dans un entretien à la télévision suisse diffusée samedi. « Je crois que les plus forts sont ceux qui voient la situation, pensent aux gens et ont le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier» a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision publique RTS début février, interrogé sur un débat en Ukraine sur la marche à suivre. https://www.la-croix.com/religion/guerre-en-ukraine-le-pape-invite-kiev-a-hisser-le-drapeau-blanc-et-a-negocier-avec-la-russie-20240310 Comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises, le pape redit qu’il est favorable à la désignation d’un médiateur. « La Turquie s’est proposée pour cela. Et d’autres encore », rappelle le pape. Qui a décrit cette négociation comme « le courage de ne pas provoquer le suicide du pays ». « Les Ukrainiens, avec l’histoire qu’ils ont, les pauvres, les Ukrainiens ont tant souffert au temps de Staline… » Sur le fond, le pape François ne change pas de ligne, par rapport aux déclarations précédentes. Depuis le début du conflit, en février 2022, le pape argentin ne cesse d’appeler au cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, et au recours au dialogue et à une solution diplomatique. Car pour lui, le jugement est clair : la guerre ne peut être vue autrement que comme une « folie » et une « défaite ». Ces appels incessants ont parfois été interprétés par Kiev comme une invitation à négocier directement avec Vladimir Poutine, et à se rendre aux conditions de la Russie. Mais cette perception avait évolué récemment. Dans une lettre envoyée début janvier 2024 au chef de l’Église grecque-catholique ukrainienne, Mgr Sviatoslav Chevtchouk, le pape avait parlé de la nécessité que cesse le bruit des armes afin d’obtenir une « paix juste ». Les autorités ukrainiennes avaient noté avec satisfaction, selon nos informations, l’emploi de cette expression.
  12. 19 décembre 2023 Question : La DGAP ["Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik"] le groupe de réflexion du gouvernement allemand, a publié un document d'orientation intitulé "Prévenir la prochaine guerre" [1]. La thèse principale de ce document est que nous, c'est-à-dire l'Europe et l'OTAN, devrions nous préparer d'urgence à un conflit potentiel avec la Russie, car si la Russie voit dans les dix prochaines années qu'elle a la possibilité de s'emparer des pays baltes par le biais d'une invasion militaire, elle le fera, et je serais vraiment curieux d'entendre ce que vous pensez de l'évaluation de base de la situation, si c'est vraiment quelque chose que nous devrions prendre au sérieux et que nous devrions considérer comme une inquiétude imminente et quelque chose qui devrait façonner notre pensée et notre stratégie quand il s'agit de la Russie. Mark Galeotti [2] Je dois admettre que j'ai trouvé ce document assez inhabituel. Tout d'abord, il n'y a absolument aucune preuve que Poutine ait des ambitions territoriales en Europe, même dans les États baltes. Certes, ils faisaient partie de l'ancienne Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale, mais néanmoins, vous savez, avec beaucoup de mauvaise grâce, Poutine semble avoir apprécié le fait qu'ils aient suivi leur propre voie. Poutine n'essaie pas de reconstruire l'Union soviétique, sinon, vous savez, pourquoi n'avons-nous pas vu d'invasions du Kirghizistan ou d'autres pays. Non, je veux dire que nous devons nous rendre compte que c'est beaucoup plus complexe et nuancé que cela. Deuxièmement, tout indique que Poutine est bien conscient que la Russie n'est pas l'égale de l'OTAN sur le plan militaire. Vous savez, l'article 5, la question des garanties de sécurité mutuelle de l'article 5 est une question sur laquelle les Russes, d'une certaine manière, sont plus confiants [que nous], parce qu'ils considèrent l'OTAN essentiellement comme le Pacte de Varsovie de l'Amérique. Ainsi, bien que nous ayons parfois ces préoccupations : l'Espagne se battrait-elle pour l'Estonie ? ou autre, je pense que les Russes ne s'en préoccupent pas, simplement parce qu'ils ont une image miroir et qu'ils supposent que l'Espagne n'aurait pas le choix parce que Washington lui dirait de le faire. En fait, je pense qu'ils considèrent l'OTAN comme une alliance défensive très puissante, à juste titre : il convient de noter qu'après tout, l'OTAN européenne a plus de troupes que les Russes, même sans inclure les Canadiens et les Américains, et la plupart de ces troupes sont plutôt de meilleure qualité. 02:32 Mais au-delà de cela, vous savez, pourquoi s'inquiéter autant de l'adhésion de pays à l'OTAN si vous ne pensez pas qu'une fois qu'ils ont rejoint l'OTAN, ils deviennent beaucoup plus difficiles à menacer, à influencer et d'autres choses de ce genre ? Ensuite, il y a la question de la vitesse de reconstitution des forces. Il y a beaucoup de débats sur le temps qu'il faudrait aux Russes pour reconstituer leurs forces après la fin d'une guerre, et encore, une guerre qui malheureusement, il faut le noter, ne montre aucun signe de fin et je pense que 2025 semble être la date de fin la plus optimiste. Certains semblent penser que cela va se produire incroyablement vite, mais si l'on considère la capacité de production, à moins que les Russes n'aient l'intention d'acheter toute leur armée sur étagère ou au moins le kit nécessaire aux Chinois, il est tout simplement impossible que les Russes puissent reconstituer leurs forces aussi rapidement. 03:26 Je veux dire qu'en ce moment, les Russes, par exemple, préparent un grand nombre de chars pour la ligne de front, mais vous savez, sur les quelque mille chars qui ont été préparés, seuls 200 étaient nouveaux, les 800 autres ont été récupérés dans leurs anciens arsenaux, dont une grande partie est franchement inutilisable, et ils choisissent donc en ce moment ceux qui fonctionnent, mais nous voyons des T62 et des T55 qui sont maintenant prêts pour la bataille. Ce n'est pas le genre de matériel que l'on peut opposer à des armées d'Abrams, de Challenger 2 et de Leopard 2 avec une quelconque chance de succès. De plus, les stocks vont bientôt s'épuiser. Ils n'en sont pas encore là, mais je pense que d'ici à la fin 2024, ils auront essentiellement pillé tous les châssis utilisables des vieux chars. Sans entrer dans les détails fastidieux, je pense que même si les Russes sont prêts et capables de dépenser ce que cela coûtera, ce qui sera énorme, et que l'économie russe, si vous regardez le budget actuel pour 2024, envisage de dépenser un tiers de son budget fédéral pour l'armée, ce qui est un montant énorme et le plus important depuis la fin de l'Union soviétique... 04:41 Toutefois, si l'on examine les hypothèses budgétaires, le ministère des Finances [russe] part du principe que les dépenses réelles seront considérablement réduites en 2025. En d'autres termes, même le ministère des Finances [russe] reconnaît que "nous ne pouvons pas dépenser à ce niveau à long terme" et c'est le genre de dépenses dont vous avez besoin pour vous reconstituer aussi rapidement. Je veux dire, je pense qu'il est très douteux que les Russes se reconstituent aussi rapidement, et même s'ils le faisaient, qu'ils sentent qu'ils peuvent se frotter à l'OTAN, qui après tout dépense maintenant plus, certains diraient pas assez, mais au moins plus pour sa défense. Cela dit, si l'on regarde la position de l'Allemagne en particulier, bien qu'avec la Zeitenwende, elle s'engage davantage dans sa défense et ainsi de suite, il y a de vraies questions quant à savoir A) si ce qu'elle engage est suffisant et B) si cela se manifestera vraiment dans la réalité et je soupçonne, je ne sais pas, mais je soupçonne que le rapport de la DGAP surjoue en partie le sujet précisément pour essayer d'effrayer l'élite politique allemande afin qu'elle prenne la défense au sérieux. Enfin, il y a toujours cette question de la planification de la défense : on pense au pire scénario, mais on ne peut pas toujours prévoir tous les pires cas, donc il faut aussi penser au pire cas plausible. Je pense que le rapport pousse les choses au-delà du pire scénario plausible, jusqu'au pire scénario concevable, pour des raisons politiques évidentes. À cet égard, je suis peut-être dangereusement mais néanmoins optimiste, au risque de paraître démodé. [1] https://dgap.org/en/research/publications/preventing-next-war-edina-iii (8 novembre 2023) [2] https://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Galeotti
  13. https://www.francetvinfo.fr/politique/irlande-victoire-du-non-au-referendum-sur-la-place-des-femmes-et-la-famille_6414130.html (9 mars 2024) Les électeurs Irlandais ont désapprouvé une modification de la constitution qui entendait notamment élargir le concept de famille au-delà de la notion de mariage, et effacer le rôle prioritaire des mères à assurer les "devoirs domestiques" dans un foyer.
  14. https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/unrwa-ces-pays-qui-ont-repris-leur-aide-ceux-qui-bloquent-encore-EWEIZEYLPNDOFLUP6IR3DM7A2Q/ La Suède et le Canada ont annoncé ce samedi 9 mars la reprise de leur soutien financier à l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
  15. https://fr.wikipedia.org/wiki/Machine_politique https://en.wikipedia.org/wiki/Political_machine#In_Japan Machine politique Le Parti libéral démocrate du Japon est souvent cité comme une autre machine politique, conservant le pouvoir dans les zones suburbaines et rurales grâce à son contrôle des bureaux agricoles et des agences de construction routière[22]. Au Japon, le mot jiban (littéralement " base " ou " fondation ") est utilisé pour désigner les machines politiques[3][23]. Pendant des décennies, le PLD a pu dominer les circonscriptions rurales en dépensant massivement dans les zones rurales, en nouant des liens clientélistes avec de nombreux groupes et en particulier avec l'agriculture[24]. Les chefs de faction politiques japonais sont censés distribuer des mochidai (littéralement argent pour les gâteaux de riz, étrennes du 1er janvier) pour aider leurs subordonnés à remporter les élections. En 1989, pour le cadeau annuel de fin d'année, le siège du parti LDP a donné 200 000 dollars à chaque membre de la Diète. Les partisans perçoivent des avantages tels que les sommes distribuées par les hommes politiques aux électeurs lors de mariages, de funérailles, de fêtes du Nouvel An, entre autres événements, et ignorent en échange les méfaits de leurs patrons. Les liens politiques sont maintenus par les mariages entre les familles des politiciens de l'élite[25]. Les Nisei, familles politiques de la deuxième génération, sont de plus en plus nombreux dans la politique japonaise, en raison d'une combinaison de reconnaissance du nom, de contacts professionnels et de ressources financières, ainsi que du rôle des machines politiques personnelles[26]. https://ja.wikipedia.org/wiki/マシーン_(政治) Machine On trouve des formes similaires en Amérique latine et dans les zones rurales du Japon. Le Parti libéral démocrate du Japon dispose d'une machine dans les zones périurbaines et rurales par le biais de coopératives agricoles et de compagnies de services publics. Le cœur de la machine est l'intérêt. En occupant des fonctions publiques, ils peuvent obtenir des faveurs et parfois des pots-de-vin. La politique de la machine s'éloigne de la politique du débat politique et est une "politique transactionnelle" ou une "politique de copinage" dans le sens où "si l'esprit du poisson est dans l'eau, l'esprit de l'eau est dans le poisson". Les patrons accordent des faveurs à leurs circonscriptions et l'électorat vote selon les instructions des patrons. Cette situation s'accompagne parfois de violence et de harcèlement à l'encontre de ceux qui tentent de s'affranchir de cette relation machinale. https://ja.wikipedia.org/wiki/地盤#比喩的用法 Jiban, emploi métaphorique Le terme "terrain" (jiban) est également utilisé au sens figuré pour signifier "sphère d'influence". Par exemple, en politique, il peut désigner une zone où un grand nombre d'électeurs soutiennent un parti ou un conseiller, ou l'organisation ou le groupe de soutien d'un parti ou d'un conseiller, comme dans "terrain républicain" ou "terrain travailliste" [10]. La diminution du nombre de partisans d'un conseiller ou la baisse de leur soutien est parfois appelée métaphoriquement "affaissement du sol". C'est également l'une des trois interdictions requises pour remporter une élection. Lorsqu'un candidat se présente dans une certaine circonscription, mais que cette circonscription n'est pas encore le terrain pour le candidat, on considère que le candidat est dans un état où il n'y a pas de terrain ferme pour le soutenir, ou qu'il flotte actuellement dans les airs, mais qu'il finira par atterrir en douceur sur le sol pour sécuriser le terrain. Le terme "candidat parachutiste" est parfois utilisé pour décrire cet état de fait. https://ja.wikipedia.org/wiki/三バン Les "3 ban" "Jiban" Une circonscription dans laquelle un politicien/candidat potentiel est fermement établi et actif et dispose d'un certain nombre de partisans ou, plus précisément, d'une organisation de partisans (association de partisans) dans la circonscription électorale. Plus le terrain est solide, mieux c'est, de sorte que l'apparence d'un soutien solide est métaphoriquement appelée "terrain solide" et la zone "terrain solide". Dans de nombreux cas, les partisans d'une circonscription électorale sont organisés (renforcement du terrain, élargissement des associations de partisans ou formation d'organisations autonomes) sur la base d'organisations établies (associations religieuses, commerciales, professionnelles, civiques, syndicats, sections de partis politiques, entreprises) ou de relations personnelles (liens fonciers, liens du sang, camarades de classe, collègues, hobby, sports, associations de bénévoles, etc.) Les organisations de supporters sont également celles qui prennent en charge la campagne électorale, par exemple en demandant à des tiers de voter pour elles. On parle parfois d'"assise" (par exemple, "l'assise du camp XX s'affaiblit" (il y a moins de personnes qui travaillent)) [1]. https://ja.wikipedia.org/wiki/志公会 La faction Aso a décidé de continuer à exister en tant que faction car aucun législateur n'a été inculpé dans le cadre de la révélation de novembre 2022 selon laquelle la faction Aso n'aurait pas ou peu déclaré les revenus et les dépenses des fonds politiques pour les partis politiques, ou aurait reversé aux législateurs des revenus supérieurs à son quota en tant que fonds occultes. Toutefois, à la suite de cette série de problèmes, le Premier ministre Fumio Kishida a annoncé que la faction Aso renaîtrait en tant que groupe politique, abolissant la forme factionnelle et interdisant les éléments suivants : Interdiction des soirées de collecte de fonds politiques. Le gouvernement a également interdit le versement d'indemnités aux membres de la Diète, telles que "l'argent des glaces et l'argent des gâteaux de riz (mochidai)". Il a également été interdit de faire pression pour la nomination des ministres et d'autres membres du personnel.
  16. https://www.theguardian.com/culture/2024/mar/06/hollywood-nuclear-disarmament-letter-oppenheimer Une coalition de célébrités, dont le petit-fils de J. Robert Oppenheimer, se réunit pour rédiger une lettre ouverte implorant les dirigeants mondiaux de désarmer. La lettre rappelle que 13 000 armes nucléaires sont détenues par neuf pays, dont certaines sont 80 fois plus puissantes que celles qui ont détruit Hiroshima et Nagasaki en 1945. "En tant qu'artistes et défenseurs des droits de l'homme, nous voulons faire entendre notre voix pour rappeler que si Oppenheimer appartient à l'histoire, ce n'est pas le cas des armes nucléaires", peut-on lire dans la lettre.
  17. https://responsiblestatecraft.org/war-profiteers/ (7 mars 2024) [Un groupe de] six membres du Sénat américain, emmenés par le sénateur Bernie Sanders (I-Vt.), (...) qui comprend les sénateurs Ron Wyden (D-Ore. Ron Wyden (D-Ore.), Elizabeth Warren (D-Mass.), Ed Markey (D-Mass), Jeff Merkley (D-Ore.) et Peter Welch (D-Vt.) - demande au chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer (D-N.Y.), de créer une version moderne de la "commission Truman", un organe datant de la Seconde Guerre mondiale et connu officiellement sous le nom de "commission spéciale chargée d'enquêter sur le programme de défense nationale". La commission a fait la réputation de Harry Truman, alors sénateur du Missouri. Ses efforts lui ont valu de faire la une de Time Magazine sous le titre "Investigator Truman". Selon une estimation, les travaux de sa commission ont permis au gouvernement d'économiser jusqu'à 15 milliards de dollars et de cibler les entreprises qui fournissaient à l'armée des produits défectueux mettant en danger la vie des soldats. Que ferait exactement une nouvelle commission Truman ? Les six sénateurs ont décrit son mandat potentiel comme suit : "fournir des ressources et du personnel spécialisés pour enquêter sur les profits de guerre, les effets de la consolidation de l'industrie de la défense, l'absence de contrôle suffisant des dépenses militaires américaines et les possibilités d'utiliser davantage la loi sur la production de défense ou d'autres autorités fédérales pour assurer la défense nationale d'une manière plus rentable et plus transparente". Les sujets d'enquête ne manquent pas. Les six sénateurs ont cité des questions telles que les mégafirmes Lockheed Martin et Raytheon, qui dépensent des dizaines de milliards de dollars en rachats d'actions destinés à faire grimper la valeur de leurs actions au lieu d'investir dans le développement de nouvelles capacités de défense, et les fortes augmentations de prix sur des systèmes vitaux tels que les missiles Stinger de Raytheon, qui ont été livrés à l'Ukraine. Il existe également une tendance à la surenchère sur les prix des pièces détachées vendues au Pentagone, comme l'illustre le cas de Transdigm, une entreprise aérospatiale qui a fourni des articles au ministère de la défense avec une majoration pouvant aller jusqu'à 3 800 %. Dans de nombreux cas, les sous-traitants contrôlent les données et les logiciels nécessaires à la réparation des équipements qu'ils vendent à l'armée américaine, ce qui leur permet de décider du montant des frais et de la rapidité d'action. La taille des "cinq grands" - Lockheed Martin, Boeing, Raytheon (aujourd'hui RX), General Dynamics et Northrop Grumman - leur confère un poids excessif dans la négociation des prix et des caractéristiques de performance des principaux programmes d'armement, pour la simple raison que le Pentagone n'a souvent nulle part où aller. Northrop Grumman a remporté le contrat pour le nouveau missile balistique intercontinental (ICBM), officiellement connu sous le nom de Sentinel, dans le cadre d'un contrat à source unique, après que Boeing se soit désisté après avoir protesté contre le fait que la procédure d'appel d'offres était en sa défaveur. Le coût unitaire d'un seul missile a augmenté de 37 %, passant d'une estimation initiale de 118 millions de dollars à un coût actuel de 162 millions de dollars. La plus grande opportunité d'escroquer les contribuables viendra probablement des efforts du Pentagone pour étendre la "base industrielle de défense" - le complexe d'usines, de laboratoires, de dépôts et de travailleurs qui produisent l'arsenal de l'Amérique. Des subventions spéciales, des délais de production accélérés, des contrats moins rigoureux et d'autres changements proposés pour produire plus d'armes plus rapidement et les expédier à toute vitesse aux services militaires et aux alliés des États-Unis rendront plus facile - et plus tentant - pour les entreprises peu scrupuleuses, grandes et petites, de surfacturer le gouvernement ou de fournir des systèmes inférieurs aux normes. Des vies sont en jeu et des choix doivent être faits quant à la meilleure façon de rendre l'Amérique et le monde plus sûrs. Jeter davantage d'argent dans les caisses de Lockheed Martin et de Raytheon n'est pas la solution.
  18. 1) https://www.lefigaro.fr/international/envoi-de-troupes-occidentales-en-ukraine-l-hypothese-d-emmanuel-macron-deja-ecartee-par-de-nombreux-allies-20240227 En Pologne, le premier ministre Donald Tusk a déclaré «être prêt à participer à toute initiative pouvant mettre fin à la guerre en Ukraine» tout en écartant d'y envoyer des troupes. 2) Le discours sur les valeurs a toujours été de l’esbroufe, comme le prouvent la présence dans l'OTAN de la Turquie des coups d'États, de la Grèce des colonels et du Portugal de Salazar. Je rappelle le point de vue de Iannis Varoufakis :
  19. Toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite ou involontaire : Alfred Rambaud, Histoire de la Russie, 1878 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65675z/f681.item.zoom p.668 Nicolas, dans la journée du 26 décembre 1825, avait été sacré, dans le sang des conspirateurs, comme l'apôtre armé du principe d'autorité, comme l'ange exterminateur de la contre-révolution. Ce rôle, il l'avait tenu trente années non sans gloire. Il avait dompté les révolutions polonaise, hongroise, roumaine, empêché la Prusse de céder aux séductions de la révolution allemande, aux appels de la révolution holsteinoise. Il avait, sinon humilié, du moins vexé la révolution française dans toutes ses manifestations légales, royauté de Juillet, république, empire. Il avait sauvé l'empire autrichien et empêché la création d'un empire allemand démocratique. Il s'était montré partout où le principe contraire avait semblé le provoquer. On l'a surnommé le Don Quichotte de l'autocratie : du héros de Cervantès il avait l'esprit chevaleresque, généreux, désintéressé, mais comme lui il représentait dans le monde nouveau un principe suranné. Son rôle de chef d'une Sainte-Alliance chimérique devenait chaque jour plus visiblement un anachronisme. Depuis 1848 surtout, les « aspirations » des peuples étaient en contradiction directe avec ses théories de despotisme patriarcal. Cette contradiction éclatait partout en Europe : le prestige du tsar en était atteint. En Russie, il se soutenait encore; ses succès en Turquie, en Perse, au Caucase, en Pologne, en Hongrie, l'apparente déférence des princes d'Europe, lui permettaient de soutenir son rôle d'Agamemnon des rois. La Russie se croyait dédommagée de sa soumission absolue par la grandeur au dehors. On oubliait de réclamer contre les tracasseries de la police, les entraves imposées à la presse, l'isolement intellectuel de la Russie, on renonçait à contrôler le gouvernement, la diplomatie, la guerre, l'administration : on pensait que le laborieux monarque prévoyait tout, surveillait tout, menait tout à bien. Les hommes à « aspirations » libérales, les esprits chagrins et critiques, n'étaient point écoutés. Le succès répondait à toutes les objections timidement exprimées par quelques-uns. Il semblait justifier l'abandon, la confiance absolue, vis-à-vis du gouvernement. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65675z/f683.item p.670 Plus d'une fois, vers la fin de sa vie, le tsar s'était pris à douter; mais ce doctrinaire du pouvoir absolu ne pouvait faire amende honorable. « Mon successeur, avait-il dit, fera ce qu'il lui plaira. Moi, je ne peux changer ».
  20. Je n'y avais pas pensé immédiatement, mais on a l'inverse, en France avec une commune à côté de Paris qui s'appelle Malakoff, et qui est un souvenir de la guerre de Crimée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Malakoff_(Hauts-de-Seine)#Histoire La commune de Malakoff est l'une des plus jeunes du département. Son territoire, longtemps champêtre et forestier, n'abrite que peu de maisons jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Ne s'y trouvent que des chemins transversaux et quelques remises à gibier. Ce territoire peu peuplé dépend de la paroisse de Vanves, sous le nom de Petit-Vanves. La zone urbaine, achevée vers 1850 et constituée de petites maisons individuelles, est baptisée la Nouvelle-Californie. Fleuron du parc d'attraction créé au lotissement de la Nouvelle-Californie, la reconstitution en plâtras de la tour Malakoff donne, en 1883, son nom à la nouvelle commune issue d’une séparation d’avec la commune de Vanves. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Malakoff Au sommet du mamelon Malakoff, les défenses se limitent à une simple tour en pierre dont la construction a été financée par les marchands de la ville. De forme circulaire avec l'arrière en queue d'aronde, la tour a un diamètre d'une quinzaine de mètres et est haute d'environ neuf mètres avec des murs d'une épaisseur allant de 90 à 150 centimètres. Elle compte deux étages dotés d'une cinquantaine d'embrasures et une terrasse sur le toit où sont déployés cinq canons de 18 livres38. La tour abrite par ailleurs une chapelle, des magasins à provisions et à munitions, un hôpital de campagne et l'état-major de l'amiral Vladimir Istomine38. Un remblai et un glacis protègent l'approche de la fortification qui devient pour tous les belligérants la « tour Malakoff ».
  21. Joe Biden est sur la même ligne que... Napoléon Ier, donc je ne peux qu'approuver : Napoléon Ier avait donné l'ordre de publier une série d'articles pour montrer que "l'Europe est inévitablement en train de devenir la proie la Russie" [2] [2] Alfred Rambaud, Histoire de la Russie, 1914, p.570 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65675z/f583.item
  22. https://www.lexpress.fr/monde/asie/espionnage-i-soon-cette-discrete-societe-au-service-de-pekin-V5XL5FOW7RB35EJ3JURPGYSU6U/ (22 février 2024) Espionnage : "I-Soon", cette discrète société au service de Pékin Une entreprise chinoise de sécurité technologique a réussi à infiltrer des comptes de réseaux sociaux et à pirater des ordinateurs personnels. L’auteur de la fuite et ses motivations ne sont pas connus mais elle "donne un aperçu inédit des opérations internes d’un prestataire de services de piratage informatique affilié à un Etat", selon SentinelLabs. Autrement dit, on pénètre dans les coulisses d’i-Soon. Par exemple, comment ses employés peuvent accéder à l’ordinateur d’une personne, en prendre le contrôle à distance et surveiller ce qu’elle tape. Toujours selon ces documents, i-Soon propose par ailleurs de pirater les systèmes d’exploitation de téléphone, dont l’iPhone d’Apple. Parmi les faits d’armes d’I-Soon : l’infiltration des ministères en Inde, en Thaïlande, au Vietnam et en Corée du Sud, d’après un autre rapport publié, mercredi 21 février, par Malwarebytes. Au moins vingt gouvernements et territoires étrangers sont concernés. Par exemple, on observe qu’une liste présente de nombreux dossiers de vol d’une compagnie aérienne vietnamienne, y compris les numéros d’identité des voyageurs, leurs professions et leurs destinations.
  23. Pour mémoire : https://carnegieeurope.eu/publications/?fa=52712 (21 août 2013) Le conflit de Transnistrie pour les nuls : Commencé au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, le conflit en Transnistrie opposait à l'origine les forces pro-roumaines de la rive droite du Dniestr aux séparatistes de la rive gauche qui s'identifiaient à leur héritage soviétique. Les forces militaires russes stationnées dans la région se sont rangées du côté des séparatistes lors de la brève phase armée du conflit en 1992, après quoi la majeure partie de la rive gauche et la ville clé de Bender, sur la rive droite, se sont retrouvées dans la "République moldave de Transnistrie" autoproclamée. Il n'y a pas eu d'affrontements armés en Transnistrie depuis 1992. Cela a réduit l'urgence d'un règlement, tant pour les parties au conflit que pour la communauté internationale. Pourtant, les candidats faiseurs de paix ne manquent pas. Étant donné que peu de différences ethniques ou religieuses séparent les deux parties, les néophytes pensent souvent qu'il s'agit du plus facile de tous les conflits gelés à résoudre - le "fruit à portée de main" qui pourrait permettre à un médiateur d'obtenir un résultat rapide et facile. Pourtant, les divisions psychologiques de la Moldavie sont profondes. En 1919, l'actuelle rive droite de la Moldavie a été rattachée à la Roumanie, tandis que l'actuelle rive gauche a été rattachée à l'Ukraine soviétique. Le pacte Molotov-Ribbentrop, un traité de soutien militaire et de division territoriale entre l'Allemagne et l'Union soviétique, a donné la rive droite à l'URSS en 1940. Les habitants actuels de la Moldavie dont les familles ont été persécutées par les Roumains qui ont envahi le pays en 1941 ont tendance à être pro-soviétiques. En revanche, ceux dont les familles ont été persécutées par les Soviétiques (en 1940 ou à leur retour en 1944) ont tendance à avoir une vision nationaliste de la Roumanie. Il ne s'agit pas de différences religieuses ou ethniques, mais elles sont tout aussi réelles. Chaque partie souhaite la paix, à ses propres conditions. Comme dans d'autres conflits de longue durée, même si les parties espèrent que le conflit sera résolu, après vingt ans sans règlement, elles ne s'attendent plus à ce que cela se produise rapidement et se sont adaptées à cette attente. Par conséquent, les deux parties considèrent les négociations non pas comme un processus menant à une solution, mais comme une occasion de réaliser des gains politiques à court terme sur leur adversaire. Le compromis nécessaire pour parvenir à un accord est risqué pour les politiciens des deux camps. Plutôt que de faire des concessions, chaque partie a inscrit des exigences maximalistes dans sa législation. Seule la capitulation de l'autre partie est acceptable. Chaque partie a développé une stratégie de négociation qui dépend de soutiens extérieurs pour obtenir cette reddition. Le résultat d'une telle stratégie est prévisible : les négociations officielles dans le format "5+2" - qui réunit l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la Russie, l'Ukraine, l'UE et les États-Unis, ainsi que les deux parties au conflit - ont été interrompues en 2006. Par la suite, les efforts dans ce cadre ont été consacrés à encourager les discussions informelles et à essayer de les transformer en nouvelles négociations officielles. Les styles de négociation russe et allemand Les Allemands se sont engagés dans ce processus stagnant, mais d'une manière atypique pour l'Allemagne et l'Occident. À l'Ouest, les initiatives des gouvernements et des entreprises sont généralement organisées verticalement et horizontalement, produisant des propositions détaillées et des documents de synthèse coordonnés entre les entités et les agences appropriées. La méthode de négociation russe, en revanche, repose sur un type de confiance personnelle, que les Russes appellent généralement le respect (uvazheniye), plutôt que sur la confiance plus institutionnalisée codifiée dans l'État de droit occidental. Dans l'idéal, deux dirigeants se rencontrent seuls dans un cadre informel - l'archétype est le banya, ou bain russe - et élaborent les grandes lignes d'un accord. Les collaborateurs et les juristes sont chargés de donner à l'accord une forme contractuelle. Si l'un des dirigeants arrive avec une proposition, il laisse de côté les détails - si tant est qu'il en ait. Une proposition trop détaillée pourrait témoigner d'un manque de respect pour les idées de l'autre mandant et compromettre l'adhésion nécessaire. Par conséquent, les initiatives diplomatiques russes ont tendance à être brèves et vagues, laissant à plus tard le soin de combler les lacunes. ( Il y a bien sûr des exceptions, comme les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.) Ce type de processus est courant dans toute l'ex-Union soviétique, tant dans le domaine diplomatique que dans celui des affaires. Cela ne veut pas dire que les Occidentaux, y compris les Allemands, ne s'engagent jamais dans une diplomatie personnelle en roue libre au plus haut niveau. Les chanceliers allemands semblent y être enclins, surtout lorsqu'ils traitent avec la Russie, comme l'a démontré Mme Merkel au château de Meseberg. Lorsque Merkel et Medvedev se sont assis en juin 2010, la réunion et son résultat ont davantage ressemblé au style russe qu'au style allemand de négociation. La partie allemande a gardé son initiative au sein d'un petit groupe de responsables qui n'ont pas coordonné leur action avec les fonctionnaires de l'UE, les fonctionnaires d'autres pays de l'UE et même le ministère allemand des affaires étrangères. Christoph Heusgen, conseiller à la sécurité nationale de Mme Merkel, semble avoir été la force motrice de la partie concernant la Transnistrie. Heusgen avait été impressionné par le ministre des affaires étrangères poli et professionnel de la Moldavie (aujourd'hui premier ministre), Iurie Leancă, et voulait aider la coalition pro-occidentale en difficulté qui avait évincé le gouvernement communiste de l'ancien président Vladimir Voronin en septembre 2009. Heusgen connaissait peu le conflit en Transnistrie. Mais il a accepté la version moldave qu'il a entendue de la bouche de Leancă, qui a tendance à être intransigeant sur la question : la clé de la résolution du conflit se trouve à Moscou. En 2003, M. Heusgen avait travaillé avec Javier Solana, alors haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, lors des négociations sur le "mémorandum de Kozak", qui était à l'origine une proposition de règlement moldave présentée par le conseiller présidentiel russe Dmitri Kozak et finalement rejetée par M. Voronin. Heusgen en est ressorti avec l'impression que la Russie pouvait effectivement imposer sa volonté à la Transnistrie. Selon un câble publié par WikiLeaks, Heusgen a déclaré à un fonctionnaire américain que la Russie pourrait résoudre la question en un mois, si elle le souhaitait. Ignorant allègrement la dynamique du conflit ou l'historique des négociations, Heusgen a demandé à son personnel de rédiger un accord de paix qu'il était sûr que les Allemands et les Russes pourraient forcer les deux parties à accepter.
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