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Tout ce qui a été posté par Boule75
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Trump avait déjà été battu dans les urnes à ce moment et cherchait le moyen de se maintenir au pouvoir : sa légitimité pour déclencher un conflit, sans aucune cause réelle, était nulle.
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Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
C'est ce qu'ils disent. Ils disent aussi très souvent que la France perd 80.000.000.000$, que le projet était particulièrement mal barré, et surtout ils prennent les gens pour des débiles : comment, dans un projet aussi complexe et difficile, pourrait-il ne pas y avoir de discussions tendues à un moment ou à un autre ? En quoi sont-elles anormales ? -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Le dit plan était en discussion avant le retrait d'Afghanistan, même si celui-ci était également planifié. Cela expliquerait la précipitation mais partiellement seulement. C'est la lettre de l'amiral australien validant le jalon contractuel et lançant la phase suivante qui déclenche l'annonce. -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
La duplicité vis à vis des propres équipes australiennes est tout de même sidérante. Et si le courrier officiel reçu le 15 septembre était celui qui lançait officiellement la phase suivante du contrat (je n'en sais rien, je spécule, mais s'il a été émis par le directeur de programme tant vers le MinArm que vers NG, ça peut être ça ! ), le contrat est, pour le coup toujours en vigueur. Donc, mets bout à bout : des indemnités qui risquent d'être beaucoup plus sévères, des listes de commandes à l'industrie australienne qui vont être publiées mortes-nées... mais conformément au contrat ! des industriels australiens en faillite, un chantier stoppé et inutile, ou alors continuant en dépit du bon sens : "nous n'avons pas reçu de demande officielle d'arrêt du programme !" (au stade où ils en sont, c'est possible) des négociations commerciales avec l'UE en pause, à un moment où l'Australie n'est pas bien en forme du fait des sanctions chinoises (il me semble qu'une récession est annoncée) des familles éplorées à Cherbourg des dommages considérables à l'image de l'Australie des milliards de $ partis en fumée le tout au nom d'un pacte fumeux qui relance le processus d'acquisition from scratch et repousse le remplacement des Collins à on-ne-sait quand. Ca fait quand même un tableau infâme pour le gouvernement australien. Et quitte à spéculer, je parie que ce qui a motivé une annonce aussi précipitée de l'AUKUS, aussi vague, aussi stupidement amenée, c'est précisément le fait que le directeur du programme était en train de donner son feu-fert à sa poursuite après validation d'un jalon contractuel majeur. La phase suivante étant la passation de commandes substantielles à l'industrie australienne, il aurait à ce moment-là été beaucoup plus compliqué de stopper le programme. Donc : on se répand partout en disant que les français sont nuls, on les torpille autant qu'on peut, et on fait tout pour interdire une consolidation de la défense de l'UE. Et en passant on s'affirme en seul patron en Indo-pacifique. -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
-- En fait, ce que je ne parviens pas à expliquer, c'est pourquoi, au fond, les exécutifs des 3 d'AUKUS ont absolument tenu à maintenir un secret absolu sur les négociations de ce pacte, qui ne me paraît pas, dans sa substance être si révolutionnaire que ça : certes, il s'agirait de basculer vers des soums nucléaires, certes, la posture se durcit face à la Chine mais elle le cherche tellement que c'est presque inévitable, certes l'aspect nucléaire froisse la Nouvelle-Zélande ou l'Indonésie et une partie de l'opinion australienne. Mais enfin, que l'Australie sous alliée aux USA, qui en doutait ? La seule hypothèse qui me vienne à l'idée, qu'on me pardonne, est qu'il s'agissait véritablement pour les USA (et pour le RU, mais c'est juste une confirmation de plus) de porter un troisième coup à la France, à son industrie de défense, et partant aux velléités de structuration des affaires militaires européennes, un troisième coup en un an. Je ne vois vois juste aucune autre justification. -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Dialogue franco-australien : invités : Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche stratégique et Hervé Lemahieu, directeur des études du Lowy Institute (Sidney). -- Analyse, chez RFI, du fil Twitter totalement singulier d'Hervé Grandjean et des autres pièces qui sont en train de sortir par ce biais : Des discussions ont été engagées entre Naval Groupe et les autorités australiennes sur de possibles compensations financières après la rupture du contrat de sous-marins par Canberra, a indiqué ce mardi 21 septembre le ministère français des Armées. Ce dernier a de nouveau fustigé la « trahison » australienne, en insistant sur le fait qu'à aucun moment, la décision de mettre un terme au contrat avec Naval Group n'a été abordée avec les autorités françaises. Pour illustrer cette « trahison », comme il la nomme, le ministère des Armées met aujourd'hui en exergue un document de travail. Un mémorandum daté du 15 septembre dernier, soit le jour même de l'annonce du revirement australien. Dans cette note technique, des ingénieurs australiens et des cadres de la RAN - la Royal Australian Navy - indiqueraient qu'ils valident la première phase du projet de sous-marin Attack. Le ministère des Armées pourrait prochainement produire ce document, qui à ses yeux révèle toute la duplicité australienne. Pour l'Hôtel de Brienne, si l'Australie a tourné casaque, ce n'est donc certainement pas pour des raisons industrielles, soulignant que jamais Canberra n'avait opté jusque-là pour une propulsion nucléaire. Doutes sur le projet avec les Américains Paris doute aujourd'hui sérieusement de la faisabilité du nouveau projet australo-américain. Tout d'abord sur le plan financier : un sous-marin nucléaire de la classe Virginia coûte trois milliards d'euros pièce. Et le ministère des Armées s'interroge : comment les Australiens pourraient-ils les assembler chez eux puisqu'ils n'ont aucune maîtrise de la filière nucléaire ? L'assemblage, subodorent les experts français, ne pourra se faire qu'aux États-Unis et avec retard, pointent-ils, puisque les chantiers américains sont saturés de commandes jusqu'en 2040. L'aventure américaine de la Royale Australian Navy sera salée, prédit le ministère des Armées, aussi bien pour les finances publiques que pour la souveraineté australienne. Le porte-parole du Ministère des armées en pointe sur ce dossier, c'est très inhabituel. Article du Monde avec recul sur les implications européennes : Les Européens ont exprimé leur solidarité avec Paris et souligné l’importance de renforcer l’autonomie stratégique de l’UE, mais plusieurs pays ont insisté pour préserver la relation transatlantique, lors d’une réunion mardi à Bruxelles. La crise est « un signal d’alarme pour tous dans l’UE », a jugé le secrétaire d’Etat allemand aux affaires européennes, Michael Roth. « Nous devons nous poser la question de la façon de conforter notre souveraineté, comment nous pouvons montrer plus d’unité sur les questions de politique extérieure et de sécurité », a-t-il dit. Il a déclaré comprendre « très bien la déception » de Paris après l’annonce d’un pacte entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni (baptisé « Aukus »), qui a entraîné la rupture par Canberra de ce mégacontrat d’achat de sous-marins français. Le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune, a aussi appelé l’UE à une « prise de conscience » sur la nécessité de renforcer son autonomie stratégique vis-à-vis de son allié américain. « On l’a vu dans la crise afghane, on le voit dans cette tension du moment », a-t-il déclaré. Une opinion également exprimée par le vice-président de la Commission, Maros Sefcovic : « Après Kaboul, après Aukus, il était naturel que nous arrivions à la conclusion que nous devons plus nous concentrer sur l’autonomie stratégique. » Le président du Conseil européen, institution qui représente les Etats membres, Charles Michel, a dit de son côté avoir eu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York un « échange franc, direct et animé » avec le premier ministre australien, Scott Morrison. Il existe « un sentiment croissant en Europe que quelque chose était cassé » dans les relations avec Washington, a aussi estimé le commissaire européen au marché intérieur, le Français Thierry Breton. « Il est probablement temps de faire une pause et [de les] réinitialiser », a-t-il déclaré dans un discours à Washington. Un entretien téléphonique « de clarification » est prévu « avant la fin de la semaine » entre les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron, selon un conseiller du chef de l’Etat français. Mais alors que l’affaire remet en question pour Paris la poursuite des négociations sur le traité de libre-échange UE-Australie, certains pays ont appelé à la prudence. Le ministre des affaires européennes irlandais, Thomas Byrne, a estimé que la crise ne devait pas « mettre en pièces » les alliances existantes. « Bien sûr, nous devons défendre nos intérêts stratégiques. Mais nous ne pouvons pas le faire en nous repliant sur nous-mêmes », a abondé le ministre des affaires européennes suédois, Hans Dahlgren. La crise menace aussi la tenue, programmée le 29 septembre à Pittsburgh, dans le nord-est des Etats-Unis, du nouveau conseil américano-européen chargé de coordonner les politiques des deux blocs dans le domaine des technologies et du commerce, qui concrétisait un rapprochement transatlantique après des années de tension sous la présidence de Donald Trump. La Commission a déclaré être en train d’évaluer l’impact de la crise sur cette réunion. Réclamé par la France en signe de protestation, selon des sources européennes, un report de cette rencontre suscite toutefois l’hostilité de plusieurs pays membres, dont les pays baltes, traditionnellement alignés sur Washington, mais aussi l’Allemagne. « J’espère que nous arriverons à surmonter la défiance transatlantique parce que c’est dans l’intérêt à la fois de l’Europe et de l’Amérique », a estimé le vice-ministre lituanien, Arnoldas Pranckevicius, soulignant que « l’unité transatlantique » était « la plus grande force (…) en particulier vis-à-vis de pays comme la Russie et la Chine ». Une discussion doit avoir lieu entre ambassadeurs de l’UE vendredi. J'aime beaucoup la réaction irlandaise, non-membre de l'OTAN... -- Enfin, entretien sur BFM : "Il y a eu une duplicité de la part de l'exécutif australien vis-à-vis de ses propres équipes" ; je vous la recommande. En paraphrasant à peine : "C'est assez savoureux : nous avons reçu - et Naval Group aussi - le 15 septembre, un courrier officiel du directeur de programme australien, un amiral, qui donnait le feu vert pour la poursuite du programme au vu de son avancée satisfaisante ; lui non plus n'était pas au courant". Et un lapsus ? "Nous discutions de sous-marins nucléaires avec les australiens depuis 2009" !!! On va voir ce que ça donne mais je ne serais pas surpris que le gouvernement Morrison tombe. -
Tel que décrite par Woodward, ce que Milley a fait n'est pas d'empêcher le Président de gouverner : il a (ou aurait) très fermement rappelé à toute la chaîne de commandement militaire de la Maison Blanche que toutes les procédures standard concernant les décisions militaires cruciales devaient l'impliquer, et qu'ils ne devaient pas le court-circuiter. Dit autrement, il les a enjoint de respecter la chaîne de commandement formelle et de résister à toute tentative trumpienne de la court-circuiter. En dehors du domaine militaire, il est à souligner que les tentatives de ce type du clan Trump ont été nombreuses : il a passé son temps à ne pas respecter les procédures ou les usages, en tentant de truquer les élections, en faisant pression à de multiples reprises sur ses ministres de la justice, en usant d'envoyés privés pour mener une diplomatie parallèle intéressée et parfois même contraire à celle du Département d'Etat, etc, etc...
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Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Célèbre blogueur foutraque sensible aux sirènes russes. -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Titre assez pénible parce que factuellement faux et l'article est du même tonneau, qui évidemment trouve tout un tas de citations allant dans son sens sans chercher dans l'autre sens ; exemple. Mais surtout, il passe à côté de toutes les réactions hors Etats-Unis qui vont dans le sens de Paris, à commencer par celles qui comptent en la matière, en Australie même. Témoin : cette contribution de l'ex-Premier Ministre Kevin Rudd, mais on peut en trouver pas mal d'autres. Edit : tiens : un édito du New-York Times qui va exactement dans le sens contraire de l'article du Point. -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
La lecture du fil du porte-parole du Ministère des armées sur le sujet me laisse à penser qu'on invite peut être encore les australiens (et les américains) à revenir sur la décision d'annulation du contrat, sans beaucoup y croire, mais comme une porte ouverte. Entre autres arguments : le délai de réalisation. Et puis il y a quand même ça, qui énorme, certainement appuyé par un document formel, et intéressant juridiquement : @herciv : à soumettre chez Frisk, peut-être, dans sa version anglaise, en compagnie du communiqué de l'ambassadrice à Paris du 17 septembre, pour répondre à l'idée immédiatement propagée (on se demande par qui !) partout que le programme était un échec évident. -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est aussi : le sentiment que l'Australie comme les USA courent à la confrontation : le passage aux SNA est bien une escalade, avec un fort aspect symbolique, et en prime ce seront des SNA directement sous commandement US. Or la rhétorique US semble presque aussi belliqueuse que la chinoise ces temps-ci. renforcer les velléités de passer au nucléaire pour d'autres états de la région, favoriser la prolifération. Une caractéristique de la vieille Europe que l'on peut quand même admettre, c'est un attachement tout à fait conscient à la paix, non seulement parce qu'elle favorise le commerce, mais aussi parce que les priorités sont ailleurs, et enfin pour la paix elle-même. -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
On peut aussi s'en douter de sources industrielles : "tout ce que nous demandent les australiens comme évolutions de spécifications indiquent que ce qu'ils recherchent sont des SNA richement dotés en missiles de croisière ; vous pouvez leur poser la question directement ?", ou qque chose d'approchant. -
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Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Et ça continue : hier et cette nuit, soutien assez net de la Commission de l'UE, de la Belgique, de Borell, de Charles Michel (Conseil) ; les discussions sont l'accord de libre échange UE-AU sont pour l'instant en pause ; le Ministre australien du commerce débarque en Europe dans un mois. Et encore : une rencontre tri-partite Inde-France-Australie a été réduite par exclusion de l'Australie, les américains font savoir qu'un tel partage de propulsion nucléaire ne concerne que l'Australie, l'Indonésie affirme redouter une course nucléaire dans la région, le PM australien s'est vu pour l'instant refuser les communications par l'Elysée. Morrisson va voir Biden. Boris Johnson dîne à l'ambassade d'Australie aux US. Au final, et même si je ne vois pas comment le contrat Attack pourrait sérieusement être sauvé, ça met quand même la partie française en état d'obtenir une indemnisation correcte, et peut être même des discussions sérieuses sur une préférence européenne. La Chine continue à s'aliéner soigneusement tout le monde dans la région, et l'effervescence diplomatique y est majeure ; peut être un dispositif général sortira-t-il de tout ça. Les élections allemande ont lieu dimanche, Scholtz (très en tête) a affirmé que sa première visite serait pour Paris. -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Va savoir quelles auraient été les propositions françaises dans ce cas ! En guise de spéculation, peut être Paris envisageait-elle, dans ce cas, une solution créative avec, par exemple, une "location" des réacteurs avec du personnel français détaché à bord (à prix d'or, certes), avec entretien réalisé en terres françaises dans une base - à créer - pas trop loin de l'Australie. Le fait est que les australiens ont juste refusé d'en discuter. -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Rien n'indique qu'on n'ait pas fait beaucoup d'efforts en direction des australiens, bien au contraire. Pour s'en tenir au plus symbolique, quand tu vois le PDG de Naval Group, en pleine période de Covid, prendre 1 mois plein de son temps avec une partie de son équipe pour aller sur place en subissant au passage 15 jours pleins de quarantaine, je ne pense pas qu'on ait fait peu d'efforts, non. Et les sommets, et l'accueil manifestement excellent fait aux techniciens australiens à Cherbourg, etc... I respectfully disagree : ce sont les anglais qui ont, à la grande consternation publique de l'UE entière, refusé toute concertation en matière de sécurité au moment du Brexit, qui continuent d'ailleurs, et qui ont même menacé à plusieurs reprises de revenir sur les arrangements existants pour tenter de peser dans les négociations (la réciproque est fausse). Tu trouveras sans difficulté de nombreuses réactions européennes pour le déplorer. Je n'ai pas le sentiment que l'export soit vital au sens strict pour la sous-marinade française : on a valorisé la compétitivité de cette industrie, soit, mais contrairement aux avions de combat où les arrangements avec les industriels rendent obligatoires des ventes à l'étranger, les budgets concernant les sous-marins sont d'abord 100% français, l'export n'étant véritablement que la (grosse) cerise sur le gâteau. Avec une bonne dose d'auto-dénigrement en prime. -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
On a intérêt à sacrément bien le jouer. Contrairement à ce que je redoutais, on trouve beaucoup d'articles dans la presse anglaise, australienne, et même le Spiegel par exemple (version australienne, quand même) qui, tout en étant moins incisifs que ne l'est le Drian, sont tout de même sidérés par l'affaire et l'attitude américaine, et reprennent des éléments soulignés par le Quai d'Orsay. Au détour de ces articles, on trouve quelques pépites, comme ici : [...] AUKUS, annoncé la semaine dernière. Il ne s'agit pas d'un traité, mais d'un partenariat. La partie de l'arrangement concernant les sous-marins a fait les gros titres, mais il s'agit en fait d'un morceau avant tout symbolique - même si le nouveau partenariat produit un jour un véritable sous-marin à propulsion nucléaire pour l'Australie, ce ne sera pas avant 20 ans, selon le gouvernement Morrison. [...] Malheureusement, les partenaires d'AUKUS ont réussi à s'aliéner la France dans le processus d'assemblage de leur nouvelle coalition. L'annulation par Canberra du contrat passé avec Naval Group pour la fourniture de 12 sous-marins diesel-électriques a infligé le préjudice matériel, mais c'est la manière de le faire qui a vraiment blessé la fierté française. Paris a appelé cela "un coup de poignard dans le dos" de Canberra, Washington et Londres. Ce n'était pas seulement de la diplomatie à la noix. Elle laisse l'Australie sans contrat de fourniture pour tout nouveau sous-marin de quelque provenance que ce soit, et met en danger les capacités essentielles des six sous-marins australiens existants. Chargement Comment ? Parce que les six sous-marins de la classe Collins, qui constitueront la seule capacité sous-marine de l'Australie pour les 20 prochaines années, dépendent de sociétés françaises pour des composants essentiels. Les moteurs principaux des sous-marins de la classe Collins sont fabriqués par Jeumont et leur appareillage est fabriqué par Schneider Electric, deux entreprises françaises. Ces composants ont été conçus et construits spécifiquement pour les sous-marins australiens - vous ne pouvez pas les acheter sur une étagère chez Bunnings. Le gouvernement Morrison affirme qu'il va prolonger la vie de ces sous-marins jusque dans les années 2040. Pour ce faire, il aura besoin du soutien de Juemont et de Schneider. Si Paris oppose son veto, l'Australie sera encore plus exposée qu'elle ne l'est actuellement. Morrison affirme que la décision d'abandonner le contrat français était motivée par la plus grande capacité de l'option nucléaire des États-Unis et du Royaume-Uni. Mais le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, affirme avoir appelé son homologue australien, Marise Payne, le 23 juin et lui avoir demandé spécifiquement si l'Australie préférait que les sous-marins français soient à propulsion nucléaire plutôt que diesel ? Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) avec un peu d'aide quand même... -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
"J'ai envie de vacances !" -
Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Un avis orienté et bien critique vis à vis des autorités françaises, qui passe à côté de deux ou trois choses je pense : l'accord AUKUS annoncé à grands sons de trompe est d'une immense imprécision ; on y trouve bien des buzzwords sur le quantique, l'IA, etc... Sur la fourniture des sous-marins, c'est "une étude de 18 mois" : les voilà bien avancés ; aucun engagement de production en Australie annoncés. les USA n'ont certainement aucune intention de confier quelque charge de travail que ce soit aux australiens ; et pas plus aux britanniques qui frétillent beaucoup mais n'auront rien et n'apportent rien. Partant, les australiens n'auront pas besoin de développer une filière nucléaire : les soums arriveront chargés, et repartiront comme ils sont venus pour aller vers une casse aux USA. On aurait tort de parler de leasing avec option d'achat pour les sous-marins qui vont être fournis : c'est une prestation de service "tout compris" déguisée en vente avec option de reprise. En pratique les australiens vont payer pour que les USA stationnent et opèrent des Virginia depuis chez eux. Et c'est tout. Ou presque : ils contournent les conventions internationales sur la gestion des déchets, puisque les déchets nucléaires seront repris avec le soum en fin de vie, si du moins il n'est pas coulé avant. Pratique pour l'opinion australienne sans doute, et Morrisson sera de toutes façon mort d'ici là. L'idée qu'il fallait que NG perde le contrat pour que l'Australie puisse, en substance, servir de base logistique à l'US Navy est complètement stupide. C'était pleinement compatible. Il s'agit donc d'un énième plan anglo-américain délibéré pour nous foutre dans la mouise. L'idée enfin qu'il n'y ait pas d'investissement français dans la région est fausse, et encore plus fausse si l'on considère précisément non plus la France mais l'Europe, et les efforts faits par Paris pour tourner les regards européens vers cette région. L'UE y est d'ailleurs le principal investisseur, elle allait rendre publique son plan. Les jérémiades sur le sort fait aux pauvres anglais lors du Brexit, les espèces de reproches de ne pas comprendre les baltes, l'idée qu'il aurait fallu installer une base française en Australie, l'idée qu'acheter quelques munitions ou des jeeps aurait pu changer quoi que soit sont autant de piques aléatoires et inconsistantes. Et la comparaison avec Sarko au Brésil complètement à coté de la plaque : le contrat était signé. Et cherchez bien : pas un reproche fait au Etats-Unis, nada, ni même au RU en fait. Au final, ce papier est juste une énième opération anonyme de torpillage du PR, torpillage gratuit qui plus est et au "meilleur" moment. Seules "propositions" : s'en remettre à la commande nationale et caresser les anglais ; ça envoie du lourd ! -
Tiens, je reviens là dessus suite à découverte d'un communiqué de presse Dassault sur mon disque dur... qui commence ainsi : Mérignac, le 14 janvier 2019 – Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a reçu le contrat de développement pour le standard F4 de l’avion de combat RAFALE. Cet événement a eu lieu ce jour à l’occasion de la visite effectuée par Florence Parly, ministre des Armées, à l’usine Dassault Aviation de Mérignac. Le standard F4 s’inscrit dans la démarche d’amélioration continue du RAFALE selon les progrès de la technologie et les retours d’expérience des opérationnels. Après les standards F1 (spécifique aux premiers avions de la Marine), F2 (capacités air-sol et air-air), F3 et F3R (polyvalence élargie), le standard F4 marque une nouvelle étape. En tant qu’architecte industriel, nous aurons la responsabilité de mettre en œuvre des solutions de connectivité innovantes afin d’optimiser l’efficacité de notre avion dans le combat en réseau (nouvelles liaisons satellite et intra-patrouille, serveur de communication, radio logicielle). De nouvelles fonctions seront également développées pour améliorer les capacités de l’avion (évolutions des capteurs radar et optronique secteur frontal, capacités viseur de casque) et de nouveaux armements seront intégrés (missile air-air Mica NG et Armement Air-Sol Modulaire de 1000 kg). [...] Donc en 2017, au moment où le général Lanata s'inquiète de capacités de communications du Rafale inférieures à ses vœux, le standard F4 est en phase d'arbitrage, de choix des axes d'industrialisation de solutions par ailleurs souvent déjà prototypées, entre lesquelles il faut choisir faute de pouvoir toutes les mettre en œuvre, pour des questions budgétaires. Et il a largement gain de cause : c'est largement sur les dispositifs d'échange de données et de radio que les améliorations portent. Et du coup, quand on lit "serveur de communication", doit-on comprendre que le standard F4 permettra d'user du Rafale en tant que nœud C2 de la L16 (routeur et pas seulement client) à l'instar de ce qui fait une particularité intéressante du F-35 et fonde probablement tout le battage autour de ses capacités de "mini-AWACS" ?
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Boule75 a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Il pourrait virer le chef du NSC plutôt. -
Australie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Je dois avouer être quelque peu surpris : ce n'est pas encore une réaction officielle, mais ça fait donc plusieurs spécialistes qui, de Berlin, convergent d'un coup sur l'idée qu'il faut décidément soutenir la France dans cette affaire. Traduction de la conclusion : La marginalisation de la France Les plans de réarmement sont directement liés à la conclusion du pacte AUCUS (Australie, Royaume-Uni, États-Unis), que l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis ont conclu la semaine dernière (selon german-foreign-policy.com [9]). Le pacte prévoit une coopération militaire et en matière d'armement encore plus étroite entre les trois pays concernés. Il prévoit notamment l'armement de la marine australienne en sous-marins nucléaires, qui seront produits avec la coopération d'entreprises de défense américaines et britanniques. À cette fin, Canberra a annulé un contrat de 56 milliards d'euros avec la France pour la livraison de sous-marins à propulsion diesel. Cette décision a provoqué des protestations inhabituellement vives à Paris : La France perd non seulement un marché énorme, mais surtout une influence politique, car le pacte AUCUS marginalise la coopération militaire étroite et stratégique que Paris et Canberra avaient systématiquement construite ces dernières années. Paris est d'autant plus mécontent que Canberra, Washington et Londres avaient initié leur pacte dans son dos. Vendredi, elle a rappelé ses ambassadeurs des États-Unis et d'Australie pour des consultations et envisage des conséquences. "Autonomie stratégique" Le conflit assombrit encore davantage le séjour prévu de longue date de la frégate Bavaria en Australie. Le désaveu de la France par les trois États de l'AUKUS touche aussi l'Allemagne : la société Atlas Elektronik de Brême, entre autres, aurait participé à la construction des sous-marins français ; mais aussi en termes de politique étrangère et militaire, "l'AUKUS freine les efforts européens dans l'Indo-Pacifique", selon les milieux militaires allemands. [L'expert en politique étrangère de la CDU, Johann Wadephul, appelle maintenant le nouveau gouvernement allemand à "se ranger clairement du côté de la France" après les élections ; en outre, Bruxelles a enfin besoin d'une "autonomie stratégique" : sinon, l'UE continuera d'être contournée à l'avenir. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) On va voir ce que ça donne. M'est avis que ce n'est pas mûr et qu'on ne le fera que si on entraîne, à ce moment-là, au moins les allemands, les espagnols, voire les italiens (et ça n'est donc pas gagné...). Il vaut mieux construire avant si possible. -
S'il fallait l'expliquer : la France est un pays qui a été profondément marqué et meurtri par la défaite de 1940, par l'occupation ; la Suisse n'a pas connu ça, heureusement pour vous. Les élites (et le peuple en bonne partie) ont pleine conscience du quasi-miracle gaulliste à la Libération, d'où la doctrine du "plus jamais ça !", la dissuation nucléaire et la notion de souveraineté qui sous-tend une bonne partie de la posture de politique internationale du pays, d'où aussi l'investissement dans les armées et dans une industrie de défense de premier plan. Et en parallèle nous ne disposons que des ressources (humaines et techniques essentiellement !) d'un pays de 67 millions d'habitants : pour produire des armements de classe mondiale, pour nous les payer, nous devons les exporter. Tout spécifiquement ici, sur ce forum, quand des basses manœuvres nous en empêchent, quand un produit au top est retoqué par un proche voisin auquel il conviendrait parfaitement dans des conditions louches (c'est bien le cas du F-35 en Suisse, ne te déplaise), ça nous fait mal.
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Boule75 a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Asie / Océanie
Ca commence par une série d'assertions très discutables sur l'état du contrat... et d'ailleurs contredites par les déclarations officielles australiennes répétées jusqu'au 30 août au niveau ministériel, et même ces jours derniers par l'ambassadrice d'Australie à Paris, qui dédouane complètement Naval Group et la partie française. Pour la fin : on retrouve le thème de qques think tanks de gauche à Washington, qui signalent que tant que les ministère des armées européens sont à 90% noyautés par des gens qui ne défendent que les intérêts US, qui dictent la "politique" de défense et la stérilisent, les gouvernements, les parlements et les peuples européens n'ont aucun intérêt à investir dans la défense, et n'y investissent d'ailleurs pas. Et conseillent de nous lâcher la grappe. Apparemment - je viens de le lire sans plus savoir où - la rumeur indique que le Département d'Etat US, son patron Blinken et les promoteurs de ce type d'option et d'une meilleure relation avec l'UE sont systématiquement court-circuités par le National Security Council, et son patron, patron qui est apparemment au centre de l'AUKUS. On avait déjà lu que Blinken n'était pas sur la même ligne que d'autres lors du retrait d'Afghanistan. -- Traduit du fil de Benjamin Haddad (un français) : En parlant aux officiels français, une chose importante à noter. Les Français ont perçu un malaise, ont eu des doutes [NDT : sur les intentions australiennes : nucléaire ou pas ? ] et ils ont demandé directement à leurs homologues américains. "Ils nous ont rassurés. On ne nous a pas menti par omission, on nous a menti ouvertement" m'a dit un officiel. C'est là où l'on retrouve le patron du NSC. -- Politico : Clément Beaune (un très proche de Macron) déclare que la conclusion de l'accord de libre échange entre Australie et UE est désormais inenvisageable. A noter : le soutien d'un allemand à cette position dans le même article, qui juge que ce sont les capacités de ventes européennes qui sont menacées. -- Le coup de fil prévu entre Biden et Macron la semaine prochaine, à la demande du président US, pourrait être distrayant. -
turquie La Turquie
Boule75 a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Une information à recouper ça... qualité de la traduction, verbatim même, qualité du gusse. Intéressant quoi qu'il en soit.