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Bat

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Tout ce qui a été posté par Bat

  1. Guillaume Erner avait écrit un bon papier sur le Venezuela dans le Charlie Hebdo de la semaine dernière (ou précédente?). En gros, il analyse la manière dont le Venezuela semble bizarrement devenu un point essentiel du débat politique français ces dernières semaines (ironiquement, il dit que le Venezuela semble devenu un département), et il montre comment la thématique est avant tout un prétexte à l'affirmation et au re-jeu de postures bien campées. En clair on se fiche pas mal du Venezuela et des Venezueliens, mais c'est un bon prétexte pour dire qui on est ou revendiquer un positionnement politique, qui en y voyant une source d'inspiration pour la France, d'autres en y voyant ce qu'il ne faut surtout pas faire, et tous en voyant dans la position prise par ses propres adversaires sur la question du Venezuela une confirmation symbolique de la pertinence de ses propres positions (concrètement: Mélenchon voit dans la condamnation par Macron de la dérive dictatoriale du gouvernement vénézuelien une preuve qu'il ne comprend rien à la république sociale qu'il [Méluche] prétend incarner, et Macron voit dans le soutien mélenchoniste au chavisme une preuve des errances autoritaristes et intolérantes de la France Insoumise). On peut faire l'hypothèse que l'ouragan Irma et ses conséquences désastreuses dans les petites Antilles replissent, en partie, la même fonction, comme c'est souvent le cas à propos des questions de l'outre-mer en métropole: une occasion de revendiquer un positionnement politique et symbolique (ici, la place de premier opposant en chef au gouvernement) plus que de traiter des (vrais) problèmes de ces territoires. La question à poser n'est pas celle de la personnalité des gens qui formulent les critiques (avec l'idée implicite qu'elles seraient fondées ou non par la nature même des gens qui les formulent), mais des conséquences recherchées par ceux-ci en les formulant (elles sont plus ou moins fondées en fonction de la raison pour lesquelles on les fait). Quand on écoute les âneries mal informées de Ciotti ou la reprise de la moindre rumeur par Le Pen, quitte à se contredire, on peut facilement montrer que le seul but est de faire parler d'eux en se donnant une posture d'opposant puisqu'il n'y a aucun contenu objectif autre que "c'est moi qui le dis, et je le dis fort", et à mon avis c'est ce qui fonde la position d'@Akhilleus avec laquelle je suis en grande partie d'accord. Les critiques de Mélenchon sont plus ambivalentes au regard du critère que je propose: d'une part il y a aussi, et clairement, la recherche de l'affirmation de sa posture d'opposant en chef, mais à la différence de Ciotti ou Le Pen, la possibilité de savoir comment "faire mieux la prochaine fois", si j'ose dire, ce qui est beaucoup plus constructif (et sur ce point, je rejoins le point de vue d'@Alexis). Voilà, c'était ma minute schizophrène!
  2. Deux observations: 1/ Si c'est la ministre elle-même qui a lancé le sujet, cela démontrerait que, contrairement à ce que les différents oppositions prétendent, le gouvernement ne cherche pas à cacher cela. 2/ Sur la question de la réactivité des médias, c'est juste une impression subjective de ta part (ce que tu as entendu ou lu, et par conséquent ce que tu as manqué): Irma est passé sur les petites Antilles le 6 septembre. Dès le 56 au soir, il y avait les premières dépêches AFP signalant les pillages, se basant d'abord sur des infos de Radio-Caraïbes, puis sur d'autres sources. La première dépêche de synthèse (c'est-à-dire compilant les informations données dans plusieurs dépêchez antérieures) est publiée le 6 à 23h10 et dit notamment: Elle est reprise le lendemain (7 septembre), parfois textuellement faute d'autres sources (les communications avec les îles sont alors coupées), dans différents médias nationaux et régionaux: La Croix, Le JDD, Libération, La Voix du Nord, L'Express, Le Nouvel Obs, Arte, etc. En fait, cela commence surtout à devenir un sujet central les 8 et 9 septembre, c'est-à-dire quand les envoyés spéciaux des différents médias sont arrivés sur place; On a simplement affaire à l'éternelle question de la construction de l'actualité par les journalistes: pour que les médias développent une question (au-delà que relayer une dépêche d'agence dont on ne sait dire grand chose si on n'a personne sur place), il faut des sources, et tant que les communications étaient coupées et qu'il n'y avait pas de journalistes sur place, des sources, il n'y en a pas, ou pas vraiment.
  3. Bat

    La Composante Air belge

    Un article intéressant dans le journal économique flamand De Tijd sur les aspects économiques du marché, en particulier pour le sindustriels belges et Lockheed-Martin (en néerlandais, désolé, pas vraiment le temps de traduire et j'ai pas tout saisi car je trouve qu'il y a comme des implicites): Suite: http://www.tijd.be/ondernemen/luchtvaart/Belgische-bedrijven-kunnen-wel-varen-bij-opvolger-F-16/9931257?ckc=1&ts=1505224811 En résumé, ils disent que quel que soit le choix de la Défense, les industriels belges doivent tirer leur épingle du jeu, mais tout en critiquant implicitement le manque de propositions américaine sen la matière, ils soulignent que l'avionneur américain connaît très bien la Belgique (et ses complications institutionnello-linguistiques) grâce au F-16, et que les liens tissés dans ce cadre semblent porteurs. Assez bizarrement, il ne parle que du F-35, le Typhoon II et le Rafale n'étant mentionnés que pour dire qu'eux aussi ils proposent de grandes collaborations, mais sans s'étendre dessus (pour le Typhoon, ils mentionnent la promesse tardive de 2 unités de production, une en Flandre et l'autre en Wallonie, et pour le Rafale ils mentionnent juste que le gouvernement français promet des collaborations sans aucun détail de plus). Le papier se termine par une explication sur l'interdiction européenne des compensations économiques explicites, et par le fait que plus que le meilleur avion, le gouvernement risque surtout de choisir celui qui permettra le plus de retombées économiques qu'il pourra mettre en avant. Mais qui çà "les spécialistes" ???? Je ne sais pas, je n'arrive pas à obtenir l'article en version complète (normalement mon unif est abonnée, mais ça déconne). Si je suis bien, il s'agit d'experts juridiques, mais je ne sais pas s'ils sont mandatés par le gouvernement, ou simplement ceux sollicités par les médias.
  4. Bat

    La Composante Air belge

    Suite (payant): http://www.lecho.be/tablet/newspaper-entreprises/Les-specialistes-jugent-l-appel-d-offres-pour-le-successeur-des-F-16-equitable/9931169
  5. Jolie périphrase en français: le texte provençal est plus... précis
  6. Bat

    La Composante Air belge

    +1 D'autant que depuis certaines de ces affaires, Dassault a hélas en Belgique (et notamment en Flandre) une image un peu sulfureuse... (Dassault ayant même été condamné au pénal pour corruption dans l'affaire du marché du système Carrapace des F-16.) Si, dans l'absolu, je pense qu'il est bien pour la France (et, à titre personnel, l'Europe) que des politiques belges se mettent à envisager le dossier sous un angle autre que le seul coût et plaident en faveur d'une conceptions plus européano-centrée de notre défense, ce serait une erreur de la France que de s'appuyer (ou de s'appuyer principalement) sur le PS: il est dans l'opposition au fédéral, en pleine débâcle (suite notamment à différentes "affaires" politico-financières) dans les régions, et son ministre emblématique de la défense a marqué assez négativement les esprits dans les milieux militaires. (Par contre, il ne faut pas négliger le poids de Flahault dans la définition de la ligne doctrinale du PS: il est très actif en coulisses en convoquant de manière quasi-hebdomadaire des repas de travail discrets avec des intellectuels et chercheurs de différentes disciplines et différentes obédiences.) De mon point de vue, la meilleure carte actuelle de la France est le MR, par la proximité personnelle et idéologique entre Charles Michel et Emmanuel Macron, mais seule elle ne peut suffire: il faudrait au moins l'appui d'un grand parti flamand (idéalement, le CD&V ou la N-VA) pour donner de véritables chances à la proposition française de partenariat. (Dans l'optique de convaincre les partis flamands, si j'étais conseiller de Macron, je lui suggérerais très fort d'appeler Guy Verhofstadt pour en causer, sur le thème "construisons une Europe de la défense concrète et qui marche". Il n'est ni CD&V ni N-VA (mais Open-VLD, libéral, pour nos amis français), mais il a un certains prestige et encore un certain pouvoir d'influence, notamment sur son parti, tout en ayant maintenant gagné ses galons de sage européen.)
  7. Bat

    La Composante Air belge

    La difficulté, pour interpréter ce constat, c'est que c'est un peu l'œuf et la poule: Est-ce que les journaux présentent les choses comme ça parce qu'ils voudraient que la Belgique choisisse le F-35 (même si je suis assez dubitatif qu'un journal belge qui n'est déjà pas foutu d'avoir une opinion claire sur la rentrée des classes ou la fête de la bière en ait une sur le remplacement des F-16, mais bon, admettons), ou le disent-ils à titre purement informatif (à savoir que les informations qu'ils ont leur laissent penser que le F-35 est de fait favori et que ça n'a pas beaucoup de sens d'ennuyer leurs lecteurs avec des spéculations pures)?
  8. Bat

    La Composante Air belge

    Attention, une nouvelle fois: le concept de "souveraineté" tel que le pensent les dirigeants belges depuis la fin de la seconde guerre mondiale est assez différent de la manière dont on l'entend en France, héritée du gaullisme. En France, l'idée de souveraineté veut, grosso modo, dire pouvoir assurer intégralement sa défense de manière autonome. En Belgique, la souveraineté veut dire garantir la non-invasion de son territoire grâce à l'appui de ses alliés (la Belgique n'ayant pas les moyens de repousser l'armée soviétique à elle seule, ou aujourd'hui hypothétiquement l'armée russe, imaginant qu'elle menace le territoire belge, ce qui est très peu vraisemblable), et pouvoir choisir à quelles opérations menées par ses alliés elle décide de contribuer ou non et à quelles conditions. Sans entrer dans un débat infini de type "est-ce une vraie souveraineté?", ce qu'il faut comprendre c'est que dans ce cadre, le choix éventuel du F-35 n'est pas irrationnel du point de vue de la conception belge de la souveraineté (pas plus que celui du Rafale, au demeurant). Dès lors, penser que le F-35 serait nécessairement "un mauvais choix" sous prétexte qu'il ne garantit pas la souveraineté belge au sens où on l'entend chez les commentateurs français n'a pas beaucoup de sens: c'est un avion qui, comme d'autres, cadre au contraire parfaitement avec ce que la Belgique prétend faire et comment elle entend le faire. (Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: à titre personnel, je pense qu'il y a d'autres raisons de rejeter le F-35, mais celle-ci n'est pas une bonne objection en regard de la logique même de la politique belge et de la manière dont elle se projette dans la chose militaire pour les 20 ou 30 prochaines années.)
  9. Bat

    La Composante Air belge

    C'est ce qui est dit dans la plupart des journaux, me semble-t-il. Après, je pense que ce n'est pas (qu') une question (d'éventuel) parti pris des médias: il y a une logique à cette position reflétée dans les médias. En amont, toute une série de messages venant notamment de l'armée (ou de certains cadres ou ex-cadres de l'armée) disant "on veut le F-35". En aval, la position officielle du gouvernement qui est: "le successeur du F-16 sera choisi dans le cadre d'une procédure bien de RfGP définie et que vous connaissez", dont la France vient de se retirer. Même sans prendre en compte la communication massive de Lockheed-Martin à destination de la presse ("l'avion le plus performant du monde", "le moins cher des concurrents en lice" (sic!), etc.) qui peut aussi avoir joué, il est assez logique que la presse généraliste regarde avec circonspection les évolutions du dossier: le plus logique, en particulier pour des médias d'information généraliste, est que la procédure aille au bout, sans le Rafale puisque celui-ci en est sorti. A fortiori quand on est comme jeudi et vendredi dans la relation à chaud de l'info, c'est-à-dire dans le factuel plus que dans l'analyse en profondeur des tenants et aboutissants. Mais ce que je constate ce matin, c'est l'émergence d'analyses plus fouillées, comme dans La Libre du jour (ile st en accès payant, une fois n'est pas coutume, je le mets en intégral): Source: http://www.lalibre.be/actu/belgique/le-rafale-conserve-encore-ses-chances-pour-remplacer-le-f-16-59b57391cd703b6592411c4b Dans Le Soir+, André Flahault (ancien ministre de la défense, PS, opposition) plaide en faveur du Rafale et de l'offre française: http://plus.lesoir.be/113338/article/2017-09-10/andre-flahaut-remplacement-des-f-16-une-opportunite-europeenne-saisir
  10. Bat

    La Composante Air belge

    Non. La Belgique privlégie la défense européenne DANS l'OTAN. Je sais bien que pour beaucoup de Français, notamment sur ce forum, c'est la même chose, mais ça n'est pas le cas pour la plupart des partis belges qui ont une ligne bien spécifique qu'ils ne résument pas à "défense européenne sous mandat OTAN". Pour eux, l'OTAN n'est pas un machin extérieur (en clair: les USA qui décideraient) qui vient défendre l'Europe, c'est une émanation de l'Europe (et de ses alliés américains) et la défense européenne doit être pensée comme partie prenante de l'OTAN.
  11. Bat

    La Composante Air belge

    Effectivement, c'est pour ça que c'est un coup de poker: ou ça marche et c'est un coup magistral, ou ça les grille définitivement pour ce programme. Les premiers échos en Belgique semblent mitigés. Du côté du gouvernement, la position officielle compréhensible à l'annonce française est: "pas de commentaire", et certains commentateurs laissent entendre qu'il y aurait "un certain embarras" face à cette façon de procéder. (On suppose que de toute façon, rien ne sera dit avant analyse en détail de la proposition, discussion au sein du gouvernement et probablement, en lien, dans les partis de la majorité.) Dans la presse, c'est pas l'enthousiasme: la plupart des journaux soulignent le "coup", mais plusieurs concluent au retrait, de fait, du Rafale. Ce matin, à la revue de presse de la RTBF, la tonalité était: "plus que jamais, le F-35 est assuré de remporter le marché étant donné que son principal concurrent s'est de facto mis hors jeu". Het Laatste Nieuws, tabloid très populaire en Flandre qui a parfois la réputation de "faiseur d'opinion" au nord souffle un peu le chaud et le froid: d'un côté, ils soulignent que le délais étant passé, les Français ont décidé de s'exclure d'eux-mêmes de la compétition, de l'autre ils annoncent que le ministre de la défense Steven Vandeput (N-VA: nationaliste flamand) se serait entretenu longuement avec son homologue française à Talinn. Le Soir souligne le problème que poserait le fait de bypasser la procédure, vis-à-vis de l'armée (car cela reviendrait à dire que la procédure mise au point avec elle et ses critères, on s'en tamponne), et surtout vis-à-vis des alliés (USA, UK) qui pourraient introduire (et gagner) des recours juridiques en cas du choix du Rafale hors du cadre annoncé. De manière amusante, on retrouve sur cette position certaines associations et ONG qui militent depuis des années contre le remplacement des F-16 (demandant que les crédits soient alloués à d'autres ministères), et qui après avoir bataillé contre le F-35 en le traitant d'engin de mort hors de prix à la solde de l'impérialisme américain appellent maintenant à ne pas considérer la proposition française qui leur apparaîtrait, en plus, comme une sorte sinon de corruption, en tout cas de nouvelles entourloupes aux règles et procédures de transparence (dans un contexte politique de ces derniers mois marqué par de nombreuses affaires de gestion opaque, de conflits d'intérêts et d'arrangements entre amis). Enfin, je note que la proposition française fait bouger les lignes chez les autres, puisque la RTBF a publié ça il y a une heure: Suite: https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_remplacement-des-f-16-londres-promet-deux-centres-de-fabrication?id=9703714 Je pense que pour les Français, c'est à la fois positif et négatif. Positif parce que le fait que les concurrents (ou au moins un des deux) fassent dans la surenchère indique sans doute que la proposition française fait réellement peur (donc est jugée crédible et hautement intéressante pour la Belgique). Négatif parce que si les 2 pays qui ont remis des propositions dans la procédure se mettent à proposer plus ou moins la même chose, le gouvernement belge, imaginant qu'ils oit tenté par la proposition française, aura vraiment beaucoup de mal à justifier le fait de violer la procédure qu'il a lui-même mise en place (le coût politique risque d'petre élevé, et les élections communales et législatives se profilent). Personnellement, au risque de me tromper (je suis un mauvais cartomancien!), je pense que le gouvernement va sans doute dans une certaine mesure jouer la montre, en poursuivant la procédure d'une part, en écoutant la proposition française d'autre part (dans les deux cas, en demandant des détails, des rencontres de clarification, etc.) et investiguer les deux trucs en parallèles (on déclarera le F-35 ou le Typhoon gagnant de la procédure d'un côté, puis on dira qu'il y a les pourparlers en cours pour l'Europe de la défense de l'autre) pour refiler le bébé de la signature finale à la prochaine législature en 2019 (même si le gouvernement avait jusqu'ici juré que le dossier serait réglé sur celle-ci), car là on pourrait justifier de reprendre le dossier sous un autre angle (même dans une hypothèse où on aurait plus ou moins la même coalition aux affaires).
  12. Bat

    La Composante Air belge

    La question n'est pas de savoir si on va discuter en français, en anglais ou dans une autre langue, ou de savoir en quelle langue seront le cockpit et le manuel. C'est une question politique et idéologique. De nombreux Flamands parlent très bien français (le leader de la droite nationaliste flamande, Bart De Wever, parle un français parfait), et la Flandre, en tant que région, a des collaborations avec la France, mais se construisent identitairement et politiquement contre un espace francophone qu'ils voient comme oppresseur (par l'histoire) et menaçant (envers leur culture et leur identité, notamment avec l'image de la "tache d'huile francophone" qui s'entendrait aux détriments de la Flandre). Ce que j'essaie de dire, c'est que dans ce contexte, un Français qui croirait avoir trouvé un bon argument pour vendre le Rafale à la Belgique en disant "hé, on est potes, on est proche pi on est francophones comme vous" se fera tout simplement éjecter parce qu'il met en cause à la fois une politique (de lutte contre l'usage du français en Flandre) et une symbolique (alimentée, de diverses manières, par les différents courants politiques flamands). Si le Rafale est vendu comme un "instrument francophone", il est inacceptable, point, même pour les Flamands francophones et francophiles. Par contre, si la Belgique donne suite à la proposition française et prend le Rafale (pour d'autres raisons, donc), je n'ai aucun doute qu'on verra des Flamands, à commencer par les ministres de la droite nationaliste flamande en charge du dossier, négocier directement en français avec Macron, Trappier et le reste dès lors qu'il apparaîtrait que c'est la meilleure manière pour négocier des avantages qu'ils pourront montrer à leurs électeurs (comme des retombées économiques ou autres).
  13. Bat

    La Composante Air belge

    Effectivement, médiatiquement, c'est pas mal (je rigole en voyant que LM avait payé toute la journée des tweets sponsorisés en français et en néerlandais pour mettre en avant le F-35, etq ui ont été noyés dans la masse des discussions sur le Rafale!). Mais c'est un coup de poker, c'est quitte ou double: ou bien ça passe, ou bien la France est éjectée du marché sans espoir de retour (sauf fiasco spectaculaire du F-35 qui remettrait tout en cause): n'oublions pas que les Flamands, à l'instar de l'Europe du nord, sont plutôt culturellement plus légalistes et procéduriers, aussi, faisant abstraction de tout le reste, la façon de faire risque de ne pas être très bien perçue par une partie des gens amenés à peser dans la décision.
  14. Bat

    La Composante Air belge

    Idem que @Clairon sur la "proximité linguistique": ce serait mal connaître et comprendre la Belgique que de croire qu'il s'agit d'un pays francophone avec quelques flamands. Les Flamands, c'est quasiment 60% des Belges, et la coalition gouvernementale fédérale actuelle compte 3 partis flamands pour un parti francophone, et la Composante Air travaille en anglais depuis des décennies. Croire que jouer sur la "proximité linguistique" est un axe porteur est complètement à côté de la plaque et risquerait de faire commettre des erreurs stratégiques monumentales. (Heureusement pour les Français, il ne semble pas que ce soit la carte mise en avant par Dassault ou le gouvernement français.)
  15. Bat

    La Composante Air belge

    Après beaucoup d'agitation sur le dossier, La Libre Belgique (dépêche AFP) récapitule la position française: Source: http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/paris-propose-a-la-belgique-d-acquerir-des-rafale-dans-le-cadre-d-un-partenariat-59b15462cd703b6592336abe
  16. Bat

    La Composante Air belge

    Je ne suis pas d'accord: Dassault est potentiellement beaucoup plus compétitif que le F-35 sur les retours économiques. (Par ailleurs, cette lecture part du principe que le Rafale est opérationnellement supérieur au F-35: aujourd'hui, c'est un fait, vu le développement du F-35 vs un appareil pleinement opérationnel, mais qu'en sera-t-il en 2030, à la maturité demandée du système?)
  17. Bat

    La Composante Air belge

    Je ne sais pas si le Rafale est plus ou moins performant que ses concurrents sur ces critères, mais attention à ne pas tomber dans une paranoïa complotiste considérant que ce barème d'évaluation aurait nécessairement été élaboré pour aboutir à son élimination. Le barème a avant tout été élaboré pour répondre aux besoins belges, ne l'oublions pas! Sinon, sur la petite bombe que j'ai balancée hier soir, je vois sur Twitter que le ministère (français) des armées aurait dit ce matin que "Le Rafale reste dans la course", mais j'ai eu beau chercher, je ne trouve pas le communiqué. Donc si certains l'ont ou ont des détails sur une éventuelle communication officielle côté ministère, ce serait bien.
  18. Bat

    La Composante Air belge

    Breaking news (et, si ça se confirme, désolé pour mes amis français - à titre purement personnel, je souhaite le choix du Rafale): Suite: http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/dassault-renoncerait-au-remplacement-de-nos-f-16-par-ses-avions-rafale-59b02db9cd703b65922ee05f
  19. Je ne sais pas si on peut classer ça sous l'étiquette de "l'attrait" de la Corée du Nord en Occident, mais en Belgique il y a un reportage long format devenu "culte" de l'émission Strip-Tease sur le voyage d'une "délégation parlementaire de très haut niveau" au paradis des Kim, pour le moins surréaliste (tant pour les parlementaires belges que pour la situation nord-coréennes et ses absurdités néo-staliniennes, bien sûr). L'attitude de certains parlementaires, sans la juger ici car cela s'inscrit vraisemblablement dans un contexte dont nous ne savons pas tout (notamment les relations bilatérales, les termes exacts de l'invitation, etc.), montre à mon avis que s'il n'y a peut-être pas un attrait, il y a peut-être une forme d'admiration envers un pays qui apparaît comme bien ordonné, bien rangé, bien "tenu". Le reportage est facilement trouvable en ligne, comme par exemple ici:
  20. L'étrange accident (ou suicide) au 4 Génie d'Amay, hier, SUITE: http://www.lalibre.be/actu/belgique/le-corps-du-pilote-de-l-helicoptere-militaire-a-ete-retrouve-59ad58e2cd706e263fc72fbc
  21. Un accident pour le moins bizarre avec un A-109 aujourd'hui en Belgique... Suite: http://www.lalibre.be/regions/liege/amay-le-pilote-tombe-de-l-helicoptere-est-toujours-recherche-par-les-secours-59abf3cdcd706e263fc24f6a EDIT: détails donnés à l'instant à la RTBF, qui rend l'affaire encore plus étrange: l'appareil effectuait un largage de parachutistes. Le co-pilote a déclaré être passé à l'arrière pour superviser le largage, le pilote gardant les commandes. Et lorsqu'il s'est retourné, il aurait vu la place du pilote vide, la portière ouverte, et l'hélicoptère piquer du nez. Il aurait juste eu le temps de rejoindre sa place pour poser l'hélico. On n'a apparemment toujours pas retrouver (le, hélas, probable corps sans vie du) pilote.
  22. Et que faut-il en conclure? On peut, légitimement, trouver cela cynique, ou injuste, ou que sais-je. Mais balancer cela pour prouver quelque chose à propos "des médias" (on ne sait pas lesquels, du reste), sans dire ce que ça prouve d'ailleurs (que les journalistes sont incompétents et ne connaissent pas le Sierra Leone? qu'ils sont racistes? qu'ils sont à la solde de la CIA?) n'a pas beaucoup de sens. Sans même parler de la question des sources. Nos médias ont des correspondants permanents aux USA et les chaînes américaines fournissent leur lot d'images spectaculaires par tonnes, soit tout ce qu'il faut pour remplir nos journaux, alors que le Sierra Leone, comment dire...? Il ne faut pas oublier que la première condition nécessaire pour qu'une question soit traitée dans les médias, et a fortiori de manière quantitativement importante, c'est qu'il faut qu'il y ait des journalistes, des sources et des images sur places, sinon on fait une brève ou on n'en parle pas.
  23. Calmez-vous, les gens: c'était à la base juste une boutade suite aux invectives que je lisais plus haut entre pro-chinois et pro-indiens, amenant dans une sorte escalade verbale peu responsable/réaliste.
  24. Il y a plusieurs indicateurs, de différentes natures. Le plus connu est celui de l'ONG Transparency International, qui repose sur des enquêtes de "perception" (le ressenti et l'expérience des ménages: "est-ce que vous donnez un bakchich pour...?"), mais il y en a d'autres basés sur des indicateurs macro-économiques, des avis d'experts ou encore des indicateurs dits "composites" (donc je suppose qui combinent plusieurs des méthodes précitées). Chaque méthode a ses limites, mais ce qui est intéressant est qu'elles donnent des résultats assez convergents (donc on mesure "quelque chose" de façon fiable même si on ne sait pas exactement ce que ce "quelque chose" recouvre, m'avait dit une fois un économiste).
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