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Conflits territoriaux dans la Mer de Chine méridionale
Bat a répondu à un(e) sujet de Henri K. dans Politique etrangère / Relations internationales
Hypothèse plus simple: c'est simplement un destroyer —il en a le gabarit et (au moins) une partie de l'équipement—, mais peint aux couleurs des gardes-côtes pour que la Chine puisse démentir que des bâtiments "militaires" chinois se trouvent dans telle ou telle zone revendiquée (la Chine ayant inventé une nouvelle catégorie de bateaux, ni civils ni militaires: les "navires gouvernementaux"). -
Guerre de l'information et propagande
Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
Sans entrer dans des considérations de nature personnelle (étant donné que je le connais un peu, professionnellement), on peut relever en réponse à tes questions: Qu'il est belge et travaille actuellement dans une université belge, après un parcours d'études dans une autre université belge et un travail dans le privé comme social media analyst. Son travail doctoral porte sur la gestion des crises en ligne (rumeurs et messages défavorables diffusés en ligne), se basant au départ sur une cartographie des flux twitter, se centrant avant tout sur les crises liées aux entreprises et organisations (il est inscrit dans un laboratoire de communication des organisations); les rumeurs politiques sont un sujet plus secondaire, qu'il traite quand elles apparaissent significatives dans les flux twitter, et parce qu'il y a des sollicitations médiatiques pour avoir des éclairages en ce sens. Il est suffisamment compétent pour être à ce niveau d'études (sinon il n'aurait été engagé pour cela), mais n'est pas encore considéré comme chercheur confirmé (devant pour cela finaliser sa thèse). J'ignore quelles sont ses opinions politiques, mais on peut dire que si sa méthode (visible sur son blog) consiste avant tout à suivre l'évolution de "pics" de trafic sur twitter, elles ne peuvent influer dessus (le pic existe, quoiqu'il pense) - le risque (pour tout chercheur, du reste) est au niveau de l'interprétation, pas du constat. Notons par ailleurs que le parti-pris méthodologique qui a été de publier sur son blog toutes ses données peut être considéré comme un garde-fou potentiel: faisant ceci, il "s'expose" rendant possible la vérification pour tout qui a les mêmes outils de cartographie, et prendrait un risque (notamment pour sa réputation scientifique et professionnelle) s'il diffusait des données clairement biaisée. Je dirais que comme tout un chacun, il peut potentiellement faire des erreurs et des bourdes, mais cette dimension de "surveillance par autrui" n'est pas à négliger car il est screené (depuis plusieurs mois, soit dit en passant) par divers groupes d'intérêts — il reçoit régulièrement des menaces d'horizons divers. Il est effectivement frappant de constater que c'est lui qui est interviewé dans presque tous les médias français à ce sujet (Libération Le Monde, Le Figaro, France Inter, etc.). Je pense que ça s'explique en grande partie par deux raisons: d'une part il fournit par son blog un sujet "clé en main" avec illustrations (animations de la propagation), d'autre part ile st déjà connu du milieu médiatique pour avoir été chroniqueur sur les réseaux sociaux dans différents médias belges et français. C'est un "client facile". Indépendamment de ses qualités et défauts personnels, il serait sans doute souhaitable que la presse ait le réflexe de se tourner vers d'autres experts de la chose pour valider/confronter les analyses. Peut-être le font-ils mais sans succès (beaucoup de social media analysts travaillent dans des boîtes privées), ou les autres avis pris "off" confirment-ils les analyses de Nicolas Vanderbiest? Je ne saurais le dire, mais c'est vrai que le côté "un seul expert partout" est toujours un peu gênant, même si sur le cas il est bien l'auteur de ce qui est repris partout.- 802 réponses
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Guerre de l'information et propagande
Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
On est bien d'accord. Si je cite ces exemples, c'est pour montrer que même avec les compétences qu'il faut, c'est en réalité très difficile —pratiquement— de mener cette démarche de vérification critique dès lors que la presse ou, de plus en plus, une joute entre twittos énervés abordent ces questions: sans même le titre de l'article de référence, sans le moindre détail utile, on n'a même pas un point de départ pour commencer à le faire. Le problème n'est pas que la presse ne soit pas "scientifique" —ce n'est pas son rôle—, c'est que si on veut vérifier on manque généralement des informations de départ. Il y a quelques années, j'avais fait un exercice avec des étudiants: je leur avais donné des articles sur des questions "sciences" parus dans la presse grand public ou des sites web du même genre avec la mission de retrouver l'étude initiale et de la comparer avec le papier. Exercice très intéressant... mais décourageant car dans une partie des cas (notamment dans des publication comme Métro), le papier est tout simplement impossible à retrouver car on n'a même pas les infos de base: "une équipe américaine a montré que...", "des chercheurs de l'Université de Yale on découvert...", etc. On ne peut que faire des supputations sur le papier de départ, par croisements! Heureusement, dans beaucoup de cas (généralement des quotidiens nationaux) on cite au moins le nom du chercheur, ce qui restreint les recherches, mais pas la référence du papier. Pour ça, il faut vraiment aller sur des trucs de vulgarisation avec des journalistes spécialisés. Et quand on trouve le papier, c'est le festival des raccourcis, hormis à nouveau chez ces journalistes scientifiques qui font généralement du bon boulot. (À noter que la presse n'est pas seule responsable: les services de presse des universités ont aussi de plus enplus etndance à faire des communiqués aguicheurs pour qu'on parle de leurs travaux.) C'est assez bien résumé ici: Donc dire aux gens "vérifiez" —comme le fait l'injonction sociale— c'est bien et nécessaire, mais encore faut-il qu'ils aient deux-trois éléments (matériels et intellectuels) pour le faire, sinon cela reste une injonction creuse et culpabilisante (qui risque d'être soit négligée —car impossible donc sans effet—, soit d'entraîner le déni —car on ne peut rien y faire—, soit d'aggraver le problème —parce qu'alors chacun estime que s apropre démarche, même bancale, est la bonne: c'est typiquement la posture adoptée par nombre de "complotistes"). Oh que si, j'imagine Et indépendemment du niveau de compétence, j'aime à dire que le système universitaire (et sa précarité inhérente) crée lui-même ces titres ronflants puisque plus les titres d'un chercheurs sont longs, généralement plus il a une situation précaire. Si "Docteur en X, Maître de conférences à l'Université Y, chercheur associé au laboratoire Z et membre du groupe interdisciplinaire de recherche en A-B-ologie" peut impressionner, il témoigne généralement d'une grande précarité (la personne n'est payée que pour ses cours, sans doute à l'heure ou à l'année) et de l'obligation concomitante de toucher à tous les sujets (pour essayer de trouver un poste), alors que "Professeur à l'Université Y" tout seul témoigne généralement d'une position stable qu'on peut associer à un travail de plus longue haleine sur une question. (Mais on s'éloigne un peu du sujet du fil.) Pour la diffusion, oui, ça risque de ne mener nulle part. Par contre, s'ils sont incompétents au point de laisser des calques dans leur PDF, il y a une probabilité qu'on ait aussi différentes métadonnées dans le fichier avec la version du logiciel, son code d'identification voire le nom d'utilisateur... Peu probable, j'imagine, mais à ce niveau là je dirais pas impossible non plus, ce qui serait comique... On peut les télécharger quelque part, ces PDF (j'ai bien envie de vérifier)?- 802 réponses
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Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
+1 sur le fond. Par contre, sur le plan opérationnel, tout reste hélas souvent question de contexte et d'information: souvent les informations douteuses (ou même celles qui ne le sont a priori pas) qui paraissent dans la presse ou circulent sur les réseaux sociaux sont, hélas, parcellaires, donnant assez peu de possibilité de faire toutes ces (saines) vérifications. Par exemple, quand on parle de science, combien d'articles (de presse) rentrent-ils dans les détails des protocoles expérimentaux, ou simplement donnent la référence complète du papier (pour pouvoir le retrouver) si on veut? Combien de données statistiques sont-elles présentées avec l'ensemble des éléments qui permettent de l'interpréter correctement (par exemple, sur les sondages —certes une statistique un peu particulière—, si la loi me semble-t-il impose de mentionner la marge d'erreur, on ne voit généralement pas l'intervalle de confiance (or d'une dépend de l'autre)? La grande difficulté de l'esprit critique, c'est que ça implique nécessairement du temps (pour chercher les sources, faire les vérifications), des compétences (pas nécessairement accessibles au commun des mortels), des accès a(ux bases de données de publications), etc., ce que la plupart d'entre nous ne pouvons mettre en œuvre chaque fois simplement parce que nous avons une vie (on pourrait ne faire que ça). Alors il est clair que les critères intuitifs du type "est-ce qu'il a l'air sérieux, le gars", "c'est un site qui publie quoi habituellement", "qu'en disent les institutions" sont parfois des pis-aller (car un universitaire très respectable peut dire une énorme bêtise dans un journal connu, par exemple), mais restent quand même les plus opératoires, les plus accessibles, les plus "efficaces" (en termes de coût/bénéfice) pour le pékin moyen, malgré l'énorme marge de flou qui entoure nécessairement ce type de raisonnement (si je suis agriculteur retraité en Corrèze, je peux par exemple être très impressionné par un titre académique ronflant, alors que si je suis prof de fac ça peut au contraire me mettre la puce à l'oreille, soit parce que je sais que cette discipline ne sert à rien pour étudier le phénomène, soit parce que je sais que ce titre précis ne correspond pas à un degré d'expertise élevé, etc.). L'autre "leçon" que j'en tire est que ça justifie l'existence de services de fact-checking (par exemple dans les principaux journaux), même si le journaliste ne devrait absolument pas se limiter à cela, parce que là on a quelque chose d'économiquement rationnel: des gens qui vont passer ce temps et mobiliser ces compétences pour vérifier, mais au bénéfice du plus grand nombre. Le besoin de journalistes (il existe des discours sociaux selon lesquels on pourrait s'en passer à une époque où n'importe qui peur retransmettre tout ce qu se passe en direct grâce à son téléphone portable) se justifie de la même manière: ils ne sont pas parfait, mais leur boulot est (aussi) de faire ce travail que 99,9% des citoyens ne feront pas par manque de temps, motivation, moyens ou méthode pour le faire.- 802 réponses
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Guerre de l'information et propagande
Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
Tu as parfaitement raison sur les deux points: c'est inhérent à ce type d'approche, et ça permet de donner un autre éclairage que le fact-checking. C'est pour ça que je parlais de "limites" plus que de biais dont le terme est impropre pour la première (le "biais" sous-entendrait qu'on ne mesure pas vraiment ce qu'on prétend mesurer, ou que cette mesure est fausse). L'étude des flux d'information sur un média comme Twitter est très intéressante, car elle permet de voir par exemple comment une source où un thème se diffuse et en passant par qui, d'identifier des nœuds plus importants que d'autres, de caractériser les modes-types de propagation (ce que fait Nicolas Vanderbiest dans son travail scientifique), etc. Par contre, si on suit et caractérise le signal, ça nous dit très peu de choses sur la signification que les acteurs donnent à celui-ci, donc sur leurs intentions (pourquoi retweete-t-on, dans quels buts, ou même parfois quelle est la signification du message (re)tweeté - le style twitter, c'est un peu le cauchemar de l'analyste de contenu!). Il faut donc combiner plusieurs approches pour bien comprendre le phénomène, par exemple cette cartographie de la propagation sur twitter et des entretiens avec des acteurs. Mais ça, c'est envisageable dans le temps long, dans une recherche scientifique (comme la thèse de Nicolas Vanderbiest), beaucoup moins dans le flux permanent de l'actualité. Sur l'idée, c'est évidemment une très bonne chose avec laquelle on ne peut qu'être d'accord. Sur le côté "réaliste", par contre, il y a des limites dues au fait qu'il est difficile pour tout un chacun de pouvoir apporter de vraies réponses à certaines de ces questions (les autres me semblent assez opératoires). Par exemple, comment évalue-t-on le degré de compétence d'une personne dans un domaine dont on ne connaît rien? Ou l'honnêteté intellectuelle et le sens de la justice d'un inconnu peut-être au bout du monde dont on entend parler par un média ou un tweet? C'est pourquoi, personnellement, je recommanderais d'utiliser des critères très terre-à-terre qui sont des indices, pas absolus bien sûr, qui doivent mettre la puce à l'oreille: Est-ce que l'auteur est connu/reconnu dans son domaine (plus facile à vérifier que sa compétence): s'il est présenté comme journaliste, a-t-il écrit des articles dans de vrais journaux, s'il est présenté comme scientifique, publie-t-il dans le domaine, ses travaux sont-ils cités, etc.? Est-ce qu'il a les qualités qu'on lui prête et celles-ci sont-elles cohérentes avec l'objet? (Je pense à un documentaire ufologique sur lequel un de mes étudiants avait travaillé. On y voyait deux témoins expliquant que l'US AIr Force et la NASA avaient des soucoupes volantes et en expliquent le fonctionnement, l'un présenté comme "ingénieur de la NASA" et l'autre "Dr [son nom], PhD". Il faut 3 minutes sur Google pour voir que le premier a été archiviste au service administratif de la NASA qu'il a quittée des années avant les faits évoqués, l'autre a un doctorat en économie.) Les sources sont-elle mentionnées? (C'est problématique pour le journalisme stricto sensu —avec le secret des sources— mais ça marche déjà pas mal pour tout le reste: les sciences, l'histoire, les données factuelles issues de statistiques, etc. Est-ce qu'on mentionne l'origine de ce qui est avancé, cette origine existe-t-elle, etc.?) Est-ce que ce sont des sources de première, seconde ou troisièmeme main? Autrement dit, est ce que c'est Buzzfeed qui cite le Mirror qui cite un obscur journal guatemaltèque (auquel cas, on passe en mode "prudence")? Si la source est accessible (p.ex en ligne), est-elle ce que prétend le papier qu'on interroge? Dit-elle ce qu'on lui fait dire? (Pour avoir travaillé sur la communication des sciences dans les médias, je peux dire que c'est un exercice intéressant car on se rend compte qu'on a souvent une focalisation sur un aspect très secondaire de l'étude —souvent plsu "sexy"— souvent surinterprété). Après, et je le reconnais, la grande limite de ces questions-là, c'est que ça marche bien avec la presse classique assez codifiée, beaucoup moins bien avec une rumeur qui surgit brusquement sur les réseaux sociaux dans l'urgence d'un débat. Dans ce cas, même si c'est très imparfait, tes questions me semblent bonnes: qui semble à l'origine, que connaît-on de ce qui, quelle est sa réputation?- 802 réponses
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Guerre de l'information et propagande
Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
Je suis d'accord avec ton second point: ce serait beaucoup plus pro (et sans doute efficace). Mais il ne faut pas oublier que "influence", ça ne veut pas spécialement dire un plan stratégique et bien préparé (genre: opération bien pensée par le FN ou le FSB, en l'occurrence). N'importe qui (littéralement!) cherche à influencer l'élection en ligne, à commencer par tel ou tel ami mettant sur son fil Facebook de voter pour X ou contre Y ou de s'abstenir ou que sais-je. Ces influences, ça peut être aussi des branques qui tweetent en masse n'importe quoi pour mener leur petite guerre personnelle en-dehors de toute stratégie vraiment organisée. Je ne dis pas qu'il y a nécessairement une tentative de manipulation ici (je ne me prononce pas sur le fond), mais le fait qu'elle soit mal menée ne prouve pas qu'il n'y en a pas (les opérations de communication mal foutue sont même, en fait, assez courante: une partie du trafic twitter, c'est du "bruit" de gens twittant n'importe quoi sur n'importe qui, en regard duquel ces rumeurs précises ne sont pas plus particulièrement signifiantes - mis à part qu'elles touchent ici le favori de l'élection). EDIT: à titre d'info et sans vouloir faire un débat politique français, Le Monde note aujourd'hui que c'est Macron qui semble avoir été le plus ciblé des candidats par des intox en ligne durant la campagne: http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/05/04/emmanuel-macron-premiere-victime-des-intox-pendant-la-campagne-presidentielle_5122337_4355770.html- 802 réponses
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Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
Sans entrer dans un débat épistémologique sur "qu'est-ce qu'être sérieux?", quelques éléments: Il est chercheur (doctorant) en information et communication, spécialiste des médias sociaux sur lesquels il travaille depuis plusieurs années. Son sujet de thèse est la propagation et la gestion des crises en ligne par les organisations et les parties prenantes. Biais notables éventuels: comme toute méthode, sa méthode comprend des points forts, des limites et biais. Il travaille exclusivement sur twitter (pour ce genre de questions) qui a la particularité de permettre d'accéder à "tout" pour analyse avec les outils adéquats: c'est une logique de "big data": étude et quantification des flux, identification des nœuds stratégiques, mesure de la diffusion dans le temps et dans l'espace, mesure de l'activité de comptes ou de relai de contenus donnés, etc. Pour l'heure, je vois deux limites/biais (dont il est par ailleurs conscient, pour en avoir discuté avec lui): Cette approche centrée sur la propagation des informations/rumeurs met de côté le fond de la question (on regarde ce qui circule et éventuellement sa qualification —si les gens disent si c'est bien, mal ou autre—, mais ne s'intéresse évidemment pas à la réalité de la rumeur elle-même (nécessité de le travailler en amont sur ce qu'est une crise, ses éléments, etc. / ce qu'il fait par ailleurs mais sans doute pas sur ces questions publiées sur son blog); Son choix de tout publier en ligne sur son blog et son twitter n'est pas sans effet: il contribue parfois ainsi à alimenter la propagation des nouvelles dont il évalue la propagation. Mode d'analyse: oui, de fait, dans ce type d'approches, c'est centré sur la propagation, pas la matérialité (au sens de: est-ce que la rumeur est vraie - elle est par contre "matérielle" en tant que rumeur dès lors qu'elle circule).- 802 réponses
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Les BD qui parlent de défense
Bat a répondu à un(e) sujet de cvs dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
... et du reste sa présentation dans l'album est anachronique puisque l'action se passe au printemps-été 1943 alors que l'appareil (toutes versions confondues) n'a été en service que début 1945, rencontrant assez peu l'aviation alliée. Mais ça n'ôte rien, effectivement, à la qualité de l'album que j'ai adoré dès sa découverte, il y a presque 20 ans. -
Les appels d'offre peuvent être une obligation légale (ou réglementaire, selon) pour des administrations publiques et parapubliques. Pour acheter des avions de chasse, je ne sais pas (je ne le fais pas souvent), mais c'est le cas en Belgique pour des tas d'autres trucs.
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Sans compter que la Belgique est un allié proche de Washington et, à ce titre, n'a pas les restrictions d'autres pays. Par exemple, elle fait partie du cercle restreint d'utilisateurs de F-16 à pouvoir détenir chez eux le stock d'AIM-120 AMRAAM qui va avec (comme d'autres alliés proches comme Israël, les Pays-Bas ou le Royaume-Uni [qui n'est pas utilisateur du F-16 mais bien de l'AMRAAM]) au lieu de voir ces réserves stockées aux USA et livrées "à la demande en cas de besoin" (comme l'Egypte ou le Pakistan).
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Guerre de l'information et propagande
Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
Je ne savais pas où mettre cette analyse intéressante, aussi je la mets ici, même si ce n'est peut-être pas l'endroit le plus pertinent (et au risque de renforcer mon image —que je récuse— de paranoïaque anti-russe): L'auteur est un chercheur en communication spécialiste des réseaux sociaux.- 802 réponses
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Tout à fait! +1 Du reste, les tweets et rumeurs alarmistes se basant sur l'une ou l'autre photo d'un convoi militaire et annonçant une guerre imminente sont un très grand classique de la toile conspirationniste américaine: on en relève quasiment tous les mois depuis... plusieurs années (si pas décennies). En cherchant à peine, on en trouve en mars 2015 en Pennsylvanie pour envahir la Tchéquie, en avril 2015 au Texas (prétendument sur ordre d'Obama pour mater les Tea Parties), en novembre de la même année en Louisiane sur le train transcontinental (cette fois-là c'était pour attaquer la Russie par l'est après embarquement du corps expéditionnaire présumé en Californie), en janvier 2017 (dans une tentative désespérée d'Obama d'empêcher Trump de prendre le pouvoir ou d'attaquer la Russie avant qu'il ne soit au pouvoir / les interprétations des conspirationnistes divergent), etc.
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[Irak] La Bataille de Mossoul
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La gauche révolutionnaire est souvent aussi russophile acritique que la droite dure. Par ailleurs, gauche révolutionnaire et extrême-droite véhiculent des critiques des médias assez similaires dans leur structure à ceci près que les uns pensent qu'ils sont tous de droite alors que les autres les voient tous de gauche (mais se retrouvent sur l'idée que ça les met, pour des raisons différentes, sous l'influence directe de Washington), et que par conséquent ils mentent tous pour des raisons idéologiques. Il y a par contre une différence théorique: la gauche révolutionnaire appuiera sa critique sur Chomsky et Bourdieu, auteurs plus difficiles à accepter à l'extrême-droite.- 617 réponses
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Guerre civile en Syrie
Bat a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Sans vouloir troller, ce serait à documenter. Sur le terrain d'une part (que nous disent les différentes sources des civils tués par les Russes ou les Occidentaux), dans les médias d'autre part (parle-t-on effectivement plus ou moins des uns ou des autres et en quels termes). N'oublions pas, non plus, qu'il y a des facteurs totalement indépendants des médias, comme le fait que les Russes font en Syrie environ 6 fois plus de frappes que les Américains (je cite de mémoire les derniers chiffres que j'avais vus, basés sur les communiqués des 2 états-majors), en partie avec des munitions non guidées, et ce seul facteur peut expliquer une plus grande fréquence de "dommages collatéraux", comme on dit pudiquement, et donc de leur mention dans les médias à nouveau sans avoir à évoquer un prétendu complot du silence des médias occidentaux. (À nouveau, je cite de mémoire des chiffres —qui ont plusieurs semaines donc qui ne sont probablement pas à jour (*)— qui estimaient les civils tués par les Américains à environ 300/mois depuis 2014, et à 1800 par les Russes depuis l'été dernier: on retrouve exactement ce facteur de 1 à 6. Il serait intéressant de voir, systématiquement et avec méthode, si on retrouve aussi ce rapport dans les compte-rendus médiatiques.) (*) Important à préciser sachant que les choses se sont intensifiées en février-mars, en particulier par les Américains, avec plusieurs "ratés" touchant des civils, dont nos médias ont par ailleurs parlé à plusieurs reprises, et avec toute la difficulté à établir des bilans fiables sur un tel théâtre sachant que les sources sont très contradictoires et potentiellement douteuses - cela vaut pour les civils tués par toutes les parties, du reste. EDIT: en cherchant des chiffres précis et sourcés (et plus à jour), je tombe sur ce site: https://airwars.org/data/ Quelqu'un connaît? Quelle fiabilité? -
Guerre civile en Syrie
Bat a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui. D'autant plus que maintenant cet attentat atroce fait maintenant l'objet de vrais sujets dans nos médias: sujet sur Fr2 et TF1, articles dans la presse écrite et même "une" des éditions en ligne de plusieurs titres. On a bien plus que je-ne-sais quels complots des médias une parfaite illustration de comment fonctionne la presse, avec trois principes assez récurrents: La "loi" de la nouveauté: dans les milliers de sujets qui pourraient être traités dans chaque édition, ceux qui se démarquent sont avant tout ceux qui sont particuliers, "originaux", qui sortent de l'ordinaire. Un "simple" attentat qui intervient après 6 ans d'attentats quotidiens n'est en rien original, même si une victime est une victime. La "loi" dite du "mort/kilomètres": plus c'est loin, plus il faut un bilan important pour avoir de un espace rédactionnel important. Découvrant que le bilan n'était pas "classique" mais dépassait un seuil symbolique (de 100, vraisemblablement), les médias commencent à s'y intéresser. Il y a dans ce bilan terrible un point saillant, quelque part "original" ou "nouveau", qui justifie que le sujet finit par émerger. Le fait que l'information, ça prend du temps, même au XXIème siècle: pour qu'un sujet fasse la Une, surtout à l'étranger (où les médias n'ont pas nécessairement des équipes pouvant être sur place dans l'heure), il faut d'une part qu'il y ait un certain recoupement (car malgré les réels nombreux exemples d'"informations trop précipitées et une accélération folle —et néfaste— du temps médiatique, la plupart des médias dits "mainstream" vérifient et recoupent autant que possible, ce qui les distingue souvent de beaucoup de médias dits "alternatifs" plus prompts à mettre à la Une une rumeur non recoupée), d'autre part qu'il y ait une sorte de round d'observation entre médias (car un média, en particulier la télé, va avant tout mettre en avant les sujets développés plus tôt dans la journée par les autres médias, à savoir la radio et de plus en plus la presse en ligne). -
Guerre civile en Syrie
Bat a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Disons que pour les médias, le facteur "armes non conventionnelles" joue aussi beaucoup dans "l'attractivité" (si j'ose dire) d'une information. Il ne faut pas y voir nécessairement un déni des victimes présumées pro-régime, même si ça peut éventuellement jouer. On n'en parle pas parce que c'est dû au régime, mais parce que c'est différent dans le flot d'horreurs quotidiennes dont les médias (et leurs publics) se lassent au bout d'un temps. Cela fait 15 ans que des attentats de ce type ont lieu toutes les semaines, ou presque, dans différents pays de la région, aussi c'est "un de plus", soit quelque chose de (hélas) pas très original: on fait donc 2 lignes dans une brève et on n'en parle plus. Comme les bombardements occidentaux sur l'EIIL, qui ont fait la Une quelques jours, puis qui ne sont plus mentionnés qu'en cas de frappe spectaculaire ou de bavure très voyante (comme à Mossoul la semaine dernière) qui "casse la routine" (si j'ose à nouveau dire). Une attaque chimique d'ampleur, cela se démarque, quels que soient les auteurs et les victimes, surtout dans un contexte où cet usage d'armes non conventionnelles est un sujet politiquement et socialement marquant en Occident. S'il y avait des attaques chimiques toutes les semaines, je vous assure qu'après 3 mois cela ferait aussi deux lignes en fin de chapitre international, et il faudrait un truc encore plus spectaculaire (du nucléaire, du bactériologique ou autre) pour que ça fasse les gros titres. -
[Irak] La Bataille de Mossoul
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
"MSM"?- 617 réponses
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Guerre civile en Syrie
Bat a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Par précipitation ou par (recherche de) cohérence, suivant le moment où cette chronologie a été publiée et par qui, côté russe. Il y a eu au moins deux versions présentées par les Russes, si on exclut celle de la "mise en scène à des fins de provocation" évoquée aujourd'hui: la frappe loyaliste sur un dépôt d'armes chimiques de l'opposition et la frappe occidentale sur un dépôt d'armes chimiques de l'opposition). Dans le premier cas, il pourrait s'agir d'exonérer les appareils détectés par les USA et accusés d'être à l'origine du raid (pour rappel, la Russie nie la responsabilité syrienne dans l'attaque, mais aussi plus prosaïquement le fait que des raids —chimiques ou non— aient pu être menés sur cette zone au départ de Al-Chaayrate). Dans le second cas, il s'agit je suppose d'éviter que des Occidentaux ne brandissent un planning prouvant qu'aucun de leurs appareils n'était en vol dans le secteur au moment de l'affaire, et donc de faire coïncider l'horaire qu'ils publient avec des relevés d'activité aérienne occidentale dont eux pourraient fournir une preuve. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Bat a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
La capacité à réussir un concours d'entrée est tout sauf un bon prédicteur de la compétence dans la suite du cursus de médecine (mis à part le truisme que tout ceux qui sont devenus médecin dans une filière à concours ont forcément réussi le concours). La meilleure preuve, c'est que le taux d'échec en première année de médecine —soit après concours et par définition parmi ceux qui ont réussi— est catastrophique (environ 85%), et en tout cas bien supérieur à la moyenne de l'échec en première année dans la plupart des filières (autour de 60-65%). Cela dit, la Belgique francophone introduisant, lentement mais sûrement et à reculons un concours d'entrée, le filon va avoir tendance à se réduire. -
Suite: http://www.lalibre.be/actu/belgique/marc-thys-nouveau-patron-de-la-composante-terre-de-l-armee-sortons-du-tunnel-d-ici-5-10-15-ans-58edbb00cd70812a6562a244
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Chine
Bat a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci, je n'avais pas vu qu'il était sorti en version finale. Cela a l'air très intéressant, je lis ça en détail dès que possible. -
Un peu d'humour (?): Suite: http://www.lalibre.be/actu/international/lockheed-martin-nous-vend-son-f-35-sur-twitter-la-solution-la-plus-rentable-pour-succeder-aux-f-16-58e71f45cd70812a65484aa6
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Guerre civile en Syrie
Bat a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
L'URSS avait développé des versions des bombes FAB, KhB et je pense KAB équipées d'agents chimiques comme les gaz sarin ou moutarde, et en a vendu aux pays du Moyen-Orient comme l'Irak ou la Syrie. Ces munitions aériennes auraient par exemple été utilisées en Irak, contre les Kurdes, à Halabja en 1988, à côté d'obus d'artillerie. L'hypothèse d'une diffusion par air n'est donc pas inimaginable: ça existe, c'est possible et c'est (ou a été) a priori disponible dans la région. -
[Irak] La Bataille de Mossoul
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Effectivement, si on superpose les deux images, il y a d'infimes différences. Cela dit, la superposition est quasi totalement parfaite, si c'est extrait d'une vidéo, il doit y avoir au plus 1/10 de seconde entre les deux, avant que le blast et le recul du lanceur de roquette n'ait fait le moindre effet!- 617 réponses
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[Irak] La Bataille de Mossoul
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Sans mettre en doute le fait que l'EI puissent développer des lance-roquettes, on a des vidéos? Parce que je trouve que ces deux images font penser à un photoshopage (impression assez "pifométrique", mais on dirait vraiment qu'il s'agit de la même photo, un blast ayant été ajouté sur la seconde, ce qui n'est pas très difficile à faire). Je vais essayer d'investiguer ça.- 617 réponses
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