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USA: Les USA soutiendraient des mouvements de résistance anti-russe sans plus. Ils n'ont rien à gagner dans une intervention militaire directe ne pouvant aboutir qu'à une victoire à la Pyrrhus dans le meilleur des cas OTAN: Aucune chance pour que la totalité des pays de l'OTAN accompagnent les USA dans une éventuelle aventure militaire. Au plus, les membres soutiendront les résistants biélorusses. UE atlantiste: L'UE poursuivra ses sanctions économiques vis à vis de la Russie en invoquant l'occupation de la Crimée et de la Biélorussie. La peur d'être le suivant pourrait donner plus de poids aux exigences américaines vis à vis de ses partenaires de l'OTAN. Peu de chances que la crise profite à la promotion d'une défense européenne autonome ou de l'Initiative Européen d'Intervention à moins que les USA soient redevenus des adversaires (par exemple suite à l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle administration trumpiste ou néotrumpiste). UE russophile: Une partie de l'UE aimerait tourner la page de la Crimée et entamer un rapprochement économique avec l'Union Economique Eurasiatique. Cette UE-là pourrait arguer que faute de pouvoir assurer sa sécurité par les armes, l'UE doit le faire en attaquant les expansionnistes russes dans leurs plans, donc par un pacte économique.
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C'est une idée bien que cela n'aurait pas suffit. Je pense qu'il y avait quatre chantiers à travailler: 1° Regroupement: Tous les moyens terrestres à l'Armée de terre, tous les moyens navals à la Marine nationale, tous les moyens aériens à l'Armée de l'air. 2° Coopération: Chaque arme doit prévoir deux branches spécialisées chacune dans le soutien d'une autre arme. L'Armée de l'air comprend donc un branche spécialisée dans le soutien de l'Armée de terre et une autre spécialisée dans le soutien de la Marine, outre les branches spécialisées chargées des missions spécifiques de l'Armée de l'air. 3° Logistique: La logique doit être améliorée, ce qui peut être révélée par une intervention en Espagne mais en subissant des pertes qui ne seront pas forcément sans conséquence. 4° Guérilla: Il faut développer une capacité de guérilla permettant de ralentir la progression de l'ennemi par la guerre psychologique. Elle comprendrait des snipers, des servants de mortier, etc...
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Je ne comprend pas ce que tu qualifie de professionnalisation. Par contre, on peut parler de rationalisation: a. Il y a deux armes blindées concurrentes, les blindés de l'infanterie et de la cavalerie. Les deux armes conçoivent leurs blindés selon leur doctrine propre, soutenir l'infanterie/les cavaliers, et non pour appliquer une doctrine offensive commune fondé sur la coopération interarmes. b. Qu'est-ce qui est prévu pour la logistique des tanks français? Je n'ai pas d'information précise mais j'ai l'intuition que c'était plus du bricolage qu'autre chose. On notera que le B1 bis a une empreinte logistique déplorable. c. Les chasseurs sont répartis entre la force aérienne de coopération de l'Armée de terre (1928) fragmenté en branches autonomes et l'Armée de l'air (1934). Si j'ai bien compris, les groupes de chasse sont donc répartis entre les forces aériennes de réserve de l'Armée de l'air et les différents commandements autonomes des quatre zones opérationnelles de l'Armée de terre: commandement des groupes d'observation et commandement des groupes de reconnaissance. d. Outre le problème de l'organisation de la chasse, il faudrait aussi parler du refus de créer une aviation d'assaut, du faible intérêt pour le bombardement et son escorte, de l'aller-retour des personnels et équipement entre deux armées qui ne se soucie pas réellement de la couverture aérienne des troupes. La supériorité aérienne allemande ne découle pas simplement du nombre et de la qualité des chasseurs déployés: l'action de la Luchtwaffe n'est pas entravé par des contre-attaques contre ses moyens ou des attaques aériennes compensatoires contre la Heer. Un peu de documentation sur les aviations françaises: http://aviationmilitaireclaudio.centerblog.net/rub-conflits-.html http://ufacbagnolet.over-blog.com/article-l-aviation-francaise-dans-la-campagne-de-france-en-1940-51219120.html https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2001-2-page-7.htm https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1428 Peut-être pas parce que la Guerre d'Espagne a permis de tester des équipements en situation de combat réel mais sans forcément tirer les bonnes conclusions. Les Allemands ont négligé la protection de leurs bombardiers car ils sont surévalués la protection fournie par l'altitude et la vitesse. Vu la façon dont la Panzerwaffe a été employée en Pologne, on peut se demander ce qu'ils ont appris en Espagne.
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Mon point de vue Si Rommel réussit à déposer Hitler, cela ne garantit pas l'échec du débarquement. L'avancée des divisions panzer vers les plages n'empêche pas leur massacre par l'artillerie de Marine comme en Afrique du Nord. Faire sauter les bombes atomiques peut, au mieux, ralentir l'avancée ennemi sur les trois fronts mais en enfermant l'Allemagne dans un cercle de territoires irradiés. Les wunderwaffen peuvent sanctuariser pour un temps le Reich et après? S'enfermer dans une forteresse et contraindre l'ennemi sont deux choses différentes. Si la Wehrmacht ne peut reconquérir les territoires perdus, l'embargo de fait l'affaiblit et les alliés développeront leurs propres wunderwaffen. En supposant qu'ils ne se dotent pas de l'arme nucléaire, ils n'hésiteront pas à user d'armes chimiques et biologiques contre un adversaire devenu terrifiant à tort ou à raison. En fait, les superarmes ne compensent pas les déficiences dans les capacités collectives ordinaires. Déficiences auxquelles s'ajoute, dans le cas de l'Allemagne, le problème des séquelles de l'emploi des drogues de combat. Il est donc beaucoup plus probable que Rommel décide de négocier la paix, au moins à l'Ouest, en profitant de l'aura que lui aurait conféré l'élimination d'Hitler et ses liens limités avec le NSDAP.
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Les missiles antichar nazi
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La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Tu peux toujours me coller une étiquette infamante: C'est d'autant plus facile que tu es un spécialiste, contrairement à moi. Néanmoins, contrairement à ce que tu suggère, je travaille dans les assurances et je ne suis donc pas un entrepreneur qui tente de faire de la publicité à bon compte. Une question se pose: Si rien n'est jamais possible, si les GAFAM ont un position inamovible, alors comment les Chinois sont-ils arrivés à leur position actuelle dans le numérique? Il est vrai qu'ils ne sont pas vraiment parti d'un désert entrepreneurial dans le domaine électronique: Dès les années 80 l'Asie, et plus particulièrement la Chine, sont bien placés dans le production d'électroménager. Néanmoins, où en est l'informatique hardware et software chinoise au moment de la Chute du mur? Au plan numérique, la Chine était-elle un challenger des USA comme l'URSS de 1975? Je ne dis pas que la souveraineté numérique de l'Europe serait facile à obtenir. Mais partir du principe que rien n'est jamais possible, est-ce un point de vue réaliste ou atlantiste? Si c'est possible, j'ai émis une ébauche de stratégie et je conçois parfaitement qu'on puisse faire mieux. Dans ce cas, qui a mieux à proposer? -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
En fait, ce qui est fourni par les GAFAM. Mais il ne suffit pas de faire simplement de l'Open source, il faut aussi faire ce qui convient à l'utilisateur, donc associer l'utilisateur à la conception de l'Open source. Le problème se pose dans l'instruction publique à distance notamment: Source: L'Usine digitale Alors pourquoi l'Etat fait-il ce choix? Ne serait-ce pas parce que les enseignants n'ont que peu d'estime pour le logiciel fourni gratuitement par l'administration lors du premier confinement? Et que nombre d'entre eux se sont tournés vers les logiciels fournies par Microsoft parce qu'il était plus adapté à leurs besoins? Et là, on doit se demander pourquoi le logiciel fourni gratuitement par l'Etat sont moins efficaces que ceux du privé? C'est une question de connaissance du terrain. Associer les utilisateurs à la conception des logiciels open source permettrait de résoudre le problème. Je te crois sur parole mais il me semble qu'il est question de datamesh entre les services/équipes d'une entreprise et non entre entrepreneur. Justement, le datamesh est proposé comme solution pour limiter l'envoi de donnée hors de l'entreprise, donc vers des fournisseurs d'infrastructure payante et si dispendieuse qu'on se demande comment cette solution pourrait satisfaire des PME. De toute façon, mon idée n'est pas de faire la promotion du datamesh. Je me dis simplement que la progression de l'holacratie et la promotion du datamesh interne par des think tanks peut créer un engouement pour le datamesh dans le cadre de l'holacratie ou assimilé. Autant saisir l'opportunité et répondre à la demande par des offres européennes plutôt que de l'abandonner aux GAFAM. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Parce que ce n'est pas encore fait? Sinon par, rapport à la 4G, la 5G et la 6G permettent des réductions de temps de latence qui ouvrent la voie à de nouvelles avancées dans le domaine des drones par exemple. Donner la 4G à ceux qui ne l'ont pas encore et ne peuvent s'en passer ne dispense pas forcément le passage à la 5G ou plus. Et naturellement, il faut un action politique pour s'assurer que les percées techniques permises par la 5G ou plus profitent à la population et non à une minorité d'entrepreneur et investisseur mais c'est un problème abordé dans un autre fil de discussion. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Je ne vois pourquoi ce serait à moi de lancer cette digression. Dans ce fil de discussion, on parle de la souveraineté numérique du point de vue de l'équipement et des softwares, pas du problème de l'approvisionnement en terre rare. Ce dernier problème est un autre point important qui est traité dans un autre fil de discussion. C'est comme si je commençais à parler de l'approvisionnement en bauxite dans le sujet sur le SCAF. Dictature numérique? Tu es forcé d'approuver les cookies et l'utilisation de tes données personnelles pour un peu près tout, en particulier quand tu as recours à la technologie et au service des GAFAM. Donc, quand eux le font, c'est l'efficacité mais quand ce sont les pouvoirs publics qui le font dans le cadre d'un contrat social, c'est la dictature? Je préfère une plus grande souveraineté numérique aux apparences de protection du RGPD. -
Ce qui est rouge va plus vite.
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La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Merci Wallaby. Maintenant je comprend pourquoi le PCC se constitue une base de donnée génétique sur sa population: https://iatranshumanisme.com/2020/07/11/la-chine-est-en-train-de-batir-une-base-de-donnees-genetiques-sur-chaque-homme-du-pays/ A priori, je suis convaincu que les cadres du Parti n'adhère pas aux théories d'hygiène raciale d'un autre parti et je me demandais ce qui pouvait les pousser à consacrer des efforts à un tel projet. Non, tu peux détailler ce qu'il a coûté et, surtout, de quel manière? Merci d'avance. -
Bienvenue Bon plan. Merci d'avoir mis en lumière l'importance des gangs de motard sur le forum. P.S.: Aimes-tu le rouge?
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Le bombardement allemand durant la 2e GM
Lame a répondu à un(e) sujet de Lame dans Histoire militaire
Mais, quel est le lien des Stuka avec 1918!? -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Bon, la souveraineté numérique ne peut se réaliser sans partenariat entre les entreprises et les pouvoirs publics et sans participation des usagers à la conception des produits. Mais peut-on l’acquérir sans faire émerger une certaine forme de “patriotisme numérique”? Evidemment, personne ne le fera naître à coup de discours moralisateur: il faut mettre en lumière les impératifs stratégiques des Européens, ce qui fait que dans le web, il y a “eux et nous”. La réplication Sauf miracle technologique, la raréfaction des matières premières et de l’énergie est inéluctable sauf miracle technologique. Ce problème, combiné aux confinements périodiques, plaide en faveur d’une réduction des distances entre consommateurs, distributeurs et producteurs. Il faut donc s’attendre à un plus fort regroupement des populations, donc à une croissance des villes les plus attractives. Les projets de smartcities visent à optimiser des flux urbains massifs du point de vue de la fluidité de la circulation et de l’économie des ressources. Pour les mener à bien, il est nécessaire de procéder à des simulations fondées sur des jumeaux numériques. Des simulations massives. Sur les jumeaux numériques: https://www.journaldunet.fr/web-tech/dictionnaire-de-l-iot/1489511-jumeau-numerique-definition-exemple-en-sante-difference-avec-le-bim/ https://www.jakarto.com/fr/ville-jumelle-numerique Le warp numérique Certains acteurs d’internet se plaisent à en parler comme d’un “Septième continent” et à se poser comme les membres d’un peuple à part entière. C’est surtout une infosphère chaotique, vaguement organisée par des organismes américains, infestés de hackers et de malware. Ce que les moteurs de recherche en laissent transparaître n’est que le sommet de l’iceberg et le reste donne des cauchemars. Posez-vous la question: Dès lors que vous admettez la nécessité de recourir à des jumeaux numériques, où préférez-vous qu’ils soient déployés? Dans le web, exposés aux infobarbares et aux géants du numérique, ou dans un cloud européen? La Toile fédérale L’Union européenne peut mettre en place un contrat social numérique liant le cadre institutionnel communautaire à ses contribuables et citoyens. La part des institutions: Le cadre institutionnel fournit à chaque contribuable et citoyens de l’Union, un compte, un mode de paiement en électronique, une crypto-monnaie, une blockchain aussi sécurisée que possible, un réseau social gratuit, une gamme de logiciel open source et des services en ligne. Dans le cadre d’une Union sociale, une sécurité sociale numérique peut être mise en oeuvre pour garantir l’accès au service numérique payant. L’Estonie nous donne un aperçu de ce que pourrait être un e-gouvernement européen. Bitnation nous montre comment un acteur privé peut fournir des services publics en ligne. Sur l’e-gouvernement estonien: https://www.france-estonie.org/estonie-un-exemple-europeen-detat-numerique-performant/ https://www.journaldunet.com/economie/finance/1176465-estonie-blockchain/ Sur Bitnation: http://www.imaginer-demain.fr/bitnation-premier-etat-virtuel/ https://www.tokens24.com/fr/cryptopedia/coin-guides/quest-ce-que-bitnation La part du peuple: En échange du pack numérique ci-dessus, les contribuables et citoyens permettent à l’UE de collecter et utiliser leurs données pour les projets communautaires, par exemple le développement des IA connexionistes. Ils sont de facto des acteurs de l’économie numérique européenne dont le coeur pourrait être une matrice. Matrice : La collecte de donnée via l’internet des objets sera d’autant plus efficace qu’il sera étendu. Mais elle ne sera utile que si les données sont correctement archivées et recoupées dans des délais utiles. Considérons que les pouvoirs publics mettent en oeuvre un MMORPG autorisant les transactions lucratives en token, univers dans lequel les données déversées dans les lacs de données sont représentées virtuellement. Il deviendrait possible à des travailleurs peu qualifiés de les prospecter et les vendre. Les pouvoirs publics pourraient bien sûr percevoir une commission sur le change euro/token à l’entrée sur le MMORPG et token/euro à la sortie. Sur le pronétariat: https://www.silicon.fr/micro-travail-4-choses-a-savoir-sur-leconomie-du-clic-en-france-232891.html# https://www.benefsnet.com/ -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Pas sûr. Si l'on développe un cloud européen selon le principe de l'économie contributive, pourquoi serait-il forcément moins adapté et moins cher? Ce qui amène à un autre débat: la fracture numérique. Les gens doivent pouvoir accéder aux outils numériques essentiels comme aux médicaments. Les deux sont devenus incontournables. Donc, il faut garantir cette accès par une politique publique. Comment garantit-on l'accès des administrés aux médicaments? Par des indemnités, voire la gratuité dans certains cas. Comment garantir l'accès aux outils numériques essentiels? 1) Par la fourniture d'outils open source développés aux frais des pouvoirs publics en collaboration avec les usagers (économie mixte contributive). 2) Par l'indemnisation d'une partie des frais des usagers. Ah oui, encore un détail: Il y a vingt ans, où en était la Chine au plan numérique? Et maintenant, où est-elle arrivée? On est bien d'accord que les BATHX n'ont pas tout fait tout seul, sans intervention des pouvoirs publics. Oui, les entrepreneurs chinois ont certainement mis en oeuvre de meilleures stratégies: on pensera par exemple à l'importance que Huwei accorde à l'interopérabilité des différents produits domotiques de sa gamme. Mais dans un cadre de soutien mutuel BATHX/Etat chinois, n'est-ce pas? Je me dis parfois que l'Europe a besoin d'un équivalent stratégique du PCC*. (*Ce qui n'est pas la même chose que l'équivalent politique de l'Etat chinois dont rêvent certains, en Europe, au sein de nos partis traditionnels.) -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
A lire sur le sujet: Pour un Cloud européen. Garant de notre indépendance numérique de Stanislas & Edouard de Rémur et Cédric Mermilliod. Note que l'ouvrage n'est pas seulement intéressant pour son plaidoyer envers un cloud européen et les stratégies proposées mais aussi pour comprendre les différents aspects de la technologie du cloud et les techniques de gestion des données. Ce qui m'amène à un sujet connexe, le datamesh. Certains recommandent d'y recourir pour limiter le stockage systématique des données dans le cloud en raison des frais qui en découlent. Les lacs de données ont un coût exhorbitants même dans le cloud. Source: InfoDSI Sur le data mesh: https://www.synaltic.fr/blog/decloisonner-les-decisions-grace-a-dremio https://www.zdnet.fr/actualites/sans-gouvernance-des-donnees-a-la-racine-l-innovation-ia-par-les-data-platforms-ne-se-fera-pas-39913761.htm Parallèlement à l'intérêt naissant pour le datamesh, la sociocratie, et plus particulièrement la holacratie*, semble progresser lentement mais sûrement en Europe et pas seulement dans les entreprises. Il se trouve que la holacratie se pratique de préférence avec des ERP simplifiés que l'on appelle "logiciels de gouvernance", GlassFrog par exemple. (*Holacratie: méthode management constitutionnel par cercle conçue par Brian Robertson et dérivée de la sociocratie de Gerard Endenburg.) Je ne veux pas me faire l'avocat de la holacratie et du management par cercle en général: ce type de management n'est pas une panacée. Seulement, tant qu'à faire, autant pratiquer l'holacratie avec un logiciel de gouvernance européen, conçu pour pratiquer le datamesh et interopérable avec le futur cloud européen. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
L'avatar hathorien de Shorr Kan est le symbole de la prospérité du forum et de la fertilité des débats. Je serais personnellement peiné qu'il disparaisse. Merci de respecter le patrimoine culturel forumesque. Oui, repent-toi hérétique. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
A vrai dire, l'Europe et les USA développent la 6G et préparent le développement de la 7G pour avoir la souveraineté numérique (surtout du point de vue des brevets) sans les générations de retard. Qui ouvre ses frontières sans condition à tout qui veut s'installer chez lui? Qui n'impose aucune barrière douanière? Qui laisse n'importe qui accéder à ses données sans contrôle? En tout cas pas les superpuissances actuelles et l'UE n'en fait pas partie. La société ouverte est un beau concept théorique mais qui l'a appliqué avec succès? La volonté en puissance et le désir d'indépendance ne s'opposent pas au progrès: ce sont des impératifs de survie et de développement. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Non pas vraiment: La souveraineté numérique de qui par rapport à quel domaine? Voilà les grands besoins fondamentaux: - Garantie d'équipement: Il faut garantir aux agents publics et entrepreneurs l'accès aux équipements informatiques nécessaires à leur activité même en cas d'embargo volontaire ou accidentel. - Garantie d'approvisionnement: Il faut garantir aux producteurs la possibilité d'acheter les composants électroniques indispensables à la fabrication de leur produit. - Garantie de cybersécurité: Il faut protéger les autorités et les entrepreneurs contre les cyberattaques incapacitantes et l'espionnage. - Garantie d'efficience: Il faut garantir aux usagers autochtones des produits conformes à leurs besoins et non aux intérêts économiques des exportateurs étrangers. Dans l'immédiat, oui. Le Minitel est volontiers raillé de nos jours comme un internet primitif mais chacun doit se souvenir qu'il a précédé l'introduction d'internet en France et généré le tissu économique qui a adopté l'internet. La stratégie du minitel me semble tout à fait pertinent pour acquérir une souveraineté économique. L'idée serait que les autorités mettent à disposition des usagers un réseau informatique dédié à la conception collaborative d'équipement informatique open source. Par la suite, les écoliers seraient formés à l'usage de ces équipements en lieu et place des équipements des exportateurs étrangers traditionnels. Cette stratégie ne permet pas de répondre à tous les besoins mais elle permet à la population de se libérer elle-même d'une partie de sa dépendance numérique vis à vis des exportateurs étrangers. C'est un socle sur lequel on peut commencer à construire la souveraineté numérique. -
La souveraineté numérique est-elle possible ?
Lame a répondu à un(e) sujet de Shorr kan dans Economie et défense
Ben si, être indépendant des USA et de la Chine pour des équipements d'une importance stratégique. Au moins autant que les chars et les avions. Pour le moment, c'est globlament vrai. Mais si l'Europe avait tenu le même raisonnement dans le domaine aéronautique ou astronautique, est-ce qu'Airbus et l'ESA existerait? Dans le même ordre d'idée, si les pays d'Asie avaient pensé selon cette logique d'avantage comparatifi, quelle serait leur situation économique aujourd'hui? La Corée du Sud serait une économie (sous-développée) axée sur la culture intensive du riz par exemple. Dans un premier temps, on se le vendrait à nous-même au lieu d'être contraint d'acheter étranger. Ensuite, on vendrait des technologies bon marché à des acheteurs à bas revenu. Enfin, on concurrencerait les leaders mondiaux avec des technologies haut de gamme. Evidemment, personne ne dit que ce serait facile. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme tu le signale, et comme je l'ai précisé dans mes précédents messages, les Européens sont restés à l'écart d'Harmattan pour des raisons politiques. Donc, les Européens sont bien restés à l'écart. Donc, pourquoi prétendre que les Français ont reçu le soutien de l'OTAN (USA+Canada+UE+Turquie) quand ils n'ont reçu que celui des USA? Je pense que c'est plutôt la fable du soutien de l'OTAN à Harmattan qui est un mauvais argument contre l'absence d'une défense européenne autonome pour peu qu'Harmattan (ou Serval) soit considéré comme une opération contribuant à l'intérêt général de l'UE. Tu conviendras certainement que ce n'est pas moi qui ai sous-entendu qu'Harmattan et Serval était des opérations d'intérêt communautaire permises par un soutien de l'ensemble de l'OTAN. J'ai juste souligné que, dans cette hypothèse, l'intervention de puissances extérieures à l'UE étaient des béquilles et aucunement les instruments de l'intérêt général de l'UE. Comme je l'ai indiqué plus dans mes précédents messages, une telle défense naturellement sur le développement d'une démocratie fédérale européenne sur ce qui concerne l'intérêt général européen en matière d'OPEX. Je le répète une fois encore: ce n'est pas parce que les Etats membres se décideraient à développer une défense autonome que les Français bénéficieront de facto du soutien des forces européennes dans toute OPEX (...si le Gouvernement français étaient encore habilité à lancer des OPEX). Les Etats-Unis d'Europe, c'est pas l'Empire français. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Et en quoi est-ce un renforcement des liens entre les USA et l'UE? Plus précisément, en quoi est-ce que cela nous prémunie d'avantage d'un largage par les USA? On ne peut même pas invoquer une quelconque utilité des Européens pour les USA vu les critiques formulées contre la participation des Européens. Cela allait des critiques contre l'Allemagne qui répugnaient à déployer des troupes dans les zones de combat les plus dures au critique contre les Français accusés de laxisme dans le contrôle de certaines voies de communication à leur charge. Non, c'est toi qui confond le langage plus mesuré des administrations pré-Trump avec une différence de position. Un largage discret au profit de l'Asie reste un largage. Sauf que ce n'est pas ce que j'ai écrit: "Concernant les opérations Harmattan et Serval, il faut plutôt parler de soutien américain pour la première et russo-américain pour la seconde." Je parle de soutien russo-américain pour Serval, pas Harmattan, et je considère que les Russes ont apporté un soutien sous forme de transport mais pas un soutien opérationnel. C'était certainement mieux que rien, naturellement, je ne voudrais pas paraître ingrat. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Bof. Les gouvernements français et allemands passent leur temps à discuter depuis des décennies mais de quoi exactement? De la création d'une armée commune? Non, de projets militaro-industriels dont l'enjeu est de créer des emplois et des produits. Macron aimerait sans doute que la discussion porte sur la création d'une armée commune mais il est clair que ce n'est pas à l'ordre du jour pour Angela Merkel. Pour ce qui est des programmes d'armement, ce n'est pas la joie: Source: L'Usine nouvelle Source: La Libre Belgique Donc, il s'agit de discussion polie qui permette à une chancelière sur le départ de ne pas froisser le gouvernement français et à un président sur le départ de se faire un peu de pub à bon compte. En fait, non seulement le développement des équipements communs n'est pas une sinécure mais il y a peu de chances qu'ils trouvent acquéreurs. De toute façon, le développement d'une défense européenne autonome n'est pas une question franco-allemande mais européenne. Si les autres pays ne suivent pas, le couple franco-allemand ne pourra rien faire tout seul puisqu'il n'est même pas capable de mettre en œuvre d'autre force commune que des unités de parade. En fait, un second mandat de Trump n'aurait rien changé. Il aurait juste postposé de 4 ans le retour à la relation Europe-USA ordinaire. Ce n'est pas la politique intérieure des USA qui sera le moteur de la Défense européen, pas plus que le Brexit n'a créé d'opportunité nouvelle pour les eurofédéralistes. Le terrorisme islamiste n'est pas anecdotique vu les effets de son action sur l'image de la France, les relations entre groupes sociaux, les résultats de l'extrême-droite et le risque d'attentats à la bombe radiologique. S'il est vrai que ce ne sont pas les pays voisins qui menacent la sécurité de la France, il est quand même exagérer de prétendre qu'elle est entourée de pays amis. Ce n'est pas l'entente cordiale entre les Etats membres et la France est certainement le pays le plus impopulaire de l'UE. On peut même se demander qui, de la France ou de la Russie, est le pays le plus impopulaire auprès des Etats membres... -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, c'est un malheur pour l'Europe qu'un de ses pays majeurs, rien qu'au plan militaire, soit gouverné sur base d'un tel aveuglement. Car la farce est d'autant plus cruelle que la Pologne est l'un des rares pays où Trump est plébiscité...alors qu'il était l'un des présidents américains les moins hostiles à Moscou depuis la chute de l'URSS. Est-ce juste une spécificité de Trump ou est-ce également une trait de son courant politique? Pour exemple, Marion Maréchal Lepen verse plutôt dans la russophilie: Est-elle mal vue par les néo-trumpiens? Alors, oui, Joe Biden va sans doute conforté les Polonais mais il y aura un os: Il a promis d'être moins conciliant avec les dictatures que son prédécesseur et la Pologne est mise sur la sellette à cause de dérives autoritaires de son Gouvernement. Comment concilier les deux? En ne s'impliquant pas trop dans les affaires européennes par exemple... Ou en se dédisant, ce qui est plus probable. Autre os: Combien de russophile parmi les partisans de Joe Biden? La question mérite d'être posé parce: 1° Les excès de Trump ont poussé certains républicains dans les bras de Biden mais cela ne veut pas dire qu'ils ont viré leur cuti. Et ce, avant même, que certains activistes nous amène à penser que le futur des USA évoqué dans Barb Wire n'est plus aussi fantaisiste qu'on le pensait. 2° Si le conflit avec la Chine est la priorité de Biden, alors peut-il rester en froid avec Moscou? Si la politique de containment de la Chine porte essentiellement sur l'économie, alors Biden va certainement vouloir s'opposer à l'établissement d'une route de la soie par voie terrestre, donc pas le biais de la Russie. Le fait qu'il n'y a qu'il n'y a pas de consensus européen sur l'opposition à l'établissement d'une nouvelle route de la soie entre la Chine et l'Europe. (Oui c'est un euphémisme) Et même le leadership américain ne pourrait pas garantir une opposition unanime et automatique des Européens à ce projet. (Un peu comme Alf qui doit réfléchir quand on lui demande s'il préfère sauver sa vie ou son argent).