Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Manuel77

Members
  • Compteur de contenus

    1 677
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    14

Tout ce qui a été posté par Manuel77

  1. Roderick Parkes a rédigé un long texte dans lequel il rejette le rêve français d'une Europe souveraine dans un monde multilatéral. Selon lui, aucun scénario ne permettrait à cette idée de se concrétiser favorablement pour l'Europe. La faute des Allemands serait de ne pas avoir de vision, celle des Français, que leur vision est impossible (attention, il est notoirement sceptique à l'égard de la France). Résumé de ChatGPT, car le texte est trop long. read://https_internationalepolitik.de/?url=https%3A%2F%2Finternationalepolitik.de%2Fde%2Feuropaeische-autonomie-ein-zweifelhaftes-konzept ---- Thèse principale : La quête d'autonomie stratégique de l’Europe, notamment dans le domaine de la défense, est examinée de manière critique. L’auteur met en garde contre l’adoption précipitée d’un concept préétabli sans répondre de manière convaincante à la question fondamentale du « pourquoi ». Points essentiels : Contexte actuel et revendications : Avec le retour de Trump, beaucoup considèrent l’autonomie européenne comme inévitable. Mesures proposées : objectif de 3 % des dépenses de défense, commandement européen renforcé au sein de l’OTAN, indépendance vis-à-vis des industriels américains de l’armement, nomination à long terme d’un commandant suprême européen (SACEUR). Critique du concept d’autonomie : Absence de justification claire quant à la forme exacte que doit prendre cette autonomie. Le discours est technocratique, présenté comme sans alternative. Les citoyens se sentent exclus ou infantilisés par cette approche. Propositions alternatives : Achat de matériel américain à de meilleures conditions. Création d’une agence indépendante pour évaluer les dépenses européennes de défense. Renforcement de la Banque européenne d’investissement avec l’aide des États-Unis pour éviter les représailles géopolitiques. Dynamiques politiques : La France mène le débat avec une vision forte ; l’Allemagne suit, poussée par la rhétorique de l’« absence d’alternative ». Le compromis entre « macronistes » et « bidenistes » vise essentiellement à convaincre Berlin. Stratégie mal orientée : Exemple : un colloque sur l’OTAN 2050, où un exposé français défendait une vision multipolaire déterministe, sans preuves solides. Les données présentées contredisaient en réalité les conclusions tirées. Doute sur l’ordre multipolaire : La multipolarité est jugée instable et peu réaliste. Des exercices de prospective stratégique penchent vers une future bipolarité (USA vs Chine). Quatre scénarios envisagés : Un monde « G2 » dominé par les États-Unis et la Chine. Un affrontement entre l’OTAN et une alliance dirigée par la Chine. Un bloc afro-asiatique neutre face à la rivalité OTAN-Chine. Un duel USA (puissance maritime) – Chine (puissance terrestre) pour le contrôle de l’Eurasie, forçant l’Europe à choisir. Réflexions finales : L’Europe devra choisir entre appuyer les États-Unis ou poursuivre une vision multilatérale. Le modèle français d’autonomie n’est utile dans aucun des scénarios. L’ordre mondial est aussi ouvert qu’en 1945 – c’est le moment de contribuer à le façonner. L’OTAN et l’UE doivent se rappeler qu’elles ont été conçues pour être malléables et adaptables. Conclusion : L’autonomie européenne ne doit pas être une fin en soi. La prévision stratégique et le débat ouvert sont essentiels pour prendre des décisions avisées. Sinon, l’Europe risque d’être broyée entre son désir d’indépendance et sa vulnérabilité réelle.
  2. Même ce journal suisse plutôt conservateur va dans ce sens. Teneur : le rêve d'un Singapour dans les Alpes est révolu, les rêves bilatéraux sont enterrés, la géographie est une fatalité. destin. https://archive.is/SNhgF
  3. Qu'on les qualifie de tactiques ou autrement, il se peut aussi qu'après un retrait des États-Unis, ces armes nucléaires soient nécessaires comme monnaie d'échange, après que les Russes les aient distribuées comme des bonbons en Biélorussie. Mais il faut bien admettre qu'il s'agit là de scénarios catastrophe. https://www.swp-berlin.org/publikation/unklarheiten-ueber-russische-nuklearwaffen-in-belarus Comme l'a dit Mitterrand, les pacifistes sont à l'Ouest, les missiles à l'Est.
  4. Je pense que c'est parce que toute sa politique douanière est contestable au regard du droit américain. Elle repose sur la fiction d'une situation d'urgence nationale, alors qu'en réalité, il n'a pas le pouvoir de modifier les droits de douane par décret.
  5. Si je comprends bien, il y en a environ 60 d'une puissance comprise entre 100 et 300 kilotonnes. Trop peu, trop de puissance explosive ? Pourquoi n'a-t-on pas opté pour une „dial-a-yield“ plus faible ? Je ne peux pas juger si cela suffit pour une dissuasion « européenne » sans les États-Unis, mais la plupart des groupes de réflexion ne semblent pas convaincus. Le débat est également très vague, je n'ai pas encore entendu dire si cela suffirait que la France remplace les quelque 100 B61 des États-Unis en Europe, ou si l'on envisage des chiffres beaucoup plus élevés, comme dans les années 80. Ce n'est pas aussi concret que cela.
  6. Ce n'était qu'une ironie amicale et une allusion à de vieux clichés nationaux. Ne le prenez pas au sérieux.
  7. Cher Ciders, je sens toujours un esprit critique dans tes contributions, notamment à l'égard de Donald Trump. C'est certainement l'esprit noble de la civilisation française, une volonté littéraire et éclairée. Mais tu dois aussi laisser l'amour croyant entrer dans ton cœur. Bienvenue au club.
  8. Tout à fait vrai. Le manque regrettable d'armes nucléaires tactiques françaises est désormais un sujet fréquemment abordé dans les médias grand public allemands. https://archive.is/pfVLh https://www.welt.de/politik/ausland/video256330216/ukraine-krieg-was-europa-fehlt-sind-taktische-nuklearwaffen-die-haben-weder-frankreich-noch-england.html (S'il vous plaît, ne nous servez pas à nouveau le discours selon lequel il n'existe pas d'armes nucléaires tactiques. Nous n'allons pas transformer la pauvreté en vertu.)
  9. Voici une analyse tirée d'un journal allemand de droite. Elle considère le « traité » comme un coup de maître des États-Unis pour positionner l'Europe dans la guerre froide contre la Chine. https://www.cicero.de/aussenpolitik/zollvereinbarungen-zwischen-der-eu-und-den-usa-warum-das-handelsabkommen-china-und-russland-unter-druck-setzt?utm_source=website_startseite&utm_campaign=meistgelesen Les relations des Européens avec la Chine, qui ont été complexes pendant de nombreuses années, se simplifient pour devenir hostiles, car la Chine soutient durablement la Russie dans la guerre en Ukraine et apparaît comme un concurrent indésirable dans le commerce avec l'Europe. Il en va de même pour le Japon que pour l'Europe : la phase d'incertitude, où les opportunistes pouvaient rester sur la touche, est donc révolue. À prendre avec des pincettes, l'analyste est issue d'un groupe de réflexion qui prédit toujours de glorieuses victoires pour les États-Unis.
  10. Le rhum et le bourbon ont un profil gustatif très différent du cognac, ce serait un autre long drink. Les États-Unis ont du quercus alba, pour le cognac, il faut du quercus petraea, qui ne pousse pas là-bas. En bref, Macron a Trump complètement entre ses mains, les cow-boys sont sans défense et devraient marcher sur des œufs en matière de rhétorique.
  11. Je me suis trompé. L'Allemagne utilise actuellement une version obsolète du CH53, qui sera remplacée par une nouvelle version du CH47. La nouvelle version du CH53 n'a pas été retenue en raison des coûts (et des risques liés au développement ?). https://www.bundeswehr.de/de/organisation/luftwaffe/aktuelles/neu-transporthubschrauber-luftwaffe-5915880 J'ai également oublié Typhon (Tomahawk/SM6). L'achat n'a toutefois pas encore été décidé. https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/bundeswehr-raketensystem-typhon-100.html Arrow 3 est en cours de livraison, mais si je comprends bien, la livraison pour l'Allemagne provient d'Israël, bien que les États-Unis soient également partenaires de cette technologie. https://www.n-tv.de/politik/Luftwaffe-bekommt-erste-Teile-fuer-neue-Raketenabwehr-article25743955.html
  12. Dans le détail, certaines choses pourraient changer. Si je comprends bien, l'accord ne mentionne aucun chiffre ni aucune obligation spécifique, mais parle de manière générale d'« achats importants ». -Tout ce qui roule sur des chenilles ou des roues viendra d'Allemagne, d'autant plus qu'il faut utiliser à plein régime l'industrie civile nationale, qui est en crise et qui réoriente en partie sa production (le plus grand fabricant mondial de machines d'impression va désormais produire des pièces pour l'Eurofighter/les chars). -Ce qui concerne la défense aérienne à longue portée (Patriot) est de toute façon déjà décidé, car on dispose de peu de compétences dans ce domaine au niveau national. - Le CH53 CH47F est déjà décidé, pas de concurrence nationale.(qui pourrait livrer rapidement) - Il pourrait y avoir certains changements dans la marine. Jusqu'à présent, la politique allemande était d'acheter l'électronique en Europe (Thales, Hensolt). On parle peut-être d'AEGIS pour la frégate 127, ce qui serait une rupture avec cette politique. CONFLIT. - L'éléphant dans la pièce est bien sûr le F-35, même si l'achat de 20 EF supplémentaires a récemment été annoncé. L'équilibre entre le F-35 et l'EF sera un CONFLIT. - Les P8 Poseidon ont déjà été commandés, aucune alternative n'est disponible. ------------------- La liste va bien sûr mettre nos amis français sur les dents, mais quand je dis qu'il n'y a pas de conflit, je parle des intérêts actuels de l'Allemagne (livraison rapide, aucun risque lié au développement, valeur combative, lien entre les États-Unis et l'Allemagne, absence de concurrence nationale). Dans la plupart des cas, cet « accord » ne contraint donc pas l'Allemagne à faire quelque chose contre sa volonté, car nous voulons de toute façon acheter beaucoup d'armes aux États-Unis.
  13. Si je comprends bien, la description du texte correspond très peu au contenu de la vidéo. Cela s'explique peut-être par le fait que l'Institut Berggruen est plutôt progressiste. J'entends : - l'"ordre libéral et international" de la guerre froide 1.0 est une expression vide de sens, rien dans cet ordre n'était libéral ou ordre. Tout se jouait entre les États-Unis et l'Union soviétique, les autres n'avaient aucune souveraineté - maintenant, la guerre froide 2.0, phase de la guerre de Corée - Trump est comme Reagan, il ne faut en aucun cas avoir Biden, qui serait comme Carter - les Européens ne sont pas pertinents - le temps joue en faveur des États-Unis, car les Chinois sont léninistes - il faut maintenant dissuader au maximum sans déclencher de guerre - je pense qu'il considère l'empire américain comme positif et Trump comme l'outil approprié pour le maintenir sans tomber dans l'autoritarisme
  14. Je suis avec intérêt le pacte faustien que certains conservateurs américains, que l'on pourrait autrement considérer comme raisonnables, semblent avoir conclu avec Donald Trump. Par exemple Niall Ferguson, qui semble le considérer comme le seul rempart contre la Chine, le wokisme et l'islamisme. Échec de la dissuasion avec Biden, seul Trump peut gagner la guerre froide 2.0. Aucune conscience de la dimension monstrueuse qui colle à Trump. https://www.youtube.com/watch?v=sntyb0lfg2s
  15. https://de.nachrichten.yahoo.com/verteidigung-abstand-frankreich-deutschland-sicherheitsfrage-060910178.html Une défense à distance ? La France et l'Allemagne face à la question de la sécurité L'Allemagne se rapproche de la France, et vice versa. Du moins en matière de défense. Mais de grandes différences persistent en ce qui concerne la situation financière et la réflexion stratégique. C'est pourquoi le « moteur franco-allemand » ne sera probablement pas en mesure d'apporter un changement fondamental dans la manière dont l'UE gère globalement sa défense. « D'un point de vue historique, le degré de convergence [entre les deux pays] n'a jamais été aussi élevé depuis des décennies », explique Jacob F. Kirkegaard, chercheur senior au think tank bruxellois Bruegel, à Euronews. Les deux capitales considèrent la Russie comme la plus grande menace à long terme. Berlin et Paris souhaitent investir des centaines de milliards d'euros dans leur base militaire et industrielle de défense. En Allemagne, on parle d'un « tournant historique ». La France qualifie sa dernière loi de programmation militaire d'« étape stratégique ultime ». Cette convergence a été favorisée par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, qui a ramené la guerre conventionnelle sur le sol européen, le retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche, qui remet en question l'engagement à long terme des États-Unis en faveur de la sécurité de l'Europe, ainsi que le changement de direction en Allemagne. Le chancelier allemand Friedrich Merz « a en fait adopté une position que je ne peux qualifier que de gaulliste », selon Kirkegaard. Il justifie cela par la déclaration de Merz selon laquelle « l'Europe doit se préparer à un avenir sans garantie de sécurité de la part des États-Unis ». Rapprochement avec l'Allemagne La semaine dernière, un exemple a montré que le rapprochement dans le domaine de la défense reste un processus laborieux. Le président français Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont tenté d'apaiser les tensions autour d'un projet commun de 100 milliards d'euros visant à développer un avion de combat de sixième génération. Au cœur du litige se trouve la demande de la France de s'assurer 80 % de la part de travail dans le nouveau Future Combat Air System (FCAS). Cela annulerait les accords antérieurs qui prévoyaient une répartition égale du travail entre la France, l'Allemagne et l'Espagne, également impliquée dans le projet. Cependant, la demande française « n'est pas aussi surprenante qu'elle en a l'air », admet Rafael Loss, conseiller politique au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), dans une interview accordée à Euronews. L'une des principales différences entre la France et l'Allemagne réside dans la manière dont elles perçoivent leurs forces armées et leur rôle. Les forces armées françaises font partie intégrante de la politique étrangère nationale, comme le montrent les récentes interventions dans la région du Sahel. De plus, les territoires d'outre-mer de la France et sa possession d'armes nucléaires contribuent à sa perspective mondiale. « C'est pourquoi l'armée française est beaucoup plus disposée à agir de manière unilatérale ou en dehors du cadre de l'UE ou de l'OTAN que l'armée allemande. Cela vaut également pour le type de capacités que les forces armées françaises préfèrent acquérir », ajoute M. Loss. « Tout ce qui touche à la dissuasion nucléaire française doit fonctionner même si la France est seule », explique M. Loss. Il ajoute que le FCAS, qui doit remplacer à l'avenir l'avion de combat polyvalent Rafale comme vecteur des armes nucléaires françaises, ne sera pas accepté par les dirigeants militaires et politiques français s'il dépend de la fabrication de cette capacité. La dissuasion nucléaire repose en effet sur cette capacité. « L'industrie française doit être en mesure de produire cet avion elle-même si les choses se gâtent. Elle est prête à coopérer si les orientations stratégiques concordent, mais en fin de compte, elle doit tout produire indépendamment des autres. Et c'est aussi quelque chose que beaucoup en Allemagne et dans toute l'Europe n'ont pas encore tout à fait compris », ajoute-t-il. Néanmoins, poursuit M. Loss, « la France se rapproche de l'Allemagne » et « reconnaît que, pour la sécurité européenne, elle doit montrer qu'elle s'investit dans ses partenariats et ses relations avec les Européens, en particulier ceux de la frange orientale ». Une occasion manquée L'autre obstacle majeur à un programme de défense commun au niveau de l'UE est la grande différence entre leurs marges de manœuvre budgétaires respectives. Au premier trimestre de cette année, la dette publique allemande représentait 62,3 % du produit intérieur brut (PIB). Le ratio de la France s'élevait à 114,1 %, bien au-dessus de la limite de 60 % fixée par les règles de l'UE. Cette divergence structurelle signifie que l'Allemagne peut se permettre d'investir massivement dans la défense. La France, en revanche, ne le peut pas. Ainsi, l'Allemagne a demandé à bénéficier d'une proposition de Bruxelles visant à assouplir les règles fiscales applicables aux dépenses de défense, ce que la France, qui fait l'objet d'une procédure pour déficit excessif, ne peut pas faire. La France, qui a investi de manière constante dans la défense au cours des dernières décennies, a pour ainsi dire moins de retard à rattraper. Cependant, les fonds alloués par le gouvernement allemand (y compris un fonds de 500 milliards d'euros destiné à renforcer l'armée et les infrastructures du pays) devraient permettre au pays de rattraper rapidement son retard. Selon Kirkegaard, les deux pays se trouvent toutefois « fondamentalement de part et d'autre de la table des négociations » au niveau européen en ce qui concerne leurs finances publiques. La Commission européenne a présenté un plan de réarmement de l'Europe, dont elle espère qu'il incitera les États membres à investir jusqu'à 800 milliards d'euros d'ici 2030. Cependant, la majeure partie de cet argent proviendra des caisses des États membres, qui, dans le cas de la France, sont pratiquement vides. Compte tenu de l'ampleur de la tâche à accomplir, la Commission a été invitée à développer des options de financement « innovantes » pour la défense. Macron a demandé que l'une de ces options soit un emprunt commun de l'UE, ce que l'Allemagne rejette catégoriquement. Pour Kirkegaard, cela signifie que la crise déclenchée par la guerre de la Russie contre l'Ukraine est « une grande occasion manquée » pour l'UE. « Cette crise, la guerre en Ukraine, ne conduira pas à une intégration institutionnelle ou fiscale beaucoup plus forte de l'UE. Elle conduira à un élargissement de l'UE à l'Ukraine et peut-être à d'autres pays, mais c'est un autre type de changement pour l'UE, et c'est aussi très différent des dernières grandes crises que nous avons connues », conclut-il.
  16. Je pense que tu sous-estimes le contexte géopolitique global de ces résultats humiliants. Si tu regardes les dépenses militaires délirantes annoncées par l'Allemagne et de nombreux articles publiés dans les think tanks et les médias allemands, on a l'impression qu'ils partent du principe qu'il y a 50 % de chances qu'une guerre éclate avec la Russie au cours des cinq prochaines années.
  17. and they have the most strenuous and obnoxious non-monetary trade barriers of any country.. Ce mépris scandaleux envers la compétence française ne devrait pas rester sans réponse.
  18. Regard allemand sur la France Portrait de DdV, dans un grand journal allemand, que l'on peut classer dans le spectre SPD-Verts. Ce n'est pas tant lui personnellement qui est intéressant, vous francaise le connaissez bien. Mais l'article affirme qu'il incarne particulièrement bien la France : https://archive.is/5bYHO#selection-859.0-867.198 Dominique de Villepin est soudainement de retour, avec un livre, un nouveau parti, et il veut même devenir président de la République. Cet homme est l'incarnation même de l'identité française, gaulliste jusqu'au bout des ongles. Et il est tout ce que Trump n'est pas. -- Il veut devenir président de la République en 2027, car tout Français qui se respecte veut devenir président de la République, et peut-être que cette fois-ci, ses chances ne sont pas si mauvaises. Il a fondé un parti à cette fin, appelé « La France humaniste ». Il a également écrit un nouveau livre, comme tremplin : « Le pouvoir de dire non ». Presque tous les Français savent ce qu'il veut dire, quel geste il fait. -- Il se considère comme un citoyen du monde, comme quelqu'un qui plane au-dessus des mondes, et, en raison de son parcours, un peu comme un fils du Sud global. Et comme beaucoup de Français, il est convaincu que son pays occupe une place particulière sur cette planète. Une place brillante et indépendante. Garantie non seulement par sa puissance stratégique et nucléaire, mais aussi par son histoire, ses principes et ses valeurs. Ces Français estiment que la France doit conserver éternellement sa place, comme le disait Charles de Gaulle, le général : « Tenir le rang ». Villepin incarne cette conception et est un gaulliste convaincu, parfois même dans sa rhétorique grandiloquente. À l'étranger, on considère souvent cela comme de l'arrogance, de la pompe et de l'ostentation. On dit alors que la France se gonfle à nouveau pour devenir la « Grande Nation ». On le dit aussi souvent d'Emmanuel Macron, maintenant que le président français, sous le choc des souffrances à Gaza, plaide pour la reconnaissance de la Palestine. Afin de résoudre le blocage politique au Proche-Orient, ou du moins d'essayer. Est-ce naïf, présomptueux, arrogant ? Ou a-t-il choisi le bon moment pour exprimer cet impératif intériorisé ? Que serait le monde sans les Français, sans leur bel esprit, leurs beaux discours, leur fier « non » de temps à autre ? -- « Le rôle de la diplomatie française est de rappeler sans cesse au monde le droit international, la justice, l'ordre international », déclare Villepin. « C'est à cela que l'on doit nous reconnaître, cela doit toujours être non négociable. » Dominique de Villepin est devenu mondialement célèbre le 14 février 2003 avec son discours au Conseil de sécurité des Nations unies, dans lequel il s'est opposé à la guerre d'invasion de George W. Bush en Irak. Ce discours fait partie des grands discours diplomatiques de ces dernières décennies, même s'il n'a finalement pas empêché la guerre. « Je me souviens à quel point l'atmosphère était tendue, un mur de caméras nous barrait le chemin à notre arrivée dans la salle, un crépitement, des flashs, tout était émotionnel, si intense. » -- Le discours de Villepin a duré quinze minutes, pauses rhétoriques comprises. Il faut également le dire : beaucoup de Français savent non seulement parler avec conviction, « porter » un discours, comme ils disent, mais ils l'incarnent aussi. Ils savent également faire des pauses formidables qui augmentent le suspense -- Dans ce discours, son objectif était de pénétrer autant que possible dans les zones du cerveau des Américains qui ne sont pas touchées par l'histoire. « Nous, les Français, avons toujours à l'esprit tous les événements historiques importants lorsque nous réfléchissons dans un contexte. » Et il en énumère rapidement quelques-uns qui lui viennent à l'esprit : Napoléon, la campagne d'Espagne en 1808, la campagne de Russie, puis la guerre d'indépendance en Algérie. La France d'antan, veut-il dire, n'agit pas de manière puérile, n'oublie pas l'histoire, jamais. -- Jusqu'à présent, Villepin n'avait pas une très bonne opinion des performances diplomatiques de Macron. Il lui reprochait son manque de constance et de cohérence en matière de politique étrangère. Il avait certes commencé dans l'esprit de Charles de Gaulle et François Mitterrand, très soucieux de l'ancienne politique d'équilibre de la France, son rôle traditionnel de médiateur entre le monde arabe et l'Occident. « Son discours à la Sorbonne sur la souveraineté et l'autonomie stratégique de l'Europe correspondait également au modèle de notre diplomatie », déclare Villepin. Mais Macron aurait ensuite dévié de cette ligne et succombé à la tentation de personnaliser les relations avec Donald Trump et Vladimir Poutine. Ce qui n'a pas été très fructueux. -- Il a failli entrer dans l'histoire comme un « one-hit wonder » politique : un grand discours et pas grand-chose d'autre. Puis la guerre a éclaté à Gaza, et il est revenu dans tous les médias avec son style inimitable – « ce débit torrentiel », comme le qualifie le journal Le Monde, « qui agace ou électrise, selon les cas ». Villepin a très tôt pris la défense des Palestiniens, sous les applaudissements de la gauche. Son propre camp, bourgeois, lui a reproché d'être trop dur avec Israël. Le monde à l'envers. Pourtant, il est resté ce qu'il a toujours été : un gaulliste pur et dur. Un funambule entre l'Occident et le Sud, qui semble toujours se situer dans une sphère morale au-dessus du reste de la classe politique.
  19. Si je comprends bien, l'opinion publique américaine a changé d'avis sur la question de Gaza. Il faut d'abord savoir que ces dernières semaines, l'affaire Epstein a dominé l'actualité, Gaza n'était pas du tout présente dans les médias. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, et il s'avère que la base MAGA n'apprécie pas les images d'enfants affamés, même la MTG, manifestement folle autrefois, a qualifié cela de génocide. En revanche, les républicains old school et les néoconservateurs comme Graham semblent rester fidèles à leur soutien indéfectible à Israël. Je ne sais pas dans quel camp l'élément évangélique est le plus fort et ce que cela signifie. https://www.politico.com/news/2025/07/29/maga-is-turning-on-israel-over-gaza-but-trump-is-unmoved-00482891
  20. Je sais, je ne parle pas non plus de la critique de cet accord douanier effectivement embarrassant, mais de la critique totale de l'existence même de l'organisation. Nous attendons avec impatience de voir si la France votera contre l'accord au Conseil européen ou si Bayrou a joué la comédie pour la galerie. Les Français ne devraient pas faire comme s'ils étaient prêts à tout moment à recourir à l'arme nucléaire, alors qu'ils battent déjà en retraite dès que quelqu'un impose une petite taxe sur le cognac. Mais je suppose que c'est aussi un domaine de souveraineté technologique dont dépend le destin de la nation. Mon intuition me dit que de nombreux pays ont supplié vdL à genoux pour obtenir cet accord, et ce d'autant plus qu'ils sont situés à l'est.
  21. Ce qui est drôle, c'est que certains disent qu'il faudrait donner beaucoup plus de pouvoir à la Commission européenne afin qu'elle puisse rivaliser avec Trump, qui gouverne par décret, tandis que d'autres affirment qu'il faut la destituer, car elle serait un instrument entre les mains des Américains. Ceux qui connaissent les jeux de société ont déjà entendu parler de Reiner Knizia, le concepteur allemand le plus célèbre. Son chef-d'œuvre est considéré comme étant Euphrate et Tigre. Il existe des catégories dans lesquelles il faut accumuler des points pour gagner. La religion, l'administration, le commerce et l'agriculture. Le clou, c'est que celui qui remporte le plus de points dans sa catégorie la plus faible gagne. Manfred Weber semble l'avoir compris, puisqu'il a déclaré dans une interview que la faiblesse militaire conduisait au chantage et à des pertes d'emplois. https://archive.is/gfvGm Tant que l'UE sera critiquée par les extrémistes allemands et français, Donald Trump, Xi et Poutine, je continuerai à l'approuver tout en râlant. Il faut bien sûr travailler sur les lacunes, et tu devras te nourrir péniblement du champ épineux qui est maudit à cause de toi, comme le dit la Bible.
  22. Poutine fournit des matières premières à une usine de fabrication de combustible nucléaire https://taz.de/Russisches-Uran-auf-dem-Weg-nach-Lingen/!6099365/ Une importante livraison d'uranium russe est en route vers la Basse-Saxe. À Lingen, il sera transformé en barres de combustible pour les centrales nucléaires françaises. Göttingen taz | Un nouveau chargement d'uranium enrichi en provenance de Russie était en route lundi vers Lingen, dans la région de l'Emsland. Dans l'usine de fabrication de combustible nucléaire qui s'y trouve, appartenant à une filiale du groupe nucléaire français Framatome, il sera transformé en barres de combustible pour les centrales nucléaires. Les écologistes avaient appelé à un rassemblement devant les portes de l'usine en fin d'après-midi pour protester contre ce transport. Selon le site web de la marine « Vesselfinder », le cargo nucléaire russe « Mikhail Dudin » a accosté dans le port de Rotterdam vers deux heures du matin lundi. De là, la cargaison devait être transportée dans la journée à Lingen, à environ 250 kilomètres de là. Les opposants au nucléaire soupçonnent qu'il s'agit de l'une des plus importantes livraisons d'uranium jamais effectuées par la Russie. Le tirant d'eau du navire, également indiqué sur « Vesselfinder », suggère une cargaison d'uranium environ trois fois plus importante que celle du dernier transport effectué le lundi de Pentecôte. Cela est également corroboré par le fait que le groupe nucléaire russe Rosatom et l'usine de fabrication de combustible nucléaire souhaitent reconstituer les stocks d'uranium à Lingen avant l'entrée en vigueur d'éventuelles nouvelles sanctions de l'UE. Jusqu'à présent, les sanctions des pays occidentaux contre la Russie ne concernent pas le secteur nucléaire. Au vu du transport en cours, plusieurs initiatives citoyennes ont réitéré leur demande au gouvernement fédéral d'interdire les transactions nucléaires avec le Kremlin. « L'arrivée du Mikhail Dudin montre que le problème des transactions d'uranium avec le Kremlin ne diminue pas, mais continue de s'aggraver », déclare Matthias Eickhoff, membre de l'alliance d'action Münsterland contre les installations nucléaires. Avec l'usine de fabrication de combustible nucléaire de Lingen, Framatome s'implique de plus en plus dans les projets nucléaires géopolitiques du président russe Poutine. Les initiatives ont renouvelé leurs critiques à l'égard d'un projet de coentreprise entre Framatome et Rosatom à Lingen pour la fabrication de combustible nucléaire destiné aux réacteurs de conception russe, principalement en Europe de l'Est. L'usine de combustible nucléaire de Lingen, tout comme l'usine d'enrichissement d'uranium de Gronau en Westphalie, est exclue de la sortie du nucléaire décidée par l'Allemagne.
  23. L'économie allemande considère que l'accord énergétique conclu avec les États-Unis est absurde sur les plans technique, logistique et administratif. https://archive.is/EFvIX#selection-1939.0-1939.227 1. Les 250 milliards de dollars dépassent largement les importations américaines actuelles Les données de l'UE montrent que l'année dernière, elle a importé au total pour 438,6 milliards de dollars de pétrole, de gaz naturel, de gaz naturel liquéfié et de charbon. Or, l'UE n'a acheté aux États-Unis que pour 75,9 milliards de dollars d'énergie. Cela ne représente même pas un tiers des 250 milliards de dollars par an convenus avec Trump pour les trois prochaines années. Selon l'UE, l'accord porte également sur l'énergie nucléaire. Mais même avec les importations d'uranium en provenance des États-Unis, il ne devrait pas être possible d'atteindre la valeur fixée. Walter Boltz, consultant en énergie au cabinet d'avocats Baker McKenzie, déclare : « Pour alimenter toutes les centrales nucléaires européennes, il faut environ 10 à 15 milliards d'euros d'uranium par an au maximum. » En théorie, l'UE pourrait négocier avec les exploitants de centrales nucléaires afin qu'ils constituent des réserves pour trois ans. Mais les États-Unis ne devraient pas être en mesure de fournir de telles quantités, car ils s'approvisionnent eux-mêmes en uranium supplémentaire auprès de la Russie. 2. La décision concernant les importations appartient aux entreprises Les achats d'énergie relèvent en grande partie des entreprises privées, et non des institutions politiques. Des acteurs mondiaux tels que Shell ou Total, des négociants en matières premières tels que Vitol ou Gunvor et des groupes nationaux tels que RWE, Uniper et EnBW importent de l'énergie en Europe et la revendent à des clients industriels et à des petits fournisseurs. L'UE ne peut pas imposer directement aux entreprises où et combien de pétrole, de gaz ou de charbon elles doivent acheter. Un négociant international affirme qu'il n'est pas clair comment les responsables politiques comptent garantir à l'avenir que certaines livraisons proviennent des États-Unis plutôt que du Qatar, par exemple. Théoriquement, on pourrait envisager des quotas imposés par la loi, des subventions spéciales pour les importations américaines ou des achats groupés par des acteurs publics au niveau européen. Au moment de la crise énergétique, l'Allemagne avait déjà eu recours à des achats de gaz mandatés par l'État via la société Trading Hub Europe (THE), qui est un regroupement de plusieurs opérateurs de réseaux de gaz allemands et qui a été dotée de moyens financiers considérables par le gouvernement fédéral. Mais pour les entreprises, il est actuellement difficile d'imaginer que l'ensemble des achats d'énergie européens soient réglementés de manière standardisée par un tel organisme central. Cela reviendrait à nationaliser le marché. 3. Les objectifs de l'UE ne correspondent pas à l'accord L'UE fait valoir que l'énergie supplémentaire provenant des États-Unis devrait contribuer à rendre l'UE moins dépendante du gaz naturel russe. Cependant, les chiffres montrent que les importations totales de gaz dans l'UE n'ont représenté que 118 milliards de dollars américains l'année dernière. Moins d'un sixième de cette somme provenait de Russie. Même si les quantités russes étaient entièrement remplacées par du gaz américain, on serait donc loin des 250 milliards de dollars d'importations énergétiques convenus avec les États-Unis. Dans le même temps, les entreprises mettent en garde contre une dépendance unilatérale vis-à-vis des États-Unis. Depuis l'attaque de la Russie contre l'Ukraine et la crise gazière qui en a résulté, le secteur tente de diversifier considérablement ses achats d'énergie. Ainsi, le groupe énergétique EnBW, basé dans le Bade-Wurtemberg, a signé la semaine dernière une déclaration d'intention avec Acwa Power, en Arabie saoudite, pour la fourniture d'hydrogène vert. Les accords avec les Émirats arabes unis ou le Qatar se sont également multipliés au cours des trois dernières années. Les exportateurs du Moyen-Orient ne devraient pas se réjouir de l'accord annoncé avec les États-Unis. À cela s'ajoute le fait que l'UE souhaite réviser son règlement sur le méthane et pourrait, dans ce cadre, exempter les entreprises américaines de l'obligation de réduire leurs émissions de méthane lorsque cela est techniquement possible. Pour certaines entreprises américaines, cela aurait nécessité des investissements importants, raison pour laquelle Trump s'oppose au règlement de l'UE. Il souhaite que l'UE importe davantage d'énergie des États-Unis sans avoir à remplir les conditions imposées par l'UE. Cette décision est critiquée par le Parlement européen. « Il est irresponsable de remplacer la dépendance aux importations énergétiques russes par cette nouvelle dépendance », a déclaré la députée européenne Jutta Paulus (Verts). « Au lieu de miser systématiquement sur les énergies propres, Mme von der Leyen cède aux menaces de Trump et sape à la fois les objectifs climatiques de l'Europe et le libre-échange. » ---- Au final, cela pourrait aboutir à ce que l'UE tente d'importer de plus grandes quantités d'énergie des États-Unis, mais doive ensuite inévitablement signaler que les entreprises américaines n'ont pas été en mesure de livrer les quantités convenues.
  24. Pourquoi, quel est le rapport avec le pont aérien ?
×
×
  • Créer...