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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. nbc a émis un erratum de 3000 missiles an, mais je crois que c'est très surestimé je ne crois pas trop non plus à l'option 1
  2. effectivement, on n'aborde pas le sous-continent indien comme ça, sans étude approfondie de son histoire, de ses cultures et même de sa spiritualité, à moins d'être à côté de la plaque. Côté spiritualité, il y a un monde entre les Etats-Unis et l'Inde ... et Vance tout contrit - qui n'arrive pas à convertir son épouse hindoue - au christianisme. Sur le couple Vance, c'est quand même une sacrée occasion loupée de faciliter les liens entre deux mondes. Sur cette impression de tohu-bohu, l'administration Trump à une énorme part de responsabilité avec son approche hyper subjective (le patron) et son idéologie de rupture, mais il est probable qu'une part de responsabilité repose sur la structure politico-diplomatique du pays. Par exemple, la base conceptuelle du document "national security strategy" repose sur des questions telles que 'qu'est ce que l'on veut du monde ?' et "quels moyens pour nos fins?". je ne pense pas que ce soit la première fois que ce type de justification méthodologique est utilisée. Avec cette base, on creuse un obstacle ou un univers de faux semblants avec de nombreux pays. La diplomatie russe me semble mieux armée avec une notion de monde multi-polaire - comprendre multi-empire. Les explications de circonstances plus ou moins heureuses de Lavrov ne doivent pas masquer les bases conceptuelles de sa diplomatie. Dans cette logique, un empire est ensemble de peuples soumis à des tendances objectivantes. Le "qu'est ce que l'on veut de cet empire" n'est pas formulable aisément, et pour les fins comme il faut atteindre les tendances objectivantes, la subversion peut être comprise comme un substitut à un dialogue très difficile, lorsque les empires parlent mais ne se comprennent pas. en effet, la souveraineté est un principe très fort en Inde mais au sens où on l'entend en France. La France est membre d'un ensemble, l'Inde est l'ensemble.
  3. un mega plan de reconstruction de Gaza à 112 Md$ imaginé par le beau fils de Trump Jared Kushner. J'ai un peu du mal à y croire, mais tant mieux si la reconstruction peut commencer au plus vite https://www.timesofisrael.com/us-said-to-pitch-project-sunrise-a-plan-to-rebuild-gaza-as-luxury-destination/ A US proposal to rebuild war-torn Gaza into a high-tech, luxurious coastal destination over the next two decades has been pitched to possible donor countries, according to a report on Friday. The project, which would cost $112.1 billion over the first 10 years, was developed by a team led by US President Donald Trump’s son-in-law Jared Kushner and Middle East envoy Steve Witkoff over the past 45 days, the Wall Street Journal reported, citing US officials.
  4. Qu'est ce que dit ce document dit sur l'Inde? En fait quasiment rien si ce n'est des généralités sans véritable consistance ou une remarque un peu hors sol sur la commerce avec l'Inde (suite à la hausse des droits de douanes à 50 % par Trump). Que penser de ce vide ? une faute majeure ou une incapacité à trouver le bon axe pour approcher l'Inde? je penche plutôt pour la seconde solution, même si ignorer l'Inde en pleine réorientation vers l'Indo Pacifique, cela reste fondamentalement étrange...
  5. ca pique un peu les yeux et les oreilles, mais c'est ... novateur
  6. je n'avais pas vu cela sous cet angle, mais le mécanisme de prêt sur 2 ans permet - dans l'hypothèse où un accord de paix serait conclu avec la Russie d'ici quelques mois - de faciliter financièrement la jonction avec un plan spécifique de reconstruction. schéma temporel possible 1- cessez le feu 2- élection en ukraine 3- mise en oeuvre de l'accord russo-ukrainien 4- période intermédiaire de consolidation post électorale (une partie des 90 Md€ est utilisée) 5-plan de reconstruction un peu cher mais cela pourrait aider à stabiliser le pays.
  7. c'est un bon compromis efficacité dégâts collatéraux
  8. ce scenario n'arrivera pas, c'est un moyen pour moi de rappeler qu'après avoir rappelé l'insaisissabilité des avoirs russes, il n'est plus possible de les affecter à une réparation envers l'Ukraine que sur la base du volontariat russe. Les facultés de contraindre ce volontariat sont très limitées pour l'Ukraine agissant seule. Pour autant, un échec de la guerre d'agression russe en Ukraine pourrait conduire à de profonds changement en Russie.
  9. je comprends la chose comme suit : - l'UE garde les avoirs russes en otage - c'est logique tant que la pression née de la guerre actuelle ne redescend pas ; - l'UE finance deux ans de guerre ukrainienne. Pour le reste, il ne se passe pas grand chose - le prêt de deux ans ne sera jamais remboursé par l'Ukraine, c'est un don déguisé et un mensonge à destination des européens qui sont à nouveau infantilisés ; - la clause de remploi des avoirs russes dans les réparations envers l'Ukraine est un dispositif interprétatif à haut risque : (i) forcer l'Ukraine à se battre au maximum en limitant sa capacité à demander à l'UE la restitution des avoirs russes en contrepartie de compensations politiques (ii) forcer indirectement l'Ukraine à sortir d'un schéma abandon de territoire contre garantie de sécurité, schéma qui risque fort de conduire à une nouvelle guerre ultérieurement faute de mesures de deconfliction (iii) la Russie paiera. Situation qui devrait s'imposer si l'Ukraine remporte militairement la guerre et menace Moscou. Sinon, on risque de se sentir empêcher par le préambule sur l'incapacité à saisir les avoirs russes (iv) suggérer que l'UE ne mettra pas un radis dans la reconstruction de l'Ukraine, ce qui reviendrait à un abandon de l'Ukraine au moment où le plus dur est fait...
  10. Zelenski donne en effet l'impression qu'il peut accepter une perte de population ou de territoire, mais pas un rapprochement avec la Russie A aucun moment, il semble vouloir lâcher du lest sur des points tels que le statut de l'église orthodoxe relevant du patriarcat de Moscou, des sujets culturels russes ou symboliques par rapport à l'Union soviétique, des points qui peuvent présenter un intérêt pour une partie de la population (russophone) d'Ukraine mais qui fondamentalement ne changent pas grand chose. Zelenski ne semble pas s'intéresser au retour de population d'Ukraine au sein de l'UE, ce point est troublant. Il donne l'impression d'avoir fait une croix dessus. Bien sur ce n'est plus possible actuellement avec les coupures d'électricité. En 2023, il y a eu un créneau avec un front stabilisé, créneau qui n'a pas été saisi. Et nul ne sait ce que cela va donner lorsque la guerre cessera. Cette guerre donne des deux côtés une impression d'automutilation, c'est à dire de quelque chose qui va au delà de sacrifices nécessaires pour atteindre un objectif.
  11. https://www.gamereactor.fr/lallemagne-elargit-son-bouclier-antimissile-arrow-3-en-signant-un-accord-de-31-milliards-de-dollars-avec-israel-2000873/ https://www.jpost.com/defense-and-tech/article-880589 l'Allemagne souhaite étendre son acquisition de systemes anti missiles Arrow3 et selon le Jpost acquérir les versions 4 et 5 à venir. Qu'est ce que cela implique? - que l'Allemagne fait reposer sa protection anti ballistique sur un producteur qui est le pays le plus belliqueux au monde actuellement et le plus susceptible de mobiliser sa production pour ses propres guerres. Je passe sur la possibilité que le pays dérape bien au-delà des faits qui l'ont amené devant la CPI pour crimes contre l'humanité ; - que l'Allemagne se prive de coopérations européennes pour développer des solutions communes. Nous sommes quand même capables en Europe de produire des missiles. L'arrow3 est éprouvé et constitue sans doute un très bon produit. Mais quoi que fasse l'Allemagne tout va dans le sens contraire à une défense européenne lorsque l'on creuse un peu. L'Allemagne prend progressivement le rôle de fossoyeur de l'Europe de la défense, bon tant pis pour les baltes, mais le plus gênant, c'est que ce qui ne progresse pas tend à régresser, ce qui entraine à terme un risque pour l'UE elle-même...
  12. Effectivement la ou il y a du pétrole, les américains ne sont pas loin. Peut être doit on dire que les américains suivent rigoureusement une doctrine appelée "petrolisme". A moins de contrôler ou contraindre les pays producteurs, il est assez difficile de bloquer le commerce maritime. On l a vu en mer noire. Et la stratégie de contrainte pure, cela passe ou ça casse (et à l' effet inverse)
  13. On peut trouver des projets d' intérêt commun, c est très facile. La reconstruction du barrage de kabovka par exemple. Il produit de l électricité et sert à l' irrigation.
  14. https://www.lettrevigie.com/bilan-ndeg-125-du-15-decembre-2025-guerre-dukraine/ la lettre de la vigie commente les négociations en cours. Extrait L’Europe a tenté de revenir dans le jeu, en mettant en avant le seul atout dont elle dispose réellement : les avoirs russes. Une affaire de corruption a été alors révélée au sujet de Mme Mogherini, précédente responsable de la politique extérieure de l’UE. Des rumeurs ont simultanément couru sur Mmes Kallas et von der Leyen. L'ffaire en est restée là mais l’avertissement était clair : n’allez pas trop loin ! Il ne fallait pas en effet saisir lesdits avoirs russes, ni même gager un emprunt européen dessus (puisque comme il aurait été non remboursable, cela signifiait la saisie de facto des avoirs russes). La société Euroclear, les banques privées, le premier ministre belge, la BCE, le FMI ont averti Bruxelles : ne touchez pas à ces avoirs russes. A défaut, les Européens ont décidé le 12 décembre que ces avoirs russes seraient immobilisés jusqu’à la fin de la guerre. Ils ont pour cela utilisé une formule à la majorité qualifiée (article 122) qui a permis de contourner le veto hongrois. Il faut un vote de 15 Etats représentant 65 % de la population de l’Union. La Hongrie et la Slovaquie ont voté contre, tandis que Belgique et Italie émettaient des réserves. Peu après, on entendait également la Bulgarie et Malte évoquer leurs préoccupations. L’autre avantage consistait à mettre ces avoirs à l’abri des vues américaines qui envisageaient de les utiliser dans le cadre des négociations. Bref, grâce à ce subterfuge, faute d’employer les fonds, les Européens en ont gelé l’utilisation ce qui était une façon de se faire entendre (un peu) dans la négociation. Mais l’essentiel résidait dans la discussion entre Washington et Kiev. Des réunions à Berlin ont eu lieu dimanche et lundi 15 décembre et on devine que des éléments de convergence se dessinent. Pour faire simple et résumer les spéculations qui ont cours sur la base des rumeurs, il s’agit d’échanger des territoires contre des garanties de sécurité. La question d’une zone démilitarisée a été évoquée par certains : pas sûr que l’option soit acceptée par Moscou. Il se pourrait donc que Kiev accepte de rendre le bout de l’oblast de Donetsk qu’elle contrôle (mais en récupérant peut-être les morceaux des autres oblasts tenus par la Russie). Mais pour accepter cet échange, les Ukrainiens ont absolument besoin de garanties de sécurité. Il n’est plus question d’une adhésion à l’Otan (Moscou demanderait que l’accord écarte juridiquement cette option) ; l’adhésion à l’UE ne constitue pas un palliatif. Lundi soir, il se murmurait que les États-Unis accorderaient des garanties de sécurité bilatérales, « proches de celles données par l’Otan Mes commentaires : - Il me semble un peu dingue que l'Europe qui finance actuellement l'Ukraine - on ne pas pour combien de temps il est vrai - soit à la peine de "revenir dans le jeu".. - je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à mettre les avoirs russes dans la balance, ce qui est lâché d'un côté n'a pas à l'être de l'autre...
  15. OK met en avant les actions ukrainiennes sur Koupiansk comme un moyen - sans doute modeste - de peser sur les négociations.
  16. une alliance militaire Moscou Pekin serait redoutable pour les Etats-Unis : entre les forces russes, l'accès au territoire et matières premières russes, à la zone arctique, aux services secrets russes et aux alliances russes, le différence est énorme. Il serait par exemple très difficile de se concentrer sur la Pacifique avec une menace dans l'Atlantique. Sur ce point, le souhait de "couper" la Russie de la Chine est tout à fait rationnel, à supposer qu'il soit possible. On peut même trouver rationnelles les actions américaines venant réveiller et agacer les européens, histoire de les endurcir un peu. L'implication de ce raisonnement est que le risque d'une guerre Chine Etats-Unis est non négligeable à significatif à court moyen terme, ce qui n'est pas rassurant, et qu'il a fait l'objet d'une réévaluation à la hausse durant le mandat de Biden... Ce serait logique avec les exigences récentes de Trump envers ses alliés asiatiques de participer plus visiblement à l'endiguement de la puissance chinoise. En revanche, je ne vois pas du tout la cohérence avec la pression actuelle sur le Venezuela et le soutien aux actions militaires contre l'Iran. Le même raisonnement devrait conduire à chercher une forme de normalisation avec ces Etats. Si Si l'implication contre l'Iran découle d'un soutien à Israel - via les réseaux sionistes chrétiens américains - le cout de se soutien est considérable. Trump n'a pas non plus mis l'accent sur une forte augmentation des acquisitions de matériels (elles sont déjà hautes il est vrai).
  17. je ne suis pas à l'aise avec ces éléments de langage. Il est effectivement important que le chancelier signale à sa population qu'une page se tourne. Sur ce point, le message est a peu près clair. Pour le reste je suis dubitatif : - Je ne renie pas le caractère stabilisant des Etats Unis en Europe après guerre, mais la "pax americana" cela veut dire quoi? La "pax Europa" c'est un concept avec autrement plus de sens. Si on a envie de s'entretuer version 19 ou 20ème siècle, ce ne sont pas les Etats-Unis qui nous empêcheront. - la tentation isolationniste américaine est un raccourci bien commode et un terme assez peu adapté. Le terme de retour sur soi américain serait bien plus adapté, à la fois pour des raisons objectives (l'importance de l'Indo Pacifique, la nécessité pour l'Europe de se gérer elle-même ce que l'on appelle dans le langage troupier "se sortir les doigts du cul") et subjectives liées à l'administration américaine actuelle. Trump cherche à utiliser un pouvoir performatif qui a pour effet de rendre son administration sensible à un pouvoir performatif extérieur. Autrement dit, une qualification plus fine de ce retour sur soi américain serait bien plus utile que la duplication du concept américain de veiller à ses intérêts. - 'Poutine ne s'arrêtera pas là' cela veut dire quoi ? Que l'on va saboter toute tentative de paix russo-ukrainienne pour épuiser l'armée russe?
  18. cet épisode met en avant la posture idéologique de l'administration américaine - elle est évoquée à travers son opposition à l'Europe libérale - mais sans vraiment être capable de la définir ou la caractériser vraiment. Cela conduit les intervenants à mettre en avant de manière très appuyée leur ressenti. C'est aussi logique qu'intéressant. Lorsque le caractère chaotique du président dépasse son pouvoir performatif et que les astres mineurs autour de lui s'activent dans l'ombre, existe-t-il d'autres moyens ? Cette invocation du ressenti pourrait s'imposer de manière très intéressante dans l'espace européen.
  19. l'explication est originale, whhaouh.. Voudrait il dire que le fils présumé meurtrier et drogué aguerri n'aurait plus pu supporter l'anti-trumpisme primaire des parents? Mais cela ferait-il du fils un homme recherchant la grandeur du pays? Bref, c'est le festival permanent dans la tête de Trump.
  20. Plusieurs rideaux de filets sous marins doivent suffire j imagine
  21. l'Allemagne est perçue comme faisant actuellement cavalier seul, même si le terme est peut être un peu fort. Pour que cette autonomie/indépendance dans l'espace européen soit profitable, je pense que l'Allemagne a besoin d'un travail conscient sur les points suivants: (i) d'un cadre doctrinal / idéologique qui l'amène à dépasser les calculs immédiats, (ii) de se percevoir en tant que puissance centrale européenne, en substance d'avoir une conscience nette qu'en regardant à l'Est ou à l'Ouest, les perspectives sont différentes (iii) d'une base culturelle sur laquelle trouver des appuis.
  22. Il y a effectivement une part de simplisme intéressé dans la politique extérieure américaine. On sent notamment qu'en Amérique latine, la simplicité n'est pas du tout équilibrée. Néanmoins, cette simplicité est en rapport avec le génie politique du peuple américain - je le dis sincèrement, malgré les évènements actuels - en permettant de mettre en relation la politique extérieure avec les préoccupations populaires, tout en évitant de trop grands abus. Cette simplicité conduit à des effets que nous pouvons trouver intéressants outre Atlantique : - des systèmes de pensée plus élaborés - extérieurs aux Etats-Unis où on en ressent moins le besoin - peuvent y exercer des effets d'attraction. Tout ne se nivelle pas vers le bas. - elle maintient par ailleurs une césure entre l'univers latin et anglo-saxon aux Amériques. Ce qui ouvre une brêche à des pays comme la France, l'Espagne ou le Portugal pour y exercer une influence. Je ne suis pas sur que nous ayons cette volonté actuellement, mais il est possible que nous devions nous y coller. Elle conduirait par exemple à aider les Etats-Unis à stabiliser certaines zones. Lorsque je lis ce rapport, je me dis que la zone Caraïbes est très possiblement destinée à une forme de chaos, qui serait très préjudiciable à nos territoires. L'important ici ne serait pas le "a qui la faute?", mais "comment agir?"
  23. je reviens sur le document intitulé stratégie de sécurité nationale publiée par la maison blanche en novembre. Le document avait quelque peu énervé et surpris bien des gens, on se souvient par exemple du jugement américain peu courtois sur le déclin européen. https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2025/12/2025-National-Security-Strategy.pdf Après lecture et quelques jours de réflexion, voici quelques commentaires généraux, d'autres particuliers suivront: - sur la forme, le document assez est court - je suppose que les organes sécuritaires américains surdimensionnés auraient bien des choses à dire pour mettre en avant leurs réflexions et travaux - une écriture assez simple et des citations un peu trop marquées des décisions de Trump, je suppose du caviardage présidentiel... - les bases conceptuelles - bien que classiques pour les Etats-Unis - restent simplistes. Par exemple, il est mis en avant l'intérêt que chaque Etat poursuit légitimement. En fait quand on écrit cela, on n'écrit pas grand chose. J'imagine que lorsque l'on lira cet énoncé en Israël, on trouvera cela évident. C'est pourtant cette évidence qui empêche le pays de créer des liens avec ses voisins. Ou encore l'articulation entre les fins et les moyens. Là aussi, l'évidence peut être trompeuse, car il est possible de poursuivre des fins par des moyens très indirects. - le besoin d'un retour sur soi américain, loin des attentes impossibles à satisfaire des uns et des autres. Ce besoin doit à mon avis être accepté - on voit pourtant le déni européen sur ce point - mais je ne suis pas sur que les Etats-Unis puissent se détacher du nœud de relations et contraintes tissées à travers le monde. Les bases conceptuelles précitées constituent un outil qui leur convient mais qui me semble trop rudimentaire. - la mise en avant d'une doctrine Monroe revisitée par Trump. Pas d'interférence aux Amériques de pays non américains. Et pas de migration. Difficile de dire si la chasse gardée des amériques est une question de principe ou un prétexte pour s'en prendre au Vénézuela. - le déclinisme supposé de l'Europe. Le sujet est plus complexe qu'il n'y parait. Je pense qu'il faut le prendre très au sérieux, mais pas au premier degré. Il y a dans cette affirmation, une inquiétude américaine pour elle-même. La difficulté est de distinguer la part d'objectivité de la part de ligne de fuite, et pour ce faire une base conceptuelle doit être mobilisée ; comparer le PIB n'est pas suffisant. - on comprend à demi-mot que les Etats-Unis souhaitent contrôler les sources énergétiques type pétrole, que ce soit du Venezuela, voire de l'Iran. Ce qui implique une stratégie globale anti-chinoise... - l'endiguement de la puissance chinoise : les partenaires et alliés des Etats-Unis sont fortement invités à motiver la chine à réorienter l'économie chinoise vers la consommation domestique...Il est observé que "Aujourd’hui, les entreprises chimiques allemandes font construire certaines des plus grandes usines de traitement du monde en Chine, en utilisant le gaz russe qu’ils ne peuvent pas obtenir à la maison". Les alliés asiatiques des Etats Unis sont fortement invités à étendre leurs moyens militaires pour défendre les premières iles de mer de Chine. - on note aussi que les monarchies du Golfe sont considérées comme des formes politiques désuettes.. D'une formule peu diplomatique à la menace, quelle frontière établir?
  24. Merz semble dupliquer les concepts de Trump c'est inquiétant. Car défendre ses intérêts comme les américains c'est faire disparaitre l'UE....
  25. je trouve aussi le préambule totalement lunaire. Dire que la guerre de la Russie contre l'Ukraine est une guerre d'agression est un juste qualificatif, mais dire qu'elle porte préjudice économique à l'UE est au delà de l'inexact, c'est du faux derche cosmique : - fournir des armes et de l'argent à l'Ukraine, cela coûte cher et c'est de l'argent qui manquera pour d'autres projets. C'est un choix à assumer ou à revoir, mais ce n'est pas de la responsabilité russe... - les sanctions économiques européennes ont eu des effet contre l'économie russe... et contre l'économie européenne. Là aussi, c'est un choix européen, pas russe... L'article 6 constitue un risque énorme pour l'Ukraine en conditionnant la levée des sanctions contre les avoirs russes à une indemnisation russe non définie, mais nécessairement gigantesque. Ce qui par construction empêche l'Ukraine de mettre cette levée des sanctions européennes contre l'économie et les avoirs russes dans la balance de conditions politiques moins défavorable. Accessoirement, il semble que l'UE ne souhaite pas financer la reconstruction ukrainienne. Financer des armes serait apparemment suffisant. L'Ukraine subit l'agression russe, se fait tordre le bras par les Etats-Unis et maintenant par l'UE.
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