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Effectivement la ou il y a du pétrole, les américains ne sont pas loin. Peut être doit on dire que les américains suivent rigoureusement une doctrine appelée "petrolisme". A moins de contrôler ou contraindre les pays producteurs, il est assez difficile de bloquer le commerce maritime. On l a vu en mer noire. Et la stratégie de contrainte pure, cela passe ou ça casse (et à l' effet inverse)
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
On peut trouver des projets d' intérêt commun, c est très facile. La reconstruction du barrage de kabovka par exemple. Il produit de l électricité et sert à l' irrigation. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lettrevigie.com/bilan-ndeg-125-du-15-decembre-2025-guerre-dukraine/ la lettre de la vigie commente les négociations en cours. Extrait L’Europe a tenté de revenir dans le jeu, en mettant en avant le seul atout dont elle dispose réellement : les avoirs russes. Une affaire de corruption a été alors révélée au sujet de Mme Mogherini, précédente responsable de la politique extérieure de l’UE. Des rumeurs ont simultanément couru sur Mmes Kallas et von der Leyen. L'ffaire en est restée là mais l’avertissement était clair : n’allez pas trop loin ! Il ne fallait pas en effet saisir lesdits avoirs russes, ni même gager un emprunt européen dessus (puisque comme il aurait été non remboursable, cela signifiait la saisie de facto des avoirs russes). La société Euroclear, les banques privées, le premier ministre belge, la BCE, le FMI ont averti Bruxelles : ne touchez pas à ces avoirs russes. A défaut, les Européens ont décidé le 12 décembre que ces avoirs russes seraient immobilisés jusqu’à la fin de la guerre. Ils ont pour cela utilisé une formule à la majorité qualifiée (article 122) qui a permis de contourner le veto hongrois. Il faut un vote de 15 Etats représentant 65 % de la population de l’Union. La Hongrie et la Slovaquie ont voté contre, tandis que Belgique et Italie émettaient des réserves. Peu après, on entendait également la Bulgarie et Malte évoquer leurs préoccupations. L’autre avantage consistait à mettre ces avoirs à l’abri des vues américaines qui envisageaient de les utiliser dans le cadre des négociations. Bref, grâce à ce subterfuge, faute d’employer les fonds, les Européens en ont gelé l’utilisation ce qui était une façon de se faire entendre (un peu) dans la négociation. Mais l’essentiel résidait dans la discussion entre Washington et Kiev. Des réunions à Berlin ont eu lieu dimanche et lundi 15 décembre et on devine que des éléments de convergence se dessinent. Pour faire simple et résumer les spéculations qui ont cours sur la base des rumeurs, il s’agit d’échanger des territoires contre des garanties de sécurité. La question d’une zone démilitarisée a été évoquée par certains : pas sûr que l’option soit acceptée par Moscou. Il se pourrait donc que Kiev accepte de rendre le bout de l’oblast de Donetsk qu’elle contrôle (mais en récupérant peut-être les morceaux des autres oblasts tenus par la Russie). Mais pour accepter cet échange, les Ukrainiens ont absolument besoin de garanties de sécurité. Il n’est plus question d’une adhésion à l’Otan (Moscou demanderait que l’accord écarte juridiquement cette option) ; l’adhésion à l’UE ne constitue pas un palliatif. Lundi soir, il se murmurait que les États-Unis accorderaient des garanties de sécurité bilatérales, « proches de celles données par l’Otan Mes commentaires : - Il me semble un peu dingue que l'Europe qui finance actuellement l'Ukraine - on ne pas pour combien de temps il est vrai - soit à la peine de "revenir dans le jeu".. - je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à mettre les avoirs russes dans la balance, ce qui est lâché d'un côté n'a pas à l'être de l'autre... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
OK met en avant les actions ukrainiennes sur Koupiansk comme un moyen - sans doute modeste - de peser sur les négociations. -
une alliance militaire Moscou Pekin serait redoutable pour les Etats-Unis : entre les forces russes, l'accès au territoire et matières premières russes, à la zone arctique, aux services secrets russes et aux alliances russes, le différence est énorme. Il serait par exemple très difficile de se concentrer sur la Pacifique avec une menace dans l'Atlantique. Sur ce point, le souhait de "couper" la Russie de la Chine est tout à fait rationnel, à supposer qu'il soit possible. On peut même trouver rationnelles les actions américaines venant réveiller et agacer les européens, histoire de les endurcir un peu. L'implication de ce raisonnement est que le risque d'une guerre Chine Etats-Unis est non négligeable à significatif à court moyen terme, ce qui n'est pas rassurant, et qu'il a fait l'objet d'une réévaluation à la hausse durant le mandat de Biden... Ce serait logique avec les exigences récentes de Trump envers ses alliés asiatiques de participer plus visiblement à l'endiguement de la puissance chinoise. En revanche, je ne vois pas du tout la cohérence avec la pression actuelle sur le Venezuela et le soutien aux actions militaires contre l'Iran. Le même raisonnement devrait conduire à chercher une forme de normalisation avec ces Etats. Si Si l'implication contre l'Iran découle d'un soutien à Israel - via les réseaux sionistes chrétiens américains - le cout de se soutien est considérable. Trump n'a pas non plus mis l'accent sur une forte augmentation des acquisitions de matériels (elles sont déjà hautes il est vrai).
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Allemagne
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
je ne suis pas à l'aise avec ces éléments de langage. Il est effectivement important que le chancelier signale à sa population qu'une page se tourne. Sur ce point, le message est a peu près clair. Pour le reste je suis dubitatif : - Je ne renie pas le caractère stabilisant des Etats Unis en Europe après guerre, mais la "pax americana" cela veut dire quoi? La "pax Europa" c'est un concept avec autrement plus de sens. Si on a envie de s'entretuer version 19 ou 20ème siècle, ce ne sont pas les Etats-Unis qui nous empêcheront. - la tentation isolationniste américaine est un raccourci bien commode et un terme assez peu adapté. Le terme de retour sur soi américain serait bien plus adapté, à la fois pour des raisons objectives (l'importance de l'Indo Pacifique, la nécessité pour l'Europe de se gérer elle-même ce que l'on appelle dans le langage troupier "se sortir les doigts du cul") et subjectives liées à l'administration américaine actuelle. Trump cherche à utiliser un pouvoir performatif qui a pour effet de rendre son administration sensible à un pouvoir performatif extérieur. Autrement dit, une qualification plus fine de ce retour sur soi américain serait bien plus utile que la duplication du concept américain de veiller à ses intérêts. - 'Poutine ne s'arrêtera pas là' cela veut dire quoi ? Que l'on va saboter toute tentative de paix russo-ukrainienne pour épuiser l'armée russe? -
cet épisode met en avant la posture idéologique de l'administration américaine - elle est évoquée à travers son opposition à l'Europe libérale - mais sans vraiment être capable de la définir ou la caractériser vraiment. Cela conduit les intervenants à mettre en avant de manière très appuyée leur ressenti. C'est aussi logique qu'intéressant. Lorsque le caractère chaotique du président dépasse son pouvoir performatif et que les astres mineurs autour de lui s'activent dans l'ombre, existe-t-il d'autres moyens ? Cette invocation du ressenti pourrait s'imposer de manière très intéressante dans l'espace européen.
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l'explication est originale, whhaouh.. Voudrait il dire que le fils présumé meurtrier et drogué aguerri n'aurait plus pu supporter l'anti-trumpisme primaire des parents? Mais cela ferait-il du fils un homme recherchant la grandeur du pays? Bref, c'est le festival permanent dans la tête de Trump.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Plusieurs rideaux de filets sous marins doivent suffire j imagine -
Allemagne
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
l'Allemagne est perçue comme faisant actuellement cavalier seul, même si le terme est peut être un peu fort. Pour que cette autonomie/indépendance dans l'espace européen soit profitable, je pense que l'Allemagne a besoin d'un travail conscient sur les points suivants: (i) d'un cadre doctrinal / idéologique qui l'amène à dépasser les calculs immédiats, (ii) de se percevoir en tant que puissance centrale européenne, en substance d'avoir une conscience nette qu'en regardant à l'Est ou à l'Ouest, les perspectives sont différentes (iii) d'une base culturelle sur laquelle trouver des appuis. -
Il y a effectivement une part de simplisme intéressé dans la politique extérieure américaine. On sent notamment qu'en Amérique latine, la simplicité n'est pas du tout équilibrée. Néanmoins, cette simplicité est en rapport avec le génie politique du peuple américain - je le dis sincèrement, malgré les évènements actuels - en permettant de mettre en relation la politique extérieure avec les préoccupations populaires, tout en évitant de trop grands abus. Cette simplicité conduit à des effets que nous pouvons trouver intéressants outre Atlantique : - des systèmes de pensée plus élaborés - extérieurs aux Etats-Unis où on en ressent moins le besoin - peuvent y exercer des effets d'attraction. Tout ne se nivelle pas vers le bas. - elle maintient par ailleurs une césure entre l'univers latin et anglo-saxon aux Amériques. Ce qui ouvre une brêche à des pays comme la France, l'Espagne ou le Portugal pour y exercer une influence. Je ne suis pas sur que nous ayons cette volonté actuellement, mais il est possible que nous devions nous y coller. Elle conduirait par exemple à aider les Etats-Unis à stabiliser certaines zones. Lorsque je lis ce rapport, je me dis que la zone Caraïbes est très possiblement destinée à une forme de chaos, qui serait très préjudiciable à nos territoires. L'important ici ne serait pas le "a qui la faute?", mais "comment agir?"
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je reviens sur le document intitulé stratégie de sécurité nationale publiée par la maison blanche en novembre. Le document avait quelque peu énervé et surpris bien des gens, on se souvient par exemple du jugement américain peu courtois sur le déclin européen. https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2025/12/2025-National-Security-Strategy.pdf Après lecture et quelques jours de réflexion, voici quelques commentaires généraux, d'autres particuliers suivront: - sur la forme, le document assez est court - je suppose que les organes sécuritaires américains surdimensionnés auraient bien des choses à dire pour mettre en avant leurs réflexions et travaux - une écriture assez simple et des citations un peu trop marquées des décisions de Trump, je suppose du caviardage présidentiel... - les bases conceptuelles - bien que classiques pour les Etats-Unis - restent simplistes. Par exemple, il est mis en avant l'intérêt que chaque Etat poursuit légitimement. En fait quand on écrit cela, on n'écrit pas grand chose. J'imagine que lorsque l'on lira cet énoncé en Israël, on trouvera cela évident. C'est pourtant cette évidence qui empêche le pays de créer des liens avec ses voisins. Ou encore l'articulation entre les fins et les moyens. Là aussi, l'évidence peut être trompeuse, car il est possible de poursuivre des fins par des moyens très indirects. - le besoin d'un retour sur soi américain, loin des attentes impossibles à satisfaire des uns et des autres. Ce besoin doit à mon avis être accepté - on voit pourtant le déni européen sur ce point - mais je ne suis pas sur que les Etats-Unis puissent se détacher du nœud de relations et contraintes tissées à travers le monde. Les bases conceptuelles précitées constituent un outil qui leur convient mais qui me semble trop rudimentaire. - la mise en avant d'une doctrine Monroe revisitée par Trump. Pas d'interférence aux Amériques de pays non américains. Et pas de migration. Difficile de dire si la chasse gardée des amériques est une question de principe ou un prétexte pour s'en prendre au Vénézuela. - le déclinisme supposé de l'Europe. Le sujet est plus complexe qu'il n'y parait. Je pense qu'il faut le prendre très au sérieux, mais pas au premier degré. Il y a dans cette affirmation, une inquiétude américaine pour elle-même. La difficulté est de distinguer la part d'objectivité de la part de ligne de fuite, et pour ce faire une base conceptuelle doit être mobilisée ; comparer le PIB n'est pas suffisant. - on comprend à demi-mot que les Etats-Unis souhaitent contrôler les sources énergétiques type pétrole, que ce soit du Venezuela, voire de l'Iran. Ce qui implique une stratégie globale anti-chinoise... - l'endiguement de la puissance chinoise : les partenaires et alliés des Etats-Unis sont fortement invités à motiver la chine à réorienter l'économie chinoise vers la consommation domestique...Il est observé que "Aujourd’hui, les entreprises chimiques allemandes font construire certaines des plus grandes usines de traitement du monde en Chine, en utilisant le gaz russe qu’ils ne peuvent pas obtenir à la maison". Les alliés asiatiques des Etats Unis sont fortement invités à étendre leurs moyens militaires pour défendre les premières iles de mer de Chine. - on note aussi que les monarchies du Golfe sont considérées comme des formes politiques désuettes.. D'une formule peu diplomatique à la menace, quelle frontière établir?
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Allemagne
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Merz semble dupliquer les concepts de Trump c'est inquiétant. Car défendre ses intérêts comme les américains c'est faire disparaitre l'UE.... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
je trouve aussi le préambule totalement lunaire. Dire que la guerre de la Russie contre l'Ukraine est une guerre d'agression est un juste qualificatif, mais dire qu'elle porte préjudice économique à l'UE est au delà de l'inexact, c'est du faux derche cosmique : - fournir des armes et de l'argent à l'Ukraine, cela coûte cher et c'est de l'argent qui manquera pour d'autres projets. C'est un choix à assumer ou à revoir, mais ce n'est pas de la responsabilité russe... - les sanctions économiques européennes ont eu des effet contre l'économie russe... et contre l'économie européenne. Là aussi, c'est un choix européen, pas russe... L'article 6 constitue un risque énorme pour l'Ukraine en conditionnant la levée des sanctions contre les avoirs russes à une indemnisation russe non définie, mais nécessairement gigantesque. Ce qui par construction empêche l'Ukraine de mettre cette levée des sanctions européennes contre l'économie et les avoirs russes dans la balance de conditions politiques moins défavorable. Accessoirement, il semble que l'UE ne souhaite pas financer la reconstruction ukrainienne. Financer des armes serait apparemment suffisant. L'Ukraine subit l'agression russe, se fait tordre le bras par les Etats-Unis et maintenant par l'UE. -
Israël et voisinage.
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
je table sur la seconde hypothèse, mais que le rythme de production de missiles par l'Iran est supérieur à celui de production d'anti missiles par Israel. Cela avantage l'Iran à terme. Il reste quand même la possibilité de détruire les stocks de missiles iraniens enterrés par des opérations spéciales. Ce n'est pas facile mais pas impossible, surtout si l'on est prêt a sacrifier quelques équipes. -
Israël et voisinage.
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
https://fr.timesofisrael.com/le-retour-de-lorgueil-demesure-ce-piege-qui-affaiblit-encore-israel/ une tribune de David Horovitz à la fois réaliste, pertinente ... et sans intérêt Le réalisme figure dans le résumé d'introduction : "Nos ennemis sont affaiblis, mais pas vaincus ; des alliés régionaux prennent leurs distances ; l’opinion publique et les responsables politiques, notamment aux États-Unis, évoluent défavorablement ; et le pays est de nouveau fracturé de l’intérieur ; le moment n'est pas à la complaisance" L'incitation à la prudence est certes pertinente « Israël est aujourd’hui plus fort que jamais. C’est la puissance la plus forte du Moyen-Orient », affirmait fièrement le Premier ministre Benjamin Netanyahu lundi à la Knesset. Or, nous ne savons que trop bien ce qui succède à l’orgueil. Mais à part cela, il n'y a aucune piste ni préconisation - même lointaine - pour améliorer la relation d'Israel avec son voisinage au sens large. Cette absence de préconisation publique n'est pas propre au TOI. Elle surprend lorsque l'on voit le pays de l'extérieur. J'y vois potentiellement plusieurs explications : 1- une forme de médiocrité journalistique - une absence de prise de risque à l'égard des lecteurs ou du pouvoir politique ; 2- l'existence d'un "pré carré" gouvernemental sur les questions de sécurité extérieure, ce qui ferait d'Israel un pays présentant des caractéristiques semblables à celles de l'Egypte , 3- une incapacité cognitive - probablement temporaire - à se positionner. Chaque choix potentiel entrainant des difficultés ou des renoncements, de sorte qu'une préconisation politique et en amont journalistique peut difficilement apparaître ; 4- une incapacité du pays à se définir autrement que par réaction à des ennemis, toujours plus nombreux. L'explication 2 renvoie à une décision politique, à mon avis incompatible avec la démocratie libérale au sens où nous l'entendons en Europe, mais c'est un choix. L'explication 3 renvoie à des sujets nécessitant un approfondissement des sciences politiques, autrement dit qu'Israel est un territoire particulièrement intéressant - un laboratoire en quelque sorte - en matière de sciences politique, et ce que l'on soit ami ou ennemie du pays. L'explication 4 renvoie à une probable disparition à terme du pays - ou a minima à une transformation fondamentale - faute de cohésion interne. Certains penseront probablement en Israël que c'est calquer sur le pays un mode de penser qui lui étranger, que le fait juif doit générer sa propre cohésion... -
Je qualifierai Fuentes de provocateur malsain, quelqu'un qui a probablement un certain talent, mais qui s'enferme dans une posture consternante. Je ne sais pas si l'analogie avec le comique Dieudonné est adaptée. Il agit selon moi tout autant comme agent révélateur et comme repoussoir. Il devrait être blacklisté mais il arrive malheureusement à se placer sur la scène médiatique
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Nick Fuentes continue ses provocations malsaines, notamment antisémitiques. https://nypost.com/2025/12/08/world-news/piers-morgan-slams-nick-fuentes-for-calling-hitler-fking-cool/ La dernière en date, dans une interview par Piers Morgan : You think Hitler was really f–king cool?” Morgan asked Fuentes. “Yes, and I’m tired of pretending he’s not,” Fuentes responded.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
si l'on part sur 1000 soldats sur 20 km², cela fait 50 h / km². C'est beaucoup en rase campagne compte des facultés d'observation des drones, mais c'est peu pour tenir une ville. Pour tenir une zone de contact de 10 000 km² (estimation perso), il faudrait 500 000 hommes, que l'Ukraine n'a pas. La concentration de troupes ukrainienne serait donc supérieure à Myrnograd qu'ailleurs sur le front. Cela peut s'expliquer par plusieurs motifs, par exemple l'importance de la zone et la surface bâtie, néanmoins, l'imminence d'une restriction logistique ou à l'extrême d'une encerclement devrait conduire à une désengagement partiel des troupes. Un quasi encerclement de plusieurs centaines d'hommes ne devrait pas arriver dans une situation de "transparence" de front.. Je ne pense pas que le commandement ukrainien s'accroche à des positions perdues, mais qu'il est difficile d'estimer l'évolution prévisible du risque pesant sur les déplacements et la capacité prévisible de l'ennemie à se maintenir en zone grise. Autrement dit qu'il y aurait malgré la "transparence" du front le maintien d'une forme de brouillard de guerre. -
[OTAN/NATO]
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Cette évolution américaine est nécessairement compliquée pour un pays comme l'Allemagne, mais cela irait mieux si les spécialistes en politique étrangère du pays s'intéressaient plus à la réalité : - la guerre russe contre l'Ukraine, est une guerre d'agression, à visée impérialiste, avec une volonté de conquête, mais ce n'est pas une guerre d'extermination. Cette guerre mérite plus d'attention que des invocations. Je rappelle que plus d'un million d'ukrainiens sont réfugiés en Allemagne, qu'ils ne rentreront probablement pas en Ukraine après guerre... Il n'y a pas de violence ou de contrainte, mais pour l'Ukraine en tant que pays, c'est une perte bien plus grande que les morts directes de causes russes. La guerre d'extermination, c'est plus côté Gaza... - je pense que c'est inexact de dire que les Etats-Unis se rangent aux côtés de la Russie, c'est juste qu'ils n'ont rien à faire de l'Ukraine et des invocations européennes - l'administration Trump va effectivement chercher à s'immiscer dans les affaires européennes et donc allemandes, même si je ne pense pas que le peuple américain y soit très intéressé à ce stade. L'Allemagne serait-elle si fragile qu'elle ne puisse résister à ces tentatives? Sur le fond, le champ du possible s'est élargi. Pour un spécialiste en politique étrangère, la situation est donc délicate, mais intéressante. Par exemple, que vont devenir les troupes et bases américaines en Europe? Est-ce un souhait américain ou allemand qu'elles restent? Si c'est un souhait allemand, quelles conséquences ce souhait a-t-il sur les autres pays européens? -
Allemagne
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
je pense que le mal est plus profond que le simple opportunisme hors de propos, que l'Allemagne ne comprend globalement pas le monde et l'époque et/ou qu'elle considère ne pas avoir à s'en soucier. Je ne veux pas dire par là que nous avons une compréhension approfondie du monde, juste que nous avons quelques ressorts qui nous maintiennent en alerte sur la réalité, ressorts que l'Allemagne ignore. Ces ressorts - les nôtres - me semblent en partie liés au passé colonial de la France, un aspect de la réalité qui dépasse le bien et le mal. Bien sur ces ressorts finiront un jour par disparaître. Il nous faudra alors puiser au plus profond de notre force de caractère pour approfondir les aspects culturels du moment. Je souhaite signaler un fait étrange lié à un récit de Eric Vuillard : l'ordre du jour, prix Goncourt 2017 de mémoire. Vuillard nous relate les compromissions des milieux économiques - du grand capital- dans la montée du nazisme dans les années 30. Pour autant , tout ceci ne parle pas vraiment du nazisme, tout au plus un concourt de circonstance, car pour dire les choses diplomatiquement, les relations des milieux économiques français avec le pouvoir politique durant la 3ème république n'étaient peut être pas plus reluisant. M. Vuillard nous livre des considérations germanophobes "après les délires d'Herder et le discours de Fichte, depuis l'esprit d'un peuple célébré par Hegel et le rêve de Schelling d'une communion des coeurs, la notion d'espace vital n'était pas une nouveauté". Ces propos sont stupides et faux. S'il n'y avait pas un fond germanophobe dans les milieux culturels français, un ouvrage comportant ce type de propos ne pourrait pas bénéficier d'un prix comme le goncourt. Pour autant, si le récit n'a pas grand intérêt historique et s'il est germanophobe (sur un plan culturel), la réalité qu'on peut lui trouver ... est a posteriori le grand projet que Rheinmettal donne aujourd'hui à l'Allemagne. Il nous faudrait aborder les spécificités ou les limites de la perception allemande du monde, mais on peu affirmer dés à présent que ce mercantilisme attaché à la production d'armement ne mènera à rien de bon. -
Je suis plutôt d'accord avec toi s'il s'agit de dire qu'il ne faut pas confondre symptôme et phénomène. Mark Rutte est fondamentalement le symptôme d'une époque, dans le sens où il peut n'avoir aucun défaut, sans n'avoir aucun intérêt. L'article d'Olivier Zajec laisse entendre que le 'daddy' de Rutte à Trump est probablement une faute irréparable. Autrement dit que le coût stratégique de l'indignité est si élevé qu'il ne permet guère d'alternative à une forme de rupture entre l'Europe et les Etats-Unis. Le fait que les liens entre l'Europe et les Etats Unis soient intrinsèquement profonds ne permettant pas véritablement de compenser. Formuler autrement que les liens entre l'Europe et les Etats Unis sont si profonds que les provocations de Trump ne suffisent pas à les rompre, qu'il faut une action européenne et que Mark Rutte l'a mise en oeuvre. Si tel est le cas, le daddy est fondamentalement est un objet stratégique étrange
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le dernier numéro papier de DSI "novembre décembre", donc sous presse depuis quelques temps, est sévère contre les Etats Unis : entre un article de Roger Noel intitulé Trump et Moscou "source agent d'influence ou idiot utile" et un autre de Olivier Zajec intitulé "Stratégie et dignité" où la servilité à l'égard de Trump de personne comme Rutte est conspuée, le messe est globalement dite. Il va falloir faire des choix internes en Europe.
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Allemagne
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je peux comprendre cette attitude, mais sa validité est surtout interne au pays. Prenons un exemple : Rheinmettal augmente ses capacités de production tous azimuts nous écrit le dernier DSI. La firme a signé fin septembre un accord de 321 millions d'euro portant sur l'implantation d'une usine de munitions en Lettonie. La construction de l'usine commencerait au printemps 2026 et la production un an plus tard. Si la Russie devait lancer une offensive contre les pays baltes - plus ou moins ce pour quoi l'usine est construite - le pays serait probablement envahi avant qu'une guerre longue menée par des alliés ne vienne les libérer (enfin espérons le). Nous aurions donc une usine de munitions flambant neuve aux mains des russes et une guerre longue et sanglante à mener. La logique élémentaire est que l'usine ne doit pas tomber entre les mains russes. Soit on démonte et déplace l'usine à l'ouest si on a le temps, ce qui suppose des plans préétablis, soit on la détruit. En absence de plan, mieux vaut la détruire avec les ouvriers. Un beau cas d'école constitutionnel non? Je n'ai rien contre les constitutions, les augmentations capacitaires et les lettons, ce n'est pas le sujet. Les mêmes personnes qui nous expliquent que c'est terrible, les ukrainiens n'ont plus assez d'armes, vont construire une usine d'armement à la frontière russe... On croit rêver. -
Allemagne
Akilius G. a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
ce concept d'extrémisme de la constitution allemande est vraiment étrange vu de chez nous. Je veux bien comprendre qu'on l'utilise comme moyen de repousser des tentations dangereuses, mais j'y vois aussi la tentation du conformisme...Tout ce qui - au sein du peuple français - provient du peuple romain se rebelle contre cette conception. - est ce le rôle de la Constitution d'être en phase avec la réalité présente ou d'anticiper l'avenir ? Probablement pas... par exemple la jurisprudence permet discrètement de s'appuyer sur des principes juridiques ... pour les faire évoluer. - l'âme humaine n'est pas conçue pour s'identifier à une constitution, quelques soient les mérites de cette dernière. L'âme aspire à plus haut et/ou à plus chaleureux. - ce concept élude la question essentielle de savoir quand est ce que l'on prêt de s'entre égorger... Lorsque l'on chante la marseillaise et que l'on parle d'abreuver nos sillons d'un sang impur, ce n'est pas par gout du massacre, c'est plus un moyen de se rappeler que les idéaux, au bout d'un moment, cela doit être concret... Je comprends que le peuple allemand est bien à la peine avec la notion de patriotisme. J'avais lu un ouvrage de Herder et je n'ai pas trouvé que l'emploi d'un mot comme patriotisme incitait chez lui à des dérives nationalismes, le problème est plus récent.