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AIR-DEFENSE.NET

Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. si les ukrainiens veulent en balancer autant - je pense que leur industrie peut en produire suffisamment à terme - alors il leur faut de nouveaux porteurs. Entièrement d'accord sur le fait qu'un drone porteur aurait un coût, mais nécessairement moindre que la production d'un nouvel avion. Si bien sur ils trouvent un stock de MIG29 d'occasion pas cher, le débat est différent. C'est un peu le même débat pour les russes, car ces missions quotidiennes doivent user les avions. il faudrait effectivement comparer roquette guidée et FAB avec UMPK en terme d'efficacité et de coût. Il me semble que c'est en faveur de la bombe planante si l'on est sur des charges d'explosif importantes, mais je peux me tromper.
  2. le CEMA israélien se rend compte uniquement maintenant que son gouvernement n'a aucun plan viable ? Alors que la question "que faire une fois Gaza prise?" s'est posée dans la presse dès novembre 2023 et à laquelle on n'a pas voulu répondre à l'époque?
  3. J'y ai vu un double intérêt : - si les ukrainiens peuvent produire des bombes équivalentes aux FAB avec UMPK russes - une munition avec un bon équilibre entre cout, sécurité d'emploi et efficacité - il leur faut des porteurs aériens. Comme il n'ont pas beaucoup de MIG29 et que former des pilotes est très long, un (gros) drone porteur assez basique me semble possible - pour les points chauds comme Pokrovsk les russes balancent des centaines de bombes par mois sur un front large de 50 km. Ce sont des missions routinières sur les mêmes axes. Un drone porteur me semble une bonne idée pour ce type de front : mission en copier coller, pas de risque de pertes de pilotes, réduction du coût unitaire de vol Certes l'avion de combat n'est pas mort - ni l'hélico d'ailleurs.
  4. selon TWZ les ukrainiens ont développé leur propre version de FAB avec UPMK porté sur MIG29. Le développement ne serait pas totalement terminé, mais s'annonce prometteur selon les ukrainiens. https://www.twz.com/air/first-look-at-ukraines-new-glide-bomb-on-a-mig-29 Il n'y a en effet aucune raison que les ukrainiens ne puissent pas imiter une recette russe efficace. Les ukrainiens n'ont pas beaucoup d'avions, néanmoins j'imagine qu'ils pourraient développer un drone porteur très rustique. Le front comporte des points chauds sur lesquels de grosses quantités de munitions sont délivrés, on l'a vu sur Pokroskv par les russes. Dans ces conditions, un drone avec une portée relativement limitée serait suffisante, sans risquer de pilotes et des avions couteux
  5. sur la question des conséquences de la guerre pour les soldats israéliens : https://www.jpost.com/israel-news/defense-news/article-865921 1135 soldats en service actif, réservistes et membres du service de carrière ont été retirés des positions de combat, de soutien et de ligne arrière entre le 7 octobre 2023 et juillet 2025 en raison d’un traumatisme psychologique lié au combat. Avec par ailleurs une remarque sybiline : Le ministre de la Défense, Israël Katz, a reçu des données indiquant qu’environ 85 % des soldats traités précocement pour des symptômes de stress aigu par les équipes de stress au combat ont pu reprendre leur service. Ce type de remarque est systématique ; les chiffres sont continuellement brouillés par la communication militaire reprise en l'état parla presse. On sait que l'armée manque d'effectifs pour remplir ses missions, elle donne par ailleurs des estimations en ce sens. On a plein de chiffres disparates en tout sens, mais pas de cohérence globale et d'évolution claire. Il n'y a pas de doute qu'il y a un suivi médical, etc. un soldat qui en exprime le besoin verra un service médical. Mais ni l'armée, ni la société civile, ni la presse ne souhaitent mettent le nez dans le sujet des blessures et séquelles de guerre. Il y a des associations et des professionnels de santé pour cela. Fondamentalement c'est et ce sera le problème des soldats.
  6. la prudence s'impose en effet, car la victime est un personnage politique. Le scenario n'est pas non plus improbable ; il y a eu apparemment un (voire plusieurs) antécédent de vengeance familiale (par meurtre), impliquant une situation présentant un cocktail explosif mélant conscription forcée et relation toxique entre mafieux et autorités locales.. Cette situation a très pu bien se rencontrer aussi en Russie, mais si cela a lieu au fin fond de la Sibérie, on n'en saura pas grand chose...
  7. Cette formulation me semble imprécise : - tout d'abord, je ne dirai pas que les israéliens mentent sur le niveau de leurs pertes. ce serait très mal exprimer la réalité. je vais préciser ci-après - en revanche, il me semble exact (et dramatique) de dire que lsrael ment de manière massive à la communauté internationale avec des pratiques odieuses à l'égard des civils, des meurtres de journalistes, la destruction des hôpitaux etc... En interne, le mensonge est aussi partout : sur les buts de guerre - sauver les otages qu'on ne veut pas sauver - justifier les sacrifices actuels pour un avenir meilleur, alors qu'on prépare une éternité de revanche, une opposition massive des voisins, voire une opprobe des nations, sur la capacité à régler les problèmes de voisinage par la force et le meurtre... J'avoue m'être intéressé à la question des pertes israéliens et avoir chercher à comprendre la communication israélienne sur ce sujet et être resté partiellement indécis. La première impression lorsque l'on s'intéresse au sujet n'est pas du tout le mensonge, c'est au contraire l'excès de franchise, puisque le nom et le grade des morts est rendu public très rapidement. Les communiqués de l'armée précisent néanmoins qu'il s'agit des décès dont la publication a été autorisée. Par construction sémantique, il en existe d'autres, mais leur nombre n'est jamais précisé. Dans les guerres de haute intensité, le principe est de communiquer au minimum sur le niveau des pertes. Sur ce point, le niveau de mensonge est bien plus élevé en Ukraine ou en Russie. Je me suis interrogé sur la possibilité de pertes humaines non décomptées : peut être des mercenaires étrangers, des soldats dans des opérations particulières, des soldats dont le corps n'a pas été retrouvé, des morts connexes à la guerre, etc... Je ne suis pas sur que ces facteurs soient numériquement importants. Il resterait bien sur la sous évaluation volontaire des pertes, mais cela se heurte au principe de publicité sur les décès. Peut être des cas où la famille s'est opposée à la publicité ou des cas de soldats isolés (sans famille avérée dans le pays) mais sans certitude... La censure est efficace en Israel, l'armée contrôle les médias. Il est fort possible que les chiffres de décès soient minorés, il peut y avoir quelques indices comme le ratio d'officier sur le nombre d'homme du rang (attention les morts ont une promotion posthume), mais j'en suis arrivé à la conclusion que l'enjeu pour l'armée - qu'il y ait ou non minoration des pertes - n'est pas le nombre de décès mais l'imaginaire autour des morts. Elle a très vite abdiqué à l'égard du pouvoir politique sur la cohérence des objectifs militaires et la moralité à conserver dans la conduite de la guerre. Elle espère se préserver autour de l'imaginaire des morts au combat. Il est difficile d'exprimer cet imaginaire. Il faudrait partir de divers cas particuliers. Par exemple, l'ex ministre Eizenkot qui est le promoteur de la doctrine Dahiya qui promeut le ciblage de civil comme objectif de guerre, a vu un de ses fils mourir au combat en décembre 2023. Enterrement solennel très médiatique, BN était présent et a fait un discours avec accolade, etc... Eizenkot est dans un parti d'opposition, dernièrement il a fustigé BN sur le fait que la politique manquait de respect pour les personnes mortes au combat dont son fils. D'un côté il y a l'exemplarité du fils du membre du cabinet de guerre - ce n'était pas un planqué comme le fils de BN - et de l'autre il y a l'invocation stérile des mânes du fils, lequel est mort lorsque Eizenkot était membre du cabinet. Les morts au combat ont un poids dans la société israélienne, ils justifient des choses dans les relations entre vivants, je le perçois de manière très imprécise, il n'y a pas cette équivalent dans sociétés occidentales post SGM. L'armée consume rapidement - par ses dérives militaristes et génocidaires - l'acceptation de la jeunesse à l'effort de défense, mais elle traite ceci comme une simple fatigue mentale et psychique, une maladie type PSTD, alors que le mal touche l'esprit.
  8. Il y a bien des choses qui me gênent dans ce plan fumeux. La première est la croyance selon laquelle la dissuasion nucléaire française ne servirait à rien à l'Allemagne. Ce plan intervient dans un contexte où il y a une croyance dans la possibilité - assez faible - d'une guerre entre la Fédération de Russie et divers pays européens. Si la France est de cette guerre hypothétique, c'est quand même une forte possibilité dans le domaine des hypothèses, c'est mieux d'avoir avec soi un pays qui a la bombe? non ? En plus de supporter une industrie en reconversion, il faudrait raquer pour la protection américaine, bâtir une maxi armée et en plus - la nouvelle du jour - financer la bombe... A posteriori le slogan de 1918 "'l'Allemagne paiera" n'était pas un super plan vu de chez nous... Maintenant, c'est les allemands qui le réclament, et je ne le sent pas bien non plus...
  9. certes, c'est un phénomène de fond. un autre phénomène de fond, mais dans le sens inverse, est le regroupement de pays au sein d'alliances, avec un partage relativement important de questions souveraines. Je pense bien évidemment à l'UE Ce sont deux aspects de la réalité.
  10. entièrement d'accord, c'est aussi le cas pour une armée au demeurant...
  11. sans justifier le recours aux tablettes, ni les autres doudous (objet transitionnel est le terme adéquat il me semble) numériques de l'époque, j'ai toujours trouvé triste la rentrée des collèges avec les petits bouts écrasés par le poids des cartables ... et donc du savoir. En grande partie du fait que l'école ne soit pas fichue de mettre un casier personnel à disposition en son enceinte.
  12. Les USA sont tout autant la bouée de sauvetage d'Israel que l'enclume qui fera couler le pays. Il suffit d'écouter les propos de l'ambassadeur Huckabee en Israël. Pour 90 % des chrétiens dans le monde ses propos relèvent du nimportenawak. On verra qui de la bouée ou l'enclume prendra le dessus. Le pays multiplie les fragilités (fractures internes en tous sens, dépendance de son économie à certaines infrastructures comme tu l'indiques) mais cherchent à les compenser par un volontarisme militaire en acier, avec un certain talent pour cela. Côté stratégie, je classe le pays dans la catégorie des tocards. La permanence de la guerre et les coûts attachés peuvent conduire à un décrochage économique du pays. Le danger sur ses routes commerciales en méditerranée est encore loin, il faudrait des ennemis avec une façade maritime en méditerannée pour cela.
  13. la carotte peut fonctionner à mon avis dans la situation où l'Ukraine et la Russie trouveraient un accord pour cesser les hostilités. En utilisant cette carotte comme garantie que l'accord soit respecté. La garantie ne serait pas totale, mais c'est déjà quelque chose. En relançant les hostilités, la Russie perdrait le bénéfice de la carotte en plus d'énerver pas mal de monde dans le monde.
  14. le prix des explosifs ... explose faute d'une insuffisance d'offre. L'article cite TWZ évoquant un prix du TNT autour de 44 $ le kilo. https://www.geo.fr/geopolitique/l-occident-est-au-bord-d-une-crise-explosive-du-tnt-or-sa-riposte-face-a-la-chine-en-depend-226508 Pour le flamingo : selon comparaison de Michel Goya (5 fois moins cher que le tomahawk bloc 4 ou 5), cela fait un missile entre 200 et 400 K$. Si la charge militaire de 1000 KG coûte 44 K$, cela n'en fait pas l'élément le plus coûteux, mais cela reste cher. On est sur un missile moins low cost que le geran pour en faire de la saturation. On revanche, il serait potentiellement utilisé avec d'autres types d'éléments ou drones pour la saturation.
  15. je suis dubitatif sur le côté je bricole un missile dans mon garage et sur le côté récupération de matériel existants. Ce n'est pas totalement impossible, si l'on fonctionne à la "yéménite" (ce n'est pas péjoratif de ma part) avec de la petite série et de l'import d'Iran de composants complexes, mais là l'objectif c'est de produire 200 unités par mois et pas cher. Donc il faut une organisation rodée et rationnelle, et produire du neuf en local... avec un russe qui fera tout pour bloquer la production On peut organiser les choses de diverses manières : - des composants produits dans de petites unités disséminées : certes, mais je suppose qu'il faut une redondance des ateliers, car en perdre un peut bloquer la production. - une (ou plusieurs) structure d'assemblage d'une certaine taille, avec pont roulant (le manitou pour déplacer le bestiau cela me laisse perplexe), des ilots, etc. Comme le processus prend un peu de temps et que l'on vise 7 missiles jours, il faut travailler en parallèle. ce qui fait un bon gros stock d'explosif dans l'usine ; - des ateliers de taille moyenne pour la partie moteur : sur du neuf, il faut de la forge et/ou fonderie avec les matériels adéquats, de la machine outil pour l'usinage. - pas besoin de gros ateliers pour les pièces nécessitant de la chaudronnerie : en revanche, il faut de bons ouvriers sous peine de dégrader les performances de l'équipement. - de l'import de pièces ou composants spécifiques (de l'UE) : cela sécurise la production mais augmente le coût Pour les drones, notamment les drones FPV, il y a des ateliers qui peuvent être connus des russes mais dont la destruction ne présente pas d'intérêt : un atelier qui produit des pièces de drones avec des imprimantes 3d H24, cela se reconstruit plus vite que le missile pour le détruire. On ne serait pas dans cette configuration pour le flamingo. Je pense que l'Ukraine dispose de la main d'oeuvre formée pour produire tout ceci, mais une carence de personnel reste possible sur certains profils. Les russes ont frappés l'outil industriel ukrainien, on en connait pas l'étendue des pertes de personnels, des ouvriers ont pu mourir au combat ou fuir le pays de peur d'être mobilisés...
  16. L'optimisme de Michel Goya se justifie par la faculté d'en produire facilement, pour un coût supposé raisonnable et une précision correcte. Cela suppose toutes sortes de condition, il est possible que la production ukrainienne ne soit pas immédiatement de qualité, mais nous pouvons partir du principe qu'elle s'améliorerait pour tenir compte des erreurs, etc... Les ukrainiens ont suffisamment d'expérience dans les missiles pour ne pas se lancer dans un dessin fondamentalement vicié. Cet optimisme est donc raisonnable, quant à la faisabilité d'une production en masse. Néanmoins, je ne mettrai pas la menace nucléaire russe comme solution ultime à ce problème. Il faut envisager les solutions plus immédiates qui s'offrent à eux. La plus logique est la destruction des sites industriels ukrainiens. Si l'on parle de 200 missiles mois, c'est quand même une production importante. Autant des drones peuvent être produits dans une multitudes d'ateliers, là je ne ne pense pas que l'on puisse charger une tonne d'explosif dans un missile en opérant dans un garage. Autrement dit; ce type de production implique quand même des installations spécialisées et significatives, des flux de marchandises importants, des personnels qualifiés en quantité, etc.. il est peu probable que les russes ne puissent pas identifier les lieux de production et par conséquent ils mèneront des frappes ou des sabotages contre eux. Il reste bien sur la faculté aux ukrainiens d'enterrer les usines, etc. En toute logique, les ukrainiens devraient pouvoir en produire, mais probablement pas dans les temps et en quantité souhaitées. La seconde solution est bien sur la défense aérienne russe qui devra être renforcée. Il y aura des trous dans la raquette, etc. Mais les sites majeurs seront défendus. Et sur ce point, l'argument de Miche Goya : un flamingo c'est 5 moins cher qu'un Tomahawk bloc 4 ou 5 est un argument partiel. Coute t il moins cher qu'un anti missile russe? Le coût dépend de divers facteurs, notamment de sa masse et la nature des composants matériels qui le composent et de la technicité de sa production. Même si la conception est 'rustique' (toute proportion gardée), le produit reste lourd et massif. Un anti missile est plus petit. Cette comparaison a bien sur des limites... Il sera intéressant de suivre ce que les ukrainiens font avec ce missile
  17. Et on parle de proposition de paix israélienne....
  18. Pas nécessairement : - potentiellement, cela peut être effectivement une forme de copinage avec la Russie - ou une exigence critique de justification des efforts demandés aux électeurs et de la stratégie conduite Entre les deux, l espace est large
  19. https://www.timesofisrael.com/it-began-in-gaza-and-will-end-in-gaza-netanyahu-says-at-settlement-outpost-event/ PM tells gathering celebrating legalization of West Bank outposts that Israel is ‘deepening roots in the land that has been ours for thousands of years’ Le PM dit à la réunion célébrant la légalisation des avant-postes de Cisjordanie qu’Israël « approfondit ses racines dans la terre qui est la nôtre depuis des milliers d’années » les pays voisins d'Israel sont prévenus...
  20. Entièrement d'accord et je ne pense pas que ce soit une bonne méthode. En revanche, les droits de douanes sont un outil qui peut présenter un intérêt pour traiter différentes situations. Le tout étant de savoir ce que l'on veut faire par ce mécanisme, c'est sans doute plus un moyen de compensation (éviter un dumping étranger, des biais monétaires, compenser la prise en compte de surcout spécifiques par exemple environnementaux) que de générer des recettes pérennes.
  21. le diktat américain est inadmissible sur la forme. Sur le fond, le sujet droit de douanes est moins net : - c'est un pouvoir souverain des Etats-Unis d'imposer des droits de douanes - la réciprocité est de bon sens - mais la souveraineté prime - c'est avant tout un impôt sur les acheteurs américains, plutôt sur la consommation. - la répartition de la fiscalité aux Etats-Unis entre types d'impôts et personnes, n'est pas la même qu'en France ou en Europe ou la TVA est très puissante. Le panier fiscal américain peut gagner en cohérence avec une dose plus forte de droits de douanes sortant des prérogatives des différents Etats - le mécanisme en tant que tel permet de cibler certaines catégories de produits pour des motifs spécifiques (environnementaux, sociaux, etc) et pas uniquement le pays de départ et l'acquéreur envisagé. Je ne commenterais pas les droits de douanes établis au doigt mouillé ... L'Occident libéral a un peu trop dévalorisé ce mécanisme d'imposition au profit d'autres ressources fiscales. Il est un peu difficile au POTUS de dire aux américains : l'Etat à besoin de votre argent - je souhaite vous taxer. Mettre en avant la compétitivité est un moyen d'embobiner l'électeur. Néanmoins, la méthode revient de facto à une guerre commerciale ...
  22. cette situation est en effet problématique et contre-productive pour tout le monde. Le sujet de la défense européenne - quoi que l'on mette derrière ce terme - va se trouver pollué voire torpillé par diverses considérations. Le contexte est pourtant favorable avec une montée des risques internationaux et une similitude de raisonnement / perception sur de nombreux sujets européens. Sur un plan de politique intérieur, on peut je pense expliquer une montée des budgets de la défense dans le contexte actuel. Il reste à trouver des économies ou à augmenter les impôts mais cela me semble accessible avec de la pédagogie. En revanche, le cocktail racket économique des Etats-Unis et soumission envers ces derniers, augmentation des budgets militaires et soutien financier de l'Ukraine me semblent impossibles à faire passer auprès de la population. Si l'on prend la situation interne en France, la durée de vie du gouvernement actuel et sa capacité à faire passer un budget semblent faibles, alors que nous sommes un peu plus épargnés. Je ne sais pas pour l'Allemagne sur un plan politique interne, mais le cocktail m'y semble intenable avec une industrie qui souffre, des Etats-Unis qui l'attaque frontalement, des soutiens plus forts que nous sur l'Ukraine...
  23. Akilius G.

    Le F-35

    TWZ a mis en ligne un article sur l'incident et les enquêtes : https://www.twz.com/air/dramatic-f-35-crash-at-alaskan-air-base-caused-by-iced-up-landing-gear Commentaire à demi formulé du rédacteur : cela fait quand même un peu cher pour une bête histoire de fluide contaminé par de l'eau... Même si les accidents sont inévitables sur une flotte conséquente, je sens poindre - non pas de l'agacement - mais plutôt une vigilance prudente sur les coûts des équipements militaires. Il y a pas mal d'accidents ces derniers mois, tant en perte d'avions, que sur des navires endommagés. Sans compter des consommations de munitions non anticipées...
  24. Il y a plusieurs manières de voir les choses : - si l'un belligérant s'attaque aux infrastructures économiques de l'autre pays, alors celui qui subit ces attaques est tout à fait justifié à faire de même ; - maintenant, il y a les tiers à cette guerre : avec des degrés de neutralité ou d'affinité plus ou moins forte avec les deux camps. Le maintien d'exportation de céréales, d'engrais, d'énergie, etc... favorise l'effort de guerre des deux camps mais à des effets concrets sur les pays tiers. Essayer de limiter le bénéfice d'un camp sans l'empêcher d'exporter peut être un "optimum" diplomatique : typiquement les limitations de prix du pétrole russe. C'est un sujet que l'Ukraine n'a jamais été en mesure de maitriser, voire de prendre au sérieux. Cela s'est ressenti dès 2023 avec la crise agricole Europe Ukraine, même si l'Europe a peut être une part de responsabilité. C'est certes du HS sur ce fil.
  25. j'avoue ne pas être favorable aux frappes en question surtout si on fournit du matos ou des informations pour le faire aux ukrainiens : - sur les infrastructures énergétiques russes - même si je comprends bien leur effet sur le financement de la guerre. Entre les sanctions occidentales sur le commerce de pétrole et les attaques sur les infrastructures, il faut choisir. Si le pétrole russe ne coule plus assez il y aura des effets de bords économiques ou géopolitiques divers qui n'aideront pas l'Ukraine. - sur le transport de céréales venant d'Ukraine voire de Russie. Ceux qui nous dirigent semblent oublier que si les céréales de ces pays ne vont pas vers l'Afrique, c'est la famine là bas, surtout en conjonction avec de potentielles mauvaises récoltes locales. Cela nous conduirait - soit avec 30 millions d'africains en Europe sur un an - soit avec une image si dégradée que le front sud de la Méditerranée serait plus dangereux au long terme que le front est... Le gain est marginal pour des pertes potentielles majeures. Au quizz, "où est-ce que l'on peut faire le plus gros BOOM sur une installation pétrochimique?" je propose le site BASF de Ludwigshafen en Allemagne. https://fr.wikipedia.org/wiki/BASF#/media/Fichier:LudwigshafenBASF2017-07-29-12-44-06.jpg Le bon côté des choses, c'est que cela en ferait un marqueur utile du niveau d'énervement réel de la Russie à l'égard de l'Europe.
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