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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. En effet, le scaf n existera probablement pas, car les Français ne veulent pas d' un schéma qui a donné l Eurofighter... Prendre notre part de responsabilité sur le tigre, pourquoi pas, mais le dénominateur le plus commun entre ces deux programmes ne me semble pas la France. Peut être que Dassault est trop gourmand, que le projet est mal ficelé ou les besoins différents...
  2. cet état esprit que l'on pourrait rapprocher des nationalismes européens du 19ème siècle exprime assez bien les réactions publiques israéliennes, même si c'est sur un mode pas très futé. Typiquement lorsque Israel a lancé son opération anti programme nucléaire iranienne, la presse et la classe politique se sont élevées comme un seul homme pour saluer l'opération. Quand les missiles iraniens ont commencé à frapper le pays, les discours auto-satisfaits se sont faits plus discrets. C'était pourtant prévisible. j'ai plus de mal avec cette notion de suprématie régionale : en quoi y a-t-il concurrence? les pays ne sont pas voisins, leurs économies ne sont pas en compétition entre elles, les sphères culturelles sont très différentes et leur antagonisme ouvre la porte aux autres puissances de la région. La suprématie emporterait un avantage, si les petits pays se mettaient à graviter autour du vainqueur s'il y en a un, mais apparemment ce n'est l'ambition ni de l'Iran ni d'Israel... S'il faut parler de suprématie, je ne sais pas, elle suit des schémas différents des nationalismes européens.
  3. La poche de mynohrad concentrerait 1000 a 2000 soldats. Cela fait beaucoup de monde, même si j' ai compris qu elle n est pas fermée. On peut estimer sa surface (je suis les évolutions du front de loin)?
  4. j'avoue ne pas bien comprendre cet acharnement israélien sur le Hezbollah, voire sur le Liban.... Le forcer à désarmer, certes, mais jusqu'à quel point? Les opérations militaires contre le Hezbollah avaient au moins une logique avant le "plan de paix libanais", car il s'agissait de mesures de rétorsions contre leur soutien au Hamas. De même, les frappes contre l'Iran avaient aussi cette logique de rétorsion. Logique poussée trop loin, mais c'est un autre débat. Si là, Israël veut refrapper l'Iran sous peu c'est "logique" de continuer à frapper le Hezbollah par anticipation. Mais qu'est ce qui pourrait donner du sens à ces frappes sur l'Iran? Quel pourraient bien être leur objectif? Et quel moyen d'impliquer les Etats Unis? je me demande si tout ceci à encore du sens au delà d'un suspicion générale.
  5. c'est effectivement une manière d'objectiver les choses. En Russie ou Ukraine, la valeur d'un actif professionnel subit l'incertitude politique, ce qui ne limite pas le train de vie des super-riches, c'est à dire leur capacité à se servir sur ces actifs... Rinat Akhmetov s'était ainsi commandé un yacht de 9400 tonnes en 2022 pour 500 M$, et un coût d'entretien annuel estimé à 50 M^$ https://www.superyachtfan.com/fr/yacht/project-luminance/
  6. Au delà de la stratégie globale russe s'appuyant sur un effort gradué, mais soutenu et durable, l'auteur met en avant des échecs russes mais aussi ukrainiens, notamment à Sudja. "Ainsi, la déroute ukrainienne de la poche de Sudja en mars 2025, marquée par l’abandon de plus de 300 pièces d’équipement lourd, symptôme d’un épuisement local du dispositif, illustre une rupture de cohésion et l’effondrement des capacités de manœuvre." L'auteur est de ceux qui considère que l'Ukraine s'est entêtée dans une offensive inadaptée dans le saillant de Koursk. Cette analyse me semble globalement valable, mais je n'avais pas en tête un coût en matériel aussi marqué. Par ailleurs, il mentionne que Zalousny était conscient à fin 2023 de l'inévitable effet d'attrition à venir. C'est donc un constat sévère sur le manque de cohérence entre les moyens et la stratégie ukrainienne.
  7. c'est uniquement pour faire plaisir à Trump qui le réclame, sauver le pays d'un déchirement interne et protéger des juges indignes et récalcitrants de justes sanctions de sources américaines... Si, si, c'est le discours de ministres... https://fr.timesofisrael.com/silman-trump-pourrait-intervenir-si-herzog-ne-gracie-pas-netanyahu/ La ministre de l’Environnement, Idit Silman, a suggéré dimanche que le président américain Donald Trump pourrait intervenir et éventuellement sanctionner des hauts responsables judiciaires israéliens si le président Isaac Herzog ne graciait pas le Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Je pense que le président Trump s’est exprimé très clairement, il a fait part de son opinion et a envoyé une lettre », a déclaré Silman, membre du parti au pouvoir, le Likud, à i24 News, faisant référence à l’insistance du président américain pour que le président Herzog gracie le Premier ministre.
  8. baisse des vocations dans l'armée. l'armée n'est quasiment plus en mesure de sélectionner ses officiers... En 2026, les réservistes devraient encore réaliser 60 jours en moyenne... à moins bien sur que l'on ne découvre une nouvelle cause de guerre https://fr.timesofisrael.com/de-moins-en-moins-de-soldats-souhaitent-embrasser-une-carriere-militaire-etude/ Selon des statistiques rendues publiques dimanche, Tsahal fait face à une crise majeure, luttant pour conserver ses militaires de carrière, alors que les responsables de l’armée continuent de tirer la sonnette d’alarme sur la pénurie de soldats. Il manquerait à l’armée environ 1 300 officiers aux grades de lieutenant et de capitaine, ainsi que 300 majors, a fait savoir la chaîne d’information N12. Des enquêtes internes menées par l’armée ont par ailleurs montré que, parmi les officiers, seuls 63 % souhaitent poursuivre leur carrière dans l’armée, contre 83 % en 2018. Parmi les sous-officiers, ce chiffre s’élève à 37 % cette année, contre 58 % en 2018. L’armée israélienne lutte depuis des années pour retenir les militaires de carrière dans ses rangs. Les emplois civils, en effet, sont vus comme beaucoup plus lucratifs et moins stressants. L’épuisement causé par la guerre, la dégradation perçue des conditions de service, la délégitimation politique et le mécontentement suscité par les récentes nominations au sein de la direction de Tsahal ont, de plus, conduit à une aggravation du problème. Ce mois-ci, les officiers supérieurs du Directorat des Ressources humaines de l’armée israélienne ont ainsi indiqué aux députés que quelque 600 soldats de carrière demandaient à prendre une retraite anticipée, et que les officiers subalternes devaient être promus plus tôt afin de combler les postes vacants. La générale de brigade Lia Shabo, cheffe de la division du personnel au sein du Directorat des Ressources humaines (2ᵉ à partir de la gauche) et le général de brigade Amir Vadmani, chef d’état-major du Directorat des Ressources humaines (2ᵉ à partir de la droite), lors d’une réunion de la sous-commission des Ressources humaines de Tsahal de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. (Crédit : Dani Shem-Tov/Porte-parole de la Knesset) « Il y a des lacunes. Pour en combler certaines, nous encourageons des jeunes moins expérimentés à rejoindre nos rangs », a fait savoir le général de brigade Amir Vadmani, chef d’état-major du Directorat des Ressources humaines, devant la sous-commission en charge des Ressources humaines de l’armée israélienne de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. « Le taux de sélection est en baisse. D’ici 2028, nous devrons nommer 400 lieutenants-colonels parmi les 500 candidats actuellement disponibles. Cette tendance va s’accentuer d’ici 2028. Nous menons des enquêtes, et nous pouvons suivre les tendances ; nous constatons une augmentation de l’épuisement professionnel à tous les niveaux », a ajouté Vadmani. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, le chef du Directorat des Ressources humaines, le major-général Dado Bar Kalifa et d’autres officiers supérieurs ont travaillé sur des plans visant à résoudre cette crise en plein développement, ainsi qu’à empêcher l’adoption d’une loi qui pourrait encore dégrader les conditions de service des militaires de carrière. Cette enquête interne a été rendue publique quelques jours après la présentation d’une nouvelle version d’un projet de loi réglementant les exemptions du service militaire pour les ultra-orthodoxes, soutenu par le gouvernement et mené par le député du Likud Boaz Bismuth. Bismuth a publié jeudi le texte de ce projet de loi tant attendu, suscitant des critiques dans les rangs de la coalition, de la part de personnalités de l’opposition et chez des conseillers juridiques, motivées par la suppression de diverses dispositions du projet précédent visant à garantir que les personnes inscrites dans une yeshiva y étudient effectivement, et par l’annulation de toutes les sanctions à l’encontre des réfractaires ayant atteint l’âge de 26 ans. Quelque 80 000 hommes ultra-orthodoxes âgés de 18 à 24 ans sont actuellement éligibles au service militaire, mais ne se sont pas enrôlés. L’armée israélienne a indiqué avoir un besoin urgent de 12 000 recrues, en raison de la pression exercée sur les forces permanentes et de réserve par la guerre contre le Hamas à Gaza et par d’autres défis militaires. L’armée israélienne annonce une réduction significative du temps de service des réservistes et une augmentation de leur entraînement en 2026. Selon un tableau militaire mis à jour, avec la fin de la guerre, l’armée israélienne prévoit que les réservistes seront appelés à servir jusqu’à 60 jours au total en 2026. Au cours de la première année de la guerre, les soldats des filières de combat ont servi en moyenne 136 jours dans la réserve, et 168 jours pour les commandants. Avant la guerre, en plus de leur entraînement annuel, les réservistes effectuaient jusqu’à 25 jours d’activité opérationnelle tous les trois ans. Mercredi, le « tableau de combat » de l’armée israélienne, après avoir été approuvé par le chef d’état-major Zamir, a été remis à toutes les unités. Des réservistes de l’armée israélienne participent à un exercice militaire surprise dans le nord d’Israël, le long de la frontière avec le Liban et la Syrie, le 24 novembre 2025. (Crédit : Michael Giladi/Flash90) Selon l’armée israélienne, ce tableau qui détaille l’ensemble des tâches, exercices, moyens et ressources pour toutes les unités en 2026 a été élaboré sur la base des enseignements tirés de la guerre et d’un « nouveau concept de défense, de vigilance et de préparation ». Il permettrait par ailleurs de « relever les nombreux défis ». Les réservistes, d’après ce tableau, seraient appelés pour environ six semaines d’activité opérationnelle, avec des jours supplémentaires de service de réserve consacrés à la formation et à l’organisation. Au total, ils effectueraient environ 60 jours de service tout au long de l’année. « Le plan de déploiement des réservistes en 2026 montre une augmentation du nombre de jours de formation visant à renforcer la préparation, parallèlement à une réduction du nombre de jours de mission pour les réservistes, afin d’alléger leur charge », a expliqué l’armée. L’armée israélienne a annoncé qu’elle s’efforcerait, l’an prochain, de mener à bien la formation de base, comme prévu. Toutes les unités suivront en outre « une formation spécifique visant à améliorer leur état de préparation, qui durera plusieurs semaines ».
  9. de mémoire (la vieillerie me guette...), le sujet de la traçabilité des dons d'armes était mis en avant par les Etats-Unis durant la période Biden. Néanmoins, les Etats-Unis avaient aussi fait acte de contrition en indiquant que la traçabilité des dons d'armes US n'étaient pas folllchone, autrement dit que les américains n'étaient pas super clair sur ce qu'ils donnaient réellement, et non pas sur ce qu'ils donnaient en support power point. Alors 1 point partout, balle au centre? Pas si simple pour deux raisons : - d'une part, l'année 2022 est marquée par un bordel cosmique, il ne faut pas s'attendre à un fonctionnement administratif efficient de l'Etat ukrainien, il ne l'était déjà pas avant, mais avec une invasion, une perte de territoire et une fuite de population, il ne faut demander l'impossible... - d'autre part, la situation est inégalitaire par nature. En guerre, soit tu produis des armes, soit tu dépends de tes fournisseurs. Si ton fournisseur te donne une contrainte de traçabilité pour des armes données, tu dois faire le maximum pour t'assurer de la traçabilité, peu importe le moyen pour rendre la contrainte explicite en interne. Pour l'argent, je ne me prononce pas. Pour les armes fournies gratuitement, mon inquiétude initiale tend à se résorber, je n'ai pas l'impression que l'on voit ces armes sur le marché international de la contrebande. Et comme la guerre dure et les armes manquent, cela limite les risques. En revanche, le fonctionnement interne de l'Etat ukrainien ne semble pas s'améliorer, et c'est bien sur inquiétant. Les affaires de corruptions semblent dans le temps monter en gamme, de contrats secondaires (ex des achats d'uniforme) vers des contrats majeurs (on évoque à demi mots la société fournissant les flamingo). C'est bien sur un sujet impossible à éluder pour les ukrainiens et par ricochet pour leurs alliés. C'est affaire constitue-t-elle une prise de conscience tardive mais salutaire ou une enième reconfiguration des structures d'influence, de pouvoir et donc de corruption en Ukraine???
  10. c'est courageux, mais est ce que c'est son choix, ou est ce que c'est contraint? Plus facile à dire qu'à faire, car il sait trop de choses pour tomber dans des mains russes...
  11. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/29/la-demission-d-andriy-yermak-suscite-la-stupeur-en-europe-mais-arrange-les-etats-unis_6655327_3210.html lemonde parle de stupeur européenne après la démission contrainte de Yermak. En pratique, le départ de Yermak va créer un vide temporaire au sommet de l'Etat à un moment probablement peu opportun. Mais c'est aussi la conséquence d'un Etat hyper centralisé, c'est à dire du fonctionnement présidentiel. Je suis un peu surpris par le terme stupeur. Stupeur, mais de quoi? Le départ de Yermak était inéluctable après le déballage d'une affaire de corruption majeure. Des grandes manoeuvres - à l'ukrainienne - se profilent à l'horizon et visant à recomposer la direction de l'Etat? ce serait ça qui fait peur?
  12. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/29/la-mort-filmee-de-deux-palestiniens-revelatrice-des-methodes-de-l-armee-israelienne-en-cisjordanie_6655347_3210.html Assassinats (parmi d'autres) de palestiniens désarmés. On ne peut même pas parler de crimes de guerre, vu qu'il n'y a pas de guerre. On ne peut pas parler de dérive sécuritaire, vu qu'il n'y a pas volonté de maintenir l'ordre. C'est juste des assassinat gratuits.
  13. quand on prend les commentaires en français des "lecteurs" de i24, on peut les caractériser comme ennemis de la France. Mis à part la langue, il n'y a rien de pres ou de loin qui donne du lien avec notre pays. Dans n'importe quel média modéré en Occident, il y a des commentaires plus ou moins heureux, dans la presse juive gratuite en langue anglais / français, c'est encore plus marqué, mais i24 est le média où le niveau des commentaires est le plus détestable.
  14. les japonais ont manifestement un problème avec leur constitution. Se placer dans une situation où le Japon entrerait en guerre contre la Chine par un jeu d'alliances est un chose, dire qu'une guerre Chine Taiwan menace la survie du Japon relève du mensonge.. sauf bien sur à vouloir se faire la Chine aux cotés d'un allié inconstant que je ne citerai pas
  15. a noter la photo de colons qui persécutent un palestinien non montré tout en se prenant en vidéo. Si le palestinien se défend, c'est probablement une preuve de terrorisme une preuve d'inversion des normes morales élémentaires entre le crime et la justice
  16. Dans le psychologie de Trump, il y a certes du chaos mais aussi certains schémas : l'aversion contre les requins et l'architecture orientale avec des dômes et surtout une aversion contre les loosers. C'est apparemment issu d'un drame familial, son frère ainé ayant terriblement souffert d'un père tyrannique. Trump s'est juré qu'il ne vivrait jamais le drame de son frère, que probablement il n'a pas pu aider...
  17. l'insécurité en Israel hors faits de terrorisme serait en forte hausse. A noter une forte criminalité dans les localités arabes. Nos cités semblent presque calmes par comparaison... https://fr.timesofisrael.com/lapid-incroyable-hausse-de-la-criminalite-avec-ben-gvir-avec-des-feminicides-en-hausse/ lapid attaque vertement Ben Gvir « J’ai deux chiffres à vous communiquer. Le premier : depuis la prise de fonctions de l’actuel gouvernement, le nombre de féminicides en Israël a augmenté de 74 %. Et le second : la plupart des femmes assassinées sont juives », a déclaré Lapid aux journalistes avant la réunion hebdomadaire de son parti Yesh Atid à la Knesset, en reprenant une statistique récemment publiée par le Réseau des femmes israéliennes. Au lieu de se rendre sur les lieux du meurtre anti-LGBT d’hier à Beer Sheva ou de la fusillade près de l’université de Tel-Aviv, Ben Gvir « s’est rendu à Lakiya, dans le Néguev, pour se battre avec le chef du conseil local, afin qu’il puisse avoir une vidéo où il se dispute avec des Arabes », a poursuivi Lapid. « C’est tout ce qu’il sait faire : se battre contre les Arabes et le filmer », a souligné Lapid en ajoutant que « la sécurité des personnes n’avait jamais été aussi mauvaise en Israël », en passant en revue de récents incidents – tirs de grenades, meurtres et autres crimes. « En Israël, rares sont les entreprises qui ne paient pas pour leur protection ou qui n’ont pas reçu de menaces pour le faire… Les gens ont peur. Peur de marcher dans la rue. Peur des familles de criminels,” a-t-il poursuivi. « Avec Ben Gvir, la situation est pire que jamais en Israël. C’est ce qui arrive quand on prend un criminel avec 53 inculpations et huit condamnations et qui n’a pas fait son service militaire, pour en faire le ministre chargé de la sécurité intérieure », a ajouté Lapid.
  18. dans le cadre d'un plan de paix avec une levée progressive des sanctions contre la Russie, s'il y a moyen de faire passer des marchandises russes par l'Ukraine sans générer de rentes fantaisistes, cela peut valoir le coup de tester. l'idée est d'intéresser la Russie à générer des liens économiques et donc des interdépendances avec l'Ukraine. On a vu que cela n'a pas suffi en 2022, mais mieux vaut en avoir un gazoduc qui passe par l'Ukraine plutôt qu'ailleurs
  19. tu as très probablement raison sur la date de césure technocratique UE / Ukraine c'est plutôt mi 2024 avec des signes un peu avant... les étapes qui ont joué dans ma perception : - durant l'été 2023 (l'offensive), pas de signe d'un plan de retour des ukrainiens alors que le pays est dans une logique de gain territoriaux, l'ouest était alors une région sure et les financements UE assez faciles à obtenir. - automne 2023 crise agricole Ukraine Pologne, que j'attribuai alors à un manque de prévoyance coté UE - fin 2023, élection présidentielle ukrainienne repoussé sine die - en 2023, on trouvait plein de données sur les mouvements de population ukrainienne en Europe, accueuil des enfants, etc.. Aujourd'hui elles sont plus rares - la qualité des négociateurs ukrainiens semble progressivement baisser avec des professionnels changés sans explication côté UE plutôt 2024 (juin 2024 la conférence sur la reconstruction de Berlin? affaires étrangères? ma mémoire est incertaine... je mets de coté Zalousny, lui c'est à part). En 2025, j'ai l'impression que l'on n'accorde plus guère d'attention au nom des négociateurs ukrainiens. En 2023, ils étaient très suivis.
  20. la césure technocratique entre l'Ukraine et l'UE est intervenue vers la mi 2023. Auparavant, il y a eu des collaborations de confiance, qui se sont interrompues lorsque Zelenski a repris les choses en main de manières autoritaire. Il pouvait y avoir quelques raisons à cela du type Zalousny qui prenait quelques libertés, mais il en a résulté un grand vide dans la relation Ukraine UE. Ce n'est pas à nous de juger Zelensky, mais le fait est que les énormes transferts financiers de l'UE n'ont pas conduit à un rapprochement bien net en dehors du fait d'aider un pays agressé. Le duo Zelenski Yermak ne répond aux attentes des pays donateurs et sur un plan politique, l'Ukraine est dans un vide considérable. Forcer une évolution ukrainienne vers un rapprochement est un objectif qui peut se comprendre, mais comment faire sans jeter le bébé avec l'eau du bain? Mais Trump ne va pas s'inquiéter de cela, et l'UE suivra Trump.
  21. Nul ne doute que le pays soit dysfonctionnel, sinon le scandale sur la fraude à la conscription n'aurait jamais existé. J'imagine que pour faire fuiter des infos sur une affaire de corruption avec Yermak au sommet il faut des appuis en béton armé qualité ++. Le duo Zelensky Yermak conduit à un centralisme autoritaire néfaste que tous les appuis ukrainiens de l'Occident rejettent probablement à juste titre.
  22. Je résume les propos de Kempf : 1- les Etats-Inis aident fortement à faire fuiter le système de corruption mis en place par le duo Zelenski Yermak [ qui se trouveraient donc quelque peu intéressés à faire durer la guerre perdue par ailleurs ...] 2- les Etats font fuiter juste après un plan de négociations secrètes conduit de longue date (mais par qui?) Et là énorme sentence "Seul le peuple ukrainien peut accepter un tel décalage. La publicité de ce plan est donc très démocratique." L'Occident lâche Zelenski et Kempf fait savoir que c'est par souci démocratique. et que c'est donc la position officielle de la France. Pour les âmes sensibles en matière de souveraineté ou de constitutionnalisme, cela va faire mal à leur petit coeur, mais heureusement les valeurs supérieures de la démocratie sont défendues... Zelenski peut effectivement conclure une paix inégale avec la Russie avec un faux soutien occidental, mais dans le meilleur des cas, il devra quitter le pays. Sur ce point, c'est pas très grave. Doit on comprendre que l'Occident lâche également l'Ukraine??
  23. il y a du lourd sur la vigie, je commente apres https://www.lettrevigie.com/bilan-ndeg-124-du-23-novembre-2025-guerre-dukraine/ Analyse politique Que de coups de théâtre au cours de la quinzaine ! La semaine dernière, je concluais en disant que « la période des négociations a trouvé un terme, au moins temporaire ». Succession d’événements Puis il y eut la révélation d’une grave affaire de corruption à Kiev. Le 10 novembre, le Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption (NABU) a annoncé qu'il avait découvert un système de corruption à grande échelle dans le secteur de l'énergie. Le cerveau de l’affaire serait Timur Mindich, un proche de V. Zelensky. Des ministres ont démissionné. L’affaire a soudainement fragilisé la position politique du président ukrainien, qui avait été élu sur un programme de lutte contre la corruption. Son chef de cabinet, Andryi Yermak, serait impliqué. V. Zelensky est donc en difficulté politique, d’autant qu’à la Rada (le parlement ukrainien), certains s’emploient à constituer un gouvernement alternatif et que quelques députés du parti du président ont rejoint l’opposition. Ceci explique la sensibilité de la question de l’amnistie dans tout plan de paix (nous y reviendrons). Un peu plus tard, le président ukrainien se trouvait à Paris, accueilli par le Pdt Macron. Si les commentateurs ont surtout relevé la lettre d’intention pour des achats d’avions Rafale, peu ont relevé la fourniture de systèmes sol-air SAMP-T et surtout de plusieurs centaines d’A2SM (la version française des bombes guidées russes qui font tant de ravages), véritable appui militaire qui affectera quelque peu la situation immédiate sur le terrain. Pour Zelensky, ce soutien parvenait à point nommé par rapport à sa pression politique intérieure puisqu’il pouvait démontrer un appui européen persistant. Puis les informations ont commencé à fuiter tout au long de la semaine jusqu’à la révélation par les Américains d’un plan de paix en 28 points qui, fait notable et exceptionnel, a été rendu public (ici) : cela est en soi significatif. Qu’est-ce que cela signifie ? Que ce plan est le résultat de discussions préalables et secrètes. Il est le résultat d’un processus chaotique qui a duré des mois avec des réunions officielles, des échecs apparents, des revirements en tous sens mais qui, peu à peu, ont permis de progresser vers un document de base. Celui-ci est donc à la fois un aboutissement et un départ. L’aboutissement d’un travail long et patient qui n’aurait pas pu être présenté il y a quelques mois. Il est évidemment le résultat d’un dialogue américano-russe (notamment depuis la rencontre d’Anchorage) mais aussi américano-ukrainien dans un deuxième temps. Autrement dit, il n’est pas le résultat de trois jours de rencontres discrètes à Miami entre deux missi dominici, mais d’un mouvement plus long et plus travaillé, et surtout secret. D’ailleurs, D. Trump l’a tout de suite endossé, communiquant à son sujet. Cela pose la question du calendrier et de la méthode de révélation. La situation sur le terrain militaire est, nous l’avons vu, extrêmement difficile pour les Ukrainiens. La situation à l’arrière l’est tout autant avec des infrastructures diminuées et une population civile fatiguée d’autant plus que nous entrons dans l’hiver et que les coupures d’électricité et de chauffage sont de plus en plus dures à supporter. Peu de commentateurs notent le départ discret mais continu d’Ukrainiens qui quittent le pays, toujours en soutenant le pays, simplement parce que la vie quotidienne est devenue trop ardue. Le soutien à l’Ukraine rencontre lui aussi des obstacles, qu’il s’agisse de la fourniture d’équipements (de plus en plus rare) ou des transferts financiers (aujourd’hui, il s’agit du sujet le plus inquiétant et le moins observé : les Européens ont le plus grand mal à mettre au point un plan de financement pour 2026). Dans ce contexte très fragile pour Kiev, l’affaire de corruption ne semble donc pas une coïncidence surtout quand l’on sait que le NABU est très appuyé par les Américains. La révélation du scandale juste avant celle du plan Trump suggère qu’elle a été orchestrée pour mettre la pression sur le président ukrainien. De même, il est tout sauf anodin que le détail du plan ait été rendu public. Il a été révélé à l’opinion publique ukrainienne de façon qu’elle connaisse les paramètres de départ. L’Ukraine est une démocratie et le peuple ukrainien devra approuver le résultat des négociations. Le plan est désormais ouvert au débat intérieur ukrainien ce qui est aussi une façon de donner des marges de manœuvre à la présidence. En effet, il n’y a officiellement pas de « parti de la paix » à Kiev même s’il y a une scène politique mouvementée et opaque. En mettant le plan de paix sur la place publique, un certain consensus peut se former et, s’il se construit, permettre aux dirigeants de l’approuver sans se faire accuser aussitôt de traitrise à la Nation. En effet, force est de constater que par rapport aux objectifs initiaux de la guerre (retrouver la souveraineté sur les frontières de 2011), ce plan est extrêmement en retrait. Seul le peuple ukrainien peut accepter un tel décalage. La publicité de ce plan est donc très démocratique. Un aboutissement, donc, mais aussi une base de départ. Certains commentateurs ont aussitôt dit qu’il était inacceptable. Ce serait certainement vrai si l’on compare aux objectifs initiaux de 2022 quand l’on croyait à une victoire, cela l’est beaucoup moins quand on prend en compte la réalité du terrain où cette victoire paraît impossible. D. Trump, avec sa brutalité habituelle, a déclaré que si l’on ne négociait pas autour de ce plan, la guerre continuerait sans l’appui américain (ici) (voir aussi la déclaration du VP Vance, ici). Vladimir Poutine n’a pas dit autre chose. Précisons que tant que durera la négociation, les combats continueront, augmentant de facto la pression sur la partie ukrainienne. De ce point de vue, la réaction du président Zelensky me paraît beaucoup moins catégorique que l’interprétation de certains. Dans un discours à la nation (ici), il parle d’un moment très difficile : « L’Ukraine pourrait se retrouver face à un choix très difficile. Soit perdre sa dignité, soit risquer de perdre un partenaire clef » (question de la garantie de sécurité). Il pose la question de la trahison dans une formule ambiguë : « Et je ne le trahirai jamais. L’intérêt national ukrainien doit être pris en compte ». Il annonce ensuite qu’il négociera « … je proposerai des alternatives, mais nous ne donnerons certainement pas à l’ennemi des raisons de dire que l’Ukraine ne veut pas la paix ». Ainsi, négocier aujourd’hui n’est pas trahir. Il parle aussitôt de l’avenir en déclarant « qu’au moins deux points du plan ne soient pas négligés : la dignité et la liberté des Ukrainiens. Car c’est sur cela que repose tout le reste : notre souveraineté ». La phrase est importante car elle prend appui sur un des premiers points du plan : la souveraineté de l’Ukraine garantie, sous-entendant qu’à défaut, cette garantie tombe. Cela explique l’ajout : « Mais l’Europe et le monde entier doivent comprendre une autre vérité : les Ukrainiens sont avant tout des êtres humains (…). Nos concitoyens perdent chaque jour des proches. Nos concitoyens veulent vraiment que la guerre se termine ». Zelensky fait directement allusion à la fatigue des Ukrainiens qui pourtant soutiennent la guerre. Il appelle d’ailleurs à la cohésion nationale : « Il me sera beaucoup plus facile d’obtenir une paix digne pour nous et de les convaincre si je suis sûr à 100 % que derrière moi se trouve le peuple ukrainien ». La question démocratique est directement posée. Enfin, notons qu’il évoque désormais non pas la justice mais la dignité, sur laquelle il conclut : « Nous allons travailler sur le plan diplomatique pour notre paix. Nous devons travailler ensemble à l’intérieur du pays pour notre paix. Pour notre dignité ». Nous sommes loin de la « paix juste et durable » qui avait été demandée tout au long de ces derniers mois. Que l’on comprenne bien : la révélation publique du plan a été suivie d’une longue adresse à la Nation du président : cela confirme que désormais, nous sommes entrés dans une phase cruciale où le peuple ukrainien va devoir soutenir le résultat d’une négociation dont les résultats seront forcément insatisfaisants par rapport aux efforts consentis. Mais en aucun cas, Zelensky ne parle d’un refus immédiat du plan de paix. Certains expliquent que c’est une forme polie de refus, une manière de composer avec Trump à qui il ne faut jamais dire non de front. Je crains que nous ayons dépassé depuis longtemps ces techniques de négociation, compte-tenu de la gravité des enjeux. Le discours à la Nation en rend compte. Le document proposé est le cadre de la négociation. On ne s’en éloignera pas radicalement. Et maintenant ? Les négociations vont donc s’engager. Je ne suis pas sûr qu’elles portent principalement sur la question territoriale (cession du reste de l’oblast de Donetsk, donc avec Slaviansk et Kramatorsk ; gel de la ligne de front sur les oblasts de Kherson et Zaporijia ; rétrocession des zones occupées dans les autres oblasts de Dniepropetrovsk, de Kharkiv et de Soumy). En revanche, bien des aspects (garanties de sécurité, aspects économiques, amnistie réciproque) peuvent être amendés. Cela prendra forcément quelques semaines (la date évoquée par Trump du 27 novembre est évidemment trop proche). En cas de réussite, les combats cesseront alors. En cas d’échec, la guerre continuera de longs mois.
  24. ce vrai-faux plan de paix américano russe à au moins un intérêt, il renseigne que ce duo n'est pas en mesure d'établir un plan de paix tout au juste de parvenir un équilibre des zones d'influence et à d'empêcher l'apparition d'un véritable plan de paix. Il me semble important d'accepter cet état de fait pour progresser et pour cela il faut comprendre les contraintes des uns et des autres. Les Etats Unis et la Fédération de Russie sont des puissances avec un pied en Europe et un autre en Asie, bien que de manière différente. Il est impossible pour ces pays (surtout pour la Russie d'ailleurs), d'éluder cette particularité. Pour la Russie, c'est bien trop dangereux d'entrer en opposition stratégique avec la Chine. Et pour les Etats de rompre avec leurs alliés asiatiques, car c'est tout le système économique et financier américain qui devrait être refondé douloureusement. Pour faire simple, les Etats Unis ne voient pas de sujet essentiel en Ukraine, du moins que les européens ne pourraient pas gérer et doivent impérativement éviter d'avoir Russie et Chine sur la dos, si cela chauffait en Asie.. les russes peuvent leur pourrir la vie sur n'importe point de friction dans le monde où les américains ont la bonne idée de mener la politique so 19ème siècle de la canonnière... La Russie doit également tenir compte de modes de pensées asiatiques, sa stratégie s'en ressent notamment lorsqu'elle définit ses buts de guerre. Sa stratégie est fondée pour entrer en résonance avec certaines conceptions asiatiques , ce qui entraine une limitation naturelle de ses prétentions pourtant élevées. Le manque de compréhension des modes de pensée asiatiques en Occident pourrait lui ouvrir un boulevard pour augmenter ses prétentions, mais c'est un autre débat dont l'Ukraine pourrait faire les frais... Puisque nous avons évacué la gentille petite histoire sentimentalo-bourgeoise selon laquelle ce serait aux américains de régler la paix en Europe, il reste maintenant à établir sur quelles bases l'Europe pourrait proposer un plan de paix et pour quelle raison elle n'est pas en mesure de le faire. J'ai peur qu'il y ait des potions amères à avaler sur ce point
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