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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. C est peut-être pour attaquer le moral des tankistes.. si on vous voit on balance tout. C est pas très rationnel sauf a tenter le coup bol qui endommagé une pièce sensible.
  2. Je pense que la vidéo n est pas faite par un Lancet. Les drones de surveillance sont plus gros et je suppose plus facile a cibler qu un Lancet .. les russes ont peut être profité d un tempo favorable si le système AA était a court de munitions... La puissance explosive du Lancet ne semble pas énorme mais sa précision est redoutable...
  3. merci l'explication est très claire. Pour présenter les choses sous un angle différent - tu me dis si j'en fais une mauvaise lecture : - le marché des céréales continue de suivre sa logique interne : le lieu de rencontre entre l'offre et la demande, lieu dépassionné de toute autre question que l'optimisation du profit via les prix ; - acheteurs et vendeurs utilisent les mêmes références de prix, ce qui incite à acheter près de chez soi (logique en fait) pour limiter les frais de transport, mais implique quand même que le vendeur dispose d'une infrastructure de livraison. En détruisant celles-ci en Ukraine les russes compliquent la faculté des ukrainiens à exporter. Les agriculteurs ukrainiens doivent financer le transport vers une autre infrastructure (Pologne?) ce qui leur coûte et fais donc concurrence aux producteurs locaux ; - l'alerte sur le prix des engrais sensible en 2022 n'est plus d'actualité ; dans le cas d'une hausse durable du prix des engrais/intrants, le prix du blé s'en ressentirait.. - la visibilité des producteurs est fondamentalement de quelques mois mais au niveau mondial les choses se lissent ; la diminution des quantités produites en Ukraine bien que très significative n'est pas clairement visible dans les prix mondiaux 2023, ni apparemment dans des échéances 2024 (?). La baisse de quantité ukrainienne produite est devenue partiellement structurelle (faculté d'irrigation disparue suite à la destruction du barrage) et partiellement conjoncturelle mais pour plusieurs années (mines, combats). Les zones agricoles sous contrôle russe sont doublement touchées par ces facteurs. Comme ces baisses de quantité sont importantes et que l'agriculture est sensible aux aléas, la modération mondiale des prix s'expliquerait soit par une hausse de la production mondiale (adieu la forêt amazonienne...) soit par une modération de la demande dans un contexte de hausse mondiale de la population... - côté demande, la multiplicité des facteurs s'impose : par exemple, a t on encore une demande au Soudan au sens du marché (des acteurs capables de passer des ordres d'achats en gros) ? Quelle est la possibilité de substituer un aliment à un autre au niveau local? Quelle est l'incidence des parités de change? Plusieurs domaines sont à surveiller pour nourrir la planète : l'alimentation animale - sur ce point la baisse de consommation de viande en France est un bon signe - la production de carburants verts (la bonne morale) et bien sur une utilisation durable des espaces agricoles... Ces marchés / mécanismes économiques de formation des prix ont de grands mérites, mais souffrent aussi de grands défauts : des millions de personnes sont mal nourries et les marchés ne le voient même pas, l'équilibre des prix pouvant sembler en faveur de la demande... Jusqu'ici tout est connu. La réduction des volumes ukrainiens semble quand même indiquer que ces marchés ont une zone de dehors plus large que l'on veut bien se l'avouer. Malgré les discours des uns et des autres, le marché mondial ne semble pas signaler de changement de comportement. Les pays importateurs ne semblent pas chercher pas à nouer des contrats d'approvisionnement à long terme : je sais qu'il en existe sur certaines commodités comme l'oxyde d'uranium. Formulé autrement, les pays pauvres importateurs subissent pour le moment ces évolutions sans influer sur les modalités de réalisation des transactions. Pour en revenir à la destruction des infrastructures portuaires liées à l'exportation de céréales, leur intérêt me semble limité : - je suppose qu'elles permettaient à l'Ukraine de taxer les exportations au départ. En cas de transport par camion, la fiscalité est plus incertaine, déjà car le profit de l'agriculteur est plus incertain. C'est donc une perte de ressources financières pour un pays exsangue. Le paysan ukrainien étant probablement nationaliste et anti russe ne changera pas d'avis, mais s'il ne travaille plus la terre peut prendre les armes.. - elle sème la pagaille sur les marchés agricoles européens. Je ne comprends pas pourquoi l'UE avec ses outils sophistiqués sur la PAC et le focus Ukraine n'a pas mis en place des dispositifs de soutien dès 2022. Si l'UE est incapable de gérer ce point par des soutiens, les russes auront effectivement fragilisés l'UE en tapant sur les ukrainiens...
  4. ça sert vraiment à quelque chose de tirer de cette manière avec un AMX-10RC?
  5. Elle n'a pas le bon rôle actuellement... Il n'empêche que dans un avenir où il faudra trouver un équilibre entre respect de l'environnement et approvisionnement en nourriture elle aura un meilleur rôle à jouer. Mais c'est HS désolé
  6. Peut être aurait il fallu lâcher quelque chose pour que l'accord soit maintenu? Si la seule et unique option est la force pure, c'est logique d'en arriver là... Et la Russie maitrise son emploi... C'est toujours la même histoire depuis le début de cette guerre : nous considérons que les sanctions économiques vont mettre les russes "à genoux". Le problème c'est que nos dirigeants raisonnent en marchand et en banquier et ce faisant éludent la spécificité des matières premières. Pour eux, il suffit juste d'allouer les ressources financières suffisantes pour : i) rediriger les flux restants de ressources de matières premières vers nos pays riches. Ce n'est absolument pas possible pour un pays en carence alimentaire. ii) rediriger les flux industriels vers des ressources moins rares. un tissu industriel ne s'adapte pas facilement, les allemands vont le constater.
  7. Il y a divers bruits diffus qui vont dans le sens d'une extension partielle de la guerre actuelle : Goya évoquait la possible intervention de l'Ukraine en Transnitrie, Pujadas sur LCI évoquait la possible intervention de troupes polonaises en Ukraine ('La Pologne envisage de se battre en Ukraine' sur la chaine youtube de LCI)... A titre personnel, je n'y crois guère : si l'Occident n'arrive pas à fournir en munitions les ukrainiens, je ne vois l'intérêt d'envoyer des hommes sur le front ukrainien, qui contempleraient comme des cons la difficulté à tirer sans obus.... Je suppose que Pujadas - avec son allure d'elfe nécromancien - a besoin de sa dose quotidienne de sang russe.. Plus sérieusement, les ukrainiens ont intérêt à impliquer d'autres pays dans la guerre, c'est globalement leur stratégie initiale. Par analogie avec des wargames comportant des règles politiques, les ukrainiens - et peut être certains de leurs alliés - doivent cogiter sur des combinaisons improbables d'options diplomatico-militaires avec l'espoir que l'Otan soit impliquée... Ni les américains, ni les russes malgré un discours officiel belliqueux - n'ont intérêt à une telle extension - et ils décident in fine... J'ai quand même l'impression qu'il faut s'attendre à des actions surprenantes - voire tordues - de la part de l'Ukraine ou de certains de leurs alliés.
  8. je crois que les revendications russes portaient sur les engrais dont ils sont gros producteurs. Comme c'est lié à l'agrochimie, c'est peut être visé par des sanctions
  9. Euh Baltique, je pense... Car balistique et pacifique ne font pas souvent bon ménage.. Je sais que c'est un peu HS, mais on a une idée de la surface de champ non cultivée dans le sud de l'Ukraine pour cause de guerre, mines, etc... C'est forcément bien plus large que la zone dite grise. Cela doit s'estimer par des vues satellites.
  10. par 'un coup', j'entend globalement 'un été', c'est très approximatif. Est ce que les belligérants et notamment les ukrainiens auront la volonté et les ressources pour reprendre la guerre durant l'hiver ou en 2024? Si les dons d'équipements occidentaux devaient se tarir, l'Ukraine ne pourrait guère continuer sauf à ce que les russes soient dans le même état. Je reformule ce que Goya me semble suggérer.
  11. nouveau billet de Michel Goya. Je n'ai pas perçu d'éléments vraiment nouveau. Coté conclusion : "Il faudra sans doute attendre la fin du mois d’août pour avoir une petite idée de la tournure de la GOO ukrainienne, et donc aussi de la tournure de la guerre." Il s'attend donc à la continuation de combat d'attrition tant en troupes qu'en artillerie en juillet et août. Le front ne bougerait donc pas beaucoup d'ici septembre. Avec peut être une forte poussée des ukrainiens à ce moment là dans l'espoir de casser le front. Cela va dans le sens de l'offensive ukrainienne = fusil en un coup. Je ne suis pas convaincu que cette contrainte soit absolue, mais la pression à l'obtention de résultats sur l'armée ukrainienne va être terrible au fur et à mesure que l'été avance... Il rappelle la tentation des ukrainiens d'aller se servir en obus dans les dépôts de Transnitrie, solution que je trouve risquée et incertaine...
  12. Je veux bien le croire, mais je ne suis pas sur que ce soit une situation historique type prenez et tenez Stalingrad, peu importent vos flancs, on ravitaille par air et on vous libère au printemps... Je ne suis pas militaire, mais j'ai du mal à croire qu'un général commandant une armée n'a pas une faculté partielle de gérer la contre-batterie avec les moyens du bord, d'adapter l'objectif au terrain, etc, etc... Au niveau d'une armée, les responsabilités sont forcément partagées.
  13. s'il perd beaucoup de troupes c'est peut-être aussi parce que c'est un mauvais général...
  14. les militaires russes ont empochés les primes, ils étaient très satisfaits!
  15. Je suis entièrement d'accord sur tous ces points, notamment sur le fait que sur un plan économique, une chaine de production doit idéalement tourner à plein : les yo-yo de demande, la sous-qualité ont des effets économiques particulièrement nocifs dans l'industrie. Et comme il n'y a pas 36 clients, il faut que le client principal s'engage.... Bien évidemment, si vous voulez recruter des jeunes pour faire de l'usinage, ce sera sur des machines à commandes numériques et pas sur des machines outils à réglage manuels, qui permettaient pourtant des travaux remarquables. Maintenant que la presse et les milieux économiques commencent à évoquer le sujet, cela devrait susciter des idées, des propositions, etc... et la commande publique doit s'adapter et faire preuve d'initiative. Le maintien d'une base industrielle en mode survie long terme et un travail sur le volume et les prix, ce n'est pas la même chose. Dans un cas l'entre-soi peut se justifier, dans l'autre il faut du sang neuf; des idées, et faire jouer la pensée industrielle à plein. Et je ne dis pas ça pour faire venir un Elon Musk sur le marché du canon... La montée en cadence sur le Caesar est intéressante, mais c'est peut être sur l'obus de 155 mm que la capacité à produire à coût compétitif présente le plus d'importance. Ceci est un peu HS, mais c'est ce que semble indiquer le conflit en Ukraine.
  16. Il y a un siècle les process de production étaient plus simples, même s'il y avait beaucoup moins d'automatisation. Le problème des process actuels de production d'obus me semble être l'exigence peut être excessive de qualité à tous les niveaux et non une indisponibilité des matériaux. La performance technique c'est bien, mais l'esprit ne semble pas à la recherche méthodique - de gains de productivité à chaque étape, quitte à accepter une légère baisse qualitative. Exemple : pourrait-on éviter d'usiner le corps de l'obus en passant par une technique de forge à froid ? A titre personnel, j'en sais rien, mais si c'est possible, la cadence de production du corps de l'obus augmente très sensiblement. Il ne s'agit pas de simplement de comparer deux offres de fournisseurs, mais de travailler les offres de la manière la plus serrée et méthodique pour parvenir à une hausse des cadences et une baisse de prix unitaire. Bien sur tout ceci doit exister, mais avec quelle volonté? Je vais peut être sembler excessif mais les sociétés embourgeoisées occidentales n'ont plus le respect de l'industrie, laquelle a été sacrifiée. Un technicien on accepte, mais un ouvrier reste fondamentalement louche. On ne peut même pas débattre sérieusement de ce sujet. Résultat les industriels restant vivent cachés. Les asiatiques lancent de nouvelles lignes de production de smartphones en peu de temps, mais on n'est pas foutu de monter rapidement en cadence sur un produit standard type obus de 155 mm dont la conception doit dater d'au moins 20 ans...
  17. Rybar spécule sur le fait qu'elle pourrait être enterrée. Mais cela fait des volumes importants de terre à déplacer.
  18. je pense également que c'est difficile de lâcher un pays en pleine guerre sauf contrainte incontournable, le risque d'image est important. Pour les Etats-Unis il faudrait donc que le risque d'image retombe sur l'UE et pas sur eux. La question des proportions et de la valorisation de l'aide militaire US n'est pas si simple. Déjà 40 Md$ ce n'est pas rien, mais la valorisation est sauf erreur au coût historique et non au coût de remplacement. Ce dernier peut être singulièrement en hausse. Les USA ont beau avoir un budget cosmique de la défense leur base de production reste insuffisante en volume dans divers domaines...
  19. Si je résume ta pensée : - on a un sujet démographique majeur en Ukraine (pour ma part j'y vois surtout un sujet réfugiés à aborder TTU avec exercice du retour ASAP, pour le bien exclusif de l'Ukraine), - la guerre risque de durer (plutôt d'accord, c'est parti pour, mais pas 10 ans de mon point de vue. Cela étant le passé nous a parfois surpris sur la durée et l'intensité des guerres) - les américains vont diminuer les livraisons d'armes (je ne sais pas, difficile de lâcher l'Ukraine après tant d'efforts) - il faut compter sur les européens pour les remplacer ..... Euh.... Sur le plan des principes, je suis d'accord, c'est à la riche Europe de gérer ses problèmes... Mais comment dire, c'est quand même un peu mal barré non? Dans ces conditions autant négocier un plan de paix le moins mauvais possible avec les russes, quitte à accepter une démilitarisation et opter pour une résistance pacifique. Les russes s'écharperont entre eux à la mort de Poutine, c'est politico culturel. Le tout est de gagner une génération de paix pour se requinquer. Il n'y a pas beaucoup à ajouter à tes considérants pour dire que l'Ukraine a besoin d'un Jaures ; il y a de nombreux combats qui ne sont pas militaires.
  20. euh, ils espèrent vraiment pouvoir la faire fonctionner en temps de guerre ou elle est enterrée? Autant, je veux bien que la population soit tranquille à la frontière polonaise, mais une usine de chars...
  21. pour moduler le caractère pessimiste de la démographie ukrainienne, elle présente une forme assez spéciale avec un trou dans les naissances 1990-2000, trou que l'on peut expliquer par les conditions économiques et politiques désastreuses du moment. Ce n'est néanmoins pas une pyramide de pays vieillissant, avec une pyramide des âges en champignon. Exemple Espagne donné par wikipedia : les gens arrêtent de faire des enfants de longue date, sans nécessairement un facteur externe bien net (la tendance est antérieure à la crise économique de 2008). La forme bizarre de cette pyramide laisse penser que la natalité pourrait remonter naturellement à des niveaux plus tenables à long terme, si une paix durable pouvait être conclue avec la Russie et que le pays pouvait pleinement profiter de ses avantages pour se développer économiquement (i.e. virer les mafias qui phagocytent l'Etat). Il existe des kits-pour-fabriquer-des-maisons-pas-chère (en bois) qui permettent de loger des gens assez vite (il faut un raccordement eau et électricité bien sur). Ce n'est pas grand luxe, mais pas très différent en apparence des maisons individuelles qui parsèment la campagne ukrainienne... Donc, on pourrait reloger assez vite des centaines de milliers d'habitants.
  22. L'offensive russe a directement ou indirectement touché une partie importante de la population ukrainienne puisque Kiev et Kharkov étaient menacés. Il est très clair que compte tenu de la violence des combats, les civils doivent impérativement quitter la zone de front... Comme l'offensive intervenait en hiver, il n'était pas souhaitable de mettre les familles en tente. Et l'ouest de l'Ukraine a accueilli sa part de réfugiés. Donc les mouvements spontanés de population - très principalement vers l'UE - suivaient une logique pratique. Lorsque Kiev et Kharkiv ont cessé d'être menacé on a vu une partie de la population rentrer. Jusqu'ici on est dans l'improvisation "de bon sens". Je suis peut être pessimiste pour l'Ukraine quand j'évoque un doute des familles à rentrer et ce potentiellement dès le départ. J'ai sans doute calqué sur ces départs la logique d'émigration significative qui a précédé. Il n'en demeure pas moins que le sujet est majeur pour le pays et qu'il y a toute la place nécessaire pour loger cette population à l'ouest. Je ne sais pas si le gouvernement ukrainien planifie ce retour mais il va falloir très vite le faire. L'UE finance l'accueil des réfugiés, elle peut financer des plans de reconstruction dans l'ouest, et ce bien avant la fin de la guerre. La séparation des familles à des limites.
  23. Au delà de la perte de population qui s'explique par de multiples facteurs (baisse de natalité, occupation de la Crimée, émigration), c'est la pyramide des âges qui inquiète avec un trou de naissance dans la tranche d'âge 1990-2000, c'est à dire la population des 20-30 ans. On parlait déjà de désastre démographique avant 2022, avec le même constat que pour la Russie mais en aggravé. Le régime soviétique n'a pas laissé de doux souvenirs aux ukrainiens, il n'était pourtant pas dissuasif au point de démotiver la natalité. Apparemment, dans un des épisodes de la série "Le Serviteur du Peuple" où Volodymyr Zelensky incarnait un président malgré lui, on le voyait dans une Ukraine désertée de ses habitants. Lui y restait seul. Un recensement de la population ukrainienne aurait été effectué à "l'économie" en 2019, suscitant des doutes sur la qualité des données obtenues, mais je n'ai pas retrouvé de référence sur ce point. Démographie de l'Ukraine — Wikipédia (wikipedia.org) Ce graphe n'intègre pas les pertes de population découlant de la guerre de 2022. On ne sait pas encore si ces pertes sont temporaires (les familles souhaitent rentrer au pays au plus vite), se concrétiser (finalement on est mieux à l'étranger, d'autres l'on fait avant nous), voir s'amplifier en cas de guerre longue (regroupement familial au sein de l'UE, voire de la fédération de Russie). A ce jour l'importance des pertes humaines ukrainiennes directement liées à la guerre - on parle de 20 milles morts environ dans l'armée - plus un nombre indéterminés de civils (crimes russes, dégâts collatéraux, effondrement de systèmes de soins / économiques) ne semble pas avoir encore d'effet dramatique sur la viabilité démographiques du pays. Comme on le sait, il y a plus de naissances de garçons que de filles. Néanmoins, tout ce qui touche à la mortalité et à l'exil des 30 ans ou moins doit être surveillé de près, puisqu'un c'est un enjeu majeur de la viabilité du pays dans le contexte présent, contrairement au sort de tel ou tel oblast, voire du régime politique du pays. La combativité des ukrainiens est maintenant amplement prouvée, néanmoins, le débat sur la viabilité militaire du pays post-guerre est prématuré, voire partiellement hypothéqué. Il découle en partie des ressources économiques et démographiques du pays et sur ce point c'est mal parti. Que l'Ukraine devienne un état militariste soldé par l'UE, me semble une solution court-terministe. Qui sait ce que cet Etat deviendra dans 20 ans? Le comportement des ukrainiens est déroutant : d'une part, ils combattent vaillamment signe d'un attachement à leur pays et d'autre part, ils envoient leur famille à l'étranger, alors que les deux tiers du pays ne connait pas directement la guerre, ce qui signale un doute sur le désir de rester chez soi.
  24. Michel Goya porte divers jugements dans ses écrits ou interview, c’est un peu son rôle, ce qu’on attend de lui. Il peut néanmoins l’impression de donner des bons et mauvais points, ce qui serait déplacé. exemple dans son billet du 7 juin sur son blog sur la colonne de Bradley détruite : "cette affaire montre qu’une des compagnies les plus puissantes de l’armée ukrainienne, avec des Léopard 2, n’est pas commandée par un officier du meilleur niveau tactique". Le jugement est modulé dans le billet du 16 juin "L’échec le plus important est venu de la 47e brigade dont les quatre colonnes d’assaut ont été sévèrement étrillées devant le groupement russe de la 22e brigade Spetsnaz et de la 45e brigade de Forces spéciales, utilisées en formation d’infanterie.". Autrement dit, un officier ukrainien a peut être mal géré la situation, mais il n'était apparemment pas le seul et en face, il y avait des bons... Dans son billet du 2 juillet, le problème est plus large encore… Michel Goya est quelqu’un de professionnel (il connait le sujet), de respectable (il passe sur BFM et LCI) – et d‘autorisé (quand il parle, c’est un petit peu plus que lui qui parle). Il accède probablement à des infos plus précises que le commun des mortels, mais subit aussi des contraintes que quelqu’un de ni professionnel, ni respectable, ni autorisé ne connait pas… Ce qui donne l’impression de maitre d’école, laquelle disparait à la relecture, c’est à mon avis une difficulté à choisir entre plusieurs casquettes qui bataillent intérieurement (l’ancien soldat, l’écrivain, le vulgarisateur, le témoin des grands évènements de ce monde…). Un même évènement pourrait - suivant la casquette - être présenté différemment, j’y vois une difficulté de communication sans conséquence significative. Sur le ressenti pessimiste, je n’ai pas vu le dernier interview sur LCI, mais la teneur pessimiste va croissante d’un billet à l’autre. Si la pente continue, il envisagera effectivement la capitulation ukrainienne dans quelques semaines, mais c’est là une vue de l’esprit! Comme ses billets comportent une forme d’évolution, il est assez naturel de projeter quelque chose sur la suite. Par exemple le 2 juillet, il indique que l’organisation ukrainienne n’est pas très claire. On peut envisager qu’un billet suivant abordera les contraintes organisationnelles qu’imposent une armée “patchwork”, situation que l’on retrouve aussi dans le camp russe, mais qui est exacerbée côté ukrainien par la diversité des matériels. Les cogitations et jugements ont néanmoins diverses limites, avec aux extrêmes : - le Destin, que l’on peut présenter sous les formes les plus variées : de lois quantitatives sur la guerre au Karma du monde et des individus, en passant par les aléas statistiques qui transforment une succession d’évènements anodins en évènement majeur, etc… Bref, on cogite mais les choses vont dans un sens et on n’y peut rien... - le Génie humain qui permet de contourner certains aspects du Destin, de rendre possible certaines choses qui ne le semblent pas, mais la faculté est rare. Il faut trouver la personne qui la porte. Autrement dit, s’il semblait que la contre-offensive est face à un mur, il pourrait être intéressant de s’intéresser aux individus, de chercher celui ou celle qui fait naitre le sentiment que des approches différentes sont possibles... Michel Goya ne dit pas nécessairement le contraire, mais s'il ne connait pas suffisamment d'officiers ukrainiens, il est enfermé dans un rôle critique.
  25. je comprends dans ce calcul que nous avons deux camps composés de stakhanovistes qui ne respectent ni les dimanche, fêtes religieuses, fête du travail, fête nationale, fête des mères, lendemain de versement de solde, etc... Nous avons alors deux inconnues majeures : le nombre de soldat ukrainiens U et le nombre de soldat russe R. Si U et R valent 1000 hommes les ukrainiens en perdent 20 et les russes 989.17 (jour 1 860 survivant soit 860*0.84 =739.6 le jour 2, etc). De manière contre-intuitive, le nombre ne joue pas favorablement. Au final, c'est la gestion des arrondis qui va faire la différence et je vous renvoie vers les images du chevalier noir de Monty Python que je n'arrive pas intégrer de cet ordi...
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