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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. L'IA s'en est mêlée, et voici le président argentin qui s'exprime en français !
  2. Absolument d'accord, à une condition cependant, c'est de faire partie des dits sages. D'ailleurs, à bien y réfléchir, je ne suis pas certain qu'il serait nécessaire d'en prévoir d'autres. J'ai des doutes sur les conséquences de... "Mais oui c'est ça qu'il faut faire hijo de puta mierda de tu madre!" Zut, c'était une interruption par le nouveau président argentin Les aptitudes d'administrateur sont très utiles, mais elles ne sont pas les mêmes que les aptitudes politiques et la capacité de diriger. Les ministres ont des directeurs de cabinet, il existe de grands serviteurs de l'Etat... bref des techniciens, indispensables mais qui sont du côté de l'exécution. Ils ne sont pas nécessairement les mieux placés pour décider. Sauf à imaginer qu'une technocratie serait une bonne chose, mais c'est en fait plutôt une dérive.
  3. Il semble bien en effet. Cela dit, la question s'ils recommencent ce genre de petite plaisanterie pourrait rapidement devenir combien d'hélicos et de pilotes. Parce que ce n'est pas tout à fait invulnérable ce genre de machine. Ca peut même être détruit préventivement, avec les moyens de support au sol associés en prime, pour peu qu'une Marine sérieuse s'intéresse à l'affaire. Et des menaces à la liberté de circulation maritime, ça a tendance à ne pas laisser indifférentes les Marines sérieuses...
  4. Oui j'avais compris Mais bon, Angela Merkel a beaucoup de qualités, mais pas celle d'être encore chancelière de l'Allemagne. Donc les "bonnes" idées de Mme Gamliel, c'est aux pays arabes ailleurs qu'il faut les adresser. Et bien sûr, lesdits pays ne sont pas intéressés.
  5. Y a un petit souci cependant... L'état d'esprit semble être en train de changer à grande vitesse Outre-Rhin, et voici le genre de choses qui se discute Le Bundestag allemand examinera vendredi deux projets de loi qui proposent d'imposer des peines plus sévères pour les expressions antisémites présumées et de subordonner la citoyenneté à la reconnaissance du droit à l'existence d'Israël et à l'absence de critiques à l'égard de l'État d'occupation. Selon un document publié sur le site Internet du Bundestag allemand, le parlement fédéral "discutera pour la première fois de deux projets de loi soumis par le groupe parlementaire CDU/CSU" concernant la modification du code pénal sur "la lutte contre l'antisémitisme, la terreur, la haine et l'incitation" et la fin "du séjour et de l'empêchement de la naturalisation des étrangers antisémites". (...) Selon ce deuxième projet de loi, l'acquisition de la nationalité allemande par les réfugiés, les demandeurs d'asile ou les migrants "sera subordonnée à un engagement en faveur du droit à l'existence d'Israël et à une déclaration selon laquelle le candidat à la naturalisation n'a pas poursuivi ou ne poursuit pas d'activités dirigées contre l'existence de l'État d'Israël". La sécurité d'Israël est vraiment raison d'Etat en Allemagne.
  6. Le texte de la ministre du Renseignement Gila Gamliel est là. Elle est membre du Likoud, le principal parti de droite, ce n'est pas une extrémiste (enfin tout est relatif). Il s'agit probablement d'un "ballon d'essai" pour se renseigner sur les réactions, il y a une certaine logique à ce que ce soit le Renseignement qui s'y colle L'une des questions sur lesquelles mon bureau a travaillé avec diligence est de savoir comment procéder le lendemain de la défaite et de l'anéantissement du Hamas. (...) On estime que depuis la prise de contrôle violente de la bande de Gaza par le Hamas en 2007, entre 250 000 et 350 000 jeunes adultes, pour la plupart, ont quitté la bande de Gaza pour refaire leur vie à l'étranger. (...) Une autre option consiste à promouvoir la réinstallation volontaire des Palestiniens de Gaza, pour des raisons humanitaires, en dehors de la bande. (...) Au lieu d'injecter de l'argent dans la reconstruction de Gaza ou dans l'UNRWA, qui a échoué, la communauté internationale peut contribuer aux coûts de la réinstallation, en aidant les habitants de Gaza à se construire une nouvelle vie dans leur nouveau pays d'accueil. Si je voulais persifler, je dirais que parmi les "nouveaux pays d'accueil", on pourrait imaginer que figure un certain pays voisin à la fois de l'Egypte et du Liban Mais ce n'est probablement pas ce pays-là que Mme Gamliel avait en tête... Plus sérieusement, je ne pense vraiment pas que ça se bousculerait au portillon pour accueillir des immigrés venus de Gaza. D'une part certes le plus grand nombre doit être des gens normaux, ni pires ni meilleurs que partout ailleurs. D'autre part... un nombre assez important d'entre eux soutiennent un mouvement djihadiste. C'est-à-dire sont des islamistes de la pire espèce. Et comment distinguer les uns des autres ? Peu de pays seront intéressés à prendre le risque. Si j'étais un Arabe de Gaza, je saisirais la première occasion pour émigrer ! Dans un pays arabe ou pas, peu importe, et avec très peu d'exception - du genre Corée du Nord ou équivalent. Comment ne pas saisir une telle opportunité si elle se présentait, pour le bien de toute sa famille ? Seulement voilà, ce genre d'opportunité sera rare.
  7. Le prouver à qui ? Au TPI ? Les institutions et le droit international ont leur utilité, comme cadre de référence lorsque les puissances qui comptent - c'est-à-dire les plus grandes - s'entendent sur l'essentiel, afin de décider des sujets qui restent. Cependant, la première puissance militaire du Moyen-Orient ne s'entend de toute évidence pas parfaitement avec la puissance militaire importante (deuxième de la région ? troisième après Israël et Turquie ?) qu'est l'Iran. Ce ne sont donc pas les preuves et les tribunaux qui comptent, mais les arguments de force.
  8. Je ne pense pas que ce serait facile. Les F-16 israéliens, de même que leurs F-35, ont les pattes trop courtes. Leurs F-15 pourraient frapper l'Iran, mais il leur faudrait du ravitaillement en vol, donc une autorisation tacite d'au moins l'un des pays sur le chemin qui sinon pourrait interdire son espace aérien aux ravitailleurs - de gros appareils vulnérables. Et bien sûr ce serait assez peu de frappes, répétées assez difficilement. Difficile de faire vraiment mal à l'Iran - sauf à s'en prendre à ses terminaux pétroliers, renforçant la guerre économique américaine déjà en cours contre l'Iran. Il y a enfin l'option nucléaire - missiles Jéricho. Pas crédible du tout si le Hezbollah se contentait de quelques bombardements naturellement. Mais la question est bien de savoir si les nombreux missiles sol-air précis que Téhéran a donnés au Hezbollah pourraient suffire à blesser réellement Israël, par exemple une guerre économique en s'en prenant à sa demi-douzaine de centrales électriques. C'est-à-dire qu'il s'agit de dissuader Nasrallah - au cas où il en aurait vraiment la possibilité, cela dépend du nombre des missiles livrés et des performances des antimissiles israéliens face à des salves nombreuses et précises, et ces facteurs ne sont pas bien connus - de s'en prendre aux intérêts vitaux d'Israël, comme d'avoir de l'électricité pour son économie. Pour dissuader une attaque hezbollahie ou iranienne contre les intérêts vitaux d'Israël, le nucléaire est potentiellement pertinent. Et la dissuasion c'est dans l'esprit de l'adversaire. Est-ce que les forces de missiles d'origine iranienne ont vraiment de telles capacités, impossible de savoir sans essayer. Est-ce que Israël pourrait vraiment tirer au nucléaire si une telle attaque réussissait, impossible de savoir sans essayer. Mais M. Ali Khamenei a-t-il vraiment envie d'essayer ?
  9. Je suis assez d'accord, mais avec une nuance importante. Ce qui était vrai disons en 2010 ne l'est pas nécessairement aujourd'hui, ne le sera pas non plus forcément en 202X lorsque la guerre russe en Ukraine trouvera sa conclusion, quelle qu'elle puisse être. A écouter ses discours, Poutine semble s'être radicalisé ces dernières années. Il y a de plus en plus d'accents eurasianistes dans son discours - il est possible que la bascule qui a eu lieu plusieurs fois dans l'histoire russe entre occidentalisme et eurasianisme ait eu lieu à nouveau dans son esprit. Et le passage de Minsk 2 en 2015 "Négocions un compromis dans le Donbass" à 2022 "Forçons le destin !" était clairement aussi une radicalisation. Sans compter bien sûr que Poutine n'est pas éternel, nul ne sait quelle direction prendra la Russie après lui, et l'une des possibilités est un approfondissement de l'eurasianisme - qui parle très fort en ce moment à Moscou. Au risque d'enfoncer une porte ouverte, la guerre est un accélérateur de l'Histoire, et la Russie accélère donc... dans quelle direction de long terme, c'est tout sauf clair. Euh, ça me semble assez daté C'était certainement vrai en 2010. En 2023, l'objectif de Poutine et des dirigeants russes est au minimum de transformer l'Ukraine en Etat satellite - pas de défense sérieuse ni d'alliance donc pas d'indépendance en politique étrangère - après l'avoir privée de plusieurs provinces. Si cet objectif est atteint, cela ouvrira la voie à une éventuelle réintégration pure et simple de l'Ukraine démilitarisée dans la Russie, sur décision de Poutine ou d'un de ces successeurs, de même que la Pologne à la fin du XVIIIème siècle a disparu de la carte de l'Europe en plusieurs étapes, les fameux "partages de la Pologne". J'ai mis en gras la différence fondamentale, que dis-je l'abîme entre le conseil de Soljenitsyne et la politique de Poutine. Sagesse, gentillesse, raison, cordialité, c'étaient les bases et les moyens pour construire une entente proche entre les trois peuples slaves de l'est, ceux que l'on appelait autrefois les Grands-Russes, Petits-Russes et Russes Blancs, suivant le grand écrivain russe. Soljenitsyne est mort en 2008, on ne peut certes pas en être sûr, mais j'ai beaucoup de mal à l'imaginer ne pas être horrifié par l'entreprise de Poutine. Peut-être l'union des trois peuples slaves de l'est se fera-t-elle, le "tribunal de la force" c'est-à-dire la guerre n'a pas encore rendu son verdict. Mais ce sera alors une domination sous la botte, pas la "coopération fructueuse" que souhaitait Soljenitsyne.
  10. Je n'imagine pas qu'ils attaquent les premiers. En revanche, la menace d'une riposte israélienne contre l'Iran si Téhéran ouvrait un front Nord par l'intermédiaire du Hezbollah me semble crédible. A tout le moins, à la place du Guide Suprême, je ne m'y risquerais pas.
  11. Merci pour l'article. Concernant le passage en bleu, Nayyem n'apporte aucune preuve à l'appui de sa déclaration. Sans Maïdan 2014, voici ce qui paraît assez certain : - L'accord d'association UE-Ukraine n'aurait pas été signé, du moins pas avant les prochaines élections - L'autorisation d'utiliser le russe dans les démarches publiques au Donbass, décidée par le Parlement ukrainien en février 2014, n'aurait pas été annulée - Il n'y aurait eu ni renversement violent du gouvernement élu, ni annexion de la Crimée, ni guerre dans le Donbass - Lors des élections suivantes, prévues pour 2015, les Ukrainiens auraient fait un choix démocratique, comme en 2010. Ils auraient peut-être reconduit Yanoukovitch, confirmant le refus de l'accord UE-Ukraine, ou bien ils l'auraient remplacé, suite à quoi l'accord aurait été signé Plus loin, il est difficile de se prononcer. Je ne vois pas en quoi tout cela serait équivalent à "une autre Biélorussie" Nayyem fait l'erreur de confondre la rationalité - le fait d'utiliser la logique et de raisonner pour atteindre les objectifs qu'on s'est fixé - et le fait de partager des objectifs semblables à ceux que Nayyem, et bien d'autres, peuvent partager ou admettre. En l'occurrence "populations" et "territoires". L'objectif de Poutine est assez clair. Il s'agit de construire, au besoin par la force, un "monde russe", c'est-à-dire un ensemble de peuples contrôlés, ou sinon alignés, ou du moins non inamicaux envers la Russie et centrés sur Moscou. Construction qu'il voit comme une re-construction, la reconstitution de l'ensemble qui fut dirigé autrefois par le tsar de "toutes les Russies", et qui s'appela un temps l'URSS. Ceci dans le cadre d'une vision "civilisationnelle" de la séparation de l'humanité en plusieurs civilisations distinctes, qui doivent chacune trouver sa cohérence, et en affirmant que la Russie ne serait pas un pays européen, mais formerait une civilisation séparée. Une conséquence de cette idéologie étant la possibilité de la "fausse conscience", une condition dont selon Poutine et les idéologues du monde russe souffrent les Ukrainiens, lesquels seraient en fait "des Russes" ou quasi, mais à qui on a mis dans la tête de fausses idées sur qui ils sont vraiment. Et la chose serait suffisamment importante pour qu'il soit acceptable de tuer beaucoup afin de ramener les Ukrainiens à des idées plus claires sur qui ils sont véritablement - dans la novlangue de l'idéologie du monde russe, on dira "les dénazifier". Cet objectif n'est pas irrationnel. Et il n'est pas rationnel non plus. La question de la rationalité ne se pose tout simplement pas à ce stade. Ce qu'on peut dire, c'est que cette vision du monde - N'explique pas comment ni pourquoi les emprunts civilisationnels ont été si importants dans l'histoire de l'humanité. Les Japonais n'utilisent-ils pas le système de gouvernement démocratique, qui a été inventé en Grèce ? La majorité des Européens ne croient-ils pas une religion fondée par un moyen-oriental il y a deux mille ans ? - Ne justifie guère que la Russie serait une civilisation séparée de la civilisation européenne, quand les emprunts, les similarités et les liens sont si forts et si anciens - on pourrait très facilement soutenir l'exact contraire - Aboutit à des résultats inhumains Cela signe, non pas l'irrationalité, mais le caractère idéologique de cette vision du monde. Idéologie, donc simplification abusive, oubli des nuances, production d'un langage faux, basculement dans l'inhumanité, etc.
  12. Le Hezbollah a publié une vidéo de 3 minutes représentant des combats contre Israël (l'agence AhlulBayt News est iranienne, basée à Qoms) Je ne parle pas l'arabe et il n'y a pas de sous-titres mais le message avec la vidéo est "Nous arrivons". C'est plutôt bien fait. Nous voyons des combattants sur moto, des saboteurs, des drones et des missiles. Gros plan sur un navire rempli de cercueils recouverts du drapeau américain. La pierre lancée par un enfant se transforme en missile. Explosions multiples dans les villes (israéliennes). Et une vue de Jérusalem abordée par des ULMs comme lors de l'attaque du 7 octobre. Le message ne saurait être plus clair : "Nous massacrerons les juifs jusqu'à Jérusalem". Je continue à ne pas y croire. J'imagine très mal le Hezbollah intervenir sans l'aval de l'Iran, et Téhéran a été averti des conséquences fermement par les Etats-Unis, durement voire violemment par Israël « Nous ciblerons en fait l’Iran » « Israël a un message très clair à l'adresse de nos ennemis (...) Nous allons vous effacer de la surface de la Terre. » Je n'imagine pas le Guide suprême iranien Ali Khamenei prendre ce genre de risque. On sort des vidéos motivantes pour les troupes, mais on se gardera bien d'y aller.
  13. Retour sur les erreurs d'Israël avant le 7 octobre, voici le chef du service de renseignement intérieur israélien Shin Bet qui revient sur son interrogatoire de Yahya Sinwar et des hauts responsables du Hamas que Israël avait arrêtés. Ils ont ensuite été libérés, et Sinwar est aujourd'hui le chef militaire du Hamas dans la bande de Gaza. Et bien sûr, le 7 octobre a eu lieu. Le haut responsable du Shin Bet qui a interrogé Yahya Sinwar et de hauts responsables du Hamas : « Nous avons été limités par le ministère de la Justice et le bureau du procureur général dirigé par Dorit Beinish dans l'interrogation des détenus, ce qui a rendu les enquêtes très difficiles. Nous avons arrêté toute la faction militaire du Hamas et nous pensions qu'ils resteraient en prison à vie - mais au moins 200 d'entre eux ont été libérés dans le cadre d'un accord de plaidoyer. » Je ne pense pas qu'Israël refera cette erreur. Je les imagine plutôt adapter leurs lois pour qu'une telle chose n'arrive plus jamais.
  14. Si Javier Milei ne change pas son style de communication, les réunions internationales avec l'Argentine ça va être quelque chose ...
  15. C'est dur d'être en charge de Biden... pardon de tenter de le protéger contre lui-même La diplomatie américaine est encore plus illisible sur le sujet de la Chine que la diplomatie française au sujet de la guerre Israël-Hamas... (Il est vrai que Biden du moins a l'excuse du grand âge)
  16. Si on parle du Ciel, la description qu'en fait la Bible à plusieurs reprises - de manière allusive et poétique - n'est pas celle-là tout de même. Il n'est pas question d'être à poil en écoutant de la musique La description du Ciel dans les textes islamiques est en effet nettement plus précise et concrète. Mais si on s'intéresse aux descriptions concrètes, j'ai personnellement un faible pour le Ciel version Odin. Ce dieu-là aussi récompensait les guerriers tombés au combat - comme l'idée que les djihadistes se font de Dieu - mais pas simplement en leur permettant de coucher avec de jolies femmes en se murgeant la gueule. Non, au Valhalla il y a certes du luxe et des merveilles, mais on commence chaque journée en s'entretuant, suite à quoi le dieu ressuscite tout le monde et on fait un grand banquet. Et le lendemain on recommence. Chaque jour, tous les guerriers s'habillent, revêtent leur armure et partent combattre les uns contre les autres dans un enclos. Ils s'entretuent sans crainte, car à l'heure du premier repas de la journée (v. isl. dǫgurðarmál, repas pris vers neuf heures le matin), tous ressuscitent et reviennent du combat à cheval pour un nouveau banquet, qui durera donc la majeure partie de la journée Il faut considérer le point de vue d'un ancien Normand, et la simple logique : si on ne s'y égorge pas joyeusement, comment est-ce que ça pourrait être le paradis ?
  17. Je ne suis pas sûr non plus qu'il aurait les coudées franches pour faire une opération spéciale en Cisjordanie, dont d'ailleurs il ne parle pas aujourd'hui. Pour cette seule raison qu'il faudrait en convaincre la population israélienne. Qui n'a pas été attaquée par les Palestiniens de Cisjordanie. Pour le reste, de Washington viendrait le souhait très émouvant "faites bien attention quand même !" Et les autres, peu importe ce qu'ils diraient.
  18. Petite vidéo sous-titrée en anglais. Des soldats russes de retour du front chantent en classe pour éclairer les adolescents sur les enjeux de l'opération spéciale. C'est tout aussi loufoque que d'habitude. Une petite nouveauté, une référence à l'hérésie trompeuse de Rome (rappelons pourtant que la grande majorité des Ukrainiens sont orthodoxes plutôt que catholiques) Un seul point positif, c'est que ces deux lascars sont mauvais. Chantent mal, et les élèves n'ont pas l'air enthousiaste... Malheureusement, il existe des chanteurs incomparablement meilleurs et plus populaires. Voir Shaman notamment
  19. Non seulement il semble bien avoir déjà été fait, mais le seul pays qui serait théoriquement capable d'exercer une pression significative pour y faire renoncer Israël - et encore - confirme assez clairement qu'il ne l'exercera pas puisqu'il approuve ouvertement l'objectif de guerre d'Israël Biden : l’opération à Gaza cessera quand le Hamas n’aura plus la capacité de tuer des Israéliens Le président américain Joe Biden s’est aligné mercredi sur la position de Jérusalem concernant la durée de la guerre contre le Hamas, affirmant qu’Israël peut continuer jusqu’à ce qu’il atteigne son objectif d’éliminer la capacité du groupe terroriste basé à Gaza à représenter un danger pour les Israéliens. Les Américains se contenteront d'insister pour que le support humanitaire aux réfugiés soit organisé à la bonne échelle et que les habitants aient la possibilité d'évacuer - ce qui est déjà pas mal, d'ailleurs. Ou même peut-être ils se contenteront d'être vus en train d'insister... Le Président a affirmé que des responsables américains avaient discuté avec les Israéliens et avaient demandé de faire preuve d’être « extrêmement prudents » dans les mouvements militaires autour des hôpitaux de l’enclave palestinienne. Avec cette affirmation, et d'autres sur le même ton, Washington est vu en train d'insister effectivement.
  20. Ce point de vue ne date pas d'hier. Le problème, c'est que nous parlons de la première puissance militaire du Moyen-Orient. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir... Ce serait de la part d'Israël une stratégie Oderint, dum metuant ("Qu'ils (me) haïssent, pourvu qu'ils (me) craignent") Pas une nouveauté non plus. Ce qui semble clair est que plus les attentats djihadistes s'additionnent, et celui du 7 octobre était d'une dimension sans précédent, plus Israël se reportera sur une telle stratégie (qui pourrait fort bien être différente dans les détails de celle que tu imagines, mais globalement dans le même esprit) et plus il s'y installera, sans idée d'en sortir à vue humaine. C'est la campagne d'attentats djihadistes connue comme "seconde Intifada" qui condamna les pourparlers de paix des années 1990, lesquels vers la fin de la décennie n'avançaient que lentement, mais n'étaient pas interrompus. D'où muraille de séparation, retrait de Gaza et "tonte" régulière quand les tirs de roquettes étaient trop grands, et extension des implantations en Cisjordanie. L'installation d'Israël dans cette stratégie fut le résultat d'un total de 764 morts civils israéliens dans une série d'attentats entre 2000 et 2005. Ce qui s'est passé le 7 octobre, c'est presque le double de morts civils, et sur seulement 1 jour ou 2... Il est à prévoir qu'après avoir atteint leurs objectifs dans la bande de Gaza, les Israéliens réagiront comme après la période 2000-2005 - sauf que ce sera à encore plus grande échelle.
  21. Ce lien donne un peu plus de détails sur les tracts largués la nuit dernière "Pour votre sécurité, vous devez évacuer immédiatement vos lieux de résidence et vous diriger vers des abris connus", préviennent sur ces tracts les autorités israéliennes en citant les localités de Khouzaa, Abassan, Bani Souhaila et Al Qarara. A regarder sur une carte, Abassan et Bani Souhaila se trouvent effectivement à l'est de Khan Younes, mais Al Qarara est au nord-est (et je n'ai pas trouvé Khouzaa) En fait, si Tsahal prenait le contrôle de Al Qarara, ils seraient à peu près à mi-chemin vers la mer - y aurait-il un plan de réaliser une seconde "coupure" de la bande de Gaza après celle qui est au sud de la ville de Gaza et dont Israël a déjà pris le contrôle ?
  22. Sous-entendus intéressants dans la déclaration du chef de l'opposition israélienne Lapid appelle Netanyahu à démissionner « Ce gouvernement ne fonctionne pas », a-t-il continué. « Nous avons besoin de changement – Netanyahu ne peut pas continuer à être Premier ministre. Nous ne pouvons pas nous permettre de mener une campagne militaire prolongée avec un Premier ministre auquel le public ne fait absolument pas confiance » (...) « C’est malheureux et c’est honteux que Lapid fasse de la politique politicienne pendant une guerre, suggérant d’écarter le Premier ministre à la tête de cette campagne et de le remplacer par un gouvernement qui établira un état palestinien et qui autorisera l’Autorité palestinienne à prendre le contrôle de Gaza », a dit (le Likoud) dans un communiqué. Autrement dit : 1. L'opposition, tout comme le parti au pouvoir, considère comme une donnée de base le fait que la campagne militaire sera "prolongée". Fait qui a donc été intégré par la majorité de la population 2. Le parti au pouvoir considère que taxer l'opposition d'être ouverte à établir un Etat palestinien est une accusation infamante. De même que de les accuser d'être prêts à donner le contrôle de Gaza à l'Autorité palestinienne... C'est dire s'ils y sont prêts eux-mêmes ! Ce ne sont que des confirmations, pas des nouvelles, mais des confirmations intéressantes quand même. Israéliens et Américains envisagent qu'une force internationale contrôle la bande de Gaza après la guerre Le conseiller du président américain Joe Biden pour les affaires du Moyen-Orient, Brett McGurk, a rencontré hier de hauts responsables israéliens avec lesquels il a entre autres évoqué l'après-guerre. Deux sources israéliennes au fait du dossier ont déclaré au radiodiffuseur public israélien Kan que les deux parties ont discuté de la possibilité de voir la bande de Gaza contrôlée par une force internationale, l'Autorité palestinienne, dans son état actuel, en étant incapable. Israël et Etats-Unis s'entendraient pour estimer que l'AP ne doit pas assurer le contrôle de la bande de Gaza après la guerre. Ils exprimeraient le désir d'une "force internationale". Reste à savoir bien sûr qui serait volontaire pour y contribuer à cette force. Je ne suis pas sûr que ça se bouscule au portillon ...
  23. Quand la Chine rompra les relations diplomatiques avec Israël, nous en reparlerons. Je crois qu'à Jérusalem, on peut dormir tranquille à ce sujet Voici une infographie représentant les réactions des différents pays du monde à cette guerre - c'était peu après son déclenchement le 7 octobre, mais la situation n'a pas forcément beaucoup changé depuis On constate que : 1. Le soutien à Israël n'est pas limité au bloc euro-américain. Non seulement Japon et Corée du Sud, non seulement plusieurs pays sud-américains et quelques pays africains soutiennent Israël... mais l'Inde aussi. On doit en être à 1/3 de la population mondiale à peu près 2. Le soutien au Hamas est limité au bloc irano-aligné (Iran, Irak, Syrie, Yémen), plus quelques professionnels de l'anti-américaniste systématique (Venezuela, Cuba, Nicaragua), plus Malaisie, Algérie et Tunisie (qui ont déjà été mieux inspirées, mais enfin ne pèsent pas beaucoup à l'échelle mondiale). Plus les Talibans, certes 3. L' "appel à la désescalade" rassemble certes pas mal de pays, mais qui ne sont pas forcément très très motivés. On se rappellera de la condamnation verbale de l'invasion russe en Ukraine par une majorité de pays du monde... mais la moindre sanction, que nenni ! Sans parler bien sûr des pays pas si rares qui ne prennent pas même la peine d'exprimer une position (chats à fouetter, tout ça...) Je le répète, si la Chine prend des sanctions économiques contre Israël (boycott, etc.) la situation changera (je n'y crois absolument pas en ce qui me concerne) D'ici là, c'est paroles verbales... Non, la conclusion de ce post est que Israël prévoit une augmentation de la pression internationale dans 2-3 semaines, mais prévoit de toute façon de faire le nécessaire pour atteindre ses objectifs. Non, d'une part parce que ça serait une seule alternative (une alternative a par définition deux termes... précisément ce que tu décris ) D'autre part, et surtout, parce que Israël prévoit probablement plutôt de faire passer la population réfugiée au sud de Gaza vers le nord, après filtrage, vers camp de réfugiés - avec un support international indispensable et qu'il faudra bien organiser. De façon à vider le sud de toute population civile qui voudra se dissocier du Hamas - il est probable que certains le refuseront malheureusement ou en seront empêchés - ce qui permettra de répéter au sud ce qui aura été réalisé dans le nord. C'est-à-dire la destruction de tous les moyens militaires de l'organisation djihadiste génocidaire "Hamas" Même tenant compte des progrès semble-t-il rapides de Tsahal dans le nord, la nécessité de déplacer la population du sud au nord avant de répéter à Khan Younis et à Rafah ce qui aura été réalisé à Gaza fera sans doute que l'ensemble de l'opération durera encore des mois. Peut-être de nombreux mois. J'ai personnellement un peu de mal à imaginer que la guerre se termine avant le printemps prochain. Et je le répète, parce que ce sont des faits qui peut déplaire, mais des faits que je crois quand même assez clairs : 1. Les chances de convaincre les dirigeants israéliens de renoncer à briser le Hamas dans toute la bande de Gaza sont similaires à celles de convaincre Staline en mars 1945 de renoncer à prendre Berlin 2. Les chances pour les Etats-Unis de convaincre Israël d'y renoncer sont les mêmes. Tout ce que Washington pourra peut-être obtenir, c'est que Israël prenne encore plus de précautions pour limiter les pertes civiles (la différence entre le gigantesque et le "seulement" énorme). L'influence de pays européens comme la France est encore beaucoup plus faible, même s'il n'est pas interdit de la faire jouer dans le même sens, et c'est d'ailleurs ce que fait Macron On a parfaitement le droit de détester ce qu'Israël a entrepris de faire - les opinions sont libres dans notre pays, encore heureux - mais ça ne change pas le fait qu'il le fera.
  24. Très compréhensible, et merci pour la clarification. Effectivement, devant les sujets très chargés émotionnellement, il peut être salutaire de prendre quelque distance. On aura donc le plaisir de te lire, mais sur d'autres sujets
  25. J'essaie d'en rester à l'échange d'idées. La dérive vers la polémique est un risque permanent c'est vrai. Je ne pense pas être en train de dormir. Nous avons tous nos idées, à noter que ne pas en changer ne signifie pas qu'on est forcément confit de certitudes... Ça peut être parce qu'on ne voit pas de bonne raison de le faire, tout simplement. Tout à fait d'accord là dessus. A ne pas oublier, effectivement.
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