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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Petite réflexion / résumé de situation de mon point de vue. Je dirais que dans cette guerre l'Ukraine est confrontée à quatre problèmes difficiles. Deux de court terme, un de moyen terme et un de long terme. 1. Au moins la moitié des 300 000 soldats russes mobilisés ne sont pas comptabilisés. Ils ne semblent avoir ni renforcé les unités au front, ni participé aux offensives russes depuis février, menées essentiellement par Wagner et par des unités professionnelles. Ils poursuivent probablement leur entraînement, ou bien effectuent des rotations sur le front avec d'autres unités. Ils pourraient constituer une réserve stratégique pour Moscou, lui permettant par exemple de contre-attaquer après une offensive ukrainienne. 2. L'épuisement rapide des stocks de missiles sol-air risque de paralyser la défense aérienne de Kiev. Si le ciel au-dessus de l'Ukraine devient russe, les forces ukrainiennes seront beaucoup moins mobiles. Dans le même temps, au lieu d'utiliser des centaines de missiles de croisière à longue portée rares et coûteux, la Russie pourra frapper l'Ukraine avec des milliers de bombes guidées à courte portée et bon marché, car les chasseurs russes pourront voler sans trop de risque au-dessus de l'Ukraine. Cela ouvrirait de multiples options à Moscou. 3. Le soutien de la population américaine à l'Ukraine s'érode lentement, tandis que les élections de 2024 pourraient amener un républicain à la Maison Blanche, qui réduirait le soutien à l'Ukraine. Ceci alors que les Européens ont beaucoup moins de capacités militaires à transférer à Kiev, ce qui limite la possibilité qu'ils remplacent l'aide des États-Unis. 4. Enfin, une guerre vraiment longue (2 à 4 ans de plus) risquerait de voir la plupart des réfugiés ukrainiens à l'Ouest (essentiellement des femmes et des enfants) s'intégrer dans leur pays d'accueil et choisir d'y vivre. Les maris finiraient par rejoindre femme et enfants. Il est très difficile d'imaginer les Européens insister pour que les réfugiés ukrainiens intégrés parmi eux soient expulsés - des femmes ayant un travail, des enfants allant à l'école depuis plusieurs années... Le risque pour l'Ukraine c'est une dépopulation sévère, qui pourrait faire passer sa population sous la barre des 30 millions d'habitants et compromettre son avenir. Pour toutes ces raisons, une longue guerre est clairement très risquée pour l'Ukraine. Mais, dans le même temps, Moscou est implacable et les espoirs de l'amener à un compromis à brève échéance semblent beaucoup trop optimistes. Macron et d'autres Européens tentent de convaincre la Chine de faire pression sur la Russie pour que la guerre prenne fin rapidement. La contrepartie semble être que l'Europe ne se joigne pas à la campagne américaine visant à isoler la Chine. Cette tentative pourrait être couronnée de succès, mais c'est loin d'être gagné d'avance. Si elle échoue, les perspectives à long terme pour l'Ukraine risquent d'être sombres. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Allons, allons, tu n'es pas fausse Attaque à Bakhmout ! Vas-y, viens-y... Possible, oui. Cela dit, les hypothèses sont légion -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est aussi ce que je comprends. Prigojine ne cite pas le nom de Poutine, il parle d'un "grand-père heureux" Le grand-père heureux pense que tout va bien pour lui... Mais comment gagner la guerre si soudain il s'avère que le grand-père est un connard complet ? J'ai fouillé un peu pour voir si certains médias russophones comprennent la cible de cette diatribe comme Gerasimov ou Choïgou. Mais il semble bien que non. La seule manière raisonnable de comprendre cette "sortie" est que c'est Poutine qui est visé. Je ne sais pas quoi en penser ... - Prigojine, sachant qu'il a perdu son bras de fer contre l'armée pour se voir attribuer plus de munitions, perd le contrôle de lui-même et part en live total façon "mauvais perdant" ? - Ruse de guerre élaborée, d'accord avec Poutine, afin d'inciter l'Ukraine à quelque faute - par exemple de lancer leur fameuse offensive sans avoir l'ensemble des moyens nécessaires, croyant que du côté russe la débandade est proche ? - Sourde lutte interne entre "modérés" et "durs" qui vient tout à coup à la lumière, avec Poutine dans le camp des modérés (oui, tout est relatif...) ? - Ruse en vue de la future négociation de paix, visant à faire croire que Poutine est sur le point de perdre le pouvoir au bénéfice d'un "vrai dur", afin de renforcer le poids de Poutine comme "seul rempart réel contre dix fois plus extrémiste que lui" ? Tout ce que je peux dire avec Jean Cocteau, c'est que c'est moi qui ai organisé tout ça -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Nan. Je rappelle qu'on n'est pas au Belka en Russie au bania. Les "vertus de la flagellation", très peu pour moi Le «Bania» russe ou les vertus de la flagellation BIEN-ETRE Ce rituel, proche du sauna scandinave, impose que l'on se fouette avec des branches de bouleau frais… -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh ... Gougoule me propose Marek Belka, homme d'Etat polonais, ou bien la chienne Belka, passagère du vol Spoutnik 5. Tu parlais de qui ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce commentateur fait un point sur le discours de Poutine à l'occasion de la commémoration de la victoire du 9 mai 1945. Le président russe a coché pas mal de cases... 1) Élites occidentales mondialistes ✅ 2) Nouvelle croisade contre la Russie ✅ 3) Néo-nazis en Ukraine ✅ 4) Monde multipolaire ✅ 5) Valeurs familiales traditionnelles ✅ 6) Ils veulent briser et détruire notre pays ✅ 7) Ambitions démesurées et arrogance des "maîtres occidentaux" de l'Ukraine ✅ 8) Lutte des Chinois contre le militarisme japonais ✅ 9) Nous entourons les participants à l'opération militaire spéciale✅ 10) Pierre le Grand ✅ 11) Pour la Russie, pour la victoire, hourra hourra. Hymne national (pas encore eu accès à la transcription du discours, mais ce résumé est un premier élément) J'apprécie tout particulièrement le point 8) Au sujet du point 9), ce Monsieur souhaiterait faire un commentaire Quant au point 3), il n'est pas nouveau, mais c'est un succès qui ne se dément pas -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Intéressant, merci. Cela dit, l'échelle temporelle d'un tel affaiblissement de la Russie serait le long terme. Ruiner les relations avec une partie de ses partenaires économiques, radicaliser du point de vue idéologique (objectifs maximalistes vis-à-vis de l'Ukraine, préparation et propagande militaire pour les enfants, répression accrue des déviants...), pousser à remplacer la compétence par la conformité idéologique comme facteur de sélection des élites, j'ajouterais encore pratiquer l'assimilation forcée dans de grandes provinces représentant tout ou partie de l'ancienne Ukraine, rien de tout cela n'est bon pour un pays à long terme. Mais sur le moyen terme du temps de cette guerre, il n'y a guère de raison de s'attendre à ce ces phénomènes entament sérieusement la puissance russe, ou la compétence permettant de l'utiliser. Pas de raison donc à ce que ce futur affaiblissement dans une stagnation rigide (que la Russie a déjà connu plusieurs fois dans son Histoire, avec par exemple Nicolas 1er ou Brejnev) aide l'Ukraine à résister à la conquête. Vu le déséquilibre structurel des forces entre Russie et Ukraine, que l'aide occidentale dans ses paramètres actuels ne pourra indéfiniment compenser, vu la radicalisation des objectifs de la guerre et le soutien confirmé de la population russe à son gouvernement, il n'y a guère d'autre chance sérieuse de préserver une Ukraine indépendante que de trouver un levier pour imposer à la Russie de limiter sa victoire. Le fait est que seule la Chine pourrait disposer d'un tel levier, qu'elle pourrait peut-être être convaincue d'utiliser. D'où les déclarations puis démarches entreprises par la France depuis la fin de l'année dernière, avec un certain nombre de pays européens (plus discrets), la manifestation d'intérêt et le début de dialogue que représentait la "position sur un règlement politique" publiée par Pékin en février, la visite de Macron à Xi en avril avec soutien (toujours aussi discret) d'autres pays européens, et maintenant les Etats-Unis même qui semblent commencer à discuter la chose - éviter le risque d'un tournant catastrophique de la guerre en 2024, l'année des prochaines élections, peut d'ailleurs intéresser le gouvernement américain. Cela ne garantit absolument pas que la Chine décide d'utiliser son levier. Ni même son succès si elle le décide. Et il reste qu'une offensive ukrainienne atteignant des résultats concrets (si Kiev en lance une), ou au moins la stabilité du front si les Ukrainiens parviennent à continuer de résister, aiderait de toute façon le levier diplomatique chinois à jouer - si Pékin peut en être persuadé, bien sûr. Mais enfin le sujet du jour, et l'espoir d'éviter à l'Ukraine la conquête par son agresseur, c'est celui-là. A noter l'optimisme de Kissinger. "Maintenant que la Chine est entrée dans la négociation, je pense qu'elle atteindra son point culminant d'ici la fin de l'année. Nous parlerons de processus de négociation et même de négociations réelles." -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans la série "C'est très intelligent - à moins que ça ne soit totalement stupide", pendant que le gouvernement ukrainien affirme qu'il n'a rien à voir avec l'attaque de drones sur le Kremlin et accuse la Russie d'avoir organisé une attaque sous faux drapeau... ... La Poste ukrainienne annonce qu'elle va émettre un timbre commémoratif pour célébrer cette attaque ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Nan. PAS la fin du HS Maintenant, oui, c'est fini -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
De fait. J'ajouterai à ce qui a déjà été dit qu'à la fin de la guerre froide, en plus des risques potentiels de prolifération nucléaire que laissait craindre un éventuel démantèlement de l'URSS, il y avait aussi tout simplement le fait qu'aux yeux des "cold warriors" américains même les plus convaincus - dont George H Bush était - la victoire était déjà là. L'URSS avait laissé ses pays satellites prendre le large, elle se démocratisait... une victoire totale, et tout cela du fait de dynamiques internes à l'Union soviétique, et sans tirer un seul coup de fusil ! Qu'y avait-il d'autre à désirer ? C'est plus tard que le conseil de George Kennan - le plus ancien des "cold warriors", le cold warrior originel en fait ! Et qui vécut centenaire - de ne surtout pas étendre l'OTAN à l'est de l'Allemagne devait être négligé. La théorie du complot que tu décris, comme quoi l' "Occident" aurait organisé tous les grands événements historiques du XXème siècle, depuis 1917 jusqu'à 1991, a une version encore plus extrême, qui de mon expérience n'est heureusement crue que d'une minorité de Russes. Ceux-là précisent que les Occidentaux manipulateurs en question ne seraient pas les Américains, ni les Anglo-saxons... mais bien les judéo-anglo-saxons. Ajoutant une note antisémite au tableau pourtant déjà bien fourni. Je ne pense pas qu'un Poutine souscrive à cette vision, on ne lui connait aucun préjugé antisémite. Mais elle existe à son extrême-droite. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Sans rapport direct avec le sujet, mais à titre historique, voici la vidéo du président américain expliquant à Kiev que c'est la démocratie qui importe, et que l'indépendance n'est pas le bon objectif. C'est bien sûr en 1991, et c'est George H Bush. Je ne sais pas trop quoi en faire... sinon de constater que les temps ont changé ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Une source avec quelques détails supplémentaires Poutine publie un décret sur l'expulsion des territoires occupés par la Russie des Ukrainiens qui n'ont pas accepté la citoyenneté russe (...) Selon ce décret, les citoyens ukrainiens vivant dans les territoires dont l'annexion par la Russie a été officiellement annoncée doivent soit devenir des citoyens russes, soit refuser officiellement de le faire. Ceux qui choisissent la seconde option seront considérés comme des étrangers à partir du 1er juillet 2024. Les résidents des régions occupées par la Russie peuvent également être expulsés s'ils "constituent une menace pour la sécurité nationale, s'ils prônent un changement violent des fondements de l'ordre constitutionnel, s'ils financent des activités terroristes et extrémistes ou s'ils participent à des rassemblements non autorisés". Je ne donne pas une très grande chance à la tentative de médiation chinoise - faisant suite à la démarche diplomatique de la France à partir de janvier et jusqu'au voyage officiel de Macron à Pékin - mais je ne l'exclurais pas non plus. La Russie n'a aucune intention d'évacuer les territoires ukrainiens qu'elle a annexés, et je ne suis pas sûr qu'elle bougerait sur ce point même si elle était mise sous forte pression de la Chine - ce qui n'a rien de certain. L'Ukraine comme tu le dis n'a aucune intention de renoncer officiellement à ses frontières internationalement reconnues. La médiation chinoise est utile, et pourrait réussir, uniquement comme filet de sécurité pour l'Ukraine, c'est-à-dire pour lui éviter les pires conséquences d'une éventuelle défaite, ou d'une défaite qui se dessinerait. Dans ce scénario, SI - Pékin choisit de faire forte pression sur Moscou ET - Moscou ne croit pas trop à sa propre propagande pour accepter de transiger sur une victoire qui se dessinerait ET - Kiev n'est pas emporté par des sentiments jusqu'au-boutistes - qui seraient fort compréhensibles au demeurant Alors il est pensable que le "filet de sécurité" joue, et que l'Ukraine évite un sort à la Pologne-1795 - perte de l'indépendance et absorption par un Empire avec assimilation forcée. Elle subirait alors "seulement" une défaite à la France-1871, perte de provinces mais maintien de l'indépendance (limitée sans doute par des clauses de "neutralité" et "démilitarisation") Dans les autres cas, c'est-à-dire si à Kiev on a confiance dans la possibilité de victoire ou du moins d'éviter un effondrement du front, la médiation chinoise ne devrait pas avoir beaucoup de chances de succès. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ils en auront bien besoin pour renforcer leurs chances de tenir dans les mois qui viennent Ils se trouvent face à des gens qui suivent et appliquent cette idéologie. Et comme le rapporte l'article du NYT que j'ai posté ce matin, leur situation est dure et leurs perspectives incertaines. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Article du New-York Times (je n'y ai pas accès, mais il est reproduit sur un autre site) Du témoignage "terrain" intéressant. Les Ukrainiens qui témoignent tiennent, mais leur situation est très dure, leurs pertes sont lourdes, les Russes ont une grande supériorité matérielle, la formation aux armes occidentales prend du temps Les troupes ukrainiennes repoussent les attaques russes et espèrent que les armes occidentales renverseront la situation Jeudi, deux avions à réaction russes se sont approchés en trombe des lignes ukrainiennes près de la ville de Vuhledar, ont largué leurs explosifs et se sont inclinés brusquement, repartant en trombe d'où ils venaient. Ils ont laissé dans leur sillage deux grands panaches noirs s'élevant des détonations. Après une brève accalmie, les forces russes ont récemment intensifié leurs assauts sur les positions autour de Vuhledar, une ville minière et un carrefour stratégique dans la région du Donbas, dans l'est de l'Ukraine, qui a été le théâtre de batailles de chars épiques. Les Russes ont tenté à plusieurs reprises de s'emparer de la ville, avant d'échouer face à la résistance ukrainienne. "Je ne sais pas d'où les Russes tirent autant d'artillerie", déclare un soldat de 43 ans, Pavlo, qui manie une mitrailleuse lourde sur un véhicule blindé de combat MaxxPro de fabrication américaine dans ce secteur. "Il y a aussi des chars, des hélicoptères et des jets. Les soldats ne peuvent pas entrer et sortir de leurs positions, tant les tirs sont intenses. Alors que les températures augmentent et que la boue visqueuse commence à sécher et à durcir pour devenir un terrain idéal pour les véhicules blindés lourds, les Ukrainiens et les Russes se préparent à la saison des combats d'été. La tentative apparente de Moscou de prendre l'initiative avec une offensive de fin d'hiver n'a pas permis de gagner beaucoup de terrain, mais comme l'atteste le pilonnage incessant de l'artillerie et des tirs de roquettes autour de Vuhledar jeudi, les Russes ont encore beaucoup d'énergie en eux. L'attention se focalise sur la contre-offensive ukrainienne attendue, qui pourrait commencer à tout moment, soutenue par un afflux d'armes de pointe en provenance des États-Unis et de leurs alliés. Mais les troupes ukrainiennes savent que même si elles ont besoin de ces nouvelles armes, elles ne sont pas une garantie de succès. Les forces du Kremlin disposent toujours d'un avantage numérique important en termes d'armes lourdes, notamment d'avions et de véhicules blindés, les Russes ont construit des positions défensives et les Ukrainiens apprennent encore à utiliser certains de leurs nouveaux équipements. Positionnées dans un dédale de tranchées dans les champs autour de Vuhledar, les forces ukrainiennes ne se battent pas contre les troupes nouvellement mobilisées et les anciens détenus que la Russie a envoyés au combat avec un entraînement minimal sur d'autres secteurs des lignes de front. Au contraire, elles se battent contre certaines des forces russes les mieux entraînées, notamment des troupes d'infanterie de marine de l'Extrême-Orient russe, et les pertes sont lourdes dans les deux camps. "Les combattants sont prêts à aller de l'avant, même s'il y a des inconvénients", a déclaré un commandant de compagnie ukrainien qui utilise l'indicatif Dolphin. "Nous perdons en nombre et nous perdons peut-être dans un certain nombre de domaines à cause de notre armement. Je ne vais pas dire que tout va bien, que tout va très bien". Malgré les lacunes de ses forces, Dolphin a indiqué qu'elles avaient récemment réussi à reprendre une position précédemment perdue au profit de l'armée russe, une petite victoire qui, selon lui, a néanmoins eu un coût. "Nous avons perdu nos meilleurs éléments - ceux qui sont morts et ceux qui ont été mis hors de combat à cause de leurs blessures", a-t-il déclaré. Les dirigeants ukrainiens espèrent que l'apport d'armes occidentales, en particulier de chars et de véhicules blindés de combat, contribuera à équilibrer la balance. Les forces près de Vuhledar bénéficient déjà d'une flotte de MaxxPros, qui font partie d'une catégorie de véhicules résistants aux mines connus sous le nom de MRAP. Pavlo, qui porte un masque de crâne argenté au combat, a déclaré que lui et son équipe ont été touchés à plusieurs reprises par des munitions provenant de lance-grenades alors qu'ils conduisaient leur MaxxPro au front, et qu'ils s'en sont sortis indemnes. Le véhicule a également reçu une fois un obus de char sur l'une de ses roues et a pu s'en sortir en boitant. Il est équipé de l'air conditionné et d'un système de sonorisation très performant. Sur la liste de lecture de l'équipe, il y avait jeudi "Fortunate Son" de Creedence Clearwater Revival et "House of the Rising Sun" de The Animals. S'adressant à un journaliste après avoir tiré quelques centaines de balles avec le canon de 12,7 millimètres du véhicule sur un terrain d'entraînement militaire situé non loin des combats à Vuhledar, Pavlo a déclaré que les forces ukrainiennes avaient besoin de plus d'équipements lourds de ce type si elles voulaient continuer à progresser. "Les Russes ont des chars, des BMP et des BTR", a-t-il déclaré, faisant référence aux véhicules de combat blindés de fabrication russe. "Nous ne pouvons pas les affronter avec des fusils. Nous avons besoin d'équipements lourds sur le terrain et d'un soutien aérien. Mais les troupes ukrainiennes qui se trouvaient à proximité apprenaient qu'il faut du temps pour utiliser pleinement de nouvelles armes. Un jeune sergent répondant au nom de Mikhaïl montrait aux soldats comment utiliser un lance-grenades Mk-19 de fabrication américaine - et cela ne se passait pas bien. L'arme est plus précise et plus polyvalente que ses analogues de l'ère soviétique, a déclaré Mikhaïl. Mais il y avait un problème : les soldats ukrainiens avaient du mal à comprendre comment l'utiliser. "Au moment de son entrée en service dans les forces armées ukrainiennes, il n'y avait pas d'instructeurs capables d'expliquer comment l'utiliser", explique-t-il. "Les manuels n'étaient rédigés qu'en anglais et, dans l'armée ukrainienne, peu de gens parlent anglais. C'est à Mikhaïl, 23 ans mais cinq ans d'expérience dans l'armée avec des lance-grenades, qu'il revient de les former. Il est le seul de sa compagnie à savoir s'en servir. -
Est-ce charitable ? Non, ça n'est pas charitable. Surtout vis-à-vis d'une personne âgée. Donc ne lisez pas. Sinon, vous allez penser du mal de moi
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Le premier ministre russe Michoustine Nos services électroniques sont splendides ! On peut commander en pleine nuit sur Internet une pizza ou un billet de théâtre pour le lendemain. Dans de nombreux pays européens, c’est presque impossible -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne vois pas non plus de raison de penser que ce récit ait pu être inventé par Naftali Bennett. Il faut souligner toutefois deux points : - D'après les propos de Bennett il n'y avait aucune garantie que la démarche aurait abouti. Une fois la demande de "garanties de sécurité" par l'Ukraine écartée, restait le plus grand obstacle la question territoriale - D'autre part les médias russes publiaient début avril 2022 une description différente de l'état des discussions entre Russie et Ukraine, d'après laquelle la Russie avait campé sur quatre conditions indispensables de "dénazification" (interdiction des groupes nationalistes) + neutralité + territoriale (Crimée + Donbass) + démilitarisation (pas plus de 50 000 hommes dans l'armée ukrainienne), et devant le refus ukrainien avait assumé la conclusion La solution dépendra entièrement du résultat des opérations militaires Partant de l'hypothèse que les deux récits sont corrects (pourquoi Bennett mentirait-il ? pourquoi un journal russe non-oppositionnel mettrait-il en difficulté son gouvernement ?), il est possible que Bennett ait réussi une percée partielle courant mars, et que l'ouverture (fragile) ainsi créée ait été ensuite refermée. Sans clarté réelle sur le partage des responsabilités, le fait que d'après Bennett les Etats-Unis (seuls qui comptent en Ukraine, soyons réalistes) auraient refusé un tel accord ne garantit ni que Bennett avait raison sur ce point, ni surtout que les Etats-Unis auraient été seuls à bloquer. Il est possible encore qu'il n'y ait aucune différence de fond entre les deux récits. Bennett dit que "Poutine aurait été prêt à renoncer à une démilitarisation complète de l'Ukraine", mais... peut-être est-ce que le président russe pensait justement par-devers lui : pas plus qu'une mini-armée que nous pourrons bousculer sans problème le cas échéant. Bref, peut-être qu'il n'a en réalité pas changé de position entre "pas de démilitarisation complète" et "50 000 hommes max", ce qui n'est effectivement pas une démilitarisation tout à fait complète ! Bref, il est possible que les déclarations de Bennett, que je suppose sincère, n'aient décrit qu'une ouverture en trompe-l’œil de la part de Poutine. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Très surpris par cette affirmation Je veux dire que "un an au moins" est certes correct, mais pourquoi parler de seulement "un an" ? 1) L'excédent du compte courant de la Russie, traditionnellement important, a battu des records en 2022 à 227 milliards de dollars L'excédent des comptes courants de la Russie a atteint un niveau record en 2022, a déclaré la banque centrale mardi, car une baisse des importations et des exportations de pétrole et de gaz robustes ont maintenu l'afflux d'argent étranger malgré les efforts occidentaux pour isoler l'économie russe. Le compte courant de la Russie - une mesure de la différence entre tout l'argent entrant dans un pays par le biais du commerce, des investissements et des transferts, et ce qui en sort - s'est élevé à 227,4 milliards de dollars, soit une hausse de 86 % par rapport à 2021. Pas de raison spécifique de s'attendre à ce que la situation empire cette année 2) Le budget de l'Etat a été déficitaire de 3,3 trillions de roubles en 2022, et la prévision de déficit de 2,9 trillions en 2023 pourrait être dépassée voire atteindre les 5 trillions dans un scénario négatif, ceci avec une inflation qui atteindrait les 7% La dégradation est évidente, mais il faut rappeler que le PIB russe est de l'ordre de 145-150 trillions de roubles. Un déficit public de 5 trillions de roubles (le scénario le plus négatif) représenterait moins de 4% du PIB russe, alors que la dette publique est de 19,4 trillions - soit moins de 15% du PIB. On est à des années-lumière de la situation financière de la totalité des pays de l'UE, Allemagne comprise ! ==>La situation financière russe, à la fois comptes extérieurs et finances publiques, est très solide Selon le président des Etats-Unis le 11 mars 2022 L'ensemble de nos sanctions écrase l'économie russe Mais il se trompait. Cette offensive économique a réussi aussi bien que l'offensive militaire russe contre Kiev de mars 2022. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'Afrique du Sud va se retirer de la Cour pénale internationale Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que le parti au pouvoir, l'African National Congress (ANC), avait décidé que l'Afrique du Sud devait quitter la Cour pénale internationale, qui a émis le mois dernier un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine. Le mandat d'arrêt lancé contre M. Poutine en mars signifie que Pretoria, qui doit accueillir le sommet du bloc BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) cette année, devrait le détenir à son arrivée. "Oui, le parti au pouvoir (...) a pris la décision qu'il est prudent que l'Afrique du Sud se retire de la CPI", a déclaré M. Ramaphosa lors d'une conférence de presse organisée conjointement avec le président finlandais Sauli Niinisto, en visite dans le pays. M. Ramaphosa a déclaré que cette décision, qui fait suite à une réunion de l'ANC tenue ce week-end, a été prise "en grande partie" en raison de ce qui est perçu comme un traitement inéquitable de certains pays par la Cour. "Nous aimerions que cette question du traitement injuste soit discutée de manière appropriée, mais en attendant, le parti au pouvoir a décidé une fois de plus qu'il devrait y avoir un retrait", a-t-il déclaré. Ca me fait penser à la célèbre comptine anglaise « The ICC sat on a wall. The ICC had a great fall. All the king's horses and all the king's men Couldn't put the ICC together again. » -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'un des journalistes allemands les plus connus Gabor Steingart, publie un article choc sur les perspectives de la guerre en Ukraine. Tout est dans le titre, qui recense les "huit faits gênants pour l'Occident" À moins que l'Occident ne change de stratégie, l'Ukraine deviendra le nouveau Kaboul L'Ukraine exige une multiplication par dix de l'aide militaire occidentale dans la lutte contre l'agression russe, et les sanctions occidentales sont trop faibles pour avoir un effet sur Poutine. À moins que l'Occident ne change de stratégie, l'Ukraine pourrait devenir le nouveau Kaboul. Si vous êtes cynique, vous pourriez dire : l'Ukraine se rapproche de la paix. Ce serait alors la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, cependant, suit immédiatement : selon tout ce que nous voyons maintenant, ce sera une paix dictée par la Russie. Les mauvaises nouvelles dévorent les bonnes nouvelles. Ce qui s'est passé? L'Ukraine sent le souffle chaud de l'agresseur sur sa nuque. Dans la lutte contre l'invasion russe, elle réclame le décuplement de l'aide militaire occidentale. Le vice-ministre des Affaires étrangères Andriy Melnyk a écrit sur Twitter samedi. "L'Ukraine a besoin de dix fois plus pour mettre fin à l'agression russe cette année." L'Occident devrait enfin cesser de tracer "des lignes rouges artificielles de soutien". Il a plutôt exigé que les États de l'OTAN libèrent 1 % de leur produit intérieur brut pour les livraisons d'armes à l'Ukraine. Dans le cas de l'Allemagne, cela représenterait plus de 35 milliards d'euros, soit presque le double des dépenses annuelles de la Bundeswehr. Une tempête de merde a éclaté immédiatement, que même Melnyk n'avait peut-être pas connue auparavant. Dégustation: "Tu devrais avoir honte." « Que diriez-vous des bombes atomiques ? "Complètement fou." "Votre guerre, votre argent." "Nous ne vous devons rien." "Je pensais que l'Ukraine gagnait ?!" « Mendier ailleurs. Les huit faits gênants pour l'Occident Quiconque regarde à travers la fumée peut voir que l'Ukraine ne va pas bien – ni dans l'opinion publique ni sur le champ de bataille. La résistance occidentale est grande en mots et petite en succès. Voici les huit faits extrêmement inconfortables pour l'Occident : 1. À environ 1 300 kilomètres, la ligne de front est trop longue pour que la relativement petite armée ukrainienne puisse gagner du terrain ici. L'Ukraine ressemble de plus en plus à un État croupion. Les zones autour de Luhansk, Donetsk et Melitopol, ainsi que la ville portuaire de Marioupol, ont été perdues. La centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l'Ukraine, est toujours occupée par la Russie. Comme la Crimée. Leur reconquête est impossible avec les anciens équipements militaires. 2. Même des experts indépendants - du moins indépendants du gouvernement ukrainien - supposent que l'équipement militaire de l'Ukraine est insuffisant. Le patron de Rheinmetall affirme que l'Ukraine a besoin d'un multiple de ses stocks de chars précédents. L'ex-général Egon Ramms confirme cette évaluation : "Afin de relancer l'opération ukrainienne, un plus grand nombre de chars de combat et de véhicules blindés de transport de troupes sont nécessaires pour la bataille interarmes mobile. De plus, une artillerie à longue portée et un équipement encore meilleur pour la défense anti-aérienne" 3. Les sanctions économiques n'ont eu aucun effet en Russie qui pourrait forcer Poutine à abandonner. Pour cette année et la suivante, le FMI prévoit des augmentations du PIB russe de 0,7 et 1,3 %. Des marchandises occidentales importantes telles que des composants électroniques pour l'armée parviennent à Poutine via des pays comme l'Iran ou les Émirats arabes unis. S'il ne peut plus déchaîner ses approvisionnements en pétrole et en gaz en Occident, il peut le faire en Inde et en Chine . L'acquisition de nouveaux clients par Poutine est intacte. 4. Après son invasion, la Russie est-elle devenue le paria de la communauté mondiale, comme le voulait l'Occident ? C'est ce qu'a demandé Claudia Major de la Fondation Science et Politique vendredi lors de la Journée des entrepreneurs familiaux. Elle a immédiatement donné la réponse : Non. Une grande partie de la communauté internationale est d'avis que l'Amérique est aussi une grande puissance chère et n'est pas innocente de ce conflit. 5. Avec la Chine, Poutine a réussi à attirer un joueur important à ses côtés. Xi Jinping a récemment qualifié Poutine de son "ami estimé". Ainsi encouragé, l'ambassadeur de Russie à Paris, Lu Shaye, a déclaré qu'en ce qui concerne les États ex-soviétiques, dont la Crimée, il n'y a « aucun accord international qui établit le statut de certains en tant que nation souveraine ». 6. Jusqu'à présent, l'Occident - tous alliés confondus - n'a pas fourni 55 milliards de dollars américains, comme le dit Melnyk, mais a investi plusieurs fois cette somme dans l'aide directe, plus les amortissements sur les investissements occidentaux en Russie, plus les conséquences économiques des sanctions occidentales en Russie. ce conflit. Selon l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, les États-Unis et l'UE ont déjà promis à eux seuls plus de 130 milliards d'euros d'aide gouvernementale à l'Ukraine. Le prix monte, les succès restent. 7. Le public autrefois pro-ukrainien descend dans la rue. Au sein de la population américaine, le soutien à l'Ukraine est tombé à moins de 50 % en février, contre 60 % en mai 2022. Selon un sondage Ipsos de mars, 30 % des Allemands pensent que les sanctions contre la Russie réduisent l'impact économique sur l'énergie locale et les prix des aliments n'en valent pas la peine. 8. Entre-temps, l'unité de l'OTAN était considérée comme le plus grand succès vérifiable, même s'il s'agissait essentiellement d'une unité rhétorique. En vérité, tous ne livrent en aucun cas leurs armes à Kiev de la même manière. Et : Macron a clairement indiqué que sa vision du rôle de l'Amérique diffère considérablement de la lecture officielle de l'OTAN. Faisant référence au rôle de la Chine et de l'Europe dans le conflit de Taiwan, il a expliqué : "Le paradoxe serait que nous paniquions et pensions que nous ne sommes que des partisans de l'Amérique". Conclusion : L'Occident, dans toute son unité, trébuche. Mesuré par rapport au déploiement brutal de l'armée russe, ses réserves d'armes sont trop faibles, les sanctions trop inefficaces et il n'y a pas de plan de paix du tout. La suite des événements n'est pas difficile à prévoir : sans changement de stratégie, Kiev deviendra le nouveau Kaboul. Le pavé est dans la mare... Steingart n'a pas de stratégie alternative à proposer. Mais la critique de la stratégie actuelle est à mon avis bien sentie. Ainsi que l'énoncé de ses conséquences les plus probables. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ballon d'essai préliminaire pour préparer si elle s'avère nécessaire une opération de contrôle des dégâts ? L'équipe de Joe Biden craint les conséquences d'une contre-offensive ukrainienne ratée L'administration Biden se prépare discrètement à la possibilité que, si la contre-offensive de printemps de l'Ukraine ne répond pas aux attentes, les critiques dans le pays et les alliés à l'étranger soutiendront que l'Amérique n'a pas été à la hauteur non plus. Publiquement, l'équipe du président Joe Biden a offert un soutien inébranlable à l'Ukraine, s'engageant à la charger d'armes et d'aide économique "aussi longtemps qu'il le faudra". Mais si la saison des combats qui s'annonce n'apporte que des gains limités, les responsables de l'administration ont exprimé en privé leur crainte d'être confrontés à un monstre bicéphale qui les attaquerait des deux côtés du spectre, hawkish et dovish. D'un côté, on dira que les avancées de l'Ukraine auraient fonctionné si l'administration avait donné à Kiev tout ce qu'elle demandait, à savoir des missiles à plus longue portée, des avions de chasse et davantage de défenses aériennes. L'autre camp, craignent les fonctionnaires de l'administration, affirmera que les lacunes de l'Ukraine prouvent qu'elle n'est pas en mesure de forcer la Russie à quitter complètement son territoire. (...) En outre, les services de renseignement américains indiquent que l'Ukraine n'a tout simplement pas la capacité de repousser les troupes russes de l'endroit où elles étaient profondément retranchées - et un sentiment similaire s'est installé sur le champ de bataille ailleurs en Ukraine, selon des responsables. Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, affirme que les États-Unis n'ont pas suffisamment armé ses forces et que, par conséquent, la contre-offensive ne peut pas commencer tant qu'ils ne l'ont pas fait. (...) Le fait même que ce genre de déclarations - et les élaborations sur l'option d'un "cessez-le-feu" dans le reste de l'article - soient "fuitées" dans les médias, en l'occurrence un média qui n'est pas le plus inamical aux intérêts des Etats-Unis, pourrait faire partie des préliminaires d'une telle opération "se rattraper aux branches" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La Chine d'aujourd'hui est respectueuse des souverainetés et agit seulement pour la coopération et la bonne entente, contre l'impérialisme américain. De même, les Etats-Unis à la fin du XIXème siècle défendaient le droit des peuples contre le colonialisme européen. C'est bien pour cela qu'à partir de 1898 ils prirent sous leur protection Cuba ainsi que les Philippines - certes contre l'avis des Philippins. La France à la fin du XVIIIème siècle défendait elle aussi le droit des peuples contre arbitraire et tyrannie. C'est bien pour cela qu'un peu plus tard son armée luttait pour la liberté en Espagne - contre les Espagnols, certes - pendant que le chef d'Etat français défendait les droits de l'homme par son entrée en maître au kremlin de Moscou. ...Quand Abraham a quitté la cité d'Ur, vers le XVIIIème siècle avant notre ère, il y a fort à parier que ce genre de discours avait déjà cours. Rien de nouveau sous le Soleil. -
On dirait que tu as mangé du lion aujourd'hui. Ce matin tu donnais le bon synonyme de l'anglais tit-for-tat, c'est-à-dire loi du Talion, que j'avais effectivement échoué à trouver Tu passes maintenant la vitesse supérieure. Je sais maintenant comment t'imaginer. Il suffit de penser le croisement entre d'une part le costume et la distinction d'un membre de l'Académie française... ... d'autre part l'énergie de Sylvestre Stallone - et le calibre qu'il utilise
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'interprétation de ce commentateur chinois du SCMP (Hong Kong) est en effet plutôt un acte explicite et réfléchi La remise en question par la Chine de la souveraineté des États post-soviétiques est en représailles au sujet de Taïwan (...) Pour les États baltes et d'autres, on récolte ce que l'on sème. Puisque la Lituanie et ses voisins baltes et d'Europe de l'Est - ainsi qu'une grande partie de l'Union européenne - se sont montrés si enthousiastes à l'idée de toucher à la seule véritable ligne rouge de la Chine - Taïwan en tant que partie intégrante de la nation chinoise - en suivant l'exemple de l'Oncle Sam, il n'est que juste que Pékin leur rende la pareille. C'est le principe du "tit-for-tat" ! Ce n'est pas comme si Pékin n'avait pas averti les États baltes et européens de faire marche arrière. Mais à chaque fois, ils se contentent de faire monter les enchères à propos de Taïwan. Ils vont maintenant se plaindre, après avoir testé la patience de Pékin pendant des années. (...) Les remarques de M. Lu pourraient aggraver les tensions en Europe. Mais alors que l'Europe et les États-Unis ne cessent d'établir des liens fallacieux entre l'Ukraine et Taïwan, et d'armer littéralement l'île contre la Chine continentale, l'équivoque de M. Lu sur le statut de la Crimée et des anciens États soviétiques a été légère et modérée en comparaison. Pékin se fiche éperdument de leur "statut international" et ne voit pas d'intérêt à aider Poutine à s’agrandir dans l'ancien terrain de jeu soviétique. Mais l'Occident devrait reconsidérer sa décision de jouer avec le feu à propos de Taïwan. Cette interprétation me semble assez vraisemblable. Elle serait d'ailleurs cohérente avec l'ouverture politique apparente de Xi envers Macron pour suivant les mots du président français "ramener la Russie à la raison". Le message serait double : - Si vous prenez en considération nos intérêts (rester sur la position traditionnelle reconnaissant Taiwan comme une partie de la nation chinoise, ne pas rejoindre la campagne américaine contre la Chine), nous serons amicaux nous aussi et nous faisons même miroiter notre aide pour limiter Poutine - Si vous nous provoquez sur le sujet N°1 pour nous (ne pas permettre le glissement progressif de Taiwan vers l'indépendance), allez vous faire cuire un œuf, et débrouillez-vous tous seuls avec notre ami le président russe Je pense plutôt que tu voulais dire que Pékin s'affirme L'infirmité n'est pas la première description qui vient à l'esprit en pensant à la politique de la Chine depuis que Russie / Europe / Etats-Unis lui ont fait en février 2022 ce triple cadeau : - Se mettre dans les mains de la Chine en ruinant les relations avec l'Europe, l'autre grand pôle de puissance sur lequel s'appuyait la Russie (Moscou) - Se tirer une balle dans le pied en augmentant significativement le prix auquel on paiera l'énergie dans les prochaines années, diminuant sa compétitivité relative donc facilitant la conquête industrielle par la Chine (Bruxelles, Berlin, Paris et les autres) - Se tirer une balle dans le genou en démontrant que les avoirs déposés en dollars peuvent être confisqués du jour au lendemain, accélérant grandement la fuite du "Sud" hors du dollar et avançant la perte de son statut de principale monnaie mondiale, au bénéfice des autres et en premier lieu la Chine (Washington) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Reparlons du sieur Dronov, alias le chanteur populaire Shaman, déjà auteur depuis début 2022 de "tubes" remarqués et fort populaires dans le genre "patriotico-militaro-nationaliste" Sa chanson "Je suis russe" en août dernier, avec le corollaire "Je suis russe - Je vais jusqu'au bout !" était déjà significative d'un certain état d'esprit dans la population - favorisé directement ou indirectement par le pouvoir - lui-même indicateur d'un renforcement à venir de la guerre, y compris devant les mécomptes et difficultés. De fait, fin septembre et début octobre c'était l'annexion de quatre provinces ukrainiennes après des référendums en carton-pâte, c'était la mobilisation de trois cent mille hommes supplémentaires et c'était le début de la campagne de frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. La chanson de Shaman avait bien été indicatrice de ce que le pouvoir préparait à brève échéance, en l'occurrence une escalade de la guerre... Voici sa petite dernière : "Nous" - à la gloire des talents de la jeunesse de Russie Paroles Le soleil brûle au-dessus de nous Volant fièrement dans les vents La terre libre est avec nous Pour toujours Le jour illumine nos cœurs La bannière s'élève Nous avons la foi et nous avons l'amour Dieu est avec nous Nous sommes l'éternel dans notre sang Et ma génération Nous sommes liés par un seul ciel Nous sommes ce que personne ne brisera jamais Nous ne vivons pas à genoux Nous sommes la seule vérité au monde entier, c'est nous Le cœur brûle de mots La vérité et la force sont derrière nous Fier de survivre à tout Est notre peuple Le jour où le cœur brûle La bannière s'élève Nous avons la foi et nous avons l'amour Dieu est avec nous Nous sommes l'éternel dans notre sang Et ma génération Nous sommes liés par un seul ciel Nous sommes ce que personne ne brisera jamais Nous ne vivons pas à genoux Nous sommes la seule vérité au monde entier, c'est nous (x 2) La musique est du genre dynamique voire "coup de poing". L'imagerie est... particulière Tient-elle davantage du techno-enthousiasme, de l'exaltation de la jeunesse, ou du fascisme (Appelons un chat un chat) ? Ou encore, les trois à la fois ? Si cette chanson s'avère elle aussi indicatrice de ce que le pouvoir prépare, comme la chanson "Je suis russe" d'août dernier l'était, je ne sais pas exactement ce que ce sera, mais j'ai dans l'idée que ce ne sera pas bon. Et encore, pour parler comme Emmanuel Macron exprimant à Pékin son espoir que la Chine aide à "ramener la Russie à la raison"... j'ai l'impression que les Russes auraient effectivement vraiment besoin de revenir à la raison