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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vrai qu'on n'en sait rien, et ce que tu décris est une possibilité. Cela dit je n'en suis pas sûr. Etablir une zone d'interdiction de vol en Ukraine, cela veut dire en pratique faire la guerre. Nous parlerions d'une action offensive de l'OTAN puisque l'Ukraine n'est pas un pays membre, donc en dehors de tout mandat Article 5. En 2011, quand il s'est d'agi de partir guerroyer en Libye, l'Allemagne par exemple n'a pas hésité à dire Non... et Kadhafi n'avait pas d'armes nucléaires. D'autres y sont allés, c'est-à-dire ont envoyé deux avions ou une corvette, mais auraient-ils suivi le mouvement s'il y avait eu un risque de frappe nucléaire sur leur territoire ? Et nous parlons encore d'un scénario où Moscou viendrait de tirer au nucléaire, donc la crédibilité de ses menaces ne serait absolument pas en doute - les images de champignons atomiques seraient sur toutes les chaînes info, les témoignages des blessés et des survivants seraient horrifiques... Dans ce scénario, il faut aussi envisager des mouvements de panique, des gens qui quittent les centres urbains à New York, Berlin, Varsovie ou Paris, des supermarchés rapidement vidés... Et les pays européens membres de l'OTAN iraient faire la guerre à la Russie en Ukraine ? Personnellement, je n'y crois pas une seconde. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Si on en arrive là (je répète que je n'y crois pas à court terme), et qu'après un premier tir nucléaire russe par exemple de démonstration le choix devient pour l'Amérique - Soit de pousser l'Ukraine à un accord de paix mal taillé et injuste, risquant de publier l'idée qu'avec le chantage nucléaire on arrive à ses fins, donc relançant la prolifération nucléaire auprès de pays inquiets de subir un chantage comme celui que l'Ukraine a subi - Soit de riposter militairement, risquant la poursuite de l'escalade jusqu'à des tirs nucléaires sur son propre territoire, Alors il faut bien se rendre compte d'une chose... dans les deux termes de l'alternative, le TNP est à jeter à la poubelle. Si on se retrouve dans une telle situation, par exemple courant 2023 ou plus tard, j'espérerais plutôt une sortie similaire à celle de la crise de Cuba en 1962. C'est-à-dire un compromis négocié derrière le rideau. Il y a soixante ans c'était "L'URSS retire ses missiles de Cuba" contre "L'Amérique retire ses missiles de Turquie et ne recommence pas à attaquer Cuba" Dans la situation présente ce serait différent. Mais le point commun est que ce serait négocié directement entre les deux pays, sans participation ukrainienne aucune. Sans aucune participation européenne non plus, même de la part des pays européens nucléaires France et Royaume-Uni. Car seule la direction américaine envisage et menace d'entrer dans une escalade et une danse de la mort avec la Russie. Macron et Truss n'y pensent pas un instant. Et je pense que si la question se posait pour eux, ni Scholz ni Morawiecki ni Meloni n'y penseraient davantage. !!! Je suis sur Twitter, et je ne suis ni politicien ni journaliste... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Avant la guerre, je me rappelle avoir lu sur des sites pro-russes cette idée que l'Occident ne lancerait pas des sanctions économiques "maximales" contre la Russie parce qu'elles flingueraient l'économie mondiale. Il est possible que Poutine ait partagé cette idée, et ait donc totalement négligé la possibilité que Américains et Européens passent en mode "guerre économique à outrance". C'était évidemment une erreur. Du moins la conclusion était une erreur "Donc l'Occident ne le fera pas". Quant à l'autre partie de l'affirmation "Ca flinguerait l'économie mondiale", la question reste ouverte (pour l'économie européenne c'est déjà clair que ça nous flingue) Ce qui est certain c'est qu'il ne cherche de solution à la situation que vers l'avant. Il n'envisage pas de reculer, ou du moins d'apparaître reculer. Il cherche la sortie du piège où il s'est mis en continuant. "Indémerdable" ? Pas forcément. Indémerdable sans mobilisation partielle, clairement pas, c'est pourquoi il l'a décidée. Indémerdable sans passage au nucléaire, peut-être pas, on le saura plus tard s'il épuise ses autres options notamment l'entrée en lice des nouvelles forces mobilisées dans les mois qui viennent. Indémerdable avec passage au nucléaire, non. Poutine a toujours la ressource de choisir une victoire nucléaire de préférence à une défaite conventionnelle. Cette victoire aurait de graves conséquences sur l'ensemble de la politique mondiale donc sur la Russie aussi, elle pourrait présenter un risque d'escalade de la part des Etats-Unis (dont la crédibilité reste cependant à évaluer) - mais elle est possible. Peut-être que le plan B c'était justement les 150 ou 200 000 militaires aux frontières de l'Ukraine. Si l'affaire n'était pas réglée en quelques jours ou semaines à Kiev, elle devait l'être en quelques semaines ou mois dans le reste de l'Ukraine. Puis le plan C, au printemps-été, la conquête complète du Donbass et consolidation dans le sud, avec la seule armée professionnelle renforcée de tous les volontaires qu'on pouvait trouver. Il en est au plan D, décréter que quatre provinces ukrainiennes sont intégrées à la Russie et stabiliser le front, tout en augmentant la force de l'armée à +3 / +6 mois par une mobilisation partielle pour repartir à l'offensive en 2023. Le plan suivant n'est pas nécessairement le plan N, comme nucléaire. Mais ça pourrait venir. C'est un risque important pour l'Ukraine. Il ne se matérialisera pas forcément, mais dans le cadre d'une guerre longue (au moins 2023, voire plus) chacun des adversaires peut réussir à muter. Je ne pense pas tellement à une résistance à l'occupation des parties pro-russes de l'Ukraine (un tiers du Donbass + la Crimée), mais bien avant cela à des forces russes qui à la faveur du ralentissement hivernal et de l'arrivée de forces de mobilisés nombreuses parviendraient à améliorer leurs compétences tactiques et opérationnelles. L'armée ukrainienne pourrait elle aussi continuer à muter d'ailleurs ! Et à intégrer d'autres armes occidentales, ou davantage. Cette guerre pourrait être vraiment longue -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
La production d'électricité n'est pas la seule composante des émissions de gaz à effet de serre. Mais c'en est une grande. Voici une visualisation / animation très claire de l'évolution du mix électrique des différents pays entre 2020 et 2021, à la fois en répartition fossile / nucléaire / renouvelable et en taille respective Oui, le meilleur élève est en bas à gauche. Souhaitons qu'il le reste- 2 392 réponses
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qu'a dit Poutine dans son discours du 21 septembre est que le territoire russe serait défendu "avec tous les moyens" de la Russie. L'allusion nucléaire est évidente, et aussi le fait que cette allusion s'étend aux 4 provinces ukrainiennes déclarées russes par Moscou le 30 septembre. Oui mais "défendre avec tous ses moyens" n'est pas synonyme de "utiliser directement le moyen le plus extrême" ! Il n'y a pas contradiction entre la déclaration russe de défendre l'ensemble du territoire déclaré russe avec tous les moyens russes, et le fait que la Russie n'a pas tiré au nucléaire quand les Ukrainiens ont récupéré Lyman. Cela veut simplement dire que Moscou estime ne pas avoir épuisé les moyens moins extrêmes. Et c'est un fait, ils sont très loin du moment où ils auraient à choisir entre d'une part défaite définitive dans l'une des cinq provinces en question (cinq avec la Crimée) et le passage au nucléaire ! L'armée russe en Ukraine ne s'est pas (encore ?) effondrée, les revers sont nets mais ne concernent (toujours ?) qu'une petite partie de la superficie de chaque province disputée, les forces nouvelles qu'il faudra des mois pour créer à partir des mobilisés sont loin d'être arrivées sur le terrain et d'avoir eu la chance de (peut-être ?) retourner la situation, aucune campagne systématique de destruction des infrastructures électriques ukrainiennes n'a (encore ?) été tentée... Poutine s'est mué en un radical extrémiste. Mais il n'est pas devenu idiot. Utiliser le nucléaire alors qu'on est loin d'avoir épuisé les autres options pour reprendre l'avantage, ce serait vraiment stupide. SI, et seulement si, l'armée russe en Ukraine s'effondre, les Ukrainiens récupérant le plus gros des provinces disputées et si les forces nouvelles mobilisées entrent en jeu sans rien y changer et si la destruction systématique des infras électriques ukrainiennes est tentée et échoue... alors Poutine et les autres dirigeants russes devront choisir de passer, ou non, au nucléaire, et comment au juste, quelle(s) cible(s), quelle(s) arme(s), quel séquencement etc. De mon point de vue, le risque de passage au nucléaire est actuellement très faible. Je n'exclurais pas qu'il augmente voire qu'il devienne très sérieux, mais vu tout ce qui devrait arriver avant, j'ai du mal à le voir avant 2023. Voire plus tard. Oui, et les paroles de Biden les plus importantes me semblent celles-ci "Je ne pense pas qu'il existe une telle chose que la capacité de facilement (utiliser) une arme nucléaire tactique et ne pas se retrouver avec Armageddon" Difficile de l'interpréter autrement que comme une menace directe à Poutine "Si tu utilises l'arme nucléaire tactique en Ukraine, j'agirai de telle manière que je finirai par détruire la Russie pendant que tu détruiras l'Amérique". Ce qui pourrait être directement un tir nucléaire américain, ou d'abord des attaques conventionnelles à grande échelle contre la Russie, qui risqueraient fortement de pousser Moscou à escalader plus loin en tirant au nucléaire ailleurs qu'en Ukraine, d'où suite de l'escalade. Deux remarques : - La crédibilité de cette menace est sujette à question. Biden est bien le dirigeant qui il y a quelques mois excluait tout déploiement de forces américaines en Ukraine et toute attaque directe contre les forces russes, et qui continue à l'exclure aujourd'hui. Bref, il n'est pas question qu'un seul soldat américain meure pour l'Ukraine. Et il passerait directement à "L'Ukraine est tellement importante pour l'Amérique que c'est notre intérêt vital et si elle est trop gravement touchée bon bah voilà c'est la fin des Etats-Unis" ? Vrai... ou pas. Je ne suis pas certain que Poutine va y croire - Si on en vient là (j'ai expliqué plus haut dans ce post pourquoi je pense qu'on en est encore fort loin), il pourrait y avoir des échanges secrets entre Washington et Moscou. De façon à éviter la catastrophe. C'est bien ainsi que Kennedy et Khrouchtchev ont évité le pire en 1962, en définissant un compromis secret. Moscou n'avait guère envie de commettre un suicide national pour le compte de Cuba, même si Castro paraît-il était chaud bouillant, tandis que Washington refusait certes des missiles nucléaires à 200 km de ses côtes mais préférait tout de même éviter des champignons atomiques à domicile. Je verrais assez une négociation secrète entre Washington qui n'a guère envie de commettre un suicide national - même si Zelenski semble perdre son sang-froid - et Moscou qui refuse certes une Ukraine ouest-alignée mais préférerait tout de même éviter des champignons atomiques à domicile. Mais tout ça, si ça arrive... pas avant 2023 probablement. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est un vrai échec diplomatique pour Washington. Et un échec surprenant, alors que les Etats-Unis protègent l'Arabie notamment contre l'Iran, et d'une manière générale ont une très forte relation de protection depuis 1945. 2 millions de barils par jour, c'est à peu près 2% de la production mondiale total, donc une proportion nettement plus importante des volumes exportés, et des volumes exportés par l'OPEP+. Suffisant pour sérieusement gêner les tentatives occidentales de "plafonner" le prix du pétrole payé à la Russie par ses clients - sauf à accepter un impact encore plus grand sur l'économie mondiale - tout en soutenant les cours, même peut-être en face du ralentissement de l'économie mondiale et de la récession en Europe qui se profilent. Je me demande s'il ne s'agit pas de l'une des premières conséquences de l'utilisation par Washington et les Européens du blocage des avoirs dans des banques occidentales appliqué à un pays majeur, décidé à fin février. Blocage qui peut légitimement inquiéter tous les pays exportateurs de ressources, plus généralement tous les pays exportateurs du Grand Sud, qui recyclent une bonne partie de leurs avoirs dans les économies occidentales, jusqu'ici supposées plus sûres. Mais si les Occidentaux sont capables de faire cela pour telle raison (invasion de l'Ukraine)... ils pourraient y être prêts aussi pour telle ou telle autre raison, a priori imprévisible, et contre un autre pays que la Russie ? Guère de doute que cette inquiétude légitime est pain béni pour la diplomatie russe ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Zelenski exhorte l'OTAN à lancer des frappes préventives contre la Russie Que doit faire l'OTAN ? Éliminer la possibilité que la Russie utilise des armes nucléaires. Mais surtout, je lance à nouveau un appel à la communauté internationale, comme avant le 24 février : des frappes préventives, pour qu'ils sachent ce qui leur arrivera s'ils les utilisent. Et non l'inverse - attendre les frappes nucléaires de la Russie pour pouvoir ensuite dire : "Ah, tu fais ça, alors prends-toi ça de notre part !". Pour reconsidérer l'application de leur pression, l'ordre d'application. Meduza est un média russe oppositionnel. Il est intéressant parce que s'y trouve la citation complète de ce qu'a dit le président ukrainien. J'avais espéré qu'à la lecture de la citation complète, les paroles de Zelenski seraient en fait plus raisonnables que ce qui en a été rapporté. Mais ça ne semble pas être le cas Je suis surpris par ces déclarations, qui non seulement n'ont aucune chance d'être appliquées, mais sont tout simplement aberrantes - il ne s'agirait plus de dissuasion. Sans doute, le président ukrainien est sous forte pression, même les dernières semaines sont justement plus positives pour l'Ukraine. Mais Zelenski a jusqu'ici fait preuve de beaucoup plus de sang-froid. Je ne crois pas que le risque nucléaire soit vraiment ouvert, du moins à court terme, mais il semble que Zelenski soit vraiment troublé par ce risque... ce qui signifie qu'il le considère élevé ...J'en viens à me demander si des pays de l'OTAN n'auraient pas partagé avec lui des informations hors du domaine public ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Vous voulez rigoler un peu - dans un sujet oscillant par ailleurs globalement entre le triste et l'inquiétant ? Poutine: j'ai été surpris par les résultats des référendums dans les nouveaux territoires "Les résultats du référendum, pour être franc, m'ont non seulement réjoui, mais aussi surpris. Des personnes ont vécu et vivent encore dans des conditions aussi difficiles. Et ce résultat, je vous l'assure, et je pense que les observateurs en étaient convaincus, il n'y a eu aucune volonté de retoucher, d'effacer ou d'ajouter quoi que ce soit. Nous avons décidé pour nous-mêmes, et j'ai décidé pour moi-même : nous allons le faire comme les gens le veulent. Nous le ferons de la manière dont les gens le souhaitent" Moins drôle, et plus géopolitique, l'OPEP+ s'engage à réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour. En dépit des pressions des Etats-Unis, et à l'insistance de la Russie et de l'Arabie saoudite Le comité de surveillance de l'OPEP+ a convenu de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour, rapporte Reuters citant une source. Dans le contexte de ce message, le prix du brut Brent à la bourse ICE de Londres a dépassé 93 dollars le baril pour la première fois depuis le 21 septembre. "Les principaux ministres de l'OPEP+, réunis au sein d'un comité de suivi ministériel conjoint, ont convenu de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour, ont déclaré trois sources de l'OPEP+", écrit Reuters. (...) Dans le cadre du huitième paquet de sanctions anti-russes, l'UE a interdit le transport maritime de pétrole vers des pays tiers à un prix supérieur à celui établi. Plus tôt, les médias ont écrit que l'OPEP + voulait réduire la production de pétrole de 1 à 2 millions de barils par jour. CNN, citant une source , a rapporté que les États-Unis tentaient de dissuader les pays du Golfe de l'OPEP + de soutenir les coupes pétrolières lors d'une réunion le 5 octobre. La Russie et l'Arabie Saoudite ont insisté pour réduire la production de carburant . Il fut un temps où Washington avait une forte influence, voire une influence directrice sur sa station-service l'Arabie saoudite. Plus maintenant ! Pour l'isolement de la Russie, la réduction de ses revenus pétroliers en général et l'interdiction de la vente du pétrole russe à un prix supérieur à celui décidé par l'Occident... c'est pas vraiment gagné ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah bon ? Gné ? Rien qu'en parlant du plus crédible, six SNLE de classe Boreï plus quatre autres en construction, total dix ce qui avec les indisponibilités permettra d'en maintenir au minimum trois à la mer - si la maintenance a des soucis, sinon assez facilement quatre - chacun avec 16 missiles Boulava portant 6 têtes de 100 kt, sachant qu'il suffirait de deux de ces têtes pour transformer l'île de Manhattan en chaleur et lumière. Pas crédible comme capacité de seconde frappe, ça ? Et ce n'est encore que ce qui est déjà déployé. Pourraient s'y ajouter dans un avenir pas trop lointain des torpilles géantes intercontinentales Poséidon avec tête nucléaire minimum 2 voire 100 Mt selon les sources. Voire des missiles à propulsion nucléaire aérobie (moins sûr car plus loin d'être au point) Il est possible à un Etat de concentrer ses capacités d'innovation sur quelques domaines essentiels afin d'y obtenir de grands résultats. C'est ce que Moscou a fait avec le missile Zircon ou la torpille Poséidon. L'armée russe "pas fonctionnelle" ? Pleine de problèmes oui, pas au même niveau que les Etats-Unis pour ce qui est du renseignement, souffrant de pertes lourdes en Ukraine oui. Mais pas fonctionnelle ? C'est ce qu'ils ont fait. Enfin, certains d'entre eux... Je n'en suis pas sûr. La guerre n'est pas terminée. Que la Crimée reste russe est une évidence - voir U235 et Pu239 pour les détails. Le reste... ça dépendra de l'évolution des combats. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que tu oublies au moins deux possibilités - L'intégration forcée de l'Ukraine dans la Russie, de même que la Pologne était autrefois intégrée de force, un bout à la Russie, l'autre à la Prusse et encore l'Autriche. Bref la solution Alexandre Ier (le tsar de Russie), dont je soupçonne qu'elle ne déplairait pas à Poutine, voire que ce serait son "scénario idéal" - Le déplacement forcé de populations pro-ukrainiennes vers une Ukraine-croupion, la Russie s'attribuant ce que les nationalistes russes appellent "Novorussie", c'est-à-dire encore 2 à 5 provinces supplémentaires en plus de celles annexées vendredi dernier -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Concernant Zelensky, je pense que son "Le combat est ici ; j'ai besoin de munitions, pas d'une évacuation" restera. Que la citation soit d'ailleurs exacte, ou pas (la source est unique, même s'il n'y a pas de vraie raison de la mettre en doute) Après tout, tout le monde connait le mot de Cambronne, même si en réalité il a dit autre chose. Ce n'est pas tout à fait "μολὼν λαϐέ" ni "la Garde meurt et ne se rend pas", mais enfin il acceptait bien un risque physique personnel en refusant d'être mis à l'abri par les hélicoptères américains, donc c'est quelque chose. Il est bien évident que ce n'est ni en résistant, ni tout d'abord en agressant, qu'on construit une paix durable. Mais ce n'est pas la question qui se pose aujourd'hui. Depuis avril dernier, c'est-à-dire depuis l'échec des pourparlers russo-ukrainiens, Moscou ne voulant pas démordre d'exigences très élevées, Kiev refusant d'aller au-delà de beaucoup moins, les hommes d'action ont pris le pas sur les diplomates, l'époque n'est hélas plus aux tables rondes et certainement pas à la détente. Il y a un duel, dont la dimension physique et sanglante est évidente, mais qui est aussi un duel de volontés. Il faut qu'un des côtés cède, et je ne dit pas "il faut" dans le sens d'une recommandation, mais dans le sens de décrire une nécessité : à un certain moment, l'un des côtés va s'effondrer. Aucune idée de quand ça arrivera. Entre 1337 et 1453, il y a eu un duel de volontés de ce genre entre Angleterre et France... et il a fallu tout ce temps pour que l'un cède, c'est-à-dire n'y revienne plus. Je ne crois pas que la guerre russo-ukrainienne pourrait être une nouvelle guerre de Cent Ans, mais... sa durée est indéterminée Et même si ça ne devient pas transgénérationnel, ça pourrait être long -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Poutine est peut-être "fou", en tout cas radicalisé depuis 1 ou 2 ans, mais il n'est pas idiot. S'il s'est privé de tout moyen réaliste de revenir en arrière, c'est qu'il le voulait. Il se dit qu'au jeu de la poule mouillée, quand deux joueurs foncent l'un sur l'autre en voiture et que c'est celui qui s'écartera le premier pour éviter la collision frontale qui sera déclaré "poule mouillée", la manière la plus sûre de l'emporter est de dévisser le volant de sa voiture et de le jeter ostensiblement par la fenêtre. Comme on s'est rendu impossible tout changement de trajectoire, la seule décision rationnelle pour l'adversaire est de donner le coup de volant, préférant être "poule mouillée" que mort. C'est à peu près ce qu'a fait Poutine. Evidemment, dans son esprit l'adversaire c'est les Etats-Unis, ou bien le prétendu "Occident collectif". Lequel pourrait - du moins dans son esprit à lui - reculer sans trop de bobo sinon à l'ego. L'adversaire n'est pas l'Ukraine, qui ne pourrait transiger qu'à coût énorme (quatre provinces !) et ne peut donc guère être dissuadée de le faire sans menace d'écrasement radical (d'où aussi les allusions au nucléaire) Sur ce point précis, on peut désormais visionner sur Netflix "Serviteur du Peuple", la série ukrainienne extrêmement populaire où un homme ordinaire se trouve propulsé président du pays, qui fut diffusée entre 2015 et 2019 et dont l'acteur principal est un certain Volodymyr Zelensky - lequel a acquis ainsi une popularité qui lui a permis de devenir président pour de bon. Ayant découvert la chose hier, j'ai eu la curiosité de me balader un peu dans le premier épisode de la première saison, écoutant deux minutes ici, trois minutes là. L'action se passe à Kiev. Et bien sûr... tout est en russe ! L'idée que la langue russe est interdite en Ukraine... comment dire... ne correspond pas trop à la réalité La France n'a rien à "démontrer", ni rien à "vendre". Si l'autonomie stratégique européenne n'intéresse pas nos voisins - et elle ne les intéresse vraiment pas - alors nous nous rabattons sur le maintien et le renforcement de l'autonomie stratégique française, voilà tout -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La photo ? T'es sûr ? J'aurais pensé à la poupée gonfl.. ==>[ ] J'suis parti ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est pas toi qui t'es perdu... c'est moi qui me suis emmêlé les pinceaux avec la grammaire Oui, on disait la même chose. Je n'ai jamais lu que Biden aurait dit quoi que ce soit d'approchant. Il a même dit et écrit plusieurs fois le contraire. Tant que les États-Unis ou nos alliés ne seront pas attaqués, nous ne serons pas directement engagés dans ce conflit, que ce soit en envoyant des troupes américaines combattre en Ukraine ou en attaquant les forces russes. En revanche, le général à la retraite David Petraeus a dit exactement cela Petraeus a déclaré qu'une réponse pourrait voir les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN "éliminer toutes les forces conventionnelles russes que nous pouvons voir et identifier sur le champ de bataille" en Ukraine, dans la région contestée de Crimée que la Russie a annexée en 2014 et dans les navires de la mer Noire. Je me demande d'ailleurs qui l'emporte ? Je veux dire, Joe Biden est président des Etats-Unis en exercice certes... mais général à la retraite, c'est un rang plus élevé, non ? Si j'étais commercial pour un industriel russe de l'armement, après cette guerre... je chercherai un autre métier ! Ce qui serait peut-être encore plus grave pour Moscou, c'est que Kherson est l'endroit où le canal qui alimente la Crimée en eau prend sa source dans le Dniepr. Ce canal avait été fermé par les Ukrainiens dans la période 2014-22, l'armée russe l'a rouvert, si l'armée ukrainienne revient ils vont le fermer à nouveau. C'est vrai que si Poutine voulait faire une démonstration nucléaire variante "pas de morts mais bien impressionnant d'ailleurs Russia F... Yeah", il pourrait faire tirer une torpille Poseidon avec une ogive de 100 Mt (on n'est pas sûr de la puissance de la torpille, mais il pourrait y avoir assez de place pour avoir remis au goût du jour la fameuse Tsar Bomba) sur un endroit inhabité. Dans l'Arctique ou peut-être l'Antarctique. Bon cela dit une rumeur info rapportée par un seul journal n'est pas suffisante... D'autre part, les pingouins ne sont pas d'accord ! なぜ他言語に翻訳するのか、よくわかりません。 でも、楽しそうなゲームですね。私もプレイしたいです ! -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Juste une précision : cette phrase est de moi, non de Khasin Exactement. Et le coût politique du passage au nucléaire est extrêmement élevé, donc j'ai du mal à imaginer que Poutine accepte de le payer en échange de quoi que ce soit d'autre que la victoire. Victoire qui, sauf à ce qu'on parle d'utilisation stratégique c'est à dire de massacrer les habitants d'une ville pour terroriser les autres, nécessite un nombre non négligeable d'armes dans une utilisation tactique. C'est pourquoi si à un moment Poutine passe au nucléaire, je m'attends davantage d'emblée à une série de frappes sur le terrain (5 ? 10 ? 50 ?... aucune idée) Je suis sûr du contraire. Pour le nucléaire, il s'agit de seulement trois décideurs. Biden a explicitement exclu une attaque américaine contre des forces russes, à plusieurs reprises. Et j'imagine très mal Macron ou Truss décider de tirer au nucléaire sur la Russie parce que Moscou a bombardé l'Ukraine au nucléaire. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout cela peut être très meurtrier, ce n'en est pas moins conforme au droit de la guerre. Ainsi qu'au simple bon sens : une armée qui fait retraite conserve une partie de son potentiel, et la retraite est après tout une manœuvre militaire comme une autre. Faire retraite, c'est continuer la guerre ! Seuls ceux qui se rendent sont protégés par les conventions. Ainsi que par le simple bon sens : tuer celui qui ne vous menace pas, c'est à l'évidence un meurtre. La citation complète permet de préciser : Zelenski s'adresse aux seuls responsables russes. "C'est la première cloche qui devrait être entendue à tous les niveaux du gouvernement russe. Jusqu'à ce que vous résolviez tous le problème avec celui qui a tout déclenché, qui a commencé cette guerre insensée pour la Russie contre l'Ukraine, vous serez tués un par un, faire des boucs émissaires, de ne pas reconnaître que cette guerre est une erreur historique pour la Russie" Et il ne dit pas "Nous allons vous tuer" mais "Poutine vous tuera" pour masquer et venger ses échecs. Comme Staline pouvait le faire. Je ne sais pas ce que ferait Poutine s'il perdait cette guerre. Mais tenter d'instiller la crainte dans son entourage est certainement de bonne guerre Mon avis personnel est premièrement que nous n'en sommes pas forcément là. Les revers russes près de Kharkiv et maintenant à Lyman sont sérieux mais pas catastrophiques. Sauf bien sûr si l'armée russe est en fait au bord de l'effondrement. Mais... On n'en sait rien, ni dans un sens ni dans l'autre. Du moins dans le domaine public. Deuxièmement, si un effondrement se produit, voire menace sérieusement, avant que de nouvelles forces issues de la mobilisation aient pu entrer en jeu (plusieurs mois) ou alors que les mobilisés sont envoyés stupidement au front avant d'être sérieusement entraînés en colonnes promises au massacre, Poutine réagira par l'escalade. Qui pourrait être la destruction du système énergétique ukrainien (la Russie peut elle le faire ou pas, on a déjà eu le débat, je ne cherche pas à le relancer, si Moscou ne pouvait pas alors ce serait directement l'autre option), ou des frappes nucléaires suffisantes pour assurer la victoire (Moscou peut) Je crois peu au passage au nucléaire, surtout à court terme. Mais enfin cette remarque d'un analyste américain me semble pertinente "M. Kashin, le professeur de l'École supérieure d'économie, a déclaré que son analyse des récentes déclarations des responsables russes l'a amené à conclure que l'annexion de M. Poutine vendredi était un signal que de nouveaux gains importants par l'Ukraine pourraient conduire à l'utilisation du nucléaire. "Ces territoires ne seront pas abandonnés", a déclaré M. Kashin. "Une utilisation ponctuelle d'une arme nucléaire serait inutile ; cela ne changerait rien", a-t-il ajouté. "Je pense que ce serait une utilisation plutôt sérieuse, car c'est ce qui permettrait de changer immédiatement la situation sur le champ de bataille."" De fait, s'il s'agit d'utilisation tactique de l'arme nucléaire, une seule ne changerait pas tant de choses que ça. Il en faudrait un certain nombre. Si une telle chose arrive, alors : - Des centaines de milliers d'Ukrainiens mourront - l'Ukraine perdra la guerre - la Russie la gagnera, mais ce sera très mauvais pour elle - "la guerre changera, comme jamais depuis la seconde guerre mondiale", ceci dans le monde entier, comme l'a dit le président américain Faut-il arrêter la reconquête du territoire envahi, alors que des millions de compatriotes y vivent sous une dure occupation ? Faut il continuer, faisant le pari que Poutine en fait bluffe, et qu'il préférera assumer une défaite conventionnelle plutôt que choisir une victoire nucléaire ? Le choix est du ressort du gouvernement ukrainien. C'est leur pays, pas celui des Américains, des Français ni des Polonais. Dans l'un comme l'autre cas, ils ont besoin d'armes, que ce soit pour reconquérir, ou pour défendre ce qui n'est pas envahi. Donc c'est une très bonne chose que nous continuions à leur en fournir (sans mettre davantage en danger nos capacités essentielles naturellement) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
"Goïda, frères et soeurs ! Goïda !" ... Ou l'appel à la guerre sainte sur la Place Rouge On trouvera le texte de cette intervention sur la Place Rouge le 30 septembre au soir sur Meduza (média oppositionnel) Mais rien de tout cela n'est comparable à la performance de l'acteur Ivan Okhlobystin. Il crie depuis la scène : "Certains pensent que l' "opération militaire spéciale" sera bientôt rebaptisée "opération antiterroriste". Certains disent même que ce sera une "guerre patriotique", mais je ne pense pas que ce soit suffisant non plus. Le nom correct est guerre sainte. Il existe une interjection russe très ancienne, "goïda", qui signifie un appel à l'action immédiate. Comme nous manquons de tels cris de guerre de nos jours ! Goïda, frères et soeurs ! Prends peur, vieux monde, sans beauté, sans foi, sans sagesse ! Un monde gouverné par des fous, des pervers, des satanistes ! Prends peur, nous voilà ! Goïda !" Comme le rappelle Konstantin Kisin, rien ne peut être dit à ce genre d'événements sans l'approbation de la plus haute autorité en Russie. Et il a raison : il faut le voir pour le croire ! Si je devais résumer d'une seule phrase le discours-fleuve du président russe hier, je dirais : Vladimir Poutine a déclaré la guerre sainte contre l'Occident collectif sataniste Comme auraient dit mes grand-parents natifs du pays de Caux : nous v'là bien ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Exactement. Certaines idées sont justes et salutaires... Mais arrivent simplement trop tôt. Quand Macron proposait une autonomie stratégique européenne (lire : non seulement la France, mais tous les pays européens deviennent des alliés de l'Amérique, plutôt que des dépendants) en même temps qu'une architecture de sécurité européenne (lire : avec la Russie), il avait évidemment parfaitement raison. Et l'un va avec l'autre bien sûr ! Une Russie qui se rapprocherait des autres Européens aiderait grandement à tranquilliser les Européens centraux à l'Histoire douloureuse. Une Amérique qui serait simplement alliée des Européens comme elle l'est de la France plutôt que d'y déployer ses structures politico-militaires tranquilliserait la Russie qui ne craint pas les pays européens mais bien les États-Unis. C'était une direction déjà proposée par De Gaulle en son temps. Qui a été refusée. Mitterrand, Chirac l'ont fait aussi à leur manière. Sans plus de résultat. Macron a essayé quelque chose du même genre. La tentative avait du sens à ce moment parce que le nouveau président américain pouvait faire comprendre à nos voisins les risques de la dépendance, et parce que le président russe, quoique déjà autoritaire, n'était pas encore radicalisé (les historiens auront plus de matériel pour préciser les choses, mais cela semble dater de 2020 ou 21) Le résultat est le même. Sans grand drame de la part des Allemands, Italiens, Néerlandais etc. qui sont juste tellement habitués à une confortable dépendance stratégique qu'ils refusent d'envisager quoi que ce soit d'autre. Beaucoup plus dramatiquement de la part des Russes, évidemment. La vision de De Gaulle et de plusieurs dirigeants français à sa suite, que Gorbatchev aussi partageait (idée de "maison commune"), était, est et restera la meilleure. Simplement elle ne pourra devenir réaliste que dans un avenir indéterminé, très probablement lointain. Macron sera au mieux un vieillard à cette époque, si même il n'est pas rentré dans l'Histoire. En attendant, les Russes hélas font de l'impérialisme. Les Ukrainiens font de l'union sacrée. La plupart des autres Européens font de la dépendance, ou au mieux de l'esprit "bon petit soldat", voire "sous-off blanchi sous le harnais" comme nos voisins britanniques.. Quant à nous, il nous revient de faire du gaullisme. Pour ce qui est des moyens, et notre défense est évidemment affaiblie, même si elle continue d'assurer l'essentiel (80 à 160 têtes nucléaires intercontinentales en position permanente de frappe en second) Et pour ce qui est de la politique étrangère... - A nous le développement des relations avec toutes les puissances au Monde qui se méfient de tomber dans la dépendance de l'un ou l'autre des duellistes américain et chinois, et elles sont nombreuses ! - En avant la Royale premier instrument militaire du pays à l'échelle mondiale et qui a besoin d'incomparablement plus de moyens (viser le doublement de la flotte devrait être un minimum) ! - En avant le développement des technologies de défense, et encore et avant tout des technologies énergétiques de l'avenir (nucléaire de quatrième génération en premier lieu, et à l'échelle) ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ca oui, le face-à-face est remarquable, et Zelenski de toute façon restera dans l'histoire de son pays. Pas d'accord sur cette partie. Le choix de lancer une guerre économique contre la Russie date du 27 février, date d'annonce des sanctions économiques les plus importantes par Européens et Américains, c'est-à-dire trois jours après l'invasion. Il n'a aucunement été forcé ni obligé par la résistance de Zelenski et des Ukrainiens. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Exactement, on ne sait (à différencier de soupçonner, sans parler de souhaiter) pas grand-chose. On a beaucoup entendu de nouvelles des pauvres civils que les Ukrainiens appelaient sous les drapeaux au printemps et à l'été, comment ils étaient sous-équipés, dépensés comme chair à canon dans des combats inutiles. Surtout de la part des pro-russes, qui prenaient leurs désirs pour la réalité, tout en pouvant mettre en avant des exemples concrets et réels - mais sans savoir s'ils étaient la règle universelle, ou seulement à certains endroits, voire rarement. Les Ukrainiens ont montré depuis ce qu'il en était en fait. Il est tout à fait possible que les Russes réalisent et réussissent le même genre de transformation dans les mois à venir - à l'abri du Général Hiver - et parviennent à changer la situation au printemps. Ou bien peut-être que non. Impossible de le savoir -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Non. Je sais bien que l'Ukraine est le pays pour la GPA, mais De Gaulle et Churchill n'étaient pas en couple -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah non mais... le reste du discours ne déçoit pas (et ce n'est pas encore complet !) Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé deux fois des armes nucléaires, en détruisant les villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki. Ils ont au fait créé un précédent. Je ne fais pas un post organisé ni complet... je suis en mode réactif désolé ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Zelenski demande à ce qu'en acceptant l'Ukraine parmi eux, tous les pays de l'OTAN les Etats-Unis s'engagent à libérer par la force les quatre provinces ukrainiennes annexées aujourd'hui, et la Crimée pour faire bon poids. Je pense que la réponse américaine sera polie. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est tout à fait vrai bien sûr. J'ai souligné cependant la partie qui me semble la plus importante. Parmi les opinions sur ce qui va se passer, certaines personnes prévoient un effondrement à court terme de l'armée / du régime russe. C'est une possibilité - je n'y crois pas trop perso, mais comment l'exclure ? Mais si cela n'arrive pas, il me semble que nous sommes partis pour le long terme. Cette guerre connaîtra peut-être des accalmies (hmmm ) mais le pouvoir russe est parti pour le long cours. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La transcription du discours de Poutine aujourd'hui sur le site du Kremlin est en train d'apparaître - ce n'est pas encore complet. Ce passage a déjà attiré mon attention : En 1991, à Belovezhskaya Pushcha, sans demander la volonté du peuple, les élites du parti de l'époque ont décidé de dissoudre l'URSS, et le peuple s'est retrouvé arraché à sa patrie du jour au lendemain. Cela a déchiré et divisé notre unité nationale vivante, et s'est transformé en une catastrophe nationale. Tout comme, après la révolution, les frontières des républiques soviétiques ont été découpées en coulisses, les derniers dirigeants de l'Union soviétique ont déchiré notre grand pays en dépit de la volonté directe de la majorité lors d'un référendum organisé en 1991, simplement en présentant un fait aux nations. Poutine parle de notre pays, notre unité nationale... et ce n'est pas de la Russie qu'il s'agit Surprenant ? Pas tout à fait, on commençait à comprendre. Mais... c'est très ouvert. Très franc. Je l'avais dit en début d'année, Poutine veut être le Bismarck russe. Il veut restaurer un pays / empire du passé (Le Reich du Moyen-Age / L'Empire russe ou URSS) et sa méthode est Blut und Eisen le sang et le fer... Trois guerres pour Bismarck (Danemark 1864, Autriche 1866, France 1870-71) et combien pour Poutine ? Echouera-t-il comme le Reich a fini par se casser les dents sur l'Alsace occupée mais non conquise ? Réussira t il comme le Reich a réussi en Bavière ou en Rhénanie ? Je ne sais.