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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Si la Russie utilisait des armes nucléaires contre l'Ukraine, il y aurait à l'évidence de grandes conséquences, et certaines incertitudes. Mais il y a tout de même des choses qui sont claires : 1. L'OTAN n'utiliserait pas d'arme nucléaire. Ceci pour une raison très simple : l'OTAN n'en a pas ! Trois pays membres en ont oui, mais l'OTAN non. 2. Les Etats-Unis n'utiliseraient pas d'arme nucléaire. Le président américain a évoqué cette possibilité dans son texte fondamental destiné à la population de son pays "Ce que l'Amérique fera et ne fera pas en Ukraine" Soyons clairs : toute utilisation d'armes nucléaires dans ce conflit, à quelque échelle que ce soit, serait totalement inacceptable pour nous comme pour le reste du monde et entraînerait de graves conséquences Graves conséquences, c'est une formulation sans ambiguïté. Il y aurait des réactions à l'évidence, fortes bien sûr, mais limitées. Pas suicidaires. D'autant que le même président Biden écrivait dans le même texte Tant que les États-Unis ou nos alliés ne seront pas attaqués, nous ne serons pas directement engagés dans ce conflit, que ce soit en envoyant des troupes américaines combattre en Ukraine ou en attaquant les forces russes. 3. Ni la France ni le Royaume-Uni n'utiliseraient d'arme nucléaire. L' "ultime avertissement" dans la doctrine française n'est prévu que si un adversaire en vient à menacer de manière immédiate les intérêts vitaux du pays, ce qui ne serait évidemment pas le cas si l'Ukraine était frappée à l'arme atomique. Quant à Liz Truss, elle me semble bien avoir ce point commun avec Macron de ne pas être suicidaire Les Allemands en 1941 sont arrivés en moins de six mois aux portes de Moscou et de Léningrad. Si on se limite aux trente dernières années, la Russie a perdu la première guerre de Tchétchénie. Pas une bataille comme celle qui est en cours dans la région d'Izioum... une guerre. C'était un peu plus sérieux que le revers que la Russie est en train de subir. Ce discours est très utile pour motiver les civils ukrainiens à tenir bon malgré les souffrances, et les militaires ukrainiens à risquer leur vie. Cela dit, il s'agit d'un discours de motivation, pas d'une analyse sérieuse.
  2. Je parlais en effet du passé Pas de ce qui pourrait être libéré par les Ukrainiens prochainement. Comme je l'ai écrit, la situation est très mouvante, et il est temps d'attendre et de voir. Ca inclut évidemment la possibilité que les Ukrainiens avancent encore davantage. Tout comme la possibilité que les choses se passent différemment. Les entités séparatistes contrôlaient environ 1/3 du Donbass avant le 24 février, ce qui devait faire environ 18 000 km². La Crimée c'est autour de 27 000 km². Donc l'annonce de Zelenski (2 500 km²) représente la libération d'environ 3,3% du territoire conquis par la Russie depuis février. Et si les Ukrainiens doublent ce résultat, ils en seront à 6,6%. Ce que j'ai écrit moi-même ! (relire, le cas échéant) Rappel, je réagis et mets en garde contre les commentaires récents ici et sur les réseaux sociaux du genre : - Les Ukrainiens libéreront-ils la Crimée tout de suite, ou ça ne les intéresse pas ? - Poutine dans son désespoir utilisera-t-il les armes nucléaires demain matin, ou sera-t-il abattu d'abord par des mutins ? Non. La situation n'est absolument pas celle-là.
  3. Je crois que tout le monde va un peu vite en besogne, là. Cette vidéo n'est pas datée, pour commencer. Surtout, surtout, elle ne montre absolument pas des forces ukrainiennes rentrer dans Severodonetsk. Elle montre des forces ukrainiennes entrer dans l'oblast de Luhansk, district de Severodonetsk. Mais... en quoi serait-ce surprenant ? Voici la dernière carte de @War_Mapper à date d'aujourd'hui matin. Elle montre qu'avant l'offensive les Ukrainiens étaient juste sur la limite de l'oblast de Luhansk. Regarder du côté de Sivers'k un peu au sud-ouest de Severodonetsk. Bref, si cette vidéo est récente (tout à fait possible, mais non prouvé), elle montre simplement que des soldats ukrainiens se sont déplacés de quelques kilomètres dans une zone pas forcément très défendue. C'est à peine une nouvelle. La Russie contrôle environ 20% du territoire ukainien, soit environ 120 000 km². Selon Zelenski, l'offensive ukrainienne en cours et sa rapide avancée ont permis aux forces ukrainiennes de libérer environ 2 500 km². ==>Soit 2% du territoire occupé L'opération militaire spéciale est encore très loin d'avoir échoué. Nous sommes dans une phase mouvante du conflit. Le plus sage est d'attendre et de voir, avant de faire des conclusions. La seule chose certaine à ce stade est que les Ukrainiens ont réussi une offensive sur un secteur du front. C'est la première fois qu'ils parviennent à monter une offensive réussie à cette échelle. En cela, c'est très important, même s'ils n'arrivent pas à aller beaucoup plus loin, ne serait-ce que pour raison politique et pour le "moral des troupes". Quant à imaginer Poutine "dos au mur" ? On en est fort loin.
  4. Elle est disponible sur les site officiel du MAE russe. Je ne cherche pas le lien, je suis sur téléphone, mais je l'avais posté il y a un mois ou deux. Cette liste existe et est mise à jour depuis les premiers jours suivant les sanctions. "Les pays et territoires mentionnés dans la liste ont imposé ou rejoint les sanctions contre la Russie "après le début d'une opération militaire spéciale des forces armées russes en Ukraine" Il s'agit en somme des pays qui font une guerre économique à la Russie, tentant de faire s'effondrer son économie. Ils sont effectivement 53. La Russie à son tour leur fait une guerre économique. Nous verrons dans les six mois qui viennent avec quelle efficacité. Certains de ces pays s'impliquent dans le conflit en livrant des armes à l'Ukraine et en formant ses soldats. C'est un fait que ces pays sont 53. Pas une hallucination.
  5. @Hirondelle @Patrick S'il faut vraiment parler de prince héritier, personnellement je ne vais pas au-delà du prince Gaston Plus sérieusement, lorsqu'on parle de royauté aujourd'hui, on ne parle à l'évidence plus de pouvoir. On parle de symbole. Alors, pourquoi aller chercher des symboles dans le pays d'à-côté ?
  6. Je ne trouve pas d'émoji "Rire jaune", mais ce serait l'esprit... J'avais retenu l'ordre de grandeur "multiplication par 10 de la production =>division par deux du prix de revient unitaire", du fait des bénéfices de la fabrication en masse. C'est d'ailleurs l'ordre de grandeur sur les Tomahawks américains qui coûtent de l'ordre de 1 million $ pièce quand les MdCN reviennent à 3 million € l'unité, pour une production au bas mot 20 fois inférieure à celle de la munition américaine. L'objectif devrait être un x 10 sur la quantité, d'où x 5 sur le prix total d'achat du type de munition. Je ne parle pas d'une véritable "masse" bien sûr. Juste le niveau "quantité pas ridicule" En matière d'armement, il y a des raisons de penser que le ridicule tue
  7. Ces gens sont très volontaires pour essayer. L'Afghanistan interdit le bitcoin En Afghanistan, les talibans interdisent l'usage du bitcoin et des cryptomonnaies. Ennemis des libertés politiques, individuelles et économiques, ils veulent imposer un ordre monétaire totalitaire. Et un seul moyen de paiement, l'afghani. Après avoir interdit le trading des particuliers sur les monnaies traditionnelles, une activité jugée non conforme à l'islam, et tenté de décourager l'usage du dollar, ils s'en prennent au bitcoin. Ils ont fermé 16 plateformes d'échange dans la province d'Herat et procédé à des arrestations, selon Aryan News. Confrontée à une pénurie de liquidités, la Banque d'Afghanistan a déclaré que le trading du bitcoin « causait de nombreux problèmes et entraînait des fraudes au détriment de la population ». En avril 2019, le précédent gouvernement avait dû démentir le projet d'émission d'une obligation libellée en bitcoin, à une époque où il valait 5.400 dollars contre 20.400 dollars aujourd'hui. En Afghanistan, seulement un habitant sur cinq dispose aujourd'hui d'un accès Internet, soit 9 millions de personnes, alors que plus des deux tiers de la population ont un téléphone mobile. Malgré le faible développement du pays et de ses infrastructures, il était classé 20e sur 154 sur son degré d'adoption des cryptos en 2021, avant l'arrivée des talibans au pouvoir, selon Chainalysis. Ils ont quelques arguments, faut reconnaître...
  8. Des couleurs sur les articulations, tu veux dire par exemple comme ça ? Hmmm non pas pour moi. C'est pas mon style, perso.
  9. Je n'ai probablement pas été clair : le scénario où les Russes seraient forcés d'évacuer les territoires qu'ils ont saisi depuis le 24 février est précisément le genre de "véritable" défaite russe à laquelle je ne crois pas.
  10. Ce n'est surtout pas rassurant... pour les Ukrainiens. Et aucun besoin d'aller au scénario le plus violent pour obtenir des scénarios de cauchemar pour leur pays. Le présent est déjà assez corsé. Et ça pourrait empirer de plusieurs manières, sans aucun recours au nucléaire par qui que ce soit. Les guerres de Syrie et du Yémen ont fait / font plusieurs centaines de milliers de morts chacune, dans des pays moins peuplés que l'Ukraine, et sans besoin de la moindre petite détonation nucléaire. Cette phrase est exacte si on la met au conditionnel : permettrait. Ca marche aussi pour mettre Paris en bouteille, d'ailleurs. Avec des "si" n'est-ce pas ... J'ai monsieur Kassym-Jomart T. au bout du fil, président de la république du K. qui se pose la même question. Avec un peu plus de pertinence pour ce qui le concerne Ce Monsieur approuve Je suis désolé, mais il y a une autre issue rapide envisageable. Une issue assez évidente pourtant, même s'il nous déplaît de l'envisager. Et encore davantage aux Ukrainiens évidemment. L'effondrement n'est pas imaginable que dans l'un des camps. L'expression est assez glaçante. Je n'y crois pas, parce que je ne crois guère à une véritable défaite russe - qu'ils soient forcés d'évacuer les territoires qu'ils ont saisi depuis le 24 février - et je vois encore plusieurs autres manières pour Poutine d'escalader le conflit, sans aller jusqu'au nucléaire. Mais si cela arrivait, l'effondrement politique de l'Ukraine me paraît assuré. Il y aurait des groupes de jusqu'au-boutistes, il y aurait de la guérilla à l'évidence. Nous avons cependant déjà l'expérience de la réaction d'un pays pourtant admirablement adapté par sa culture à la résistance à outrance et au sacrifice individuel (kamikaze) lorsqu'il est confronté à la possibilité concrète et réelle de sa fin. Encore une fois, je n'y crois pas. La conséquence la plus probable d'une victoire "nucléaire" de la Russie en Ukraine serait l'apparition de 10, 20 ou 30 puissances nucléaires supplémentaires. Qui serait très dommageable pour nous en France, mais pour la Russie aussi.
  11. J'en verrais plusieurs. Aucun n'est très attirant pour l'Ukraine. Je citerais notamment : - Scénario Sir Harris : "Une nouvelle phase de l'Opération militaire spéciale a commencé, avec la neutralisation systématique des infrastructures utilisées par les nazis ukrainiens pour continuer le combat. Les centrales électriques neutralisées la nuit dernière ne sont qu'un début. La vaillante Armée de l'air est en première ligne, elle paye un tribut significatif - un équipage de Tu-22 n'est pas revenu cette nuit et a été fait Héros de la Russie - mais les nazis ukrainiens ne pourront bientôt plus soutenir leurs forces militaires sur le terrain" - Scénario Staline : "En mettant tout son poids à soutenir militairement les Ukrainiens nazis, l'Occident collectif a déclenché une agression à grande échelle contre la Mère Patrie. Chaque citoyen a le devoir de contribuer à l'effort de guerre. La mobilisation patriotique contre le nouvel Hitler occidental a commencé. Lève-toi, pays redoutable !" - Scénario Truman : "En mettant tout son poids à soutenir militairement les Ukrainiens nazis, l'Occident collectif en est arrivé à menacer les intérêts vitaux de la Russie. Nous répéterons périodiquement le tir nucléaire d'aujourd'hui sur un centre de pouvoir nazi, jusqu'à ce que le régime nazi accepte nos conditions" Le vrai scénario positif pour l'Ukraine, c'est l'effondrement politique du régime russe. Les gueux qui se révoltent au cri de "Vladimir, des sous !". Mais on en est aussi loin que de l'effondrement militaire. Si pas davantage.
  12. L'Allemagne va "passer" l'hiver ? Bien sûr ! Elle a passé l'hiver 1945-46 malgré les pénuries, dans le sens où l'Allemagne existait toujours en 1946... Elle existera encore en 2023, elle aura donc évidemment "passé" l'hiver ! Une récession, une baisse du PIB allemand de 3 à 8% si elle est confirmée, n'empêche absolument pas de "passer l'hiver" L'Europe est encore un peu plus menacée par un choc énergétique d'ampleur. Les effets du conflit en Ukraine pourraient être plus lourds que prévu en raison des interruptions de livraison de gaz russe à l'échelle de toute l'Europe. Selon l'OCDE, il faut s'attendre à une baisse de la production dans les secteurs manufacturiers et les services marchand de près de 3 %. Ces effets pourraient être sous-estimés notamment si les entreprises arrêtent complètement leur production, craint le Cepii. « De nombreuses industries notamment les plus consommatrices d'énergie comme la métallurgie pourraient être en faillite. Un arrêt total des importations de gaz russe pourrait conduire à une baisse du PIB allemand de 3 à 8 % », redoute Thomas Gjrebine. L'impact principal et le plus menaçant d'un arrêt complet des importations de gaz de la Russie n'est pas sur la France, dont le mix énergétique est moins porté sur le gaz et surtout qui a réparti ses besoins sur quatre fournisseurs principaux et après la défection russe en conserve donc trois. Il est sur les pays à notre est et sud-est, de l'Italie à la Pologne. Et surtout l'Allemagne, avec un mix énergétique super-gazier puisque elle a démantelé son nucléaire et s'est tournée vers les "renouvelables" qui ont besoin structurellement du gaz pour pallier leur intermittence. Sans compter son secteur chimique très important, fournisseur pour de nombreuses autres industries. Tout cela avec une priorité donnée au fournisseur russe plus proche et moins cher, et même pas de terminal gazier construit à titre de précaution... Et l'impact principal n'est évidemment pas sur le chauffage. Mettre un chandail chez soi l'hiver, est-ce que c'est dramatique ? Mais principalement sur la production industrielle (le gaz comme matière première) et pour des pays comme l'Allemagne sur la production d'électricité. Cela dit, même une récession de -8% (si c'était aussi grave, et ça pourrait l'être moins si on a de la chance) on y survit. Il y a beaucoup de chômage bien sûr, et de l'appauvrissement, mais ça ne menace pas la survie individuelle. Et il est vrai qu'il y a des chances que ce soit moins grave pour la France que pour l'Allemagne, même si l'impact sera fort sur nous aussi du fait que l'Allemagne est un client, qu'elle est aussi fournisseur pour beaucoup de nos industries (y compris de composants qu'elle fabrique à partir de gaz naturel) et que nos autres voisins seront frappés eux aussi, eux aussi clients, en plus de l'impact direct sur nous naturellement. Les projets oui. C'est un peu comme le projet de gazoduc Russie - Chine. Tous ces projets existent bien. Et pour les réaliser, il faudra... un certain temps. C'est surtout nettement plus élevé que le niveau de stockage à la même époque l'année prochaine. Le niveau de stockage actuel a été permis en partie par les importations de gaz russe jusqu'à début septembre. Il n'y aura probablement aucune importation russe de gaz en 2023. L'hiver 2022-23 sera difficile pour le secteur manufacturier européen notamment allemand, et nous allons clairement entrer en récession, peut-être forte. Mais la vraie menace c'est l'hiver 2023-2024. L'impact de la guerre économique de l'UE contre la Russie sera plus important à moyen-long terme, parce que les sanctions les plus efficaces sont celles sur les technologies et pièces détachées, qui mettent du temps à faire de l'effet ==>De même, l'impact de la guerre économique russe contre l'Union européenne sera plus important à moyen-long terme, lorsque les stocks de gaz ne pourront guère être recomplétés l'été, alors que les fournisseurs alternatifs ne seront pas encore disponibles (terminaux gaziers, navires méthaniers etc.) Je n'ai aucune idée si le SPD peut faire valoir d'avoir défendu une meilleure politique énergétique. Je n'ai pas l'impression qu'ils aient milité pour poursuivre le programme électronucléaire ni pour construire des terminaux gaziers ... Mais bon c'est une question de politique interne. S'agissant des énergies dites "renouvelables", elles nécessitent par nature beaucoup de gaz. Elles ne peuvent donc certainement pas libérer Berlin de la nécessité d'importer beaucoup de gaz... plutôt le contraire. Donc il est bien gentil le Chancelier mais il raconte des sornettes. Je me suis demandé si c'était le chancelier allemand qui était inculte. J'ai donc cherché la source, et c'est rassurant Notre objectif est très ambitieux : d'ici 2030, nous voulons augmenter la production d'électricité d'un tiers - de 600 à 800 térawattheures. Sur ce total, 80 % doivent provenir de sources renouvelables. Et dix ans plus tard, nous devrons probablement doubler encore la quantité d'électricité, pour atteindre 1600 térawattheures Le plan est en effet "ambitieux", pour dire le moins. Du moins, le chancelier parle bien de térawattheure, c'est à dire d'une unité d'énergie, pour parler d'énergie. Il n'est pas en train d'expliquer que son poids n'a pas changé, il pèse toujours 1 mètre 80 Les personnes incultes qui ont transformé ce texte pour parler de "térawatt" comme si c'était une unité d'énergie, celles qui ont répété cette absurdité, sont bien des journalistes. Le chancelier allemand n'est pas tombé aussi bas, heureusement pour les Allemands Absolument. Il faudra des années pour le construire et le mettre en service. C'est la même chose pour les clients européens de Gazprom. Il faudra plusieurs années pour construire les nouveaux terminaux gaziers, plusieurs années pour construire les nouveaux navires méthaniers commandés en Corée du Sud, bref ce n'est pas pour demain. Aucune idée qui sera plus rapide pour se rabattre sur sa "solution de secours" en matière de clients / de fournisseurs. La seule chose claire est que les deux parties, Russie et Union européenne, en ont pour des années.
  13. Air-Défense, section courrier du coeur ? Va falloir ouvrir un nouveau fil. @casoucasou Pareil de mon côté. Je suis tout à fait disposé à entendre l'analyse de Mme Royal, mais sauf orateur exceptionnel ce qui n'est pas le cas ici j'ai énormément de mal à me concentrer sur une conversation enregistrée car la densité d'informations y est faible... donc l'ennui vient vite. Un résumé ? Il me semble imprudent de faire des plans sur la comète, ou sur le résultat d'une guerre, qui a l'air assez loin de sa fin. D'autant que si je veux bien admettre que la Russie "perdra" bien la partie de l'Ukraine qui restera non conquise, l'incertitude demeure sur la taille de cette partie. Dont je subodore et espère mais sans garantie qu'elle ne se réduira pas à ∅
  14. L'expression consacrée est "libre de toute indépendance". Je ne perçois pas ça comme un signe de panique (qui serait d'ailleurs causée par quoi ?) Ca n'est au demeurant pas une surprise. Il y a des allusions depuis longtemps au futur rattachement des RPD et RPL. Et plus récemment, Lavrov a pu dire le 20 juillet que « La géographie est différente maintenant. Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Lougansk (les territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijia (dans le sud) et une série d’autres territoires, et ce processus continue, de façon constante et opiniâtre » Kherson et Zaporijia, ça pouvait aussi être deviné déjà à certains signes (il est vrai fort subtils ) comme le "gouverneur" désigné par Moscou à Kherson déclarant que "la Russie est là pour toujours", le programme des écoles qui passent en version "patriotique russe" et les drapeaux tricolores partout. Pour les "autres territoires", la question est bien sûr celle de leur appartenance au "monde russe". Au sujet de ma natale Normandie, il faut noter qu'elle a été en partie peuplée par les Vikings, qui en Russie s'appelaient Varègues, et sont à l'origine de la Russie - donc il n'y a aucun doute à notre sujet. Quant à la Corse, un certain N a été gouverneur de Moscou en septembre 1812 (avec une légitimité pas moindre que celle du gouverneur actuel de Kherson, en plus il avait un plus joli chapeau), et une région qui a fourni un gouverneur à Moscou ne fait-elle pas partie du monde russe ?
  15. Trop de gens oublient en effet le Boukhistan dans cette liste Un grand homme en effet, puisque c'est l'inventeur des vespasiennes Mais avec lui bien sûr c'était payant
  16. Pas surprenant. Si le Trucbidulestan du Nord est en guerre contre la Bordurie du Sud, la France s'abstiendra-t-elle de soutenir sa BITD en vendant de bons produits à la fois aux uns et aux autres ? Moralement parlant, il ne faudrait pas. Mais disons que si ça arrive, je n'en serai pas forcément surpris (je n'ai pas dit que j'approuverai) Eh bien du point de vue iranien, pays après tout relativement loin géographiquement et surtout dans l'esprit des enjeux mondiaux fondamentaux & essentiels du Donbass, de la Démocratie, du Monde russe et de la Novorussie... les deux pays Russie et Ukraine doivent apparaître à peu près comme une Bordurie et un Trucbidulestan. Et puisqu'ils ne s'intéressent pas aux pistaches, mais à d'autres produits de la République islamique, eh bien c'est à vendre oui.
  17. Y a moyen que quelqu'un commence un fil "L'isolation, sa vie, son œuvre, et plus si affinités" et que cette conversation continue là-bas ? ... Ou au diable Vauvert, comme vous préférez Je t'arrête tout de suite, dans une guerre il est toujours question de refroidir. Les corps des adversaires, notamment. => Je connais le chemin !
  18. On reparle en Russie de la partie la plus originale et nouvelle de l'architecture de paiements transfrontaliers projetée pour faire face à la guerre économique occidentale. La Russie souhaite légaliser les règlements transfrontaliers en « cryptomonnaie » L’agence de presse russe Tass rapporte que le ministère des Finances et la Banque de Russie auraient décidé de reconsidérer leur position à l’égard des cryptomonnaies, reconnaissant qu’il est nécessaire de légaliser leur utilisation dans les règlements transfrontaliers. « [Dans la situation actuelle] il est impossible de se passer des règlements transfrontaliers en cryptomonnaies. En ce qui concerne la réglementation de ce marché, il y a toujours une différence d’approche [entre le ministère des Finances et la Banque de Russie]. Mais je peux dire que, tout comme nous, la Banque centrale a modifié sa position, en tenant compte du fait que la situation a changé. L’infrastructure que nous souhaitions créer est trop rigide pour permettre l’utilisation des cryptomonnaies dans les règlements transfrontaliers, nous devons donc d’abord légaliser ce type de règlement d’une manière ou d’une autre. D’une part, nous devons donner aux gens la possibilité de faire ce type de règlement, et, d’autre part, nous devons assurer le contrôle de ces opérations afin qu’il n’y ait pas de blanchiment, de trafic de drogue, etc. A l’heure actuelle les gens ouvrent des portefeuilles cryptographiques [sur des plateformes centralisées] situées en dehors de la Fédération de Russie. Il est nécessaire que cela puisse être fait en Russie, que cela soit fait par des entités supervisées par la Banque centrale et tenues de se conformer aux exigences de la législation anti-blanchiment, en premier lieu la connaissance des clients. » – Alexei Moiseev, vice-ministre des Finances, dans une interview à la chaîne de télévision Russia-24. Propos rapportés par L’agence Tass.
  19. Parfois, la propagande russe est bien. Nan, sérieux. Je n'ai pas dit bonne pour nous, attention. Je veux dire que c'est bien fait, c'est esthétique, bien trouvé et efficace. La Russie a recyclé une oeuvre de Youri Vizbor, chanteur du XXème siècle, "Et l'hiver sera grand", pour illustrer la décision de cesser les livraisons de gaz à l'Europe de l'ouest et centrale. Et l'hiver sera grand... Regardez, de l'autre côté de la rivière L'automne se meurt tranquillement, Il agite sa main jaune. Et, écraser les congères, Le soleil éclatera au printemps... Et l'hiver sera grand - Seulement le crépuscule et la neige. Version originale : Ca donne une vidéo esthétique, diffusée sur la chaîne Russie 1, de belles images avec un message très clair, et une jolie voix féminine On dira ce qu'on voudra, ça a plus d'allure que M'sieur Biden prétendant le 10 mars que les sanctions ont "en gros, écrasé l'économie russe" ou M'sieur Le Maire annonçant le 1er mars qu'on allait "provoquer l'effondrement de l'économie russe" Sur le fond bien sûr, le boxeur UE a porté une série de coups de plus en plus forts à son adversaire. Lequel est en train de commencer à riposter. Ca s'appelle un spectacle de boxe... Ou une guerre économique. Le match pourrait continuer assez longtemps.
  20. C'est ce genre de débat qu'il faudrait avoir en effet. Je veux dire pas seulement dans quelques forums, mais avec une explication concrète par le gouvernement de son analyse des intérêts de la France sur le long terme et de la manière dont son plan de guerre économique les sert. En revanche, certains arguments n'en sont pas J'ai deux personnes au bout du fil qui considèrent que ne pas faire une guerre économique à un pays qui se lance dans une agression impériale serait grave. Très grave. Effectivement ce serait trop rapide. La question est la comparaison entre 1) les coûts pour la France de court et de long terme, financiers et autres, de la guerre économique (il y a aussi du long terme... si des entreprises et activités disparaissent d'Europe et sont supplantées par des entreprises asiatiques ou américaines) 2) les coûts pour la France de moyen et de long terme, financiers et autres, de ne pas faire cette guerre économique, qui s'apprécient en fonction de ce que cette guerre économique permettra vraiment d'éviter - donc de ce qu'il est raisonnable d'espérer comme changement aux actions du gouvernement russe suite à cette guerre économique Très franchement, je ne sais pas moi-même ce que je pense du résultat de cette comparaison Mais je suis sûr que là est la question Franchement, ton commentaire est décevant On te parle de liberté, de sécurité, de démocratie et de nos valeurs... et tu parles de chi.ttes !
  21. Stagflation... Crise de l'énergie... Contrôle des prix... Moi je me laisse pousser les cheveux, je mets des pantalons pattes d'eph, et Abba en boucle sur le lecteur de cassettes. Parce que c'est Back to the seventies ! Cela dit, faut voir aussi le bon côté des choses. Y a des innovations intéressantes
  22. C'est pas du coupage en quatre de poils anaux, c'est le principe du calcul d'une marge brute. Je te félicite de le tenter Après, faut tenir compte aussi des frais généraux, notamment le haut management... pas tout fait négligeables, surtout en Russie Borrell fait ce qu'il peut, mais il est évidemment gêné aux entournures. Y a comme une "petite" contradiction entre l'idée que "certaines factions politiques" souhaitent que les gouvernements de l'UE abandonnent la guerre économique, et l'idée que le soutien de ces gouvernements serait "inébranlable" Non, il n'est pas inébranlable du tout. C'est même exactement le sujet. Ce serait une bonne idée pour les gouvernements concernés d'expliquer deux choses ("expliquer" dans le sens réel de ce mot, donc concret, concis et clair... pas la simple répétition d'un mantra) 1) Que la guerre économique contre la Russie, et la riposte russe, ne sont pas la seule cause de l'augmentation drastique des prix de l'énergie. Il y a des causes de fond, la remontée de l'inflation avait commencé bien avant le 24 février. Même si certes il est impossible de cacher l'évidence que la guerre économique pèse d'un poids très lourd - comparer l'évolution du prix du gaz naturel aux Etats-Unis soit +90% depuis le 24 février et son évolution en Europe soit +148% depuis le 23 février 2) En quoi les sacrifices consentis cet hiver, et probablement les suivants, en termes de confort et surtout en termes d'appauvrissement et chômage supplémentaire (moins de composés chimiques produits utilisant du gaz naturel, impact sur tous les produits qui utilisent ces composés dans la chaîne de valeur), sont dans l'intérêt stratégique de moyen / long terme de la France. Ce qui implique d'une part de montrer en quoi ces sacrifices vont dans le sens de l'intérêt français, d'autre part de montrer qu'ils ont une chance réelle d'être efficaces - c'est à dire que le comportement de la Russie puisque c'est ce dont il s'agit a une chance réelle d'être concrètement changé par la guerre économique et les sacrifices qu'elle nous demande. Bref, il faut un plan, et dont on puisse évaluer et discuter le réalisme On répond à un discours sur l'intérêt de court terme par un plan précis visant l'intérêt de long terme, ça me semble la seule option. Les mantras et formules sur "les valeurs", "la liberté" n'ont guère d'utilité, parce que pour des gens qui habitent à 2 000 bornes de l'Ukraine ce ne sont justement que des mantras (et c'est normal). Ce n'est pas la liberté ni l'indépendance de la France qui sont en jeu. Ni celles d'un de nos alliés. Bien sûr, lorsqu'on passe d'un discours moralisant, imprécis et théorique à un exposé sur les intérêts concrets y compris de long terme et à un débat contradictoire avec des arguments, il y a un risque... Le risque de perdre ce débat contradictoire ! Mais si on reste au discours et aux formules, alors perdre la partie n'est pas un risque. C'est une certitude.
  23. Pendant la période 2015-2022, l'Ukraine avait coupé l'approvisionnement en eau de la Crimée par le canal du Dniepr. La question de la popularité de Kiev auprès de la population de Crimée ne semblait pas prioritaire à ce moment-là. Elle l'est à mon avis encore moins en pleine guerre d'invasion sur leur territoire. J'ai beaucoup de mal à imaginer que le gouvernement ukrainien ne saurait pas qu'il a perdu définitivement la Crimée - quoi qu'ils puissent dire par ailleurs pour remonter le moral des troupes. Dans ces circonstances, courtiser la population locale ne serait pas pertinent. Faire pression sur la Russie peut en avoir. Voire simplement "se venger" des habitants qui ont "voté mal" en 2014, ça n'a certes pas beaucoup de sens mais ça peut "faire du bien". Aucun plébiscite n'a été organisé en Alsace et Moselle en 1871. Non plus en France occupée en 1940 ("Voulez-vous être occupé (Oui / Non) ?") Citation intéressante, et qui s'applique bien au pouvoir russe actuel nous sommes d'accord. Se rappeler tout de même que l'Ukraine, pays en guerre, a aussi sa propre propagande. Après la grande guerre en France, on a appelée rétrospectivement sa version française le "bourrage de crâne". D'ailleurs l'Ukraine, tout comme la Russie même si certes d'une autre manière, est elle aussi un Etat successeur de l'Union soviétique.
  24. Tout à fait vrai... Pour les exemples cités. La date la plus importante pour le cas qui nous occupe est cependant Kiev 14. Ce qui s'est passé en 2013 est que l'Ukraine a voulu se rapprocher de la Russie. Les suites de cette décision, et la réaction brutale des États-Unis pour établir leur contrôle sur Kiev, ont d'une part poussé la Russie à certaines mesures en 2014-15, qui peuvent être approuvées ou critiquées, mais qui étaient en tout cas réactives. D'autre part elles ont initié une aggravation tendancielle de la paranoïa du régime russe et de son président, que France et Allemagne ont tenté d'enrayer et de stopper (accords de Minsk et tentatives pour les faire appliquer), malheureusement sans succès. Jusqu'à l'explosion de cette paranoïa et de ce nationalisme en une invasion à grande échelle du pays voisin. Explosion dont la culpabilité est entièrement du côté russe. Mais dont la responsabilité est partagée entre Russie, États-Unis, Ukraine, Royaume Uni... Et même France et Allemagne, car dans le monde réel "j'ai essayé" ne suffit pas. Seuls le succès ou l'échec sont importants.
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