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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je ne sais pas ce que donnera ce projet, mais quant à la mise en scène, chapeau ! Ce truc pourrait être intégré dans un film de SF ...
  2. Démarche parallèle à celle utilisée pour le Rafale donc. Même s'il reste à voir si la performance "discrétion" est comparable, sachant que la cellule à la base n'avait pas été conçue avec cet objectif. Même dans le cas le plus optimiste... la crédibilité technique un Rafale avec une bombe à gravitation ne doit pas être surestimée surtout en supposant un adversaire techniquement avancé.
  3. 270 satoshis... Carrément ! Monsieur a les moyens
  4. Le texte est intéressant, et la tentative de parvenir à l'équivalent fonctionnel d'une LPM est bienvenue. Sur le partage nucléaire, la position des Verts est claire, ils proposent que l'Allemagne y mette fin et signe le traité d'interdiction des armes nucléaires Est-ce que ce serait une bonne idée pour l'Allemagne, ou pas ? Ca se discute, je noterais personnellement que : 1. Le "partage nucléaire" était au départ un moyen de renforcer la crédibilité politique de l'armement nucléaire otanien. Sachant que la crédibilité des Etats-Unis pour passer au nucléaire en cas d'invasion soviétique était faible - d'où un effet de dissuasion limité - l'idée était de préparer le moyen pour Washington de faire en un tournemain de ses alliés des puissances nucléaires, en cas de crise. Il aurait suffi pour cela à l'Amérique de transférer les clés de contrôle des armes "sous double clé", et la diplomatie américaine avait prévenu que les Etats-Unis ne garantissaient pas de respecter le TNP en cas de guerre. Le discours de dissuasion américain n'était donc pas "Si la défense de l'OTAN cède, je tire au nucléaire" (peu crédible, alors que le territoire américain ne serait pas menacé) mais "Si la défense de l'OTAN cède, je donne les clés des armes nucléaires partagées à Allemagne, Italie etc. et vous vous débrouillez ensemble" (beaucoup plus crédible) 2. Est-ce encore utile aujourd'hui ? Le scénario où la Russie lancerait ses armées sur l'Europe occidentale peut apparaître moins probable qu'il y a quarante ans, mais il reste celui qui inquiète nos alliés européens et justifie la continuation du partage nucléaire. Il y a deux problèmes cependant, géographique et opérationnel 3. D'abord, la liste des pays bénéficiant du partage nucléaire n'a pas changé depuis la Guerre froide : Allemagne, Italie, Turquie, Pays-Bas et Belgique. Fort bien, mais ce ne sont plus les "pays du front", parce que la pointe des armées du Pacte de Varsovie n'est plus "à deux étapes du Tour de France de Strasbourg" ! Le partage nucléaire aurait beaucoup plus de sens avec la Pologne, voire - si Washington était vraiment joueur - avec la Lituanie (bon, bien évidemment, ce ne serait pas le meilleur moyen d'améliorer les relations avec Moscou ...) Bien sûr, si l'on pense "protection du cœur économique de l'Europe", Allemagne et Italie sont beaucoup plus importantes que la Pologne, pour ne rien dire des pays Baltes. Mais il est difficile d'imaginer l'armée russe faire plus que conquérir les Baltes et une partie de la Pologne. Il y aurait quand même les forces de l'Europe occidentale et une partie des forces américaines en face, et l'Ours russe n'est pas si fort que ça ! Alors, le partage nucléaire est-il si utile pour l'Allemagne, sans parler de l'Italie ou des pays du Bénélux ? 4. Ensuite, il y a la "petite" question de la crédibilité technique et opérationnelle de ces moyens. Car oui, la crédibilité politique à tirer au nucléaire d'un pays en train d'être envahi est convaincante... mais qu'en est-il de sa crédibilité technique ? La B61, même "mark 12", ce n'est jamais qu'une bête bombe "à gravitation", bref un truc qu'on lâche depuis une grande hauteur. Technique inventée durant la première guerre mondiale et perfectionnée pendant la deuxième - ce qui ne nous rajeunit pas. Pour qu'elle fasse peur, encore faut-il que l'avion porteur arrive au-dessus de la cible ! La crédibilité technique d'une arme nucléaire aéroportée, en version française, c'était dans les années 1960 une bombe à gravitation (AN-22) mais portée par un bombardier supersonique, à partir des années 1980 c'était un missile de croisière supersonique furtif à longue portée (ASMP puis ASMPA), et vers 2035 ça devrait être un missile de croisière hypersonique (ASN4G) Pas "un truc qu'on lâche et ça tombe" ! Or, les Français ne remplacent pas leurs armes nucléaires aéroportées par plaisir, mais du fait d'une évaluation comme quoi rien de moins sera nécessaire afin d'atteindre une bonne crédibilité technique. En face, le "partage nucléaire", c'est la bombe qui tombe sous l'avion, jusqu'en 2050 si ce n'est au-delà ... Dans l'arsenal des Etats-Unis, la bombe doit être lancée par un bombardier très furtif type B-2A Spirit, qui sera remplacé par un B-21 Raider prévu pour être encore plus furtif. Ce qui est une chose - sans être idéal, bien sûr. Lancer cette bombe depuis un F-35 assez furtif (quand il sera opérationnel, certes) ou un F-18 E/F opérationnel (mais même pas supposé furtif) ? Euh ... Il faut encore noter que les bases aériennes d'où partiraient les avions porteurs de B61-12 sont vulnérables, surtout à une éventuelle frappe nucléaire. Dans le cas de pays dont le reste des forces de dissuasion peuvent survivre à une première frappe (SNLE américains ou français) ce n'est pas grave car la capacité des SNLE sert de garantie à celle des avions. Dans le cas d'une Allemagne qui se retrouverait tout à coup puissance nucléaire, en pleine bataille en Centre-Europe, donc en contexte "agressif fort"... qu'est-ce qui protégerait la base de Büchel d'un tir préventif nucléaire ? Au vu de tous ces éléments, je ne suis pas sûr que l'Allemagne ait vraiment un gros intérêt à reconduire le partage nucléaire. Si elle est renouvelée, c'est avant tout pour raison politique je pense. Pour éviter le risque d'un signal de "non loyauté", contribuant éventuellement à un "découplage", c'est-à-dire que les Etats-Unis soient renforcés dans leurs doutes qu'il soit nécessaire de continuer à défendre des gens aussi riches qu'eux...
  5. Cela dit, le Bora, que l'on appelle aussi Khan, est essentiellement une version produite sous licence du missile chinois M-20 monté sur un porteur biélorusse. Bien que le Khan soit un système turc, ses principales composantes ont été développées à l'étranger ou proviennent d'autres pays. Le missile a été développé en Chine et le châssis à roues à haute mobilité vient de Biélorussie. Le Khan est essentiellement une version sous licence turque du système M20 chinois. Pas beaucoup de techno turque là-dedans, même s'ils l'ont peut-être récupérée à leur compte et pourront essayer d'en faire une version améliorée. Et bien sûr, ce genre de missile n'amènera personne sur la Lune Voire un peu mal au niveau du fondement A noter que si la sonde martienne émiratie a été lancée par les Japonais, sa construction n'a pas été sous-traitée, le pays préférant passer contrat avec des universités américaines (non des constructeurs spatiaux) pour appuyer ses propres ingénieurs et scientifiques - le meilleur moyen de parvenir plus rapidement à une compétence spatiale interne. L'achèvement de la sonde a été réalisé au centre spatial local, avant transfert à Tanegashima pour lancement. Ce n'est pas une opération "pas assez cher mon fils". La compétence spatiale interne est partielle mais réelle.
  6. Je pense que tout le monde sera d'accord pour préférer le juste milieu. La question suivante bien sûr : le Juste Milieu, c'est où ? Moi par exemple je suis adepte du juste milieu pour le choix de l'endroit où je vis : ni aussi densément peuplé que Paris, ni aussi humainement vide que la Lozère. Voilà le juste milieu ! Cela dit, si un Singapourien ou un Russe donnaient leur avis, peut-être ne seraient-ils pas d'accord pour appeler mon choix "le juste milieu"
  7. Le contexte a changé en effet, le SCAF est parti en vrille probablement mortelle, l'Allemagne s'est rendormi et fait de beaux rêves OTAN tandis que Poutine s'occupe de consolider son pouvoir contre les contestataires plutôt que d'explorer des voies nouvelles avec les Européens de l'Ouest. Le contexte a d'ailleurs changé définitivement, puisque le sauveur que le monde attend Joe Biden va réconcilier les Américains et refaire l'Amérique grande et belle et son hégémonie si bienveillante sera à nouveau incontestée. Ou bien... Ou bien la crise politique américaine continue, la présidence Biden/Harris n'en est qu'une nouvelle phase, et le volcan pourrait fort bien connaître de nouvelles éruptions. A mon avis, on reparlera d'autonomie stratégique européenne. Probablement dès la présente décennie. La prochaine fois cependant, il serait bon que la France ne soit pas trop volontaire. Ne prenne pas trop d'initiatives. Il faut savoir se faire désirer ...
  8. C'est peut-être ce que tu voulais dire, mais non elle n'est pas appliquée du tout. La raison en est simple : la notion de "meilleur athlète" mènerait à un projet plus qu'à moitié français. Faire des sacrifices vis-à-vis de cette notion "l'efficacité d'abord" pour raison politique peut se défendre si l'on attache une valeur politique particulière, voire une valeur prépondérante, à la notion de coopération européenne. Mais une certaine dose de sacrifices seulement... et Berlin a de très loin passé la mesure. On a tout spécialement pas besoin de l'Allemagne sur ce genre de projets. Je veux dire les projets de défense. Tout partenaire est difficile, tout partenaire a ses limites et ses pesanteurs. Y compris la France elle-même, bien sûr. Mais le mélange de fixation obtuse sur ses seuls intérêts nationaux au détriment des intérêts des Européens dans leur ensemble, de cécité aux enjeux proprement de défense les enjeux industriels étant seuls pris en compte, et de culot aberrant quant à ses prétentions, le trouvera t on chez les Anglais ? Les Italiens ? Les Espagnols ? Les Français ? Non. Nur Deutschland. (seulement l'Allemagne) Il y a échec parce que l'Allemagne s'avère incapable de coopération européenne dans le domaine de la défense. Il y a succès parce que la France ayant fait honnêtement la tentative, avec des résultats tels que même les plus pro-européens reculent dégoûtés, nous savons désormais que nous seuls pouvons construire les outils fondamentaux de notre défense. Les avions de combat avancés, comme les SNA, missiles balistiques, satellites d'observation et autres têtes nucléaires. La coopération de défense "symétrique" reste envisageable pour certains autres outils moins fondamentaux. Même des outils importants, tels hélicoptères de combat ou avions de transport militaire. Pour ce qui est vraiment essentiel, c'est soit la France seule, soit la France + d'autres partenaires en coopération asymétrique, comme par exemple pour les satellites CSO où Allemagne et Suède sont des partenaires minoritaires. Du côté français, non seulement rien n'est assuré mais énormément de scénarios sont ouverts. [HS ON] Mon scénario central personnellement c'est Macron absent du second tour (à cause de la catastrophe sanitaire de mars-avril 2021, la responsabilité du président dans le refus des mesures qui auraient pu l'éviter étant impossible à dissimuler) et élection de justesse du candidat opposé à MLP. Mais... il y en a beaucoup d'autres [HS OFF] Du côté allemand et en ce qui concerne la Défense : - la CDU est partagée entre les gens qui veulent tondre au maximum des Français même si ça veut dire les écorcher (actuellement au pouvoir) et les gens qui ne veulent rien avoir à faire avec eux car America America America (tendance Kramp-Karrenbauer) - les Verts... eh bien ils sont verts, donc à la fois européistes et pacifistes - au SPD ils en sont à refuser d'armer les drones ! - l'AFD et Die Linke je ne crois pas qu'ils puissent emporter la chancellerie ===> Du côté allemand, aucune alternative n'est bonne pour la coopération de défense avec la France ! + 1 ! Exactement. Rien à regretter de cette tentative, de mon point de vue, et pour les raisons que tu donnes. Ils n'ont pas tort, sur le principe. Il y a à ce jour seulement deux pays européens qui ont l'expérience récente de concevoir et construire et mettre en service un avion de combat avancé avec des moyens et partenaires (moteur, radar, avionique...) uniquement nationaux. L'autre, c'est la Russie Mais bon, ce que les Russes et les Français savent faire, sur le principe qu'est-ce qui empêcherait les Allemands de le faire ? Ou bien les Italiens, les Espagnols etc. Tout est une question d'investissements, réalisés dans la durée, suivant une politique d'ensemble stable. Gros investissements, aussi. Si l'Allemagne le décide, c'est possible. Je laisse maintenant le micro aux porte-paroles du SPD (le pacifiste) et de la CDU (l'atlantiste) ...
  9. Alexis

    [Rafale] Tesla bla bla

    Ah non je ne confonds pas. Positron, ou positon, c'est le petit nom de l'anti-électron
  10. Alexis

    [Rafale] Tesla bla bla

    Bref, un cerveau à antimatière... Tous aux abris !
  11. Alexis

    US Air Force

    Le F-35 non, mais pourquoi ne pas adopter la même stratégie que pour le remplacement du F-16 ? Le AV-8 Harrier est un bel avion Bon bien sûr sa chaîne de production est close depuis longtemps. Mais ce n'est pas un AV-8 Harrier dont l'USMC a besoin en fait. Plutôt un appareil qui ne serait pas le même... sans être tout à fait différent, voyez ? Un Harrier version génération 4,5+. Ou alors 5- C'est que les Marines préfèreront laisser leurs Ferraris-F-35 au garage et à la maison aux US of A. Il s'agit de ne pas user leur potentiel, de les préserver pour le jour où on en aurait besoin. Attention, on peut être surpris... car ce n'était pas les Américains qui ont commis cette lamentable bourde Bon bien sûr les Russes en général ont une meilleure connaissance de la géographie que les Américains en général, y compris les Russes de RT. Et c'est bien leur antenne américaine qui s'est vautrée de la sorte. Mais bon les journalistes américains ordinaires ne sont pas nuls à ce point, tout de même. Faut-il croire que RT est moins regardant sur les qualifications de ceux qu'ils embauchent ? Si on en vient là, est-on sûr que beaucoup d'Américains sauront deviner que le biréacteur multirôle F-36 Squall, produit en Amérique par des Américains dans l'entreprise dirigée par Erik Trapper - qui ne se départit jamais de son chapeau de cow-boy - pourrait avoir un peu d'ADN froggy ?
  12. Un article qui fait le point sur les différents variants, sur le site de Vidal COVID-19 : MUTATIONS, VARIANTS, LIGNÉES, N501Y, E484K… DE QUOI PARLE-T-ON ? Depuis décembre 2020 et l’annonce de la dissémination explosive d’un nouveau variant de SARS-CoV-2 au Royaume-Uni, les médias généralistes se sont passionnés pour des données autrefois réservées aux virologistes : mutations et variants nous sont devenus familiers… ou pas, car la confusion règne parfois dans les esprits. « Anglais », « sud-africain » ou « brésilien », qui sont ces nouveaux suspects ? Vont-ils être responsables d’une « deuxième épidémie de COVID-19 » comme cela a parfois été dit ? Vont-ils saturer des hôpitaux déjà sous tension ? Justifient-ils un nouveau confinement général ? Vont-ils rendre caducs nos efforts de vaccination en masse ? Autant de questions qui assaillent notre esprit fatigué après une année de pandémie médiatisée façon « montagnes russes ». Nous vous proposons une mise au point sur ce que nous savons (ou pas) sur ces SARS-CoV-2 émergents, leurs mutations, leur capacité à se transmettre plus facilement, ou leur résistance à l’immunité acquise après un épisode de COVID-19 ou une vaccination contre cette infection. (...) Du point de vue de quelqu'un comme moi qui s'intéresse aux sciences mais n'a aucune formation en médecine ni ne travaille dans le secteur de la santé, je le perçois comme de la "vulgarisation de bon niveau"
  13. J'ai trouvé cette source New variant COVID findings fuel more worries about vaccine resistance. Il s'agit non du variant anglais "de base" B.1.1.7 mais du variant qui a en plus évolué la fameuse mutation E484K (que l'on trouve aussi dans les variants sud-africain et brésilien). Aujourd'hui, des chercheurs de l'université de Cambridge ont fait état de résultats préliminaires qui suscitent des inquiétudes quant à la capacité du vaccin Pfizer-BioNTech à protéger contre le B117 porteur de la mutation E484K. Pour leurs expériences, ils ont réalisé des études en laboratoire en utilisant le sérum de personnes ayant reçu leur première dose du vaccin Pfizer-BioNTech afin de voir comment les anticorps réagissaient contre les variantes de B117. Dans l'ensemble, le vaccin est susceptible d'être efficace contre le B117, bien que son efficacité soit quelque peu affectée. Bien qu'ils aient constaté de grandes variations entre les individus, le B117 a nécessité en moyenne une multiplication par deux de la concentration d'anticorps sériques pour neutraliser le virus. Cependant, lorsque les chercheurs ont ajouté la mutation E484K, des niveaux d'anticorps considérablement plus élevés - en moyenne, une augmentation de 10 fois - ont été nécessaires pour la neutralisation. Comme a expliqué Akhilleus, des résultats de laboratoire, qui soulèvent l'inquiétude, mais il faut tout de même attendre de voir ce qui se passe sur les êtres humains réels plutôt que dans les éprouvettes.
  14. Témoignage intéressant. Il faut aussi tenir compte de Jean-Vincent Placé et ses projets Jean-Vincent Placé fait fortune grâce au Bitcoin et rachète la banque mondiale pour dominer le monde (...) Nous avons rencontré l’homme politique sur son île privée du Pacifique où il a accepté de se livrer sur ses projets professionnels, qui consisteraient « en gros, à contrôler la race humaine ». Mais qu’en est-il de la déclaration dans laquelle il disait avoir « décidé de marquer une pause dans (s)a vie politique » ? S’agissait-il tout simplement d’une pause le temps de revendre sa crypto-monnaie pour se lancer dans son projet de domination de la planète ? « Mon projet va au-delà de la politique », nous dit,-il allongé dans son hamac. « Il s’agit de changer le monde par des moyens plus directs, plus efficaces », poursuit-il en caressant son chat blanc (...) Mais bon, c'est une blague évidemment. D'ailleurs Jean-Vincent Placé n'a pas de moustache, alors !
  15. Aucunement. Il ne s'agit que d'une tentative de trouver une cohérence à tout cela Bien d'accord avec toi que si la communication autour du projet était un peu plus sérieuse et transparente, nous ne devrions pas avoir besoin de tenter d'interpréter des chiffres comme on lit du marc de café…
  16. Comme déjà dit par plusieurs, la question est le périmètre de telle et telle estimation de coûts. Un petit exercice "sans filet" en essayant de lire entre les lignes : - Si 300 G€ compte pour la totalité de la vie opérationnelle des NGF + drones achetés par les trois partenaires du projet, alors cette estimation inclut développement et industrialisation, plus fabrication, plus opération pendant 35 à 40 ans (et peut-être encore des revalorisations progressives ?) - L'exemple du Rafale, c'est de l'ordre de 160 m€ par appareil pour développement, industrialisation et fabrication, et encore 4 m€ par an pour opérations soit 160 m€ sur 40 ans. Donc il est permis de considérer que la moitié du total couvre développement, industrialisation et fabrication soit 150 G€ - Avec la clé de répartition approximative mais qui paraît raisonnable 40% France, 40% Allemagne, 20% Espagne, on en arrive à 60 G€ pour la France - Tout à fait compatible et comparable d'une part avec l'évaluation de 50 à 80 G€ pour le projet SCAF citée sur le site du Sénat, d'autre part avec le coût du Rafale de 49 G€ aux prix actuels pour 286 appareils (ce sera donc moins pour les 225 effectivement prévus) - C'est enfin tout à fait comparable avec l'évaluation britannique de 2011 de 23 G£ pour 160 Typhoon y compris les 33% de coût de développement à charge de la Grande-Bretagne et la production (évaluations qui ont cessé d'être publiées au bout d'un temps, supposément pour cause de "confidentialité commerciale" …), c'est-à-dire avec 1 £ = 1,15 € à l'époque et l'inflation depuis un total de 29 G€ pour 160 appareils et un coût "tout compris" par appareil supérieur à celui du Rafale pour des capacités moindres Bien sûr, il reste la question de la répartition du matériel entre NGF et drones, tandis que les projets précédents Rafale et Typhoon comprenaient seulement un avion. Il faut imaginer un moindre total d'appareils pilotés mais une partie du coût pour les drones. Et il n'est pas clair si les "300 milliards" comptent l'inflation entre temps, ce qui changerait tout… Bref, il ne s'agit que d'évaluations à la très très grosse louche ! Mais enfin ça semble globalement en ligne avec l'évaluation du Sénat de "50 à 80 milliards" pour la partie française - Sénat qui soit dit en passant est une source plus crédible de mon point de vue … Et l'expérience du Rafale et du Typhoon suggèrent fortement que ce coût ne serait pas forcément très différent en programme national - moins d'exemplaires mais plus d'efficacité, de souveraineté et d'emplois induits - comme en programme européen. はい ! 私は臆病者じゃない! Cet homme était Kiyoshi Ogawa. R.I.P.
  17. J'insère le lien vers le billet en question sur le blog "VMF214" Pas mal de raisons d'être prudent il me semble en effet. Cela dit, la prudence marche aussi en sens inverse : on peut toujours imaginer que les chercheurs chinois tombent sur quelque chose de nouveau, qui aurait une utilité opérationnelle bien réelle.
  18. Voici un autre article rapportant la même nouvelle, mais avec un peu plus de distance et deux notes intéressantes - La motivation de l'Indonésie serait notamment de dissuader les incursions chinoises dans la partie de la Mer de Chine méridionale qui fait partie de la ZEE indonésienne, qui se sont multipliées - La question du budget peut justifier de conserver un doute Comme déjà dit par plusieurs, le CEMAA indonésien n'est pas le président. On peut remarquer qu'il utilise l'indicatif, mais… il est encore possible qu'il ne soit pas suivi, voire qu'il fasse un jeu politique interne pour "pousser" à la décision alors qu'elle n'est pas encore tout à fait finalisée. A ce sujet, il y a une faute de grammaire dans cet article L’Indonésie va commander 36 Rafale et 8 F-15EX cette année Ben oui. Ce n'est pas "va commander". C'est "commanderait"
  19. Il s'agit d'une partie seulement des haredim, les "craignant-Dieu" ultra-orthodoxes. Cet article est éclairant, avec notamment le témoignage de Yehuda Meshi-Zahav, fondateur d'un service de secours et lui-même ultra-orthodoxe, sur la difficulté de convaincre une partie des haredim, et comment il a perdu ses parents victimes du coronavirus malgré ses supplications qu'ils se protègent
  20. A ce sujet, voici non pas un H.S. mais bien un fondu-enchaîné. Car l'astromobile Perseverance est arrivée sur Mars et a transmis ses premières images
  21. Pour ce qui est d'avoir des objectifs de capacité militaire réelle et d'être capable de suivre sérieusement un plan de développement militaire de long terme, il n'y pas photo entre Grande-Bretagne et Allemagne, on est d'accord. Le problème, c'est que Paris et Londres dans la même équipe pour un avion de combat, ça fait un pilote de trop. Au-delà des divergences sur le cahier des charges - qui certes étaient réelles - je soupçonne que c'est le principal facteur qui a mené à séparer dans les années 1980 ce qui allait devenir l'Eurofighter et ce qui allait devenir le Rafale. Plutôt d'accord, mais s'il n'y a plus de domaine où la France est pilote et l'Allemagne coopère, alors pourquoi accepter qu'il reste un domaine où l'Allemagne pilote et la France coopère ?
  22. Un article du 28 janvier dans Die Welt présente les points de vue et exigences des autorités et industries allemandes sur le FCAS. J'ai ajouté quelques commentaires Escorte de drones, super logiciel - mais le projet d'avion de chasse européen a un problème L'Allemagne, la France et l'Espagne veulent construire un nouvel avion de chasse pour un montant pouvant atteindre 300 milliards d'euros. Mais il y a des problèmes : Berlin met en garde contre un accord à tout prix. Sous la direction de la France, l'économie allemande pourrait être laissée en dehors du processus de développement. Personne ne peut dire exactement combien le projet d'armement du futur système aérien de combat (FCAS) coûtera aux contribuables allemands, français et espagnols. Les experts estiment qu'il coûtera 300 milliards d'euros sur plusieurs décennies. Au cœur du projet se trouve un nouvel avion de chasse. Il est censé être opérationnel en 2040 avec une escorte de drones, une mise en réseau avec d'autres systèmes d'armes et un super logiciel (Combat Cloud). Les spéculations se répètent selon lesquelles le projet échouera parce que la France est en tête et que les politiciens berlinois craignent que l'industrie allemande soit laissée en dehors du développement des technologies clés. Par conséquent, il n'y a pas de carte blanche pour le financement. Les représentants allemands de la politique, de l'économie et de la Bundeswehr doutent désormais qu'elle en arrive au big bang. Mais ils font des demandes. Lors d'une vidéoconférence, par exemple, le politicien de la CSU Reinhard Brandl, membre de la commission de la défense et du budget, a parlé des négociations actuellement difficiles. Mais il s'attend à un accord. La relation entre Dassault et Airbus n'a pas été clarifiée. Faux, Dassault est maître d'œuvre de l'avion. De même que Airbus est maître d'œuvre pour le nuage de combat. Il s'agit d'un exemple de discours "Ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toit est négociable" Un point de friction, a-t-il dit, est celui des droits et de l'accès aux nouveaux développements, en particulier entre Dassault et Airbus. "Ce que nous ne voulons pas, c'est que les mauvais compromis ne soient faits qu'au prix d'un accord". Le politicien a conseillé que pour des raisons politiques, chaque pays devrait obtenir ses propres modèles de test (démonstrateurs). Ce serait une plus grande sécurité et une plus grande souveraineté que s'il n'y avait "qu'un seul démonstrateur central, qui se trouve alors à Dassault". Pourquoi pas, mais alors il est nécessaire de missionner Thales pour commencer à concevoir le nuage de combat en parallèle d'Airbus… Et alors, pourquoi maintenir le projet FCAS pour faire semblant, autant ne pas se cacher et le scinder en deux ! Dans l'industrie, le projet FCAS est considéré comme un exemple parfait de la politique industrielle stratégique française. Actuellement le plus grand projet d'armement en Europe, il a une importance clé qui va bien au-delà du domaine militaire, par exemple avec le développement de nouveaux logiciels et la mise en réseau. Les experts parlent d'un "système de systèmes". Le FCAS est décrit par ses partisans comme un "garant de la souveraineté européenne - stratégique, technologique, économique et politique". Pourtant, il existe même un deuxième projet européen pour un nouvel avion de chasse, le projet Tempest, sur lequel la Grande-Bretagne, l'Italie et la Suède travaillent. Mais si le FCAS et Tempest devaient fusionner, ce serait probablement la France avant tout qui devrait compromettre sa prétention au leadership. C'est bien sûr l'espoir de l'industrie allemande. Peut-être suivie par son gouvernement ? Dans un projet gloubi-boulga, il serait plus facile à l'Allemagne de jouer France et Grande-Bretagne l'une contre l'autre. L'industrie observe avec impatience comment le gouvernement de Berlin se positionne par rapport à Paris. Comme l'a déclaré Thomas Jarzombek, le coordinateur aérospatial du gouvernement allemand, lors de la vidéoconférence, il se réjouit que le ministère de l'économie mène également une politique industrielle par l'intermédiaire du ministère de la défense. Le remplacement du Rafale et de l'Eurofighter "ne permettra pas d'organiser une seule nation ou une seule compagnie", a déclaré le politicien de la CDU. "Nous nous battrons avec le défenseur pour qu'il y ait aussi des parts industrielles décentes." Littéralement, "Nous veillerons à ce qu'il y ait un partenariat d'égal à égal ici". Tout est dit, un partenariat d'égal à égal entre un pays qui utilise tous les jours un avion de combat avancé qu'il a conçu lui-même et un pays qui a utilisé la dernière fois un tel avion de combat il y a... 76 ans ! Et l'illusion des années 1980 est clairement prégnante : les responsables allemands semblent sincèrement persuadés qu'il est "impossible" à un pays européen seul de construire seul un avion de combat avancé. Comme ils l'étaient il y a 35 / 40 ans. La réalité du Rafale et de sa supériorité sur l'Eurofighter n'est pas présente à leur esprit. C'est pourquoi ils pensent sans doute que la partie française ne pourra que céder au final. C'est pourquoi peut-être, après avoir très bien joué jusqu'ici - ils ont obtenu de très belles parts dans la répartition actuelle ! - ils sont en train de faire l'erreur de pousser le bouchon trop loin. L'accent devrait être mis sur les logiciels. L'Allemagne devrait développer son expertise en matière de logiciels. "J'aimerais que le FCAS soit le projet initial pour amener notre plate-forme logicielle à un nouveau niveau pour nous en Europe". Cela, a-t-il dit, sera la vis de blocage cruciale dans "les confrontations du futur, que vous maîtrisiez cette technologie". La division de défense d'Airbus, qui est fortement impliquée dans le projet FCAS et est dirigée par Dirk Hoke, qui est à son tour président de l'association allemande de l'industrie aérospatiale BDLI, est dans une situation délicate. L'Allemagne et la France sont les principaux actionnaires d'Airbus. Comme l'a dit Hoke, un travail intensif est effectué pour "assurer l'équilibre". Il s'est dit confiant que la prochaine étape de financement (phase 1B) sera prise par l'Allemagne. Les représentants du motoriste MTU Aero Engines et du fournisseur d'ingénierie aéronautique Liebherr ont souligné que le FCAS sera utilisé pour développer des technologies pour les vols de demain, y compris dans le secteur civil, comme le vol sans émission et les commandes de vol pour un futur cockpit monopilote. Il ne devrait pas y avoir de "boîtes noires" nationales L'inspecteur de l'armée de l'air, le lieutenant général Ingo Gerhartz, a appelé à la transparence dans les développements techniques. Il ne devrait pas y avoir de "boîtes noires" nationales, a-t-il dit. M. Hoke a reconnu qu'il y avait eu des "différences spécifiques à certains pays" dans le passé, mais il s'est dit confiant que celles-ci pouvaient être surmontées. @Patrick a déjà expliqué il y a quelques pages à quel point cette demande est aberrante - que Berlin demande la même chose à Washington et on lui rira au nez ! Le politicien Brandl de la CSU s'est dit confiant que, au moins pour le moment, le projet FCAS n'échouerait pas à cause de l'argent. Cependant, a-t-il dit, on ne sait pas encore clairement quel argent devra être dépensé à cet effet au cours des 20 prochaines années. Parce que les milliards dépensés en recherche et développement pour le projet au cours des 20 prochaines années ne se reflètent pas encore directement dans le nouvel avion de chasse de la Bundeswehr, le projet gigantesque devrait être retiré de la responsabilité du financement du ministère de la défense, a déclaré le politicien de la CSU. Sinon, la pression pourrait se faire sentir pour dépenser de l'argent dans des projets qui conduiraient à une amélioration plus rapide de l'équipement fédéral. Les premiers démonstrateurs de vol du FCAS devraient décoller en 2026/27. Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'objectif est clair. L'industrie allemande fait mine de ne pas avoir compris que comme dans les années 1980 elle a le choix entre rejoindre un projet d'avion de combat dirigé par la France et un projet dirigé par la Grande-Bretagne. L'espoir est clairement qu'à force de pressions, et faisant fond sur le désir français de pouvoir présenter un projet "européen" qui fonctionne, il sera possible d'amener la France à l'accepter. Certes, le tout ferait un projet plus long, plus cher et l'avion serait probablement moins bon au final. Mais de toute façon il s'agit avant tout d'un projet industriel, la défense de l'existence et de la liberté de l'Allemagne c'est l'Amérique qui s'en occupe et s'en occupera toujours, donc qu'importe si son avion de combat futur est moins bon et arrive plus tard ? Ca ne peut pas convenir à la France.
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