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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le système antimissile destiné à l'interception des balistiques intercontinentaux, bref le seul pertinent pour la défense du territoire américain lui-même... est aussi celui dont le taux de succès est le plus bas. C'est ballot. Voir Les Etats-Unis peuvent-ils se défendre contre les missiles nord-coréens ? Tout le monde n'est pas d'accord (en anglais) Il serait possible de tirer plus d'un intercepteur sur chaque missile. Cependant : - Il n'est pas certain que cela améliore beaucoup la probabilité de succès, car les événements ne sont pas indépendants au sens des probabilités - Le GMD ne possède que peu d'intercepteurs, 40 sur le site en Alaska qui pourrait intervenir en cas d'attaque nord-coréenne - Le taux de succès de 55% s'applique dans des conditions de test, une situation réelle est forcément plus difficile à prendre en compte. A noter que certains des tests réussis n'incluaient pas de leurres dans le missile assaillant, si bien que le chiffre de 55% pourrait être optimiste - Finalement le plus grave : même si les détails des leurres utilisés pour les tests sont classifiés, il y a des raisons de penser que le GMD aurait beaucoup de mal à discriminer des leurres nord-coréens bien conçus. D'une manière générale la phase spatiale de la trajectoire d'un balistique est celle où les leurres sont le plus facile à concevoir, donc où l'interception est la plus difficile. Voici une évaluation du GMD moins optimiste que celle du Pentagone, avec lien vers un résumé ou vers le rapport complet. Et un exposé détaillé du genre de leurres simples à fabriquer - beaucoup moins difficiles que le missile balistique lui-même - et que le GMD - ou tout autre système d'interception en phase spatiale de la trajectoire - aurait les plus grandes peines du monde à discriminer. La conclusion de tout ceci se décline en deux version : - Pour les Nord-Coréens : "Vaut mieux viser 20 ou 30 KN-14 au moins, pour être sûr que ceux d'en face n'entretiennent aucune illusion" - Pour les Américains : "Pour peu que les Norks sachent construire des leurres, le nombre de balistiques que le GMD peut intercepter avec une probabilité supérieure à 90% de succès est de 0"
  2. Mais pas les femmes de ménage diplômées de l'école du FSB ... J'suis plus là ! =======> [ ]
  3. Pourquoi la Russie braque-t-elle des missiles balistiques Iskander-M sur la Chine ? (en anglais) Moscou place de nouveaux Iskander-M, balistiques à usage tactique officiellement de 300 km de portée, dans son district militaire d’Extrême-Orient. Voici un rappel utile du contexte, avec par exemple l'exercice Vostok-2014, le plus grand depuis l'époque soviétique, organisé il y a quelques années précisément en face de la Chine. La Russie et la Chine se sont rapprochées depuis la crise ukrainienne, mais le fond de leur relation n'est pas absolument serein du moins du point de vue de Moscou. Ce qui se comprend assez aisément si on se rappelle que la Chine a cherché avec persévérance depuis le siècle dernier à remettre en question tous les "traités inégaux" imposés par les Occidentaux au 19ème siècle, avec par exemple la récupération de Hong Kong en 1997. Les derniers "traités inégaux" - dans le point de vue chinois - restants sont le traité d'Aigun de 1858 et la convention de Pékin en 1860... ceux qui attribuèrent à la Russie la province où se trouve aujourd'hui Vladivostok. La Chine actuelle n'a aucune demande officielle concernant cette province, mais la Russie peut toujours conserver un doute au sujet de l'avenir plus lointain.
  4. Et si on se réfère à cet autre agrégateur, il n'a carrément pas bougé de manière perceptible. Il y a probablement une "fatigue" d'une bonne partie de l'opinion au sujet de la campagne visant à préparer la destitution de Trump. Ceux qui sont déjà convaincus ne peuvent guère l'être davantage, ceux qui y lisent une série de manipulations continueront de la voir de cette manière dans tout avenir prévisible... sauf si des preuves concluantes que Trump est anthropophage sont fournies, peut-être. Et sans effondrement du support à Trump dans l'opinion, guère de chance de convaincre les élus républicains que se retourner contre le président serait la seule manière de sauver leur siège en 2018. Les Etats-Unis ont signé pour quatre ans de Trump. Selon toute probabilité, c'est ce qu'ils auront.
  5. Effrayant, oui, mais hélas pas nouveau. La transition russe hors du système soviétique à partir de 1992, réalisée sous guidage de conseillers américains, a mené au pillage de l'économie par les intérêts mafieux, lesquels contrôlaient le gouvernement. L'ère Poutine n'a changé que la position hiérarchique du gouvernement, lequel est maintenant aux commandes, plutôt que les oligarques (voir l'affaire Khodorkovskiy comme démonstration) Mais le lien entre les deux demeure, et la concentration extrême des richesses en Russie, équivalente à celle de l'Ukraine, pire que celle des États-Unis ou de l'Inde.
  6. Il ne s'agit que d'un début. Et c'est parfaitement légitime. Comme déjà expliqué ici, les priorités définies et affichées durant la campagne par Emmanuel Macron se traduiront nécessairement par une réduction des moyens des armées. Que le candidat Macron ait prévu ouvertement (j'insiste sur ce point fondamental) de prioriser à la fois la réduction du déficit budgétaire et les réductions d'impôt, les deux aussi rapidement que possible, c'était clairement dit. La conséquence, qui est une réduction sérieuse des moyens de l'Etat, en découle mécaniquement. Naturellement aucune campagne électorale n'écrit au néon clignotant "je vais baisser grandement les investissements de l'Etat", notamment dans la Défense, mais enfin les électeurs ont tous plus de 18 ans, ils ont tous fait l'école primaire, et sont censés savoir compter. En résumé, il est difficile d'accuser Macron de faire autre chose que ce qu'il a annoncé durant sa campagne, et pour quoi il a été élu. :-) On est d'accord ou pas, on a voté pour ce programme ou pas. Mais il a été approuvé par une majorité claire des Français, donc il s'impose à bon droit, droit qui s'appelle tout simplement la démocratie. Là où il faut critiquer, c'est sur la méthode à la petite semaine. Dans le lien plus haut, j'essayais de faire une estimation grosses mailles de la réduction à prévoir du budget de la défense, et je tombais sur un ordre de grandeur de - 8%. Et si on tient compte du fait que la partie dissuasion devra être augmentée de 2 milliards annuels pour préparer le renouvellement qui est absolument indispensable, le reste devra diminuer de 14% environ. Eh bien, puisque telle est la politique du pays, ce n'est pas en établissant des budgets qu'on peut à bon droit qualifier d'insincères qu'il faut s'y prendre : ça ne fait que créer des inefficacités et des gaspillages ! Ce qu'il faut, et le plus tôt sera le mieux, c'est dire clairement ce que sera le budget de la Défense dans les quelques prochaines années - ah oui, c'est censé remonter ensuite... si la stratégie économique du gouvernement réussit... on va pas en tenir compte maintenant, d'accord ? - et décider en conséquence. Décider notamment les baisses d'effectifs, les gels de pensions, de façon à ce que toutes les réductions ne portent pas sur le matériel, menant à une "armée mexicaine", une armée trop nombreuse pour le nombre et la qualité de ses matériels.
  7. Oui tu as raison. Tempus fugit... J'étais aussi à ses funérailles au Père Lachaise. R.I.P. Et pour mémoire.
  8. Ça fait maintenant quatre ans qu'il a disparu... et son trou dans l'eau ne s'est toujours pas refermé. On est d'accord sur le fond. Mais quelques points tout de même : - Les dépenses publiques ne sont pas à 1 200 milliards, mais plus de 100 milliards en-dessous. Un artifice comptable, dont peu de gens sont conscients, fait que les réductions d'impôt ne sont pas comptées comme de l'argent jamais perçu, mais comme de l'argent qui serait d'abord pris en impôt, puis immédiatement "dépensé"... pour le rendre à l'imposé ! Le montant concerné dépasse les cent milliards, si bien que le taux de dépenses publiques de la France est en fait inférieur de cinq points de PIB à ce qui est généralement publié - Alors que la dépense publique, même corrigée de cet artifice, est aux alentours de 50% du PIB, il faut remarquer que les dépenses de l'Etat sont bien inférieures, et sont en fait en diminution sur la longue durée. Eh oui; défense, sécurité, justice sous-financées, éducation qui a augmenté mais pas tant que ça... le total est une diminution. En revanche, les dépenses des administrations locales (le mille-feuilles...) ainsi que les dépenses de sécurité sociale sont en augmentation sur la longue durée La Croissance sera de 1,7% en moyenne sur le quinquennat. Pourquoi ? Parce que je le veux ! Que la France ait connu en moyenne une croissance de 1,1% sur la période 2001-2016 - c'est hors de propos. Je rappelle qu'un gouvernement se doit de construire ses prévisions économiques en fonction de ce qu'il souhaite, non de ce qu'il est raisonnable de prévoir. Au demeurant, rien de spécialement original à ce genre de "prévision" à l'eau de rose. Les précédents gouvernements ont tous donné dans l'exercice, et dans les autres pays ce n'est pas mieux. Naturellement, aucun risque à l'environnement financier ni économique ni géopolitique international ne doit entrer en ligne de compte. Bien évidemment, aucun effet dépressif des politiques d'austérité et de baisse de la rémunération du travail ne doit être escompté. Ce genre de "feuille de route" économique et financière dépend fortement des hypothèses sur la croissance économique. Elle aura donc le destin des précédentes.
  9. Je pense qu'un tee-shirt "I Can Nuke Your Face, Arsehole !" serait du plus bel effet.
  10. Si. J'ai déjà donné le lien plusieurs fois, voici l'image qui est plus claire qu'un long discours. Il s'agit de la moyenne des enquêtes d'opinion "Pour ou contre Trump". Depuis son élection : - Trump s'est toujours maintenu dans la fourchette 40 à 45% d'opinions favorables - Il n'a connu aucun effondrement ni même de descente réelle dans les sondages. C'est seulement les voix favorables qu'il avait gagnées juste après l'élection, et qui l'avaient amené à 50% Contre et 45% Pour qu'il a perdues, ce qui l'a ramené à 55% contre 40%. Ce n'est certes pas fameux en soi, mais c'est à peu près ce qu'il avait début novembre quand il a été élu, et surtout indépendamment du niveau ça ne montre pas de signe de ne serait-ce que menacer de s'effondrer. Si Trump était à 15% ou 20% d'opinions favorables, ce ne serait sans doute pas trop dangereux de l'éliminer, même au prix d'entourloupes et autres procès en sorcellerie. Après tout, si nous avions eu un mécanisme de destitution adéquat, y aurait-il eu danger à éliminer Hollande en 2014 ou 2015 ? Très probablement pas - j'aurais été opposé pour raison de respect de la démocratie, mais ça n'aurait pas eu de trop grosses conséquences. Mais éliminer un président élu dans les formes et soutenu par son électorat toujours autant qu'au jour de son élection ? Là, danger ! Boule75 précisait "que cela résulte de négociations, de chantages ou d'ordres", il ne s'agissait donc pas d'accuser Trump de naïveté ou d'être une dupe. Il est fort possible au demeurant que Trump soit facile à duper - c'est même évident, voir le cas du F35 ! - mais cela ne suffirait pas à le destituer, c'est donc d'autres accusations qui sont montées contre lui.
  11. C'est une grossière déformation de ce que j'ai écrit. Et je pense que tu t'en rends compte toi-même. Je n'ai en effet pas de preuve que le fait de destituer un président sur des prétextes assez transparents serait plus grave que le fait que son remplaçant serait Mike Pence, que @mehari trouvait "flippant". Le fait est que Pence me semble tout compte fait un Républicain assez ordinaire, et il y en a déjà eu plusieurs, tandis que annuler une élection d'une telle manière serait sans précédent. Je ne crois pas que Trump ait "flingué" des alliances. Ça ne semble en tout cas pas être l'avis des Polonais qui écoutaient son discours d'il y a quelques jours. Quoi qu'il en soit, même si Trump mettait fin à des alliances, un changement de position diplomatique n'est en aucun cas criminel au sens exact du terme. Il peut évidemment être nocif voire catastrophique, ça se discute, mais justement - c'est une question politique pas légale. Non, je simplifiais en parlant des aventures de Clinton, c'est effectivement formellement pour parjure devant une cour de justice qu'il a manqué de peu être destitué. Mais il ne s'agissait en aucun cas d' "obstruction à la justice". Le parallèle est pourtant direct, et pour cette raison précisément. On peut encore citer l'ancien président irakien. Saddam Hussein ne pouvait pas démontrer que son pays n'avait plus d'ADM, et pour une raison fort simple : il n'était pas question de l'admettre, et on pouvait toujours maintenir le doute, y compris par des artifices aussi alambiqués que nécessaire. De même Clinton ne pouvait pas démontrer son innocence, et Trump pas davantage la sienne. Je précise que je parle bien d'innocence au sens juridique du terme. Que Trump ait de nombreux défauts, c'est bien entendu, mais ça c'est une appréciation politique. Et la politique donne bien la possibilité de remplacer les présidents... mais seulement lors des élections. Je maintiens que détourner un mécanisme de secours pour changer le résultat d'une élection qui a déplu est chose dangereuse. Quant aux conséquences d'un tel détournement s'il était mené à bien, nul ne les connait. Peut-être aucune, qui sait ? D'un autre côté... il me semble bien que l'état de l'Irak s'est fortement dégradé suite au renversement de Hussein, et que l'E.I. est plus dangereux que Saddam ne le fut jamais. Je ne suis pas certain que tous les artistes du "qui veut la fin veut les moyens et les règles on s'en f..." l'avaient prévu. Je ne suis pas certain qu'ils aient appris leur leçon, d'ailleurs. Sinon, à propos d'humour, j'ai bien aimé l'idée comme quoi Trump serait "qu'il le sache ou pas (...) l'agent d'une ou plusieurs puissances étrangères". Espion et traître certes, c'est juste qu'on a oublié de le prévenir ! Je ne l'avais jamais entendue celle-là.
  12. Ça ne veut pas dire que ce sera la joie parfaite dans les meilleurs Etats-Unis possibles si Trump continue son mandat. Mais s'il était destitué, la situation serait pire à terme. Les conséquences finales du mandat de Trump ne sont pas encore claires du tout. Il n'en est même pas à la moitié de la première de ses quatre années de présidence. Il paraît certes probable que le résultat final sera globalement négatif. Quoi qu'il en soit, seul un mandat complet de Trump, interrompu par aucun artifice, permettra à l'ensemble des Américains de porter un jugement sur l'option que représentait Trump en 2016, et de se faire une idée définitive sur la décision qu'ils ont collectivement prise de le porter à la Maison Blanche. La même chose pouvait d'ailleurs être dite sur Obama, Bush, Clinton... ou Hollande, Sarkozy... C'est une règle générale. Dit autrement : il ne faut pas faire passer la démocratie par-dessus bord à la moindre déception.
  13. Il y aurait beaucoup plus grave si Trump était destitué. Quoi que pourraient dire, même avec sincérité <rires pré-enregistrés> les opposants à Trump, il ne pourrait s'agir sur le fond que d'une magouille détournant pour raison politique la procédure de destitution de son objectif - qui est évidemment de protéger le pays contre les présidents criminels. Si Trump était destitué pour le genre de motif autour duquel il est fait tant d'agitation depuis plusieurs mois, ce serait aussi justifié que si Clinton avait été destitué dans les années 1990 pour la raison d'avoir mis sa <beeep> dans la <beeep> d'une dame qui n'était pas sa femme, et ce dans le Bureau Ovale. Même si formellement légal, un détournement pur et simple de la procédure et dans les faits un coup d'Etat légal. ... Comment réagiraient les partisans de Trump ? Si le président qu'ils soutiennent, et qu'ils soutiennent certainement en bonne partie par colère et révolte, était destitué dans des conditions plus que douteuses, ils ne pourraient l'interpréter que comme un trucage éhonté, et pire encore la preuve que le système politique américain n'est plus démocratique. Rappelons qu'ils restent aujourd'hui environ 40% des Américains, 55% étant d'un avis contraire. Rappelons que certains des opposants à Trump - les plus modérés - pourraient d'ailleurs se scandaliser d'une destitution même d'un président auquel ils trouvent plus de défauts que de qualités. Rappelons que la dernière fois qu'ils ont été "énervés", ils ont fait quelque chose qui en 2015 serait apparu comme un scénario de fiction trop échevelé pour être moindrement crédible, élire Trump. Que feraient-ils ? L'année de la destitution, et aux élections suivantes, et à celles d'après ? Une seule certitude : personne n'en sait rien. Même pas eux, d'ailleurs. Moi, je trouverais prudent de ne pas chercher à le savoir...
  14. Les contradictions abondent en effet. - Le volume à produire n'a guère de chance de baisser. On peut compter sans doute sur une baisse des besoins en chauffage si les projets sur l'isolation des logements sont effectivement exécutés, mais elle ne pourra être que progressive, et d'ailleurs une bonne partie des logements sont chauffés au gaz et dans leur cas les besoins en électricité ne diminueront pas. Cette baisse limitée sera au minimum compensée par les besoins pour les véhicules électriques, s'il s'agit de les développer vraiment. Sauf bien sûr si les besoins en électricité des entreprises diminuaient fortement, pour cause de délocalisation... mais alors ce serait très mauvais pour le climat ! Rappelons que l'électricité de la Chine est produite en grande partie à base de charbon. - Sachant que l'électricité française était à 72% d'origine nucléaire, pour amener ce taux à 50% sans réduction de production il faudrait augmenter de 28 à 50% la part de tout le reste, c'est-à-dire essentiellement du thermique classique (gaz pour l'essentiel) et les "nouveaux renouvelables" solaire et éolien. C'est-à-dire qu'il faudrait les augmenter de presque 80%. Est-ce faisable ? Probablement. Mais : - Si la part du nucléaire dans la production nette est passée de 77% à 72% entre 2014 et 2016, c'est en partie avec une petite baisse de production, mais surtout avec augmentation de la production du reste, soit +20 TWh (térawatt-heure) pour le fossile et +7 TWh pour solaire, éolien et bioénergie. C'est-à-dire que la compensation se fait aux trois-quarts avec du fossile et non du renouvelable. - Pour augmenter de 118 TWh par an la production hors nucléaire (22,3% du total, d'où nucléaire passant à 50%), il faudrait donc augmenter de 87 TWh environ la production thermique fossile... c'est-à-dire la tripler. Et bien sûr, tripler en même temps les rejets de CO2 ! Pas de contournement en vue de cette nécessité : c'est que solaire comme éolien sont des énergies intermittentes, qu'on ne sait pas stocker de l'électricité en quantité suffisante, et que les besoins en électricité eux sont largement continus et de toute façon pas coordonnés avec les moments où le vent souffle ou bien le soleil brille. - Le résultat si ces projets sont appliqués est que l'électricité française en 2025 sera à la fois plus chère (solaire, éolien sont beaucoup plus cher que le nucléaire, le gaz à peu près identique) et plus sale (eh oui, le gaz, ça rejette du CO2). La France sera aussi plus dépendante de l'étranger, en pratique de ses fournisseurs en gaz, car l'uranium ça se stocke facilement on en a une assez grande réserve d'avance, tandis que le gaz incomparablement moins Bien sûr, si nous étions dirigés par Donald Trump tout cela serait aisément défendable. Après tout, le CO2 on s'en f... parce que toutes ces histoires de réchauffement climatique c'est de la propagande chinoise c'est bien connu. Seulement voilà, nous sommes censés agir contre le réchauffement. Nous avons même parait-il un ministre de la Transition écologique, ce qui est un beau titre, et même y a "écologie" dedans. Se retrouver à augmenter nos émissions de CO2, comment dire... c'est ballot.
  15. Je ne crois pas que cela dépende d'elle, en définitive. Je ne vois pas spécialement de raison de ne pas faire confiance à la MinDef pour défendre son budget, mais au final les arbitrages sont faits à l'Elysée et nulle part ailleurs. Si Le Drian a le plus souvent emporté gain de cause dans la défense de son budget, c'est avant tout parce qu'il avait la confiance de Hollande, je veux dire que l'ancien président il me semble s'en remettait largement à lui. Mon impression c'est que Macron n'a pas le même genre de relation avec Parly. C'est lui qui prendra les décisions. La répartition des baisses de crédit indique les priorités. Sur 4,5 milliards d'économie recherchés, la Défense contribuera pour 850 millions, l'Intérieur pour 526 millions... et l'Education, le premier budget de l'Etat, pour 75 millions. Les priorités du nouveau président sont donc dans l'ordre : 1. Respecter exactement la limite des 3% de déficit imposée par le traité de l'UE, dès cette année, sachant que l'objectif est d'obtenir l'assentiment de Berlin pour les réformes de l'euro défendues par Macron, le "parlement de l'euro" notamment - il avait annoncé cette priorité dès sa campagne électorale 2. Diminuer les impôts significativement, visiblement et à court terme, avant tout la taxe d'habitation et l'ISF - là encore, c'était annoncé 3. L'éducation 4. La défense et la sécurité Ce que je trouve vraiment dommage, c'est que tout ceci est mis en place de manière précipitée et désordonnée. Si la décision est de diminuer de 1 milliard dans la durée le budget de la Défense, c'est-à-dire de 2,5% vu que le total est de 40 milliards pensions comprises, la meilleure manière de le faire serait de pratiquer une réduction pensée et à moyen terme, pas d'une année sur l'autre pour ne pas dire à la petite semaine. En clair, ne pas faire porter toute la réduction sur l'équipement, achats et MCO, mais en faire au moins une moitié sur le personnel, et encore aussi sur les opérations. Les dépenses de personnel, c'est la moitié du budget de la défense soit 12 milliards de soldes et 8 milliards de pension sur 40 milliards au total. Tel que les choses vont être faites - impossible de s'y prendre autrement si on veut tout faire d'une année sur l'autre - l'équipement et la MCO vont être sacrifiés. Il y aura donc exactement autant de soldats français oui... mais avec moins d'équipements et des équipements moins bien entretenus. C'est très inefficace. Soit dit en passant : - Vu que l'économie n'a aucune raison de repartir spécialement fort - voir le contexte mondial, voir la stratégie économique européenne laquelle est indissolublement liée à l'euro - Vu que la réduction du déficit de l'Etat a priorité, non pas avec une trajectoire à 3 ou 5 ans, mais de manière immédiate, pour raison diplomatique dans l'espoir d'obtenir en contrepartie des concessions de la part de Berlin et Bruxelles - Vu que le déficit ne peut qu'être augmenté par les réductions d'impôt - 10 milliards rien que pour l'exonération de taxe d'habitation, ceci pratiquement d'une année sur l'autre - Et vu que défense et sécurité sont prioritaires pour subir les réductions de manière disproportionnée Il faut s'attendre dans les années qui viennent à une forte réduction des crédits pour la défense. Nettement supérieure à 850 m€ par an, ça me paraît assez clair. Si on regarde un peu les chiffres, j'imagine difficilement que ça puisse être moins que plusieurs milliards. Le mieux que pourrait faire Florence Parly, c'est de prévoir une démarche pluriannuelle pour diminuer le budget de manière ordonnée et efficace. Juste un petit calcul de coin de table. Si on additionne un rattrapage de 5 milliards, une réduction de 10 milliards sur la taxe d'habitation et de 2 milliards sur l'ISF et si on suppose une "dérive naturelle" des dépenses publiques suffisamment réduite pour être compensée par le peu de croissance qui peut être éventuellement espéré, et si la Défense est mise à contribution dans les mêmes proportions que ce qui est annoncé soit 19% de l'effort (850 / 4500), on peut estimer une réduction permanente du budget de 3,2 milliards par an, soit - 8% (en monnaie constante) - C'est le genre de choses qui peut être pensé et organisé - donc réparti entre coûts de personnel, d'équipement, d'entraînement et d'opérations, et ensuite optimisé dans l'organisation, les types et nombres d'équipement à acheter, etc. Surtout qu'il est nécessaire dans le même temps d'augmenter de 1 à 2 milliards par an les investissements dans la force de dissuasion. Auquel cas je dirais que la Défense va plier, mais ne pas rompre. - En revanche, si toutes les réductions portent sur nouveaux équipements et MCO, alors la Défense casse. Tout simplement. Il faut souhaiter beaucoup de courage à Parly, et surtout de prendre de la hauteur pour penser les réductions et les optimisations sur plusieurs années et encore de ne surtout pas flancher quand il s'agira de tailler dans les effectifs. Diminuer les effectifs de 8% en trois ans, et encore geler totalement les pensions de façon à ce que ces dépenses soient mécaniquement réduites par l'inflation, ce sera impopulaire. Mais nécessaire pour ne pas que le modèle d'armée de la France soit tout simplement cassé.
  16. Bien, y avait un peu trop de contenu sérieux dans les dernières pages, je vois qu'il y a un effort pour remettre le niveau à ce sue le titre du fil laisserait attendre
  17. Ce à quoi nous avons échappé lors de ce sommet du G20 qui était la première rencontre en face-à-face entre Trump et Poutine Faut-il le regretter ?
  18. Allez, puisque tu aimes les dessous je vais poster pour toi quelques images de... ... Hmmm réflexion faite, non. Sais pas pourquoi, mais je le sens moyen moyen avec la Modération. Mon pari personnel serait que ça continue comme ça, jusqu'au moment où ça cessera. Cesser comment ? Difficile à prévoir. Y a l'option Bernie ou Bernie-like à la Trump Sanders House, l'option désordre persistant voire continuellement aggravé menant à telle perte de confiance que la première option en est facilitée... Vous dites ? Dans ce sens - il est vrai limité - le début de la fin pourrait avoir déjà commencé ? Eh bien... peut-être. Oui, mais... avec ou sans cravate ?
  19. D'accord, mais la différence n'est pas suffisante pour tenir compte de tout ce qu'on a déjà payé quand on reçoit son salaire en France. Comme tu dis, il ne peut de toute façon s'agir au mieux que d'ordres de grandeur. Mais il me semble fort que ce ne sont pas les bons : une différence de 8 000 $ / an n'est pas suffisante - elle est loin du compte - pour couvrir une assurance santé à 10 ou 11 000 $, plus une assurance chômage, plus une assurance retraite (je sais qu'il existe un système de retraite public aux Etats-Unis, mais dans ma compréhension il est nettement plus limité que le français), plus le coût de l'éducation supérieure disons de 2 enfants pendant 2 à 5 ans.
  20. Très intéressant en effet. Je prends les chiffres ci-dessus avec des pincettes assez grosses tout de même. Que signifie au juste "disposable income", le revenu disponible, prend-il notamment en compte les systèmes d'assurance diverses - santé, retraite, chômage - que les salariés européens et en tout cas français ont déjà payé lorsqu'ils reçoivent leur salaire, c'est-à-dire que les cotisations qu'elles soient salarié ou employeur, mais de toute façon des contributions payées sur le travail des salariés, donnent bien l'accès à des services qui font en réalité partie intégrante du revenu - ils sont déjà "pré-achetés", ou encore c'est un achat obligatoire. Et il faudrait encore rajouter le coût de l'éducation des enfants, éducation supérieure notamment. En d'autres termes : le "disposable income" calculé pour les foyers américains a-t-il bien été amputé des montants à payer pour assurance santé de bon niveau, assurance retraite privée, assurance chômage itou, et le montant à épargner pour permettre à deux ou trois enfants de faire des études supérieures ? Edit : Un élément de réponse à cette question, dans la page de Pew concernant la méthodologie de l'étude, ce passage décrivant les données pour les Etats-Unis Le revenu disponible prend bien en compte les revenus, l'assistance publique, enlève les impôts et les contributions à la sécurité sociale... mais il ne tient pas compte du fait que les salariés européens ont déjà payé l'accès à un système de santé correct, leurs contributions au système de retraite et à l'assurance chômage ainsi que le coût de l'enseignement supérieur auquel leurs enfants pourront accéder - s'il font ce qu'il faut pour. Cette étude surestime donc largement le niveau de vie réel de la classe moyenne américaine.
  21. Très vrai, et adroitement dit. C'est ce qui s'appelle en anglais un doubleentendre , une expression qui contient deux sens, dans ce cas qui est adressée à la fois à deux destinataires...
  22. Merci. J'aime les cartes. Et ça ne date pas d'hier, puisque le billet vert ne fait que prendre le relais de l'or. Comme disait Alphonse (non, @Boule75 je ne parle pas de toi ) Moi je suis toujours intéressé par l'aspect technique des choses. Et puis la modernisation technologique menant à de meilleures performances, j'y crois. Surtout quand le modèle de base est une invention bien de chez nous. Tu crois qu'avec une lame au carbone ? Je vote Pour.
  23. Voici un extrait du discours de Donald Trump à Varsovie (Note : le site sur lequel je l'ai trouvé a des qualités mais aussi des défauts, et je recommande de ne pas tout y prendre au premier degré. Cependant, ils ont eu le mérite de mettre en ligne ce texte) Le président Trump a l'avantage de ne pas se cacher trop efficacement ...
  24. Oui il y a sans doute à la fois quelque chose d'humain et quelque chose de sain à vouloir se rendre compte par soi-même de la réalité et pour tout dire de la vertigineuse responsabilité que tout cela représente. La chose n'est pas passée inaperçue du Spiegel allemand. Hélas pour moi, je suis en train de regarder Moi Moche et Méchant en tapant ceci - galerie humoristique de méchants genre James Bond au cube, avec les expressions faciales qui vont bien - si bien qu'en regardant l'expression du Monsieur là plus bas... ... j'ai eu un doute à un moment. Il est dans le film ou non celui-là ?
  25. Bonne question. Juste quelques idées : - L'influence du Canada voisin, peut-être - Très grande immigration récente en Californie depuis le Mexique voisin, augmentant mécaniquement les inégalités puisque le plus gros des nouveaux venus sont pauvres Au demeurant, est-ce une différence tellement criante, ou une simple nuance ?
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