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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Dites les gens... ce serait pas mieux de discuter de "la TVA, sa vie, son oeuvre", dans la partie Economie du forum ? Pas que je ne sois pas intéressé, au contraire... mais justement, dans quelques semaines on ne retrouvera plus votre discussion tel que c'est parti, à l'enfouir dans les profondeurs d'un fil de 400 pages.
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Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Extrait de l'article : Ils ont raison sur ce point. Il y a eu depuis certaines branches de l'organisation des propositions en ce sens. Mais la direction s'en est distancée. Je n'ai pas l'impression qu'ils soient sur une ligne Geert Wilders quand même (interdiction du Coran en le comparant à Mein Kampf ) -
Ah ben non parce que dans ce cas on ne symbolise pas la Great Britain par un lion... Bon cela dit, une fois qu'on s'est offert le petit plaisir - coupable ? - de se fiche de nos chers voisins, il faut quand même reconnaître ce qui est : les Britanniques ont pris la décision de tirer la manette du siège éjectable de l'UE avant que ruer dans les brancards ne devienne à la mode aussi de l'autre côté de l'Atlantique - c'est plutôt eux qui ont lancé la mode en fait - et alors que le Chef du Monde Libre™ leur conseillait vivement de rester à leur place ainsi qu'under control. Ceci trois ans après que le Parlement britannique, invité à approuver une Guerre pour le Droit™ et le Djihad près d'chez vous, ait répondu "Up yours" "I don't think so, old chap"... alors que de ce côté-ci de la Manche, on était disons pas précisément sur la même longueur d'onde, voire en plein aplaventrisme. Les Britanniques ne sont plus des poodles ! Ils ont bouffé du Chirac ou quoi ? Merde, tout va à vau-l'eau !
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Le Département d'Etat aurait reçu instruction de définir des coupes d'au moins 50% dans les versements américains aux programmes des Nations Unies White House Seeks to Cut Billions in Funding for United Nations Le projet de budget 2018 est attendu jeudi. Des détails devraient donc suivre rapidement. Il n'est pas certain que le Congrès suive pour l'ensemble de ces coupes. Mais enfin la tendance est claire, la version finale sera quoi qu'il en soit brutale. Vu que l'utilité du "Machin" comme disait De Gaulle n'est plus à démontrer - quand il ne se prend pas pour un gouvernement mondial naturellement, mais qu'il s'occupe de campagnes de vaccination, de rassembler et partager des informations par exemple sur la malnutrition, d'organiser des secours aux réfugiés ou en cas de catastrophe alimentaire etc. - la seule réaction responsable semble devoir être que l'ensemble des autres Etats les plus puissants augmentent leurs contributions pour compenser - Chine, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Russie, Inde, Brésil etc. Reste à ce que tous ceux-là s'entendent, naturellement. Ce qui n'est pas gagné d'avance. Mais pourra peut-être se faire... sur le dos des Etats-Unis. Avec soit dit en passant pour résultat de faire perdre à l'Amérique beaucoup plus que ce qu'elle aura économisé dans ses versements à l'ONU. Qui à l'échelle des principaux Etats... sont de toute façon guère plus que de l'argent de poche. Pendant ce temps, en Amérique on s'amuse à modifier une illustration de la Guerre des Gaules pour y inclure un aigle américain, quelques bannières étoiles, un lion britannique (qu'est-ce qu'il f... là ?) et un Imperator qu'a écrit un bouquin. Nan, pas Bellum Gallicum, mais Ars Pactorum. Essayez de suivre, mince... (l'original est là)
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USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est dommage de ne jamais avoir entendu parler de Philip K. Dick, notamment le Maître du Haut Château, son interrogation autour du Yi King, sa mise en miroir vertigineuse - que Dick poussa très très loin dans sa vie personnelle, il fut convaincu pour de bon plus tard dans sa vie d'une version différente du même thème que dans le roman. Cela dit, à la décharge de ces soutiens du président américain, il faut reconnaître que pas mal d'activistes anti-Trump sont très "lourds" et souvent bien au-delà des limites du ridicule - reductio ad Hitlerum à fond la caisse - ce qui ne peut qu'être irritant, voire très irritant à la longue. -
USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Une petite comparaison amusante de la part de Mark Ames sur Twitter. Le Washington Post... en est arrivé à un seul schéma de distance de "Poutine dirige les Illuminati" Eh, en plus, si ça se trouve c'est peut-être vrai ? Et si c'était Poupoute leur chef ? -
Organisation de Défense Européenne ,la fin de l'OTAN
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai bien tardé à réagir effectivement. Mais à ma décharge, ton texte est à la fois intéressant - et long. Je viens seulement de le lire. Je pense à l'expression - qui doit dater au plus tard des années 1990 - que j'avais lue sous la plume d'Ignacio Ramonet je crois, comme quoi l'objectif de l'Europe en matière militaire devrait être de devenir "à la fois non menaçable et non menaçante". Note que nous réalisons déjà la moitié de ce programme... Je pense aussi au général Vincent Desportes, qui dans un C dans l'air il y a quelques mois expliquait que la meilleure solution serait de conserver l'OTAN mais que les Etats-Unis en sortent. J'en avais parlé là. A la fois la tête des autres invités - tous NATO-compatible, cercle-de-la-raison ma bonne dame, filet-d'eau-tiède et propres sur eux - faisait vraiment plaisir à voir à la fois il avait tout à fait raison sur le fond, aussi paradoxal que ça puisse paraître. Tout cela est bien vrai, et je crois que tu l'as largement expliqué. Mais. Mais en Europe, il n'y a que les Français pour penser ainsi ! Le point fondamental, c'est la position que chaque pays souhaite avoir vis-à-vis du reste du Monde, incluant sa position quant à sa défense. Et la position de la France, qui n'a rien d'original si on la compare à celle de la plupart des puissances mondiales, de la Russie à l'Inde en passant par les autres, est en revanche très originale si on la compare à celle de nos voisins européens. La position largement majoritaire parmi les pays européens, c'est que les Etats-Unis nous défendent, et que nous leur offrons tout notre soutien en échange - de bonnes paroles, beaucoup de respect extérieur, quelques troupes s'ils le demandent poliment et qu'il n'y a pas trop de risques. Quand je dis position "de chaque pays", il ne s'agit pas seulement des élites gouvernementales. Après deux bonnes générations, cette position s'est implantée si profondément que beaucoup d'Européens ne s'aperçoivent même pas qu'ils l'ont, c'est une opinion qui leur est devenue tellement naturelle qu'elle est comme l'eau dans laquelle nage le poisson : il ne la voit pas. On pourra discuter quelques nuances et détails. Par exemple plusieurs Etats européens en dehors de la France conçoivent leur défense sérieusement et sans compter a priori sur Washington, je pense à la Suisse et à la Suède, et encore la Finlande. Mais cela ne concerne que peu d'Etats, et aucun des plus peuplés. Et encore la France a récemment fait plusieurs raccourcis dans sa défense qui ont créé certaines dépendances envers les Etats-Unis, je pense à la logistique de Barkhane et de Serval pour laquelle les Américains nous aident parce que nous n'avons pas acheté suffisamment de ravitailleurs. Mais il s'agit d'une dérive plutôt que d'une politique, et surtout il est assez facile de la corriger en quelques années ... en définitive tout cela n'est que nuance et détails. Ça ne change pas le constat global. Tant que cette attitude ne changera pas, il n'y aura pas de défense européenne, parce que seule la France sera intéressée. Or, la France ne peut pas faire une défense européenne à elle toute seule. Plus précisément, elle le fait déjà, mais ça s'appelle la défense française, et ça n'est pas fait pour défendre l'Europe mais seulement la France ce qui est déjà tout un programme ! Qu'est-ce qui pourrait démolir cette position partagée par la majorité des Européens depuis deux générations au bas mot, qu'est-ce qui pourrait renverser le bocal dans lequel le poisson ne voit pas son eau, de façon à ce qu'il s'aperçoive que oui l'eau est partie ? Ou plutôt : qui ? Trump, bien sûr ! La possibilité qu'il le fasse pour de bon est l'une des raisons pour lesquelles j'estimais que son élection était préférable pour la France à celle de Clinton. Hélas, sauf à ce qu'il fasse mentir plus tard la direction de ses deux premiers mois au pouvoir, il est maintenant clair que Trump n'était pas vraiment sérieux au sujet de fiche un coup de pied dans le derrière des Européens. Plus précisément, il insiste pour que les Européens paient 2% de leur PIB pour leur défense, mais semble se satisfaire que seule l'Allemagne ait commencé à bouger, et juste pour un petit rajustement pas pour monter à 2% du PIB loin de là. L'avenir, c'est donc des Allemands - peut-être un jour des Italiens et des Espagnols ? Quoique ça n'en prend pas le chemin... - qui consolident leur défense actuelle c'est-à-dire mettent fin à sa dégradation et la stabilisent en une force qui ne sera pas ridicule. Mais qui sera toujours destinée à seconder l'Amérique dans son rôle central pour la défense de l'Allemagne, pas à prendre la responsabilité première. Trump étant finalement petits bras - je n'ai pas dit petites mains Monsieur le Président ! Nan je ne l'ai même pas pensé ! - la défense européenne reste comme toujours "un sujet d'avenir... et qui le restera". Pour être plus clair : un non-sujet, parce que seuls les Français y pensent. Le sujet sérieux, c'est la défense de la France. Il n'y en a pas d'autre. Pour la cinquième ou sixième puissance mondiale, être "non menaçable et non menaçante", cela signifie : 1. Conserver une dissuasion nucléaire indépendante, crédible et de portée mondiale - aujourd'hui tout va bien, mais il faudra bientôt + 2 milliards par an pour tout renouveler 2. Conserver ou plutôt retrouver une capacité d'intervention outre-mer en force permanente, totalement crédible et totalement indépendante - je pense à la permanence du groupe aéronaval évidemment, à sa protection contre les missiles balistiques et aux questions logistiques où nous avons laissé se développer un handicap 3. Consolider la maîtrise et la protection de notre propre territoire à la fois métropolitain et outre-Mer - devenir de l'opération Sentinelle, certes à démonter mais faut-il quelque chose pour la remplacer, et question des patrouilles et de bâtiments assez nombreux pour le deuxième domaine maritime mondial 4. Renforcer nos partenariats avec ceux de nos alliés qui comptent sur nous, lesquels se trouvent presque tous en Afrique, et consolider notre capacité à les aider y compris militairement dans la durée et en pleine indépendance - encore une fois les questions logistiques, plus la question des drones et de la dépendance que nous avons laissée s'installer dans ce domaine, plus la réflexion sur l'évolution à long terme de notre partenariat avec des pays qui pourraient continuer à être sous haute menace djihadiste dans la durée, on fait quoi, ils font quoi, etc. -
USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Du Tancrède en seulement sept mots, et pas un de plus ? Ma parole, on te nous a changé ! Tu t'es fait naturaliser spartiate ou quoi ? -
A mon avis, l'auteur de cette partie du texte fait partie des perdants... et l'a mauvaise.
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USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça dépend. Tu parles du cœur, ou du portefeuille ? Je rappelle au passage cette question fondamentale, véritable koan bouddhique propre à plonger tout un chacun dans un abîme de réflexions... Rôoooh... en v'là un qui aimerait bien un fil dédié à France rumeurs controverses polémiques criailleries ! Nan, je ne me dévouerai pas. C'est que la Modération a fait des tests nucléaires voyez-vous, faut pas les provoquer ces gens-là. Ils ont réalisé tout récemment un tir de quatre missiles balistiques, dont trois tombés dans les eaux territoriales du voisin, donc je ne m'y frotte pas. -
Impact de la nouvelle politique spatiale américaine
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Engins spatiaux, Espace...
Bon eh bien va falloir faire sans les US of A. A quelque chose malheur est bon, ça forcera les autres, essentiellement Européens et Asiatiques - Russes évidemment inclus - à se sortir les doigts. -
Projets de l'Europe dans l'espace
Alexis a répondu à un(e) sujet de nourdi dans Engins spatiaux, Espace...
Ah, si la Lune était riche en éléments intéressants ! ... mais elle ne l'est pas. Oxygène, silicium, fer, calcium, aluminium, magnésium, titane, un peu de sodium... et c'est tout. - Pas de carbone, donc pas de méthane, pas de composés organiques. Pas d'azote non plus. - Très peu d'hydrogène, nous parlons d'1 km3 d'eau estimé sur toute la Lune, dispersé sur des surfaces importantes peut-être des centaines de milliers de km² et d'autant plus difficile à récupérer - Seulement certains métaux, interdisant la fabrication de la plupart des objets courants Le principe est bon évidemment. C'est juste qu'il est inapplicable sur la Lune. -
Projets de l'Europe dans l'espace
Alexis a répondu à un(e) sujet de nourdi dans Engins spatiaux, Espace...
Pour des missions d'exploration, j'ai déjà expliqué pourquoi la Lune ne pouvait aider pour l'exploration de Mars comme des astéroïdes proches, elle ne représente qu'un détour et le coût du matériel lunaire suffirait à annuler et pire encore tout avantage qu'on y trouverait. S'il s'agit maintenant d'industrialisation, donc des volumes de dix ou cent fois supérieurs en terme de masses à transporter... la Lune est vraiment pauvre en matériaux de base et ne pourrait fournir en quantité importante que de l'oxygène, obtenu à partir de ses roches (silicates) à grand renfort d'énergie. L'eau il n'y en aura que peu, elle n'existe que dans certains cratères aux pôles qui restent constamment dans l'obscurité. - Ce qui premièrement pose le problème des ergols nécessaires au transport depuis la surface lunaire : ils ne pourraient être produits sur place, il faudrait les importer... depuis la Terre ? Mais alors le bilan de masse gagnée (oxygène et un peu d'eau) contre les masses perdues (ergols pour le transport) sera-t-il seulement positif ? Je n'ai pas le temps de faire des calculs précis, mais ça me paraît fort douteux, sachant que l'aller-retour surface <> orbite lunaire c'est déjà 2 x 1,7 = 3,4 km/s, et l'aller-retour surface lunaire <> s'échapper de la Lune c'est 2 x 2,4 = 4,8 km/s... avec des ergols d'impulsion spécifique entre 330 et 450 secondes - c'est-à-dire ceux qui existent ! - le bilan sera clairement négatif ! - Deuxièmement, quand bien même on parviendrait à rendre ce bilan positif - du nucléothermique ? - quand bien même on arriverait à rendre ce pauvre bilan suffisamment positif pour compenser les coûts des propulseurs nucléaires, des bases lunaires, du matériel d'exploitation etc. - là, aucune idée, désolé ! - il reste qu'une véritable industrialisation aura de toute façon besoin de bien d'autres choses que de l'oxygène et un peu d'eau. Il faudra de toute façon une autre source de matériau extraterrestre. Mars est la plus évidente compte tenu de la richesse des matériaux qui peuvent s'y trouver, certains astéroïdes pourraient aussi convenir même si moins riches, leur avantage étant de ne pas être au fond d'un puits de gravité. Quelle que soit cette autre source, elle fournira de toute façon oxygène et eau en abondance... alors, quel rôle resterait-il à la Lune ? Aucun. L'hélium 3 lunaire a deux inconvénients : - Premièrement, il ne pourrait servir que dans des réacteurs à fusion... qui n'existent pas, faut-il le rappeler ? Ils existeront un jour ? Alors peut-être seront-ils capables de se contenter de deutérium (réaction D-D) incomparablement plus facile à trouver puisque chaque m3 d'océan en contient 34 mg. S'ils ne le sont pas, alors on verra. Sachant qu'il pourrait fort bien se passer deux générations au bas mot avant qu'on en soit là... - Deuxièmement, il est extraordinairement dispersé sur toute la surface de la Lune, parce qu'il y a été déposé par le vent solaire. Même en se concentrant sur les zones qui en contiennent le plus, il faudrait retourner et traiter des millions de kilomètres carrés pour le récupérer, un taux de 150 millions de tonnes à traiter pour récupérer 1 tonne d'hélium 3 ayant été proposé. La possibilité de réaliser cela sans dépenser plus d'énergie que l'hélium 3 n'en contient est sujette à caution. A supposer même que dans deux ou trois générations des réacteurs à fusion commencent à fonctionner, que ceux-ci aient besoin d'hélium 3, et que le moyen ait été trouvé d'exploiter celui de la Lune à coût énergétique acceptable - sinon c'est direction les géantes gazeuses pour s'approvisionner - il reste que les énormes installations sur la surface lunaire auraient besoin d'être approvisionnées en carburant, eau, matériaux de base, nourriture... de préférence pas par la Terre, pour raison d'économie. Même dans ce scénario, l'exploitation préalable de Mars ou d'astéroïdes serait nécessaire. Ça coûte très cher, mais au plus à peu près autant que l'or. Donc... pas assez cher pour justifier le coût du voyage. Est-ce que ça veut dire que ça ne se fera jamais ? Je n'ai pas dit ça. Ça pourrait devenir faisable à long terme. Premièrement le prix du transport pourrait baisser - enfin, ça fait très longtemps qu'on essaie et on n'y arrive guère, mais bon ... - deuxièmement et surtout le coût de l'exploitation serait significativement diminué si des ressources extraterrestres, produites sur place, étaient utilisées. C'est justement ce qu'on appelle "industrialisation de l'espace". Oui, mais ces ressources ne pourraient venir de la Lune, comme déjà expliqué. Elles pourraient provenir de Mars, ou des astéroïdes. Tous deux sont à peu près aussi loin en termes de temps de parcours - regardez les orbites disponibles, on parle en mois pour un seul trajet - chacun a des avantages spécifiques : - Les astéroïdes sont un peu plus faciles d'accès que Mars, parce qu'aucun freinage atmosphérique n'est nécessaire à l'arrivée et que le Delta-V pour partir est plus bas - Mars est riche en tous les éléments nécessaires, ce qui n'est pas forcément le cas d'aucun astéroïde en particulier, obligeant à disperser les efforts pour récupérer tout ce qu'il faudra. De plus, et c'est crucial, l'agriculture y est beaucoup plus aisée parce qu'un terreau martien sera plus facile à trouver et enrichir avec de l'azote qu'un terreau astéroïdal convenable et parce que l'alternance jour-nuit y est naturellement présente, pas besoin de la générer artificiellement en faisant tourner une structure isolée dans l'espace Je pense que le simple facteur "agriculture" suffira à faire pencher la balance en faveur de la planète rouge. Quoi qu'il en soit, si l'on parle maintenant de l'avenir plus proche, donc de l'exploration, Mars est de toute évidence beaucoup plus intéressante que les astéroïdes, en tant que planète tellurique et possible site ancien d'apparition de la vie. S'il s'agit de cible pour l'exploration humaine, Mars doit recevoir la priorité par rapport aux astéroïdes - même si l'idéal serait sans doute de s'arranger pour que du matériel d'exploration martien puisse être adapté aussi à deux ou trois missions supplémentaires vers des astéroïdes. C'est même pire que ça. Il est moins coûteux énergétiquement d'aller de l'orbite terrestre vers Mars que d'aller de l'orbite terrestre jusqu'à la surface de la Lune. Petit compte rapide : Orbite terrestre > Mars = Accélération sur trajectoire trans-Mars autour de 4 km/s, puis freinage atmosphérique Orbite terrestre > Surface lunaire = Accélération sur trajectoire trans-Lune 3,1 km/s, freinage en orbite lunaire 0,9 km/s, alunissage minimum 1,7 km/s Même compte tenu de la masse du bouclier atmosphérique, le bilan reste nettement favorable à Mars. Le retour est plus coûteux énergétiquement que le retour depuis la surface lunaire... mais sur Mars on peut immédiatement produire du carburant CH4/O2 ce qui est impossible à la surface de la Lune. La difficulté du voyage vers Mars, c'est sa durée. Trente mois aller-retour dont dix-huit sur place. Du point de vue énergétique, c'est plutôt moins coûteux que d'aller à la surface de la Lune. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Je tombe sur cet entretien issu du Spiegel (traduit en anglais) avec la Commissaire à la Justice de l'UE, qui propose de combattre les "atteintes aux valeurs démocratiques" en Pologne et en Hongrie en privant ces pays de fonds européens. En pratique, il s'agirait de conditionner la distribution de ces fonds au "respect des valeurs fondamentales". Quoi que l'on pense des gouvernements de ces deux pays, quoi que l'on pense des fonds structurels européens en eux-mêmes, quoi que l'on pense de la légitimité démocratique des Commissaires... je trouve le manque de sens politique de ce genre de raidissement proprement ahurissant -
USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben justement, ça fait - un sujet USA - donc pas Trump - un sujet comment la France et l'Europe réagissent aux changements impulsés par Trump - autour de Trump mais pas Trump - ce sujet spécial poubelles vidées par Trump ou par les adversaires de Trump - Trumperies, mais pas que, les anti-Trumperies aussi Je ne le comprends pas tant comme une escalade que comme une tentative - qui a dit désespérée ? - de mettre un peu d'ordre dans tout ça. Sinon, pour Poupoute, si tu veux lancer un nouveau sujet, fais-toi plaise ! -
Face à la demande générale... voici un fil exclusivement dédié à toutes les rumeurs, controverses, polémiques de bas étage, coups fourrés, piaillements & criailleries échangées par les Républicains, les Démocrates et les autres dans les bons US of A. Pour protéger le fil principal USA dédié aux sujets sérieux concernant les Etats-Unis, comme pour protéger les autres sujets, de toute l'écume des jours des polémiques vides de la vie politique américaine - et de leur odeur pestilentielle - voici le Fil Poubelle. Le critère étant que "Si ça atteint vraiment le niveau Watergate, il sera toujours temps de le remettre sur le fil principal USA" En clair, si l'on vient à sérieusement et concrètement parler de destituer un président américain, on pourra considérer que ça a sa place sur un fil sérieux. Quelques exemples concrets de bornage que je proposerais si vous en êtes d'accord : - Washington envisage de sortir de l'OMC, de bloquer les visas à tel ou tel pays, de construire un mur à sa frontière avec le Canada, ou de déclarer la guerre au Kirghizistan >>> C'est du sérieux, c'est pas pour ici - Washington est fébrile et les ondes sont pleines des dernières nouvelles de Trump qui se plaint d'Obama qui l'a fait écouter, Untel qui se plaint que Trump a causé à un Russe, Bannon qui soupçonne McCain d'être musulman, Pence qui discute si la Terre a été créée en 4004 avant Jésus ou en 4003, Trump qui a émis des vents dans un tweet ou les SJW qui couinent parce que Trump est blanc de peau >>> Viendez en discuter ici !
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Tea culpa, tea culpa, cela dit ça m'a permis d'écrire un post ironique et aigre-doux, ce qui n'est pas un mince plaisir, et je dois t'en remercier. Pas faux. En espérant toutefois que les rumeurs et controverses une fois isolées du fil USA... il reste quelque chose dessus ! Alors on vient vider ses poubelles devant chez moi, et on se plaint ! Raaaah j'vous jure...
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Dissuasion nucléaire européenne, voire allemande ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Dissuasion nucléaire
Oui, et en même temps réaffirmer que l'Allemagne est liée par le TNP ne change pas le fait... que les dispositions du TNP rendent possible de le quitter sous délai de trois mois et sur simple déclaration. Je ne vois pas l'Allemagne prendre un tel chemin. Mais c'est pour raison politique, pas parce que ça leur serait définitivement interdit. Absolument pas. D'une part l'engagement de l'Allemagne dans le TNP n'a rien à voir avec celui de la France dans le TICEN le traité d'interdiction complète des essais nucléaires. D'autre part la France n'a aucunement violé le TICEN en reprenant des essais en 1995-96. Elle est d'ailleurs avec Russie et Royaume-Uni l'un des pays nucléaires à avoir non seulement signé mais ratifié le TICEN. Lequel n'est toujours pas entré en vigueur, parce que la ratification de plusieurs pays manque. Des pays mineurs hein... les Etats-Unis et la Chine par exemple. -
Projets de l'Europe dans l'espace
Alexis a répondu à un(e) sujet de nourdi dans Engins spatiaux, Espace...
Destinées à quoi ? -
@rogue0 @zx @Tancrède @collectionneur Petit rappel pas forcément inutile, issu du post N°1 de ce fil. J'attire notamment l'attention sur le fait que le titre de ce fil n'est pas "USA - L'Annexe Poubelle" Faut-il un fil spécifique pour les polémiques de bas étage, coups fourrés, piaillements & criailleries échangées par les Républicains, les Démocrates et les autres dans les bons US of A ? Je ne sais pas, d'un côté ce serait souhaitable de ne pas encombrer les fils sérieux avec tout ça, de l'autre c'est ce "tout ça" qui semble actuellement occuper l'essentiel du champ politique aux Etats-Unis ... Dans tous les cas, le moyen de se débarrasser des ordures n'est pas de les vider dans le jardin du voisin, merci.
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Intéressant ! Voici le "papier" original de cette présentation A FUTURE MARS ENVIRONMENT FOR SCIENCE AND EXPLORATION (en anglais, of course) La phrase qui donne le plus de détail sur le genre de dispositif qui pourrait générer ce "bouclier" protecteur au point L1 est : Ce qui manque je trouve, c'est une estimation même très "grosses mailles" de la puissance électrique qui serait nécessaire à cette "structure gonflable" pour générer un champ magnétique de cette ampleur, une fois que la technologie actuellement en développement des magnétosphères miniature serait au point. Estimation indispensable pour évaluer si nous parlons d'un projet "gros mais plus ou moins réaliste" par exemple des MW ou au pire 1 ou 2 GW, ce qui signifierait de lourdes installations probablement nucléaires mais sans doute jouables à moyen-long terme. Ou s'il s'agirait d'un projet "énorme", deux ou trois ordres de grandeur de plus, impossibles avant une industrialisation à grande échelle dans l'espace qui n'est pas pensable avant le très long terme, plusieurs générations. A moins que les détails fournis "magnetic dipole field at a level of perhaps 1 or 2 Tesla" ne suffisent ? J'avoue ne pas être très au point sur les dipôles magnétiques, peut-on estimer la puissance à partir de cette seule information ?
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Voici un point intéressant - quoique très déprimant - sur les coûts du SLS / Orion le lanceur géant de la NASA lorsqu'il deviendra opérationnel. Revisiting SLS/Orion launch costs Ça date de 2013, mais je ne crois pas que les évaluations aient beaucoup changé depuis. L'article est long et détaillé, il prend en compte plusieurs hypothèses notamment sur la fréquence des tirs qui quoi qu'il en soit ne devrait pas être bien élevée, mais la conclusion en une phrase est que même avec un rythme de lancement optimiste de 1 par an, le coût unitaire pour une mission SLS / Orion sera de plusieurs milliards de dollars au minimum. Ce qui détermine ce coût énorme, c'est avant tout la fréquence des lancements. En effet, le coût annuel irréductible de l'infrastructure notamment humaine nécessaire, tout comme les frais de développement, sont alors divisés par un nombre limité de tirs. Seule une fréquence élevée, par exemple quatre par an, pourrait vraiment faire décroître ce coût. Mais il n'en est nullement question, un rythme de deux par an n'est envisagé que pour les alentours de 2030, et encore ne s'agit-il que des prévisions actuelles, sachant que nul budget n'est disponible pour commencer à développer le matériel nécessaire.
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Projets de l'Europe dans l'espace
Alexis a répondu à un(e) sujet de nourdi dans Engins spatiaux, Espace...
Un entretien intéressant... Même s'il y a beaucoup à en dire, parfois à en redire Non, cela n'aurait aucun sens. - Des minerais à exploiter ? L'or coûte environ 40 millions d'euros la tonne, alors que le simple fait de se rendre sur un astéroïde coûterait des milliards d'euros par mission habitée et au bas mot des centaines de millions par mission automatique. Même s'il y avait des lingots d'or déjà coulés à la surface de tel astéroïde proche, il ne pourrait être question d'en ramener assez ne serait-ce que pour couvrir les coûts de la mission ! Dans la réalité bien sûr, des minéraux à la surface d'un astéroïde auraient toute chance de nécessiter une difficile extraction sur place, il ne s'agirait d'ailleurs pas forcément d'or... et rappelons que la plupart des astéroïdes "proches" se trouvent à de nombreux mois de trajet ! - Une base de transit pour des destinations plus lointaines, cela aurait encore moins de sens. Le trajet de la surface de la Lune vers Mars est plus coûteux en Delta-V que le trajet depuis l'orbite terrestre basse vers Mars. En se rendant sur la Lune, non seulement on dépense des ressources énormes en termes de carburant, mais on s'éloigne de Mars ! Et c'est la même chose pour toute autre destination située hors du système Terre-Lune. - L'exploitation de l'eau sur la Lune ? Elle se trouve - en quantité limitée - près des pôles lunaires, dans certains cratères où le Soleil ne brille jamais. Les pôles lunaires sont plus difficiles d'accès que les régions équatoriales, et même ces régions équatoriales sont plus difficiles d'accès en termes de Delta-V que Mars lui-même ! Une trajectoire trans-Mars depuis l'orbite terrestre, c'est entre moins de 4 km/s et 4,5 km/s suivant la durée visée du transit. Pour se rendre à la surface de la Lune, il n'y a rien à moins de 5,5 km/s. Une base lunaire pourrait exploiter l'eau lunaire si le coût pour l'établir au pôle plutôt qu'à l'équateur est compensé par l'avantage de l'eau - ce qui n'est pas garanti - mais en tout état de cause elle ne peut pas être justifiée par cette exploitation. Ah au fait... cette base lunaire habitée, on la justifie comment puisque ce n'est pas par l'exploitation de l'eau ? Réponse : on ne la justifie pas. Comme je l'avais déjà exposé dans le fil sur SpaceX, l'homme à la surface de la Lune n'a aucun intérêt parce que des robots feront exactement la même chose pour incomparablement moins cher. - Pourquoi moins cher : parce qu'un robot n'a pas besoin d'espace de vie, il n'a pas besoin de consommables pour le maintenir en vie, et surtout... il ne revient pas. Un "travailleur robot" sur la Lune pourrait être transporté par une simple Ariane 5 parce qu'il tiendrait aisément dans les 2 ou 3 tonnes qu'elle peut placer à la surface lunaire, un vol A-5 ne coûte que 150 millions, les systèmes d'alunissage et le robot coûteront quelques centaines de millions de plus même en incluant le développement, on reste en-dessous du milliard, ceci pour plusieurs années de fonctionnement sur la Lune Un travailleur humain, il faut un lanceur géant type Saturn 5 ou SLS qui coûte un ou plusieurs milliards l'unité, l'ensemble du matériel annexe atterrisseur, capsule etc. coûtera de nombreux milliards de plus en tenant compte du développement, on est largement au-delà de la dizaine de milliards, qui plus est seulement pour quelques jours ou semaines sur la Lune - Pourquoi exactement la même chose : parce que la Lune est suffisamment proche pour que l'intelligence d'un opérateur sur Terre anime le travailleur robot à la surface, avec 2 secondes et demi de délai pour l'aller-retour d'un signal entre Terre et Lune. Rien n'empêche que le robot soit doté de bras et de mains sensibles à la pression par exemple, de façon que l'opérateur enfilant des gants spécifiques "sente" ce que sent le robot tenant une pierre dans sa main artificielle ! Le délai de 2,5 secondes entre ordre humain et mouvement robotique reste tout à fait gérable L'homme sur la Lune, c'était un très bel exploit il y a quarante ans. Aujourd'hui, cela n'aurait strictement aucun sens. Non, on parle plutôt de dizaines de milliards pour des missions habitées à la surface de Mars, en tout cas moins de 100. Et des vols vers l'orbite martienne seraient moins chers, tandis qu'ils permettraient de télécommander des robots à la surface, de la même manière que des robots lunaires peuvent être télécommandés depuis la Terre. Mars est en fait plus proche que la Lune du point de vue du Delta-V, c'est-à-dire de l'accélération à imprimer à un vaisseau pour qu'il y parvienne. La difficulté de l'accès à Mars, c'est le vol au long cours. En gros deux ans et demi au total dont un an et demi sur place pour une mission aller-retour, contre par exemple trois semaines dont deux sur place pour la Lune. C'est précisément cette difficulté qui a motivé les recherches des Soviétiques, des Russes et des autres sur le séjour long en microgravité, les Russes conservant le record avec Valeri Poliakov : 438 jours sur Mir en 1994-95. Ayant juste atterri après ce vol record, il refusa d'être porté, montra qu'il pouvait immédiatement marcher et conclut "Nous pouvons aller sur Mars" C'est en effet le seul enjeu sérieux actuel. Jusqu'à ce qu'une ou plusieurs nations préparent des vols vers l'orbite ou la surface martienne. Rappel indispensable pour ne pas succomber trop aisément à la propagande de la libre-entreprise ceci, du marché libre cela... qui peut bien convenir à SpaceX, Blue Origin et les autres, mais ne doit pas faire oublier que tout cela n'est en réalité que partenariat public-privé. Et l'UE, dont le rôle dans l'espace est récent, n'est que client et commanditaire de ces programmes. Le mot-clé est bien une agence intergouvernementale. Eh oui, et l'on retrouve cette idée de partenariat public-privé, ou plus généralement d'arrangements qui ont et l'une et l'autre dimension -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, l'article explique d'ailleurs que l'ancien président Jimmy Carter, en établissant un contact direct avec Kim-Il-Sung en tant que citoyen privé, aurait joué un rôle important dans la négociation de cette solution diplomatique. Il n'est pas non plus impossible que le risque, même relativement faible mais pas inexistant, d'une opération militaire américaine contre le réacteur nord-coréen ait joué un rôle dans cette ouverture diplomatique, en incitant le régime à lâcher du lest, par prudence. A moins de 200 miles. Mais tu as raison c'est peut-être une première, quelques recherches rapides ne m'ont pas permis de trouver un autre exemple. Un missile était tombé "près" des eaux territoriales japonaises en août dernier, mais pas dedans. C'est un comportement provocateur, sans être une agression. Le fait est qu'il n'existe pas de moyen de désarmer le régime sans provoquer une grande guerre désastreuse : 1. Pyongyang met en avant ses besoins de défense et rappelle l'invasion de l'Irak comme la chute de Kadhafi peu de temps après qu'il ait mis un terme à ses programmes d'ADM. La question n'est pas ce que l'on pense de cet argument, mais le fait que les dirigeants nord-coréens en semblent convaincus. Ils ne lâcheront pas la garantie de leur sécurité qu'est leur dissuasion, pas davantage que - dans des circonstances certes différentes - Israël ni le Pakistan ne lâcheront la leur. La négociation d'un traité de paix entre les deux Corée serait une excellente chose, mais elle ne permettrait pas d'éliminer les armes nord-coréennes 2. La voie des sanctions économiques est elle aussi barrée, parce que cette carte se trouve dans les mains de la Chine, qui est intéressée avant tout à éviter l'effondrement de la CdN afin d'éviter que les forces d'un allié de l'Amérique - une Corée réunifiée - voire même des troupes américaines ne se retrouvent sur la frontière de la Chine. Pékin peut jouer un peu du levier des sanctions, il a sans doute une certaine influence sur Pyongyang par ce biais, mais pas sur un sujet que le régime nord-coréen considère faire partie de ses intérêts essentiels. Et le programme nucléaire et balistique en fait partie. 3. La voie de la guerre ouverte aurait déjà été un désastre dans les années 1990, car Séoul la capitale sud-coréenne, métropole comparable à la région parisienne, se trouve tout près de la ligne de front, à portée des canons nord-coréens. L'estimation du Pentagone à l'époque - voir l'article que je citais plus haut - était jusqu'à 1 million de morts. Le désastre serait bien pire aujourd'hui, alors que Pyongyang possède presque certainement un certain nombre de missiles nucléaires opérationnels. Il est vraisemblable que la CdN ait aujourd'hui la matière fissile pour plus ou moins 20 armes nucléaires, en tenant compte de celle qu'ils ont dépensé pour leurs tests. Même en tenant compte d'un certain taux d'échec ou de destruction préventive, nous parlons de peut-être une dizaine de frappes nucléaires contre les bases américaines au Japon et en Corée du Sud, voire contre Guam. Nous parlons très possiblement de plusieurs millions de morts au total. Cette voie est la seule qui permette de dénucléariser la CdN. Après une dizaine d'équivalents Hiroshima... Or la dissuasion nucléaire nord-coréenne vise à protéger l'existence du régime. Il n'existe aucune possibilité pour la CdN de l'emporter sur la CdS qui a une armée nettement plus puissante, et Pyongyang le sait. La situation n'est donc pas celle de Munich qui était une étape dans un projet d'agression. Etant donné que la nucléarisation de la CdN n'est pas une menace d'agression, il est clairement préférable de ne rien faire, oui. Plus exactement, la meilleure voie serait de négocier un traité de paix et une "détente". Il ne servirait à rien d'exiger de la CdN qu'elle renonce à ses armes nucléaires, mais les EU pourraient certainement obtenir en échange qu'elle s'abstienne de vendre des missiles ou de la technologie balistique. Des zones pour l'investissement économique en CdN pourraient aussi faire partie de la négociation. Et bien sûr l'arrêt des périodiques sabotages, attaques en mer et provocations répétées du régime contre son voisin du Sud. L'idée étant d'accepter officieusement que la CdN est un pays nucléaire, comme Israël, l'Inde ou le Pakistan mais pas comme les 5 premiers, d'arrêter toute belligérance de manière réciproque, et à moyen-long terme de parier sur un adoucissement partiel du régime, comme cela s'est produit dans la Chine voisine. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Faire passer la CdN de la catégorie des "gros, gros problèmes" à celle des "gros, gros, gros problèmes" ? Non, les Etats-Unis ne peuvent rien faire qui ne soit une bêtise. Et ni Japon ni Corée du Sud n'agiront sans les Etats-Unis. A l'été 1994, Clinton semble avoir vraiment envisagé de détruire le réacteur nucléaire de Yongbyon pour empêcher Pyongyang d'en retirer le plutonium, mais a reculé devant les prévisions de guerre catastrophique pour la péninsule. Maintenant que la CdN possède presque certainement un certain nombre d'ogives opérationnelles sur balistique de portée moyenne, ce serait dix fois plus risqué. Trump n'a aucune envie d'être celui qui a déclenché une guerre atomique en Asie du Nord-Est et de nouveaux impacts nucléaires sur le Japon, et la Corée du Sud en prime.