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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. On le saura d'ici demain, puisque le sommet de l'OTAN de juillet 2016 a lieu les 8 et 9. C'est à cette occasion que l'on s'attend à ce que soient annoncés des déploiements "tournants" d'unités blindées de l'OTAN en Pologne et dans les pays Baltes, en contravention de fait avec les accords OTAN - Russie, une partie de ces unités étant potentiellement stationnées... à une étape du tour de France de Saint-Pétersbourg. Suivant les décisions, on saura si les chefs d'Etat de l'OTAN ont décidé une grosse provocation - déploiement de plusieurs brigades, une petite provocation - déploiement de plusieurs bataillons, ou pas de provocation si le dispositif actuel de réassurance par patrouilles aériennes est inchangé. La dernière tendance était plutôt à la petite provocation. A voir.
  2. Je vais la refaire en couleurs Voilà, avec des couleurs, ça rend mieux. Je ne sais pas davantage le dire. Je soupçonne que personne ne sait en fait. Comme le dit l'article en conclusion, dans "un processus de non reconnaissance des pertes accumulées dans un système où elles sont sans cesse reconduites; le problème, c'est qu'il faudra bien, à un moment ou à un autre, faire les comptes". En d'autres termes, comme on ne peut indéfiniment reporter à plus tard de reconnaître qu'en réalité on est en faillite, il y aura un moment où la prise de conscience s'en répandra, et alors il n'y aura plus grand chose à faire pour l'éviter. Sauf la BCE qui directement imprime de l'argent pour le donner aux banques faillies, sans plus même un intermédiaire étatique, qui sait ? Cette prise de conscience sera probablement provoquée par un événement pas si important que ça, voire fortuit, du genre "goutte qui fait déborder le vase". Le Brexit a certainement une taille suffisante, c'est une goutte assez grosse. Est-ce que ce sera celle-là ? Si je dis "l'avenir le dira", personne ne me félicitera pour la clarté que j'apporte à la question. Mais c'est pourtant la seule réponse honnête que quiconque puisse faire. La prise de conscience dont on parle sera un événement avant tout psychologique, psychologie des marchés c'est-à-dire des foules, des groupes de gens qui partagent certaines représentations en commun. Psychologie des foules qui est... éminemment imprévisible. C'est dans des moments de ce genre que la supériorité des Normands comme moi apparaît au grand jour
  3. GROS +1 ! Il faut quand même prendre en compte le fait que la voiture, en tendance, va disparaître. Pas demain matin certes, mais entre : - pic pétrolier - développement des émergents donc plus de concurrents qui en voudraient bien une - sans compter pressions environnementalistes - sans oublier enfin que la voiture électrique c'est très bien sur le papier, et dans la réalité ça le sera quand on aura des batteries avec densité de puissance plusieurs fois supérieure et sans élément rare - pas de solution à ce stade, même en laboratoire ... il est suffisamment clair que le transport automobile deviendra plus cher et plus rare. L'une des adaptations évidentes est de donner une place plus importante aux transports en commun, trains électriques prioritairement, voire bus - plus efficaces en termes de carburant dépensé par voyageur si ils sont bien remplis. Et ça nécessite des aires urbaines concentrées.
  4. D'accord sur ce post, juste une remarque sur ce point en particulier : ce fait indubitable est la conséquence d'une cause. Oui, de plusieurs en fait si on veut regarder dans les détails, mais l'une se détache très nettement. Voir : libre-échange, liberté des capitaux. Et oui, pour ne pas trop s'éloigner du sujet de ce fil, cela signifie que s'il faut comparer les mouvements politiques interprétables au moins en partie comme des réactions de classes populaires et moyennes à un déclassement ou à un risque de déclassement économique lié notamment à une désindustrialisation, les suppôts du Diable américain - celui qui a une moumoute - comme de la Diablesse française - on ne la présente pas - sont plus "dans le sujet" que les hérétiques britanniques qui ont voté pour le Brexit. Puisque les sorciers et damnés qui ont conduits lesdits hérétiques - ceux qui ont redécouvert ces derniers jours les vertus du "pour vivre heureux, vivons cachés" - ne veulent eux absolument pas limiter le libre-échange ni la liberté des capitaux.
  5. Moi je me suis retenu au moins ! Prends exemple Shorr Kan, prends exemple... Qu'est-ce que c'est que le niveau en anglais ? Oh qu'elle est bonne la question ! Voyons, le site de l'EF EPI est super bien léché, on peut avoir les graphismes dans tous les sens, faire des comparaisons, hmmm... est-ce que la règle "mieux c'est présenté, plus les données sont foireuses" s'applique ? C'est qu'il faut chercher, sur leur site, pour trouver leur méthodologie, à ces c...-là ! Un peu "étrange", peut-être, vu que tout institut compétent référence systématiquement ses sources et ses méthodes. Mais bon, on finit par trouver, et par... Non ? ... ils n'ont pas osé ? ... Eh si ! Leur "méthode" est basée sur les tests en ligne, par quiconque s'est connecté sur leur site ! En première année d'école de statistique, ça vaut le bonnet d'âne et au coin la première fois, le renvoi avec la trace de la semelle sur le fond du pantalon la seconde. "Méthode" totalement a-scientifique, sans aucun contrôle de l'échantillon, et avec un biais énorme. Valeur = à peu près nulle.
  6. Pas sûr que ce soit l'objectif... Celui qui ressemble à Monsieur T, sauf que ses cheveux sont naturels ?
  7. Si j'ai bien compris, le vote d'aujourd'hui ne permettra que de dégager le candidat arrivé dernier, et en laissera donc 4 en lice. Deux autres tours jeudi et mardi prochain, sur le même principe, permettront d'arriver à une paire de finalistes. Et finalement, après le vote des militants, il n'en restera qu'un(e) ! There can be only one Sinon, Michael Gove semble avoir oublié que la trahison en politique est un art Etant donné qu' il s'y est pris comme le boucher moyen - et encore, je ne suis pas gentil avec les bouchers, honorable profession s'il en est - il est probable que cela lui retombe dessus en effet.
  8. Un traité n'est pas nécessairement bon, et COP21 par exemple est insuffisant voire trompeur. Je répondais seulement à l'idée que rien ne serait possible à 28 pays sans supranationalité. Pour cela, il faudrait sortir du traité de Lisbonne, et on se heurte à l'objection d'Altmeier. Négocier et faire ratifier par 28 pays une nouvelle constitution un nouveau traité fondamental... on n'est pas obligé d'y croire. Cela ressortirait du "plus d'intégration" et "plus de supranationalité". La deuxième option dans la liste que je proposais.
  9. Qui aime se moquer des leaders du Brexit pourra s'amuser de la dernière de Boris Johnson. Il a publié dans le Telegraph un texte Les candidats conservateurs ont besoin d'un plan pour le Brexit - voici le mien en 5 points (en anglais) Je n'y ai pas accès - j'ai épuisé mon crédit d'articles gratuits - et je ne peux commenter le fond du texte, mais le simple fait qu'il croie utile de proposer un plan pour un job de Premier ministre qu'il a choisi de ne pas tenter d'obtenir... !
  10. C'est ce qui se passe pour l'essentiel de la coopération internationale. Qu'il s'agisse du pays voisin, ou d'un pays aux antipodes. Cela dit, je ne crois pas que cela décrive bien ceux qui voudraient "une autre" Union européenne. Que les coopérations entre pays européens soient établies et fonctionnent comme tous autres types de coopérations internationales, c'est une position souverainiste. "Une autre" UE, ce sont plutôt des gens qui veulent bien du supranational, mais alors pas pour cette politique-là. Il faudrait qu'elle soit plus sociale, ou moins anti-libérale. Former une armée commune, ou alors sortir tous du nucléaire. Fermer les frontières aux migrants illégaux, ou alors répartir équitablement les migrants. Les idées sur le sujet ne manquent pas... et d'un pays à l'autre, elles ont la caractéristique d'être sérieusement divergentes, parfois même frontalement. C'est d'ailleurs ce qui rend ce genre d'idée assez difficile à appliquer en pratique. Sans compter ce que rappelait l'adjoint d'Angela Merkel Peter Altmeier dans un entretien au Spiegel (version anglaise) Mon opinion personnelle est qu'il s'agit au fond de personnes qui veulent que l'Union européenne suive des politiques qui correspondent davantage à ce qui est bon / ce qu'on pense généralement dans leur pays. Mais qui ne sont pas prêtes à abandonner le supranational pour autant. Ou qui recherchent un "juste milieu" que je trouve assez difficile à imaginer entre le supranational et le national. A mes yeux, une équation impossible. L'Union européenne est ce qu'elle est. Elle peut changer par transferts supplémentaires vers le supranational - le mécanisme du cliquet cher à Jean Monnet - avec des traités supplémentaires au Traité de Lisbonne de 2007, tel le Pacte budgétaire de 2012. Elle ne peut pas revenir sur des transferts vers le supranational. Trois choix seulement : - On l'accepte en l'état si on en est satisfait, - On l'accepte en attendant plus intégré, si on souhaiterait davantage de supranationalité, - Ou on la refuse Ce dernier choix est la seule option pour qui souhaite revenir sur certains transferts supranationaux - si on veut revenir sur un seul d'entre eux, il faut tous les refuser en bloc. Pas mal de traités internationaux impliquent plus que 28 partenaires. La COP21 par exemple. Sinon, la réussite de la coopération européenne peut être la plus emblématique, le constructeur d'avions Airbus, est le résultat de l'intergouvernemental pur. La CEE - ancêtre de l'UE à l'époque - n'a eu strictement rien à voir avec la création d'Airbus. Ça, ce serait à la fois raisonnable et honnête. Je ne suis pas sûr que ce soit la solution choisie par les dirigeants européens.
  11. Tsk, tsk... ta naïveté te perdra. Je rappelle tout de même ce passage du discours de Juncker au parlement européen le 28 juin Il ne s'agit pas d'un montage audio. On peut voir les lèvres de Juncker prononcer le mot "planète". D'aucuns prétendent que le Jean-Claude s'est laissé aller à l'une de ses excentricités habituelles - embrasser d'autres responsables politiques européens, les baffer, ou les appeler "dictateur" - et qu'il a voulu en faire une bien bonne, embarrasser le service de traduction en temps réel, ainsi que réveiller l'assistance. Ce en quoi il a d'ailleurs largement échoué - seule la dame en veste rouge derrière lui semble se demander ce qu'il a fumé, les autres somnolent tranquillement comme d'habitude. Moi je dis qu'il a dit la vérité tout simplement.
  12. En réalité, Nigel Farage a dit «Je voulais récupérer mon pays, maintenant je veux récupérer ma vie privée, et ça commence maintenant» Sa vie politique depuis 23 ans a été motivée par un seul objectif, qui a été atteint le 23 juin dernier. "Mission accomplished", donc. Quoi qu'on pense par ailleurs de l'utilité ou de la nocivité de cette mission. Personnellement, je retiendrai son discours au parlement européen le 28 juin dernier Parfaite illustration de l'adage "Rira bien qui rira le dernier" Article riche et intéressant en effet. Effectivement, c'est en un certain sens la mondialisation qui a été rejetée, et le slogan de la campagne du Brexit "reprendre le contrôle" a mis en avant avec succès Et s'il faut résumer d'un trait ce qui oppose les partisans des diverses attitudes envers la construction européenne, sur le fofo ou ailleurs, c'est exactement ça en effet. Soit que l'on pense cette idée salutaire, ou bien illusoire, ou encore dangereuse. Attention toutefois à la fin, qui pourrait faire s'étrangler ceux qui craignent que l'UE ne se déculotte devant le gouvernement britannique. Faut dire que Phillip Blond n'y va pas de main morte Autrement dit : 1) Faites-nous votre meilleure proposition pour nous convaincre de rester, et alors on verra 2) Il n'est pas question de refaire le référendum, mais si en fait. Et ça dans la même phrase ! Waouh ! Il est beau ce Bremaineur, il est beau ! Non, si j'étais un Français partisan de la construction européenne, je penserais que les Brexiteurs sont peut-être des c..., mais ce sont au moins des c... gentils, parce qu'ils protègent les Français des Bremaineurs !
  13. Si ce format de positionnement OTAN dans les pays Baltes et en Pologne est confirmé, c'est plutôt une bonne nouvelle : cela reste sur le fond une idée mauvaise et dangereuse, mais le format discuté - d'après l'article 3 bataillons de 500 hommes environ - est suffisamment faible pour réduire la menace envers la Russie, et notamment Saint-Pétersbourg, pratiquement à zéro. Les idées de déployer 3 brigades blindées en permanence auraient donc été à juste titre abandonnées. Il est dommage que la France participe à ce déploiement. Avons-nous trop de capacité de projection de troupes ? Sommes-nous donc privés de tout ennemi réel, et l'armée risquerait-elle donc de mourir d'ennui dans ses casernements français ? Reste que le format est limité, ainsi que les dégâts sur la capacité utile.
  14. Il en connaît des beaux mots le Monsieur. Il doit être médecin, au moins. ... Oui, ou bien il a un gros dictionnaire Sinon, bravo pour cet exemple de la rhétorique de l'épouvantail.
  15. Pas tellement une question de tabou, plutôt de réalisme. C'est le moment de rappeler cette anecdote que j'avais déjà écrite ici Pour faire une guerre de sécession, il faudrait quand même deux ou trois soldats en tunique bleue... Il y a certes pas mal de choses à négocier pour retirer "proprement" un pays de l'Union européenne. Mais il me semble qu'il ne faut tout de même pas en exagérer la difficulté. Pour prendre la comparaison avec la procédure d'entrée d'un nouvel Etat, le volume de choses à mettre en place s'il s'agit de sortir est nettement inférieur. En effet, un nouvel Etat doit intégrer à sa législation, ainsi qu'à sa pratique administrative, l'ensemble de l'acquis communautaire - ici ou là on peut voir des estimations à 70 ou 80 000 pages au total. Et cela prend plusieurs années c'est clair. En revanche, un Etat qui sort n'a aucun besoin de changer sa législation pour qu'elle ne soit plus compatible avec les directives communautaires. Pourquoi serait-ce une urgence ? On peut supposer que la législation de l'Etat qui s'est retiré divergera avec le temps de la législation communautaire, parce que son Parlement ne sera plus tenu d'intégrer dans le droit national les nouvelles directives de Bruxelles, et parce qu'il aura la liberté d'adapter les lois du pays à ses besoins, au fil de l'eau. Mais ce n'est en aucune manière une condition à la sortie de l'UE. Rendre au Parlement du pays le droit de décider de ses lois ne signifie aucunement qu'il est obligé de changer tout au jour J de la sortie. Ce qu'il est nécessaire de négocier, et tu le soulignes à raison aussi de mettre en place d'un point de vue pratique et administratif, ce sont les nouvelles relations, notamment commerciales, et encore la circulation des personnes, etc. Sachant que si rien n'était négocié, l'option par défaut serait les règles de l'OMC plus le visa pour les visiteurs - et même cela il faudrait sans doute plusieurs mois pour organiser les administrations afin qu'elles appliquent ces règles. L'article 50 ne donne évidemment pas la solution ou le point final de cette négociation, il se contente de poser le cadre temporel et de définir qui doit approver - majorité qualifiée pour l'accord sur les nouvelles relations, unanimité pour prolonger le délai de négociation fixé par défaut à deux ans. Ce délai est-il suffisant ? Ca dépend de la bonne volonté des parties... Pourquoi serait-il impossible de s'entendre disons en un an sur les principes des nouvelles relations, laissant six mois pour rédiger les textes et six mois pour préparer leur application opérationnelle ? Je ne vois rien d'irréaliste dans ces délais... sous la condition certes forte d'une négociation de bonne foi. C'est là le noeud du problème évidemment : les peurs existant de part et d'autre. La liste suivante n'est pas forcément limitative : 1. Et si le gouvernement britannique cherchait à s'asseoir sur le résultat du vote et éviter la sortie, en négociant de nouveaux avenants et clauses particulières pour Londres, qu'il présenterait ensuite un ou deux ans plus tard à la population pour nouveau vote. Cela pourrait encourager les autres pays à exiger leurs propres adaptations, faisant reculer la cause fédérale au profit de l'euroscepticisme réformateur / Ce serait un déni de démocratie contre le peuple britannique et une trahison par ses élites 2. Et si le gouvernement britannique négociait vraiment pour sortir, mais que les acteurs économiques rassurés par le spectacle d'un processus de négociation rationnel ne pénalisaient pas le Royaume-Uni, d'où sortie "comme une fleur" ou du moins sans grand inconvénient. Cela pourrait encourager certains pays à organiser des référendums de sortie, faisant reculer la cause fédérale au profit de l'euroscepticisme intégral 3. Et si l'UE sabotait la négociation de sortie effectuée sous contrainte temporelle, soit par bureaucratie et incompétence, soit même volontairement afin de multiplier les problèmes pour Londres et faire peur aux eurosceptiques qu'ils soient réformateurs ou intégraux ? Cela pourrait porter gravement atteinte à l'économie RU et aux chances de réélection des conservateurs en 2020 4. Et si l'UE forçait vraiment le RU à choisir entre passeport européen pour la City et restrictions au droit des autres Européens à s'installer chez nous ? Cela imposerait au gouvernement britannique soit d'absorber un coût économique important, soit de risquer un grave mécontentement aux élections de 2020 Rassurer les différentes parties, ça risque d'être difficile. Le quatrième point est le plus simple : il suffit que les Britanniques comprennent qu'ils seront probablement effectivement obligés de faire ce choix, et qu'ils se fassent à cette idée. Quant aux autres... Le temps sans doute améliorera la situation. Nous ne sommes après tout qu'à référendum + 9 jours... en septembre déjà les esprits se seront un peu calmés de part et d'autre. Mais ça ne suffira sans doute pas. Les intérêts resteront divergents et les soupçons de mise, parce que s'il faut être honnête, les points ci-dessus sont tous des craintes rationnelles. N'importe lequel pourrait vraiment arriver, et le 4ème à mon avis arrivera. Sinon, il est probable que des discussions aient déjà commencé oui. Juncker a dit haut et fort qu'il avait interdit à ses directeurs de mener des discussions même informelles avec les Britanniques. Soit... mais je me permets de supposer que lesdits directeurs doivent avoir des adjoints Je n'y crois pas du tout, mais c'est comme tout : on verra. Cette affaire va durer au minimum des mois et des mois, avant qu'il devienne vraiment clair que le Brexit est sur les rails. Sinon, article intéressant de la BBC sur un sondage effectué les 29 et 30 juin.
  16. Si c'est pour dire que l'avenir reste toujours ouvert... je ne saurais être davantage d'accord ! Donc si les manifs anti-Brexit montent en sauce jusqu'à d'ici un ou deux mois rassembler 500 000 ou 1 million de personnes à Londres, on pourra en parler comme d'un événement important. Je continue toutefois à penser que même un tel mouvement ne parviendrait pas à annuler le résultat du vote.
  17. Sinon pour rester sur le sujet du Brexit, je crois que ses conséquences sont tout à fait clarifiées par l'ancien premier ministre Gordon Brown, qui prévenait en mars 2015 que "en cas de sortie de l'Union européenne, la Grande-Bretagne deviendrait la Corée du Nord de l'Europe" Si le Remainer Gordon Brown l'a dit, c'est que ça doit être vrai. Le prochain Premier ministre britannique
  18. On est bien d'accord sur ce point. Peut-être n'ai-je pas été assez clair : je n'attaquais pas du tout la liberté de cet homme de s'exprimer, mais seulement les tentations que je perçois chez certains dirigeants européens de s'occuper d'une candidature écossaise à l'UE avant qu'il n'existe un pays indépendant portant ce nom. A noter que c'est précisément ce que suggère ce parlementaire, raison pour laquelle il faut lui opposer un non clair et net. Ce que le gouvernement espagnol a heureusement fait... à la différence de ces parlementaires européens qui se lèvent pour applaudir cet Ecossais.
  19. Ca doit être de la bonne, celle qu'on consomme à Buenos Aires ! Non seulement le Brexit n'a rien à voir avec les Malouines, mais même un Royaume-Uni amputé de l'Ecosse, de l'Irlande du Nord, et de Gibraltar pour faire bon poids, n'aurait aucun mal à réapprendre la politesse à une nouvelle junte militaire argentine s'il s'en trouvait - malheureusement - une. Pour un Etat ou une organisation étrangère, tenter de pousser une province d'un Etat reconnu au séparatisme est un acte hostile. Hostile au sens le plus direct et basique qui soit. Moi je dis ça, je dis rien.
  20. Tout à fait d'accord. A noter cependant que ce ne sont pas les partisans décidés du Brexit qui cherchent à procrastiner ou qui tortillent des fesses. Voir par exemple le discours de Nigel Farage au parlement européen le 28 juin, il disait avoir pour une fois un point d'accord avec Jean-Claude Juncker : l'article 50 devrait être invoqué rapidement. Ce sont les Bremaineurs comme Cameron, ou les eurosceptiques tendance je reste quand même comme Theresa May qui essaient de reporter autant que possible la chose et de démarrer les discussions même en catimini en attendant. Mais en quoi est-ce un problème ? Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. Quand on fait voter sur la position de la porte, il est bien évident que les partisans de l'ouverture de la porte ne seront pas nécessairement d'accord sur d'autres sujets, et les partisans de la fermeture non plus. D'ailleurs tous les partisans d'une option n'auront pas les mêmes raisons de la choisir. Et alors ? L'objectif du vote est de décider de cette question, et pas d'autre chose. Il est d'arriver à un résultat clair, par exemple 51% de oui au référendum de Maastricht en 1992, ou 52% de Sortir au référendum de 2016 en Grande-Bretagne, pas de mettre d'accord les partisans du oui sur ce qu'il faudra faire ensuite, ni les partisans du non sur les raisons de refuser. Et c'est bien ce que permet le vote. Ni plus, ni moins. Contrat rempli. Manif assez petite quand on y réfléchit. En 2013, il y avait des manifestations à peu près dix fois plus grandes à Paris pour protester contre la légalisation du mariage homosexuel qui figurait sur le programme du président élu démocratiquement l'année passée. Et l'agglomération de Londres est comparable en taille à celle de Paris, et le sujet In / Out l'Union européenne n'est certainement pas moins important que la légalisation du mariage homo ! A noter d'ailleurs que la Manif pour tous n'a pas empêché la loi d'être votée et promulguée. Les petites manifestations anti-Brexit n'empêcheront pas grand'chose non plus.
  21. Ce n'est pas le contraire. Il y a une différence marquée oui. Je ne pense pas d'ailleurs que l'ironie soit justifiée quand deux sondages menés tous deux par des instituts réputés donnent des résultats différents. Si on y regarde de plus près, c'est pour la France que la différence est la plus marquée : - En avril, sondage de Pew Global, 39% pour retourner des pouvoirs aux gouvernements, 34% pour en transférer davantage à l'UE - Fin juin, sondage de TNS Sofres, 55% pour davantage d'autonomie pour les nations de l'UE, 25% pour davantage d'intégration, "à l'issue du référendum qui entraîne la sortie" 1. La différence est nettement au-dessus de la marge d'erreur pour ce type de sondage, de l'ordre de + / - 3 ou 4%. Impossible que cela suffise à expliquer la différence. 2. La question n'est pas tout à fait la même. Il y a une nuance entre "autonomie" et "pouvoirs", pas tant sur le plan logique, mais au moins sur le plan de la manière dont le mot "sonne". Autonomie, c'est avant tout la capacité à être laissé tranquille par une autorité éventuellement envahissante, pouvoirs c'est un mot plus actif. Ce facteur-là peut jouer. 3. La date n'est pas la même. Non seulement deux mois d'écart, mais encore et surtout un certain événement qui a lieu entre-temps, et d'ailleurs le texte de la question TNS Sofres le rappelle expressément. L'autre facteur, c'est l'impact de la décision britannique de retrait. Impact temporaire, ou impact permanent ? Cela reste à voir. A noter que la différence dans les résultats en Allemagne à deux mois d'écart, le référendum étant intervenu dans l'intervalle, est un peu moins marquée - de 43 contre 26 à 64 contre 27 - mais elle va aussi dans le même sens. Ce qui corrobore l'idée que l'opinion a changé dans cet intervalle de deux mois, en Allemagne comme en France, en lien évidemment avec le vote Brexit. Il pourrait y avoir une sorte de libération de la parole, voire de libération de la pensée. Je pense aussi aux référendums de 2005, France 55% non et Pays-Bas quelques jours plus tard 61% non donc davantage, ce qui pourrait s'expliquer par le fait de ne pas être les premiers à refuser, la France l'ayant déjà fait. Il y avait à l'époque certains Français qui pensaient Non mais votaient Oui - c'est qu'être le premier à oser quelque chose est plus difficile.
  22. L'euroscepticisme français - majoritaire - se compose en effet d'une part d'un euroscepticisme "intégral" souhaitant sortir la France de l'UE, d'autre part de ce qu'on pourrait appeler un euroscepticisme "réformateur" pas opposé en principe à l'UE et à la supranationalité mais refusant ce qui en est fait aujourd'hui. Voir aussi cet article - antérieur à celui de Guillaume Duval, ah mais - basé sur la même étude du Pew Research Center. Les Français plus eurosceptiques que les Britanniques - mais différemment
  23. Le fofo c'est une chose, mais c'est surtout la réalité des sentiments majoritaires des peuples qui rend improbable l'idée d'une relance de l'intégration européenne. Voir ce sondage réalisé immédiatement après le référendum britannique En notant tout particulièrement 45% contre 33% pour l'idée de quitter l'UE. Les 22% qui hésitent, ce ne sont pas des partisans chauds-bouillants de l'intégration à mon avis... Et même pas nécessairement tous les 45% loin de là. Surtout en constatant 55% pour plus d'autonomie pour les nations contre 25% pour plus d'intégration. Et ça, ce n'est que dans un seul pays. En Allemagne, le gouvernement est fort méfiant contre toute tentative de relance de l'intégration. En Italie, la population est d'après les sondages encore plus disposée que la française à envisager la sortie de l'UE. Et la Hollande est indécise. A moins de limiter le "noyau dur" visant une intégration plus poussée à un partenariat Belgique-Luxembourg, je ne vois pas de réalisme politique à une relance de l'intégration à terme prévisible. Edit : Voir encore ce sondage réalisé en Allemagne, également après le vote sur le Brexit, sur la version anglaise du Spiegel Les Allemands sont peu nombreux à vouloir quitter l'UE. Mais ils sont à peu près du même avis que les Français sur la question de la direction plus de pouvoir pour les Etats / pour l'UE : 64% pour les Etats contre 27% pour l'UE.
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