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Tout ce qui a été posté par Alexis
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E.T. FIRST CONTACT 'WITHIN 20 YEARS ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de CRUCRAS dans Engins spatiaux, Espace...
Chhht ! "Ils" t'observent ! Tu n'imagines quand même pas que "tous" les secrets technologiques récupérés à Roswell ont déjà été publiés ? Bien sûr, "ils" en gardent sous le coude, notamment pour t'espionner ! -
Proxima b du Centaure - Etude et exploration
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Engins spatiaux, Espace...
Concernant l'E-ELT, il faut noter que son instrument MICADO prévu pour être opérationnel en 2024 est une caméra proche infrarouge avec une résolution spatiale de 6 à 12 millisecondes d'arc, ce qui se traduit à 4,24 année-lumière par la capacité de discriminer des détails de 1 à 2 million de kilomètres. Sachant que Proxima b du Centaure est à 7 millions de kilomètres de son étoile, cela voudrait dire que la première image directe de Proxima b pourrait être disponible dès 2024 ? Bien sûr, il ne s'agirait que d'un seul pixel, aucun détail. Mais la spectographie pourrait en apprendre long, notamment sur l'existence d'une atmosphère, sa composition, ainsi que la température de surface de la planète... De deux choses l'une, soit Proxima b serait révélée comme une déception du genre Vénus ou Mars, voire une planète sans atmosphère. Soit on détecterait une atmosphère avec une quantité de CO2 et d'eau intéressante, une température idem, et alors l'intérêt serait... décuplé. Je ne parle même pas de la détection d'oxygène atmosphérique, là ce serait tout simplement le jackpot !- 80 réponses
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Proxima b du Centaure - Etude et exploration
Alexis a posté un sujet dans Engins spatiaux, Espace...
La découverte d'une planète tellurique de masse proche de celle de la Terre dans la zone habitable autour de l'étoile la plus proche du Soleil fera date. Proxima-b du Centaure va focaliser une bonne partie de l'attention des spécialistes des exoplanètes pour longtemps, et son existence pourrait renforcer l'intérêt et multiplier les projets pour une sonde interstellaire à échéance proche, c'est-à-dire en ce siècle. Il est probable qu'au fur et à mesure de la mise en service de nouveaux instruments astronomiques plus puissants - télescope spatial James Webb prévu pour lancement en 2018, télescope géant européen E-ELT qui doit être mis en service en 2025 - on en apprendra de plus en plus sur la nouvelle planète, menant à renforcer voire confirmer le soupçon qu'elle pourrait abriter la vie, ou au contraire à le démentir. On en a déjà un peu parlé page 24 du fil sur les exoplanètes et aussi page 8 du fil sur la construction d'un vaisseau spatial de colonisation. Vu l'importance du sujet, vu la durabilité à prévoir au fur et à mesure des développements, je propose de lui dédier un fil spécifique. Rappel des données de base - Proxima du Centaure est une naine rouge située à 4,243 ± 0,002 année-lumière du Soleil. Elle fait partie d'un système triple avec deux autres étoiles Alpha du Centaure A et B, elle est éloignée de ces deux dernières d'environ 0,2 année-lumière Tailles relatives du Soleil et des trois étoiles du système Alpha du Centaure - Proxima du Centaure b est une planète tellurique c'est-à-dire solide, d'une masse de 1,1 à 1,5 fois supérieure à celle de la Terre, orbitant en 11 jours environ 20 fois plus proche de son étoile que la Terre du Soleil. Du fait de la petite taille de Proxima, cela signifie que la planète se trouve dans la zone habitable, c'est-à-dire là où l'existence d'eau liquide en surface serait possible L'orbite de Proxima b du Centaure, à l'échelle de celle de Mercure Plus précisément, les données à ce jour sont : masse minimale = 1,27+0,19−0,17 masse terrestre, période = 11,186+0,001−0,002 jour, demi-grand axe = 0,0485+0,041−0,051 unité astronomique - Les questions ouvertes sur l'habitabilité de la planète incluent : - la présence effective d'eau, nécessaire à la vie - la présence d'une atmosphère, qui pourrait avoir été dispersée par le rayonnement X et UV très puissant reçu par la planète vu sa proximité de son étoile - la présence d'un champ magnétique, qui contribuerait à la protection contre le rayonnement de l'étoile donc favoriserait le développement de la vie - le régime de rotation autour de l'étoile : il est possible que Proxima b présente toujours la même face à son étoile, comme la Lune tournant autour de la Terre, ou bien elle pourrait être en rotation 3 / 2 c'est-à-dire 3 rotations sur elle-même pour 2 rotations autour de l'étoile. Dans les deux cas, s'il y a une atmosphère, les simulations indiquent qu'elle devrait permettre une limitation des extrêmes de température par échanges thermiques, mais le régime 3 / 2 semble tout de même plus favorable à l'établissement d'une biosphère Habitabilité de Proxima b Voici un résumé des résultats de simulation en fonction du contenu en CO2 de l'atmosphère (vertical) et de la quantité d'eau (horizontal), en haut si Proxima b présente toujours la même face à l'étoile, en bas si sa rotation est 3 / 2. Les zones bleues c'est-à-dire les cas où la planète est habitable sont plus grandes dans le second cas, donc l'habitabilité est plus probable dans ce cas que si Proxima b est lié à son étoile comme la Lune à la Terre- 80 réponses
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co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Le Traité de Paris sur le climat de l'année dernière, signé par 175 pays, a besoin pour entrer en vigueur d'être ratifié par au moins 55 pays représentant plus de 55% des émissions en gaz à effet de serre. A ce jour, le bilan des ratifications en est à... 2% ! Rien que des grandes puissances industrielles, comme le montre la liste suivante : Barbade, Belize, Cameroun, Corée du Nord, Fidji, Grenade, Guyana, Hongrie, Maldives, Îles Marshall, Maurice, Nauru, Norvège, Palaos, Pérou, Samoa, Seychelles, Somalie, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Palestine, Tuvalu Délais sans gravité, ou mauvais signe ? -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Le Traité de l'Atlantique Nord de 1949 était de fait initialement une alliance défensive, non offensive. De plus, le périmètre de cette alliance était limité par l'article 6 version mise à jour en 1951 suite à l'adhésion de la Grèce et de la Turquie : Depuis, bien sûr, les limites initialement fixées ont été explosées, à commencer par la guerre contre la Serbie en 1999 pour lui faire évacuer le Kosovo, continué en Afghanistan et en Libye. L'OTAN est devenue une alliance potentiellement offensive et à vocation mondiale. Comme chacun sait : "quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites". -
Ouzbékistan
Alexis a répondu à un(e) sujet de Kiriyama dans Politique etrangère / Relations internationales
Tsk, tsk... quelle importance à tout cela ? Le plus important, c'est qu'elle a enregistré un duo en russe "Nebo moltchit" avec Gérard Depardieu. Lequel chante en français, ce qui est probablement mieux pour la langue de Pouchkine Excuse-moi, mais rien que pour ça, on peut certainement lui passer quelques peccadilles Quoi ? Si je continuerais à dire cela si j'étais ouzbek plutôt que français ? Euh... -
[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Une "ONG locale", hein ? Le prestige associé aux ONG vient du travail effectué par des associations comme Médecins Sans Frontières et autres du même genre. Des sortes d'ordres de frères et de soeurs secourant les victimes des guerres et autres catastrophes, en version a-religieuse et laïque. Mais voilà bien longtemps que toutes sortes d'acteurs et d'officines ont flairé la bonne aubaine et ont choisi de se renommer "ONG" afin de tenter de grappiller une part du prestige lié au travail des ONG de secours et de partage. Hubert Védrine mettait déjà en garde contre cela... à la fin des années 1990. Allons, le vicomte Philippe Le Joli de Villiers, comme tous les souverainistes français, est au contraire ravi de la décision prise par les Britanniques. Il a été suffisamment clair sur le sujet. Ce n'est pas que la propagande n'existe pas, ce n'est pas que les manipulations n'existent pas. Mais elles ne peuvent pas tout accomplir ! -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Si l'objectif d'Ankara se limite à empêcher les Kurdes de contrôler une zone contiguë sur la frontière syrienne, eh bien cet objectif semble bien avoir été peu ou prou accepté par toutes les parties extérieures au conflit. Si on rajoute que les salafistes djihadistes (Al Qaeda et équivalents) sont alliés aux Turcs, que l'E.I. voit probablement la chose d'un bon œil étant donné que ça allège la pression sur eux, que le gouvernement syrien n'y peut pas grand chose et que les Kurdes ne peuvent résister à l'armée turque, il est clair que "c'est plié". D'un autre côté, dans l'hypothèse qu'évoque Ciders où la Turquie chercherait à "arrondir" la zone sous son contrôle en aidant ses salafistes à contrôler Alep voire en y contribuant elle-même... là ce serait une toute autre histoire. Je ne pense pas que Washington s'en inquiéterait vraiment, pas davantage que les capitales européennes alignées. Mais la Russie ? Le réchauffement Ankara-Moscou risquerait alors d'être de courte durée. Ou dans une version bien pire - tout de même improbable - d'être un réchauffement du genre brûlant, explosif et contondant... La Turquie a une "aire de jeu" en Syrie où les autres puissances ont peu ou prou accepté qu'elle puisse être la reine du bac à sable. En dehors, les risques seraient bien plus grands. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh oui. Les Kurdes ayant été jusqu'ici l'adversaire le plus dangereux de l'E.I, tout ce qui les affaiblit renforce par contrecoup l'E.I. Realpolitik de tous côtés et à tous étages. Et voilà pourquoi et comment l'E.I parvient à survivre encore et contre tout. Voilà qui ne fait pas nos affaires à nous autres Français. Nous sommes peut-être le seul pays dont l'E.I soit l'adversaire principal, ce qui n'est le cas d'aucun autre intervenant dans la zone de conflit Syrie-Irak. Or nous n'avons pas, ou nous ne prenons pas, les moyens de détruire l'E.I. Et voilà pourquoi le "calife" a encore de beaux jours devant lui. Joyeux attentats à tous ! -
Coup d'état en Turquie ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Daj dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est clair. Remonter aussi loin n'a guère de sens. La Turquie telle qu'elle existe aujourd'hui est essentiellement issue du repli sur le noyau "turquifié" de l'Empire ottoman après son effondrement suite à la première guerre mondiale, ainsi que de l'épuration ethnique des Grecs du Pont, des Assyriens et bien sûr du génocide arménien, l'ensemble permettant de consolider l'homogénéité "turquifiée" de la population. Par turquification je veux dire essentiellement un attachement et une auto-définition culturelle. Rappelons que les Turcs d'il y a mille ans et plus étaient un peuple asiatique, de visage asiatique : le fait que les Turcs d'aujourd'hui n'aient pas les yeux bridés est une preuve suffisante que la plupart d'entre eux descendent de gens qui ont été rejoints au pouvoir turc à un moment ou à un autre, sans être à l'origine d'ethnie turque eux-mêmes. La "pure" ethnie turque, cela fait fort longtemps qu'elle s'est dissoute dans l'empire né de son immense succès. Et bien sûr, comme déjà dit par plusieurs, les questions de "pureté" ethnique n'ont pas d'importance réelle en elles-mêmes. Du coup, l'origine héréditaire comme géographique des Turcs d'aujourd'hui n'est pas si importante. Le processus de création de la Turquie moderne a été violent, mais cette violence était d'une nature définitive : en général, quand on chasse la totalité des gens "différents" d'un territoire, ensuite on n'a guère de problème d'irrédentisme... C'est comparable à ce qui s'est passé lors de la scission entre Inde et Pakistan en 1947 par exemple, ou encore l'épuration ethnique des Allemands des Sudètes ou de Silésie en 1945, celle des Français d'Algérie après 1962 ou plus près de nous les épurations ethniques réciproques des Croates et des Serbes lors de la guerre civile yougoslave des années 1990. Il y a une raison pour laquelle la République tchèque par exemple n'a guère eu à se soucier d'irrédentisme allemand après 1945... une raison toute simple, les Allemands avaient été chassés ! Le problème premier de la Turquie aujourd'hui c'est que cette unification et turquification "à la serpe" de ce qu'on appelait autrefois l'Asie mineure n'a pas été complète. Sans doute ne pouvait-elle l'être tout à fait, car le groupe kurde, dénoté à l'époque "Turcs des montagnes" de manière à accréditer l'idée que les Kurdes - ainsi que les Zazas qui sont souvent regroupés avec eux - seraient une variété du peuple turc, alors qu'il s'agit d'un groupe différent dont la langue par exemple est indo-européenne du groupe iranien, d'une part était trop grand pour être "épuré", d'autre part occupait une partie de la péninsule anatolienne trop grande et trop "intéressante" pour être négligée lors du processus d'unification turc. L'absorption par un peuple d'un ou de plusieurs autres peuples plus petits, absorption dans un sens plus ou moins relatif bien sûr car souvent une identité locale demeurera, c'est quelque chose qui peut réussir. A ce propos, y a-t-il des Bretons, Corses ou Alsaciens sur ce fil ? Sans oublier le plus spectaculaire, l'Occitanie pays certes latin mais nombreux, et pourtant composante depuis longtemps indissoluble du peuple français - les indépendantistes occitans, pourrait-on en remplir une seule salle de bar ? Pour la Turquie vis-à-vis des Kurdes, c'est pas bien engagé. Est-ce que Ankara a fait trop d'erreurs et péché par déni de réalité ? Est-ce que l'objectif est trop ambitieux ? Est-ce que tout simplement le temps a manqué et qu'il y faudra des générations ? Les opinions peuvent varier. Ce qui est sûr, c'est qu'avec suivant les sources entre 17% et 25% de la population de la Turquie, et surtout, une natalité en gros double de celle des Turcs, la question de la loyauté des Kurdes à l'Etat turc est une question existentielle pour la Turquie. Réprimer un mouvement terroriste ou de lutte armée n'est guère surprenant, tout le monde le fait c'est le bon sens même, mais cela ne suffit pas. Encore faut-il parvenir à négocier avec et à rejoindre ce qui est naturel et judicieux dans les aspirations que le mouvement violent utilise. Ce que les Anglais par exemple ont au final réussi en Irlande du Nord, et nous pas du tout en Algérie. En termes d'intensité de la lutte armée, je dirais que le PKK est quelque part entre ce qu'était l'IRA en Irlande du Nord et le FLN en Algérie. Plus gros que le premier, plus petit que le second. Mais les Turcs contrairement aux Français n'ont pas "droit à l'échec". C'est qu'il n'y a aucune Méditerranée entre l'est de la Turquie et sa partie occidentale... -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
A mon avis, tu sous-entends que cette efficacité remarquable aurait un petit parfum de "chiqué", je me trompe ? Turquie contre Etat Islamique - c'est très spectaculaire ! Simple comme bonjour, il aurait suffi de s'entendre avec le gouvernement syrien, qui tient les ports. Ah oui, bien sûr, cela supposerait de ne pas le traiter en ennemi pour au contraire se concentrer sur le seul acteur qui tue et massacre aux Etats-Unis - et d'ailleurs on me le souffle en France aussi paraît-il. Eh oui, avec un seul ennemi c'est plus simple. On l'a mieux compris à Ankara qu'à Washington ou à Paris, il me semble... -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Erdogan n'est pas Assad, sans parler de l'E.I. ou des autres djihadistes (dits "rebelles modérés") nous sommes bien d'accord. Je crois que la raison principale est que la Turquie est plus proche de nous par deux aspects essentiels, donc est mesurée à une aune plus exigeante que celle que nous appliquons - inconsciemment souvent - à des pays genre Iran ou Arabie saoudite. Le premier c'est le projet d'inclusion de la Turquie dans l'UE. Même s'il est clair que ce projet a très peu de chance d'aboutir à court-moyen terme, son existence même montre que nous considérons la Turquie comme plus proche de nous que d'autres pays du Moyen-Orient. Nous sommes embarrassés pour dire que ce pays est européen, et pas tout à fait à l'aise pour dire qu'il ne l'est pas du tout. Le second encore plus évident c'est que la Turquie est tout simplement notre allié ! Personnellement, ce qui me restait vraiment en travers de la gorge dans la politique turque en Syrie avant la répression post-tentative de coup d'Etat, c'était son soutien évident et documenté à l'Etat Islamique, dont il faut rappeler qu'il nous a tué plus de deux cents Français en moins d'un an. Que la Turquie ait des commerces avec des gens peu recommandables, par exemple en Syrie, c'est mauvais mais nous sommes mal placés pour en parler car la France le fait aussi - rappelons l'ineffable Laurent Fabius ! Mais soutenir une organisation qui attaque et massacre chez un de vos alliés !!! Après la réaction au coup d'Etat, avec l'épuration massive évidemment préparée d'avance, je pense tout simplement que la Turquie "file un mauvais coton". Un régime qui prend des décisions aussi brusquées et dangereuses me semble, en tendance, se préparer davantage de problèmes qu'il n'en résout. Je recommande cet article du 15 juillet Turquie, encore une fois l'homme malade de l'Europe (en anglais) qui résume bien les principaux problèmes de la Turquie, et ils sont difficiles. Je ne cite que la conclusion, mais les graphiques en particulier valent le détour -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Extrait de l'article d'Opex360 sur le déclenchement de l'opération turque en Syrie. Cet attentat-suicide attribué à l'E.I., n'a pas été revendiqué, contrairement à tous les autres attentats de l'E.I. ... sauf ceux qui ont lieu en Turquie. A noter que les victimes sont certes des citoyens turcs... mais d'ethnie kurde. Pas étonnant d'ailleurs : à viser un mariage, on s'assure que toutes les personnes présentes ont un lien avec les mariés, donc sont très probablement de la même ethnie qu'eux. D'ailleurs, celui qui voudrait tuer en priorité des Kurdes, ce serait une bonne idée pour lui de viser précisément un mariage de Kurdes. Il faut dire que plusieurs attentats en Turquie attribués à l'E.I. ont visé des Turcs... d'ethnie kurde. Comme par exemple ces explosions lors de manifestations pro-kurdes en octobre 2015, avec une centaine de morts. Toujours non revendiquée par l'E.I. Et bien sûr, dans une manif de ce genre, on trouvera beaucoup de Kurdes, et les autres qui seraient d'ethnie turque ne seraient probablement pas des soutiens décidés d'Erdogan. Le fait est quoi qu'il en soit que s'agissant d'une opération militaire d'envergure commençant le 24 août, dont il est permis de penser que la préparation a pu prendre un certain temps, un attentat de l'E.I. frappant le 20 août a fourni une justification imparable. La préparation a-t-elle pris plus de quatre jours ? Je ne sais pas. Est-ce que tous ces éléments sont suffisants pour affirmer que ces attentats sont en réalité l'oeuvre de sbires pro-Erdogan à l'intérieur des services secrets turcs ? Non, il n'y a pas de preuve, donc on ne peut pas l'affirmer. Reste... l'ombre d'un doute. Une ombre assez longue, à mon avis. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est peut-être une bonne chose que le coup d'Etat en Turquie ait échoué. Ou non. On ne le saura jamais, de toute façon. Ce qui ne trompe pas, c'est la réaction du régime après l'échec du coup : purge immédiate de milliers et de milliers de personnes dans toutes les branches des forces armées, de police, justice, services de l'Etat. Le fait que les purges aient été à la fois immédiates et absolument massives est la preuve certaine que les listes étaient déjà préparées, l'épuration organisée d'avance. Elle était déjà en projet, tout était dans les starting blocks et le coup d'Etat n'a fait que donner l'occasion - faut-il dire le prétexte ? - d'appliquer ce projet. Un Etat démocratique ne se défend pas contre un coup d'Etat comme l'a fait l'Etat turc après le 15 juillet. En 1961 en France, après l'échec du putsch des généraux, y a-t-il eu une épuration massive et généralisée de tout l'Etat, et en quelques semaines encore ? Non, bien sûr. A côté de cette épuration massive, les précédentes entorses aux droits et à la démocratie en Turquie apparaissent bien petits... et pourtant par exemple l'embastillement de nombreux journalistes enquêtant de trop près par exemple sur les compromissions du régime avec l'E.I. n'était pas une petite affaire. L'Etat turc actuel n'est pas une démocratie. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
D'une manière générale, lorsque une guerre civile ravage un pays relativement pas trop important, le premier souci de toutes les puissances extérieures qui comptent doit être de ne rien faire qui pourrait mener à étendre cette guerre, et surtout pas dans la direction d'une guerre entre puissances. C'est du moins ce que dit la sagesse classique, de même que le pur bon sens. Donc, le premier souci des puissances extérieures doit être ne pas s'impliquer directement. Soutenir un champion, peut-être, mais sans "y aller" soi-même. Et si le "champion" n'est pas jojo, par exemple djihadistes type Al Qaeda pour Saoudie, Qatar, Turquie, Etats-Unis... et France, ou encore djihadistes type E.I. pour la Turquie, pourquoi pas, après tout ainsi on continue à respecter le principe "pas directement" et c'est ce qui compte. Pas de savoir si le partenaire local est un massacreur en masse qui prépare pour la Syrie un régime bien pire que celui d'Assad, ça tout le monde s'en f... éperdument. A l'automne dernier, la Russie a fait un premier accroc à ce principe - à tort ou à raison c'est une autre question. La Turquie en fait maintenant un second. Je ne crois pas à un risque d'explosion sur ce coup. La Turquie ne veut après tout - si j'ai bien compris - qu'empêcher les Kurdes de réaliser la jonction sur toute l'étendue de la frontière syro-turque, elle n'en veut pas directement au gouvernement syrien, or c'est bien ce dernier que soutient la Russie, pas les Kurdes qui ne sont que des gens que la plupart des puissances regardent d'un oeil sympathique - sauf la Turquie bien sûr - mais entre un oeil sympathique et un soutien ferme et décidé il y a quelques années-lumière de distance. Donc je ne vois pas de conflit ouvert entre l'incursion armée turque dans le pays voisin et les intérêts essentiels d'autres puissances. Et s'il n'y a pas de conflit sur les intérêts essentiels, ne reste que le risque d'un accrochage accidentel voulu par aucune des parties. Je trouve très probable que le risque ait déjà été discuté au niveau adéquat entre Turquie et Russie. Ankara n'a certainement aucune envie de tuer accidentellement un soldat russe en tirant sur les forces syriennes. Reste que ce deuxième accroc... rend sans doute plus probable un troisième. Lequel mènerait potentiellement à un quatrième. Il y a là un facteur de risque. Risque de transformation d'une guerre civile cruelle, mais contenue, en une guerre régionale. On ne peut que souhaiter que les différentes capitales concernées en soient conscientes... Waouh ! Elle est bien bonne... Tu es quand même conscient que les plus virulents mouvements d'extrême-droite en Europe aujourd'hui sont de gentils garçons et fifilles comparés au président de la Turquie et à son respect ô combien notoire de l'Etat de droit ? Je veux bien faire une exception pour Aube dorée de Grèce qui il est vrai a vraiment un côté nazillon, probablement plus extrême que ce qui se passe en Turquie. Mais pour le reste, la comparaison est à l' "avantage" clair du régime d'Erdogan. -
Gné ? Toi t'as pas du lire tous les messages du fil en question. J'ai défendu mon vote pour Trump et je n'étais pas le seul.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas moi qui remet en cause le droit des Géorgiens à avoir un pays séparé. Ni d'ailleurs Moscou. C'est Tbilissi qui remet en cause le droit par exemple des Abkhazes à vivre séparés d'eux, ou celui des Sud-Ossètes. Alors que ce droit est exactement aussi fondé que celui des Géorgiens d'avoir leur propre indépendance. Et c'est Moscou qui le défend. Et c'est parce qu'ils refusaient ce droit qu'en août 2008 les Géorgiens ont attaqué par surprise la petite ville de Tskhinvali à l'artillerie lourde, tuant plusieurs centaines de civils. Et forçant Moscou à venir au secours en catastrophe. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça ne s'appelle pas des journalistes émérites, ça s'appelle des gens qui ne vérifient rien et se contentent de répéter les idées à la mode. Au mieux, des incompétents. Au pire, des "chiens de garde". Tout en rappelant que ces séparatismes locaux datent du moment exact de l'indépendance de la Géorgie, c'est-à-dire 1991. Autrement dit, la légitimité de ces séparatismes est... exactement égale à celle de la Géorgie en tant qu'Etat indépendant. Après, moi je veux bien qu'on dise que leur légitimité est nulle, mais alors faut être logique, et la Géorgie doit devenir une province de la Fédération de Russie. -
99%+ des Français n'ont aucun pouvoir sur la politique suivie par la France. Et encore, je sous-estime ... j'aurais du écrire 99,98%+ (déjà entendu cette maxime comme quoi "il n'y a que dix mille personnes en France", comprendre dix mille qui comptent vraiment) Pas mal de ces 99,98%, moi par exemple, vont assez rarement - lire : jamais - jouer au PMU, Ils n'ont pas plus de pouvoir que les habitués les plus réguliers du PMU, ils en prennent autant dans la tronche que les autres avec les attentats. Moins peut-être avec la délinquance, je te l'accorde. Et je suis bien d'accord : les agressions ou impolitesses qu'on a pu constater - Gibbs a témoigné sur un cas - sont lamentables, mais il faut reconnaître qu'elles sont peu nombreuses vu la situation. Et il y a lieu de s'en réjouir.
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Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Facile ? Attention, car une gentille petite balle rouge et blanche a voulu elle aussi en savoir plus... Elle a disparu, mais on a récupéré le film. -
Je ne connais pas de source pour cette idée - déjà évoquée ici - comme quoi les IPER pourraient être raccourcies. Qui plus est à l'improviste. Voici un rapport de RAND daté de 2008 sur le cycle de maintenance des porte-avions américains. Voir par exemple ce résumé graphique de plusieurs cycles possibles : Noter que s'il faut en croire l'expérience des Américains - qui connaissent quand même deux ou trois choses sur les porte-avions - le déploiement permanent d'un PA sur zone n'est pas possible avec seulement deux porte-avions, et serait même "trop juste" avec trois. En effet, aucun des cycles proposés ne permet un déploiement pendant 33% du temps. Noter aussi que dans l'option offrant la meilleure proportion de temps de disponibilité, on n'atteint que 70% environ pour le total (temps de déploiement + temps de disponibilité sous 30 jours) Noter enfin que l'option de raccourcir un temps de maintenance longue n'est pas discutée : dans la période jaune ci-dessus, le navire n'est même pas disponible à 90 jours, il est indisponible point. Faut-il croire que les Français ont trouvé la solution pour avoir des temps de maintenance beaucoup plus courts, et puis pour pouvoir les interrompre en cas de besoin ? Moi je voudrais bien - qui refuserait de pousser un cocorico - mais j'ai quand même quelques doutes. Encore une fois, les Américains ne sont pas exactement des perdreaux de l'année quand il s'agit de porte-avions, ce serait plutôt la référence mondiale, or ils ne l'envisagent pas même pas à titre de scénario hypothétique, alors qu'ils cherchent à augmenter la disponibilité de leurs PA pour pouvoir faire autant avec moins. Et puis il y a cette absence de toute source ...
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Pourtant, du 18 novembre 2015 au 16 mars 2016 soit 120 jours, le CdG était en mission avec un groupe aéronaval incluant 18 Rafale M ainsi que 8 SEM, soit 26 chasseurs au total. Le SEM a des dimensions pratiquement équivalentes à celles du Rafale, seulement un mètre de différence en longueur et en envergure. Quelle est ta source pour dire qu'il s'agirait d'une "légende urbaine" ? Je n'ai pas dit que je pense l'avenir prévisible. Et j'ai bien dit que dans l'idéal, un budget de 2% du PIB pour la défense hors pensions serait bien plus conforme aux besoins de sécurité de la France. Seulement voilà, ce budget-là n'y est pas. Et lorsque - ça me semble probable - une augmentation des budgets de sécurité sera acceptée sur la durée (et qui est ce barbu avec une veste rembourrée ?) plusieurs besoins seront plus urgents que de disposer d'un deuxième groupe aéronaval complet, comme tu le dis toi-même : équipement de l'armée de terre notamment ses blindés vieillissants, police et renseignement de proximité, etc. Surtout au vu du coût d'un 2ème GAN complet, entre PA, 40 à 50 Rafale, 3 ou 4 E2C, peut-être 2 FAA et 2 FASm supplémentaires, probablement 2 à 3 SNA etc. Un surcoût de 3 à 4 G€ pour la permanence de la capacité GAN, ça on pourrait sans doute le faire passer plus facilement, et puis ça boucherait un trou assez évident dans les capacités du pays. Oui. Cela dit, si on se projette à 2030, il est : - pratiquement sûr que la Chine aura construit des capacités équivalentes et indépendantes, - très probable que le Royaume-Uni aura des capacités significatives, limitées cependant par l'absence de catapultes et la charge utile embarquable par les chasseurs, et sauf si le programme F-35 devait vraiment continuer à être un chemin de croix indéfini - probable que l'Inde aura elle aussi des capacités notables, avec un groupe aérien plus petit et sans catapultes cependant, et pas indépendamment - possible que la Russie décide de moderniser son PA pour le rendre véritablement opérationnel Et 2030, c'est pratiquement demain s'agissant de la construction d'un nouveau PA, entre conception sans doute 2 à 3 ans et construction 7 ans au bas mot.
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L'historique du CdG depuis sa mise en service actif en mai 2001 est différent. Ses périodes d'indisponibilité ont été : - IPER n°1 juillet 2007-décembre 2008, soit 18 mois - Pendant toute l'année 2009, réparations suite à usure imprévue de certaines pièces puis exercices de re-qualification des pilotes du groupe aéronaval, soit 12 mois - IEI soit indisponibilité pour entretien intermédiaire janvier-juillet 2013, soit 7 mois - Enfin son IPER n°2 doit démarrer début 2017 Autrement dit, sur une période de 9 ans 1/2 entre début IPER1 et début IPER2, soit 114 mois, le CdG aurait du être indisponible seulement 25 mois (IPER+IEI) donc 22% du temps. En réalité il l'a été 37 mois (IPER+IEI+Imprévu 2009) soit 32,5% du temps. Réduire le temps d'IPER à seulement 6 mois plutôt que 18 ? Euh je crains que ce ne soit pas une question d'argent... il doit y avoir des raisons techniques tout-à-fait claires pour justifier la durée de 18 mois. Il s'agit après tout d'une révision profonde, incluant le rechargement du réacteur nucléaire. Encore une fois, payer 3 à 4 milliards (un PA2 coque seule) pour passer d'une capacité "PA" disponible 78% du temps (version optimiste "y a jamais d'incident") ou 68% du temps (version plus réaliste) à la même capacité disponible 100% du temps se justifie à soi seul si on se rappelle que construire le groupe PA - porte-avions, Rafale, E2C, escortes supplémentaires, plus équipages et MCO - a coûté beaucoup plus que 10 milliards, et sans doute pas loin de 20. Les 22% ou 32% supplémentaires sont "bon marché".
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Coup d'état en Turquie ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Daj dans Politique etrangère / Relations internationales
Bof, bof...