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Tout ce qui a été posté par Alexis
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"Usages diplomatiques" ? Qu'est-ce que c'est que cet argument de pé.... ? ===> Regarde plutôt ça et tu comprendras tout
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Personne ne le prétend, et surtout pas moi. Cela dit, il serait toujours possible de le prétendre, surtout s'il s'y trouvait un avantage. De même que tels juges aux Etats-Unis peuvent prétendre que les Iraniens auraient aidé des salafistes djihadistes, ce qui est à peu près aussi vraisemblable que les Grecs qui aideraient ce genre de salafistes à attaquer la France.
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Intéressant. Le développement des capacités AA russes et leurs ventes de tels systèmes à l'étranger - entre autres en Chine et en Iran - posent de fait une question importante, puisque une partie de la stratégie française pour les opérations outre-mer est basée sur l'hypothèse que la supériorité aérienne sur le territoire ennemi pourra être obtenue sans trop de difficulté, facilitant les bombardements tactiques ou dans la profondeur. La question des interventions lointaines est en tout cas beaucoup plus pertinente que la tarte à la crème très otanienne de l'invasion russe - les hordes rouges qui vont déferler sur la pauvre Pologne et ce genre de choses. Du point de vue des réponses possibles, l'article comporte une erreur : étant donné qu'il s'agirait de contrer des "dispositifs redondants, fonctionnant notamment sur des fréquences basses (capables de détecter avions furtifs et missiles de croisière)", le F-35 ne saurait faire partie des solutions puisque sa furtivité aux basses fréquences est physiquement limitée par sa petite taille et sa dérive. Sans parler naturellement du fait qu'il ne marche pas. Quant au F-22 il n'est plus en production, l'Amérique refuse de le vendre et de toute façon il souffre de la même limitation. En terme de plate-forme de tir, le projet véritablement pertinent est le LRS-B (B-21) c'est-à-dire un bombardier furtif à formule aile volante de grande taille, furtif dans une gamme de fréquences plus grande que les chasseurs F-22 / F-35. En ce qui concerne la France, c'est le programme de développement FCAS avec le Royaume-Uni qui est pertinent. Serait-il possible à l'avenir de confier à des drones de combat furtifs type aile volante une mission de chasse et destruction des défenses aériennes avancées mobiles type S-400 et suivant, permettant ensuite d'ouvrir la voie aux plus classiques Rafales ? Sachant d'une part qu'ils seraient moins vulnérables, d'autre part davantage sacrifiables. On pourrait aussi imaginer de coupler des plateformes de détection radar longue distance à des missiles de croisière dotés d'une capacité de patrouille sur zone avant frappe et de reprogrammation d'objectif en vol. L'idée étant que les missiles seront détectables par la DAA oui... mais qu'ils pourraient être nombreux, avec effet de masse / d'essaim. Si le budget était plus large, il serait possible de développer un équivalent français du B-21, accessible technologiquement avec les moyens français. Le budget étant ce qu'il est, cela parait difficile en national seul. Alors, un projet franco-britannique dans la suite du FCAS ? -
Moi non plus je ne les lirai pas, je ne suis pas très intéressé non plus. Mais disons que si on peut motiver une accusation en responsabilité de cette manière-là, il est urgent que la justice française exige d'Athènes le remboursement des dégâts des attentats du 13 novembre. Car deux au moins des assaillants sont bien passés par la Grèce.
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Investissement négligeable, profits potentiels élevés, et aucun risque puisque personne n'exerce de représaille. Pourquoi Washington se gênerait-il ? C'est une question sérieuse : il n'y a aucune raison de se priver donc il est naturel que les Américains ne se privent pas.
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
A ce stade, il faut à mon avis rester prudent sur les interprétations de la décision russe de retrait partiel. Non seulement on ne peut qu'imaginer ses motivations, mais même le contenu précis de ce retrait n'est pas excessivement clair. Si j'ai bien suivi, les deux bases principales, navale et aérienne, resteront fonctionnelles, et une force aérienne plus petite demeurera, tandis que la DAA pourrait rester en place. En tout état de cause, Moscou ne veut donc pas prendre le risque de laisser la porte ouverte à ce qu'une autre puissance établisse une "zone d'interdiction de survol" par surprise en "doublant" la Russie par des faits sur le terrain - c'est précisément ce que la DAA et une petite force résiduelle de chasseurs suffiront à empêcher. Au-delà... ce n'est pas très clair. Est-ce que la seule force résiduelle demeurera ? Ou bien encore une force de chasseurs bombardiers et d'hélicoptères même plus réduite, par exemple pour continuer à taper sur l'E.I. et sur Al Nosra ? De toute façon, Moscou ayant démontré pouvoir déployer une force significative à deux mille kilomètres de mer de ses frontières en peu de semaines, l'option du retour en force existe toujours, notamment si les pourparlers de paix devaient échouer, il me semble que tous les acteurs en seront bien conscients. Au sujet des "objectifs atteints" comme l'annonce le Kremlin, il me semble que c'est un peu plus compliqué. L'objectif minimal a été atteint oui, dans le sens où la chute du régime a été empêchée et une opportunité pour des négociations de paix a été ouverte. Cependant il me semble qu'assez récemment encore la Russie annonçait un objectif de fermer le lien terrestre entre Turquie et E.I. / rebelles, et celui-là n'est certainement pas atteint. Il semblerait donc que Moscou ait décidé que le cessez-le-feu négocié avec les Etats-Unis était une vraie solution de rechange à l'objectif d'un temps d'étouffer rebelles et E.I. en coupant la ligne logistique avec la Turquie. Pour quelle raison ? Difficile de le dire sans savoir ce qui s'est effectivement dit entre Kerry et Lavrov. Ainsi que l'état des relations entre Poutine et Assad. Sans compter l'existence ou non de négociations entre Russie et Saoudie au sujet de la politique pétrolière mondiale. Vu la pauvreté des informations solides, je ne crois pas qu'il soit possible d'en dire plus. Sur l'évolution du conflit syrien à partir de maintenant, je resterais plutôt prudent. Il est certain qu'il existe une véritable opportunité, et l'alignement des planètes, ou plutôt des puissances extérieures Amérique et Russie dans ce sens crée des circonstances favorables. Cela dit : - L'attitude des rebelles non-E.I. et non-Al Nosra ne me semble pas encore claire. Quelle partie acceptera de négocier donc de n'avoir qu'une partie de ce qu'ils souhaitaient, quelle partie le refusera par exemple parce qu'ils ont des liens trop forts avec Al Nosra et autres salafistes ? - Une partie des rebelles, en l'occurrence les Kurdes, ne participent pas aux négociations - A supposer qu'un accord soit trouvé et toutes les poignées de main échangées ("Embrassons-nous, Folleville !") ce qui est déjà optimiste, l'E.I. ne va disparaître comme par enchantement. Pire peut-être : Al Nosra non plus, or sa présence semble moins localisée que celle de l'E.I. et ses liens avec les autres rebelles notamment islamistes pourraient rendre difficile de les mettre au pas sans faire de casse par ailleurs - Naturellement il ne faut pas oublier les autres puissances : s'il est sans doute imaginable que l'Iran se satisfasse d'un non-effondrement du régime - je n'ai pas dit que c'était certain - quid de la Saoudie et son acharnement anti-chiite et anti-alaouite ? Et la Turquie avec sa politique anti-Kurdes et aidant l'allié de revers Daech ? Ce genre d'ouverture pour une solution pacifique au conflit peut tout aussi bien être concrétisée dans les mois à venir, en dépit de tous les obstacles, que s'avérer n'être qu'une pause avant relance des combats à grande échelle. Des "faux arrêts" et espoirs déçus de résolution de guerres civiles, c'est hélas quelque chose qui s'est déjà vu... -
Le Canada et sa place sur la scène internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Hornet62 dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelques précisions ici "Certains commentaires inquiétants", hein ? Un truc se terminant par "akbar", peut-être... ? Enfin il est heureux que l'agresseur ait jugé qu'un centre de recrutement était une bonne cible pour une attaque au couteau. Il fallait s'attendre effectivement à ce que tout le monde lui tombe dessus immédiatement, limitant étroitement les dégâts qu'il pourrait faire. Il n'y avait peut-être pas pensé... tant mieux. On les préfère sots. -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
D'accord sur le fait que le stigma pesant sur l'AfD pourrait s'avérer moins pesant que celui qui est appliqué en France au FN, même s'il a été allégé suite aux évolutions de ligne décidées par Marine Le Pen. L'AfD n'a à ma connaissance aucun lien avec l'extrême-droite du passé, alors que le FN en avait à sa fondation il y a plus de quarante ans. De plus elle n'a jamais été dirigée par quelqu'un qui élève la provocation au rang d'un nouvel art mineur. C'est un parti jeune, qui a deux cordes à son arc, les inquiétudes concernant l'euro et la solidité monétaire - que Merkel il est vrai a su largement apaiser, limitant étroitement jusqu'à mi-2015 la progression du nouveau parti - et les inquiétudes liées à la politique migratoire de la chancelière, qu'elle a il est vrai tout simplement porté à incandescence, et ça pourrait ne pas être fini... Il reste que la presse allemande pour ce que je peux en juger considère l'AfD comme un parti à anathémiser d'urgence, ce qui ne peut manquer d'avoir une certaine influence. D'autre part, à regarder les résultats de dimanche dernier la CDU semble se trouver paradoxalement confortée dans le rôle de "parti central" de la politique allemande puisque dans chacun des trois Länder qui ont voté elle est l'un des deux partis principaux, mais à chaque fois c'est avec un parti différent : avec le SPD en Rhénanie-Palatinat, les Verts dans le Bade-Würtemberg et l'AfD en Saxe-Anhalt. Si cette configuration était confirmée aux prochaines élections dans le reste du pays, c'est dire que la CDU est le partenaire obligé de toute coalition gouvernementale, probablement en meilleure position pour choisir avec quel(s) partenaire(s) elle entend gouverner. Avec ce genre de liberté d'action, les dirigeants de la CDU choisiraient-ils - à supposer que la possibilité existe - un gouvernement CDU-AfD ? Je ne dis pas que c'est inenvisageable, mais à tous points de vue il serait plus simple pour eux de choisir d'autres formules. Quitte naturellement à utiliser l'existence de l'AfD pour droitiser le compromis gouvernemental sur le mode "c'est ça ou on gouverne avec l'AfD" - à supposer naturellement que la menace en apparaisse crédible. Enfin tout ça reste à ce stade de la spéculation. Il n'est pas certain que l'AfD s'installe dans la durée : ce parti est passé de moins de 5% à 15% de l'électorat sur la force d'un seul sujet la politique migratoire, et bien malin qui pourrait dire où en sera l'Allemagne dans un an - ou même dans trois mois - quant à la migration anarchique. Si la question est résolue de manière à rassurer la population allemande - c'est un si attention - l'AfD pourrait bien s'avérer être un soufflé qui retombe aussi vite qu'il est monté. Ou non, si elle sait se renouveler. Et avec un "si" allant dans le sens d'une deuxième vague de migration encore plus grande que celle de l'année dernière - là encore, rien qu'un si - on peut imaginer en revanche que l'AfD passe un nouveau seuil et crève quelques plafonds. Une dernière chose : pour autant que je puisse en juger, le positionnement de l'AfD est en fait assez différent de celui du FN. Je le rapprocherais plus de celui de l' "aile droite" du FN, plus libérale en économie et plus accommodante envers l'UE que la tendance Le Pen-Philippot au pouvoir. Si l'AfD s'est au départ construite sur l'idée de dissocier l'euro, c'était en effet pour défendre la solidité de la monnaie, non pour faire de la relance keynésienne. Quant au reste du fonctionnement de l'UE, il ne semble pas les déranger plus que ça pour ce que j'ai pu en comprendre, pas de véritable équivalent du souverainisme chez eux. C'est là un positionnement assez classique de "droite dure" libérale, anti-migrants, voire à la limite identitaire, précisément celui que l'aile la plus à droite de LR aimerait voir le FN adopter, sans succès jusqu'ici - le critère fondamental étant bien de mettre de l'eau dans le vin des positions anti-euro et souverainistes, sans oublier de droitiser les positions économiques décidément trop gaucho-colbertistes du FN tendance Le Pen-Philippot. La stratégie politique du FN telle que je la comprends est de devenir le parti de la sortie de l'UE - sachant qu'en cas de référendum sur le sujet les sondages annoncent 45% pour rester et 33% pour partir. Le calcul si je ne me trompe pas est qu'à condition que le FN sache se défaire de ce qui reste de son stigma d'extrême-droite aux yeux des Français et que les diverses évolutions politiques des prochaines années mènent une majorité de Français à vouloir quitter l'UE, le FN parviendra au pouvoir parce qu'il aura su s'assurer une sorte de monopole de l'option aux yeux de la majorité de la population, et cela sans faire d'alliance avec un autre parti ou alors une alliance qui satelliserait le partenaire. Il me paraît clair que la direction actuelle du FN est constituée d'anti-européens durs, sincèrement persuadés que l'UE ne peut qu'être une source croissante de problèmes empirant régulièrement, donc qui peuvent estimer que leur calcul est à la fois nécessaire et surtout qu'il a une chance très importante de fonctionner. Quoi qu'on pense de cette stratégie, et de ses chances de succès, il me paraît clair que l'AfD est sur une ligne bien différente. L'Allemagne ne connait pas à ma connaissance d'idéologie équivalente à ce qu'est le souverainisme français, et l'AfD sauf erreur de ma part ne critique que des parties bien délimitées de la politique européenne, sans remettre en question l'UE dans son principe. -
Les Balkans, au coeur d'un nouveau "Grand Jeu" ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Onyx29 dans Politique etrangère / Relations internationales
A propos des Balkans, on se rappellera ces deux citations essentielles - traduites de l'allemand : - "Les Balkans tout entiers ne valent pas les os d'un seul grenadier de Poméranie" - Otto von Bismarck, décembre 1876 - "Aaargh !" - François-Ferdinand d'Autriche, 28 juin 1914 -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Merkel vient de se prendre une belle claque en effet. Cela dit, comme le rappelait Tancrède, il faut relativiser la pression que ce genre de résultat met sur elle : - d'une part elle reste appréciée de grosso modo la moitié des Allemands, à comparer avec Hollande que les derniers sondages placent à un record toutes catégories de seulement 17% d'opinions favorables - d'autre part et surtout, ledit président français a-t-il changé un tant soit peu visiblement sa politique générale en constatant qu'elle était si décriée ? Hum... non. Donc la chancelière à plus forte raison avec son approbation triple de celle de Hollande ne devrait guère avoir de problème à continuer sur sa lancée sans remise en question déchirante, si tel est son choix Sinon, un titre du Spiegel allemand ce soir au sujet des résultats électoraux : "Affront national". En français dans le texte. Signe que la comparaison avec le FN de chez nous est dans toutes les têtes en effet. Ainsi que l'interrogation sur le potentiel de ce parti à durer et à s'ancrer à ce niveau de l'ordre de 15% à la grosse louche au plan national, voire à monter plus haut. Et sur les conséquences pour la politique allemande si c'était le cas. Contrairement à notre système politique, le système allemand est fédéral et parlementaire. D'où deux différences importantes dans ce cas entre AfD - encore une fois si il confirme ce niveau dans la durée - et FN : - L'AfD sera représenté au Parlement fédéral - De plus les partis "de gouvernement" étant plus nombreux - CDU, SDP, Grüne (Verts) et FDP - les combinaisons pouvant former un gouvernement sont plus nombreuses que dans le cas français avec sa bipolarisation PS & satellites / LR & satellites. Une coalition CDU - SDP gauche-droite ne serait pas non plus une première A mon sens, le système allemand pourrait s'avérer plus souple pour s'adapter à une situation où 15% (ou davantage un jour ?) des électeurs soutiendraient un parti que les autres partis rejetteraient comme la peste. -
Les 99% peut-être, mais dans ce cas les 1% qui restent incluent : - La corruption de la grande majorité des politiques américains et l'influence directrice qu'a sur eux la classe des milliardaires. Clinton naturellement, et les Rubio, Cruz, Bush avec elle. Le seul autre qui le dise, c'est Sanders précisément - La guerre d'Irak a été une faute stratégique monumentale, et GW Bush a menti pour la déclencher. Oui, ça peut paraître évident, mais là encore inutile d'espérer même le quart de cette franchise de la part d'un autre candidat républicain, et de Clinton non plus. Parmi les candidats encore dans la course, le seul autre à être aussi franc est... de nouveau Sanders - Les rebelles syriens sont en grande partie des islamistes patentés qui ne sont pas les alliés des Etats-Unis. Espérer d'un autre Républicain, ou de Clinton la va-t-en-guerre qu'ils le reconnaissent... eh bien on attend encore - L'Arabie saoudite pourrait bien avoir un lien avec le 11 septembre, ce que Trump a dit ouvertement tout en s'engageant en cas d'élection à mettre sur la place publique les 28 pages classées "top secret" du rapport parlementaire sur les attentats de 2001. Je ne suis pas certain que Sanders ait été aussi franc, ce serait à vérifier, même si je trouverais assez vraisemblable que s'il est élu, The Bern lui aussi soit prêt à sortir tout ce qui a été caché dans les placards Mine de rien, ces différents points reviennent tout de même à une remise en cause d'une part de la corruption structurelle des politiques américains, d'autre part des fondements même de la politique Bush-Obama suite au 11 septembre, désastre qui non seulement a coûté cher aux Etats-Unis, mais qui de plus pourrait bien ne pas être terminé - par exemple si une certaine Hillary C. devait s'installer à la Maison Blanche. Ça, c'est une autre histoire. Et je n'ai pas dit que j'allais prêter de l'argent à Trump, hein... On peut observer les primaires américaines, et tenir quand même un peu à ses sous Personnellement je comprends sans difficulté que des Américains puissent juger que la remise en cause dévastatrice par Trump de la corruption politique structurelle et de la politique étrangère post-11 septembre pèse plus lourd que ses divers échecs en affaires et son ego hypersensible. Avec toutes les limites d'un point de vue extérieur, non américain, en l'occurrence le mien, si le meilleur candidat à la présidence américaine est éliminé par la Harpie, ce qui paraît malheureusement probable, les Américains auront probablement le choix entre : - Un clown hypersensible, mais relativement honnête - enfin autant qu'un homme d'affaires peut l'être, et surtout mélangeant des propositions absurdes et d'autres qui sont d'excellentes idées, avec la psychologie d'un bulldozer pour les mettre en application, ou faudrait-il dire d'un dynamiteur - Une politicienne corrompue jusqu'à la moelle, totalement dans la main de la partie parasite de la finance, et par-dessus le marché plus va-t-en-guerre qu'Obama ne l'a jamais été, et moins prudente que GW Bush ne l'était A leur place, et faute de mieux, je choisirais le clown bulldozer.
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Non seulement il le dit, non seulement il frappe juste et fort, mais il fait tout cela sans se départir de ses bonnes manières. Il reste un gentleman, comme il convient à tout homme, et encore davantage à un homme politique aspirant à la magistrature suprême de son pays. Supériorité indéniable sur l'autre candidat américain qui appelle un chat un chat, et la corruption par son nom, c'est-à-dire Donald Trump. Et le résultat n'en est que plus cinglant.
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turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh je crois que tu n'es pas sur le bon ordre de grandeur. S'il s'agit de vraiment faire une différence pour des régions aussi vastes que le Moyen-Orient et surtout l'Afrique... il manque deux et plus probablement trois zéros. Et encore, le véritable développement ne peut être le résultat de simples transferts de ressources depuis l'extérieur. Il ne peut venir que des sociétés concernées elles-mêmes - pour l'éducation, la paix civile, le respect de la loi, la concertation interne et idéalement une vraie démocratie, l'amélioration de la condition féminine, etc. Il est envisageable que dans certains cas des transferts "bien ciblés" puissent débloquer certaines situations, et dans ce cas ils n'ont pas nécessairement vocation à être énormes c'est vrai. Mais il ne s'agit alors que de 5% ou 10% du boulot au grand maximum, l'essentiel ce sont les habitants du pays eux-mêmes qui le font. Et il est vrai que l'Afrique - très grande et très variée donc c'est difficile de généraliser - d'une part fait des progrès très réels en matière d'éducation par exemple, et aussi pour la paix civile. Mais les défis en matière démographique notamment, ainsi que de ressources naturelles et d'impact climatique en cours, sont énormes. Quant au Moyen-Orient, ils souffrent d'une part d'un développement réel assez limité en dehors du pétrole, d'autre part et surtout d'une vague d'extrémisme religieux et d'une série de guerres... qui continueront d'empêcher tout progrès effectif tant que la paix n'aura pas été globalement rétablie. Et ce ne pourra être que pour l'essentiel de leur propre fait : des intervenants extérieurs peuvent bien massacrer quelques djihadistes, l'effet ne sera qu'assez marginal et surtout temporaire tant que les gens du coin n'auront pas trouvé eux-mêmes les moyens de faire la paix entre eux et de contrer l'idéologie salafiste. Tout ça pour dire que ces problèmes nous dépassent, et que les leviers ne sont pas chez nous. Là où nous pouvons aider, même à la marge, c'est utile de le faire - et je pense en priorité à l'Afrique. Mais il faut se garder de toute illusion que nous pourrions avoir une influence un tant soit peu forte sur le fond des problèmes. Il me semble que tu vois les choses trop en noir quand même. L'intégration et au final - après une ou deux générations - l'assimilation de deux millions de nouveaux venus, à l'échelle des cinq cents millions d'Européens ça n'a rien d'impossible. Le problème étant bien sûr de limiter les nombres dans ces eaux-là. Et pour par exemple deux millions de personnes sur vingt ans, il faudrait accepter cent mille immigrants par an... non pas un million d'illégaux, en plus de tous ceux qui déjà viennent régulièrement. J'ai l'impression que ce serait un peu fort tout de même... Il suffirait de ne rien demander à la Turquie pour contrôler la frontière de la Grèce - donc de sauver les gens en mer certes, mais pour les reconduire immédiatement sur la côte turque - et de ne lui proposer une aide financière et contrôlée envers les réfugiés qu'elle accueille qu'en échange de sa coopération à ce contrôle de la frontière. Mais l'essentiel de ce qui bloque pour cela, ce n'est pas la mauvaise foi évidente de l'affreux jojo dont la Turquie s'est affublée comme président, c'est le manque de volonté des Européens eux-mêmes pour adapter leurs lois et faire cet effort de contrôle en commun - la Grèce ne pouvant à l'évidence avoir la charge à elle seule d'une frontière qui tant que Schengen sera maintenu continuera à être aussi celle de la France ou de l'Allemagne. Le problème il est prioritairement chez nous. Ce n'est que parce que nous le résolvons pas qu'un petit tyranneau comme Erdogan peut jouer avec nous et nous tenir la dragée haute. Nous n'avons à nous en prendre qu'à nous-mêmes. Et ce que nous devons changer, c'est chez nous, non chez les voisins. -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Ton banquier va tomber amoureux de toi, tu sais. Littéralement, je veux dire. Il y a ça oui, la recherche de facilité. Il y a aussi la précipitation, plutôt monter un truc qui ne risque guère d'être durable, mais vite. Il faut des annonces avant ce dimanche donnerwetter ! Avec les élections dans certains Länder allemands, pour protéger la CDU contre le FN l'AfD... Et plus tard ? Parons au plus pressé d'abord, on verra plus tard. Il y a aussi l'hypocrisie. Car enfin si Erdogan arrêtait vraiment les migrants qui s'embarquent pour la Grèce, ça éviterait à la fois un deuxième million d'immigrants en Allemagne cette année (et le troisième ?) et la nécessité de salir les blanches et pures mains des responsables gouvernementaux, notamment une certaine Chancelière. De même, les pays des Balkans et jusqu'à l'Autriche qui ferment les frontières ou du moins mettent des limites c'est mal... mais ça arrange bien Angela quand même. Le problème bien sûr est qu'entre : - Erdogan qui fait monter les enchères, - La tentation qu'il aura de ne contrôler sa frontière avec la Grèce que partiellement, histoire de garder un levier pour maintenir l'Europe à sa botte, - Sans compter le principe comme quoi tout migrant illégal qu'il reprendrait ou arrêterait ne serait renvoyé en Turquie qu'en échange de l'acceptation en UE d'un réfugié pris en Turquie, si bien que l'accord UE-Turquie n'est pensable qu'avec un "mécanisme de répartition" entre pays de l'UE de cette forte immigration supplémentaire, mécanisme contre lequel plusieurs gouvernements sont vent debout, et que Hollande lui-même n'accepte qu'avec une limite très basse par rapport au flux potentiel (30 000 en France en deux ans) ... Si cet accord est effectivement conclu, il ne réglera probablement pas grand chose du problème. Et quant au tribut de 6 milliards à la Turquie, censément destiné à adoucir la vie des réfugiés syriens en Turquie - et là c'est un besoin réel et indéniable - il est tout de même notable que Erdogan n'accepte aucun contrôle que ce soit sur l'utilisation de cet argent. Sera-t-il vraiment utilisé pour permettre aux réfugiés de ne pas être dans la misère en attendant la fin de la guerre dans leur pays ? Eh bien, c'est une question de confiance... envers Monsieur Erdogan. -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Et c'est sans doute à peu près ce à quoi pensait Mme Erdogan en faisant cette remarque. Elle s'imaginait davantage dans la peau de l'une des donzelles qui ont effectivement réussi à devenir des conseillères influentes, voire de Chajar ad-Durr seule femme à jamais avoir été "sultane" d'Egypte de 1250 à 1257, alors qu'elle n'était originellement qu'une esclave fournie au harem. Plutôt que comme l'une des incomparablement plus nombreuses jeunes pensionnaires du harem qui.... n'ont jamais été autre chose que des esclaves, précisément. -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Erdogan devrait prendre exemple sur le calme et la sérénité d'un ancien chef d'Etat français bien connu. Oui, lui, quand on l'insultait il n'envoyait pas les gens au trou. Il se contentait de lancer "Casse-toi pauv' c.. !" Pour l'instant, la seule sanction que Erdogan a reçue c'est de se voir confier les clés de la politique d'immigration européenne, sur l'insistance de Madame Angela et avec la bénédiction de Monsieur François et de bien d'autres. De fait, pourquoi se priverait-il ? Je vois que Monsieur est un optimiste. Monsieur s'imagine dans la position du Monsieur de ces Dames... mais en fait pour chaque harem avec N donzelles il y avait mécaniquement (N - 1) jeunes hommes un peu frustrés. -
Mais en voici un meilleur :
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terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Si confirmé, ce "couic"-là est une excellente nouvelle. Omar le Tchétchène était considéré comme une "tête" stratégique de l'E.I. Il va se réfugier où celui-là... aussi chez Vladimir peut-être ? [MAUVAIS ESPRIT ON] Par tous les pays qui possèdent des chasseurs-bombardiers. Comme le dira Paul Muad'dib en 10 191 CE, celui peut détruire une chose la contrôle. [MAUVAIS ESPRIT OFF] -
Ah ? Je croyais que c'était en 2016 en France, en attente d'embarquement pour la Libye. ... j'suis plus là !
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Loin de moi l'idée d'insulter notre président en le comparant à Hillary Clinton - lui du moins ne semble pas avoir été démesurément enrichi par son activité politique - mais ce genre de déclaration me rappelle un certain candidat qui déclarait "mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance". En campagne, naturellement. Une fois élu, c'est différent. Les idées, les fidélités et les orientations fondamentales d'un politicien ne changent pas du fait de ce qu'il a pu dire pour se faire élire, parce qu'il l'a estimé expédient et utile d'un point de vue publicitaire. Qui prendra ces déclarations de Clinton au sérieux montrera une naïveté assez confondante. Rôoooh...
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Tunisie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Un succès pour les forces de sécurité du point de vue tactique c'est certain. Du point de vue stratégique, c'est un succès pour les djihadistes, parce que ce genre d'agression risque de faire diminuer le tourisme, source de revenus majeure pour le pays. Evidemment la Tunisie ce n'est pas que du tourisme, ils ont aussi une industrie légère et un secteur de services - informatique etc. - mais le tourisme est plus important pour eux que pour France ou Espagne par exemple. Et attaquer l'économie reste l'un des moyens principaux pour les djihadistes d'essayer d'augmenter le désordre dans les pays qu'ils visent, sachant que eux se nourrissent du désordre. Cette stratégie était déjà utilisée en Egypte il y a quelques années, certes pas par la même crèmerie djihadiste - l'E.I. n'existait pas encore - mais enfin les adeptes du prétendu "calife" s'en sont clairement inspiré. A 50 ou 60 km de Ben Guerdane, on trouve Djerba, pôle touristique qui risque de pâtir de l'action des djihadistes. J'y étais il y a quelques années en famille, lieu de villégiature agréable et bien organisé, excursions intéressantes dans le coin, il y a encore deux ans j'aurais pu le recommander sans hésiter. Maintenant... Oui la Tunisie a l'air assez touchée . La population musulmane tunisienne doit être environ le double de la française, et il semble y avoir à peu près six fois plus de Tunisiens pour Daech que de Français. Sans compter qu'une partie des daechiens français sont des convertis issus de la population non-musulmane. Vu de l'extérieur, et sans connaître la situation sur place, je suis tenté de supposer un rapport avec le chômage et le manque de perspectives notamment chez les diplômés. Peut-être aussi une forme de désespoir lié au fait qu'une révolution a déjà eu lieu en 2010-2011, et que pourtant la situation ne semble pas s'être améliorée ? Donc l'idée que la voie politique "classique" serait bouchée ? Enfin ça ce sont des suppositions... je ne connais pas la Tunisie. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Pas de souci On est d'accord, l'ironie est difficile à faire passer par un écran, d'autant plus sur des sujets émotionnels. Qu'est-ce que je disais... Démarrez les moteurs les gars, c'est pour bientôt ! За Путина ! (*) (*) "Za Poutina" = "Pour Poutine". Sur le modèle du "Za Stalina" de la grande époque -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
De deux choses l'une : - Soit tu n'as pas compris que ma réponse était elle-même ironique - Soit ton dernier post est lui-même ironique... de l'ironie au carré en quelque sorte Mince ! Je ne m'en sors pas ! -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Je te trouve bien insouciant. On est à la merci d'une remontée du prix du pétrole. Et dès que le pétrole sera plus cher, la Pologne aura du souci à se faire. Et après la conquête de Varsovie, comment être sûr que les Russes ne vont pas poursuivre jusqu'à Berlin ou Paris ? Il faut tous se regrouper bien vite autour de Washington. Eux ils pourront nous protéger, sans quoi on est cuits à assez brève échéance. (Ami lecteur, si tu as un doute sur le sens de ce post, regarde ici) -
Et encore, à cette époque la poussée anti-establishment n'avait eu lieu que d'un côté du système bipartite, pas comme aujourd'hui avec Sanders menaçant sérieusement Clinton. Et bien sûr, quels que soient les doutes qui commençaient à poindre sur la guerre du Vietnam, l'Amérique était depuis longtemps dans une longue phase de forte croissance économique qui d'ailleurs n'était pas terminée, le pays ne se connaissait pas de menace de déclassement, et surtout l'idée de la possibilité de l'ascension sociale était bien vivante et bien concrète, le pays était nettement moins inégalitaire qu'il ne l'est depuis devenu, et le chômage était relativement rare et de plus a priori temporaire. Aujourd'hui, avec une classe moyenne dont les revenus n'ont pas progressé depuis une génération alors que ceux des plus aisés ont beaucoup augmenté, une crise économique qui n'a pas permis au taux de population employée de remonter depuis 2009 - la baisse du chômage est essentiellement due aux sorties du marché du travail c'est-à-dire aux découragés - et pas de voie de sortie crédible à l'horizon, bref le déclassement vécu par beaucoup alors que l'idée comme quoi l'ascension sociale serait réellement possible a pour le moins beaucoup de plomb dans l'aile... le résultat risquerait d'être encore plus spectaculaire. Ou pas ? Après tout, l'apathie politique existe aussi aux Etats-Unis... qui sait, l'opération pourrait se passer relativement calmement. Il y aurait des dégâts bien sûr, et peut-être très profonds, mais plutôt dans le long terme. Une seule conséquence pratiquement certaine : Hillary Clinton serait élue dans un fauteuil. Ce qui il est vrai peut sembler largement préférable aux principaux chefs républicains, après tout il n'y a pas tant de différences entre eux et Clinton, et c'est une politicienne qui disons a les mêmes sources de revenu... pour ne pas dire qu'elle mange aux mêmes râteliers. Les conséquences de long terme pourraient être dangereuses en revanche. Le risque, c'est bien de convaincre beaucoup d'Américains qu'ils ne vivent plus en démocratie.