-
Compteur de contenus
17 091 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
278
Tout ce qui a été posté par Alexis
-
Un panorama fouillé des conséquences de l'élection de Trump sur une série de sujets internationaux, telles que vues par l'IFRI l'institut français des relations internationales peut être trouvé ici en accès libre - le lien vers le document à télécharger est en bas. Le monde selon Trump. Anticiper la nouvelle politique étrangère américaine D'accord ou pas, il y a pas mal de grain à moudre là-dedans.
- 124 réponses
-
- etats-unis
- france
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Je trouve intéressant de relancer ce sujet, à l'approche de la primaire de LR. En effet, plusieurs des candidats à l'investiture se sont prononcés en faveur d'une forme de service national obligatoire (à l'exception notable de Juppé et Lemaire qui s'opposent au caractère obligatoire) Il ne s'agit certes pas de faire une discussion sur les mérites de tel ou tel candidat, à l'investiture ou à la présidentielle ! Ni de sortir des paramètres définis par Shorr Kan pour ce fil, à savoir : 1) un service pour avoir une vraie force militaire à capacité expéditionnaire, pas pour "faire du social", et 2) la discussion des modalités, non du principe est-ce souhaitable ou non. Il reste cependant que le sujet confirme son actualité. Si l'on tient compte du fait que le FN tout comme plusieurs candidats potentiels de gauche (Montebourg...) ainsi que Jean-Luc Mélenchon sont sur des lignes au moins comparables - éventuellement avec des rôles différents dévolus au service, mais avec le caractère d'obligation - il est même tout à fait possible que les deux finalistes de l'élection présidentielle de 2017 y soient favorables... et alors on n'y coupera pas ! Personnellement, la version qui me semblerait avoir le plus de sens serait sur ces lignes : 1. Le service doit être obligatoire, mixte et au choix civil ou militaire. Compte tenu de l'effectif d'une classe d'âge (environ 800 000) comme de la durée minimale de service (sinon l'essentiel du temps est pris par les classes et le tout est très inefficace) et des besoins d'une armée même renforcée, la majorité des jeunes feraient un service civil, une partie seulement un service militaire, et là on pourrait conserver le principe du volontariat. 2. La version militaire du service doit être utile, donc préparer l'expéditionnaire. Sinon c'est non seulement un gaspillage, mais encore démoralisant. Qu'il s'agisse de service dans les écoles (soutien scolaire), dans les hôpitaux, les musées, les hospices etc les versions civiles du service seraient vraiment utiles, alors comment justifier que le service militaire ne le soit pas ? Or, c'est pour les missions expéditionnaires que les armées sont conçues, les missions Sentinelle étant largement si ce n'est totalement inefficaces (une ligne Maginot qui protège 1% des cibles potentielles, quand l'originale protégeait quand même deux tiers de la frontière). Donc le service militaire doit être centré sur les missions expéditionnaires, même si bien sûr la majorité des appelés n'en feront jamais. 3. Le service militaire doit être différencié. Le principe de durées différentes donnant droit à davantage d'années de report comme à une solde meilleure et à d'autres avantages devrait être appliqué, du fait notamment d'un volontariat missions expéditionnaires qui ne concernerait qu'une partie des appelés, du fait aussi qu'à donner davantage de choix, on permettra à différents volontariats de s'exprimer. Tout le monde n'est pas prêt à passer 12 ou 18 mois sous les drapeaux au risque de se retrouver en opération extérieure à faire une vraie guerre, d'autres pourraient être prêts en revanche à passer 8 ou 12 mois dans un rôle de support technique par exemple. 4. Le service militaire doit permettre de renforcer les capacités expéditionnaires de la France, en pensant avant tout à des opérations s'étendant sur des mois et non sur des années. Typiquement pour donner un scénario qui n'est pas le plus improbable, un "raid géant" visant à détruire la base territoriale d'une organisation qui nous ferait la guerre (même si Daech est effectivement détruit dans les mois qui viennent par les Irakiens, les Syriens et leurs alliés, ce n'est pas nécessairement la dernière tentative de ce type), non une occupation dans la longue durée type Etats-Unis en Irak qui en plus d'être dispendieuse est contre-productive, ni des opérations de chasse dans la longue durée type Barkhane que des unités relativement peu nombreuses suffisent à assurer. Ce n'est qu'à cette condition que le service militaire sera véritablement utile, donc justifié. Il s'agit donc que l'établissement du service donne à la France une capacité expéditionnaire non plus de "15 000" hommes comme l'actuel Livre blanc, mais de plusieurs dizaines de milliers, en se rappelant pour référence que les premières épures lors de la réorientation post-guerre froide en 1995 donnaient pour objectif une capacité de projection de 50 à 60 000 hommes. 5. Le service militaire ne se conçoit pas sans un renforcement conséquent des matériels des armées. Qu'il s'agisse d'une capacité de projection de 60, 50 ou même 40 000 hommes, et même si le rapport entre effectif projeté et effectif projetable total sera plus favorable pour une opération de quelques mois que pour une opération permanente, il sera de toute façon nécessaire que la FOT la force opérationnelle terrestre soit largement agrandie, donc équipée à proportion. Sans compter le renforcement des capacités de transport (navires rouliers) et la disponibilité obligatoire d'un PA en permanence afin d'assurer la maîtrise aéronavale aux points de débarquement, donc deuxième PA nécessaire. Même si un volontaire - entraîné, soldé - coûtera beaucoup moins cher qu'un engagé, il reste que le service militaire suppose donc une augmentation des moyens financiers de la Défense. Aujourd'hui de l'ordre de 40 milliards (dont 20% pour les pensions, qui font partie du coût des effectifs tout autant que les soldes et la formation donc doivent être intégrés comme le recommande d'ailleurs la norme OTAN) soit 1,8% du PIB 2017, le budget devrait certainement atteindre 2%, comme la France s'y est d'ailleurs engagée auprès de l'Alliance atlantique, voire même dépasser ce niveau. Je n'ai pas fait d'évaluation précise, mais enfin si on imagine pour fixer les idées augmenter d'un quart le budget d'équipement de 17 milliards (l'essentiel sur l'armée de terre évidemment, beaucoup moins sur la Marine et l'AdA) on a déjà +0,2% du PIB, et il faut encore rajouter entretien, entraînement et solde des appelés qui pourraient rajouter jusqu'à +0,1% du PIB en fonction de leur nombre, et par ailleurs le renouveau de la dissuasion qui coûtera au bas mot +0,1% du PIB sur quinze à vingt ans. Donc l'ordre de grandeur doit être 2,2% du PIB plutôt que 1,8%, ce qui n'est pas une petite différence. 6. Le service obligatoire avec volontariat militaire à orientation expéditionnaire est la réponse la plus prometteuse aux changements géostratégiques. Il s'agit : - D'une part du phénomène djihadiste dans la zone Moyen-Orient / Afrique, lequel est là pour longtemps (une génération peut-être) car ses causes sont largement endogènes même si bien sûr certaines fautes ont pu le renforcer (invasion de l'Irak 2003), ce qui posera dans la longue durée la question de la protection du pays, de ses alliés et de ses intérêts - D'autre part de l'autonomisation obligée de l'Europe en matière de sécurité, qui se dessinera de plus en plus qu'elle soit accélérée et forcée par le président Trump - ce qui est probable - ou que le nouveau président américain ait une politique différente de celle du candidat, car il s'agit de toute façon d'une tendance lourde dans l'opinion et dans les moyens relatifs de la superpuissance. Si la France n'est certes pas dans la situation de l'Allemagne, de l'Italie ou d'autres pays dont la défense repose sur les Etats-Unis, si notamment son existence est garantie par elle-même grâce à la dissuasion nucléaire, elle n'a pas aujourd'hui les moyens de se défendre indépendamment et efficacement contre des organisations djihadistes comme l'Etat islamique - même pour Serval nous n'étions pas indépendants des Etats-Unis - sans parler de ses éventuels successeurs peut-être beaucoup plus puissants, non plus que d'assurer une quote-part juste d'une éventuelle défense commune indépendante des Européens par eux-mêmes. Mieux vaut être borgne qu'aveugle sans doute... mais on reste borgne. Or toute augmentation des dépenses doit être réduite au minimum, vu le déficit et la dette publique, vu la pression fiscale, vu les perspectives économiques de long terme rien moins qu'enthousiasmantes (la contrainte énergétique sur la croissance mondiale se fait déjà sentir, la concurrence croissante de nations dont les compétences augmentent à grande vitesse aussi). Le service militaire et une force expéditionnaire mixte engagés / volontaires au service expéditionnaire serait la solution la plus économique, en permettant de limiter les augmentations de dépense pour l'essentiel à l'équipement, étant donné qu'un appelé coûte beaucoup moins cher qu'un engagé. J'en profite pour déterrer un post intéressant et détaillé sur le sujet par feu Jean-Charles Drouillot, alias Stratège.
-
Je ne pense pas que ce soit infaisable... la preuve étant que ça a été fait à un certain moment, et puis sauf erreur il y a bien des Etats dans le monde qui appliquent une telle politique ? (à vérifier, je n'ai pas d'exemple sous la main, mais enfin il me semble bien qu'il en existe) La plupart des étrangers en France sont ressortissants d'Etats où leur vie n'est pas menacée. Les réfugiés parce que persécutés chez eux on ne doit pas les expulser évidemment, mais c'est une petite proportion du total, certainement moindre que celle des mineurs, même si elle s'ajoute. La question d' "accepter de récupérer" ne peut pas se poser si l'Etat en question a la moindre bonne volonté, je veux dire qu'aucun argument valable ne peut être avancé par cet Etat... il s'agit quand même d'un ressortissant ! Ce qui signifie que s'il le refuse quand même, l'ensemble de la coopération avec cet Etat peut être mise sur le tapis, sur le principe "si vous vous fichez de nous, nous n'allons pas nous comporter bien non plus". Je doute fort que beaucoup d'Etats fassent des difficultés à partir du moment où le gouvernement français ait moindrement le respect de lui-même.
-
Voici des tableaux statistiques sur le sujet : On a donc en France une délinquance commise à environ 20% par des étrangers, lesquels représentent environ 19% de la population carcérale. Compte tenu de la population étrangère en France, qui s'élève à 6,4%, cela signifie soit dit en passant que le taux de délinquance est environ 3,7 fois plus important chez les étrangers que chez les Français. Quoi qu'il en soit, une éventuelle politique d'expulsion systématique des condamnés étrangers exception faite des mineurs (1 étranger sur 7 est né en France d'après le lien ci-dessus, donc doit être mineur puisqu'il n'a pas encore reçu la nationalité) et des crimes les plus graves (meurtre...) ne pourrait guère dégager beaucoup plus que 10% de la population carcérale actuelle. Ce qui certes ne serait pas négligeable non plus Est-ce que ce serait souhaitable ou non, à mon avis la question ne s'apprécie pas d'abord en termes économiques : - Le plus, c'est évidemment la dissuasion supplémentaire "vous risquez l'expulsion" en direction d'une population qui est 3,7 fois plus délinquante que la moyenne des Français donc pourrait avoir besoin d'être plus durement dissuadée. Ceci sans aucun rapport avec aucun traçage ethnique encore moins avec aucun racisme que ce soit : la question de l'origine étrangère n'est pas pertinente, la nationalité est une question légale concrète de droits et de devoirs, on est Français ou on ne l'est pas, point. Oui, mais justement, si on ne l'est pas, rien n'empêche de considérer qu'il y a des conséquences si on commet des délits suffisamment graves pour être condamné à de la prison - Le moins, c'est la question des familles. Car pas mal de ces délinquants étrangers doivent avoir des Français dans leur famille - des enfants par exemple. Quid de leur éducation dans ce cas ? D'un autre côté, on peut aussi considérer qu'un père qui se fait condamner à de la prison ferme n'est pas exactement le meilleur exemple pour ses enfants, et de toute façon la mère se retrouve seule pour les élever, que le père soit en prison ou à l'étranger
-
En somme ils ont le problème inverse du nôtre... Chez nous c'est la Défense qui a fortement réduit ses effectifs depuis vingt ans, tandis que les autres services de l'Etat avaient plutôt tendance à gonfler. Et oui les vastes budgets consentis sans contrôle suffisant de leur nécessité sont à la racine du problème. Chez eux - pour la Défense - comme chez nous - pour le reste. Ca dépend, les attaques contre la laïcité venaient plutôt de la gauche américaine, rapport aux intolérables violations des droits personnels et religieux que la laïcité requiert - bien pires que les violations des droits en Arabie saoudite, sur lesquels on les entend moins. La droite américaine, c'est plutôt l'insigne faiblesse des Français qui la scandalise, rapport au fait d'avoir laissé rentrer des musulmans chez eux et de ne pas autoriser le port d'armes - voir les commentaires de Trump sur le sujet par exemple. Enfin d'un côté comme de l'autre y a aussi des Américains qui savent faire la part des choses... mais c'est naturellement les plus bruyants qu'on entend le plus
- 124 réponses
-
- etats-unis
- france
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Appliquer le programme de Trump sur les term limits serait une autre paire de manches en effet. Simplement tenter de faire passer une loi dans ce sens au Congrès sans aucune préparation ne marcherait pas, le lien fourni par Boule75 est clair. Et les parlementaires ne sont pas forcément très sensibles aux menaces sur leur popularité. D'ailleurs la chose a déjà été tentée en 1994. Est-ce que c'est définitivement bloqué ? C'est une question. Je vois deux leviers que Trump pourrait théoriquement utiliser : - D'abord augmenter la pression populaire en montant d'une manière ou d'une autre des "dossiers" sur les faits qui ne sont pas de la corruption aux Etats-Unis, mais le seraient dans des pays comme la France. En somme sur tous les cas où un juge américain est dans l'impossibilité de condamner, mais où tout personne raisonnable ne peut que se dire "ce type est un corrompu de première". Et en mettant ces dossiers sur la place publique bien entendu. Et sans aucune partialité entre les parlementaires démocrates et les républicains - Quant à l'autre levier... eh bien si on parlait d'Edward Snowden ? Etant donné que la NSA a les moyens techniques de récupérer toute l'activité électronique d'une personne quelconque, non seulement mails mais encore conversations téléphoniques, déplacements, conversations à proximité d'un téléphone même éteint, etc... si le président la missionne pour regarder d'un peu plus près la vie et le passé de tel ou tel parlementaire qui fait son difficile, que se passera-t-il ? Soit ce parlementaire a les fesses propres, mais propres comme celles d'un bébé qui vient de naître... soit ce parlementaire pourrait être rapidement "convaincu" que par exemple les term limits eh bien c'est pas mal comme idée en fait Je ne sais pas quoi penser de cette deuxième hypothèse, d'ailleurs D'une part nul n'a de sympathie pour les corrompus, et même Obama semblait sympathiser avec cette proposition de Trump en particulier. D'autre part, un tel pouvoir dans les mains du président a de quoi faire peur, et c'est précisément parce qu'il pense que ce pouvoir est dangereux que Snowden a pris tous risques personnels pour alerter sur le sujet... Quoi qu'on en pense, c'est en tout cas une possibilité tout à fait réelle, et qu'on aurait tort de négliger...
-
A ce sujet, la question "le président américain a-t-il le droit de sortir les Etats-Unis d'un accord international sans l'aval du Congrès ou du Sénat" a déjà été posée. Cette étude assez approfondie du droit et des précédents - car il y en a - répond que même si la Constitution ne dit rien sur le sujet et même si une réponse claire et définitive n'est pas possible, la réponse semble bien devoir être Oui, et que le Congrès pourrait tenter d'arrêter le président mais ne réussirait probablement pas. Donc la menace que Trump se dit prêt à utiliser pour forcer la renégociation dans le sens des intérêts américains d'accords comme l'Alena n'est pas à blanc. Et la logique est la même pour l'OMC, qui a le même statut légal que l'ALENA du point de vue du droit américain, tous deux étant des CEA (congressional executive agreements)
-
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et la Russie non plus ! En effet, seuls les Etats ayant signé et ratifié le traité créant la CPI l'appliquent (en vert sur la carte). Ce qui n'inclut ni Etats-Unis, ni Russie, ni Chine, ni Inde, ni Turquie, Iran, Israël, Egypte, Arabie, Indonésie... Ca fait partie de ces traités qui en caricaturant à peine sont appliqués par tout le monde, sauf ceux qui comptent... -
Déjà fait, il y a 950 ans cette année. Pas besoin de recommencer.
-
J'aimerais bien que ce soit l'Angleterre du XIXème, monsieur Adolf, monsieur Gengis, monsieur Tamerlan ou un autre dans le genre. Mais non. Contrairement à Chomsky, l'organisation la plus dangereuse de l'Histoire mondiale, ce n'est pas le Parti républicain des Etats-Unis. C'est l'ensemble des dirigeants, politiques et économiques, des principaux pays du monde aujourd'hui. D'ailleurs, comme une bonne partie de ces dirigeants sont élus démocratiquement... euh...
-
Il va jusqu'à dire que "le Parti Républicain est devenu la plus dangereuse organisation dans l'Histoire mondiale". Et répond à l'avance à qui l'accuserait d'exagération "le parti se consacre à courir le plus vite possible à la destruction de toute vie humaine organisée. Il n'existe pas de précédent historique d'une telle position". Il n'a pas nécessairement tort sur l'importance du sujet "réchauffement climatique". Parler de chute universelle de toute civilisation est probablement la version la plus pessimiste des conséquences finales - à une ou deux générations - mais sans être toutefois invraisemblable. Là où je ne le suis pas, c'est sur son optimisme. Car ce qu'il suggère en creux c'est que le seul parti républicain serait en cause, c'est-à-dire que le traité de Paris de l'année dernière pourrait avoir un effet réel. Or la réalité est que ce traité ne comprend pas de mécanisme punitif, ni d'engagement sur les moyens de limiter le réchauffement aux seuils négociés, ni d'ailleurs de véritable engagement à proprement parler ! La question même des énergies fossiles, qui font l'écrasante majorité du problème du réchauffement, n'est pas dans le texte signé ! Voir le paragraphe idoine de Wikipedia. Trump compte évidemment sur les ressources en pétroles de schistes et sables bitumeux... mais il n'est pas le seul, ce ne serait que la prolongation du programme d'Obama, avec juste une petite intensification. Les ressources fossiles et l'environnement sont les deux sujets fondamentaux de l'époque. Mais le drame - faut-il parler de tragédie - c'est que les dirigeants des deux principales puissances mondiales, Etats-Unis et Chine, préfèrent le développement même non pérenne à la prise en compte des intérêts de leurs enfants et petits-enfants. On est un peu plus sérieux en Europe, mais seulement à la marge, et de toute façon l'Europe n'est pas le monde. Et l'élection de Trump, ou celle de Clinton, ne pouvait rien à tout cela.
-
[Russie] Croiseur lourd porte-aéronefs Kuznetsov (Izd 1143.5)
Alexis a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Asie / Océanie
Je veux bien faire fielleux, mais dépêche-toi hein. Termine toutes tes remarques sur le PA russe et les non-PA anglais d'ici la fin de l'année au plus tard du plus tard. Surtout ne t'avise pas de demander en 2017 qui a combien de PA opérationnels On peut toujours faire un excès d'ironie, on a aussi le droit de ne pas aimer l'ironie. Le point principal je crois c'est que tout le bruit fait autour du déploiement du Kouznetsov contre les rebelles syriens est exagéré, et d'abord par Moscou qui montre complaisamment sa puissance - certes tout le monde le fait mais il me semble qu'ils y vont un peu trop fort. L'intérêt d'avoir une première expérience de guerre pour le Kouznetsov et son groupe embarqué est tout à fait réel, mais il n'est pas vrai qu'il apporte grand chose à la lutte contre les djihadistes et rebelles, le peu qu'il apporte aurait pu être assuré pour moins cher par quelques avions et hélicos de plus en Syrie. Mais ce n'est pas ainsi que le présente Moscou. D'où nécessité hygiénique de compenser leur propagande - et celle de plusieurs médias occidentaux qui "s'inquiètent" de ce déploiement - par une dose d'ironie. Le déploiement du CdG n'est pas comparable, parce que c'est une grosse vingtaine d'avions avec toute une panoplie d'armes air-sol modernes qu'il apporte. Si le Kouznetsov en arrive un jour au même développement de capacités opérationnelles que le PA français, alors oui son déploiement lors d'une crise régionale aura un véritable sens opérationnel, pas seulement à titre d'expérience et de dispositif de communication. La faute de tout le monde en somme... sauf de la Royal Navy ? Note que ça aurait du sens, si on tient compte de la popularité des chachlik parmi les Russes... -
J'suis sûr que t'as ton autocollant affiché bien en vue Sans oublier naturellement la ligne de sous-vêtements Bernie's Briefs. Je ne mets pas de photo, mais enfin je vous laisse aller vous rincer jeter un oeil si ça vous dit ! Plus sérieusement, tu as évidemment raison s'agissant de membres de la gauche américaine impliqués sur le terrain aux You Esse ove A, mais comme ce n'est sauf erreur le cas d'aucun d'entre nous sur le forum, je voulais surtout dire que du point de vue d'essayer d'analyser ce qui se passer aux Etats-Unis, la prochaine candidature de gauche à l'investiture démocrate n'est pas encore un sujet actuel.
-
Je veux bien que la parole du FBI ne soit pas nécessairement parole d’Évangile, il est parfaitement exact qu'il faut conserver une distance sur tout, mais... tout de même, autant la corruption d'un ou de plusieurs dirigeants est possible voire au pire vraisemblable, autant la complicité d'une multitude d'agents en interne ne l'est pas. Les complots ça existe évidemment, mais ça a aussi des limites. Surtout sur le nombre de personnes impliquées. On parie que tu ne tiens pas quinze jours loin de ce fil ? On parie ? Tout cela est possible. L'avenir le dira, et pas l'avenir à très long terme : nous parlons de quelques mois ou un ou deux ans avant que la chose ne soit clarifiée. Tout de même... il ne s'est écoulé qu'une semaine depuis l'élection, hein. Les conclusions ne sont-elles pas un peu rapides ? Conclusion avec laquelle on peut sympathiser, mais conclusion inactuelle aussi. A moins d'entrer en hibernation pendant les trois prochaines années, ce que je n'envisage guère.
-
Hallucinant est le seul mot qui convienne...
-
Pas à ce point-là tout de même. Et il ne faut pas oublier que si l'on regarde les nombres de navires, nous sommes certes légèrement devant, mais pas tant que ça. De plus la situation pourrait changer avec la mise en service des 2 QE. Ce qui me surprend c'est que crise de 2008 ou pas - et leur croissance a été meilleure que la nôtre par la suite, monnaie indépendante oblige - leur budget reste supérieur au nôtre, que la Marine est censée avoir une plus grande priorité chez eux que chez nous, et que nous sommes par ailleurs loin d'être en pleine forme militairement parlant - voir l'évolution des projets d'acquisition et des objectifs de force d'un Livre blanc à l'autre... Du coup, il est assez difficile de comprendre qu'ils soient passés derrière nous. "Débilité" des décideurs, oui probablement mais... ça paraît un peu léger comme facteur explicatif. Un ou deux décideurs peuvent être mauvais, mais je m'attendrais plutôt à une explication structurelle, et je ne vois pas laquelle. Ils ont en effet 7 SNA et nous seulement 6. A noter tout de même que pendant la Guerre froide ils étaient de mémoire au-delà de la dizaine. Concernant les QE, ce sont de beaux navires, leur problème majeur c'est les oiseaux à faire voler dessus... Si LM met finalement en ordre le programme F-35 d'ici 2022 - la date prévisionnelle pour le standard 4, quoique elle pourrait encore bouger - la Grande-Bretagne aura vers la fin des années 2020 la première Marine d'Europe, avec 2 PA + 7 SNA + davantage de frégates de 1er rang que la Royale. Sinon... ça va être plus compliqué
-
D'autant que le prix du baril... comment dire... Il a certes fait du yoyo depuis la crise financière, il est bon marché depuis deux ans... mais la contrainte physique n'a pas disparu, et la capacité à financer l'approvisionnement dans une ressource de plus en plus rare et toujours aussi demandée par toutes les branches de l'économie ne doit pas être oubliée. Ca pourrait devenir de plus en plus cher... Point essentiel. Le tout revenant en réalité à une mauvaise estimation des risques, car la conséquence d'une telle paranoïa sécuritaire c'est bien de favoriser par contrecoup l'utilisation encore plus étendue des fossiles. Non seulement ceux-ci ont des risques de sécurité intrinsèques au moins aussi sérieux, quoique moins médiatisés - risques de l'exploitation du charbon ou du pétrole - mais encore et surtout ils préparent des risques gravissimes sur l'approvisionnement en nourriture et la stabilité sociale au niveau mondial d'ici une génération à peu près. A côté de ça, deux accidents graves en 50 ans pour une filière qui produit un bon 5% de toute l'énergie mondiale, c'est peanuts. Mais nous préférons collectivement rester dans la paranoïa...
-
L'or, ou le plomb ? Toujours adepte du doute en ce qui concerne le phénomène Trump, avant comme après son élection, je proposerais pour ma part un composé des deux
- 124 réponses
-
- etats-unis
- france
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Sur le site de Mordechai Vanunu, le fameux lanceur d'alerte qui "fuita" beaucoup d'informations sur Dimona et les armes nucléaires israéliennes en 1986 et fut capturé par le Mossad et emprisonné par la suite, une série de photos de l'époque sur les installations de production et les coeurs nucléaires eux-mêmes. Soit dit en passant, ce genre de photos est vraiment rare. Je ne suis pas sûr qu'on dispose de l'équivalent pour aucun autre pays nucléaire ?
-
Comme pour toute autre pan de la politique américaine, la plus grande incertitude règne suite à l'élection de Trump, et je peux pour ma part imaginer toutes sortes de scénarios : arrêt brutal du F-35, continuation ne varietur, augmentation des cadences de production... Mais si je devais parier, compte tenu à la fois des problèmes immenses dans lesquels continue à se débattre le F-35, du besoin urgent de nouveaux appareils modernes pour l'USAF - or les F-35 pour l'instant ne servent à rien et ils ne seront pas opérationnels avant leur refonte qui ne peut être organisée avant la prochaine décennie - et d'un autre côté de la grande difficulté politique à arrêter les frais brutalement, je verrais bien un "compromis" du genre : - Le programme continue, mais sans aucun nouvel achat de F-35 avant que développement et mise au point ne soit terminés et que l'appareil n'ait passé tous les tests opérationnels avec succès. Donc, pas avant le début de la prochaine décennie, au mieux - Dans l'immédiat, le budget qui aurait du être consacré à l'achat de F-35 sert à acheter des F-15 dernière version - la chaîne est ouverte, l'appareil est modernisé au moins autant et probablement davantage que la Russie n'a perfectionné ses Su-30 / 35, bref il s'agit d'une solution "suffisante" si pas "supérieure à tout de la mort qui tue". Le différentiel de prix entre F-35 et F-15 (voire peut-être F-16 ?) permet d'acheter davantage de ces derniers. Encore davantage, si Donald décide d'augmenter le financement - LM est forcé à s'engager sur des délais, des coûts et des performances fermes concernant l'achèvement du F-35. Il va de soi que si cet engagement n'était pas respecté, cela ouvrirait la voie à une annulation pure et simple du programme d'ici quelques années. Placé sous cette contrainte, peut-être LM sera-t-il suffisamment en danger pour être forcé de performer - La chaîne du F-22 est rouverte pour une série limitée - en gros un doublement de la flotte actuelle de ~180 appareils, pas davantage. Ca coûte cher, d'autant qu'il est nécessaire de mettre à jour l'électronique - ce qui est fait par simple portage des logiciels dans des composants modernes, sans réécriture afin de limiter les risques - mais un appareil qui coûte 200 m$ et qui marche reste moins cher qu'un autre qui coûte 150 m$... et qui ne marche pas. Sans compter que de l'aveu de l'USAF elle-même, le F-35 a besoin du F-22, il ne peut le remplacer - Si LM respecte ses engagements, la production en série du F-35 reprendra, ainsi que la mise à jour des appareils déjà produits sinon naturellement inutilisables - puisqu'ils étaient dans une version antérieure non opérationnelle - mais bien sûr dans des quantités moindres, étant donné que plusieurs centaines de F-15 modernes et F-22 mis à jour ont été achetés entre 2017 et... allez soyons optimiste 2022 - Si LM continue comme avant, l'USAF a plusieurs options pour continuer son rééquipement entre poursuite de la production de F-15/ F-16 modernisés (pour le "tout venant") ainsi que de F-22 (pour les unités "première classe" destinés à assurer la supériorité), éventuellement préparation d'un nouvel appareil furtif "F-XX" pour dix ans plus tard mais avec meilleur design et gestion de programme, ou bien rôle plus important dans l'avenir dévolu au B-21 et à des drones de combat, etc Si on y réfléchit, ça me paraît la seule voie qui réconcilie des objectifs contradictoires : - Fournir à l'USAF rapidement des appareils modernes qui fonctionnent vraiment - parce que le besoin est urgent - Ne pas arrêter brutalement le programme F-35 ce qui aurait un coût politique important - Mais préparer de véritables alternatives pour le scénario - dont la probabilité est non nulle, pour parler poliment - où LM serait dans l'incapacité de mettre fin au cycle des retards et des surcoûts dans lequel il se débat depuis, quoi, une décennie ?, et aux frais de la princesse. Alternatives qui permettraient d'éviter le scénario catastrophe où l'USAF en 2022 a encore moins de chasseurs ops et encore plus vieux, tout un stock de centaines et de centaines de F-35 inutilisables, LM est toujours en train de promettre de résoudre les problèmes dans quelques années, et les lignes des F-15, F-16 sont tout aussi fermées que celle du F-22
-
@amarito Nan, l'intérêt c'est d'en profiter pour sortir des vannes et rappeler des références cu-culturelles diverses et variées. So this is the end... Bon je charrie c'est vrai. En fait tu as raison. Mais il me semble que modulo les apartés et autres blagues - qu'on peut toujours négliger si on les trouve creuses ou pas drôles - c'est précisément de l'analyse que nous essayons collectivement de faire. Et la modestie est de saison, c'est vrai.
-
Meuh non voyons A ce sujet, le débat ci-après sur les suites de l'élection de Trump entre Eric Zemmour et Alain Minc - je précise que je ne fais la promotion ni ne suis d'accord sur tout avec aucun des deux - inclut une remarque tout de même judicieuse. C'est au temps 1'42'' et c'est l'Alain qui l'a dit Ma seule différence, c'est quand il dit "Dieu merci !". Je me considère comme gaulliste, mais bon je n'irai pas jusqu'à appeler le Général "Dieu"
-
Mince, faut-il en conclure que contrairement au stéréotype, c'est leur manque d'arrogance qu'il faut reprocher aux Français ?
- 124 réponses
-
- 4
-
-
- etats-unis
- france
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Ça fait partie des scénarios en effet, je veux dire Trump qui se plante sur la manière de gérer le temps et la continuité de l'action, et beaucoup de désordres qui en résultent. Ce n'est pas non plus le seul. Ce qui je veux dire avant tout, c'est précisément que les scénarios sont multiples, quoi que les premiers pas du president-elect aient commencé à dessiner depuis... euh moins d'une semaine. Il me semble d'une manière générale que tandis que les uns ont pu dessiner le portrait d'un dynamiteur qui allait tout changer tout casser - surtout pendant la campagne, pour effrayer l'électeur - les autres ont pu théoriser à partir des événements des quelques derniers jours la nécessaire mutation de Trump en un président républicain "ordinaire", enfin extra-ordinaire surtout par son alignement encore plus exacerbé sur les intérêts de la finance, des super-riches, au détriment des Américains ordinaires, ainsi que par les déceptions qu'il suscitera. Bref, nous sommes attirés par les arguments extrêmes, Trump-le-dynamiteur et Trump-l'aligné. Ce qui est compréhensible dans une période d'incertitude - la simplicité ça attire - mais n'est pas forcément très pertinent. Je réserve personnellement mon jugement, et je m'attends pour tout dire à des surprises dans des directions imprévisibles. Un président plus aligné que prévu, ou plus incompétent que prévu, ou plus audacieux et plus à même de forcer les tièdes à le suivre que prévu, ou plus compétent que prévu, etc etc Position intellectuellement inconfortable. Mais mon avis la plus juste. President Trump, c'est l'histoire de la force irrésistible qui rencontre l'objet inamovible, et la question que se passe-t-il alors ? Je soupçonne avant tout que "le résultat ne sera pas simple". D'où la question sur l'OMC et les conséquences si les Etats-Unis s'en retiraient. Question non actuelle, mais qui pourrait le devenir à un moment indéterminé d'ici 2020.
-
Pour revenir au sujet du fil, voici la version anglaise de l'un des nombreux articles qui expriment depuis le 9 novembre le choc et le trouble des journalistes et hommes politiques allemands. Oui, ce genre de réactions se voit aussi en France et dans les autres pays. J'ai personnellement quand même l'impression que la tonalité est au moins un niveau plus stridente et stupéfaite en Allemagne qu'ailleurs. Ce que je trouve particulièrement intéressant dans cet article c'est cette idée comme quoi Washington aurait "abdiqué" son droit à diriger l'Occident, que ce serait donc nécessairement à l'Europe de reprendre ce rôle, et que - "hasard" qui pourrait porter à sourire - tiens c'est justement l'Allemagne qui est la mieux placée pour tracer la route et regrouper tout le monde à sa suite. Surtout étant donné que l'Allemagne, c'est Angela Merkel, et qu'elle a "de forts principes moraux, comme elle l'a prouvé lors de la crise des réfugiés". Il y a là un composé : - de trouble halluciné devant le président Trump, - d'ambition basée sur une perception de sa propre supériorité morale - et d'attachement perinde ac cadaver à la compréhension la plus démesurément étendue et donc la plus floue et détachée des contingences de la Liberté - qui devrait suivant l'auteur inclure le libre-échange et la liberté d'immigration dont je suis personnellement très loin mais... je soupçonne que c'est une drogue puissante Et qui souffre de dissonance cognitive et de peur - où est le protecteur attitré de notre pays ? - pourrait bien être tenté par cette drogue. Peut-être en doses de plus en plus fortes... Je ne traduis que quelques extraits, mais je conseille aux anglophones de lire l'ensemble. L'Amérique a abdiqué la direction de l'Occident
- 124 réponses
-
- 1
-
-
- etats-unis
- france
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :