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AIR-DEFENSE.NET

Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Très juste... D'autant que les Russes ne sont pas les seuls à raisonner multicouches, c'est quelque chose de courant - que j'étais en train de négliger. My bad ... Cela dit, je ne crois pas que cela change l'argument que je donnais, cela change "seulement" le nombre de missiles de croisière à utiliser pour submerger les différentes couches des défenses. Il est en fait nettement plus élevé, mais il me semble rester tout à fait à portée des capacités américaines d'attaque simultanée : - S'agissant d'une attaque par missile de croisière à très basse altitude sur le coeur du système de défense aérienne c'est-à-dire les batteries à longue portée S-300 et S-400, ni les défenses de la flotte ni les systèmes de guerre électronique ne peuvent intervenir : les navires sont trop loin, et le ciblage sur coordonnées est invulnérable à la GE, tandis que la détermination des coordonnées est simple s'agissant de radars fixes, et qui ne bougeront pas pendant le trajet des missiles qui sont indétectables en TBA sauf à courte distance - Il faudrait vérifier, mais j'ai franchement de gros doutes sur la capacité des S-125 (SA-3) et S-200 (SA-5) contre des missiles de croisière en rase-mottes. Ce sont des systèmes anciens qui n'ont pas été conçus pour cela - Les Pantsir-S1 (SA-22), Osa (SA-8) et Buk (SA-17) en revanche ont des capacités pertinentes contre des missiles de croisière. Mais chacun d'entre eux peut être submergé : Un Pantsir-S1 par exemple ne peut contrôler que quatre missiles en vol en même temps, parmi 12 qu'il transporte. Ses canons ont une portée maximale de 4 km, qu'un missile subsonique traversera en moins de quinze secondes, ce qui ne permettra qu'une poignée de cycles ciblage - tir nourri - changement de cible Un lanceur d'Osa n'a que six missiles et peut en contrôler deux en vol en même temps Les dernières versions des systèmes Buk sont les plus capables en nombre de missiles contrôlés simultanément, par exemple - pour la version navale - 12 cibles engagées simultanément jusqu'à une distance de 12 km - qu'un missile de croisière traversera en 40 secondes Bien sûr, il faudrait tenir compte encore des missiles de défense qui ratent - le PK est toujours assez nettement inférieur à 1 - et encore d'autres contraintes type temps de réaction, angle de "vue" du radar de tir, et encore du pourcentage de ratés des missiles de croisière, et du nombre de coups au but nécessaires pour neutraliser un système S-300 ou S-400. Il faudrait une véritable modélisation de tout cela... et les données nécessaires ne sont pas toutes publiques, sans compter que ce serait un assez gros boulot. Mais enfin mon estimation précédente de 50 missiles de croisière attaquant simultanément était très probablement trop basse. Cependant, au vu de tout ce qui précède, j'ai du mal à voir comment le système de défense aérienne intégré pourrait parer une attaque coordonnée d'une centaine, encore moins de 150 missiles de croisière arrivant simultanément. Or, les Etats-Unis peuvent lancer 150 croisières en même temps avec un seul Ohio - et ils en ont quatre. Et chacun de leurs B-52 peut lancer 12 à 20 croisières - ils ont 58 B-52H en service plus des appareils en réserve. Quant au stock de missiles de croisière américains, entre les Tomahawk TLAM de l'US Navy et les AGM-86 de l'USAF nous parlons probablement de 4 000 unités, sans compter certains des 2 000 AGM-158 JASSM dont la portée a été étendue à 1000 km. Pour détruire deux systèmes à très longue portée - un S-400 déjà sur place et un S-300V dont Moscou a récemment annoncé l'arrivée - seraient nécessaires au grand maximum un Ohio dans le nord de la Mer Rouge plus huit à douze B-52 arrivant de Diego Garcia. Rien de si difficile du point de vue américain. Et bien sûr, une fois le cœur du système de défense anti-aérienne - les batteries à longue portée et meilleurs radars S-300 et S-400 - neutralisé, mettre hors de combat le reste serait relativement simple, en tout cas davantage que l'étape initiale. La situation finale étant la domination aérienne américaine au-dessus de la Syrie, donc la protection des troupes rebelles d'Alep et autres lieux, et la défaite à plus ou moins long terme des loyalistes. ... et une guerre ouverte avec la Russie, avec tous les risques liés. C'est ce facteur éminemment politique qui peut encore arrêter le gouvernement américain. ... ou bien la victoire de Trump, mais comme discuté dans le fil Etats-Unis, les estimations de probabilité vont de "pas énorme" pour moi à "vraiment pas grand chose du tout" pour Tancrède. Autant dire que compter dessus pour empêcher une guerre ...
  2. Pas besoin de t'excuser ! Avoir la vidéo du général russe en train de lancer ce dur avertissement apporte de fait plus de contexte - le langage corporel et les expressions du visage. Et puis ce n'est pas comme si ce genre d'information était sans importance... deux répétitions valent mieux qu'une.
  3. Oui, ça chauffe. J'avais déjà posté la transcription en anglais de cette vidéo vendredi dernier. Le ton de la communication est remarquable en effet.
  4. Sur le site du Guardian aujourd'hui, on trouve un peu plus de détails sur cette déclaration quand même assez remarquable. West must confront Russia over Aleppo, emergency Commons debate to hear Le plan semblerait donc d'abattre systématiquement les hélicoptères syriens - je suppose les chasseurs aussi - ainsi que de bombarder leurs bases. Cela au moyen de chasseurs de l'OTAN. Tout en étant conscient que la Russie pourrait riposter sur les avions chargés de ces missions, elle a d'ailleurs assez clairement dit qu'elle défendrait la souveraineté de la Syrie, et que les batteries S-300 qu'elle a déployées sur place interdiraient à quiconque d'attaquer les forces syriennes. Et en acceptant ce risque de "combattre défensivement la puissance aérienne russe". Ce qui ne pourrait que signifier s'attaquer aux batteries sol-air russes, en même temps sans doute qu'aux chasseurs russes et à leurs bases - la logique de l'escalade serait pratiquement imparable, sauf à justement renoncer à la zone d'interdiction aérienne alors qu'on vient juste de la mettre en place, ce qui serait beaucoup plus difficile politiquement que de ne pas l'établir - quand on a commencé quelque chose, l'interrompre c'est se déjuger. Bien sûr, la notion d'un "combat défensif" qui forcerait à s'attaquer à des installations au sol, des bases et des chasseurs... est un véritable oxymoron. Ce combat serait tout sauf défensif. Quant à la riposte russe, en Syrie ou qui sait ailleurs... eh bien je ne la connais pas. Monsieur Mitchell non plus, d'ailleurs. Il propose d'essayer, pour voir. Tout cela pour défendre des rebelles syriens dont la grande majorité sont désormais des djihadistes. Les parlementaires français sont en train de remonter dans mon estime. Au moins, nous n'avons pas ce genre d'illuminés, ou alors ils ne se sont pas encore découverts. Quant à la probable prochaine présidente américaine, Hillary Clinton - elle n'a pas encore gagné, c'est juste qu'elle a beaucoup plus de chance que Trump - disons que si elle est bien élue, nous découvrirons si elle est plutôt tendance Obama, ou tendance Mitchell.
  5. Sinon, un petit calcul "sur un coin de table" que je me suis fait concernant les événements à Alep. C'est macabre, mais ça permet de conserver l'échelle des événements. - Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, dans la dernière semaine de septembre, 338 civils sont morts à Alep du fait des bombardements russes et syriens. Soit environ 50 par jour. - D'autre part, suivant l'Observatoire syrien des droits de l'homme, la guerre civile syrienne à la mi-septembre avait provoqué au total la mort de 302 000 à 430 000 personnes. Dont 87 000 à 192 000 civils. En somme, en cinq ans et demi de guerre, ou bien cinq ans si l'on considère le début des véritables opérations de guerre - cette guerre civile a provoqué en moyenne la mort chaque jour de 150 à 235 personnes, dont 43 à 105 civils. Cela permet de bien situer l'échelle humaine des souffrances à Alep, comparée à celles provoquées par la guerre dans son ensemble. Il s'agit d'une augmentation limitée du bilan des pertes notamment civiles - étant donné bien sûr que la guerre ne s'est pas arrêtée ailleurs. Bref, ce qui est véritablement notable dans ce siège et cette offensive des loyalistes aidés des Russes, ce n'est pas les souffrances des civils. Pas parce que leurs vies ne sont pas importantes évidemment, mais parce qu'elles le sont, ni plus ni moins que celles des autres civils tués ailleurs, par les mêmes ou par d'autres, depuis cinq ans et plus. Et leur nombre oblige à dire que cette intensification localisée des combats et des souffrances est limitée si on la compare à ce qui se passe chaque jour depuis cinq ans. Ce qui est vraiment remarquable, c'est que l'un des camps semble en mesure de prendre un avantage décisif sur l'autre. De nature peut-être à interdire à l'autre camp tout espoir de victoire, voire à préparer une victoire au sens direct et plein du terme, au moins dans la partie ouest "utile" de la Syrie - c'est-à-dire sans l'est peu peuplé sous contrôle de l'E.I. et sans la bande nord des terres peuplées de Kurdes, soit quand même 80% de la population. C'est cela qui est vraiment en train de changer, pas le bilan humain. Le fait que la plupart de nos médias montrent et parlent énormément des souffrances à Alep, et pas des autres avant ni ailleurs, peut créer un effet déformant, où l'on aurait l'impression que ce sont ces souffrances-là qui sont le facteur nouveau. Non : ce qui est nouveau, c'est le risque - du point de vue des gouvernements américain, français, saoudien, turc etc. - que la guerre civile syrienne soit gagnée par "ceux d'en face". Qu'elle se termine dans pas si longtemps qui sait, et pas comme on le voudrait. C'est cela qui est nouveau - et naturellement scandaleux. Peut-être est-ce pour cela que les souffrances à Alep sont tellement plus médiatisées que celles à d'autres endroits et d'autres moments des cinq ans de guerre civile l'ont été ? On peut au moins poser la question. Plus médiatisées d'ailleurs aussi que celles des civils yéménites tués par les forces saoudiennes. Ou que celles des civils de Falloujah en Irak lors de sa reconquête sur l'E.I. au printemps dernier - je suis à peu près sûr que ça n'a pas été une partie de plaisir pour les habitants de la ville. Ou encore que celles des civils de Mossoul lors de sa future reconquête que l'on prépare paraît-il. La propagande parfois - faut-il dire souvent - ce n'est pas dire des mensonges. C'est parler de manière disproportionnée de certains événements, incomparablement moins d'autres, de manière à déformer l'impression crée, en conformité avec les objectifs des propagandistes.
  6. C'est un point de vue... You want a Happy Meal ?
  7. Je ne sais plus quel Russe commentait "je suis surpris qu'il n'ait pas demandé l'Alaska en prime" Ce ne sont pas des conditions du type je reste ouvert à la négociation. Ce sont des conditions du type "gros doigt". Une fin de non-recevoir.
  8. Absolument. Et j'ai beau être aussi à cheval sur l'indépendance de la France que n'importe qui - tendance gaulliste s'il fallait donner une référence - il faut bien reconnaître que si faire de l'aplatventrisme devant Washington est grave, le faire devant le CCG est pire. La dernière fois que j'ai regardé, les Américains ne suscitaient pas de terroristes meurtriers parmi nous avec leur propagande.
  9. Comme précédemment, je ne vois pas les choses de la même manière. "Quasi certitude", non. Ce qui est vrai, c'est que les chances de Trump ont notablement diminué. Le fait d'avoir 5 ou 6 points de retard sur Clinton dans la moyenne des sondages récents n'est pas problématique en soi. Trump a déjà été dans cette situation ou pire encore à quatre reprises : en décembre 2015, mars, juin et août de cette année (voir le graphique sur le lien) et à chaque fois il a remonté la pente un peu plus tard. Le problème comme tu le dis c'est qu'il lui reste peu de temps pour se refaire comme les fois précédentes, même s'il a peut-être commencé lors du débat de dimanche soir dont les effets, s'il y en a, n'ont pas encore eu le temps d'apparaître dans les sondages, pour l'instant c'est seulement le contrecoup du "j'attrape les femmes par la ch....", avec un fils Bush qui plus est, qui se voit dans les chiffres. Le vote par anticipation peut aggraver ce facteur temps. Comme Clem2000, je suis intéressé si tu as une évaluation même très grosses mailles de la proportion des gens qui votent de cette manière. Les chances qui restent à Trump, en plus bien sûr d'une éventuelle October surprise - à condition qu'elle soit anti-Clinton ! - c'est d'une part l'abstention effectivement, d'autre part que dans les dernières semaines avant le vote le rythme politique pourrait s'accélérer, parce que bien sûr l'attention du public ne pourra qu'augmenter - va falloir se décider maintenant, hein ! - ce qui pourrait augmenter les chances de Trump de faire en quatre semaines le genre de remontée qui jusqu'ici lui a pris plutôt un à deux mois. Le troisième débat le 19 octobre pourrait être important - si suffisamment de gens le regardent. Trump s'est amélioré nettement entre le premier et le deuxième, s'il continue et prend un avantage net lors du dernier débat ça devrait l'aider. Réponse le 9 novembre au matin quoi qu'il en soit. Si c'est bien la Harpie, il faudra faire vite pour se placer sur LM, Boeing et les autres dont les actions devraient bien profiter des perspectives de guerre contre la Russie Syrie...
  10. Evidemment, avec des candidats de cet acabit, s'ils y en a qui peuvent s'en donner à cœur joie, ce sont bien les joyeux drilles de The Onion - l'équivalent Youèsse du Gorafi. J'ai bien aimé leur page Fact-Checking The Second Presidential Debate, notamment : Et encore la vidéo de 3 minutes où ils présentent les points forts du deuxième débat. Ce sont les bandeaux en bas de l'écran avec leurs commentaires qui... mais je vous laisse regarder. (je recommande en particulier 2' 38"... j'ai failli en tomber de ma chaise)
  11. Seulement les soldats à titre honorifique. Les vrais ne sont pas obligés.
  12. Le Conseil constitutionnel, c'est peut-être malheureux mais il sert pour le limogeage, pour renvoyer quelqu'un sans reconnaître qu'on le fait, afin que ça puisse apparaître comme une promotion. C'est injuste certes, la justice voudrait que le Laurent pointe à Paul Emploi, mais de manière réaliste Hollande n'allait pas tout simplement remercier Fabius, sinon on aurait demandé quelle erreur au juste il avait faite... et quelle était la responsabilité du président de la République dans cette erreur.
  13. Alexis

    menaces intérieures

    Qu'il y ait besoin de renforcer les effectifs c'est fort possible - je ne le sais pas mais je peux parfaitement le concevoir. Mais cela ne peut pas suffire en soi à rendre possible la reconquête de la totalité du territoire pour faire cesser le règne des gangs criminels. Si les interventions dans les quartiers tenus par des bandes nécessitent que les policiers s'y mettent à vingt, elles seront nécessairement rares, sauf à littéralement multiplier les effectifs, je veux dire les tripler par exemple. Ce qui ne peut pas être une solution sérieuse. Il y a aussi un devoir de bonne gestion des deniers publics. Et si elles sont rares, alors même dissuasives elles n'auront que peu d'effet. Les trafics s'arrêteront au passage des forces de l'ordre oui... puis dès qu'elles seront parties tout recommencera. Je ne connais pas plus que ça le métier de policier, je ne l'ai jamais été, mais il me semble évident qu'il doit y avoir une notion de permanence de l'action. Un gros truc, mais rarement, ça ne sera guère efficace. C'est bien pour ça que partout où leur vie et leur intégrité physique ne sont pas trop en danger - là où c'est plutôt calme - on croise plutôt deux ou quatre policiers à la fois, pas quinze ni trente c'est très rare. Pour que les policiers puissent patrouiller et agir à deux ou à quatre en plein quartier "tenu" par des groupes criminels, il est indispensable qu'ils soient en mesure de se protéger contre des attaques en bande. Non seulement contre deux ou trois agresseurs portant des couteaux par exemple - ça je ne dis pas que c'est facile, mais ils ont les armes pour, et la loi est déjà de leur côté puisqu'elle reconnaît les agressions au couteau comme des tentatives de meurtre donc justifiant l'utilisation des armes à feu. Mais encore contre le plus courant, une meute leur lançant des pierres, c'est-à-dire cette méthode ancestrale de mise à mort que l'on appelle la lapidation. Là, le problème n'est pas les outils, parce que la méthode "sommation / s'ils n'arrêtent pas en abattre un / répéter jusqu'à ce qu'ils aient tous arrêté ou soient en fuite" marcherait de toute évidence. Le problème c'est la loi, qui à ce jour ne reconnaît pas cette situation comme une tentative de meurtre ce qu'elle est pourtant. La quantité finit par avoir un effet qualitatif. Je ne dis pas que lancer deux petits graviers à cinquante mètres de distance est une menace contre la vie. En revanche trois ou quatre types qui lancent des pavés à six ou dix mètres, c'est suffisant pour des blessures graves voire mortelles - encore une fois c'est une méthode de mise à mort des condamnés tout ce qu'il y a de plus classique. Une personne de ma famille, policier de son état, va changer de métier car il est exaspéré. Dans des circonstances certes différentes - manifestation sur la loi Travail - il a reçu sur la jambe... un radiateur ! Et encore a-t-il eu de la chance car quoique blessé, il n'a pas gardé de séquelles. Ce qui n'est pas le cas de tous ses collègues visés par les casseurs. J'ai une autre idée de la police de notre pays que celle d'un punching ball. Pour que les criminels cessent de l'utiliser ainsi, il faut que le punching ball réagisse immédiatement, et que les criminels aient mal, donc qu'ils aient peur. "La peur du gendarme est le commencement de la sagesse". L'immédiateté du danger a l'air d'une mauvaise idée je suis d'accord. En revanche, reconnaître tout simplement que le fait d'être en groupe contre un homme seul, ou nombreux contre deux ou trois, permet de beaucoup plus facilement mettre en danger la vie d'autrui, et adapter l'application de la légitime défense en conséquence, aiderait beaucoup. Ça, et les sous pour que les policiers puissent s'entraîner suffisamment régulièrement au pas de tir pour être tous de bons tireurs. Un homme qui donne un coup de poing, sauf cas très particulier ou grande malchance, ce n'est pas mortel. Dix hommes qui en frappent un seul, c'est un lynchage et c'est mortel. Un homme qui lance un caillou, sauf grande malchance, ce n'est pas mortel. Dix hommes qui lancent des pierres, c'est une lapidation et c'est mortel. Abattre l'un des dix, les neuf autres continueront-ils ? Si oui, est-ce que les huit continueront ? Devant l'évidence d'un risque mortel, ils choisiront la fuite. Je souhaite moi aussi qu'on apprenne aux gens à être bons, respectueux, à ne pas faire à autrui ce qu'ils ne voudraient pas qu'on leur fasse, etc. (soit dit en passant, on fait comment, au-delà des cours de catéchisme laïc d'éducation civique ?) Je soupçonne fort que pour les 5%, ou les 1%, voire même les 0,2% qui décideront de s'en f..... et d'agresser, le binôme gendarme-juge restera la seule protection. Et le premier membre du binôme, il s'agit simplement de lui rendre possible d'aller partout où l'on a besoin de lui, sans qu'on soit obligé de tripler les effectifs.
  14. C'est un conseil du même tonneau que celui-ci : "Cognez-vous la tête contre le mur. Recommencez. Encore. Et encore. Continuez jusqu'au coucher du soleil. Quand vous vous arrêterez, ça vous fera beaucoup de bien !" Ah bon y a un "surplus" d'êtres humains ? Première nouvelle... Tu es un partisan de l' "écologie profonde" ? Le Monde expose la chose ainsi : En somme, Hollande et Ayrault ont bien signifié que s'ils recevaient Poutine, ils lui passeraient un savon et le menaceraient de la CPI - même si cette menace est tout à fait théorique. Ce qui ne semblait pas suffisant pour le dissuader. Lorsqu'il lui a été signifié que non seulement le savon serait passé, mais qu'il n'y aurait que cela et qu'on ne discuterait de rien d'autre, en revanche, Poutine a décidé de s'abstenir. Ce n'est pas très surprenant. La voilà la solution au problème des retraites ! Merci pour ta contribution à l'équilibre des finances du pays
  15. Alexis

    menaces intérieures

    Merci pour les précisions. Je n'étais pas au courant de la coordination de tant d'agresseurs ni de la très grande rapidité des évènements. A mon sens, il faudrait réfléchir à une re-qualification des attaques par jet de pierre en groupe à faible distance en tentative de meurtre, ce qui ouvrirait la possibilité légale d'une réponse par arme à feu. Une attaque par jet de pierre en groupe à faible distance, dans d'autres circonstances cela s'appelle après tout... une lapidation. Le meilleur moyen pour les policiers du deuxième véhicule de se protéger ainsi que de se dégager pour pouvoir porter secours à leurs collègues grièvement blessés aurait été d'abattre l'un des lanceurs de pierre en se tenant prêt à en abattre un deuxième - voire un deuxième en se tenant prêt à en abattre un troisième, etc - ce qui aurait bien évidemment provoqué la fuite de tout le groupe. L'aspect dissuasif d'une telle politique serait aussi intéressant. Si organiser la lapidation de policiers - ou d'autres personnes - peut valoir d'être abattu, il y aurait probablement moins de candidats. Le problème le plus fondamental il me semble, c'est que ce n'est pas la force publique qui a eu le "dernier mot" en matière de violence. Or je ne vois pas comment reconquérir des "zones de non-droit" si les policiers n'ont pas les moyens non seulement physiques mais encore et surtout légaux de s'assurer qu'en toute circonstance ce sont eux qui ont le dernier mot. Et avoir le dernier mot à deux ou à quatre agents de la force publique quand on est face à dix ou vingt malfaiteurs organisés et décidés au meurtre - il n'est évidemment pas logistiquement possible que les policiers ne s'aventurent dans les quartiers sous contrôle criminel qu'à quinze ou à vingt, sinon ils n'iront presque jamais et les gangs continueront à régner - je ne vois pas comment ce serait possible sans utilisation beaucoup plus libérale des armes à feu. "Toutes choses étant égales par ailleurs", il est bien clair que moins les policiers font usage de leurs armes, mieux c'est. Il vaudrait mieux dans l'absolu qu'ils n'y soient autorisés que dans les cas les plus limités. Cela dit, s'il faut choisir entre continuer à tolérer que des parties du territoire, avec tous leurs habitants, continuent à être des zones de non-droit, et changer les règles d'utilisation des armes pour permettre aux policiers de vaincre les groupes de meurtriers - les groupes de lanceurs de pierre par exemple donc - et de protéger à la fois eux-mêmes, les autres personnes, et le règne de la loi sur la totalité du territoire, mon choix est vite fait.
  16. Alexis

    menaces intérieures

    Plus la politique pénale, tout de même. Parce que la question de la durée effective de l'emprisonnement des agresseurs s'ils sont retrouvés se pose. Sans faire de long développement, il me semble clair qu'on peut se demander si les peines seront suffisamment lourdes pour être dissuasives. Et la dissuasion est d'autant plus importante dans un cas comme celui-là où un groupe criminel expérimente avec succès une nouvelle forme d'attaque. Pour éviter qu'ils ne soient bientôt imités par d'autres groupes criminels sur le terrain, la seule solution est de dissuader, et ça ne peut passer que par des peines très lourdes. L'emprisonnement à vie ne serait pas de trop, et la loi le permet en réponse à une tentative de meurtre en bande organisée. Ca m'étonne aussi. Peut-être est-ce qu'on n'a pas toute l'information ? Peut-être aussi est-ce que les conditions - très strictes - pour la légitime défense n'étaient pas réunies ? Précisions sur les circonstances : Il est possible que les policiers arrivés en renfort aient été pris par surprise et n'aient pas eu le temps de réagir. Après tout, ils ne savaient pas ce qui les attendait. Mais je me demande si face un jet de cocktail Molotov, la loi et surtout la manière de l'appliquer permettent l'utilisation directe de la force létale - en clair, abattre le ou les lanceurs. De mon point de vue, ça ne devrait pas poser de problème. Mais qu'en est-il de ce qui est réellement appliqué ?... Si Monsieur X et Monsieur Y avaient été tués par les policiers de la deuxième voiture - les autres attaquants s'étant alors évidemment dispersés - ces policiers auraient-ils été félicités pour leur sang-froid, ou mis en accusation, voire suspendus ? Je précise que c'est une vraie question : je ne connais pas la réponse.
  17. Ce post, contrairement au mien qu'il dénonce, ne contient aucun argument ni aucune information - telle que des liens sourcés - mais seulement des accusations. Du coup, je ne vois pas bien ce qu'il apporte. Sauf en matière de défoulement, peut-être ?
  18. - Voici copie de la partie importante de l'article original. La déclaration du ministre est rapportée par des journalistes a priori professionnels, pas des amateurs. Ces journalistes écrivent la déclaration entre guillemets, ce qui signifie de leur part affirmation que les termes ont été exactement ceux-là. Je ne vois pas de raison de mettre en doute la parole de ces journalistes. - Concernant Fabius "pas un prince de la parole", je l'ai écouté plusieurs fois à la télévision, j'ai même assisté à une conférence qu'il donnait - il y a longtemps - et je crois que sa syntaxe ne pose strictement aucun problème. Je ne risque personnellement pas de me tromper en disant "Al Nosra fait du bon boulot", quand en fait je veux dire "Laurent Fabius a dit qu'Al Nosra faisait du bon boulot", ma maîtrise de la langue atteint ce niveau. Et je ne crois pas que Fabius soit pire que moi sur ce point - Soit dit en passant, si l'on fait envers et contre tout l'hypothèse que les journalistes auraient déformé ses paroles, ou que sa langue aurait fourché, vu le tollé qu'ont provoqué ses remarques, il lui aurait été tout à fait loisible de préciser un peu plus tard ses propos, par exemple en disant qu'il rapportait les positions d'autres personnes, sans nécessairement les reprendre tel quel à son compte. Il ne l'a pas fait. Cette déclaration a marqué les esprits c'est un fait, mais ce n'est pas seulement parce qu'elle est scandaleuse. C'est aussi parce qu'elle correspond bien aux résultats concrets de la politique de soutien à la rébellion choisie par le gouvernement. En début d'année, la Direction du Renseignement Militaire évaluait officiellement - audition au Sénat du général Didier Castres - à 100 000 combattants les effectifs des groupes rebelles, "dont la France estime que 80 000 d’entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations Unies, soit à des groupes salafistes extrémistes". C'est-à-dire que 80% des rebelles - en excluant l'Etat islamique - sont des groupes qui partagent l'idéologie d'Al Qaeda et de Daech. Quand une politique - certes pas définie par la France seule loin de là, mais suivie avec persévérance et parfois plus de détermination que le Grand Frère américain lui-même - donne certains résultats qu'il est permis de considérer négatifs, on peut se poser la question si c'était exprès ou non. En somme, si "ils sont nuls" ou si "ils sont d'un cynisme de fer" - ce qui n'exclut pas d'ailleurs que en plus leur politique soit stupide. L'affirmation sourcée, publique et claire de Laurent Fabius permet de répondre à cette question.
  19. En fait, il est assez difficile de manipuler ces chiffres en dollar : - parce que le taux de change variable d'une année sur l'autre introduit pas mal de "bruit", et des distortions potentiellement significatives - et encore parce que des chiffres différents de PIB circulent, le PIB nominal c'est-à-dire compté en vraie monnaie avec les prix déterminés sur un marché, et le PIB en PPA c'est-à-dire en modifiant les prix pour qu'ils soient comme on pense qu'ils "devraient" être, pas comme des gens échangeant des biens sur un vrai marché les déterminent. Et il est très facile par exemple d'utiliser sans le faire exprès le chiffre en vraie monnaie du budget et le chiffre en prix modifiés du PIB Le remède c'est d'utiliser les chiffres directement en monnaie nationale. Le budget 2016 de la Défense russe est prévu à 3 145 milliards de roubles. D'autre part le PIB russe en vraie monnaie nationale - qu'il faut vraiment aller chercher sur les sites spécialisés - est prévu aux alentours de 92 trillions de roubles (en faisant une règle de trois sur les chiffres du bas de la page) On parle donc de 3,145 / 92 = 3,4% du PIB pour la défense russe en 2016. S'agissant des Etats-Unis, le budget de la défense au sens strict du terme était de 583 milliards de dollars en 2015, pour un PIB de 17,95 trillions de dollars cette année-là. Soit 3,2-3,3% du PIB pour la défense. Le problème, c'est que de nombreux postes de dépenses sont comptés hors du budget, les pensions aux vétérans, l'assistance militaire à l'étranger, les services de renseignement... et jusqu'aux armes nucléaires. Ce qui rend le budget total de la défense américaine assez difficile à évaluer... d'autant qu'on ne parle pas de petits montants. Les pensions aux vétérans en 2016 c'est 178 milliards... Le total réel est donc sans doute proche des 800 milliards, soit de l'ordre de 4,5% du PIB pour la défense américaine Certains sites entreprennent des calculs plus précis, par exemple celui-ci qui arrive à 829 milliards pour 2016, mais le compte est contestable : les dépenses pour les vétérans oui, mais pourquoi avoir inclus l'aide économique à l'étranger, et d'un autre côté pourquoi ne pas avoir inclus les armes nucléaires ? Pour résumer, les dépenses de la défense américaine sont en partie dissimulées par un écran de fumée, mais la part du PIB pour la défense semble nettement plus élevée aux Etats-Unis qu'en Russie. Même si on doit conserver une réserve, car après tout il est possible que certaines dépenses militaires russes aussi soient dissimulées par un écran de fumée...
  20. - Tenter de décrédibiliser un discours en affirmant qu'on ne le trouverait que chez des "fascistes" ou des "gauchistes", en somme que qui le tient est forcément soit un gros méchant, soit un gros irréaliste dogmatique... est-ce une méthode d'argumentation saine, franchement ? - S'agissant de la citation exacte de Fabius par Le Monde à cette occasion, tu fais une erreur. Le ministre n'a pas dit "tous les Arabes étaient vent debout" contre la position américaine, "parce que, sur le terrain, du point de vue de nos amis arabes, ces groupes font un bon boulot". Il a dit : "tous les Arabes étaient vent debout" contre la position américaine, "parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot" Fabius, qui était ministre des affaires étrangères et - je crois - sait choisir les mots et faire des phrases, qui s'exprimait dans un cadre officiel - pas des remarques à l'emporte-pièce en parlant avec un copain autour d'un verre - a dit clairement et distinctement que l'antenne d'Al Qaeda en Syrie faisait un bon boulot sur le terrain. C'est lui qui le disait, il ne rapportait pas les propos d'autres personnes, parce que quand on fait cela on choisit d'autres mots, par exemple ceux que j'ai suggérés "du point de vue de (Untel)", ou autres tournures de phrase claires. Je comprends que tu sois dérangé par la citation, et tu n'es pas le seul, moi aussi et encore pas mal d'autres ! Le problème sous-jacent n'est pas hélas que Fabius serait trop inculte pour savoir aligner une phrase correcte. Le problème, c'est tout simplement son excès de franchise... car à lever le rideau sur la réalité de la politique française en Syrie, ce ne sont ni des belles choses ni des choses raisonnables qui apparaissent...
  21. On est d'accord que nous sommes encore à quatre semaines de l'élection, et que même si tous intéressés par le sujet aucun de nous n'est Américain ? Et pourtant, le niveau de passion a commencé à sérieusement diverger dernièrement... Je ne veux pas imaginer à quoi ressembleront les règlements de compte à OK Corral débats contradictoires entre partisans de l'un et de l'autre aux Etats-Unis la dernière semaine avant le jour du vote C'est Laure Mandeville je crois qui dans l'entretien que je citais il y a 2 ou 3 pages parlait de "schizophrénie" concernant le regard que l'Amérique porte sur ces candidats. Ce n'est pas forcément une exagération... Ca me rappelle aussi ce passage du commentaire de David Goldman (tendance républicaine) Trump Will Win the National Battle for Legitimacy Tu utilises une hypothèse optimiste, que la phase hystérique ne durera qu'un temps, seulement quelques jours. Je me demande sérieusement si l'hystérie baissera de manière un tant soit peu notable d'ici le 8 novembre...
  22. Les gars c'est pas pour dire mais le fil sur la troisième guerre mondiale c'est à côté. Ici on s'insulte tranquillement autour d'une bière entre ceux qui détestent plus Clinton que Trump et ceux qui font tout à l'envers. Mais la guerre de tranchées, non
  23. Aucune raison de penser le contraire aujourd'hui, c'est très clair. L'imagination, c'est autre chose, on peut toujours rêver au moteur à téléportation. Mais c'est un rêve voilà tout. La propulsion chimique, et même la ionique, sont ridicules quand il s'agit de voyage interstellaire tout-à-fait d'accord, à cause de leurs vitesses d'éjection très petites. La fonction exponentielle est redoutable... Sur le dernier point en revanche, on peut théoriser dès aujourd'hui plusieurs types de propulsion capables de vitesses d'éjection de quelques % de c, donc potentiellement adaptées à un voyage interstellaire au long cours. Pas "théoriser" dans le sens où on écrit un roman de SF, mais théoriser dans le sens de pré-études de ce que serait une telle propulsion et comment on s'y prendrait dans les grandes lignes. J'en citerai deux : - la propulsion par fusion pulsée, pour Véjection jusqu'à ~ 8% de c - la propulsion par fragments de fission, pour Véjection = ~ 3 à 5% de c Aucune n'est maîtrisée, et il faudrait développer beaucoup de nouvelles technologies pour y arriver. Mais toutes deux semblent bien de l'ordre du possible, la première au prix d'un changement d'échelle - il est vrai absolument énorme - par rapport à des machines comme le Laser Mégajoule en France ou son équivalent le NIF aux Etats-Unis, la seconde en apprenant à alimenter un réacteur nucléaire avec des nanoparticules de plutonium et à laisser s'échapper le "gaz" qui en résulte. - La première est probablement la plus difficile et lointaine dans l'avenir, à cause du changement d'échelle dantesque. Elle seule permettrait une colonisation interstellaire par vaisseau générationnel - parce qu'il y faudrait des centaines de milliers de tonnes de carburant, et le deutérium est plus facile à trouver que le plutonium nécessaire à la propulsion par fragments de fission. On en a parlé en long, en large, en travers et dans les autres dimensions dans un fil dédié. - La seconde pourrait servir aux premières sondes interstellaires, parce qu'elle est probablement technologiquement plus accessible. Un petit calcul sur un coin de table : - Supposant une masse de 100 tonnes pour une sonde incluant la propulsion, les réservoirs, le bouclier anti-poussières interstellaires, la voile magnétique de décélération et la charge utile - ce qui est peut-être optimiste mais tu peux multiplier par 2 ou 10 si tu le souhaites - Imaginant 200 tonnes de plutonium - c'est beaucoup par rapport aux stocks mondiaux actuels, mais l'utilisation future de la sur-régénération pourrait permettre d'en produire beaucoup, beaucoup plus - Une vitesse d'éjection en milieu de fourchette de 4% de c signifierait une capacité d'accélération de 0,04 * LN ( (100 + 200) / 100 ) ~ 0,044 c, donc la voile magnétique étant utilisée pour le freinage une vitesse de croisière égale à 4,4% de c - Un transfert vers Proxima du Centauri durerait alors 4,24 / 0,044 = 96 ans, plus le temps perdu en accélération et décélération, soit un total probablement de l'ordre de 110 à 120 ans - la puissance du réacteur limitant la poussée à une valeur très faible, et la voile magnétique ne fournissant elle aussi qu'une force très faible Bref, un délai qui historiquement a été acceptable pour des projets comme la construction d'une cathédrale. Et qui pourrait l'être à l'avenir pour le retour d'informations directes sur ce qui se passe au juste sur Proxima b, ou une autre cible parmi les étoiles les plus proches. Oui l'énergie serait absolument énorme. Dans le calcul sur un coin de table que j'ai proposé, de l'ordre de 200 tonnes x ( 0,04 * c )² / 2 soit 1,44 1019 joule, c'est-à-dire une dizaine de jours de la consommation mondiale d'énergie actuelle. Mais le nucléaire peut fournir ce genre d'énergie - pas les fossiles qui représentent 85% de nos sources actuelles d'énergie, certes . D'autant qu'il ne s'agirait pas d'un projet pour demain, mais pour la fin du siècle si l'on veut être d'un optimisme échevelé, pour un siècle à venir s'il faut être plus réaliste. Des propositions de nouvelles théories, c'est-à-dire des idées pas encore testées voire très difficiles à tester, peut-être. Je n'en connais pas. As-tu un exemple ? Des théories au sens de quelque chose qui ait le moindre soubassement expérimental, non. Une précision importante - si c'est à ça que tu pensais - l'intrication quantique ne permet absolument pas de transmettre quoi que ce soit, ni masse ni information, à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Elle est expérimentalement vérifiée sur des distances macroscopiques, mais ne crée pas de contradiction avec le fait que ni matière ni information ne voyagent plus vite que la lumière. Un "petit" détail au sujet de la métrique d'Alcubierre - qui n'est pas une théorie distincte de celle d'Einstein, mais plutôt une solution particulière des équations de la relativité générale d'Einstein - c'est qu'elle présuppose l'existence de matière de masse négative. Dont on n'a aucune preuve qu'elle n'existe pas, mais aucune indication non plus qu'elle existe. Un peu comme les fées et les lutins, en somme. Peut-être un jour aura-t-on une énorme surprise et découvrira-t-on de la matière avec une masse négative. Il ne faut pas insulter l'avenir et d'ailleurs ça marche aussi pour les fées et les lutins. Mais en attendant, la solution trouvée par Alcubierre, pour brillante qu'elle soit, n'est qu'une simple curiosité mathématique et physique. Plus précisément la théorie d'Einstein est incomplète. De même que la théorie quantique, et pour la même raison : l'une comme l'autre ont un (très large) domaine de validité, leurs deux domaines de validité sont d'ailleurs complémentaires... mais elles sont incompatibles entre elles. Et les tentatives pour construire une compréhension du monde qui englobe et dépasse et l'une et l'autre n'ont à ce jour pas abouti - on semble en être encore loin. On ne peut exclure totalement que la construction d'une telle "théorie physique totale" fasse découvrir une possibilité de voyage interstellaire à grande vitesse. Mais il n'y a pas non plus spécialement de raison de le penser. Et il n'y a aucune piste à l'heure actuelle si par "rapide" on sous-entend plus vite que la lumière. Si l'on parle de 10% de la vitesse de la lumière, là c'est certainement physiquement possible, c'est "seulement" un problème technologique... il est vrai gigantesque. Ben je conseillerais de jeter un oeil sur les commandes déjà, ça pourrait permettre d'en savoir plus. Puis on pourrait demander aux Chinois, le retro-engineering ils connaissent
  24. Ou encore, il pourrait sortir la même chose concernant la guerre que mène l'Arabie saoudite au Yémen, où une partie de la population est menacée de malnutrition pendant que les bombardements sur les villes continuent. Ou même, il pourrait se demander comment au juste les habitants de Mossoul risquent de vivre l'offensive annoncée contre l'E.I. dans cette ville par une coalition... dont la France fait partie. M'est avis que la situation sera difficile et dangereuse pour les civils de Mossoul, tout comme elle l'est pour les civils d'Alep-Est. C'était déjà le cas à Falloujah lorsqu'elle a été libérée de l'E.I. au printemps dernier. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas faire la guerre à l'E.I. Mais que la guerre, c'est aussi ça. Le devoir de tout pays qui mène ce genre de guerre, c'est de faire tout son possible pour réduire les morts d'innocents au minimum, sachant qu'il y en aura tout de même. Je ne connais pas de comparaison indépendante entre la manière dont des pays comme la Syrie et la Russie - à Alep - et des pays comme l'Irak, les Etats-Unis et la France - à Falloujah - se sont acquittés, ou non, de cette obligation légale et morale. Je me garderais de faire des hypothèses trop agréables ni chauvinistes sur ce que serait le résultat d'une telle comparaison. Rappelons que la bataille de Falloujah en novembre 2004 a causé plusieurs milliers de morts civils, et je ne suis pas sûr que les Etats-Unis aient changé de méthodes depuis. Oui. En tant que Français, deux réactions possibles face à cela : descendre au trente-sixième dessous pour se cacher, ou la colère. J'ai choisi la colère, parce que la honte ne servirait à rien - même si les Fabius, les Ayrault et leur chef Hollande me font honte effectivement et pas un peu.
  25. De fait, il est difficile de dire que l'un ou l'autre ait pris un véritable avantage. Tous deux étaient très "durs" avec le candidat d'en face et aucun n'a craqué ni n'est sorti de ses gonds. On a bien eu droit à quelques montées en chauffe de Trump, mais interrompues au bout de quelques secondes - quelqu'un lui a fait la leçon et/ou il sait qu'il n'a pas le choix il doit se maîtriser. On a bien eu droit à quelques sourires ultra-crispés - masques de Joker - de Clinton, mais enfin ce n'est pas nouveau. Ils ont vraiment "sorti" tout ce qu'ils avaient l'un sur l'autre. Si je voulais être moqueur - mais bon tout le monde sait que ce n'est pas mon genre - je dirais que chacun a parfaitement réussi à démontrer que le candidat d'en face n'est pas un choix prudent pour la présidence des Etats-Unis. Une brillante réussie, Madame, Monsieur ! Mon sentiment perso, c'est que Clinton commence à vraiment me faire peur. Je parle de la Syrie. Elle a confirmé en termes forts qu'elle voulait une action de force des Etats-Unis contre les forces syriennes. Or elle sait parfaitement - les hauts responsables militaires américains l'ont dit publiquement (*) - que c'est impossible sans faire en même temps la guerre à la Russie. La situation a été clarifiée sur ce point, il n'y a plus d'ambiguïté ni d'espoir de pouvoir faire l'un (guerre à la Syrie) sans faire l'autre (guerre à la Russie). Cependant, Clinton n'a pas changé sa position. Et elle l'a encore dit plusieurs fois : à un moment on lui pose une question si elle veut vraiment une action militaire américaine directe en Syrie, elle évite de répondre - personne ne l'a reprise - en disant seulement qu'elle n'enverra pas de troupes au sol. L'hypothèse optimiste, c'est que c'est un politicien cynique, donc qui connaît et respecte les rapports de force. Ce ne serait alors qu'un discours verbal ... mais alors, pourquoi le maintient-elle aussi dur, voir semble-t-elle le durcir ? Trump, qui a sorti fin 2015 une c....rie sur le test de religion pour interdire aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis, s'est depuis dédit sans l'avouer en remplaçant la proposition par "une enquête très approfondie sur le passé" des immigrants musulmans. Pourquoi Clinton n'a-t-elle même pas initié un mouvement de retraite comparable ? L'hypothèse pessimiste... Si on prend en compte la position de Pence le colistier de Trump, qui a récité un catéchisme va-t-en-guerre comparable à celui de Clinton, et dont Trump s'est expressément et clairement distancé hier soir "Je ne suis pas d'accord avec lui" - sa position sur la Syrie était frappée au coin du bon sens - on pourrait dire aussi que : - L'hypothèse pessimiste est qu'un partisan de la guerre contre la Russie va être élu à la présidence le mois prochain - L'hypothèse optimiste est qu'un partisan de la guerre contre la Russie va être élu à la vice-présidence le mois prochain. Rappelons qu'un vice-président est en permanence "à un battement de cœur" du pouvoir... (*) Voir le général Joseph Dunford, chef de l'Etat-major américain, témoignant devant le Sénat fin septembre
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