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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Voici l'éditorial du FAZ où l'option nucléaire allemande était évoquée (en allemand) J'avoue que ce débat ne me plait guère, et j'espère qu'il s'éteindra bientôt. Mais la question est suffisamment importante pour à mon avis mériter son propre fil.
  2. C'est un sujet dont à Berlin on n'aurait jamais voulu parler. Un sujet qui ne s'évoque qu'en petit comité, un débat dont beaucoup disent qu'il ne faut pas le tenir en public. Et pourtant les Allemands commencent à en parler. Un article dans le Spiegel où l'on évalue l'option d'une dissuasion européenne, un éditorial dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung a même évoqué l'option d'armes nucléaires allemandes. On avait déjà remarqué que les Allemands étaient vraiment troublés par la perspective du président Trump. Ça se confirme... Voici la version anglaise de l'article du Spiegel. La version originale n'est pas en accès libre. Je traduis juste des extraits, je conseille la lecture de tout l'article qui est bien informé et considère la question de manière assez approfondie.
  3. Aussi peu démocratique qu'il soit, le régime iranien est quand même beaucoup plus dépendant du soutien de sa population que ne l'est le régime nord-coréen. Le contrôle de l'information disponible pour les citoyens n'a pas grand chose à voir non plus. Si le régime l'estime nécessaire, pour raison de sécurité par exemple, il pourra maintenir sans guère de terme prévisible la fermeture du pays. Les sanctions économiques ne peuvent pas non plus aller "trop" loin, je veux dire jusqu'à provoquer un effondrement de l'économie nord-coréenne. D'une part il n'est pas certain que ce soit si facile, le régime étant de mémoire devenu très compétent pour ce qui est d'utiliser des réseaux criminels, par exemple au Japon, ou de se procurer des devises en vendant des technologies balistiques ou nucléaires à l'international. D'autre part et surtout, la Chine le refuse, et c'est très compréhensible. La Corée du Nord est leur voisin, ils veulent une frontière stable, et par dessus tout ils ne veulent pas des troupes américaines sur leur frontière. Or c'est bien ce qui risquerait de se produire si le régime s'effondrait et que la réunification coréenne avait lieu sans un cadre précis de "neutralisation". Il n'y a pas plus de 800 km entre la frontière nord-coréenne et Pékin. Pas beaucoup plus, pour prendre une comparaison, qu'entre la frontière ukrainienne et Moscou. Prendre le risque de se retrouver avec des troupes américaines en Corée du Nord, c'est totalement inacceptable pour la Chine. Le régime nord-coréen a une crainte qui semble tout à fait sincère des entreprises américaines de "changement de régime". Les noms de l'Irak et de la Libye sont utilisés par leur propagande. Le passage du programme nucléaire au stade opérationnel et la préparation d'une dissuasion non seulement régionale mais même intercontinentale ne se comprennent pas sans cet "impératif de survie" que l'activisme notamment américain en matière de renversement de gouvernements a porté à l'incandescence. Les intérêts de sécurité des Nord-Coréens sont d'autant plus sérieux que les Etats-Unis durant la guerre de Corée ont littéralement rasé Pyongyang avec leurs bombardiers. Certes, c'était il y a deux générations, mais il n'y a jamais eu de réconciliation, et la légitimité du régime est fondée en grande partie sur sa capacité à protéger le peuple coréen d'un monde extérieur rempli d'ennemis, avant tout l'impérialiste Amérique, ses hommes de paille du gouvernement sud-coréen, et les pauvres Sud-Coréens trompés par leurs gouvernants et esclaves des Américains. Je parle de la propagande nord-coréenne bien sûr. J'ai trouvé ce livre très éclairant. La race des purs : comment les Nord-Coréens se voient. Ici un entretien avec son auteur. Le mot "race" dans le titre est justifié par le soubassement clairement ethnique de l'idéologie nord-coréenne, ce sont les Coréens en tant que peuple biologiquement défini qui sont considérés comme particulièrement purs et vertueux, donc vulnérables. Comment premièrement maintenir une paix solide, deuxièmement s'assurer que le régime ne fait rien de véritablement dangereux tel qu'une aide à la prolifération nucléaire ou balistique, troisièmement renforcer les chances d'une libéralisation à terme de ce régime ? La réponse me semble claire : il faut le rassurer dans un premier temps. Dans un second temps développer les relations, notamment économiques. Qu'il s'agisse de convaincre ses dirigeants qu'ils ne sont pas en danger - besoin de court terme - ou à long terme de décrédibiliser sa propagande interne sur les ennemis féroces contre lesquels il serait le seul rempart, ni les sanctions, ni les dénonciations bruyantes ne vont dans le bon sens, elles sont tout à fait contre-productives. De mon point de vue, pour ce qui est de la "carotte", une négociation devrait mettre sur la table la levée complète des sanctions économiques, un traité de paix en bonne et due forme, une reconnaissance discrète du statut de puissance nucléaire du Nord - un peu comme vis-à-vis d'Israël, de l'Inde et du Pakistan - ainsi au minimum que des mesures de réassurance militaire concernant les forces américaines stationnées au Sud. Peut-être même le départ des forces américaines devrait-il être sur la table. En apparence cela pourrait sembler traiter les Sud-Coréens par dessous la jambe, mais en réalité Séoul est de très loin supérieur à Pyongyang militairement parlant, et Washington pourrait réaffirmer l'engagement de riposter à tout tir d'ADM du Nord contre le Sud. Pour ce qui est du "bâton", autant être clair, il n'y en a aucun, que cela plaise ou non. Les sanctions sont déjà pratiquement au maximum que peut accepter la Chine, aucune option militaire n'existait avant que Pyongyang ne construise des armes nucléaires à cause de la proximité de Séoul de la frontière, pour ne rien dire d'une option militaire maintenant. En échange de la carotte donc, ce sont des accords de coopération économique qui seraient demandés - permettant l'investissement dans des "zones spéciales" pour les Sud-Coréens et les autres, comme il en existe déjà pour l'investissement chinois - ainsi bien sûr que des mesures de réassurance concernant le transfert de toute technologie balistique ou nucléaire à une autre partie. En somme, il s'agirait de transcrire dans un accord avec la Corée du Nord les garanties de non-transmission de technologie nucléaire incluses dans le TNP, ainsi que celles du traité sur la technologie des missiles. Aucune demande de désarmement nucléaire ne serait réaliste. Le loup qui sourit et parle de paix à l'agneau ne peut en même temps lui demander de lâcher son principal atout, sinon il ne fera que confirmer les pires soupçons. Je ne veux pas dire que la Corée du Nord est un pur agneau et Amérique ou Japon des loups... je veux dire que c'est vraiment la manière dont la plupart des Nord-Coréens voient les choses. Même sans doute leurs élites, on ne baigne pas impunément depuis sa naissance dans un milieu sans en adopter au moins une partie des idées dominantes, même si on fait partie des rares à disposer d'une meilleure information. A terme, et probablement pas très rapproché, l'installation de l'accord de paix dans le paysage, ainsi que la multiplication des liens concrets, donc des occasions pour des Nord-Coréens de prendre conscience de ce qui se passe à l'extérieur, de voyager peut-être même, au moins en Corée du Sud, finirait par saper la légitimité du régime. Qu'il se libéralise progressivement, ou qu'il s'effondre quelque jour - lointain. La Chine a un régime dictatorial, mais il n'a pas grand chose à voir avec la folie de l'ère Mao, le Grand Bond en Avant, la Révolution Culturelle, et l'essentiel du laogai a disparu. S'agissant d'un petit pays intrinsèquement faible comme la Corée du Nord, adopter une politique de paix et de coopération serait à tout prendre un changement beaucoup moins impressionnant, et beaucoup moins risqué, que ne l'a été le revirement de Nixon faisant la paix avec un meurtrier de masse de la dimension de Staline voire d'Hitler, je veux dire le président Mao. Par comparaison, Kim Jong Un n'est certes pas recommandable, mais c'est un "diable" bien petit et bien peu dangereux.
  4. La position officielle à Pékin est que Taiwan appartient à la Chine et lui reviendra un jour. La position officielle à Taipeh est que la réunification ne peut avoir lieu tant que le parti communiste exerce sa dictature en refusant des élections libres. A noter que ces deux positions ne sont pas nécessairement incompatibles... avec la "bonne" échelle de temps certes Les sondages à Taiwan donnent à peu près 40 ou 50% favorables à une déclaration d'indépendance, en contradiction donc avec la position officielle des autorités. Mais j'ai beaucoup de mal à imaginer un gouvernement taïwanais quel qu'il soit franchir le pas d'une telle déclaration. D'une part ça ne servirait pas à grand chose, quel en serait l'intérêt pratique pour Taiwan ? D'autre part et surtout il s'agit d'un casus belli au sens le plus littéral du terme. Si Taipeh déclarait son indépendance, ce n'est pas qu'une guerre serait possible, c'est qu'une guerre aurait lieu. La Marine chinoise a un nombre particulièrement élevé de bâtiments de débarquement. Ce n'est pas par hasard. Je ne pense pas que les Etats-Unis aient besoin de la Chine pour traiter avec la Corée du Nord. La politique des "sanctions" est inefficace, comme généralement toute politique qui ne prendrait pas en compte les intérêts fondamentaux de sécurité de la Corée du Nord. La rencontre avec Kim Jong Un pour négocier un accord de paix dont avait parlé le candidat Trump était une bonne idée. Ce serait la meilleure politique nord-coréenne possible pour le président Trump. Sur l'utilité du coup de fil avec la présidente de Taiwan comme "pique" destinée à prouver qu'on n'a pas peur du partenaire avec lequel on se prépare à négocier probablement durement - sur le plan commercial - je suis d'accord. Si c'est ce que Trump a en tête, ça me semble bien joué. S'il vise à susciter une déclaration d'indépendance taïwanaise pour prouver à Pékin que c'est lui le chef et c'est comme ça et puis c'est tout, alors c'est extrêmement stupide et dangereux. Dangereux dans le sens beaucoup de morts.
  5. Vive la Coopération Fraternelle™ entre Russie, Chine et Inde !
  6. Ça me rappelle soit dit en passant un extrait d'un bouquin de Français ayant voyagé un peu partout en Union Soviétique dans les années 70, Rue du Prolétaire Rouge paru en 1978. Ils signalaient dans leur description de la vie en URSS et leur galerie de types humains une attitude minoritaire, mais pas excessivement rare non plus, celle de gens qui prenaient systématiquement le contre-pied de ce que disait la propagande officielle, qui affirmaient donc par exemple que Pinochet était un grand démocrate. La preuve ? Ben, le PCUS dit le contraire, alors ça doit être vrai ! Ils ne claironnaient pas ce genre de position bien sûr, qui n'était discuté qu'en privé entre personnes de confiance. Même ça aurait été hyper-dangereux à l'époque de Staline, et à l'époque de Brejnev ça ne pouvait passer qu'à condition d'être discret. Je ne dis pas que les grands médias défendent les positions des gouvernements et surtout des puissants intérêts privés de la même manière que les médias soviétiques défendaient les positions du parti communiste. C'est plus compliqué, d'une part le comportement n'est pas absolument universel, d'autre part il est plus habile, enfin il n'y a pas que des positions défendues consciemment mais aussi des effets de groupe, un comportement moutonnier et intolérant en somme. Mais le parallèle a une certaine validité quand même. Et certains des plus conscients et des plus énervés par la propagande peuvent faire la même erreur que les Soviétiques admirateurs de Pinochet par inversion simpliste de leur propagande officielle... La "demande" existe probablement, mais elle est marginale. Ce qui n'est pas marginal du tout, c'est une méfiance prononcée envers les principaux médias, et celle-là est sans doute encore moins marginale aux US que chez nous. Le problème évidemment c'est que quelqu'un qui se méfie de tout média devient par là-même vulnérable aux théories conspirationnistes. Parce que si on a menti sur telle chose... on a pu aussi avoir menti sur telle autre. Ce qui est d'ailleurs strictement vrai ! Mais il faut évidemment tempérer et filtrer sévèrement ce constat au moyen de la culture générale, de la multiplication des points de vue et au final du bon sens. La source de cette méfiance prononcée ? Eh bien, les "fake news" bien sûr ! Ceux qui les dénoncent et s'inquiètent de leurs ravages ont parfaitement raison. Pas les fausses nouvelles parues chez Alex Jones ni les histoires de complot de lézards évidemment. Non, les fausses nouvelles colportées et mises en avant et utilisées, parfois jusqu'à l'hystérie, si souvent avec en tête des intérêts autres que ceux du public par les "grands médias" eux-mêmes ! Pour développer le sujet il faudrait un fil à part entière. Je n'en dis pas plus, sauf cette petite vidéo amusante "Les 10 théories du complot qui se sont révélées vraies". C'est-à-dire autant d'exemples de ce qui était des mensonges d'Etat, souvent soutenus par la plus grande presse... et qui font maintenant partie de l'Histoire en tant qu'exemples passés de complot. Si un nombre non négligeable de gens en sont arrivés à croire que les Américains ne sont jamais arrivés sur la Lune, ou que des lézards à forme humaine contrôlent nos gouvernements, c'est la faute à leur manque de bon sens certes... mais aussi et d'abord à cette longue histoire de mensonges d'Etat avec le soutien de la "meilleure" grande presse.
  7. Quarante-huit ans après, il rejoint le premier Russe dans l'espace Youri Gagarine R.I.P.
  8. Cet article est très - trop - caractéristique de certains des pires travers d'une grande partie de la "grande presse" ou supposée telle. Rien que des commentaires autour du sujet, et les réactions d'un tel, d'un autre tel, et le rappel de telle "sortie" assez stupide du même dans le passé - comme comparer l'UE et l'Allemagne nazie - et encore autre chose... tout pour éviter de prendre position, voire même de simplement informer, voire même de simplement laisser la question posée... Johnson avait-il raison cette fois ? Qu'un gouvernement, le britannique en l'occurrence mais le français n'est pas mieux, fasse semblant de ne pas voir l'évidence pour raison diplomatique, je ne dis pas que j'approuve la politique, mais enfin ce gouvernement est du moins en train d'appliquer une politique, bonne ou mauvaise, donc il est dans son rôle. Qu'un "grand" journal fasse la même chose, il se transforme en simple annexe du gouvernement, et les journalistes en courroies de transmission, sortant complètement de leur rôle, et alors à quoi servent-ils ? Si je veux lire un message gouvernemental, il existe des sites Internet officiels pour cela, pourquoi payer un journal papier, ou s'embarrasser de publicité en lisant le journal en ligne ? Un journaliste digne de ce nom aurait non seulement décrit les réactions d'un tel et de tel autre, il aurait au moins rappelé des éléments permettant de se faire un jugement sur le fond, notamment la Saoudie joue-t-elle le marionnettiste de conflits à l'étranger et déforme-t-elle l'islam ? Je note soit dit en passant que toute personne soutenant que la Saoudie ne déformerait pas l'islam signale qu'elle a une opinion extrêmement négative de cette religion. Johnson, entre autres choses, défendait par cette remarque l'honneur de tous les musulmans qui ne sont pas des fanatiques obtus. Rien que pour cela, il devrait plutôt être félicité... Et puis il y a toujours une place pour celui qui met les pieds dans le plat et dit à voix haute "ce qui ne se dit pas entre gens biens"... mais est à la fois vrai et important.
  9. Rôooh comment as-tu pu douter ? Homme de peu de foi ! Absolument. Il serait très malavisé et dangereux de tenter sérieusement d'utiliser des provocations lourdes au sujet de Taiwan comme levier de pression sur la Chine. Comme tu le dis, les Chinois peuvent être tout aussi passionnels que n'importe qui. En ce qui concerne les questions de nationalisme, j'irais même jusqu'à suggérer : davantage. Cela dit, il n'est pas clair que ce soit ce que prévoit Trump. Le fameux coup de fil peut parfaitement être une simple maladresse, ou encore ça peut être une pique volontairement choisie assez petite pour ne pas vraiment faire mal, tout en passant le message à Pékin qu'on n'a pas froid aux yeux : si on peut "jouer" avec ce sujet-là, même un petit peu, alors quand il s'agira de sujets moins émotionnels et moins dangereux, vous allez voir ce que vous allez voir ! Trump a quand même un historique de plusieurs décennies dans les affaires et le spectacle, donc dans les deux cas des activités avec une dimension manipulatoire. Je le pense tout à fait capable de choisir consciemment une telle entrée en matière. Tout en sachant fort bien jusqu'où ne pas aller trop loin. Nous parlons quand même d'un type qui s'est dit prêt à rencontrer Kim Jong Un pour parler de paix. Bref, exactement ce qu'un président américain devrait tenter, sauf que lui est le premier à au moins en parler. Qu'après avoir montré cette compréhension du point de vue de l'autre - le souci prééminent de la sécurité qui anime le pouvoir nord-coréen - face à ce qui reste une petite puissance même si ce sont des emm...eurs, il se montre incapable de se mettre un minimum à la place de ce qui est rien de moins que la deuxième puissance mondiale... ça me semblerait bizarre.
  10. Alexis

    Le F-35

    Pour compléter je tombe sur cette étude et simulation qui tendrait à montrer qu'un F-18E/F peut décoller d'un tremplin, oui. Evidemment, seuls des essais en vraie grandeur permettraient d'être certain, pour le F-18E/F comme pour le Rafale. M'enfin il y a là quelque chose de rassurant pour la Royal Navy quand même.
  11. Alexis

    Le F-35

    C'est peut-être le problème principal en effet. Pour aller au-delà de 2018, il y a la commande de 28 appareils par le Koweit, et on a parlé de mettre la ligne de production en veilleuse ("go cold") pendant un certain temps. Mais enfin il est difficile d'imaginer la ligne d'assemblage des Typhoon rester ouverte nettement au-delà de 2020, même avec toutes les mesures temporaires et de sauvegarde possibles. Donc à moins que les Etats-Unis ne décident rapidement, genre l'année prochaine, que le F-35 c'est fini - ce qui n'est quand même pas le plus probable il faudrait que la main de Houpe Orange ne tremble pas du tout - il est difficile d'imaginer l'expression d'un besoin Sea Typhoon à temps. Quant à redémarrer une chaîne interrompue, et avec le risque technique du système de caméras et / ou d'automatisme qu'il faudrait mettre au point, ce ne serait pas impossible non... mais l'achat d'appareils étrangers qui fonctionnent serait beaucoup plus prudent. Le F-18E/F pour raison politique si il peut décoller d'un tremplin (aucune idée ???). Sinon il ne resterait que Rafale et Sukhoï-33 et là, oui Dassault aurait sa chance. Mais pas avant ! Les Frogs, c'est moins pire que les Russkoffs, mais comparés aux Américains...
  12. C'est la question première en effet, que posait déjà Hemingway en termes forts Disons que s'agissant du Donald, on devrait être fixé l'année prochaine...
  13. Alexis

    Le F-35

    Le "Sea Typhoon" exigerait de telles modifications qu'il serait impraticable, c'est ce que j'ai entendu aussi, sans pouvoir remettre la main sur les arguments techniques précis. Concernant le Rafale... de fait ! J'avais manqué l'info. Et encore là.
  14. Je perçois chez toi beaucoup d'enthousiasme... à mon sens très prématuré. D'abord, la comparaison avec le Japon dont la monnaie était effectivement sous-évaluée au début des années 1980 a une certaine validité oui. Mais il y a des différences importantes : - Le Japon était un allié, donc d'une part dépendant de Washington pour sa sécurité alors que l'URSS était toujours debout et d'autant plus "pliable" aux injonctions du Grand Frère américain, d'autre part évidemment il n'y avait aucun risque que des disputes commerciales dégénèrent en affrontement stratégique voire militaire. La Chine n'est pas un allié, elle est indépendante pour sa sécurité, elle a beaucoup plus d'ambition nationale que le Japon, et la dérive vers un affrontement stratégique a déjà commencé. - Le Japon avait un potentiel intrinsèque nettement inférieur à celui de l'Amérique, pour simple raison de population, quelles que soient les performances - impressionnantes - de son économie. La Chine a un potentiel humain nettement supérieur à celui de l'Amérique. Même si l'on compte la seule proportion de sa population qui vit dans les zones côtières et profite et contribue pleinement au développement, c'est sans doute davantage que la population américaine. Quant à ses exportations et à la taille de son industrie c'est déjà un peu plus que l'Amérique. - L'Amérique d'alors, quels que soient les doutes de l'après-Vietnam et de la présidence Carter, n'avait pas derrière elle trente ans de déficits, de mauvaise gestion, d'utilisation puis d'abus de la position dominante du dollar, sans oublier de déclin relatif de ses performances éducatives et de décrochage économique et maintenant même sanitaire (!) de la majorité de sa population . Aujourd'hui, l'Amérique veut changer, elle veut rebondir, elle est prête à accepter des politiques surprenantes voire brutales pour y parvenir. Ça c'est pour l'aspect positif, et c'est bien pour cela que Sanders a pu monter si haut, et que Trump a pu être élu. Mais ça n'efface pas tout le reste.
  15. SpaceX perd un lancement de satellite au profit d'Arianespace
  16. Indéniable, il n'y a pas que les Américains qui à l'occasion disent et font des c....ries. Même si en tant que Français c'est dur à admettre la première fois qu'on tombe sur cette idée certes. Sinon, au sujet de l'ancien Premier Ministre dont tu parles, sais-tu s'il est bon en escrime ?
  17. Alexis

    Le F-35

    Ballot, de fait. Parfois, on se demande à quoi pensent certains ingénieurs ou chefs de programme ... Cela dit l'article dit aussi que des solutions sont en cours d'implémentation. Mais il reste d'une part que les solutions pourraient avoir elles-mêmes des inconvénients, d'autre part que même si elles n'en ont pas l'impression dégagée n'est pas exactement le plus grand sérieux ni la plus grande compétence, ce qui suscite la question combien d'autres "ouuups" et "problèmes ballots" restent-ils à découvrir ou à corriger ? La GB se donne pour objectif d'avoir 24 F-35 dispo pour ses porte-avions en 2023. Disons que le calendrier est tendu dans l'hypothèse optimiste où d'une part Trump laisserait encore une chance au F-35 d'autre part LM parviendrait à exécuter le programme sans plus aucun retard. Il faut imaginer une certification de l'avion vers 2021, et ensuite il y aurait la production et / ou la remise à niveau des appareils déjà produits dans une version non opérationnelle, ce qui pourrait facilement prendre deux ans en effet. Dans les hypothèses plus pessimistes, il y a : - Le F-35 qui n'est opérationnel qu'encore plus tard, donc le PA qui n'est vraiment utilisable que nettement après 2023 - Le F-35 qui est annulé et Londres qui choisit de refondre ses PA avec des catapultes pour pouvoir accueillir des F-18E/F - ou des Rafale mais politiquement je le vois mal - avec de très gros surcoûts et délais car les Queen Elizabeth n'ont pas été construits pour ça - Le F-35 est annulé, pas de refonte des PA britanniques qui sont opérés avec des hélicos et des drones - peut-être les drones de combat furtifs dérivés du Neuron sur lesquels France et Grande-Bretagne travaillent ensemble ? Mais ce serait bien plus tard, et quel serait l'appareil de défense aérienne ? - Le F-35 est annulé, pas de refonte des PA britanniques, Londres construit un dérivé du Typhoon pour lancement par tremplin - si la chose est seulement réaliste, j'ai quelques doutes ? - voire achète un lot de chasseurs éprouvés et conçus pour ce genre de lancement... oups Vladimir sera-t-il d'accord ?
  18. The American Conservative republie un texte de janvier 2014 - donc évidemment avant Trump et avant l'E.I. - qui commente le discours d'un général des Marines à la retraite, poussé à la retraite d'ailleurs du fait de ses idées "pas dans la ligne" Comme c'est bien lui le général Mattis qui va devenir le Ministre de la Défense des Etats-Unis, il n'est pas inutile de relire ce qu'il disait... (entre parenthèses, ce n'est pas de Mattis mais de l'auteur de l'article) Tout cela n'est en général pas si bête. Beaucoup beaucoup beaucoup moins stupide en tout cas que les élucubrations des néoconservateurs et autres partisans du "devoir d'ingérence". Le mec n'est pas un Patton ça c'est de la pub. Mais il pourrait peut-être pousser la politique militaire américaine dans une meilleure direction.
  19. Une alternative qui serait gratuite et sans pub... elle se financerait comment ? Pas de censure, eh bien c'est simple s'il n'y avait aucune censure ce site serait bloqué dans tous les pays où une partie de son contenu serait perçu comme intolérable par le gouvernement. La Chine par exemple bloque Facebook, Twitter et Youtube. Certes la France par exemple n'est pas une dictature, mais si une alternative était vraiment sans censure cela signifierait qu'on pourrait y parler de trafic d'armes et de drogue et d'attentats... le site serait certainement bloqué. Pas de collection de données, la question devient celle de la confiance que l'on peut avoir dans un site pour ne pas partager ses données avec qui que ce soit et les protéger efficacement. Et celui qui a confiance, je le félicite d'avance... mais je ne le rejoins pas.
  20. Très juste. Il y avait quelque chose qui me turlupinait à la lecture de cette étude, sans que j'arrive à le préciser. Voilà, tu as mis le doigt dessus ! Il reste que le fait que la corrélation entre souvenir et croyance semble n'être que légèrement plus grande s'agissant d'informations effectivement authentiques que quand il s'agit d'informations fausses semble indiquer un problème réel. La différence entre info fausse et info authentique que l'on regarde le nombre des "souvenant et croyant" par rapport au total des "souvenant", ou le nombre des "souvenant" par rapport au total des sondés n'est dans les deux cas pas bien lourde. "Dans un monde idéal" on aimerait qu'elle soit plus grande... mais pour ça il faudrait bien sûr que tout un chacun ait le temps et l'occasion de faire attention aux éventuels démentis... et que ces démentis soient diffusés avec la même efficacité que l'info initiale. Autant dire un monde de Bisounours.
  21. Juste, il vaudrait mieux dire égalité de traitement et de jugement. Le fait que la grande majorité des journalistes aient personnellement été pro-Clinton ne posait pas de problème en soi. Le problème était que ça se voie, et beaucoup trop. On n'interdit pas à un thermomètre d'avoir une opinion, mais s'il commence à déformer les faits en conséquence, il perd son intérêt en tant qu'instrument de mesure. Je suis certes taquin, mais je n'ai pas mis le texte de Brecht à l'envers. Ce que tu proposais était bien de remettre en question le fait que ce soit aux médias de (re-)gagner la confiance du peuple. Serait-ce alors au peuple de regagner la confiance des médias ? Ce serait bien une inversion comique de la réalité, parallèle au commentaire satirique de Brecht. Sinon, il faut quand même se rappeler que même si les grands médias américains ont été tout à fait justes et objectifs dans leur traitement des deux candidats, sans aucun favoritisme envers Clinton, si donc on estime que la baisse catastrophique entre 2015 et 2016 du nombre de Républicains qui leur fait confiance est entièrement due aux idées folles de ces même Républicains... ... il reste que la baisse continue de la confiance des Américains en général dans leur médias se vérifie depuis une quinzaine d'années. Et ce phénomène-là il est difficile de l'expliquer par un coup de folie de la part de telle ou telle fraction de l'électorat. Mon explication c'est tout simplement que les grands médias méritent moins la confiance qu'autrefois. Et que ça se voit de plus en plus. La balle est dans le camp des hommes de médias, quoi qu'il en soit.
  22. Eh bien si cette interprétation te déplaît, il faut trouver une autre cause, un autre facteur expliquant les "conséquences graves sur la partie républicaine de la population, divisant par plus que deux en un an la confiance des Américains de droite dans les médias, pourtant déjà fort entamée" Parce que le fait très remarquable c'est bien celui-là. Passage de 32% à 14% de confiance parmi les Républicains entre 2015 et 2016. Là ce n'est pas de l'interprétation c'est le fait brut. J'imagine qu'on peut interpréter aussi en disant que le vent de folie qui a saisi les électeurs républicains cette année les a poussés à rejeter comme indignes de confiance tous ceux - par exemple les objectifs et pondérés médias de masse - qui tentaient gentiment de leur expliquer pourquoi ils faisaient fausse route. Vent de folie des uns, ou partialité des autres ? Perso la deuxième interprétation de la chute abyssale de la crédibilité des grands médias aux yeux des Américains républicains me paraît beaucoup plus convaincante. Mais à chacun ses opinions. Voire même comme le disait Bertold Brecht Je sais, je suis taquin.
  23. Alexis

    Le F-35

    Article sur le même sujet - Et si le prochain Tweet de Trump est sur le F-35 ? (en anglais)
  24. Alexis

    Le F-35

    Photo du directeur du programme F-35 prise hier. A voir pour la suite... Vrai, mais tant qu'à payer leur obole, on peut s'attendre à ce qu'ils essaient d'obtenir en échange un produit qui marche. Voir la décision récente du Canada d'acheter 18 F-18 E/F pour assurer la "soudure" vu les retards du F-35. Si décalages, dépassements de budget et inquiétudes sur les performances devaient continuer à s'accumuler sur le F-35, il ne serait guère difficile à Ottawa de trouver le moyen de continuer à payer son obole à Uncle Trump Sam et de recevoir en échange un appareil qui fonctionne... Les chances du Rafale au pays du sirop d'érable ne doivent pas être surestimées, en revanche. Sinon, au risque de répéter quelque chose qui a peut-être été déjà posté, voici un résumé datant de septembre dernier de l'état du programme F-35 tel qu'il ressort du dernier rapport en date de l'organisme de test et d'évaluation DOT&E. Le titre est peut-être un peu accrocheur "Le F-35 ne sera peut-être jamais prêt au combat", mais les informations sont bien résumées. Notamment : - La déclaration d'IOC (Initial Operational Capability) du F-35 cette année est une opération publicitaire, un village Potemkine purement et simplement. Les appareils actuels ne peuvent être engagés au combat - Le calendrier comme quoi la première version du F-35 répondant au cahier des charges le Block 3F - sans cependant atteindre la pleine capacité opérationnelle laquelle est prévue pour le block 4 - serait prête pour commencer les tests opérationnels à la fin 2018 est irréaliste - LM semble de plus concentrer ses moyens davantage sur la production de nouveaux F-35 - lesquels sont inutilisables au combat avant mise à niveau suivant la certification de la mise au point définitive de la version 3F avant un certain nombre d'années - que sur l'achèvement du développement de ladite version 3F sans davantage de retards Si à cela on ajoute les inquiétudes sur le fait que le F-35 tel qu'il a été conçu soit vraiment l'appareil dont ait besoin l'USAF, à supposer même qu'il soit maintenant achevé sans plus de retard donc certification opérationnelle vers fin 2021... ...Je dirais que le F-35 sera un test concluant de la capacité de Trump à faire ce qu'il a annoncé. Imposer l'intérêt national par-dessus les intérêts privés et les lobbys, chasser le gaspi, prendre les décisions difficiles, augmenter la puissance militaire américaine mais en contrôlant les coûts... tout cela devrait mener Trump à prendre rapidement des décisions lourdes : - Au minimum un compromis "dur" mettant LM en face de ses responsabilités tout en préparant un "plan B" pour le cas où le F-35 devrait être arrêté, comme dans le scénario que j'imaginais le mois dernier - Voire même un Kill Order, l'abandon pur et simple Mais pour l'un comme pour l'autre, il faudrait une véritable volonté et une véritable capacité du nouveau président à faire ce qu'il a annoncé, en face de résistances à tout niveau qui seront très fortes. Il y a donc une troisième hypothèse : - On continue comme avant, avec de simples promesses de LM d'être dorénavant un gentil garçon
  25. Et c'est bien pour cela que j'ai réagi contre cette liste. Car avoir des préférences idéologiques - et tout le monde en a - n'oblige en rien à diffamer ceux à qui on s'oppose, même vigoureusement, même si on a soi-même des idées bien arrêtées, voire peu répandues. Ce serait la même chose si la liste avait été établie par Valeurs Actuelles, ou même Présent. Le minimum à en attendre serait qu'ils ne profitent pas de l'occasion pour - au-delà d'erreurs toujours compréhensibles, nul n'est parfait - fourguer dans la liste tel site très à gauche ou très européiste dénoncé du coup comme négationniste ou tordu. Bon j'en termine là avec le HS pour ce qui me concerne
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