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Tout ce qui a été posté par Alexis
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co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Non, la concentration en CO2 est de 400 parties par million environ, soit 0,04%. La valeur de 3% est une valeur limite sur 15 minutes, on observe des effets nettement avant, ou encore si la durée est plus longue. Entre 0,2% et 0,5%, maux de tête, éventuellement difficulté à se concentrer et légère nausée. -
Merci, du coup j'ai pu retrouver le lien en page 669 effectivement. Devant ce genre de problèmes supplémentaires, on en viendrait à se demander si abréger les souffrances du F-35 ne serait pas finalement une question de simple humanité...
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Un nouveau problème de taille pour le F-35C - The most expensive F-35 variant has hit another major snag that could take years to fix Je ne traduis qu'une petite partie mais qui permet de saisir l'essentiel ... ça pouvait donc encore empirer !
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Oui bien sûr. Sans refaire la discussion qui a déjà eu lieu un peu plus haut, rien n'interdit non plus d'affecter un "coefficient de vraisemblance" à telle ou telle organisation en fonction de sa nature et / ou de son historique. Donc de ne pas estimer au même niveau la crédibilité d'un Wikileaks et d'une CIA. Quoi que l'on pense de leurs crédibilités respectives, la communication de Wikileaks sur le sujet est de toute façon aussi pertinente, au sens d'intéressante à en prendre connaissance, que celle de la CIA et des autres services apparentés, dont le message a été posté à raison sur ce fil. Juste une remarque, cette question gagnerait à être mise au conditionnel, étant donné que l'existence même d'une influence par SR russes et hacking du DNC est pour le moins une question. Si je devais donner un chiffre, j'en estimerais la probabilité très au-dessous de 50%, pour les raisons déjà discutées. Telle autre personne avec d'autres arguments pourra en estimer la probabilité au-dessus voire très au-dessus de 50%, je pense toutefois qu'il sera utile quoi qu'il en soit de se rappeler que l'on parle au conditionnel. [HS ON] La liaison n'est pas nécessairement étroite pour toute forme de République théoriquement envisageable, elle est cependant directe s'agissant de la République française, par l'intermédiaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui sert de préambule à la Constitution. Ses articles 3 et 6 imposent que le pouvoir de décider les lois qui s'appliquent en France réside au Parlement. Ce qui n'est pas le cas en Union européenne, une partie importante de la législation étant décidée dans la superstructure européenne, en dehors du Parlement, et s'imposant à lui. Contradiction frontale avec une condition fondamentale de l'existence d'un régime démocratique. [HS OFF]
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[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm... celui-là ? Oui, "Sans vergogne", c'est moi -
Commentaire par Julian Assange du rapport des agences de renseignement américaines accusant la Russie notamment d'avoir fourni à Wikileaks les informations sur les turpitudes du DNC publiées en juillet dernier WikiLeaks dément à nouveau que sa source soit la Russie
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Ouais, elle peut l'exiger mais... quant à l'obtenir, visiblement c'est pas trop ça. Il y a du y avoir de la remontée de bretelles du côté de la sécurité américaine qui gère ces navires. S'il suffit de se présenter la bouche en cœur en uniforme de policier français pour obtenir l'accès puis se balader librement sur un PA américain sans que personne ne pose de question, ça pourrait donner des idées aux types de l'EI, Al Qaeda et autres adeptes de la jihadmania ... Déguisez-vous comme ça, et la sécurité super-Threatcon de l'US Navy n'y verra que du feu...
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Chine-Japon : dégradation spectaculaire des relations.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Peut-être aussi une nervosité particulière au Japon vu le contexte général, entre armement nucléaire de la Corée du Nord, annonce d'essai balistique intercontinental, dispute entre Trump et régime de Pékin au sujet de Taiwan avant même la prise en fonction du premier... Après il faudrait voir combien d'appareils japonais ont vraiment décollé. Il est heureux que Tokyo n'envoie pas des F-2 avec armement antinavire faire coucou au-dessus de navires de guerre chinois, par exemple du Liaoning. Ce serait à peu près aussi responsable que de faire une simulation d'attaque au bombardier dans le détroit de Tsushima. Mais les autorités japonaises ont un comportement plus raisonnable. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelques détails supplémentaires sur le KN-08, le missile intercontinental que développe la CdN : - Portée estimée entre 5 500 et 11 500 km, dépendant notamment du choix de propulsion qui n'est pas confirmé, avec une charge de 500 kg suffisante pour 1 TN A noter : la distance de Pyongyang à Anchorage est d'environ 6 000 km, Honolulu 7 500 km, Seattle > 8 000 km et Los Angeles < 10 000 km - Prévu pour être mobile sur route. La CdN a acheté 8 TEL à la Chine - qui ont été exportés sous un autre nom bien sûr pour contourner les traités sur le contrôle des armements. - Aucun test du KN-08 n'a encore eu lieu. Il est donc difficile de soutenir que ce missile soit déjà opérationnel - A partir de ces éléments, il est raisonnable de supposer que Pyongyang vise - au moins dans un premier temps - une dissuasion contre les Etats-Unis constituée de 8 SSBS mobiles mono-tête avec ogive à fission de 20 kt. Idéalement avec une portée supérieure à 10 000 km afin de pouvoir menacer la métropole de Los Angeles, cependant une portée de l'ordre de 6 500 à 7 000 km suffirait pour menacer Anchorage, dont la zone urbaine dépasse 300 000 habitants, et qui malgré sa faible densité de population pourrait être dévastée par 3 bombes de 20 kt. Et une portée de 8 000 km mettrait Honolulu à portée, sa zone urbaine frôlant le million d'habitants et sa densité supérieure qui la rendrait vulnérable à seulement 2 bombes de 20 kt. Une force de 8 missiles, même avec les contraintes opérationnelles, les échecs de tir éventuels et les interceptions potentielles par la défense antimissile américaine - qui n'a jamais, et heureusement, été testée en situation réelle - pourrait très probablement réussir 2 à 3 coups au but. Du moins, Washington n'aurait aucune garantie qu'une frappe échouerait, précisément parce que le seul test vraiment convaincant d'une défense antimissile ne pourrait être qu'en situation réelle. Je pense aux Ground Based Interceptors, dont l'inventaire à Fort Greely, Alaska atteindra les 40 cette année, plus 4 à Vandenberg, Californie. Système qui a le mérite d'exister, mais n'a pas été entièrement testé. Sans compter que son utilité dans le cas d'une frappe contre Anchorage ou Hawaï est sujette à caution, il s'agit d'un intercepteur à mi-course, donc la localisation en Alaska est adaptée à la protection des 48 Etats contigus, non de l'Alaska ni de Hawaï. La capacité de provoquer aux Etats-Unis un désastre humain cent fois pire que celui du 11 septembre serait probablement une dissuasion suffisante s'agissant d'une puissance régionale moyenne comme la Corée du Nord. Le critère central pour assurer la crédibilité technique de cette dissuasion, c'est de tester avec succès le KN-08, sur une portée suffisante. Plusieurs fois de préférence. J'espère quand même que Kim Jong Un ne sera pas assez facétieux pour choisir le 20 janvier pour son premier test ... -
Oui, enfin si la France avait comme régime politique une dictature à parti unique. Oh mince, je n'avais pas vu le nom du directeur de l'Institut Américain à Taiwan ... James Moriarty revient ! Que fait Sherlock ?
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Chine-Japon : dégradation spectaculaire des relations.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne trouve pas encore de trace de cet événement dans le net francophone ni anglophone... ça doit vraiment être du tout chaud tout récent ! Merci de nous donner des infos de toute première fraîcheur. -
Trump s'il faut en croire l'organe de diffusion principal de la politique étrangère américaine - c'est-à-dire bien sûr le compte Twitter du président-très-bientôt - semble vouloir échanger la poursuite de la reconnaissance de la Chine populaire seule contre des concessions sur le terrain économique. Il ne souhaite pas faire peur aux Chinois en soi, mais utiliser des provocations géopolitiques comme monnaie d'échange dans un jeu de poker économique. C'est une folie, car on ne mélange pas dans une négociation des questions littéralement vitales pour l'un des interlocuteurs avec des questions somme toute assez mondaines, en tout cas certainement pas vitales, comme les arrangements précis du "terrain de jeu" économique. Une négociation commerciale peut être dure, elle peut être stridente et donner lieu à de sérieuses fâcheries, elle reste quoi qu'il en soit une négociation autour d'une relation de coopération et de compétition mêlées. Mais une négociation où l'on menace, ou donne l'impression de menacer gravement les intérêts vitaux de l'une des parties, c'est une négociation non avec un concurrent ou un partenaire de coopération, mais avec un ennemi. La question de l'unité du pays face à des forces centrifuges, la question de la légitimité du pouvoir chinois actuel, est littéralement vitale pour le gouvernement chinois. On peut trouver des exposés détaillés de ce fait basique dans pas mal d'endroits. J'ai bien aimé par exemple ce riche essai de David Goldman (en anglais) sur la Chine et la Russie, qui explique bien pourquoi l'unité du pays est la question essentielle pour Pékin. Oui, et les éléments dans la position internationale de la France qui restent indépendants - c'est-à-dire qui n'ont pas été touchés par la grande mode de lâchage de beaucoup des moyens d'indépendance du pays - le démontrent. Exemple évident : la dissuasion nucléaire, qui est la raison fondamentale de la relative sérénité des commentateurs français sur Donald Trump, par rapport à leurs homologues allemands qui semblent eux beaucoup plus inquiets. Assurer par soi-même le plus fondamental et le cœur de sa défense, celui qui garantit la survie du pays, a de ces avantages qu'on dort mieux. Alain Minc entre autres le disait ouvertement dans ce débat télévisé début novembre (temps 7'19'') D'une manière générale, renforcer dans la position française les moyens de l'indépendance concrète, en tout domaine législatif, économique, renseignement, indépendance numérique, médias etc. apparaît comme une excellente idée. Une précision importante : - Souverainisme, terme entré dans le vocabulaire politique français vers la fin des années 90 en réaction aux politiques inverses suivies par les gouvernements successifs, désignant la volonté et la doctrine de l'indépendance des nations, notamment de la France, n'a aucun lien obligatoire avec - Ré-informer, terme apparu dans les années 2000 autour de l'idée d'une part que la propagande dans les principaux médias aurait atteint un tel niveau qu'il faudrait "combattre le feu par le feu" et construire une contre-propagande, d'autre part qu'une telle contre-propagande serait possible c'est-à-dire que l'on pourrait définir une "version juste" qu'il suffirait alors de propager et diffuser. Propager se disant d'ailleurs en latin propagare, dont la forme féminine de "devant être propagée" se dit propaganda, qui en français a donné... eh oui On a bien sûr le droit d'être souverainiste et de vouloir "ré-informer", comme Nicks l'a déclaré. On peut tout aussi bien être souverainiste et avoir les plus grands doutes sur l'idée d'une prétendue "ré-information". Moi par exemple. On peut encore trouver des gens qui "ré-informent" avec grande conviction et ne sont pas du tout souverainistes, ou bien des gens qui ne sont ni souverainistes ni ré-informateurs...
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Je rappelle le contexte de l'échange. Dans une comparaison entre la crédibilité des SR et celle de Wikileaks, ton argument consistait en deux parties : 1) C'est sur les actes que l'on doit juger la crédibilité d'une organisation 2) L'intérêt de certaines des informations publiées par Wikileaks te paraît douteuse et ils n'ont pas publié d'information sur la Russie. Cette ligne d'argumentation comme quoi le passé d'une organisation la CIA qui a publié des faux, dont certains sont restés dans les mémoires pour ne pas dire dans l'Histoire - même si le rappeler semble te déplaire - prouverait sa crédibilité comparée à celui d'une organisation qui n'en a pas publiés Wikileaks... appelle l'ironie. Cela dit, l'objectif n'était pas de te vexer, ni de vexer qui que ce soit d'autre, et je suis désolé si ça a été l'effet.
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On va dire ça, oui.
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Oh ce n'est pas tellement une question de longueur de la discussion. Le facteur principal, c'est quelqu'un qui dise tout à coup que les SR américains ont prouvé dans l'histoire leur crédibilité. Comme tu l'as fait un peu plus haut. Crédible, à chacun d'en juger et de se faire son opinion. Pas dans "les hypothèses suffisantes les plus simples" en tout cas, comme le principe du rasoir d'Ockham le recommande. Hmmm, si tu poses cette question, attention aux "réveils pénibles" Enfin, sauf si tu as une bonne droite. Ça peut aider, si tu veux faire payer les 10% d'amende. Je t'ai deviné Tancrède, tu es percé à jour ! Tu es déçu de ne pas avoir été désigné. Et nous donc, tu nous aurais fait un compte-rendu circonstancié de la journée du 20
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L'idée étant quoi ? Que la CIA est fiable et que son passé le prouve ?
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Messieurs, je vous félicite de l'avoir compris. Avec comme illustration la carte d'Afrique que voici, il fallait vraiment être très attentif pour remarquer quelque chose... Et pourtant vous n'avez pas manqué cette anomalie si subtile. Allez, avouez que vous l'avez mérité Merci pour le compliment Donc Seth Rich était un agent russe. Tout s'explique en effet. Ou encore, le lanceur d'alerte en contact avec Wikileaks a été repéré par les SR russes - au moment même où les SR américains eux ne voyaient que du feu - lesquels lui ont donc laissé l'accès - qu'il pouvait déjà avoir s'il travaillait au DNC - aux mails embarrassants détaillant les turpitudes des dirigeants démocrates afin qu'il utilise cet accès pour informer Wikileaks. C'est très clair. Y a aussi quelque chose qui s'appelle le rasoir d'Ockham C'est pas le plus invraisemblable en effet... Avec cette différence évidemment que la puissance nationale, donc l'étendue des intérêts à l'étranger et l'impact sur les autres pays, des Etats-Unis sont un ordre de grandeur au-dessus de ceux de l'Italie. Et le fait que Berlusconi n'était pas si original en politique étrangère, ce qui ne sera pas forcément le modèle Trump. C'est aussi une méthode qui se défend en effet. Disons que si on la choisit, on n'obtient pas nécessairement des résultats très différents. Le même quelques années plus tard Colin Powell : comment la CIA m'a trompé
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Allez, pour te rassurer, un grand classique dans sa version d'origine (1956) (titre français : l'Invasion des Profanateurs de Sépultures) C'est bon ? Tes angoisses sont finies ? Ne t'en fais pas, un beau jour tu te réveilleras... et tu comprendras. (bon je suis cruel là... tu ne vas plus jamais oser dormir !)
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Pas nécessairement. Il y a eu un précédent dans les années 1990 d'une ambassade en Afrique que Clinton avait attribuée à un inconnu qu'il avait juste rencontré dans un restaurant, tant celui-ci lui avait paru connaisseur du sujet. Mais bon il s'en est ensuite mordu les doigts... l'ambassadeur avait un secret, et le pot aux roses a fini par être découvert ! Le rapport publié par les agences de renseignement a été mis en ligne par le New York Times ici. Si on met de côté les affirmations comme quoi Moscou souhaitait l'élection de Trump plutôt que celle de Clinton, ou que les médias russes ont essayé de présenter Trump sous son meilleur jour et Clinton sous son plus mauvais - qui sont évidemment vraies, mais ne sont pas exactement des comportements inhabituels si on les compare avec le comportement de l'ensemble des médias américains ou de la plupart des bons alliés de l'Amérique au hasard l'Arabie Saoudite... quoique ceux-là pesaient dans l'autre sens mais exactement de la même manière - on trouvera la véritable matière en pages 12 et 13 sur 25. Où l'on lira les affirmations suivantes : - Les SR russes se sont intéressés aux commissions électorales nationales et locales, cependant pas aux systèmes impliqués dans le compte des votes (1) - Les SR russes ont espionné les deux principaux partis américains - Ils ont accédé au Comité National des Démocrates (DNC) de juillet 2015 à au moins juin 2016 - "avec un haut niveau de confiance", c'est des SR russes que Wikileaks tient les informations sur le DNC qu'il a diffusé (2) - Aucun faux n'a été détecté parmi ces informations (3) J'ai souligné deux informations qu'il est utile de garder à l'esprit : (1) même les SR américains n'accusent pas la Russie de s'être intéressé aux systèmes de compte des votes, (3) même les SR américains ne contestent pas que les informations sur le DNC diffusées par Wikileaks étaient vraies. La seule affirmation qui pose problème, dans le sens où elle serait une intervention remarquable d'un pays étranger en faveur d'un candidat à l'élection américaine, par la révélation de turpitudes de son adversaire, est bien sûr la (2). Le reste, c'est-à-dire que des SR étrangers étudient de près l'élection dans le pays le plus puissant du monde... franchement j'espère que les Russes ne sont les seuls à le faire ! C'est un besoin évident et Hollande si la DGSE fait son boulot avait lui aussi un rapport sur le fonctionnement interne des Démocrates et des Républicains. L'affirmation (2) - c'est des SR russes que Wikileaks tient les informations sur le DNC qu'il a diffusé - pose aussi problème d'une autre manière. C'est que Wikileaks a indiqué formellement que ce sont un ou des lanceur(s) d'alerte qui sont à l'origine de ces informations, non un quelconque Etat. Les versions des SR américains - le rapport dont on parle - et de Wikileaks sont donc frontalement incompatibles, et à partir de là c'est parole contre parole. A chacun de se faire son opinion, à partir de là. Question éminemment personnelle. Je vais juste partager la mienne : - Si c'était parole de SR américain contre parole de SR russe, je refuserais toute conclusion, car l'un comme l'autre sont parfaitement capables de mentir au public, et ce serait une grande naïveté de penser qu'un SR ne construit jamais ses messages publics afin de servir des intérêts autres que la vérité - Mais là, c'est la parole d'un SR, avec toutes les réserves évidentes envers les messages publics d'une telle organisation, contre la parole d'une organisation de lanceurs d'alerte, dont les membres prennent des risques personnels importants, paient des prix souvent élevés, afin de diffuser au public les secrets des puissants - c'est sa raison d'être. La crédibilité de Wikileaks est juste une bonne quinzaine de niveaux plus élevée que celle des SR de n'importe quel pays, France y comprise. Et j'ajoute évidemment foi aux indications de Wikileaks comme quoi les informations sur le DNC lui sont parvenues par la voie habituelle c'est-à-dire un lanceur d'alerte, contre le message public des SR américains affirmant le contraire, sans la moindre preuve. Quelle est donc la version de Wikileaks ? Eh bien une affirmation claire comme quoi l'origine des informations embarrassantes sur le fonctionnement du parti démocrate était un lanceur d'alerte. Cela pour ce qui est affirmé ouvertement. Le reste est "fortement" suggéré, voir cette vidéo. S'agissant de la personne précise à l'origine de la fuite, Julian Assange en réponse à une question directe sur Seth Rich a indiqué "Nous ne commentons pas sur nos sources". Mais la suggestion était aussi nette qu'il est possible : le meurtre inexpliqué d'un jeune employé du DNC à Washington en juillet 2016, assassiné dans la rue de deux balles dans le dos, sans qu'aucune de ses possessions ne soit volée, n'était pas sans rapport avec la publication des informations embarrassantes pour le DNC quelques jours plus tard, Assange soulignant avec gravité que "nos sources prennent des risques importants". Les lanceurs d'alerte, qu'il s'agisse de Bradley Manning condamné à 35 ans de prison, ou - très probablement - Seth Rich payant de sa vie l'alerte donnée sur des comportements qu'il trouvait inacceptables, prennent de fait des risques importants. Et ce ne sont pas des espions ni de la Russie, ni d'une autre puissance. +1. La meilleure protection contre ceux qui divulguent les scandales, que ce soit des lanceurs d'alerte, ou des services étrangers, c'est tout simplement le bon comportement. Je ne crois pas que choisir un bouc émissaire soit recommandable, quel qu'il soit. On peut à la rigueur dire qu'il est pratiquement moins grave de choisir un bouc émissaire puissant, car on risque moins de l'agresser gravement - c'est que la peur, ça existe. Avec ce raisonnement, prendre les Etats-Unis comme bouc émissaire est probablement moins dangereux que de choisir un pauvre type vulnérable, parce que bien sûr les Etats-Unis c'est puissant et "ça calme" d'éventuelles velléités de violence. Mais prendre même le pays le plus puissant comme bouc émissaire, ça reste à éviter.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, pas tea culpa. Moi aussi j'aurais eu confiance dans un tableau présenté par The Independent et sourcé chez Crédit Suisse. Ce n'est que par curiosité sur la position des autres pays et parce que j'avais du temps à perdre que je suis allé voir la source brute. Franchement je ne comprends pas non plus. La propagande anti-russe existe bien sûr, surtout ces temps-ci, mais de là à totalement inventer des chiffres, et à leur donner faussement source chez une banque réputée pour son sérieux ... Et la propagande anti-russe n'est pas nécessairement une explication suffisante. Il y a pas mal de chiffres faux en plus de celui sur la Russie, est-ce que ces pays-là aussi sont visés ? Ou bien juste des inventions supplémentaires pour faire joli autour de la cible principale ? Si les vrais chiffres de l'indice de Gini étaient cités, la Russie apparaîtrait certes en mauvaise position, mais aussi en compagnie de pays comme l'Ukraine. Et les Etats-Unis apparaîtraient plus inégaux que des parangons d'égalité citoyenne bien connus comme la Chine ou le Brésil (attention, ironie inside) Est-ce donc ce qu'un propagandiste imprudent et probablement bourré s'est mis en tête ? ... rien que des conjectures, j'en ai peur. Tout ça reste bizarre -
Directeur à l'USAID. Mais bon Tancrède n'a pas prétendu qu'il était directeur général, il avait seulement écrit "un patron (ou ex-patron, je sais plus) d'USAID". Puis de toute façon, les erreurs de bonne foi ça existe. Moi ça m'a fait pensé aux Fous du Volant, plus précisément à Muttley : Gnark Gnark Gnark Mais bon @cracou assume son exaspération, et il y a bien un sujet sous-jacent à cette polémique, sujet important sur lequel il a certainement des choses à dire. D'où la proposition d'en faire un sujet à part si quelqu'un souhaite poursuivre la discussion. Sur la question "je n'ai pas trouvé comment scinder un sujet en récupérant les anciens posts" soit il faut demander à un modérateur, soit il faut tout simplement copier-coller les messages pertinents de ce fil dans le nouveau.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Données très intéressantes... mais complètement fausses ! Franchement, ça me fait ch... je n'avais pas l'idée que The Independent, aussi marqué idéologiquement qu'il puisse être - mais c'est après tout le cas de tout le monde - puisse soit produire de la désinformation, soit se laisser tromper facilement par des désinformateurs. Pourquoi c'est faux : J'étais curieux d'obtenir les chiffres pour d'autres pays, par exemple la France. Je suis donc allé voir le Global Wealth Report 2016 de Crédit Suisse, on peut télécharger le rapport... mais les données ne s'y trouvent pas. Il faut télécharger le document des annexes Global Wealth Databook 2016, qui lui contient des données Wealth shares for countries with wealth distribution data, table 1.5 à partir de la page 15. Seulement voilà, d'une part ces données ne sont disponibles que pour certains pays, seulement 35, et par exemple ni le Mexique ni le Brésil. D'autre part et surtout les données disponibles ne s'accordent absolument pas avec le tableau publié par The Independent. Par exemple : - En Inde, le 1% le plus riche possède 25,7% de la richesse... non pas 58,4%. - Aux Etats-Unis c'est 35,5%... non pas 42,1%. - En Indonésie les 10% les plus riches possèdent 36,4% de la richesse... les 1% ne peuvent évidemment en posséder 49,3%. Je ne vois pas comment il pourrait s'agir d'une erreur due à une honnête - quoique désastreuse - incompétence. Il y a désinformation. Ou fake news, nouvelles bidon puisque c'est le mot à la mode, que la source soit le journal The Independent ou le bureau Statista - mais en tout cas pas Crédit Suisse. De vraies données sur l'inégalité de richesse dans chaque pays : On en trouve dans ce document d'annexes, tableau 3.1 à partir de la page 106. Il s'agit du coefficient de Gini de la distribution des richesses du pays. Rappelons que cet indice vaut 0 dans le cas de communisme parfait (tout le monde a exactement autant) et 100 dans le cas de l'inégalité maximale (une personne a tout le patrimoine, les autres rien) Quelques pays sélectionnés : - Russie 92,3 - Ukraine 91,7 - Kazakhstan 89,2 - Inde 87,6 - Etats-Unis 86,2 - Brésil 82,9 - Chine 81,9 - Allemagne 78,9 - Royaume-Uni 73,2 - France 72,0 - Italie 68,7 - Japon 63,1 - Biélorusse 62,2 Des faits saillants se dégagent : - Les pires inégalités de patrimoine se trouvent dans les pays ex-soviétiques, effet de la privatisation sauvage et de l'accaparement par des oligarques dans les années 1990, qui n'ont été remises en cause par aucun des régimes qui ont suivi. Exceptions : la Biélorussie ainsi que les pays Baltes, qui sont des pays européens "normaux" de ce point de vue, en fait moins inégaux que France sans parler d'Allemagne - Les géants démographiques sont très inégaux, effet mécanique d'un développement rapide et concentré sur certaines régions en Chine, en Inde, et peut-être aussi au Brésil. Aux Etats-Unis, c'est forcément pour une autre raison, sans doute l'effet cumulatif de la "révolution reaganienne" poursuivie si ce n'est approfondie depuis trente ans avec tout au plus des ajustements à la marge - il reste impressionnant que le résultat soit plus inégal que le résultat d'un développement rapide concentré sur certaines régions côtières comme en Chine ! - Les Européens sont moins inégaux, avec cependant des nuances importantes suivant un grossier axe Nord-Sud : les Latins sont en tendance moins inégaux, les Germaniques davantage, et le Royaume-Uni est à peu près au même niveau - intermédiaire - que la France -
Au sujet de Steven W. Sinding : - Il est effectivement professeur à la Columbia University, voir par exemple ici - La même source précise qu'il a été directeur de mission au Kenya ainsi que directeur pour les questions de population, entre autres fonctions successives : "At USAID he was the Director of the Mission to Kenya (1986-90) and Agency Director for Population (1983-86). Previously he directed the agency's population, health and nutrition programs in Asia, worked as a population program officer in Pakistan (1975-78) and as head of population, health and nutrition programs in the Philippines (1980-83)" En ce qui concerne plus généralement la discussion entre toi et @Tancrède, il me semble que le sujet du lien entre population et prospérité, comme celui de la méthodologie historique éventuellement, mériteraient des fils à part. Même s'ils peuvent être polémiques - la polémique ça nous connaît n'est-ce pas à AD.net, tiens faut que j'aille bafouiller sur le sujet de l'Ukraine pendant que j'y pense En revanche ces sujets ne semblent pas avoir leur place sur le fil US of A, si ?
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est exactement ça. Le point 2) ne fait pas de problème puisque la volonté de la grande majorité de la population est respectée. Concernant le point 1), je crois discerner dans les actions du gouvernement russe à partir du 28 février 2014, en plus de toutes les raisons stratégiques etc. d'intégrer la Crimée, une volonté de répondre du tac-au-tac aux Etats-Unis et à l'Europe. Le signe de cette volonté du point de vue russe, c'est le parallélisme évident entre les événements de Kiev le 22 février et ceux de Simféropol une semaine plus tard : dans les deux cas, des forces armées prennent le contrôle d'un parlement et "incitent" les députés à voter dans le sens attendu. A Kiev, ces troupes sont les milices d'extrême-droite qui étaient la pointe avancée et la partie violente des manifestations de Maidan, et c'est la destitution de Yanoukovich et tout le reste qu'il s'agit d'imposer aux députés. A Simféropol les troupes sont des forces spéciales russes et c'est l'organisation d'un référendum qu'il s'agit d'imposer aux députés. Bref le sens symbolique est clair : "ce que vous avez fait, ou incité à faire, nous aussi nous allons le faire !". Œil pour œil, toussa... On pourra souligner - et on aura raison - que les milices nationalistes qui ont réalisé le coup d'Etat n'étaient pas des soldats américains ni européens. Du point de vue de Moscou, c'est une simple circonstance car tout le bloc occidental a soutenu Maïdan y compris une fois devenu violent, s'est tout à fait abstenu de mettre en garde contre le renversement du gouvernement, et a accepté immédiatement le résultat du coup d'Etat et les militants d'extrême-droite armés au parlement ukrainien : au minimum le bloc occidental est pousse-au-crime et soutien indéfectible d'un coup d'Etat violent, donc est responsable et comptable du résultat. Sans exclure que des services occidentaux n'aient carrément trempé directement dans l'organisation pratique de la chose, ce qui n'est ni prouvé ni exclu. On pourra souligner que dans cette dispute, les grands absents sont les Ukrainiens ordinaires, qui n'avaient probablement pas envie que leur gouvernement démocratique soit renversé, qu'une province leur soit arrachée sans parler d'une guerre civile qui dure et tue toujours. Et c'est parfaitement vrai. Ni à Washington, Bruxelles, Berlin, Paris, ni à Moscou, on ne s'est exagérément soucié des intérêts de l'Ukrainien ordinaire. Tancrède avait cité un proverbe africain : quand deux éléphants se battent, c'est l'herbe qui souffre. Cela ne change pas ces deux faits basiques : le coup d'Etat du 22 février 2014 ne peut plus être défait et Yanoukovich réinstallé dans son mandat électoral, le référendum de Crimée ne peut plus être défait et les Criméens forcés de se placer à nouveau sous l'égide de Kiev. Comme il n'existe pas de machine à remonter le temps permettant de défaire tout cela, la seule chose raisonnable est d'accepter cette réalité. Politique du fait accompli, dans les deux cas. "Un partout la balle au centre"... ce qui était certainement une partie de l'objectif de Moscou. Je ne crois pas que Moscou ait quoi que ce soit à offrir à Kiev au sujet du Donbass. Il y a des accords qui ont été signés à Minsk début 2015, il n'est "que" de les appliquer. Cette application bloque du côté ukrainien du fait du refus du parlement d'envisager un statut spécial pour les régions qui ont résisté au coup d'Etat, ce que prévoient pourtant expressément les accords. Le contenu spécifique de ce statut est largement flou et pourrait faire l'objet de négociations, mais Kiev refuse justement d'ouvrir quelque négociation que ce soit avec Donetsk. En attendant, sur le terrain, on continue à tuer. Je crois que ce qui manque pour la paix, c'est avant tout que la puissance tutélaire de Kiev puisse "tordre le bras" à son protégé de la même manière que Moscou a tordu le bras à Donetsk. Car ce n'était pas un petit statut limité sur une fraction seulement des provinces de Donetsk et de Lugansk que voulaient les Ukrainiens révoltés contre Kiev ! Ils voulaient bien davantage, on les a vu s'isoler dans une pièce avec Poutine, et quand ils en sont sortis ils se tenaient le bras en grimaçant et ils étaient d'accord avec tout ce que Moscou accepterait. Le même genre de pression sur Kiev mènerait au même résultat. Le problème de fond, c'est que la puissance tutélaire n'est pas l'Allemagne, ou la France, ou un autre pays européen, qui lui aurait intérêt à clore le conflit au plus vite et pourrait utiliser un mix de bâton et de carotte pour forcer Kiev à respecter les accords de Minsk. Le problème est que cette puissance s'appelle les Etats-Unis, qui eux n'ont aucun intérêt à l'apaisement. Leur intérêt est même exactement contraire.