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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Le YEMEN en voie de "Somalisation"
Alexis a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Leclerc sont de très bons chars, mais faut reconnaître qu'ils ne savent pas nager... -
Conflits territoriaux dans la Mer de Chine méridionale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Henri K. dans Politique etrangère / Relations internationales
On peut remarquer soit dit en passant que le président Truman a défini la politique d'utilisation de l'arme nucléaire non pas une, mais deux fois. En positif, quand il a décidé l'atomisation de Hiroshima et Nagasaki. En négatif, quand il a refusé de suivre les préconisations de MacArthur - ce pour quoi il a été traité de tous les noms par beaucoup de ses concitoyens fanas du général - et décidé que l'arme nucléaire n'est pas une arme d'emploi. La Sphère de Co-prospérité de la Grande Asie (propagande japonaise de l'époque) Je trouve que l'angle moral pour analyser cette politique n'est pas le plus intéressant. La question que je poserais est si elle est réellement dans l'intérêt de la Chine sur le moyen-long terme. A court terme, certes c'est agréable de se sentir le plus fort, de créer des faits accomplis devant lesquels ils n'ont qu'à s'incliner, et plus ils protestent plus ils démontrent leur impuissance. Après, l'effet induit est aussi de convaincre la plupart des voisins de la Chine de se rapprocher 1) les uns des autres 2) des Etats-Unis... En Extrême-Orient, je pense que la puissance américaine a le vent en poupe... précisément pour cette raison. Et même si un examen superficiel pourrait faire croire le contraire. -
Opération Chammal, les forces françaises au Levant
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Mouais, tout ça c'est bien gentil, mais la question principale reste ouverte. Est-ce que le CAESAR appartient à la catégorie des armes à roulettes mobiles, ou à roulettes fixes ? -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Très compréhensible et sain. - L'idée comme quoi certaines banques sont "too-big-to-fail" a mené l'Irlande a un déficit public de... 32% de son PIB en 2010, suite justement à l'acceptation du racket du public pour compenser les pertes des jeux d'argent du privé. - Le refus de cette idée a mené l'Islande à... une crise financière intense mais courte, suivie d'un rebond, et sans casse sociale démentielle. L'intervention de l'Etat dans l'économie est utile dans certains cas - je ne suis pas un libéral - mais c'est alors par exemple pour soutenir une entreprise d'intérêt public majeur et dont les perspectives de retour sur investissement sont trop lointaines pour qu'elle se finance de manière classique. En clair : une entreprise très technologique très innovante sur de gros montants et pour un objectif d'intérêt national. Certainement pas une joyeuse bande de parieurs sur produits dérivés dont les seules innovations technologiques sont des logiciels de pari automatisé ultra-rapide. S'ils perdent leurs paris, tant pis pour eux, et tant pis pour ceux qui leur ont prêté de l'argent. Je ne me suis pas encore fait d'opinion personnelle, mais voici deux réponses divergentes à cette question. Deutsche’s woes will prompt a long-overdue consolidation of banking system Deutsche Bank est un énorme hedge fund Premier lien : c'est le prélude d'une consolidation du secteur bancaire européen, non d'une crise bancaire. Les banques doivent se rapprocher, rationaliser et licencier. Le seul problème sera éventuellement politique, dans les pays où le chômage est déjà élevé, typiquement Italie et France. Second lien : le titre est déjà assez clair. Liste de chiffres inquiétants, et cette citation "En réalité, mieux vaudrait envisager DB comme un gros fonds spéculatif ayant une clientèle de hedge fund. “Deutsche Bank est sur un toboggan, la question est de savoir s’il y a du sable en bas”." -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Un extrait de ces conversations est particulièrement révélateur : Cruellement révélateur de la naïveté assez confondante de cet opposant, et probablement de beaucoup d'autres. Il a l'air de se réveiller tout juste de son illusion comme quoi l'avis de l'opposition syrienne sur les actes de Washington aurait de l'importance et que cette opposition disposerait de vrais leviers qu'elle serait en mesure de dire ce qu'elle trouve acceptable ou non. Le proverbe américain le dit pourtant ouvertement : Beggars aren't choosers. Ce ne sont pas les mendiants qui choisissent. Les djihadistes - c'est-à-dire la majorité des combattants rebelles sur le terrain, quoique sans doute pas la majorité de ceux qui ont des contacts avec Washington - sont moins naïfs il faut le dire. Et aussi beaucoup plus dangereux évidemment. -
Ces calculs en nombre d'électeurs sont entachés d'une incertitude majeure : ===> A supposer que l'ensemble des résultats par Etat soit déplacé par rapport aux sondage autant que le résultat du vote Brexit l'a été par rapport aux sondages, c'est-à-dire +4 pour un camp et -4 pour l'autre... quel serait l'effet sur ces calculs ? Et je ne dis pas que ce sera le cas. Il est clair que lorsque des sondages sont entachés d'une marge d'incertitude, cette marge pourrait jouer dans un sens comme dans l'autre. Mais cette incertitude est bien là, elle est d'ailleurs bien plus complexe qu'un simple déplacement uniforme, il pourrait par exemple y avoir de forts déplacements à tel endroit et pas à tel autre etc, et c'est pour cette raison que l'avantage en "probabilité de victoire" de Clinton est beaucoup plus limité que tu ne sembles le penser. Tenter de discerner très précisément quel Etat est plus ou moins "sûr" pour tel ou tel candidat, en se basant sur des sondages de variabilité importante et de marge d'incertitude qui l'est tout autant, c'est un peu comme tenter de comprendre le flot d'une rivière en regardant chaque petite vaguelette, et à travers un brouillard épais encore. Ce n'est que si un candidat avait un avantage écrasant - très au-delà de la marge d'incertitude - dans un certain nombre d'Etats clé que l'on pourrait commencer à en tirer des conclusions. Je ne sais pas si un candidat prendra nettement l'avantage sur l'autre avant le jour de l'élection. C'est encore possible, mais il reste peu de temps pour cela. En tout cas ce n'est pas encore arrivé. D'ailleurs, à regarder la carte électorale dans son état d'aujourd'hui, il n'y a même pas d'avantage vraiment sérieux de Clinton sur Trump - 205 pour Clinton y compris 101 "likely" et "leans" - 168 indéterminés - 165 pour Trump y compris 102 "likely" et "leans" Sachant qu'il faut 270 grands électeurs pour l'emporter.
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C'est marrant, parce que l'affirmation de l'auteur comme quoi "Trump trébuche", il "recule dans les sondages" tandis que "Chaque jour apporte sa nouvelle moisson de chiffres défavorables"... ... ne se vérifie pas quand on liste l'ensemble des derniers sondages. Qu'il s'agisse des sondages un contre un, ou des sondages à quatre avec Johnson et Stein, la différence moyenne entre Clinton et Trump ne bouge pas. Il n'y a en particulier aucun mouvement qui se dessine suite au premier débat d'il y a une semaine. Ceci encore une fois si l'on regarde les données plutôt que les narratives c'est-à-dire les récits, ou pour être moins gentil les histoires. Que plus d'un journaliste aime (se) raconter, s'il faut dire les choses telles qu'elles sont. La situation que je décrivais il y a plus d'un mois, soit stabilité générale de l'équilibre Clinton - Trump avec variations limitées autour d'une avance de 3 - 5 points pour la démocrate... cette situation perdure. Et la conclusion que j'en tirais, je la défends toujours : personne n'a encore ni gagné ni perdu l'élection, personne n'a pris non plus d'avantage vraiment déterminant. Du fait de son avantage persistant quoique léger, du fait du système des victoires par Etat qui amplifie les petites différences, Clinton a sans doute plus de 50% de chance de l'emporter. Mais pas tellement plus, car d'une part la participation effective au scrutin est une grande inconnue, d'autre part des avantages persistants de 4 ou 5 points qui débouchent sur une défaite à 4 points près cela s'est vu... et pas plus tard qu'en juin dernier avec le choix du Brexit ! Je dirais, en utilisant un doigt bien humide, que Clinton a sans doute 2 chances sur 3, et Trump 1 sur 3. Et il est vrai que la date de l'élection s'approche, et qu'elle est fixe : pas de choix dans la date...
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Etats-Unis en avaient parlé, maintenant ils l'ont fait. Syrie: Washington suspend ses pourparlers avec Moscou sur le cessez-le-feu Des mots très durs. L'expression d'une lassitude et d'un énervement devant une situation de blocage et d'impuissance dans laquelle le gouvernement américain estime se trouver ? Ou la préparation à des actions nouvelles visant à sortir de ce blocage, éventuellement en allant vers une escalade ? Je penche pour le premier, mais le second ne peut être tout à fait exclu. S'il faut une "surprise d'octobre" en cette année électorale... il reste peu de temps pour l'organiser. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici le verbatim exact de la question et de la réponse reçue par Kirby - porte-parole du US Department of Defense La question - posée avec une élégance et une clarté qui forcent l'admiration ! - était quelles seront les conséquences négatives pour la Russie si elle continue à refuser un cessez-le-feu. La réponse de Kirby était en gros que des groupes "extrémistes" vont lancer des attaques peut-être même contre des villes russes, et que la Russie va continuer à perdre des troupes. Je n'approuve pas sa réponse, cependant il demeure qu'il n'a clairement pas menacé la Russie d'attaques américaines contre ses troupes, mais simplement dit que les rebelles vont continuer à combattre les troupes russes. Qui a fait ce genre de propositions dangereuses voire ultra-dangereuses ? S'agissait-il de blogueurs et autres journalistes - ou bien de responsables militaires ou gouvernementaux américains ? Meuh non, allez. Une guerre directe américano-russe en Syrie serait évidemment désastreuse. En revanche, il n'y aurait aucun risque de passage du seuil nucléaire : aucun des deux pays ne le ferait pour une simple OPEX, même si elle se terminait en humiliation militaire, car comme tout le monde ils réservent le nucléaire aux situations où c'est l'existence même de l'Etat qui est en jeu. -
Sur ce point-là nous ne sommes clairement pas d'accord. Je ne vais pas répéter mes arguments, je les ai déjà donnés. Let's Agree to Disagree... Je comprends l'idée. Disons que si tu avais partagé ton grand enthousiasme à l'idée de voter pour Hillary, je me serais inquiété pour toi. Je soupçonne que pas mal d'Américains iront faire ce que tu proposes, avec le sac à vomi dans la poche au cas où en sortant du bureau de vote ils auraient un malaise... L'une des questions étant, comme on l'a déjà dit un certain nombre de fois, combien préféreront carrément ne pas se déplacer, plutôt que risquer de se trouver mal. L'espoir peut en être entretenu, mais le "pendant les 4 années à venir" est à mon sens beaucoup trop optimiste. Si Clinton est élue, la première opportunité pour qu'une telle stratégie arrive à fruition sera dans 4 ans... si la dame se sent mal et ne se représente pas. Sinon, dans 8. Ce qui se sera passé d'ici là... ben... Certes, les démocrates non vendus travailleront en interne d'ici là, mais quant à avoir une influence sur la politique du pays, il faudra attendre la prochaine échéance où la Clinton ne se représentera pas. Je verrais une bien meilleure chance à cette stratégie dans le cas où Trump serait élu justement. Car alors les démocrates tendance Clinton pourraient être très fortement remis en cause "Comment, contre un candidat comme Trump, avez-vous réussi cette performance de perdre ?". Sans doute, les pro-business et autres vendus seraient toujours là, mais dans quel état ? Alors que si elle gagne, Clinton aura validé sa stratégie, jusqu'à et y compris le gros doigt d'honneur fait à Bernie par exemple avec le choix du colistier. C'est marrant, j'aurais juré que Trump a aujourd'hui un capital politique supérieur à celui qu'il avait il y a un an. En plus de l'invalidation cinglante de la position et de la stratégie de Clinton et de ses conséquences en interne du parti démocrate dont je parlais, une victoire de Trump ne serait pas comparable à la stratégie mitterrandienne favorisant sans le dire le FN pour contrer la droite, pour une raison assez simple... Mitterrand a utilisé cette stratégie quand le FN était entre 10 et 15% des voix, alors que Trump dans les sondages à quatre candidats (Johnson et Stein inclus) dépasse déjà les 40% ! De plus, l'hypothèse dont nous parlons est carrément celle de l'élection de Trump, et Jean-Marie Le Pen n'était pas à l'Elysée quand Mitterrand montait sa petite manoeuvre... Le système politique démopublicain - aussi appelé républicrate - joue à la roulette russe avec trois balles dans le barillet... (Clint Eastwood est bien un partisan du milliardaire à la houpe orange)
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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
... Yes Je ne parlais pas du très court terme, effectivement. Et le plus probable reste effectivement que l'A.S. ait encore au moins quatre ans de tranquillité et d'influence dominante dans la politique washingtonienne. Mais même dans cette hypothèse - qui n'est tout de même pas la seule... - il reste qu'à terme comme tu l'expliques laisser son image changer de manière si désastreuse dans l'opinion publique serait dangereux pour Riyad. A long terme, l'opinion publique a quand même assez souvent le dernier mot. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les liens étroits de l’Arabie saoudite et du djihadisme enfin révélés Il me semble qu'un mouvement de fond pourrait être en train de se dessiner, entre : - la déclassification - aussi tardive et incomplète soit-elle - des fameuses 28 pages secrètes du rapport du Congrès américain concernant l'Arabie saoudite, - la parution d'un certain nombre de livres et d'articles dans plusieurs pays, - les accusations ouvertes d'un candidat à la présidence des Etats-Unis contre Riyad - aussi décrié ce candidat soit-il - et encore la possibilité maintenant ouverte aux familles des victimes américaines du 11 septembre de poursuivre l'Etat saoudien en justice pour ses liens éventuels avec les organisateurs de l'attentat Je trouve d'autant plus remarquable que l'Arabie saoudite réagisse ainsi : Autorisation de poursuites : l'Arabie saoudite menace le Congrès américain de "conséquences désastreuses" 11-Septembre: l'Arabie saoudite pourrait riposter contre Washington Nous parlons quand même d'un pays qui, quoique puissant dans les domaines pétrolier et de l'influence religieuse, est loin d'être une puissance établie et solide, comme par exemple peuvent l'être chacun à leur manière des pays comme la France, l'Inde ou le Japon. C'est une puissance déséquilibrée, très forte sur certains points, très faible sur d'autres. Donc, fragile. Que Riyad proteste ses grands dieux être innocente, c'est évidemment parfaitement naturel. Mais ce ton de menace ? Il n'est pas seulement déplacé... il me paraît carrément imprudent. Si j'étais Américain, devant un comportement de ce genre, je risquerais fort de me poser la question : "Ces types ont-ils oublié qui est la superpuissance ?" -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Opérations aériennes ce vendredi depuis le Charles de Gaulle en Méditerranée contre l'Etat islamique. Huit Rafale ont décollé du porte-avions ce matin, dans le cadre de la bataille pour la reprise de Mossoul. J'adore les précisions du Monde concernant le groupe aérien du CdG ! -
Bon, c'est maintenant clair, mon fils - âgé de 12 ans - ferait un excellent sénateur américain. Je vais lui conseiller de proposer sa candidature. Plus précisément, il devrait devenir Président du Comité sur les Relations Etrangères du Sénat des Etats-Unis. Pourquoi ? Eh bien, parce qu'il a un meilleur niveau de connaissances que le titulaire actuel ! La preuve C'est vrai, lorsque je lui ai fait passer le même test, mon fils n'a pas trouvé l'erreur tout de suite. Il a du réfléchir une ou deux minutes... mais il a fini par demander "Au fait, le Yémen, c'est à l'ouest ou à l'est de la péninsule d'Arabie ?" Ce qui veut dire qu'il aurait largement eu le temps de découvrir l'erreur, s'il avait été là - car ce genre de débat prend des heures. Si bien qu'il aurait été en situation d'améliorer le niveau de connaissance de Messieurs Corker et McCain... le seul capable de le faire dans tout le Sénat des Etats-Unis, pour dire la vérité ! Sérieusement maintenant : je sais que seuls les citoyens américains peuvent devenir sénateurs. Et encore, on ne peut demander à aucun enfant de 12 ans de travailler. Le vrai message est celui-ci : les Américains devraient choisir parmi eux quelques gars et filles de 18 ans pas trop lents à la détente et en faire des sénateurs. Ça améliorerait grandement le niveau de l'actuel Sénat des Etats-Unis !
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Non. Ça dépend qui est en face... Ca s'est moi à la convention des Narcotiques Anonymes Bon j'vous dis pas quelle paire de pompes est à moi bien sûr... j'y tiens à mon anonymat non mais. @Shorr kan : Non la paire de jambes féminines sur la gauche n'est pas la mienne. Et non, je n'ai pas son numéro, désolé Je ne pense pas qu'aucune nation européenne - ni d'ailleurs d'aucun autre continent - soit un caillot. Je pense en revanche effectivement que l'UE est foncièrement viciée et doit être dégagée du chemin. Les Anglais ont certes de gros défauts - le principal étant de ne pas être français - mais sur le sujet du Brexit ils avaient à mon avis tout simplement raison. Enfin, c'est HS ici. Sérieusement maintenant : si Trump et Clinton étaient les deux seuls candidats aux élections municipales dans ma - plutôt petite - ville, j'essaierais de monter une campagne moi-même, ou bien je soutiendrais une campagne dont le candidat serait l'un quelconque de mes voisins. Car il y aurait une chance alors d'éviter que l'un de ces deux-là n'accède à un poste dont il n'est pas digne ! Cependant, la réalité indéniable est que l'un de ces deux-là va être président des Etats-Unis. Le fait que ce poste inclue des responsabilités un tantinet plus étendues que celles de maire de ma ville n'y change rien. Partant, la question n'est pas lequel est le plus digne, mais lequel est le moins indigne, et notamment le moins dangereux. Et pour moi il est clair que c'est Trump. En ce sens, et en ce sens précisément, si, Tancrède, je suis bien pro-Trump. Et non, ce n'est pas dans l'espoir de tout voir sauter des institutions politiques actuelles. Pourquoi je pense que Trump est le moins indigne et le moins dangereux des deux candidats restants, je l'avais déjà expliqué ici. Je re-colle : Pour l'indignité de Clinton, en plus de la corruption structurelle, l'enrichissement, et le fait d'être au service d'acteurs comme Goldman Sachs et la dynastie des despotes saoudiens, je rajouterai les plusieurs morts suspectes autour de l'affaire des emails et encore des fuites à la convention démocrate - Seth Rich par exemple. Je n'achèterais pas un aspirateur à Trump, mais il n'est ni un corrompu et un trafiquant d'influence, ni complice voire qui sait commanditaire de meurtre - il n'en est quand même pas rendu au niveau de Clinton. Pour le danger de Clinton, le point principal c'est son historique en matière de politique étrangère, le risque presque certain qu'elle déclenche de nouvelles guerres, et le risque pas négligeable du tout que certaines de ces guerres soient contre des pays puissants - la Russie ou la Chine, faites vos jeux. Là encore, Trump est très au-dessus - il pourrait bien être au-dessus de la plupart des présidents américains récents sur ce point, car il refuse clairement la logique guerrière néocon. Maintenant, l'aspect "systémique" d'une élection de Trump n'est pas à négliger. Ce n'est pas le principal, et je n'ai aucune envie que les Etats-Unis avec un président Trump entrent en phase d'instabilité générale façon l'URSS sous Gorbachev, mais il reste que j'ai plutôt de la sympathie pour les Américains de la classe moyenne ou populaire dont les intérêts ont été sacrifiés à la libéralisation excessive des échanges, pour ceux qui en ont assez des aventures militaires aux quatre coins du monde et voudraient se recentrer sur leur pays, et aussi pour ceux qui pensent que leur pays, tout fondé sur l'immigration qu'il soit, n'a besoin que d'immigrants légaux pas d'immigrants illégaux - encore une fois, le problème est d'une toute autre dimension chez eux que chez nous. Trump une fois élu réussirait-il à avancer sur ces sujets ? Ce n'est pas certain, les rodomontades du vendeur d'aspirateur ne sont naturellement pas à prendre au premier degré, et Tancrède par exemple a beaucoup de doutes sur ce sujet, vu notamment les pouvoirs plus réduits d'un président américain comparé à un français. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il ne fera pas rien du tout. Le président doit par exemple approuver les accords commerciaux, sinon bernique il n'y en aura pas. Quant à déclencher une guerre sans lui - bonne chance ! Et ses pouvoirs vont quand même bien au-delà du simple négatif "empêcher de faire pire" ! Enfin, parce que j'ai avant tout un point de vue français je dois tenir compte du fait que Trump serait beaucoup plus favorable que Clinton aux intérêts de la France. Premièrement, plus de traité TTIP - ce que les opposants européens échouent à faire, les opposants américains l'auraient réussi. Deuxièmement, détente en Europe de l'est ou au minimum plus d'aggravation de la situation. Troisièmement, ouverture pour pousser nos voisins à plus de coopération militaire - c'est que le Donald serait un bon argument. Sinon, pour développer sur les politiques de Trump que je trouve mauvaises, il y a évidemment la question de l'accord avec l'Iran, plus important la question climatique et les accords de Paris qui, aussi vides soient-ils, ont quand même le mérite de poser un tout premier jalon, et encore la théorie économique du ruissellement et celle qui veut que réduire les impôts des riches soit la solution à tout. Cela fait partie des raisons - avec un ego hyperdéveloppé et des mauvaises manières - qui font que le candidat le plus souhaitable à la présidence n'était pas Trump. Mais voilà, Sanders n'a pas été nominé... quelle qu'en soit la raison. Voir à ce sujet 2016 Democratic Primaries: Sanders did much better in states with Paper Ballots qui référence une étude dont les résultats sont graphiquement résumés ainsi : Clinton a fait 15% de mieux dans les Etats dont les votes sont comptés électroniquement que dans ceux on les compte avec des bulletins. "No comment" Ah, ai-je dit que Trump n'a jamais maquillé les résultats d'une élection ? Il y a une gradation dans les escroqueries, et certains escrocs sont moins "graves" que d'autres...
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Chiffres intéressants, merci. Si on résume, la campagne Clinton a donc dépensé à ce jour plus de trois fois plus que celle de Trump - 425 millions contre 126. Et le résultat de toutes ces dépenses, c'est que les candidats sont au coude-à-coude. Si l'argent était le seul déterminant de la campagne - bien sûr il ne l'est pas, mais je vais faire l'exercice en le supposant, pour le fun - il faudrait donc dire que Clinton est moins bien placée financièrement que Trump. En effet, il lui faut dépenser trois fois plus pour être grosso modo à égalité, or il ne lui reste que moins de deux fois plus que lui ! Cela rejoint ce que The Donald disait à la fin du débat dont voici au passage à toutes fins utiles un verbatim complet : Bien sûr, le "practically nothing" doit être compris à la mode Trump, c'est-à-dire à la mode commerciale ... en fait, c'est "30% autant" que Clinton. Il est vrai que vu les coûts toujours croissants des campagnes présidentielles américaines, en un sens c'est effectivement "pratiquement rien"
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Analyse intéressante du fond du débat de lundi entre Trump et Clinton par Justin Raimondo du site Antiwar.com - le nom du site est suffisamment clair je pense Le débat - Les trois points de Trump pour la paix De fait, et j'avoue l'avoir manqué, 1) Trump a lâché une véritable bombe en ce qui concerne la politique nucléaire américaine. Laquelle a été passée sous silence par les médias favorables à Clinton, si ce n'est par inattention alors parce qu'elle pourrait donner quelques doutes aux Américains de gauche soucieux d'une politique pacifique... en ce qui concerne le candidat qu'ils choisissent de soutenir. Du simple bon sens ? C'est pourtant un engagement qu'aucun président américain n'a jamais accepté de prendre. Même Obama a refusé de suivre les militants du contrôle des armements, et inutile de dire que Clinton n'est pas du tout sur la même longueur d'onde que Trump, en particulier sur ce sujet. Or, s'agissant de l'Amérique la première puissance militaire au monde, qui plus est protégée par deux océans, il aurait beaucoup de sens, et contribuerait fortement à faire baisser les tensions mondiales (la France est dans une autre situation, elle ne peut clairement pas prendre le même engagement). Un commentateur néocon a parlé de "gaffe" concernant cette affirmation de Trump. De son point de vue, c'en est une en effet. Les deux autres points repérés par Raimondo sont intéressants aussi : 2) Trump a mis en rapport - à raison - la dette nationale des Etats-Unis soit 20 trillions de dollars avec les 5 ou 6 trillions de dollars dépensés pour les guerres au Moyen-Orient, soulignant que la dette américaine est d'autant plus grave qu'en même temps l'infrastructure du pays est en mauvais état, autrement dit une grande partie de l'argent a été gaspillée plutôt que dépensée judicieusement. Et gaspillée à l'extérieur notamment. Comme le dit Raimondo Il a égratigné au passage l'Arabie saoudite, cette vache sacrée à la fois pour les Démocrates et les Républicains. Ce qui est probablement une première par un candidat à la présidentielle de l'un des deux principaux partis. 3) Trump a repoussé les accusations de Clinton contre la Russie concernant le piratage de l'instance centrale du parti démocrate qui a révélé leurs magouilles contre Sanders. Ce qui s'inscrivait en contre de la thèse maccarthyste de Clinton comme quoi Trump serait "le candidat de Moscou". Le deuxième a peut-être pu "passer" et avoir un impact, j'ai des doutes concernant le troisième où Trump aurait du contre-attaquer en soulignant les risques que Clinton ne déclenche une guerre contre la Russie, vu les déclarations de certains de ses conseillers sans parler de son ton hystérique quand il s'agit de Poutine. Mais c'est le premier qui est le plus remarquable... même s'il a malheureusement échappé à 99%+ des téléspectateurs moi inclus et n'aura donc aucun impact. De fait, Donald Trump est bien le Candidat de la Paix...
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Il est très vraisemblable que le débat de lundi n'ait qu'un effet à la marge sur l'opinion. J'affirme ceci en me basant sur mon appendice nasal, qui semble pointer dans la même direction que le tien. Cela dit, s'il faut parler d'arguments raisonnés et de faits démontrables plutôt que de nez et de la direction dans laquelle il pointe, il est nécessaire de rappeler qu'un échantillon de 29 personnes est beaucoup trop petit pour qu'on puisse en tirer quelque statistique utile que ce soit. C'est moins vrai lorsque le résultat est très proche de 0% ou 100%, en l'espèce les 26 qui ont trouvé les candidats plutôt décalés par rapport à leurs préoccupations - donc environ 90% - cela veut sans doute dire (un petit) quelque chose. Mais les 17 qui disent qu'aucun n'a gagné... ça permet à peine de dire que la proportion des Américains indécis qui sont de cet avis est probablement quelque part entre 30% et 75%... et avec un sens plutôt faible au "probablement", encore D'autre part, plusieurs questions peuvent être posées : - Quelle a été l'influence du débat sur la propension des pro-Trump et des pro-Clinton à aller voter ? Le fait que les indécis n'aient guère été émus par ce débat ne signifie pas en toute logique que ce soit le cas de l'ensemble des Américains... en effet, les indécis sont un groupe particulier, et il est tout à fait possible qu'il ne soit pas représentatif du tout de l'ensemble, les indécis se distinguant peut-être... par leur caractère plus indécis, justement - En admettant que 30% à 75% des indécis aient pensé que personne n'avait gagné, que pensent les autres ? Et dans le cas où ils pencheraient plutôt pour dire que telle ou tel aurait gagné le débat, cela pourrait-il les pousser à se décider à voter dans ce sens ? - En admettant que seule une petite proportion des indécis aient trouvé que Trump et / ou Clinton parlaient de sujets qui les préoccupaient... ceux-là ont-ils été convaincus, et dans l'affirmative est-ce de manière prépondérante dans un sens ? L'élection pourrait bien se jouer à peu de choses pour ce qu'on en sait - novembre 2000, quelqu'un ? - et rien que la moitié de 10% des 20% d'indécis... ça représenterait quand même un point de pourcentage entier
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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est ce que je pense. Si c'est malheureusement le cas, alors disons que le prochain noble saoudien qui maltraitera un citoyen français et le menacera de mort aura des circonstances atténuantes. Oui, parce que si un acte n'a pas de conséquence, alors c'est que cet acte est permis. Quelle autre conclusion serait-il possible d'en tirer ? -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les mœurs de nos amis Une princesse saoudienne ordonne de "frapper" et "tuer" un artisan parisien Si cette "princesse" est effectivement hors de portée de la justice française, la seule réponse digne de la part de l'Etat serait tout simplement de supprimer l'autorisation aux gardes du corps étrangers de porter une arme, inégalité de traitement scandaleuse au demeurant. Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Même si sa personne est protégée par l'immunité diplomatique, ses possessions en France ne le sont pas. Un tribunal pourrait fort bien décider de commuer la peine de prison ferme que méritent l'agression, les menaces de mort et les actes de cruauté commis par cette princesse en amende adaptée à son niveau de revenu. La confiscation de son appartement de l'avenue Foch pourrait être un premier pas. Reste à savoir bien sûr quelles instructions le ministère de la Justice donnera au parquet dans cette affaire... -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Oulà, y en a qui ne rigolent pas à la CGT... C'est sûr qu'entre arracher / se faire arracher une chemise, et se battre contre les djihadistes en Syrie... y a comme un monde d'écart. -
Space X - Vers Mars la Rouge
Alexis a répondu à un(e) sujet de chaba dans Engins spatiaux, Espace...
Sinon, une fois parlé du système de transport - et quel sujet à lui seul, certes ! - pour coloniser une planète et non seulement la visiter et l'étudier... il faudrait y cultiver de la nourriture. Ce qui, en attendant une hypothétique terraformation de Mars qui ne pourrait que prendre des siècles si pas des millénaires, suppose d'utiliser le sol martien tel qu'il est dans les conditions actuelles de la planète. Ce n'est peut-être pas infaisable, mais la chose pourrait être nettement plus délicate que ce qu'en montre le film "Seul sur Mars". Voir 'The Martian': What Would It Take to Grow Food on Mars?. Les questions : les perchlorates qui se trouvent dans le sol martien, la source d'azote - absent de l'atmosphère martienne, éventuellement la faible gravité Ainsi que Can Plants Grow on Mars and the Moon: A Growth Experiment on Mars and Moon Soil Simulants. Résultat encourageant puisque certaines espèces de plantes comestibles réussissaient à germiner sur un sol martien simulé, avec toutefois des questions sur la capacité du sol à retenir l'eau ainsi que sur la représentativité de la simulation de sol utilisée. Et bien sûr, ces expériences étaient réalisées en atmosphère... terrestre, avec tout l'azote nécessaire. A mon avis, on n'aura pas de réponse définitive à cette question - fondamentale s'il en est ! - avant les premières missions humaines sur Mars et les premières expérimentations en vraie grandeur. La question de l'azote me semble la plus ennuyeuse. Curiosity a trouvé des nitrates sur Mars, mais il lui a fallu un certain temps - ils ne sont peut-être pas très répandus - et le sol en question ne contenait que 0,11% de nitrates, soit 0,025% d'azote puisque le nitrate a pour formule NO3. Bien sûr, une fois l'azote récupéré et rentré dans le cycle biologique, on peut faire l'hypothèse que de futurs colons feraient tout leur possible pour fermer le cycle et éviter toute perte de substrat biologique. Reste quand même à en trouver assez, à l'extraire... Petit calcul sur un coin de table Si je suppose 2 m de hauteur d'air à une serre martienne, pour un hectare sous serre, à raison de 1,3 kg par m3 et 80% d'azote, j'ai besoin de 21 tonnes d'azote par hectare. Si j'estime à la grosse louche que nourrir 20 personnes est possible avec un hectare - c'est probablement optimiste car c'est seulement la productivité approximative des céréales, or l'homme a besoin aussi de protéines animales donc la productivité par hectare est bien moindre, mais imaginons que la productivité supérieure des cultures sous serre compense cela - alors il vient 1 tonne d'azote pour nourrir 1 personne. Ce qui signifie la nécessité de traiter 4000 tonnes de régolithe martien pour récupérer dans le cycle biologique l'azote nécessaire à 1 personne. Et un peu de renouvellement régulier puisque même le meilleur système en vase clos aura quelques pertes. Impossible ? Non. Mais coûteux en efforts et en énergie, assurément... -
Space X - Vers Mars la Rouge
Alexis a répondu à un(e) sujet de chaba dans Engins spatiaux, Espace...
Pareil de mon côté. La solution envisagée semble globalement saine, comme Shorr Kan l'a dit un petit nombre de lancements réduit la complexité, et l'échelle du lanceur laisse plein de marges de masse pour éventuels dépassements, sans compter que par facteur dimensionnant un gros lanceur sera plus efficace qu'un petit. Je vois plusieurs points délicats, la réusabilité "1000 fois" bien sûr, aussi le transfert de propergols en orbite, mais enfin SpaceX a déjà quelques succès à son actif, la démonstration de premier étage revenant se poser automatiquement à sa base de départ notamment, donc je n'aurais pas trop d'inquiétude pour le transfert de propergols, et quant à la réusabilité elle conditionne certes le "prix du billet" mais une réussite à un moindre degré n'empêcherait pas le projet de marcher, disons par exemple si la réusabilité n'est "que" de 100 fois, ou même que de 20 fois. Bien sûr le récent échec occasionnera du retard, mais enfin les échecs font partie de la vie, surtout pour les programmes innovants, et il n'y a guère de raison de douter que SpaceX puisse surmonter celui-là. Reste la question du financement, en effet. Musk n'a pas publié d'estimation de l'investissement nécessaire, mais nous parlons à l'évidence de milliards de dollars, et peut-être - probablement - de dizaines de milliards. Les actifs de Musk sont estimés à 12 milliards $. Ce qui me semble un peu "juste" pour financer ce programme, voire carrément insuffisant étant donné qu'il peut difficilement tout réaliser sauf à abandonner ses autres activités dans Tesla et SolarCity ce qu'il ne souhaite sans doute pas. Alors ? J'avais lu je ne sais plus où que le plan était en fait de développer Tesla et SolarCity, ce qui permettrait de générer le cash nécessaire au financement du système de colonisation martien. En somme, Musk se lancerait dans ce projet en anticipant l'arrivée de financements beaucoup plus importants dans les années à venir, issus de la multiplication du chiffre d'affaires notamment de Tesla. Un plan qui pourrait marcher. Sa fragilité bien sûr, c'est que Tesla, qui a levé de gros financements pour son développement (4 milliards), reste une entreprise déficitaire à ce jour et pas d'un peu (184 millions au 2nd trimestre 2015) dont les ventes restent somme toute assez limitées, s'agissant de modèles sportifs de luxe. Ceci malgré une capitalisation de l'ordre de 30 milliards de dollars, basée sur les projets de développement très ambitieux de l'entreprise - voir Une Tesla pour monsieur Tout le monde - et sur la confiance dans les talents d'entrepreneur de Musk. En somme, si Tesla réussit brillamment dans les années qui viennent, et plus encore si Tesla et SolarCity réussissent toutes deux, alors le système de colonisation martien pourra être financé. Sinon, eh bien non. -
Ce candidat proposait de la repeindre en rose. Une idée pour The Donald ? En attendant les sondages publiés sur realclearpolitics, et il faudra un certain nombre de jours avant que plusieurs sondages post-débat aient eu le temps d'être publiés... je recommanderais de ne croire que ses yeux, ses oreilles, et les analyses argumentées, et je n'en ai pas vu beaucoup. Un seul Tancrède vous manque, et le fil USA est dépeuplé. Pareil pour moi. J'ai vu l'ensemble du débat en direct. Quelques réflexions pas tout-à-fait à chaud : Aucun des candidats ne s'est effondré ni n'a même gravement chuté. Aucun n'a non plus vraiment atteint son objectif. Je ne sais plus qui disait que Trump devait convaincre, tandis que Clinton devait séduire. Le premier, même avec du punch et quelques bons arguments, a probablement été trop brouillon trop souvent pour convaincre beaucoup qui ne l'étaient pas déjà. La seconde, malgré un moment intéressant où elle a parlé de son père d'origine modeste, la plupart du temps n'a pas tombé le masque de la bonne élève passant haut la main un grand oral, quand ce n'était pas une grimace crispée lorsque son adversaire l'attaquait, ce qui n'a probablement pas séduit grand monde qui ne l'était pas déjà L'un des candidats a tiré toutes ses munitions. L'autre, non. Hillary Clinton a semble-t-il réussi à caser en une heure et demie tous les types d'attaque possibles contre Donald Trump. Celui-ci, s'il n'a pas manqué de souvent attaquer son adversaire, n'a pas utilisé tous les angles d'attaque possibles contre elle. Notamment, la corruption et le trafic d'influence, pour la présenter comme la candidate de Goldman Sachs et de la famille royale saoudienne, sans parler des décès suspects qui ont bien arrangé les affaires de la candidate avec le FBI. Est-ce parce que Trump était troublé par les attaques de Clinton ? Est-ce parce qu'il a voulu la ménager, par humanité ? Je crois plutôt que c'était volontaire : il tient compte des deux autres débats à venir avec Clinton, et il s'est gardé des munitions sous le coude, pour tenir la distance. Clinton, de son côté, sera probablement condamnée aux redites. L'un des candidats a plusieurs fois exprimé un accord même partiel avec son adversaire. L'autre, non. Donald Trump a pu dire à certaines occasions, en réponse à son adversaire "Nous sommes d'accord sur telle chose. Sur telle autre cependant, je veux (...)". Clinton, sauf si j'ai manqué quelque chose, jamais. Il n'est pas certain que tous les téléspectateurs l'aient remarqué, du moins consciemment. Mais cela contribuera probablement à faire apparaître Trump comme plus négociateur et raisonnable que Clinton. Encore une fois, je parle d'impressions non formulées pour la plupart des gens. Aucun des deux débatteurs n'a commis d'erreur vraiment grave. Mais le troisième, si. Les préférences de Lester Holt pour Clinton, tout républicain qu'il est, ne sont un secret pour personne. Sa position de modérateur le mettait en situation de donner un coup de pouce discret à la candidate. Mais il a ruiné cette opportunité en en faisant beaucoup trop, au point que c'était évident, et très probablement contre-productif. Il a notammentposé de nombreuses questions "dures" à Trump pour le mettre en difficulté, et pourquoi pas... mais aucune à Clinton. Vers la fin du débat, Trump apostrophait Clinton "Vous avez dépensé des centaines de millions en publicités négatives contre moi, les médias vous sont acquis, et voyez, nous sommes au coude-à-coude dans les sondages". De fait, c'est remarquable. Comment est-ce possible ? Et si l'une des raisons principales était la position de Trump comme homme seul contre un groupe - non seulement adversaires, mais médias - position non pas réelle au sens strict certes, mais position qu'il semble avoir, du fait justement de l'opposition décidée et très visible des principaux médias - sauf Fox bien sûr ? Un homme contre un groupe - et encore, on serait parfois tenté de dire : contre une meute - c'est un tableau qui naturellement attire une certaine sympathie. Pas nécessairement exprimée, surtout chez ceux qui s'opposent frontalement à Trump sur le plan des idées, mais enfin au niveau le plus primaire, quand on voit un homme contre un groupe, le mouvement de prendre le parti de l'homme est naturel. Sans oublier qu'au moment le plus crucial, celui de la décision, le chef est toujours seul. Et c'est valable aussi pour les démocraties bien sûr. Dans la mesure où Clinton apparaît comme simplement la première d'un groupe - le groupe de ceux qui attaquent Trump à l'écran, et encore faudrait-il parler des réactions de la salle à certains moments du débat - elle apparaît alors comme moins "chef" que son adversaire. La suite aux prochains débats, quoi qu'il en soit...
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Les nouvelles positives du programme JSF F-35
Alexis a répondu à un(e) sujet de Picdelamirand-oil dans Amérique
Pas au débat télévisé prévu ce soir devant >100 millions de téléspectateurs, à mon avis. Ou alors je serai bien surpris. ----------------------------> [ ] et vite !- 883 réponses