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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ça commence. Plainte contre Trump pour violation de la Constitution Je ne parierais pas un kopeck - c'est la bonne unité monétaire, non ? - sur le succès de cette tentative-là. Mais ce n'est certainement pas la dernière. Et du point de vue des opposants à Trump, tout cela a l'avantage d'occuper de la "bande passante médiatique", de faire du bruit en somme, avec l'espoir d'attirer les commentaires type Twitter-deux-heures-du-mat' du Président des Etats-Unis d'Amérique, et de l'occuper à ça pour éviter qu'il s'occupe à autre chose.
  2. Mon point de vue sur la situation : Contexte des dernières années D'une manière générale et depuis une décennie au bas mot, la France ne défie jamais aucun de ses deux partenaires Berlin ni Washington sur un sujet qui tient à cœur à ce partenaire. Parler de suivisme canin serait la plupart du temps une exagération, des nuances existent dans la position française, mais lorsqu'un sujet est vraiment important pour Allemagne ou pour Etats-Unis, chacun peut compter sur le soutien et l'approbation de Paris, au prix éventuellement de devoir écouter poliment une "nuance" au préalable, voire en tenir compte dans une certaine mesure (parfois), mais enfin pour l'essentiel de manière indolore voire invisible pour la capitale concernée : à condition de conserver les formes extérieures de la politesse, Paris suit et c'est tout. Les relations sont hiérarchiques, même si bien sûr ce n'est pas officialisé. Cette règle s'est clairement vérifiée en ce qui concerne la gestion de la crise de la dette européenne, la France arrivant toutefois à peser dans le sens d'empêcher l'expulsion brutale d'un pays comme la Grèce, plus encore pour la politique budgétaire définie en commun mais essentiellement à Berlin ou encore pour la politique commerciale par exemple la négociation du TAFTA. Elle s'est vérifiée aussi à l'OTAN, dans la politique vis-à-vis du Moyen-Orient ou en ce qui concerne la Russie, le partenaire étant alors plus souvent Washington que Berlin. En bref, dans les faits et sans se prononcer sur la question "aurait-il été ou non possible de faire autrement", la France est objectivement dans une situation de dépendance vis-à-vis de ces deux partenaires étrangers, pour des domaines très larges, d'ailleurs davantage qu'autrefois, et incluant notamment : politique budgétaire et monétaire, politique économique, politique commerciale, diplomatie vis-à-vis de l'Est et du Sud-Est de l'Europe. Il ne serait pas raisonnable de forcer le trait en prétendant que cette dépendance s'étend à tous domaines ce qui est évidemment faux, ou en prétendant que Paris a pratiquement zéro liberté dans ces domaines, il reste de toute façon une certaine liberté d'application dans les détails. Il ne serait pas raisonnable non plus de nier la dépendance et la situation hiérarchique défavorable dans laquelle se trouve la France pour définir sa politique dans ces domaines, ni le fait que cette dépendance est de plus en plus pesante, et semble avoir un impact croissant sur la politique française, n'étant par exemple pas sans rapport avec le renforcement ces dernières années d'options politiques fortement contestataires autour notamment de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. La marge de liberté française Sur les sujets vraiment importants soit pour l'Allemagne, soit pour les Etats-Unis, la liberté pratique de la France dans les dernières années était donc fort réduite... sauf lorsque un sujet était à la fois important pour chacun des deux partenaires et que ceux-ci n'étaient pas d'accord. Pour schématiser en caricaturant à peine : quand on a deux maîtres, on est plus libre que quand on en a un seul, surtout quand ils ne sont pas d'accord entre eux. Cela s'est vu par exemple au moment de la crise provoquée par le refus initial du gouvernement Tsipras d'obéir plus longtemps aux injonctions de Bruxelles, fortement appuyée par Berlin, l'Allemagne se souciant avant tout de l'obéissance d'Athènes ainsi que du maintien ne varietur des décisions de la superstructure européenne afin d'éviter un possible précédent de révolte couronnée de succès, tandis que Washington par son influence notamment sur le FMI se souciait avant tout de parer le risque d'une sortie d'Athènes de l'UE voire d'une prise de distance avec l'OTAN. La France a eu à cette occasion une véritable liberté de choix, voire peut-être une position de pivot. François Hollande a choisi de l'exercer en appuyant Berlin et en assurant la soumission d'Athènes, obtenant en échange l'abandon de toute discussion sur une sortie forcée de la Grèce de la zone euro, à laquelle Wolfgang Schaüble n'aurait pas nécessairement été opposé... Bien sûr, ces situations d'opposition entre Berlin et Washington sur un sujet d'importance pour les deux a été plutôt l'exception jusqu'ici. L'avenir d'une marge de liberté - une opportunité française ? L'élection de Trump à la Maison Blanche a déjà eu trois effets positifs pour la France : - le traité TAFTA dont les impacts potentiels étaient très menaçants ne peut plus avancer, voire est d'ores et déjà condamné - le risque d'affrontement armé Etats-Unis contre Russie en Syrie, dans lequel la France aurait pu être entraînée, est écarté - démonstration a été faite aux partenaires européens de la France qu'une dépendance militaire exagérée envers les Etats-Unis peut s'avérer inconfortable Mais sa principale conséquence pour Paris, c'est que Berlin et Washington risquent d'être beaucoup moins proches à l'avenir, pour ne pas dire que sur bien des sujets ils s'opposeront frontalement. Ce qui est précisément la situation qui donne à la France la plus grande marge de manœuvre ! Paris pourrait se retrouver de plus en plus souvent au minimum plus libre de ses choix, ni Berlin ni Washington n'étant en mesure d'imposer le suivisme à Paris sur un sujet où ils ne sont pas d'abord d'accord entre eux, au mieux même dans une situation de pivot sur tel ou tel sujet. Pour mémoire, cet intéressant article du Spiegel (version anglaise) Donald Trump et le nouvel ordre du monde, qui rapporte que "l'équipe de Merkel s'est convaincue que les conflits avec la nouvelle administration américaine se concentreront principalement sur deux domaines : le commerce extérieur et les relations avec la Russie".
  3. Je crois qu'il pourrait être intéressant de discuter la politique étrangère de la France par rapport à ses deux partenaires fondamentaux. Non seulement le sujet a toujours été important, mais il promet de le devenir encore davantage à court terme. Il s'agit évidemment des Etats-Unis et de l'Allemagne - La principale puissance d'Europe, avec sa première économie et surtout la plus forte influence - voire une influence absolument déterminante - sur les institutions de l'UE, dont la France est actuellement dépendante non seulement pour la gestion de sa monnaie mais encore pour le budget ou la définition de la politique économique par exemple le droit du travail et la baisse des charges des entreprises. A la fois le pays voisin le plus puissant et le pays dont l'influence se fait sentir le plus nettement dans la vie quotidienne de la population - La superpuissance, unique et pour un certain temps encore si l'on se rappelle toutes les dimensions que le terme "superpuissance" inclut, puissance militaire, culturelle et diplomatique notamment, la Chine étant certes équivalente grosso modo sur le plan économique, mais sur celui-là seulement. L'influence diplomatique et culturelle de l'Amérique sur la France est évidemment sans pareille
  4. Je ne suis pas sûr que l’absence de liens sur les homosexuels sur le site de la Maison Blanche diminue leurs droits de quelque manière que ce soit. Pour la partie espagnole du site qui a disparu, c’est très différent bien sûr, le recul est très grave. Reste à espérer, en ce qui concerne la France, que le nouveau président élu cette année ne fasse pas disparaître la partie arabe du site de l’Elysée. Sinon, ce serait vraiment les heures sombres qui reviendraient. Les saisies et dommages ou intérêts, je ne vois pas trop. Nous les présenterions où, ces demandes-là ? Au tribunal des différents de l’OMC ? (rires pré-enregistrés) Ce que va nous coûter l’inaction US, j’imagine que tu parles du climat. Eh bien la réalité toute nue, c’est que si un pays étranger décide de se f….. complètement du climat, les autres n’ont aucun moyen de le ramener à plus de raison. C’était déjà vrai pour la Chine, et cela le deviendra de plus en plus pour les Etats-Unis. Ah si, y a un moyen quand même, qui est au moins indirect. C’est de refuser, ou au moins rendre nettement plus difficile l’accès à son marché intérieur à qui jouerait – joue déjà, et depuis longtemps, soyons un peu franc – ce genre de jeu. Je parle d’un protectionnisme écologique, faisant payer aux frontières une taxe d’importation proportionnelle à la différence entre le « contenu » en carbone de l’économie du pays producteur et celui de l’économie du pays importateur. On peut toujours rêver d’un tel système de tarifs aux frontières de l’UE. Le mot-clé dans cette phrase étant « rêve », vu l’idéologie libre-échangiste à tout crin de nos princes, notamment au niveau UE. Aux frontières de la France, la chose serait du moins possible, si bien sûr l’UE avait disparu ou été réformée de fond en comble au préalable – notamment, plus de marché intérieur. S’agissant maintenant d’objectifs moindrement politiquement réalistes… bon c’est peut-être pas la peine de perdre trop de temps sur celui-là. Moins irréaliste : chercher et appliquer des méthodes d’adaptation à un réchauffement accéléré sur les décennies qui viennent. Je pense à la protection des ports – digues – lorsque elle est possible et à la préparation de nouveaux ports plus à l’intérieur des terres sinon, à celle des centrales nucléaires en bord de mer – près de Bordeaux notamment – ainsi qu’à la production d’une nourriture suffisante dans un contexte de fort réchauffement sur terres appauvries – comme celles de la France, agriculture productiviste oblige. Ça fait un moment qu’on aurait dû commencer ce travail, à l’évidence indispensable vu les résultats en trompe-l’œil du traité de Paris l’année dernière. Il est grand temps de s'y mettre. Ce qui se dessine là c'est un argument en béton pour faire traîner en longueur exprès toute négociation de type libre-échangiste avec la GB. Si elle devient un simple relais des intérêts bancaires américains en s’intégrant dans une zone de libre-échange avec eux – ça reste un « si » tout de même, pour l’instant on a quelques commentaires de May et Trump et c’est tout il faut voir si cette direction se confirme – alors les négociations de libre-échange avec la GB doivent être menées comme celles du TAFTA, c’est-à-dire avec pieu et gousse d’ail comme instruments principaux… Puisqu’on en vient à un petit HS sur la grande littérature le modèle du président Fowler est assez clair dans l’intention de Clancy : - Il n’est pas du bon parti, donc c’est un Démocrate - Il est faible et influençable, quoique pas foncièrement mauvais - En revanche, sa femme est une véritable teigne, une méchante harpie Fowler est inspiré de Bill Clinton. Eh oui, parfois la réalité doit être regardée en face, aussi désagréable qu’elle puisse être… … Tom Clancy n’était PAS de gauche Sarsour est une activiste arabo-américaine, sur des sujets qui en France s’appelleraient du communautarisme, et elle porte un hijab. Ceci est factuel. Mérite-t-elle le nom d’activiste « pro-Sharia », c’est une autre question. C'est peut-être une calomnie. Disons que manifester pour les droits des femmes, contre un nouveau gouvernement qui ne les menace en rien, et avec une activiste en hijab parmi les principaux dirigeants reste assez savoureux. Pourquoi ne pas manifester pour tel ou tel droit de manière « préventive » en quelque sorte, ça se défend tout à fait il me semble. Mais alors si on est sur une logique de suspicion quant à ce que pourraient être des intentions cachées d’un nouveau gouvernement… la cohérence minimale serait d’appliquer la même suspicion au minimum à des gens dont l’idéologie pose des problèmes tout à fait concrets (et comment !) de droits des femmes. Pour rappel, Linda Sarsour a été mariée à 17 ans dans un mariage arrangé. Est-elle une activiste du droit des filles à ne pas se faire choisir leur mari à leur place alors qu’elles sont encore mineures ? Non… C’est vrai. Cela dit pour être juste ils ne sont pas les seuls : quand Obama a été élu toute une frange extrémiste de la droite américaine l’a considéré comme une sorte de diable incarné. Un peu comme Trump aujourd’hui Et les débats ridicules, comme sur le fait qu’il soit né aux Etats-Unis ou pas, ont persisté pendant assez longtemps – Trump n’y tenant d’ailleurs pas une place négligeable. Il faut s’attendre à ce que les cris d’orfraie durent un certain temps aussi pour ce nouveau président-là. C’est juste qu’ils ne viendront pas des mêmes cercles extrémistes… mais de ceux d’en face Donald Bane est effectivement devenu président des Etats-Unis. Vous ne rêvez pas, Donald Trump a bien prononcé la même phrase que Bane dans "Batman The Dark Knight Rises" The Dark Knight Rises avait d'ailleurs été remarqué lors de sa sortie comme le film où les 1% les plus prospères luttent contre le vulgaire qui s'est révolté et refuse le juste ordre des choses. Voir par exemple The Dark Knight RisesTrailer: Is Batman Part of the 1 Percent? Il est assez amusant de voir la vie imiter l'art. Cela dit, elle ne l'imitera pas nécessairement jusqu'au bout. D'une part dans le film Bane est vraiment très très méchant. D'autre part il est très très capable. Ce qui pourrait faire deux différences importantes avec la réalité trumpienne... ou pas. A confirmer ou non dans l'année ou les deux ans qui viennent. Enfin, dans le film les gentils gagnent, c'est-à-dire bien sûr nos bons maît' les 1%. A voir dans la réalité. Les gentils pourraient perdre... ou bien ils pourraient gagner parce que Bane après sa victoire retire son masque et révèle qu'il est en fait Batman et un relais des 1%. Tant de questions... quelqu'un a du pop-corn ?
  5. Selon le secrétaire de presse de la Maison Blanche - communiquant... sur Twitter bien sûr ! - Trump a signé aujourd'hui la proclamation pour une Journée Nationale du Patriotisme. Seul le Congrès peut créer de nouveaux jours fériés réguliers, mais le Président peut créer des jours fériés pour une fois (pas répétés chaque année) Sinon, l'ancien directeur de l'Office of Management and Budget sous Reagan, David Stockman, a déclaré qu'il ne croyait pas du tout à un retour de la prospérité "comme sous Reagan", mais plutôt à un massacre fiscal. Trump to oversee ‘fiscal bloodbath’ instead of prosperity, says Reagan OMB director Je cite quelques extraits notables : Au-delà des disputes contre ou pour Trump, tel ou tel aspect de son programme, ou la comparaison maintenant sans objet avec ce qu'aurait été une Présidente Clinton, ou même un Président Sanders, sans parler des dernières polémiques sur le complot russe à l'origine de l'élection de Trump et autres billevesées, c'est de toute façon un rappel nécessaire de la situation réelle de l'économie américaine.
  6. Ah au fait, Trump va entendre des conseils notamment de Mme Theresa May, qui a annoncé vendredi compter avoir de "très franches" conversations avec le président américain au sujet de l'importance de l'Union Européenne et de l'OTAN. Theresa May promises to be ‘very frank’ over importance of EU and Nato with Donald Trump Vous avez bien lu. L'importance de l'OTAN et de l'Union Européenne. Si, c'est bien la même Theresa May. La conclusion est sans appel : ce qui n'est pas assez bon pour le Royaume-Uni... est bien assez bon pour les autres Européens. Je ne céderai pas à l'anglophobie primaire - Je ne céderai pas à l'anglophobie primaire - Je ne céderai pas... ... Bon, et la Mayophobie, on peut ?
  7. Râaaaaah espèce de Russolâtre dissimulé ! Ne sais-tu pas que la Russie a été justement expulsé de ce qui est redevenu le G7 ? Je dis : voilà un agent provocateur !
  8. La mise à jour du site officiel de la Maison Blanche est effective. Les six thèmes d'action cités sont : America First Energy Plan, America First Foreign Policy, Bringing Back Jobs And Growth, Making Our Military Strong Again, Standing Up For Our Law Enforcement Community, Trade Deals Working For All Americans Parmi les points très spécifiques, ceux qui ne se limitent pas à des généralités d' "orientation" - Engagement à éliminer le Plan d'Action Climatique présidentiel ainsi que le règlement étendant la protection des cours d'eau : "President Trump is committed to eliminating harmful and unnecessary policies such as the Climate Action Plan and the Waters of the U.S. rule" [sur ce deuxième règlement, voir ce lien qui explique les enjeux en terme de préservation de la nature] - Engagement à se retirer du TPP le partenariat trans-Pacifique ainsi qu'à renégocier l'ALENA ou à s'en retirer si Mexique et Canada refusent de "give American workers a fair deal" - Mettre fin au blocage des dépenses de défense "defense sequester" Tout cela n'est certes pas exactement nouveau dans la communication Trump, mais cela prend une autre dimension quand c'est sur le site de la Maison Blanche, et les points dans cette liste sont suffisamment précis pour constituer des engagements traçables, dont on ne puisse pas discutailler s'ils sont remplis ou non.
  9. Tout à fait. Raison pour laquelle j'ai cité les chiffres de pertes de la Wehrmacht respectivement sur les fronts Est et Ouest. L'armée soviétique a fait plus de 80% du boulot de destruction de l'armée d'Hitler. C'est donc elle qui a gagné la Seconde guerre mondiale - la partie européenne de cette guerre - les autres armées britannique, américaine, française et autres ayant eu un rôle d'appoint. Un appoint très utile évidemment, peut-être même - il me semble - indispensable. Mais un appoint. Ceci étant encore une fois un fait historique, dont on peut faire ce qu'on veut - y compris s'asseoir dessus si on le souhaite. Simplement il vaut mieux être au courant, ce qui était l'objectif de mon message.
  10. Ne surinterprète pas un message. Regarde le message de Mehari, puis ma réponse. Indice : tu es en train de partir en vrille là. La conversation était factuelle, ton dernier commentaire ne l'est pas.
  11. Ah, il y a donc des gens civilisés aux Etats-Unis ! Réflexion faite, ça n'est pas surprenant. La cuisine dans les navires, ça ne peut être que bien fait, c'est le domaine de Steven Seagal après tout
  12. Je découvre cette affaire. A lire les déclarations de Höcke (source ici et là) il me semble effectivement qu'il y a lieu de critiquer. D'une part il appelle les Allemands à ne pas se focaliser uniquement sur la mémoire de la seconde guerre mondiale, et à ne pas oublier de célébrer "les grands bienfaiteurs, les célèbres philosophes, les musiciens, les explorateurs et inventeurs géniaux", ce qui personnellement me semble du bon sens pur et simple : il a du y avoir une quarantaine de générations entre la fondation de l'empire allemand à la fin du IXème siècle et aujourd'hui, seule l'une d'entre elles a suivi Hitler, oublier les 39 autres serait déraisonnable. D'autre part, appeler le mémorial de la Shoah à Berlin un "monument de la honte" et proposer "rien de moins qu'un virage à 180° de notre politique de mémoire"... ce n'est pas du bon sens, ce n'est pas faire la part des choses, ce n'est dire "certes ceci, mais encore cela". C'est de l'extrémisme.
  13. C'est une annexe de Charlie Hebdo ici ou quoi ? Plaisanterie mise à part, tous les anti-Trumpiens primaires peuvent être rassurés : le Président a bien entendu une secrétaire chargée de préparer le café, donc ce n'est pas lui qui choisit quel bouton appuyer. Et puis cette couverture est de toute évidence une fabrication, dans la vraie Amérique les cafés se prennent au seau, pas d'expresso sans parler de café sans sucre c'est bon pour les tarlouzes européennes ça. Tradition promise à un grand avenir, me souffle mon petit doigt. [Mode Obama OFF] [Mode Trump ON]
  14. Pas de souci. Ça m'étonnait, aussi. Sur le fond, il est clair que Staline n'était pas un personnage attirant ni respectable c'est le moins qu'on puisse dire. Une devinette soviétique de l'époque, humour du Front où vu les circonstances la parole était semble-t-il parfois plus libre que nulle part ailleurs dans le pays : - Qu'est-ce que Staline avait échoué à faire en vingt ans, et que Hitler a réussi en un an ? - Nous faire apprécier l'Union soviétique Reste que le régime russe actuel n'a rien à voir avec le régime stalinien, et quoi que l'on pense de Poutine le comparer avec Staline est aussi insultant que d'affubler Merkel d'un uniforme nazi, comme quelques caricaturistes grecs et polonais l'ont fait à l'occasion. En revanche, la Russie actuelle est effectivement l'héritière des principaux vainqueurs de la Seconde guerre mondiale, de même que la France est l'héritière des vainqueurs de la Première guerre, et au même titre bien sûr que la Biélorussie, l'Ukraine, le Kazakhstan et autres.
  15. Pour quelqu'un qui a ce genre d'opinion, ce qui semble être le cas de Macron, reste la question de l'opportunité de faire une déclaration d'inamitié. Encore une fois, je ne vois pas d'intérêt à ce qu'un président ou un ministre dise "l'Arabie saoudite n'est pas une amie de la France", ce qui contrairement à la Russie est pourtant une vérité d'évidence et fait consensus, exception faite des 0,1% de salafistes parmi nous. Excuse-moi mais ces "peut-être" sont savoureux. Sais-tu que l'immense majorité de l'armée allemande a été brisée par les Soviétiques, non par les Britanniques, Américains et autres Français ? En ordre de grandeur - les chiffres ne sont pas très précis s'agissant d'événements si tumultueux - l'Allemagne perdit au total 600 000 soldats tués entre 1940 et 1945 sur le front Ouest, et quelque chose comme 4 millions sur le front Est.
  16. Dans le genre, j'aime assez le bandeau orange Urgent qui apparaît souvent en haut de la page d'accueil du Figaro... la plupart du temps pour annoncer quelque chien écrasé, déclaration creuse du politicien lambda, ou résultat sportif. A quelque chose malheur sera (peut-être) bon, si ce système stupide du remplacement systématique d'un si grand nombre de hauts responsables gouvernementaux est repensé du fait des prévisibles cafouillages, qui d'après ce que tu expliques devraient être spectaculaires dans les semaines et les mois à venir. Politiser des fonctions pour lesquelles compétence technique, juridique, administrative ou autre sont primordiales est particulièrement mauvais : - Non seulement c'est se priver d'une grande partie de l'expertise et de la compétence disponible pour cette seule raison qu'elles ne sont pas de la bonne couleur partisane - Mais encore et peut-être surtout c'est inciter très fortement chaque responsable à se "marquer" du point de vue partisan pour se faire bien voir plutôt que de chercher avant tout à faire du bon boulot dans les faits - Tout en propulsant aux plus hautes fonctions un nombre élevé de gens du bon parti mais qui n'ont pas la compétence - non seulement au sommet de la hiérarchie où il est pratiquement inévitable que ça arrive, mais comme tu l'expliques aux échelons hauts et moyen-hauts - Et en forçant pratiquement un grand nombre de gens qui ont les capacités à trouver d'autres revenus dans les intervalles où leur parti n'est pas au pouvoir, c'est-à-dire en pratique à pantoufler dans le privé... qui en acquiert forcément une emprise d'autant plus grande, renforçant la mainmise d'intérêts privés sur les institutions chargées de gouverner dans l'intérêt général. On a beau aimer les décrier, l'ENA et les grands corps d'ingénieurs de l'Etat peuplés de X-Mines, X-Ponts, X-Armement et X-Etc ont du bon, d'autant plus comparés à une aberration de ce genre. Après la prise de pouvoir de Mitterrand, il a été accusé à tort ou à raison de "chasse aux sorcières"... mais il s'agissait tout au plus de centaines de personnes, peut-être moins de 100 - je ne me rappelle que des grandes lignes j'étais enfant à l'époque je ne l'ai suivi que de loin - et de plus ce n'était pas "tout d'un coup", ça a été étalé sur un certain nombre de mois sans risque de désorganiser l'Etat. Mémo au Président Une fois sorti de cette panade, fonder une NAS, pardon une GNAS - Great National Administration School - recrutée sur concours national au seul mérite Voir Charles de G. 1945 et une mission d'étude chez les bouffeurs de grenouille pour les détails
  17. Je suis d'accord pour trouver ça choquant. Mon avis personnel est que la Russie, quoique pas une alliée, est clairement un pays ami de la France. Même si quelqu'un pense que le régime russe actuel empêche toute rapprochement politique avec la Russie, il devrait d'une part bien distinguer entre le régime et le pays, ce que Macron néglige de faire, d'autre part faire la distinction entre ce qu'un citoyen lambda ou un journaliste peut dire, et le sens que cela prend quand c'est un responsable politique, sans parler de quelqu'un qui voudrait être président de la République, qui le dit. Pour prendre une comparaison, l'Arabie saoudite est tout sauf une véritable amie de la France, mais autant je ne vois aucun problème à le dire en tant que personne privée, autant je trouverais nocif qu'un président ou un ministre le dise ouvertement comme politique officielle. Pourquoi jeter de l'huile sur le feu, même quand il y en a déjà pas mal, à moins d'avoir une raison concrète de le faire ?
  18. En ce jour 1 de l'ère géologique du Trumpinien, voici un point de vue pas tout-à-fait optimiste de John Dean, conseiller juridique de la Maison Blanche à l'époque Nixon, profondément impliqué dans les tentatives d'étouffer l'affaire du Watergate, puis plaidant coupable de ces tentatives et devenant la première personnalité officielle à reconnaître la réalité des malversations, qui une fois confirmées forcèrent Nixon à la démission. Son point de vue se résume en deux parties : - Trump ira bien plus loin dans la corruption et l'abus de pouvoir que Nixon, dont il partage déjà certains des pires traits de caractère "rancune obsessive, malhonnêteté foncière, ambition dévorante" sans aucune des qualités qui équilibraient la personnalité de Nixon, et ce avant même que ces instincts n'aient encore eu vraiment l'occasion de se déchaîner : "Attendez que Trump et son équipe se rendent vraiment compte des pouvoirs extraordinaires dont ils vont disposer - ce ne sera pas seulement palpitant, ce sera dangereux" - Trump n'en subira aucune conséquence, aucune chance qu'il soit forcé à la démission ou déposé par le Congrès, parce que les pouvoirs de la présidence ont été constamment étendus depuis l'époque Nixon, et surtout parce que "les institutions supposées limiter le pouvoir d'un président — presse, Congrès, même les cours de justice — ont dans l'intervalle été rendues faibles et inefficaces par une sorte de paralysie partisane" tandis que "l'électorat américain est devenu insensible au scandale politique" Le texte complet en anglais est ici.
  19. Rôooh... moi qui croyais avoir le monopole du mauvais esprit ! C'est spéculatif, mais ça pourrait faire partie d'un positionnement "moyen" de la Russie dans la campagne présidentielle française. Du point de vue de Moscou, la seule chose qui compte est l'attitude du futur président vis-à-vis de la Russie, de préférence plus amicale que celle de Hollande. L'option la plus probable et accessible est Fillon, et c'est sans doute ce que vise Moscou. D'un autre côté, Le Pen on ne sait jamais - même si une deuxième surprise à la Trump en moins d'un an, j'imagine mal que la Russie compte vraiment dessus. Faire de la publicité autour du prêt de la banque russe au FN - donc le gêner, et favoriser Fillon par contrecoup - tout en le laissant ne pas rembourser ce prêt pour l'instant - aidant sa trésorerie à l'approche de la campagne présidentielle - est peut-être un moyen de ménager et la chèvre Fillon et le chou FN ? De toute façon, parmi les quatre candidats dont les chances de l'emporter ne sont pas tout à fait négligeables, trois Fillon / Le Pen / Mélenchon sont favorables à une forme de rapprochement avec la Russie, seul Macron semble avoir une position différente - quoique assez floue - à la fois proposant "un dialogue constant et indépendant" avec Moscou et prévenant que la Russie n'est "pas une amie". Donc du point de vue russe l'élection présidentielle française présente de bonnes chances d'être positive, voire très positive.
  20. Il faudrait un très gros paquet d'avantages en effet, et pas du monétaire : avant tout du politique. Reconnaître l'intégration de la Crimée à la Russie ne suffirait pas, mais à mon avis si on y ajoute l'Alaska Poutine va se laisser tenter.
  21. Aujourd'hui est un grand jour. Jour de la libération ... de @Tancrède de sa fascination pour l'inauguration de Monsieur T =====> Je sors un moment !
  22. Bien sûr compréhensible, et bien sûr je l'approuve. Après, tout dépend du point de vue de chacun sur le libre-échange. Personnellement, je suis loin d'être libre-échangiste à tout crin, notamment lorsqu'il existe des différences importantes du point de vue des salaires et de la rémunération du travail plus généralement, ou encore lorsque le droit de la propriété intellectuelle est violé régulièrement. Mais justement, ce n'est pas le cas en Grande-Bretagne, dont les salaires sont globalement comparables à ce qu'ils sont en France - et ne parlons pas de la Roumanie par exemple. Donc, d'après mes positions personnelles au sujet du libre-échange, je ne vois aucun inconvénient à continuer ce régime d'échange avec la Grande-Bretagne, pourvu bien sûr de regarder les détails par exemple vraie origine des produits pour éviter que la GiBi importe des produits chinois passe un coup de peinture dessus et ne les déclare d'origine britannique, ou autre entourloupe imaginable. Si quelqu'un est protectionniste à tout crin, plutôt que modéré comme moi, il peut très bien vouloir refuser le libre-échange avec Londres afin de protéger les productions françaises ou continentales des infâmes envahisseurs de la perfide Albion. Je comprends le raisonnement, même si je ne l'approuve pas. Est-ce donc ce que pensent les dirigeants européens qui prévoient qu'on va traîner pour définir les futures relations commerciales, et quelques années au régime OMC ça leur fera bien les pieds à ces Anglais, et pan dans ta gueule ça t'apprendra ? Je ne crois pas. Je ne les ai pas connu si protectionnistes tendance FN puissance 10 quand il s'agissait du Canada ou des Etats-Unis... Non, si effectivement la négociation d'un traité de libre-échange UE-GB prend des années et des années... ce sera pour raison politique, pour punir le Crime commis par les Britanniques.
  23. Faut avouer qu'une partie de la presse populaire britannique semble prendre Theresa pour la réponse britannique à Trump... "Nous refuserions un mauvais accord - et c'est l'UE qui paierait" Les gens du côté sud de la frontière qui paient, ça n'est pas beaucoup plus crédible dans ce cas-là que pour ce qui est d'obliger Mexico à financer la construction du mur. L'enjeu derrière ces coups de menton, c'est le traité de libre-échange voulu par Londres pour l'après-sortie, que les membres de l'UE n'auraient guère d'intérêt à refuser s'il s'agissait seulement de leurs intérêts concrets, parce que la Grande-Bretagne n'est pas plus loin que le Canada, et pourvu naturellement que les choses soient regardées en détail pour éviter toute possible entourloupe. Mais le gouvernement britannique peut craindre que pour raison politique "on va faire payer les Anglais" ou "faut quand même punir ceux qui sortent sinon ça va être la débandade" les Européens ne le refusent, ou ne le fassent traîner en longueur exprès. Et le problème de Londres est que ce type de comportement aurait beau être sous-optimal, l'UE a bien davantage la masse critique pour en supporter les inconvénients sans broncher, que ne l'a la Grande-Bretagne : forcément l'UE c'est plus gros vu de Londres que la Grande-Bretagne vu de Bruxelles. Après tout, il y a déjà une grande nation européenne qui est punie au piquet parce qu'elle a commis un Crime, et ses affirmations comme quoi les sanctions économiques pfou même pas mal et puis de toute façon les Européens se tirent une balle dans le pied... n'ont rien changé à ces sanctions, du moins pour l'instant. Oui bien sûr ces sanctions sont nocives aussi pour l'économie européenne, et les contre-sanctions sur les fruits et primeurs aussi, mais l'échelle de ces effets comparée à la taille économique de l'UE est suffisamment petite pour que ces inconvénients soient négligés - puisque c'est pour la bonne cause, puisque la Punition doit frapper le criminel qui nous menace. On objectera qu'intégrer la Crimée et sortir de l'UE ça n'est pas du tout la même chose et c'est évidemment vrai, mais en terme de choc et de menace concrète pour l'UE en tant que structure et mode de pensée partagé... c'est probablement le Brexit qui est le pire, et de loin. Je ne serais pas trop optimiste au sujet de la conclusion de cet accord de libre-échange à court terme. A mon avis, il serait prudent pour les Britanniques de partir de l'hypothèse qu'en 2019, leur relations économiques avec l'UE seront régies par les seules règles de l'OMC. Même chose pour les Européens qui souhaitent exporter dans les Îles britanniques, ce sera le régime OMC "sec" pour un certain temps. Allez, je fais mon Boris Johnson, j'utilise une petite image délicate et pas du tout déplacée pour illustrer le grand rapprochement qui se dessinera peut-être dans pas si longtemps... Une perruque blonde, vous dites ? Ben je l'ai déjà commandée sur Amazon.uk vous pensez bien. Comment ça, ils ne livrent pas en zone occupée ? Euh...
  24. Très reconnaissable, c'est un valeureux résistant anglais au nazisme continental, prêt à s'échapper de la prison tenue par l'infâme kapo collaborateur français François Hollande. Et je ne vois vraiment pas comment tu peux te permettre d'en parler sur ce ton. Le vrai courage ça se respecte, mince !
  25. Denis Mercier est chef de l'Allied Command Transformation, en charge notamment de la doctrine. Suite à retour de la France dans le commandement intégré décidé en 2008, ce poste autrefois systématiquement attribué à un Américain, est désormais systématiquement occupé par un Français, Mercier étant le troisième en date. Ce que ça veut dire : le général américain en charge de l'ACT était autrefois systématiquement celui qui dirigeait la United States Joint Forces Command, en charge de la transformation de l'armée américaine. Il occupait donc le plus clair de son temps à diriger le JFCOM, et supervisait aussi l'adaptation de la doctrine produite au JFCOM dans le cadre de l'ACT. Maintenant, pour récompenser la France d'avoir rejoint le commandement intégré, ce rôle d'adaptation des productions du JFCOM est dévolu à un Français, et le commandant de la JFCOM est déchargé de ce rôle, ce qui lui permet d'avoir un (petit) peu de temps pour son vrai boulot. Quand j'ai fait mon service militaire, il y avait une appellation assez désobligeante pour ce genre de boulot : l'adjudant photocopie. Denis Mercier occupe actuellement le poste de général photocopie. J'espère qu'il fait bien le boulot d'ailleurs, parce que la solde d'un général quatre étoiles est un poil plus élevé que celle d'un adjudant. Et puis à la différence d'une secrétaire, je soupçonne qu'il ne fait pas le café. Cela dit, la défense par Mercier de sa sinécure est compréhensible. Ainsi que celle des options de la structure qui lui donne son boulot, notamment la posture prioritaire contre la Russie, et puis les déploiements de forces blindées dans les pays Baltes, prioritaires comme chacun sait en ces temps de guerre terroriste contre la France et ses alliés. Vivement que la France sorte à nouveau du commandement intégré, ça nous évitera de devoir payer pour ce genre de choses. Sans oublier la corruption de certains de nos officiers généraux : si ça se trouve Mercier était un type très bien avant de prendre ses fonctions à l'OTAN, et il le redeviendra dès qu'il sera sorti de cette influence délétère.
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