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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. C'est dans l'autre sens que ça pourrait se passer. Ce ne serait pas la Russie qui agirait, mais l'Amérique, en bombardant les forces syriennes, lesquelles sont défendues par des systèmes sol-air russes. C'est le gouvernement américain qui décidera - ou pas - de passer à l'attaque. Pas le gouvernement russe.
  2. C'est vrai, mais depuis que j'ai étudié cette chanson en cours d'allemand au lycée lors de sa sortie, j'ai développé à son encontre une puissante aversion... je veux dire, le ton geignard de la chanteuse, plus la moraline obligée du professeur ah oui la guerre c'est pô bien - pas que ce soit faux sur le fond, c'est que c'est fort creux - plus les complexités des déclinaisons allemandes, ça peut créer un traumatisme durable mince !
  3. Je me suis posé exactement la même question... et une visite sur le site officiel de l'ONU ne m'a pas permis de trouver la réponse - c'est probablement normal s'agissant de simples projets, seules les résolutions adoptées doivent être publiées. Un président américain est investi le 20 janvier de l'année suivant son élection. Si Hillary Clinton est élue, elle deviendra présidente dans trois mois et demie. Voici "Take me out" par le groupe Franz Ferdinand https://www.youtube.com/watch?v=GhCXAiNz9Jo J'aime bien le nom de ce groupe, qui ne rappelle mais alors aucun souvenir de classe d'histoire...
  4. Hmmm Vlad oui, mais... a-t-il déjà fait la couverture de Playboy ? That is the question, comme on dit couramment. Réponse à 3 heures du mat' cette nuit pour les fous qui voudront y assister en direct. Dans la journée de demain pour les autres. Sinon, un entretien informé, réfléchi et pondéré de Laure Mandeville au sujet de Trump, qu'elle suit depuis le début de sa campagne. Quelques extraits - et le reste du long texte est intéressant aussi, notamment les infos sur l'enfance et la famille proche du Donald.
  5. Le ton a changé dans la communication russe à la population. La dénonciation d'une rhétorique russophobe de la part des "partenaires" de l'OTAN n'est pas nouvelle. Cette fois-ci cependant, le ministre des affaires étrangères Lavrov - dont la parole est généralement des plus mesurées - dénonce des "mesures agressives, qui portent réellement atteinte à nos intérêts nationaux et mettent en danger notre sécurité" (dans l'original : "об агрессивных шагах, которые реально задевают наши национальные интересы, ставят под угрозу нашу безопасность") ceci dans un entretien ce dimanche à la première chaîne de télévision russe. La population russe pourrait être en train d'être préparée à l'éventualité d'une guerre. Ce qui signifierait que le gouvernement russe estime réaliste le scénario du déclenchement d'une guerre par les Etats-Unis. Situation dangereuse, quoi qu'il en soit des actions et projets réels du gouvernement Obama et du prochain gouvernement américain. Même si aucun projet d'attaque n'est envisagé, le simple fait que "ceux d'en face" le craignent pour de vrai crée des risques de dérapage.
  6. Concernant la vulnérabilité des systèmes sol-air russes même les plus avancés à une frappe surprise coordonnée saturante au missile de croisière - voir le post N°2 sur ce fil - voici quelques précisions sur la mobilité du S-300VM Antey-2500, la toute dernière version que le MinDef russe a annoncé il y a quelques jours avoir déployé en protection de leur base aérienne en Syrie. D'autre part, une combinaison typique est six TEL à quatre missiles 9A83ME par batterie, soit 24 missiles immédiatement disponibles - plus des missiles de recharge. Il est clair qu'une attaque coordonnée de 50 missiles de croisière arrivant à très basse altitude - donc détectés avec faible préavis - serait suffisante pour détruire les radars et le centre de contrôle, neutralisant la batterie. Les Etats-Unis pourraient assez facilement détruire ce système.
  7. Une autre possibilité - assez théorique car difficile du point de vue politique il faut le reconnaître - serait d'expliquer que compte tenu de la finitude du monde, du plafonnement des ressources notamment énergie fossile et de l'excès d'épargne, la seule manière d'obtenir des rendements intéressants à long terme, ou même simplement positifs, est de financer les projets visant à dépasser ou repousser ces contraintes de ressources. Projets qui sont à la fois de grande dimension, à long terme, et risqués. En pratique, faire gérer une grande partie des capitaux recherchant une rente de long terme par une agence d'Etat chargée de financer ou de garantir le financement des projets du type : - nucléaire de quatrième génération et solaire spatial (pour l'énergie), - captage du CO2 atmosphérique excédentaire (pour l'environnement), - recyclage avancé voire exploitation des astéroïdes proches (pour les matériaux) - etc. ... étant entendu que cette agence ne versera de pensions qu'en cas de et dans la mesure de la réussite de ces projets. Oui, je sais. Je suis en train de rêver. Et pourtant ce serait bien la chose à faire ! Dans un monde fini dont les ressources s'épuisent, comment imaginer que les retraités de demain soient servis convenablement, comment imaginer que leurs capitaux conservent ne serait-ce qu'une fraction importante de ce qu'ils croient qu'ils valent ?
  8. Une étude a été publiée détaillant les diverses options envisageables pour Proxima B - à quoi peut-elle bien ressembler ? Proxima b : une exoplanète recouverte d’un océan ?
  9. L'argument est très valable, mais la conclusion est seulement que ce n'est que justice d'agir dans les deux cas de la même manière, et de ne pas faire reposer sur des contribuables qui n'ont pas eu le choix le "sauvetage" de banques qui ont fait n'importe quoi, ou pour parler plus franchement le racket destiné à combler leurs pertes. Dans les deux cas, ceux qui n'ont pas eu le choix doivent être protégés d'un racket par ceux qui ont eu le choix, qui ont mal choisi, et qui ont perdu beaucoup d'argent en conséquence. De même qu'une très forte remise sur la dette publique grecque ne serait que justice - pas une annulation car comme tu le dis il y a une part de responsabilité en Grèce tout de même - laisser la Deutsche Bank se débrouiller toute seule pour rembourser - ou non - ses dettes ne serait que justice. Tondre Hans et Kurt sous prétexte que Evangelis et Konstantinos ont été tondus ne ferait qu'élargir l'injustice. Y compris si lesdits Hans et Kurt, trompés par une propagande populiste et fausse issue du gouvernement allemand, ont en leur temps approuvé la tonte d'Evangelis et de Konstantinos.
  10. C'est pour cela que j'écrivais que le risque de poursuite de l'escalade par les Américains serait ouvert. Ne pas oublier cependant que les populations des deux pays seraient partagées entre la fureur d'avoir été attaqués (Russie) ou d'avoir eu un navire majeur coulé (Etats-Unis, dans mon scénario, mais ça la riposte russe pourrait aussi viser une autre cible qu'un porte-avions)... et la peur de la suite. Même si en réalité le risque de passage au nucléaire serait extrêmement bas, tout le monde y penserait. L'homme de la rue où que ce soit n'a pas l'habitude que l'une de ces guerres lointaines contre des "terroristes" débouche sur une situation où l'atomisation de sa ville pourrait être possible... et n'est sans doute pas prêt à l'accepter ! A mon avis, les voix poussant à stopper l'escalade seraient très fortes, des deux côtés. La différence étant que la Russie serait le pays initialement attaqué, et le président y a plus de pouvoirs. Deux raisons pour que les voix réclamant l'arrêt de la guerre y soient un peu moins fortes qu'en face. C'est pourquoi à mon sens une riposte "dure" de la Russie à l'attaque américaine en Syrie serait probable, mais une riposte ponctuelle suivie d'une proposition discrète de s'en tenir là. L'article 5 vise le cas où un pays membre a été agressé. Pas celui où un pays membre a tiré sur un autre pays et celui-ci ne s'est pas écarté assez vite du chemin du missile ! Il serait complètement inapplicable dans le cas d'espèce.
  11. Traduction anglaise d'une communication aujourd'hui du porte-parole du MinDef russe le général Konashenkov au sujet de la situation en Syrie. Le ton est intéressant...
  12. La règle historique il y a un siècle était de fait que la couverture-or devait représenter un minimum de 40% de la monnaie émise. Non pas 100%. Au début des années 1900 lors de l'apogée du système de l'étalon-or, chaque monnaie était définie à la base comme un certain poids d'or - par exemple ( 90 / 15,5 ) gramme d'or fin pour la pièce de 20 francs français qui est restée connue comme "le Napoléon", soit 1 franc = environ 0,29 gramme d'or - et la règle de la couverture était simple à exprimer et surtout fixe. Le raisonnement je crois est que la totalité des détenteurs de francs - ou de livres, dollars, marks... - ne déciderait jamais en même temps de convertir leur monnaie en or, puisque la confiance dans le système justement était maintenue, donc une couverture à 100% aurait été superflue. La convertibilité de la plupart des monnaies européennes a été suspendue début août 1914, pour une raison assez facile à deviner. Les tentatives de la rétablir - avec un taux différent - dans l'entre-deux-guerres ont fait long feu, et c'est en 1936 que le franc a définitivement cessé d'être convertible. Le dollar a cessé d'être convertible pour les particuliers en 1933 - décision de Roosevelt - et pour les banques centrales étrangères en 1971 - la fameuse décision de Nixon. Le franc suisse a été la dernière monnaie convertible, jusqu'en l'an 2000, avec couverture à 40% par le stock d'or suisse - depuis en large partie dispersé. Le système monétaire actuel, dénué de toute référence ni couverture par quelque métal précieux que ce soit, ni autre ressource rare dont le stock n'augmente que lentement, est absolument sans précédent historique. Il est déjà arrivé, et à d'assez nombreuses reprises encore, qu'un pays ou un empire passe à une forme de monnaie entièrement fiduciaire sans lien avec le métal précieux, ce dès l'antiquité. Mais ce n'était à chaque fois qu'un exemple isolé, les autres pays ne suivaient pas, et ces systèmes fiduciaires se terminèrent tous de la même manière c'est-à-dire une très forte inflation et la ruine de ceux qui avaient fait confiance à la monnaie - le terme "assignat" doit dire quelque chose ... De deux choses l'une : - Soit la règle ancienne éprouvée lors de plusieurs millénaires ne s'applique plus - Soit c'est une faillite maousse costaud que nous nous préparons, et le dollar comme l'euro et les autres monnaies auront un jour la même réputation que les assignats Personne ne sait quelle interprétation est la bonne. De mon côté, je soupçonne très fortement que c'est la seconde. Et l'augmentation indéfinie des masses monétaires des banques centrales depuis 2008 (pour "lutter contre la crise", sans guère d'effet probant d'ailleurs), d'une manière qui est dans les faits politiquement impossible à arrêter, et avec des chiffres assez impressionnants, par exemple presque x 3 pour l'euro, plus de x 4 pour le dollar, et x 10 pour le franc suisse... n'est pas pour me faire changer d'avis. Bon, tout ceci est cependant HS. Le jour où le dollar perdra sa valeur, l'euro ne vaudra plus grand chose non plus. Et vice versa. Pas moyen pour l'un des protagonistes EU / UE de prendre l'avantage par ce biais
  13. Comme dit Carl, SNAFU est de manière générale préférable à FUBAR. Je crois qu'une bonne partie des électeurs de Trump verrait plutôt la situation de cette manière. SNAFU n'est en effet préférable à FUBAR... que si SNAFU n'implique pas un train qui accélère dans la pente avec un joli ravin au bout. L'existence - ou non - d'une pente et d'un ravin est peut-être la différence d'opinion la plus fondamentale entre ceux qui se résignent - pas de gaieté de cœur - à voter pour une Clinton et ceux qui se résignent - sans certitude du résultat - à voter pour un Trump.
  14. En ce qui concerne le strict théâtre d'opérations syrien voire moyen-oriental, s'ils décidaient d'agir les Etats-Unis ne devraient pas avoir trop de mal à l'emporter assez rapidement. Le déclenchement pourrait être l'imposition d'une zone d'interdiction de survol : - soit que le gouvernement américain lance un ultimatum à la Russie et à la Syrie d'avoir à cesser toutes opérations aériennes, et attaque en force dès que cet ultimatum est violé - je pense qu'il le serait - soit de manière plus lente mais à peu près aussi sûre que les EU n'interdisent qu'une certaine zone, et ne fassent au début que protester devant les violations, avant d'abattre un seul avion, et de laisser la situation progressivement pourrir jusqu'au point où l'attaque en force serait lancée Dans les deux cas, l'action étant illégale du point de vue du droit international et ne s'appuyant sur aucune résolution de l'ONU, il faudrait probablement un ou plusieurs événements traumatisants pour les opinions occidentales pour la motiver. Sans aller jusqu'à parler d'attaque sous faux drapeau, la déformation d'événements réels pour les rendre beaucoup plus choquants pourrait être utilisée. Voir le massacre de Račak en prélude à la guerre du Kosovo en 1999 pour exemple Les opérations, que la guerre commence d'une manière ou de l'autre, seraient essentiellement la neutralisation des défenses aériennes russes et syriennes de manière à obtenir la suprématie aérienne en Syrie. En pratique, destruction des batteries sol-air russes (S-300V, S-400 ?) et beaucoup plus facile de leurs équivalents syriens, puis des bases aériennes russes sur place et éventuellement des chasseurs russes ou syriens qui pourraient continuer à voler. Le tout menant à une situation où les forces syriennes perdraient leur avantage sur les rebelles, permettant à ces derniers de reprendre l'avantage, ou du moins de "ne pas perdre", ce qui serait l'objectif du gouvernement américain. Washington prendrait la décision consciente de n'attaquer aucune unité navale russe en Méditerranée, afin de tenter de limiter l'affrontement au strict territoire syrien. Pour la même raison, aucun porte-avions américain ne stationnerait en Méditerranée orientale au moment de l'assaut. En revanche, d'éventuels Su-33 décollant du porte-avions Admiral Kouznetsov seraient pris pour cible s'ils s'aventuraient au-dessus de la Syrie. Les unités engagées seraient d'une part un sous-marin nucléaire Ohio modifié en lanceur de missiles de croisière, éventuellement assisté de bombardiers B-52 tirant d'autres missiles à distance de sécurité, et destinés à la destruction des batteries sol-air russes. D'autre part des F-15, F-15E et quelques F-22 pour établir et maintenir la suprématie aérienne en attaquant tout appareil russe ou syrien volant au-dessus de la Syrie ainsi qu'en détruisant les pistes et dépôts de carburant des bases aériennes locales. Le Ohio opérerait probablement depuis la Mer Rouge, afin que les croiseurs russes en Méditerranée orientale ne détectent pas le lancement de ses missiles de croisière. Les B-52 pourraient être basés à Diego Garcia. Les chasseurs-bombardiers seraient basés en Irak, Jordanie voire Arabie saoudite, avec renfort éventuel des F-18-E/F d'un porte-avions depuis la Mer Rouge voire le Golfe. Le plus difficile tactiquement, c'est-à-dire la neutralisation des S-300/S-400 - au minimum destruction de leurs radars, même si tous les TEL ne sont pas mis hors de combat - serait réalisé par une frappe coordonnée massive au Tomahawk. Les S-300/S-400 peuvent se défendre contre des missiles de croisière, mais ils ne possèdent que quelques douzaines de missiles et pourraient donc être submergés. Ils sont mobiles, mais il leur faut au minimum plusieurs minutes pour changer de position, et ils ne les auront pas si les missiles de croisière volent bas. Enfin, ils sont évidemment détectables assez facilement, ne serait-ce qu'à cause de leur radar. La dernière version du Tomahawk - Bloc IV - dispose soit dit en passant d'une capacité de re-ciblage en vol. Chaque Ohio - les Etats-Unis en possèdent quatre - porte 154 missiles de croisière, et la moitié de ce total serait certainement suffisante pour détruire une batterie de S-300/S-400, sachant que la Russie n'en a certainement pas beaucoup sur place. Les B-52 peuvent quant à eux jusqu'à 12 à 20 missiles de croisière chacun. La réaction de la Russie serait bien sûr la grande inconnue. Dans une telle situation, elle ne jouerait pas moins que son influence au Moyen-Orient, voire une bonne partie de son statut de grande puissance. Et Vladimir Poutine jouerait sans doute sa réélection en 2018, ce qui n'est pas à négliger. J'ai beaucoup de mal à imaginer la Russie "lâcher le morceau" et se contenter de ripostes "pour le principe". Moscou n'aurait cependant pas les moyens militaires d'empêcher la défaite de son allié syrien et la destruction à plus ou moins court terme du régime, façon Libye 2011. - Des ripostes sur les bases américaines dans la région, ou du moins certaines d'entre elles, seraient envisageables, voire très probables. Elles ne pourraient cependant pas obtenir un résultat militaire probant, ni même faire vraiment très mal aux Etats-Unis - il y aurait certes des dégâts importants - parce que la Russie n'a probablement pas beaucoup de missiles de croisière Kalibr ni d'autres types, et parce que ses forces aériennes modernes - peu nombreuses - seraient en infériorité numérique notable, et ses forces aériennes anciennes plus nombreuses en infériorité qualitative grave - L'option d'une escalade militaire pourrait être tentante, afin d'équilibrer "symboliquement" la situation d'une manière que des ripostes limitées sur des bases aériennes ne permettraient pas. Il pourrait s'agir d'une attaque en masse contre un porte-avions américain - le neutraliser voire le couler serait certainement suffisant pour équilibrer les "offenses". Cette attaque serait réalisable avec 1 ou 2 sous-marin nucléaires lanceurs de missiles de croisière type 949-A Antey, chacun porteur de 24 grands missiles spécialisés pour cet objectif, coordonnés probablement avec un vol de Tu-22M et / ou Tu-160, chacun porteur de missiles supplémentaires, l'objectif étant bien sûr d'atteindre une masse critique de missiles frappant en même temps, afin de submerger les défenses. La manœuvre viserait premièrement à "laver l'affront", deuxièmement à proposer discrètement aux Etats-Unis de s'en tenir là et compter à terme sur la déstabilisation de la Syrie - façon Libye en pire - pour faire regretter à Washington son attaque et reprendre l'avantage symbolique au final "On peut faire mal à la Russie, mais attention vous aussi vous aurez très mal, et au final vous n'avez provoqué que des catastrophes car c'est nous qui avions raison". Le risque bien sûr, c'est que Washington pourrait très bien continuer en coulant le porte-avions russe et en "se faisant" quelques sous-marins russes - relançant la guerre et augmentant le coût pour Moscou. - Je ne crois pas trop à des ripostes "créatives" sur l'économie. Des cyberattaques sur des infrastructures civiles, ou encore sur les Bourses, sont peut-être possibles - ou peut-être pas - l'interruption des livraisons de gaz russe en Europe est certainement possible. Mais il ne serait pas dans l'intérêt de Moscou de s'attaquer aux peuples directement, quand il cherche plutôt à se les gagner. Les deux raisons principales de s'abstenir du point de vue américain, c'est : - La politique interne. Il serait très difficile d'expliquer à la population américaine que déclencher une guerre contre une grande puissance, pour le compte d'un pays dont bien peu se soucient, qui plus est de fait en soutien de troupes djihadistes - même si pas seulement - serait une bonne idée. Les inévitables pertes seraient difficiles à faire accepter, sauf à imaginer une propagande vraiment très efficace. Quel genre de scandale survenant en Syrie pourrait être un levier suffisant ? Et comment être sûr à l'avance que les Américains suivront ? - Les conséquences mondiales de long terme. Certes, humilier militairement la Russie pourrait être agréable sur le moment - si celle-ci ne choisit pas d'escalader trop durement cependant - mais à long terme ce serait le meilleur moyen de faire s'éloigner les Européens, qui seraient véritablement inquiets à l'idée que Washington est capable de prendre ce genre de risques, de rendre furieux les Russes, sans doute pas le pire, mais encore et surtout d'inquiéter véritablement les Chinois. C'est surtout cela qui serait dangereux pour l'Amérique, parce qu'à ce jour Pékin ne dépense qu'une faible partie de son PIB pour la défense, et déjà c'est une puissance militaire considérable. Et si la Chine véritablement effrayée par l'agressivité américaine décidait de dépenser 5% du PIB pour la défense, comme on le fait aux Etats-Unis ? Alors, Pékin deviendrait une superpuissance militaire... et Washington aurait fait apparaître le "peer competitor" dont toute sa stratégie mondiale vise justement à empêcher l'émergence !
  15. Je propose de discuter dans un nouveau fil dédié du scénario de Guerre américano-russe en Syrie. Une possibilité certes hypothétique, mais pas totalement improbable si l'on observe la situation générale comme les événements récents ou l'énervement perceptible de part et d'autre. C'est par là ===> Guerre américano-russe en Syrie
  16. Ce scénario devrait, si la rationalité prévaut, ne jamais se réaliser, car les conséquences pourraient en être graves pour toutes les parties. Cependant, dans l'Histoire, ce n'est pas toujours la rationalité qui a prévalu. Les passions, et encore les intérêts personnels ou de groupes - à différencier des intérêts d'une nation entière - s'en sont mêlés. Le scénario d'affrontements armés américano-russes en Syrie, dérivant ou non vers une guerre localisée, dérivant ou non vers une guerre généralisée, ne peut pas être écarté totalement. Il peut être intéressant de l'étudier en tant que tel. Je propose les paramètres suivants : Point de départ = Similaire à la situation début octobre 2016, soit une guerre civile syrienne toujours indécise, mais avec l'un des côtés qui semble sur le point de remporter un succès important voire peut-être décisif - interdisant à l'autre d'espérer remporter la victoire finale voire de simplement sauver quelques meubles dans une négociation. Aujourd'hui, c'est bien sûr le régime syrien qui pourrait être dans cette position, s'il réussit à reconquérir la totalité d'Alep. Déclenchement = Voulant empêcher la défaite de son champion, l'une des deux principales puissances extérieures au conflit s'implique directement en force en Syrie même, d'une manière qui ne peut que mener à affrontements armés avec l'autre puissance. Plus précisément, d'une manière qui force l'autre à choisir entre retirer ses troupes déjà présentes donc "se coucher", et riposter directement. Aujourd'hui, la Russie étant engagée directement sur place en soutien du gouvernement syrien, ce sont les Etats-Unis qui pourraient décider de la forcer à choisir, en s'impliquant eux-mêmes directement. Ce que d'assez nombreuses voix à Washington poussent à faire, même si d'autres crient au casse-cou. Objectifs = La puissance qui augmente brutalement son niveau d'engagement veut empêcher la défaite de la partie à la guerre civile qu'elle soutient, elle est prête à risquer des combats directs contre l'autre pour cela, mais elle ne recherche pas cette guerre en tant que telle. Dans toute la mesure du possible, elle souhaitera donc laisser à son adversaire une voie de repli - que celui-ci décide ou non de l'emprunter - et si elle initie les combats directs, elle aura à cœur de laisser la possibilité à l'autre de ne pas escalader l'affrontement encore plus loin - par exemple sur d'autres terrains. Elle en fera donc le minimum, sous réserve d'atteindre son objectif principal c'est-à-dire empêcher la partie adverse de remporter la guerre civile. Opérations = A vous de choisir ! - A la fois les actions de la puissance qui décide de s'engager directement et beaucoup plus, et les réactions de l'autre. - A la fois sur le plan strictement militaire, et sur les plans économiques ou autres - cybersécurité, attaques financières, etc. - Et encore les réactions éventuelles d'autres puissances, Syriens, rebelles, Etat islamique, Turcs, Européens de l'ouest, Iraniens, Saoudiens, Irakiens, Chinois... - Et enfin les conséquences à long terme... Fin du scénario = Même si les conséquences de long terme sont un sujet en soi, le scénario doit se terminer au moment où les opérations armées en tant que telles s'achèvent, qu'il y ait accord de paix ou simple "guerre gelée" type péninsule coréenne depuis 1953. Limites = J'en propose deux principales 1. La plus fondamentale : aucune arme nucléaire ne sera utilisée par personne, et ceci pour une raison très simple c'est que tout le monde les réserve au cas où l'existence même de la nation est en danger - les fameux "intérêts vitaux". Même la pire humiliation militaire envisageable par l'un ou par l'autre dans une opération extérieure ne serait pas suffisante pour ne serait-ce qu'évoquer les intérêts vitaux. 2. Il me paraît raisonnable aussi de poser comme hypothèse que ni Etats-Unis ni OTAN ne commenceront une action armée sur le territoire russe en Europe, ceci parce que les Européens seraient debout sur les freins à la simple évocation de cette possibilité. Ce qui n'interdit pas bien sûr d'imaginer des affrontements armés sur le territoire d'autres Etats européens - Ukraine... - si vous le souhaitez.
  17. L'Ukraube t'a donné des doutes ? Ben mon vieux... Sérieusement maintenant : je ne suis pas dans le secret des dieux, et la question de la politique syrienne et russe après une victoire à Alep se pose effectivement. Mon impression est que la possibilité de viser une victoire complète, si elle se présente effectivement, serait trop tentante pour Damas. Par "complète" je veux dire le contrôle de tout l'ouest de la Syrie, moins la zone kurde et la zone E.I. dans l'est, mais ça devrait inclure 80% des zones peuplées avant-guerre donc ne serait pas loin d'être complète au sens exact. La question est : Moscou suivrait-elle ? Là, je pense que c'est la relation Etats-Unis - Russie qui serait importante. Dans l'hypothèse où Washington ne serait pas prêt à agir militairement en Syrie - zones d'interdiction de survol etc - il me semble que la relation avec Moscou est suffisamment dégradée pour qu'au Kremlin on ne se soucie pas exagérément de "sauver la face" des Américains. Dans l'hypothèse où Washington agirait militairement, euh... La meilleure option serait que Etats-Unis et Russie améliorent leur relation et que Washington puisse sauver la face sans rien faire de dangereux. Enfin ça restera peut-être une simple spéculation. Les loyalistes n'ont pas encore gagné. Tu veux dire 25 millions je pense. Asma el-Assad, épouse de Bachar, est issue d'une grande famille sunnite. Elle est effectivement "mariée à la bonne personne" Allez, une présidente pour la Syrie ! Sérieusement, je suis comme Gally, je n'y crois pas.
  18. Les Leclerc sont de très bons chars, mais faut reconnaître qu'ils ne savent pas nager...
  19. On peut remarquer soit dit en passant que le président Truman a défini la politique d'utilisation de l'arme nucléaire non pas une, mais deux fois. En positif, quand il a décidé l'atomisation de Hiroshima et Nagasaki. En négatif, quand il a refusé de suivre les préconisations de MacArthur - ce pour quoi il a été traité de tous les noms par beaucoup de ses concitoyens fanas du général - et décidé que l'arme nucléaire n'est pas une arme d'emploi. La Sphère de Co-prospérité de la Grande Asie (propagande japonaise de l'époque) Je trouve que l'angle moral pour analyser cette politique n'est pas le plus intéressant. La question que je poserais est si elle est réellement dans l'intérêt de la Chine sur le moyen-long terme. A court terme, certes c'est agréable de se sentir le plus fort, de créer des faits accomplis devant lesquels ils n'ont qu'à s'incliner, et plus ils protestent plus ils démontrent leur impuissance. Après, l'effet induit est aussi de convaincre la plupart des voisins de la Chine de se rapprocher 1) les uns des autres 2) des Etats-Unis... En Extrême-Orient, je pense que la puissance américaine a le vent en poupe... précisément pour cette raison. Et même si un examen superficiel pourrait faire croire le contraire.
  20. Mouais, tout ça c'est bien gentil, mais la question principale reste ouverte. Est-ce que le CAESAR appartient à la catégorie des armes à roulettes mobiles, ou à roulettes fixes ?
  21. Très compréhensible et sain. - L'idée comme quoi certaines banques sont "too-big-to-fail" a mené l'Irlande a un déficit public de... 32% de son PIB en 2010, suite justement à l'acceptation du racket du public pour compenser les pertes des jeux d'argent du privé. - Le refus de cette idée a mené l'Islande à... une crise financière intense mais courte, suivie d'un rebond, et sans casse sociale démentielle. L'intervention de l'Etat dans l'économie est utile dans certains cas - je ne suis pas un libéral - mais c'est alors par exemple pour soutenir une entreprise d'intérêt public majeur et dont les perspectives de retour sur investissement sont trop lointaines pour qu'elle se finance de manière classique. En clair : une entreprise très technologique très innovante sur de gros montants et pour un objectif d'intérêt national. Certainement pas une joyeuse bande de parieurs sur produits dérivés dont les seules innovations technologiques sont des logiciels de pari automatisé ultra-rapide. S'ils perdent leurs paris, tant pis pour eux, et tant pis pour ceux qui leur ont prêté de l'argent. Je ne me suis pas encore fait d'opinion personnelle, mais voici deux réponses divergentes à cette question. Deutsche’s woes will prompt a long-overdue consolidation of banking system Deutsche Bank est un énorme hedge fund Premier lien : c'est le prélude d'une consolidation du secteur bancaire européen, non d'une crise bancaire. Les banques doivent se rapprocher, rationaliser et licencier. Le seul problème sera éventuellement politique, dans les pays où le chômage est déjà élevé, typiquement Italie et France. Second lien : le titre est déjà assez clair. Liste de chiffres inquiétants, et cette citation "En réalité, mieux vaudrait envisager DB comme un gros fonds spéculatif ayant une clientèle de hedge fund. “Deutsche Bank est sur un toboggan, la question est de savoir s’il y a du sable en bas”."
  22. Un extrait de ces conversations est particulièrement révélateur : Cruellement révélateur de la naïveté assez confondante de cet opposant, et probablement de beaucoup d'autres. Il a l'air de se réveiller tout juste de son illusion comme quoi l'avis de l'opposition syrienne sur les actes de Washington aurait de l'importance et que cette opposition disposerait de vrais leviers qu'elle serait en mesure de dire ce qu'elle trouve acceptable ou non. Le proverbe américain le dit pourtant ouvertement : Beggars aren't choosers. Ce ne sont pas les mendiants qui choisissent. Les djihadistes - c'est-à-dire la majorité des combattants rebelles sur le terrain, quoique sans doute pas la majorité de ceux qui ont des contacts avec Washington - sont moins naïfs il faut le dire. Et aussi beaucoup plus dangereux évidemment.
  23. Ces calculs en nombre d'électeurs sont entachés d'une incertitude majeure : ===> A supposer que l'ensemble des résultats par Etat soit déplacé par rapport aux sondage autant que le résultat du vote Brexit l'a été par rapport aux sondages, c'est-à-dire +4 pour un camp et -4 pour l'autre... quel serait l'effet sur ces calculs ? Et je ne dis pas que ce sera le cas. Il est clair que lorsque des sondages sont entachés d'une marge d'incertitude, cette marge pourrait jouer dans un sens comme dans l'autre. Mais cette incertitude est bien là, elle est d'ailleurs bien plus complexe qu'un simple déplacement uniforme, il pourrait par exemple y avoir de forts déplacements à tel endroit et pas à tel autre etc, et c'est pour cette raison que l'avantage en "probabilité de victoire" de Clinton est beaucoup plus limité que tu ne sembles le penser. Tenter de discerner très précisément quel Etat est plus ou moins "sûr" pour tel ou tel candidat, en se basant sur des sondages de variabilité importante et de marge d'incertitude qui l'est tout autant, c'est un peu comme tenter de comprendre le flot d'une rivière en regardant chaque petite vaguelette, et à travers un brouillard épais encore. Ce n'est que si un candidat avait un avantage écrasant - très au-delà de la marge d'incertitude - dans un certain nombre d'Etats clé que l'on pourrait commencer à en tirer des conclusions. Je ne sais pas si un candidat prendra nettement l'avantage sur l'autre avant le jour de l'élection. C'est encore possible, mais il reste peu de temps pour cela. En tout cas ce n'est pas encore arrivé. D'ailleurs, à regarder la carte électorale dans son état d'aujourd'hui, il n'y a même pas d'avantage vraiment sérieux de Clinton sur Trump - 205 pour Clinton y compris 101 "likely" et "leans" - 168 indéterminés - 165 pour Trump y compris 102 "likely" et "leans" Sachant qu'il faut 270 grands électeurs pour l'emporter.
  24. C'est marrant, parce que l'affirmation de l'auteur comme quoi "Trump trébuche", il "recule dans les sondages" tandis que "Chaque jour apporte sa nouvelle moisson de chiffres défavorables"... ... ne se vérifie pas quand on liste l'ensemble des derniers sondages. Qu'il s'agisse des sondages un contre un, ou des sondages à quatre avec Johnson et Stein, la différence moyenne entre Clinton et Trump ne bouge pas. Il n'y a en particulier aucun mouvement qui se dessine suite au premier débat d'il y a une semaine. Ceci encore une fois si l'on regarde les données plutôt que les narratives c'est-à-dire les récits, ou pour être moins gentil les histoires. Que plus d'un journaliste aime (se) raconter, s'il faut dire les choses telles qu'elles sont. La situation que je décrivais il y a plus d'un mois, soit stabilité générale de l'équilibre Clinton - Trump avec variations limitées autour d'une avance de 3 - 5 points pour la démocrate... cette situation perdure. Et la conclusion que j'en tirais, je la défends toujours : personne n'a encore ni gagné ni perdu l'élection, personne n'a pris non plus d'avantage vraiment déterminant. Du fait de son avantage persistant quoique léger, du fait du système des victoires par Etat qui amplifie les petites différences, Clinton a sans doute plus de 50% de chance de l'emporter. Mais pas tellement plus, car d'une part la participation effective au scrutin est une grande inconnue, d'autre part des avantages persistants de 4 ou 5 points qui débouchent sur une défaite à 4 points près cela s'est vu... et pas plus tard qu'en juin dernier avec le choix du Brexit ! Je dirais, en utilisant un doigt bien humide, que Clinton a sans doute 2 chances sur 3, et Trump 1 sur 3. Et il est vrai que la date de l'élection s'approche, et qu'elle est fixe : pas de choix dans la date...
  25. Les Etats-Unis en avaient parlé, maintenant ils l'ont fait. Syrie: Washington suspend ses pourparlers avec Moscou sur le cessez-le-feu Des mots très durs. L'expression d'une lassitude et d'un énervement devant une situation de blocage et d'impuissance dans laquelle le gouvernement américain estime se trouver ? Ou la préparation à des actions nouvelles visant à sortir de ce blocage, éventuellement en allant vers une escalade ? Je penche pour le premier, mais le second ne peut être tout à fait exclu. S'il faut une "surprise d'octobre" en cette année électorale... il reste peu de temps pour l'organiser.
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