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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Le journal conservateur allemand Die Welt - même tendance donc que le parti de la chancelière CDU - liste "les derniers amis d'Alexis Tsipras" - Un Américain l'économiste Paul Krugman - Un Allemand, un dirigeant des Verts - Et puis trois Français :), dont un ancien conseiller économique de José-Manuel Barroso Philippe Legrain, et deux autres un peu plus connus, Michel Sapin et Marine Le Pen Sapin est dans la liste car il a affirmé que les discussions devaient continuer plutôt que d'être suspendues jusqu'au référendum, aussi car il voulait examiner les propositions de la Grèce point par point plutôt que de les rejeter en bloc Le Pen a décrit le référendum de dimanche comme un choix entre démocratie et totalitarisme de la Troïka.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
La situation a changé assez récemment comme je l'expliquais quelques posts plus haut, avec depuis 2014 un Boulava complètement qualifié et 3 Borei en service. Aujourd'hui ce sont les Borei qui assurent la permanence à la mer, ne laissant qu'un rôle second aux Delta-IV pourtant plus nombreux mais clairement moins opérationnels. Les Delta-IV assurent certainement leur âge notamment en matière de discrétion acoustique. Mais les Borei sont décrits comme représentant un bond en matière de silence, un peu comme les Triomphant ont représenté un tel bond pour la France par rapport aux SNLE antérieurs. Comme dans tout sujet sensible, il est naturellement impossible de vérifier les déclarations des uns et des autres, ce qui vaut pour la Russie tout autant que pour les autres. Mais je ne vois pas de raison de penser que ce que nous savions faire il y vingt ans - fabriquer un SNLE très discret, plus silencieux que le bruit de fond de la mer en régime normal - serait impossible aux Russes aujourd'hui. Nous sommes bien d'accord : le ridicule est moins grave que l'agression. Ce qui est remarquable c'est à quel point ce genre de démarche "légale" est précisément ce que la Russie ne devrait pas faire si elle veut combattre la propagande OTAN comme quoi la Russie serait menaçante. Je me demande si on ne surestime pas le degré de contrôle centralisé de la politique russe. Et pourtant les deux députés à l'origine de la procédure font partie du parti du président ! Bizarre... -
Oui. La Troïka s'était d'ailleurs engagée fin 2012 auprès du gouvernement grec à initier la discussion de la restructuration de la dette dès que le solde primaire hors remboursement de dette de l'Etat grec serait repassé positif. Ce qui est arrivé en 2014, mais la Troïka a refusé de discuter de restructuration. Aujourd'hui Tsipras essaie clairement d'obtenir cette discussion en échange d'une large acceptation de la stratégie économique d'austérité, mais la réponse est "on verra quand vous aurez réalisé toutes les réformes futures". Quelle est la crédibilité d'un tel discours ? Si la Troïka respectait son engagement de fin 2012, l'accord serait vite conclu avec le gouvernement Tsipras et la restructuration pourrait commencer d'être préparée. Restructuration qui soit dit en passant était déjà estimée inévitable en 2010 par le FMI - les compte-rendus des réunions l'ont montré - c'est-à-dire avant que la dette publique grecque ne soit rachetée aux banques par les contribuables européens avec une décote minime. La situation n'a pas changé depuis, à part qu'elle a empiré puisque la Grèce a connu une chute d'un quart de son PIB rendant la dette publique encore plus insoutenable, et bien entendu que les pertes par restructuration seront maintenant supportées par les contribuables européens et non les banques privées. Si le Oui l'emporte, la démission du gouvernement actuel suivie de nouvelles élections est possible. Mais il est tout à fait envisageable que Syriza soit de nouveau porté au pouvoir, peut-être même avec une majorité à lui seul cette fois-ci. Et quand bien même le Oui l'emporterait, Tsipras démissionnerait et serait remplacé par Nouvelle Démocratie... la dette n'en deviendrait pas plus soutenable pour autant. Le seul changement est qu'il serait possible de faire semblant de ne pas le remarquer un peu plus longtemps, tout en continuant la politique économique qui a si bien réussi à la Grèce ces cinq dernières années, d'où probable continuation de la récession et dette encore plus insoutenable. Les Grecs choisiront. C'est leur pays ! Mais pour les contribuables des autres pays européens, le mieux serait clairement un vote Non, forçant il est permis de l'espérer les créanciers à entendre raison et à initier la restructuration de la dette... plutôt que de le faire plus tard, mais après avoir continué à payer et en restructurant davantage donc avec des pertes plus lourdes.
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Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Très spécial comme moine... jamais vu aucun qui lui ressemble, même de loin. Je ne crois pas qu'il soit moindrement représentatif des religieux orthodoxes, ni d'aucune autre Eglise chrétienne. Savoir s'il est représentatif du genre de religieux qui soutient les insurgés ukrainiens, je ne sais pas... Au début de la vidéo, il est indiqué que chacun des camps affirme avec conviction que ce n'est jamais lui qui ouvre le feu le premier. Je peux très bien imaginer que les uns comme les autres soient tout à fait sincères. Tout cela donne l'impression d'un grand désordre... Qui "tient" ses troupes ? -
Après le discours "offensif" de Tsipras à la nation en fin d'après-midi, il ne semble plus y avoir de doute. C'est la première option qui était la bonne. Tsipras a tendu un piège aux créanciers en acceptant presque tout ce qu'il refusait et pourquoi il avait appelé au référendum, prévoyant que l'Allemagne refuserait - Hollande n'est pas content - ce qui lui permettrait de pousser encore l'idée que c'est à un mur que la Grèce s'adresse, que les créanciers ne négocient pas de bonne foi, et donc de favoriser le vote Non. Merkel et Schaüble sont tombés à pieds joints dans le piège. Hollande a été plus fin, mais il n'a pas l'influence nécessaire pour faire réfléchir Berlin. Ou bien peut-être les dirigeants allemands recherchent-ils le Grexit sans le dire et simplement les dirigeants français n'ont pas les mêmes objectifs... J'ai été assez surpris je dois le reconnaître. Et il faut réévaluer Tsipras car il a eu assez de ruse et de sang-froid pour réaliser un tel piège. Quoi que l'on pense de son parti et de ses objectifs, il n'est certainement pas un apparatchik communiste un peu ballot dépassé par son nouveau rôle et commettant trois maladresses par quart d'heure. Puisqu'il est capable de dissimuler aussi bien, il est permis de se demander s'il ne dissimule pas d'autres choses encore, et quels sont ses véritables objectifs. La spéculation d'Ambrose Evans-Pritchard du Daily Telegraph est à cet égard intrigante. Résumé simplifié si vous ne lisez pas l'anglais - et si Tsipras avait conclu que faire changer de stratégie économique les créanciers était sans espoir et que la stratégie islandaise était la meilleure option pour la Grèce ? Dans ce cas, il ne saurait être question de le dire, il faudrait s'arranger pour se faire expulser de l'euro à son corps défendant, à la fois pour raison de politique interne - la majorité des Grecs est attachée à l'euro - et afin de s'assurer que toutes les pertes liées à la Sortièllène restent à charge de l'UE et de la BCE. L'objectif serait d'attirer les créanciers dans un piège afin qu'ils "forcent" Tsipras à appliquer la stratégie islandaise de sortie de crise. Cela reste une simple hypothèse. Mais si elle est vérifiée, alors les tactiques de Tsipras ne sont pas brouillonnes ni incompréhensibles. Elles sont parfaitement calculées. Ulysse Tsipras doit sa renommée à sa mètis, c'est-à-dire sa ruse Bécéheu le cyclope est le plus fort, mais Ulysse parvient à le tromper pour s'échapper avec ses compagnons
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Un point de repère utile concernant le temps nécessaire à un SNLE pour lancer tous ses missiles embarqués. En 1991, durant l'opération Béhémoth-2, le Novomoskovsk un SNLE de type Delta-IV devint le seul bâtiment à avoir jamais lancé une salve complète de 16 MSBS à la suite. Voici une vidéo sur cette opération exceptionnelle A partir du minutage 3'08" on peut voir les missiles être tirés en série. L'intervalle entre deux missiles était nettement inférieur à 10 secondes. A ce rythme, compter moins de 3 minutes pour tirer toute la salve ! Aucun espoir réaliste de détruire le SNLE avant qu'il n'ait fini sa salve. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Pourquoi serait-il perdu ? Il faudrait que des SNA américains aient réussi à le pister depuis son départ en patrouille. On ne connait pas le niveau de discrétion ni la qualité des sonars des derniers SNLE russes, mais même s'il n'étaient pas tout à fait au même niveau que ceux des Virginia américains il est invraisemblable qu'une éventuelle marge de supériorité des SNA américains soit suffisante pour permettre le pistage, alors que le départ en patrouille est certainement protégé par les moyens antisousmarins adéquats. Ne pas parvenir à lancer toute sa charge : il faudrait que pendant les quelques petites minutes que dure le lancement l'armée américaine ayant détecté le lancement trouve le moyen d'attaquer un SNLE qui se trouve peut-être voire probablement à des milliers de kilomètres de l'unité américaine la plus proche. Rien de plus rapide pour cela qu'un balistique... mais ils mettent dix ou quinze minutes à parcourir 2 ou 3000 km. La fenêtre de tir est inexistante avant que le SNLE n'ait lancé toutes ses charges. Tout au plus peut-on imaginer un ou deux ratés sur les 16 de la salve. Sur les réseaux de transmission : c'est un point délicat de toute dissuasion, pour les Russes comme pour les autres. La solution appliquée par les autres est la redondance de plusieurs moyens de communication différents. Les détails ne sont pas publics bien sûr, mais il paraît très difficile d'imaginer couper tous les liens en une seule frappe surprise - encore faudrait-il les connaître tous... J'évaluerais donc la capacité de frappe en second sur première frappe nucléaire surprise à 80-90 + 60-70 = aux environs de 150 TN. Ce qui est bien suffisant pour la crédibilité. C'est supposer d'une part que les GBI fonctionnent vraiment - l'historique de leurs derniers essais est tout sauf impressionnant les échecs sont plus nombreux que les succès - d'autre part qu'ils sont capables de discriminer entre véritable TN et leurre ! Sans oublier la possibilité de TN manœuvrantes compliquant encore la tâche d'interception... Le nombre et la nature des leurres pour moyenne atmosphère et des plus nombreux leurres spatiaux transportés par les missiles russes n'est naturellement pas public. Mais ils sont certainement beaucoup, beaucoup plus nombreux que les véritables TN. Et améliorer des leurres est beaucoup plus simple que d'augmenter les performances d'une défense antimissile. Si 1 TN réelle est interceptée par 10 GBI tirées, c'est que les Américains ont fait des progrès impressionnants dans la qualité de leurs systèmes de discrimination. Même si le taux était de 1 pour 4 ce que je trouve invraisemblable, il resterait 130 à 150 TN dans la frappe en second russe. A supposer même que les GBI soient aussi efficaces que tu le décrivais - ou à supposer que de meilleurs intercepteurs soient construits - la Russie construit de nouveaux Borei, et la production des Yars continue... -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et bientôt : vérification de la légalité de la vente de l'Alaska aux Etats-Unis au XIXème siècle. (pas sur la liste : examen de la légitimité du traité du XIXème siècle par lequel la Chine transféra à la Russie le contrôle de ce qui devint l'Extrême-Orient russe) -
Pour ce que ça vaut, c'est-à-dire pas grand'chose, voici mes réactions personnelles tout à fait subjectives aux messages de ces quatre personnages M. François H., tout va bien se passer et le nuage radioactif s'arrêtera à la frontière les conséquences n'atteindront pas la France. C'est marrant, François, jusqu'ici j'étais plutôt tranquille quant au risque d'extension irrésistible de cette crise. Mais maintenant que vous avez essayé de nous rassurer... eh bien je commence à m'inquiéter ! C'est ballot, hein... M. Nicolas S., ledit François est un dangereux irresponsable, branle-bas de combat pour sauver la France, l'Europe et l'Euro. Merci, Nicolas, je m'inquiétais mais après vous avoir entendu, je suis convaincu que tout ça n'est pas bien sérieux ! Paradoxal, hein ? Eh oui... un peu comme ma réaction en écoutant François Mme Marine L., les deux précédents sont responsables de la situation. Certes, Marine, certes... Et quant à vos propositions concrètes ? Vous feriez quoi, à la place de François ? Jean-Luc M... Oui, je note : "Beau comme l'antique", vous dites ? Peut-être bien, Jean-Luc, peut-être bien... Cependant, les Spartiates sont morts jusqu'au dernier aux Thermopyles, il me semble ?
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La gravité des conséquences d'une éventuelle Sortiéllène dépend en bonne partie de l'intérêt politique qu'il y a à prévoir de graves conséquences. Application pratique : selon M. François H., tout va bien se passer et le nuage radioactif s'arrêtera à la frontière les conséquences n'atteindront pas la France. Selon M. Nicolas S., ledit François est un dangereux irresponsable, branle-bas de combat pour sauver la France, l'Europe et l'Euro. Selon Mme Marine L., les deux précédents sont responsables de la situation. Alexis Léonidas Tsipras attend de pied ferme les Austéritaires La Grèce repoussera leurs assauts et gagnera la victoire pour l'Europe sociale Attendez nous avons un appel de Jean-Luc M... Oui, je note : "Beau comme l'antique", vous dites ?
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μολὼν λαβέ ! ;) Sérieusement maintenant, les souverainistes sont favorables à la souveraineté du peuple, cette condition de la démocratie. Ils ne peuvent donc voir avec déplaisir les Grecs décider eux-mêmes et faire pression de cette manière sur l'alliance des créanciers. Quant à la décision... c'est aux Grecs qu'elle appartient. :) A propos de sondages, j'ai trouvé ce site qui reprend tous ceux parus sur le référendum. Deux autres sont parus depuis celui de ProRata que nous discutions ce matin, réalisés bien sûr après la fermeture des banques. - ToThePoint - Non 40 Oui 37 - Palmos Analysis - Non 51 Oui 38 La tendance est en faveur du Non, mais pas suffisamment claire pour paraître inébranlable. L'incertitude demeure.
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Très juste et merci pour le rappel. Stop au mauvais esprit et aux fantasmes : l'UE ne soutiendrait pas un gouvernement putschiste dans l'un de ses membres (*) même s'il approuvait tous les accords et tous les mémorandums qu'on veut. Quant à un coup d'Etat en Grèce, contre un gouvernement soutenu par la majorité de la population, et après une génération de démocratie... aucune chance de succès. Oui, mais tout dépendrait d'un vote de censure à l'Assemblée au préalable, où l'alliance Syriza + ANEL (droite souverainiste) rassemble 162 députés sur 300. Il serait nécessaire de corrompre "raisonner" beaucoup de députés, à supposer même que les 138 autres donnent leur assentiment ce qui s'agissant des 17 néo-nazis d'Aube dorée, sans compter un ou deux autres, paraît quelque peu s'avancer. Plusieurs semblent avoir répandu des rumeurs, ou fait des souhaits à haute voix, mais autant pour eux s'adresser au Père Noël. Du moins à ce stade. La Russie peut certainement trouver des moyens de soutenir la Grèce sans dépenser trop. A ce jour, avant même que la Grèce n'ait mis en jeu la possibilité de bloquer le renouvellement des sanctions européennes antirusses en 2016, elle a reçu une exemption de l'embargo de Moscou contre les produits agroalimentaires européens ainsi qu'un plan pour 2 milliards d'investissement dans la prolongation du pipeline Turkish Stream. Ça, ce n'est que la mise en bouche. Pour la Russie, l'enjeu de mettre fin aux sanctions européennes dès 2016 et sans bouger d'un pouce sur l'Ukraine semble suffisamment important pour qu'elle y consacre quelques efforts. Moscou est certes plus pauvre aujourd'hui qu'il y a un an, rapport le prix du pétrole, mais ses réserves se montent toujours à quelques centaines de milliards, et en détourner quelques-uns pour se mettre la Grèce dans la poche politiquement parlant vaudrait largement le coup. Pour la Grèce privée d'investisseurs internationaux après le défaut et l'expulsion de l'euro, quelques milliards d'investissements privé serait un enjeu notable, une aide appréciable pour traverser la période initiale difficile. (*) Elle n'est prête à le faire que dans un pays non membre, comme l'Ukraine. Oh, vous m'aviez vraiment cru quand j'ai dit que j'arrêtais le mauvais esprit ? ;)
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Puisqu'on en est au mauvais esprit, je m'y mets moi aussi : ce n'est sans doute pas du côté de l'Eurogroupe, BCE et autre FMI que l'on s'y opposerait trop énergiquement. Ne faut-il pas "travailler" avec les gouvernements... surtout quand ils sont "responsables" - et un gouvernement de colonels le serait certainement... Ou bien - est-ce que c'est plus que du mauvais esprit ? Ce qui me paraît certain : en cas de coup d'Etat en Grèce, soit la junte aurait pour objectif de sortir le pays de l'euro et dire le mot de Cambronne aux Institutions - donc serait anti-européenne - soit l'Union européenne serait finie au-delà de tout espoir de réforme que ce soit dans un sens fédéraliste ou souverainiste. Les peuples ne pardonneraient pas.
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Il est indubitable que le délai de 1 semaine pour le référendum est court. A mon avis, le gouvernement Tsipras a espéré jusqu'au bout, trop longtemps sans doute, pouvoir obtenir un changement de logique même minime de la part de la Troïka - autant lui redonner ce nom maintenant. Et lorsqu'ils ont compris qu'ils n'avaient le choix qu'entre la capitulation en rase campagne et le Non ce qui doit avoir été jeudi ou vendredi dernier, il était déjà extrêmement tard. Entre deux versions du suicide politique (capitulation d'une part en devenant le nouveau gouvernement Samaras, Non sans appui de la population grecque d'autre part), ils ont choisi la seule version qui avait du sens. Il aura certainement mieux valu que le gouvernement grec annonce un référendum disons pour le 14 juin, sur la meilleure proposition ayant l'accord des créanciers au 31 mai, de façon à donner à la fois un délai un peu meilleur pour la campagne, et un peu de marge par rapport à la date du versement au FMI le 30 juin. Mais il est plus facile de dire ce genre de choses avec le bénéfice du recul... Sauf erreur de ma part, il n'y a pas eu de proposition d'annulation, mais une proposition de suspension - en attendant donc le résultat de nouvelles négociations. Il faut dire que décréter l'annulation serait abandonner la seule arme dont le gouvernement grec dispose pour donner de l'air au pays. En revanche, c'est bien ce qu'exigeait Sigmar Gabriel le chef de la gauche allemande, l'annulation de la consultation maudite en préalable à toute nouvelle négociation.
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Nouvelle démarche du gouvernement grec , qui accepterait l'ensemble des exigences de l'Eurogroupe en échange d'argent frais et de "certaines conditions" (... lesquelles ?) Il me semble que Bayrou a raison lorsqu'il dit : Soit Tsipras fait preuve d'un sang-froid et d'une ruse à toute épreuve ("rusé comme Ulysse"), faisant mine d'accepter entièrement les conditions de la Troïka tout en insérant quelque part dans les "certaines conditions" une "bombe" rendant improbable l'approbation des créanciers - le tout ayant pour objet de pouvoir dire au peuple grec qu'il a tout mais vraiment tout essayé, mais voilà en face il n'y a qu'un mur, et pousser ainsi les feux du Non. Soit Tsipras et le gouvernement grec sont en mode panique. Je penche pour la deuxième option. (ce qui veut dire que si c'est la première qui est vraie, les acteurs sont vraiment excellents !) Quant à Wolfgang Schaüble, sa réponse est claire - tout ceci est insuffisant pour même en parler ! Sa position soit dit en passant n'est pas nécessairement la position de l'Allemagne. Merkel reste la chancelière, même si Schaüble lui est sans doute bien utile comme porte-parole en mode Scrogneugneu permanent. Schaüble ne fait-il que jouer son rôle de Père Fouettard ? A-t-il percé à jour un piège de Tsipras ? Qui joue, qui est sincère ? Perso, je m'y perds... Je rejoins ce qu'a dit Debonneguerre : rebondissements ininterrompus à prévoir jusqu'à la veille voire jusqu'au jour même du scrutin. S'il est maintenu, s'entend.
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Merci pour la précision. :) Comme le dit Jojo, il est de plus beaucoup plus facile d'avoir telle opinion ou une autre quand on est en France dans un pays (pour l'instant ?) épargné par ces affres, que quand on est en plein dedans et que la décision - peut-être historique - quelle qu'elle soit aura des conséquences pour longtemps. Si ça se trouve, étant Grec tu serais pour le Non - par colère - et je serais pour le Oui - par peur. Allez savoir...
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Innovation - un nouveau type de papier toilette. Ou quand les Russes font de l'humour... -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
La capacité russe de seconde frappe - la seule qui soit stabilisante pour l'équilibre de la terreur - repose d'une part sur une patrouille SNLE continue, d'autre part sur leurs SSBS mobiles. Les Tu-160 ne comptent pas pour la seconde frappe, il est si facile de les détruire sur leur base. 1. Du côté des SNLE, le commandant de la marine Vysotsky annonçait en 2012 que la patrouille continue reprendrait après l'admission du Yuri Dolgorukiy au service actif, qui a eu lieu début 2013. Avoir un Borei opérationnel plus ce qui reste encore de capacité aux Deltas-IV était donc estimé suffisant pour retrouver la patrouille continue. Le deuxième Borei est entré en service fin 2013, et le troisième fin 2014. Quant à leur système d'arme, après beaucoup de troubles et de délais, le missile Boulava a réalisé trois lancements couronnés de succès en 2014, un depuis chacun des trois Borei en service. Il me paraît donc hors de doute que la Russie maintient une patrouille permanente avec 1 ou 2 sous-marins, dont 1 Borei et sans doute parfois un Delta-IV supplémentaire - on sort Papy de sa maison de retraite pour faire une promenade. ;) 2. Les SSBS mobiles incluent : - des RT-2PM Topol, pour une part fabriqués avant le démantèlement de l'URSS mais opérationnels jusqu'en 2019, pour une part fabriqués depuis les années 2000 et qui ont réussi leurs tests de lancements ces dernières années. Une grande partie de ces missiles sont cependant ensilés, il semble n'y avoir que 18 Topol mobiles à Teykovo - des RS-24 Yars, mobiles et ensilés, dont le déploiement a commencé en 2010 et la fabrication a continué depuis, au rythme d'une quinzaine par an dernièrement. Ses derniers lancements d'essai ont tous été réussis. A fin 2014, il y avait 58 Yars, un nombre peu clair d'entre eux étant mobiles Si on fait le compte, on arrive à 1 Borei en patrouille avec 16 MSBS à 6 TN de 150kt, plus un certain nombre de Topol M et Yars mobiles déployés sur le terrain les Topol avec 1 TN de 800kt les Yars avec 4 TN de 100 à 300kt - faut-il imaginer un tiers de la force mobile déployé en permanence soit 15 à 20 missiles - et la crédibilité de la seconde frappe russe me paraît hors de doute vu les déploiements limités d'engins peu convaincants auxquels s'est résumé jusqu'ici le programme antimissile stratégique américain. L'essentiel de la seconde frappe est assurée par des missiles récents, qui doivent intégrer ce que les Russes peuvent faire de mieux en matière de leurres. Quant à l'avenir, le déplaisir de la Russie vis-à vis des antimissiles est compréhensible, les efforts de déploiement antimissile étant en soi un acte de nature agressive. Mais enfin la production des Borei continue, de même que celle des Yars, les problèmes de mise au point ont été lourds mais sont derrière eux... les Russes peuvent être tranquilles. -
Là, d'accord ! Il faut toutefois rappeler que la raison ne s'oppose pas aux sentiments. Elle les intègre, s'appuie sur eux, les contrôle si nécessaire. Sinon elle ne peut être qu'une raison désincarnée et pas nécessairement plus juste pour autant. Ce qui est vrai c'est que maîtriser ses sentiments doit être difficile pour l'électeur grec. Et le choix est d'autant plus cornélien que les deux termes de l'alternative incluent des risques, et pas des petits : "la catastrophe des cinq dernières années pourrait continuer" (si Oui) vs. "nous pourrions être expulsés comme des malpropres" (si Non) Ca fait deux fois en même pas une matinée que tu m'accuses de déformer volontairement la réalité pour en présenter un tableau faussé. Je te laisse avec tes soupçons, que j'interprète surtout comme un signe que même dans un pays pas directement touché par la crise grecque, les sentiments sont à fleur de peau. J'imagine ce que des discussions entre partisans du Oui et du Non en Grèce peuvent donner...
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Et voici comment le journal "Le Figaro" a commencé l'article que je citais :) Au sujet de l'interprétation, ce qui est notable est que le journal que tu cites propose précisément la même - voir les images et la légende "avant / après" des deux séries de chiffres. Enfin, on verra. Comme rappelé par Debonneguerre, la fermeture forcée des banques n'était pas nécessairement le dernier rebondissement. Les Grecs sont face à deux discours très différents, l'un de leur gouvernement, l'autre de l'Union européenne. Ils ne sont pas moins capables que qui que ce soit d'autre de se faire leur opinion à partir de ces deux discours, à partir des faits dont ils peuvent prendre connaissance dans leurs journaux ou qu'ils connaissent dans leur vie. Qu'ils soient soumis à un stress particulier, pas de doute. Mais imaginer que face au stress ils ne seraient capables que de réactions irrationnelles, est-ce que ce n'est pas du mépris ? Quant aux risques du référendum, les seuls risques sont ceux que les Institutions ont créés. En pratique, surtout le risque qu'elles ne décident d'expulser la Grèce de l'eurozone si elle vote "mal". Ce risque existe bel et bien, mais il n'est pas de la responsabilité du gouvernement Tsipras. Aux Grecs de décider s'ils préfèrent les risques du Oui ou ceux du Non.
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Très probable en effet. Je ne sais pas quels tours les Institutions ont encore dans leurs manches, ni le gouvernement grec, et à vrai dire je ne vois pas trop... mais tout ce qui peut être fait pour exercer une pression le sera.
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C'est effectivement l'information qui ressort du lien... que j'avais donné (merci de l'avoir inséré en version "réparée") Il y a un concept consistant à fournir un lien en ne donnant que l'information principale et en laissant les gens aller prendre connaissance des détails :lol: ... ce concept n'est pas si nouveau ;) En l'occurrence, les chiffres sont 57 contre 30 pour le Non avant la fermeture des banques, 46 contre 37 après. Oui, et c'étaient surtout des sondages réalisés avant l'appel au référendum, donc sans clarté sur le contenu de l'accord. L'effet "basculement du Oui au Non" c'est l'effet prise de connaissance du contenu et gouvernement (soutenu par la majorité) appelant à voter Non. L'effet "modération du Non" à 46 contre 37 c'est l'effet de la BCE déclenchant un début de panique bancaire pour forcer le gouvernement grec à fermer les banques, puis l'accusant de les avoir fermées. Comme tu l'as dit plus haut, d'autres sondages devraient paraître dans les deux ou trois prochains jours. Et le résultat du référendum sera de toute façon très bientôt connu. C'est juste une décision de précipiter un défaut exprès de façon à faire pression sur la population grecque. Décision ni impossible ni illégale, en effet.
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De fait, comme prévu par Boule75, le délai de grâce avant information du conseil d'administration, que les procédures du FMI donnaient à un maximum de 30 jours, a été réduit à très peu de choses par décision discrétionnaire de sa présidente Christine Lagarde. Sinon, un sondage donne le Non à 54% contre 33% pour le Oui. Ce sondage-là est à ma connaissance le premier à avoir été réalisé après l'annonce du référendum, les précédents portant plutôt sur la désirabilité en général d'un accord même douloureux. Edit : réparation du lien que j'avais mal inséré
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La règle de procédure est d'informer le conseil de direction dans les 30 jours à compter de la constatation d'un paiement manqué. Soit pas plus tard que le 30 juillet. A tort ou à raison, la bonne organisation des référendums sur l'autonomie dans le Donbass a été mise en cause. Je ne suis au courant d'aucune voix qui mettrait en cause la capacité de l'Etat grec à organiser de manière régulière le référendum du 5 juillet. Je ne suis pas au courant de la moindre insulte adressée par Varoufakis ni aucun autre négociateur grec à l'un quelconque des négociateurs Eurogroupe, BCE ni FMI. Il y a eu des remarques désobligeantes de la part de Lagarde comme quoi "il serait bon de négocier avec des adultes", on peut discuter si elles constituaient ou non des insultes. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas de la partie grecque qu'elles venaient. Indubitable. Quel que soit le résultat du référendum, quelle que soit la suite des événements. C'est fort probable : une tactique de pression, qui en soi n'est pas surprenante dans le cadre d'une négociation. Je ne pense pas en revanche qu'elle soit le résultat d'une simple tocade, énervement ou autre perte de contrôle de la part de Lagarde. Quoi que l'on pense de ses positions, il me paraît invraisemblable qu'elle manque à ce point de professionnalisme. Ce qui est surprenant en revanche, c'est de maintenir cette tactique lorsqu'elle n'a plus aucune utilité, sinon de forcer à constater un défaut là où rien ne forçait à précipiter les choses - et avec la population grecque en ligne de mire.
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Le montant des E.L.A. a été relevé plusieurs fois par la BCE depuis janvier, alors que les négociations Eurogroupe - Grèce continuaient. Ne pas le relever les quelques jours nécessaires était une décision politique. Le fait d'avoir suscité un début de panique bancaire afin d'augmenter le levier exercé sur la Grèce l'était encore davantage. Si les messages de la BCE et sous son influence de la Banque de Grèce la semaine dernière n'avaient pas été d'un alarmisme visiblement de commande, la question de relever ou non le plafond des E.L.A. ne se serait pas posée.
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