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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Toute opinion est contestable. Cependant ce qu'il rapportait là, c'était des faits historiques, qui me paraissent pertinents. Différence importante... ou bien non ? Trump est de toute évidence un candidat "spécifique", mais cette spécificité ne l'a pas empêché, contre toute attente, de faire durer son succès initial puis de le porter jusqu'à une nomination maintenant presque certaine. Alors, pourquoi cette "spécificité" indéniable empêcherait-elle la leçon historique générale de la forte volatilité de l'électorat américain, assez frappante à voir les exemples plus haut, de s'appliquer dans son cas aussi ? De s'appliquer d'ailleurs dans un sens... ou dans l'autre. Une victoire du Donald avec 15 points d'avance est une possibilité, une victoire de la Clinton avec 20 points d'avance en est une autre. Il ne s'agit pas de pronostiquer la victoire du milliardaire, juste d'être bien conscient qu'au stade où nous en sommes, il est difficile de pronostiquer ne serait-ce qu'un "sens du vent" pour la compétition Hillary-Donald. Bon doigt mouillé contre doigt mouillé... on va s'en tenir là, hein Plus sérieusement, le facteur spécifique de Trump qui a pu tromper tant de commentateurs qui "n'y croyaient pas" quand il a commencé à durer contre toute attente, ce sont ses propositions disons "créatives"... pour ne pas dire mauvaises et stupides. Or celle qui est probablement la plus célèbre, et en tout cas qui a fait couler beaucoup d'encre, soit interdire l'entrée du territoire américain à tous les étrangers musulmans, était approuvée en mars par 51% des Américains, contre 45% seulement en décembre. Aussi déplorable que soit ce genre de proposition, ce n'est pas cela qui risque de handicaper le Donald. Et si pas cela... alors, quoi ? Certainement pas ses positions beaucoup plus défendables en politique étrangère - centralité de l'Etat-nation, refus des interventions étrangères inconsidérées, refus des traités de libre-échange, refus de l'immigration clandestine. Ni la modération de ses positions sociétales comparées à celles d'un candidat religieux du type Cruz. Si les pires c..neries du Donald ne suffisent pas à le disqualifier aux yeux d'une majorité d'Américains... alors ses chances sont bien comparables à celles d'un candidat ordinaire, même s'il ne l'est certainement pas, ordinaire. Je dirais plutôt que le dégoût et la colère, sans compter l'abstention plus grande aujourd'hui qu'il y a trente ou quarante ans, sont des facteurs qui pourraient renforcer encore la variabilité déjà évidente dans les années 1970 et 1980.
  2. Au sujet des chances de victoire respectives des deux candidats probables à la présidentielle américaine Clinton et Trump - à six mois de l'élection, la première bénéficie d'une avance de 6 points en moyenne dans les sondages - Patrick Buchanan apporte une mise en perspective historique intéressante. Dans un article d'opinion sur le rejet par les Républicains de l'héritage Bush, cet ancien allié politique de Reagan et très vieux routier de la politique américaine - tendance "paléoconservateur" dans son cas - rappelle que : Ces exemples multiples sont assez impressionnants. La volatilité de l'électorat me semble soit dit en passant nettement plus grande aux Etats-Unis que chez nous. La seule conclusion que j'en tire est que vraiment rien n'est fixé à ce stade. Une victoire écrasante de Trump est tout aussi possible qu'une victoire écrasante de Clinton, ou tout résultat intermédiaire. J'avoue m'attendre pour ma part à une victoire écrasante du milliardaire. Intuition basée sur... euh rien de plus précis que le doigt mouillé. On verra bien
  3. Commentaires intéressants de Jean-Marie Guéhenno. Beaucoup de bonnes choses, je rajoute quelques remarques là où je ne suis pas d'accord. La solution pourrait être de distinguer entre ce qui est de la responsabilité des Etats comme la France, c'est-à-dire protéger leur population et leurs alliés. Et ce qui n'est absolument pas leur rôle et dont ils ne devraient pas se soucier, c'est-à-dire qui gouverne - ou ne gouverne pas, le chaos a tendance à se répandre - à Syrte, Raqqah, Mogadiscio, Sanaa ou en tout autre lieu. Le message ne doit pas être "Nous allons vous apporter la paix et la concorde civile, par les armes", mais "Massacrez-vous et opprimez-vous les uns les autres tant que ça vous chante du moment que c'est chez vous, et nous vous laisserons tranquille. Sinon, nous viendrons tout casser" En bref, détruire l'Etat islamique en tant que territoire administré, mais sans se soucier le moins du monde de qui prendra la place. Si c'est un mouvement sunnite extrémiste tout aussi féroce que l'EI, le laisser tranquille à cette seule condition qu'il n'exporte pas sa violence à l'extérieur. Répéter la leçon jusqu'à ce qu'elle soit bien comprise. A chaque fois, opération militaire courte - des mois - et aussi violente que nécessaire, suivie d'un retrait total de toutes les forces sans exception. Du point de vue philosophique, il s'agirait de la simple application des principes westphaliens les plus purs : ce qui se passe sur le territoire d'un autre Etat ne me regarde pas - que cet Etat contrôle vraiment son territoire ou pas d'ailleurs - mais si je suis agressé depuis le territoire d'un autre Etat, alors la violence de ma riposte n'est pas limitée a priori. Ce serait la solution idéale. Le problème est qu'aucune force sunnite n'est à la fois capable et désireuse de le faire. Quant à "soutenir" des sunnites locaux en espérant qu'ils le feront, ce serait tomber dans le piège que Guéhenno décrit très bien : "Les acteurs qu'on embrasse, on les décrédibilise." Dans la plus grande partie du Moyen-Orient, les Etats-Unis et les Européens à leur suite ont le toucher de Midas inversé. Dans la légende, le roi transformait en or tout ce qu'il touchait. Dans le cas des Occidentaux, tout ce qu'il touche se transforme en m.... aux yeux des locaux. Non. Et Jean-Marie Guéhenno a raison de souligner que la chose n'est pas suffisamment claire. Elle devrait être clarifiée d'urgence. Dans le cas de la France, une déclaration officielle du Président de la République serait fort bienvenue, comme quoi la France ne se considérera pas liée par l'article 5 si une opération militaire turque sur le territoire syrien mène à des opérations militaires sur le territoire turc d'un Etat tiers qui serait allié à la Syrie. Non, ce ne serait pas bien reçu par Erdogan. Mais mieux vaut prévenir que guérir, et mettre les points sur les I avant que le "boss du Bosphore" ne fasse quelque chose de vraiment stupide. Et la France est en position de pouvoir clarifier sa position de manière franche. Des Etats comme la Pologne ou la Lettonie par exemple sont dépendants du protecteur américain et il serait imprudent pour eux de se positionner aussi clairement. Mais la France n'a pas ce genre de dépendance, et la parole de son président sur le sujet est libre.
  4. Post très utile de Drakene. Pour compléter sur certains points : Spéculation gratuite. Ni les performances du M51.2, ni celles du Trident 2D5 ne sont connues précisément. La relation entre masse de charge utile et portée correspondante est notamment confidentielle. On dispose tout au plus d'ordres de grandeur comme "plus de 10 000 km", "jusqu'à 10 têtes", etc. C'est vrai aussi du missile américain : quoique les chiffres indiqués puissent paraître superficiellement plus précis, il manque l'information cruciale des conditions de réalisation de ces performances. En vrac : - Trajectoire à portée maximale, ou trajectoire tendue ? - Nombre de têtes emportées, leur masse ? - Masse et type des contre-mesures emportées ? - Delta-V à disposition du bus pour manœuvrer en plaçant têtes et contre-mesures sur les trajectoires appropriées ? Si. Les investissements dans le LMJ et dans le NIF sont du même ordre de grandeur : estimation en 2004 de 4,2 milliards de dollars pour le NIF et 7 milliards d'euros pour le LMJ en 2014. Un pays au budget de défense assez petit comme la France peut atteindre le même niveau qu'un pays au budget de défense faramineux... s'il choisit précisément ce qu'il vise, et concentre ses moyens en conséquence. Il est bien évident que le LMJ représente un effort financier bien plus important pour la France que le NIF pour les Etats-Unis. Sur la "coïncidence" dont tu parles, son explication est très simple : une installation comme le LMJ est fort utile aux pays qui veulent pouvoir concevoir de nouvelles armes nucléaires avancées sans réaliser d'essais, et c'est le cas des Etats-Unis, de la France et de personne d'autre pour l'instant. Le Royaume-Uni est de toute façon dépendant des Etats-Unis pour à peu près tout ce qui concerne sa dissuasion, la Chine n'a pas encore le niveau technique nécessaire et la Russie était tellement en désordre dans les années 1990 qu'elle ne pouvait en aucun cas commencer un tel programme - depuis, elle a choisi d'améliorer ses forces classiques, se reposant probablement sur des conceptions plus simples pour ses armes nucléaires. Spéculation gratuite, bis. Toutes les sources autorisées affirment que la dernière série d'essais était nécessaire à la préparation du passage à la simulation, jusqu'aux journalistes spécialisés de défense. Sinon, rien ne prouve que tous les six essais utilisaient une TN75. Il n'existe aucune information publique sur le sujet. D'autres assemblages ont pu être testés. Non. Voir le post de Drakene pour le rappel des faits historiques. Spéculation gratuite, ter. "Nombreuses" est pour le moins une exagération. Richard Nixon au début des années 1970 a pris la décision de faciliter le passage de la France au multi-têtes pour ses missiles balistiques, car il souhaitait que l'armée classique française ne soit pas trop sacrifiée. C'est le seul exemple connu d'aide technique américaine depuis soixante ans. La loi interdisant aux Etats-Unis l'aide à un Etat étranger en matière nucléaire - sauf à la Grande-Bretagne, pour raison historique liée aux recherches en commun pendant la Seconde Guerre Mondiale - la difficulté a été contournée par ce que les Américains ont appelé "negative guidance" ou guidage négatif. En pratique, les chercheurs français exposaient leurs directions de recherche à leurs homologues américains pour parvenir à un missile multi-têtes, et les Américains bien sûr ne disaient pas un mot, puisque la loi les en empêchait. Bon, ils ne disaient rien... mais les Français pouvaient lire sur leur visage s'ils étaient dans la bonne direction ! Oui, le brevet initial était américain. De mémoire, suite aux diverses améliorations apportées en France au fil des ans, les centrales nucléaires actuelles dépendent pour encore 4% du brevet initial. Le reste étant français. Comme déjà indiqué, ces chiffres en plus d'être imprécis ne sont pas comparables puisque manquent les conditions dans lesquelles ils sont réalisés. Rappelons de plus que pour un missile balistique, la vitesse de rentrée est directement liée à la portée. Deux missiles qui rentrent exactement à Mach 24 ont eu exactement la même portée. C'est une propriété de base des trajectoires balistiques.
  5. Gengis Khan, les Ouïghours, la Transoxiane, ces chiens d'Iraniens chiites - vous parlez de tout le monde sauf de nous ! Revenez sur le sujet, sinon...
  6. Tu peux faire des messages plus courts, s'il te plaît ? Il faut plus de 24 secondes pour les lire, donc pour les comprendre, bonjour. Tu disais quoi, d'ailleurs ?
  7. Ben quoi ? Du moment que la procédure "conserver dans un coin" était bien documentée dans le Plan d'assurance qualité, validée et appliquée avec les signatures adéquates et tout, j'vois pas l'problème ? Bon, ma conclusion provisoire sera la relativité des expériences individuelles, la diversité des situations... et le fait que tout ça ne nous avance pas beaucoup sur la question de savoir si les "raccourcis" utilisés par Clinton - monptitserveurchezmoi pour un responsable de rang moyen, en l'occurrence le Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique - étaient justifiés par un bor..l inimaginable dans le gouvernement américain, la NSA, et tutti quanti, ou non.
  8. Ça ne correspond pas à la - modeste - expérience que j'ai pu avoir dans le passé de ce type de système de classification. Je n'ai jamais travaillé aux Etats-Unis, j'admets. Mais ce que j'ai pu voir de la classification dans un système français était relativement raisonnablement appliqué. Le nombre de documents "CD" était maîtrisé, la règle du besoin d'en connaître appliquée dans les deux sens, et je n'ai jamais vu de cas de dérive risible du type classification de l'heure de lever du Soleil par exemple. Est-ce que les Etats-Unis sont différents au point d'avoir basculé dans l'absurde ? Je ne sais pas. Et ce n'est pas comme si Clinton avait respecté les règles admises en général, et fait seulement quelques erreurs, ce qui pourrait passer dans la catégorie du "personne n'est parfait". Elle s'est mise elle-même dans ce pétrin en refusant d'utiliser les moyens mis à la disposition des membres du gouvernement pour protéger leur confidentialité, moyens qui auraient été tout aussi pratiques que son serveur privé - hébergé à son domicile. Refus motivé par aucune bonne raison à ma connaissance - évidemment il y a aussi des théories comme quoi elle aurait pu avoir des raisons cachées, que ces théories soient fondées ou pas.
  9. Merci pour les précisions - pas pour la baffe, hein ! Il s'agit donc - ou il s'agirait - d'une part de négligence, d'autre part d'obstruction à la justice. Je peux imaginer que la question suivante est le degré de la négligence - peut-elle être qualifiée de criminelle ? Même compte tenu de la masse d'emails, j'ai du mal à comprendre qu'une douzaine d'enquêteurs prennent tant de temps à parvenir à une décision. Si vraiment un échantillon aléatoire présentait 10% de mails contenant des infos classifiées, alors il est difficile de croire que la proportion de tels mails dans la totalité du courrier soit très en dehors d'une fourchette disons de 3% à 30%. Alors, il ne devrait pas falloir des lustres pour examiner suffisamment d'emails pour décider si oui ou non la négligence présentait un aspect criminel. ... Faut-il croire qu'il n'y avait justement aucune négligence criminelle, que les enquêteurs n'ont rien trouvé pour l'instant, et c'est pourquoi ils continuent un travail de bénédictin - tant qu'ils n'ont rien trouvé, leurs ordres sont de continuer ? ... Faut-il croire qu'il y a en réalité suffisamment de matériau pour mettre en examen la conférencière de Goldman-Sachs, mais que pour des raisons... disons, politiques, l'affaire est mise sous le boisseau, par exemple sous le prétexte que nan nan on peut rien dire tant qu'on n'a pas retourné toutes les pierres, même si on a déjà démontré l'existence de la négligence criminelle ? Kikipédia précise que : Personnellement, tout ça me rappelle l'affiche présente à côté d'un photocopieur sur un de mes anciens lieux de travail, qui disait à peu près ceci : "30 secondes pour photocopier, 300 000 euros d'amende, 3 ans de prison" Car oui, photocopier sans autorisation un document barré du tampon "Confidentiel Défense" est en soi un délit passible de prison ferme et de lourde amende. Y compris si c'est juste pour faciliter une réunion entre collègues. Si l'accord de non-divulgation signé par Clinton lui faisait effectivement obligation de considérer une information sensible comme confidentielle même alors qu'elle n'était pas encore marquée comme telle - ce qui serait d'ailleurs raisonnable, et les serveurs gouvernementaux n'existent pas juste pour consommer de l'électricité... C'est du mauvais esprit si je fais remarquer que le même comportement pour un ingénieur ou un responsable de rang moyennement élevé mènerait à la case prison en passant par la case licenciement pour faute lourde ?
  10. J'ai d'abord cru à un élément de discours pour les partisans du Brexit, un mensonge pour faire avancer leur cause. Il faut se rendre à l'évidence : cette nouvelle apparaît dans de nombreux médias, y compris plusieurs qui ne sont pas réputés anti-EU et pro-Brexit. Voir par exemple le Financial Times. Cette proposition est sérieuse. Faut-il parler d'un désir de mort de la part des eurocrates ? Ou bien - si c'était l'Allemagne en priorité à la manœuvre en coulisses - faut-il conclure que Berlin souhaite ruiner ses relations avec ses voisins orientaux ? Je ne sais pas si ce point de la proposition de la Commission "passera". Aucune idée d'ailleurs si une telle disposition peut être adoptée à autre chose que l'unanimité - même si j'ai bien peur que oui. Mais le simple fait de proposer une telle chose prouve un manque de sens politique à couper le souffle
  11. Dans la série Aimons nos voisins, on me signale la contribution du Point cette semaine. "Tragédie ou bénédiction" ... franchement, certains Anglais sont d'une francophobie bien lourde à l'occasion, mais la rédaction du Point vient de prendre une avance décisive en matière d'anglophobie.
  12. La présidentielle de 2046 tu veux dire ... 46 n'est pas un multiple de 4. C'était l'intermède "prof de maths". Tu voudras bien me pardonner Enfin en 2048, Melania Trump sera certes une dame âgée mais aussi la gardienne respectée et la continuatrice de l'oeuvre de feu son mari the president who made America great again. C'est pas pour dire, mais pour l'investiture républicaine je parierais plutôt sur elle.
  13. Il y a des gens comme ça, quel que soit leur bord, qui redonnent confiance en l'humanité ainsi qu'en la possibilité d'un gouvernement représentatif et d'un Parlement qui fonctionne. Oui, ils sont trop peu nombreux. Mais ils ont le mérite d'exister, ne boudons pas notre plaisir ... Sinon, une étude de Gallup parue le 2 mai nous apprend tout ce qu'il y a à savoir sur la chute de Cruz devant le Donald. Voici les taux de bonnes opinions envers les deux hommes parmi les Républicains et sympathisants : Les deux hommes étaient au coude-à-coude dans l'opinion de tendance républicaine début avril, à +12% / +15% de taux net de bonnes opinions. A la fin avril, c'était à la fois Trump qui s'était envolé à +24% et Cruz qui s'était effondré jusqu'en territoire négatif à -6%. Autrement dit, non seulement Trump a attiré plus efficacement qu'avant, mais Cruz a repoussé davantage qu'il ne l'avait jamais fait.
  14. Rôooh... Tancrède s'inspire du style Donald ? On nous l'aurait changé ? Applying for Trump propaganda services, you are ? Je crois que c'est précisément ce qui pourrait être la "dernière chance" pour The Bern. Car aux dernières nouvelles il y a toujours une équipe d'une douzaine de flics au FBI en train d'enquêter sur l'affaire-que-vous-savez. Ça, et la question de savoir qui serait en mesure de battre Trump. Si la victoire de Clinton sur le milliardaire devient tout à coup moins évidente, moins inévitable, y compris comme Desty-N et toi en discutiez si c'est sur la foi de seulement quelques sondages qui trouvent une résonance et une sur-interprétation médiatique, alors Sanders pourrait se retrouver en mesure à la convention démocrate de faire valoir les sondages qui prévoient non pas une victoire, mais un triomphe pour lui s'il devait être opposé à Trump dans la générale. Voir pour les derniers chiffres - et à tort ou à raison ce sont bien les tout derniers chiffres chaud chaud allez on va en parler qui seraient pris en compte - la page correspondante de RealClearPolitics. Où l'on voit que le social-démocrate mettrait une moyenne de plus de 13 points dans la vue au milliardaire, tendance stable, quand la conférencière pour Goldman Sachs n'aurait que 6 points d'avance, et surtout tendance forte baisse. C'est une possibilité plutôt étroite, mais elle n'est pas fermée. Sanders sera-t-il nominé par la convention démocrate... parce qu'il aura pu "retourner" les super-délégués démocrates effrayés par la perspective d'un candidat démocrate vaincu par Trump et / ou d'un candidat mis en examen en pleine campagne ? Ce serait paradoxal pour dire le moins, mais cette campagne est d'ores et déjà complètement hors-normes... A propos du précédent type qui a empêché Clinton d'être désignée candidate. Oui, je parle du mec qui si le FBI demande une mise en examen de, au hasard, Madame C., devra d'abord donner son agrément avant que la procédure puisse se poursuivre. Le dénommé Obama donc, a fait péter la baraque (*) avec son discours humoristique lors de son dernier Dîner des correspondants à la Maison Blanche, dont voici le film complet - les extraits postés plus haut ne couvrent pas le plus intéressant à mon avis Un numéro comique réussi, à n’en pas douter. Quelques beaux morceaux contre The Donald, à la fois bien troussés mais aussi évidemment attendus. Et pour cette raison pas si intéressants. Et aussi, ce que je trouve nettement plus révélateur, une différence de traitement… comment dire… bien marquée entre Sanders et Clinton. Le premier, seul candidat à la présidence présent, a bien été la cible de quelques vannes, par exemple cette astuce : « C’est un million-dollars-man. Ou, pour qu’il me comprenne bien, un homme à 37 000 contributions de 27 dollars », faisant allusion au nombre record de petites contributions reçue par le social-démocrate de la part de millions de citoyens, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas méchante. Pour ne pas dire que c’est en fait un compliment déguisé. Quant à Clinton ! Le président a d’abord déclaré de son discours : « Je vais vérifier s’il marche bien, et alors je pourrai le réutiliser chez Goldman Sachs. Je vais me faire sérieusement de l’oseille » Puis ayant complimenté Sanders sur son slogan Feel the Bern, il enchaîne et affirme que du côté d’Hillary c’est moins bon. Oui, son slogan serait Trudge up the hill - ce qui se comprend à la fois comme « Monter péniblement la colline » et comme : « La Hill, il faut se la coltiner » Bref, Obama s’en est donné à cœur joie, et Clinton a vraiment eu les oreilles qui sifflent. Faut-il donner une grande importance politique à ces sentiments si ouvertement exposés ? Non… sauf si. Sauf si Clinton se trouve avoir besoin du président, par exemple pour bloquer sa mise en examen. Car Obama approchant de la fin de sa carrière politique en devient d’autant plus libre. Et ce n’est pas comme si Hillary Clinton était inévitable, ni la seule option pour le Parti démocrate… (*) à votre question je réponds : Oui, j'ai honte. Mais je maintiens.
  15. C'est un cas hypothétique, du moins dans les circonstances actuelles, mais en fait la marge d'influence et la capacité de forcer son point de vue par une tactique de ce genre dépendrait principalement de trois facteurs : - La capacité de l'U.E. à continuer à fonctionner dans la durée sans ce pays. Je ne parle pas de la capacité technique qui ne serait guère en doute, je veux dire la réponse à la question "le pays X est sorti, est-ce que le reste du bouzin tiendra plus ou moins en place à long terme, ou est-ce qu'il va s'effilocher plus ou moins rapidement ?" Ou plus précisément : qu'est-ce que les autres décideurs principaux de l'U.E. pensent de la réponse à cette question - La crédibilité du pays X à le faire pour de bon, c'est-à-dire à laisser dériver sa politique de la chaise vide vers une politique d'au revoir les petits et bonjour chez vous, ou même de carrément sortir nettement, type décision "X-exit" (sur le modèle du Brexit) Est-ce que les autres décideurs principaux pensent que vraiment le gouvernement de X serait suivi par une majorité de la population ? Est-ce qu'ils voient ce gouvernement comme un terroriste avec une grenade dans chaque main et les goupilles entre les dents, ou comme un bluffeur de première classe ? - Est-ce que accepter les exigences du pays X serait meilleur ou pire que de simplement fermer boutique et faire un enterrement de première classe à l'U.E. ? Toujours bien sûr du point de vue des décideurs des autres pays De Gaulle dans les années 1960, à la tête de l'un des principaux pays de la CEE, largement suivi par les Français, avec sa réputation de nationalisme dans le regard des pro-européens de l'époque et avec sa capacité démontrée - c'est peu de le dire ! - à prendre et à assumer jusqu'au bout des décisions difficiles... a pu le faire. Qui pourrait le faire aujourd'hui ? - En ce qui concerne le pays, je m'avance un peu mais j'en verrais théoriquement trois : Allemagne, France et Italie. Oui c'est un peu plus sujet à caution pour la troisième mais la stabilité de l'ensemble me paraîtrait quand même grandement compromise suite à un Italixit. Quant aux autres... Attendez j'ai Monsieur Tsipras en ligne. Vous dîtes ? Ah eh bien si vous voulez vous en reprendre plein la gueule, et encore une fois bien écraser sous les roues du camion, c'est la bonne politique en effet. - En ce qui concerne le dirigeant soutenu par la population pour une démarche de ce type, il n'y en a clairement aucun, pour cette bonne raison qu'aucun des trois peuples concernés n'est "à bout" au point d'être prêt à forcer le destin "ça passe ou ça casse, et dans ce dernier cas tant pis". Donc aucun de ces peuples bien sûr n'a élu ni ne prévoit, si les sondages sont une indication, d'élire un dirigeant avec cet état d'esprit dans un avenir proche Bien sûr il existe un candidat pour mener ce genre de politique en France. Ou plus exactement une candidate. Et l'Italie en a un aussi, le leader du Mouvement Cinq Etoiles Beppe Grillo. L'Allemagne en revanche n'en a pas, l'AfD n'est pas anti-européenne Sauf accession au pouvoir du FN en France ou du M5S en Italie, ce scénario restera de la politique-fiction.
  16. On pourrait toujours le demander, mais la réponse n'aurait pas d'incidence pratique. Il n'existe pas de procédure pour expulser un pays de l'UE, surtout pas pour la simple raison qu'on ne l'apprécie plus. Chaque pays décide pour lui s'il veut rester ou partir. C'est eux qui sont en train d'évaluer leur balance avantages / inconvénients... Cela dit, sauf si j'ai manqué quelque chose, aucun argument de partisans du Brexit n'a la forme "Les Français on les aime pas" ni "Les Allemands y sont pas bô". Ce n'est pas une question d'appréciation des autres peuples si une partie des Britanniques songent à sortir de l'UE.
  17. Dites, les gars, vous me permettez de risquer une hypothèse ? Qu'ils veuillent sortir ou rester, les Britanniques se décident en fonction d'autre chose que des lois sur les bouilloires électriques ! Voici deux résumés différents des arguments des deux camps, sur plusieurs sujets d'intérêt, tels souveraineté, coût budgétaire, immigration, accès au marché, protection des frontières, stabilité, coût des régulations, influence... Résumé par la Tribune de Genève Résumé par le site Central Charts (sinon, vous pouvez faire le test... cherchez dans chacun de ces deux résumés pourtant assez denses le mot "bouilloire". Ben, y a rien qui sort ! Étonnant, non ...)
  18. Sur la question des destinations envisageables pour une future colonisation interstellaire... on devrait en savoir beaucoup plus long d'ici quelques années. Le télescope spatial James Webb, issu d'une coopération euro-américaine - enfin, euro-américaine... la NASA fournit 90% du budget et du boulot - devrait être mis en orbite en 2018 par un lanceur Ariane, au point de Lagrange L2 c'est-à-dire à 1,5 million de kilomètres de la Terre dans la direction opposée au Soleil. Belle bête, ma foi. Un miroir principal d'un diamètre de 6,5 mètres contre 2,4 mètres pour le télescope Hubble, qui devrait lui permettre d'obtenir des images d'une finesse équivalent, mais dans l'infrarouge, alors que Hubble travaille dans le visible. L'un des quatre objectifs de l'instrument sera "l'étude des systèmes planétaires et de la formation de la vie". Pour cela, le télescope pourra effectuer des mesures avec un coronographe et avec une séparation angulaire meilleure que 0,1 seconde d'arc pour une longueur d'onde de 2 microns - infrarouge proche. Nous parlons d'un instrument qui pourrait séparer la lumière de la Terre de celle du Soleil à une distance supérieure à 30 années-lumière. Et Vénus jusqu'à plus de 20 années-lumière, et Mars au-delà de 45 années-lumière. Donc obtenir une image de ce petit objet à la lumière si faible situé si proche d'un énorme phare, image qui même réduite à un seul pixel permettrait entre autres de faire la spectrographie de l'atmosphère et d'étudier sa composition. En bref, James Webb devrait pouvoir non seulement trouver toutes les planètes telluriques présentes à une distance convenable autour d'étoiles autres que des naines rouges jusqu'à 20 ou 30 années-lumière, mais encore déterminer si leur atmosphère est respirable, et dans le meilleur des cas fournir même une "signature biologique probable"... si l'une des planètes la présente. Je veux dire que la présence d'eau liquide + de l'oxygène dans l'atmosphère, sachant que sur Terre l'oxygène atmosphérique est issu de la vie, serait un indice clair même si pas une preuve définitive de la possible existence d'une biosphère. Si j'ai bien compris les performances des instruments... la question de l'existence de destinations de possible colonisation interstellaire proches de la Terre devrait être résolue d'ici au pire dix ans, au mieux d'ici 2020. Ne resterait que la question de destinations convenables autour de naines rouges - étant beaucoup plus proches de leur étoile, d'éventuelles planètes habitables ne pourraient pas être imagées par James Webb - mais la possibilité même que de bonnes destinations existent autour de telles étoiles est comme déjà dit plus haut sujette à (forte) caution...
  19. Certes non, et j'aurais du préciser que "mettre en défaut" signifiait dans ce cas en pratique... faire passer de mode. De même que les explications démonologiques pour des troubles profonds de la personnalité sont passées de mode du fait de la psychologie... sans que celle-ci ne démontre au sens de preuve leur fausseté. En d'autres termes : ce sont des facteurs sociaux, culturels, ou civilisationnels qui ont fini par éliminer telle ou telle catégorie d'explication. Non une démonstration de leur fausseté, au sens où on a démontré que le sang circule ou que la combustion est expliquée par l'oxygène, au sens scientifique donc. N'a rien à y voir. NB 1 : je parle bien des troubles psychologiques profonds. Qui ne sont pas compris au sens scientifique du mot, au sens de la médecine scientifique. NB 2 : je ne crois pas du tout à des démons causant les maladies psychiques, pas davantage qu'aux sorciers ! Je fais simplement remarquer une certaine contingence de notre vision du monde, au-delà des résultats certes solides apportés par les études scientifiques... mais qui sont loin de répondre à tant de questions que cela ni d'exclure tant d'interprétations que cela. Et cette contingence... elle est culturelle tout simplement. Et je m'arrête là sur ce point, parce qu'à partir de la remarque de C-Seven comme quoi l'existence des OVNI prouverait que le voyage interstellaire serait possible... on a dérivé plutôt pas mal ! (quoi... de ma faute ?... euh ...) Pardonnez-moi Votre Majesté, mais vous en retirerez la gloire, le renom et l'écoute admirative des autres Princes. Monsieur le Conseiller Technologique de Sa Majesté, les retombées civiles des recherches nécessaires susciteront de nouvelles activités économiques sur lesquelles les impôts perçus rembourseront plusieurs fois vos investissements. Madame la Conseillère Economique de S.M., vous ne le savez que trop bien, l'économie souffre d'un manque de demande, que seuls de grands projets publics peuvent recréer. Il vous faut un grand trou pour y jeter l'argent afin de refaire tourner l'économie, mais ce trou doit avoir l'air d'une oeuvre grande et belle - et voilà ce que je vous apporte. Monsieur le Chef d'Etat-Major de S.M., les infâmes Z nos ennemis jurés préparent eux aussi des vaisseaux de colonisation interstellaire. Laisserons-nous notre sécurité être mise en péril, les Z seront-ils les premiers à coloniser l'Univers ? N'acceptons pas un Colonization Gap !
  20. Oh j'en oublie beaucoup plus que ça ! Ce ne sont que des familles de solutions que j'ai citées, dans chaque famille on trouvera de nombreuses propositions. Celle que tu cites serait plutôt dans la deuxième famille "ils existent mais sont empêchés de communiquer". Dans ce cas, ce serait plutôt la durabilité d'une espèce intelligente qui serait le facteur bloquant et l'empêcherait de coloniser la Galaxie. Pas d'accord, il s'agit d'un paradoxe logique qui doit avoir une solution. Il y a forcément une réponse, même si nos descendants ne la découvrent pas avant longtemps. Ce que tu listes plus loin, ce ne sont pas des manières de le battre en brèche, mais plutôt des propositions de solution. Le paradoxe se rapporte plutôt à la colonisation qu'à la seule communication interstellaire. Si la colonisation est impossible alors c'est une solution au paradoxe... mais resterait à savoir pourquoi au juste, car au vu de ce qu'on sait aujourd'hui l'idée dominante est que la colonisation est possible, simplement qu'elle est à quelques siècles dans notre avenir, rien qu'un instant à l'échelle de l'univers. Si la colonisation est impossible, alors le fait qu'on ne soit pas (encore ?) entré en communication avec des ET par radio n'a rien de surprenant on est d'accord. Si des ET existent mais seulement dans une autre Galaxie, alors c'est que le chemin depuis la matière inanimée jusqu'à une espèce intelligente technologique est ardu au point d'être extrêmement improbable. C'est une solution possible au paradoxe, plutôt dans la première famille "il n'existe pas d'ET"... dans notre Galaxie parce que les espèces intelligentes sont tellement improbables. C'est personnellement la solution qui a ma préférence, qui me semble la plus vraisemblable. J'ai été assez influencé par la lecture de Rare Earth: Why Complex Life is Uncommon in the Universe de Peter Ward, qui liste toutes les conditions favorables dont la vie sur Terre a bénéficié et qui ont rendu possible qu'une vie microbienne se développe jusqu'à des animaux supérieurs et finalement jusqu'à nous. Et elles sont nombreuses ! Y compris un certain nombre dont on parle assez rarement - une distance précise au centre galactique permettant au Soleil de n'avoir pas traversé de bras galactique depuis sa naissance, la présence d'une grosse planète géante Jupiter qui a protégé la Terre de l'essentiel des astéroïdes, celle d'une Lune particulièrement grosse... et bien d'autres, je n'ai pas le bouquin sous la main et je n'en cite que quelques-unes de mémoire. Et encore l'auteur n'a-t-il pas cité l'apparition de la vie - qu'il suppose axiomatiquement se développer un peu partout - alors qu'on n'a pas encore d'idée crédible sur la manière dont un objet aussi complexe qu'une cellule vivante même la plus simple a pu apparaître à partir de quelques acides aminés et éventuellement une paroi ou deux, et qu'on ne peut donc évaluer sérieusement la probabilité du truc. Edit : Le texte de "Rare Earth" est maintenant en accès libre ! - 368 pages en anglais pour les amateurs. Pour qui s'intéresse au sujet sans vouloir y passer tant de temps, je recommande la page Hypothèse de la Terre rare qui résume bien l'argument et aussi ce qu'on a pu apprendre depuis ainsi que certaines critiques. Les sondes interstellaires apparaîtront d'abord, tout à fait d'accord. Sur l'existence d'un "tabou" social futur contre l'envoi de colons qui n'arriveraient pas eux-mêmes à destination, mais seulement leurs enfants ou arrière-petits-enfants, je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi il y aurait un tel tabou. Enfin on verra... ou plutôt d'autres générations verront. L'hypothèse d'ET pour expliquer les OVNI est cohérente avec ce que nous savons de l'univers. De même que l'hypothèse de l'apparition de démons ou de dieux était cohérente avec la vision de l'univers d'autres époques. Je ne nie pas que notre vision de l'univers ne soit plus complète que celle que pouvaient avoir des époques antérieures. Mais il n'empêche qu'elle pourrait fort bien être infirmée à l'avenir - s'agissant des ET je veux dire - de même que d'autres ont été déjà abandonnées. Au sujet de la science "mettant en défaut"... non. Ce qui a mis en défaut les dieux antiques... c'est le christianisme. Qui n'est pas une théorie scientifique mais une autre religion. Ce qui a mis en défaut la sorcellerie et l'invocation des démons... c'est la psychologie. Qui quoique étant une discipline intellectuelle basée sur des observations n'a pas accès aux causes profondes des troubles les plus graves. Une vision du monde basée sur des divinités présentes un peu partout n'a pas été mise en défaut par la science. Ce n'est pas la mienne, mais on peut tout à fait la soutenir aujourd'hui - voir le shintoïsme des Japonais par exemple. Une vision de l'esprit humain influencé par des démons ou entités psychiques extérieures n'a pas été mise en défaut non plus. Encore une fois, et j'insiste sur ce point, ce n'est pas la mienne, mais elle n'est pas contradictoire avec les observations de la psychologie. Il suffit de postuler que certaines causes profondes des troubles les plus graves sont des entités psychiques non matérielles. Ce que rien n'oblige à faire certes - mais rien ne l'interdit non plus. J'peux mettre un +10 ? Dis, M'sieur l'Modérateur, j'peux mettre un +10 à celle-là ?
  21. Pour ce qui est de reprendre des éléments conversationnels en les recombinant et avec une forme d'apprentissage, il me semble que c'est à peu près ce que faisait le chatbot de Microsoft devenu fan d'Hitler à cause des facéties de ses interlocuteurs humains. Le problème est celui du sens. Le chatbot n'y a pas accès, il ne peut que modéliser des relations entre les divers éléments conversationnels, mots, notions, phrases, sans les relier à une expérience ou une modélisation du monde... qu'il ne possède pas. A mon avis, si passer le test de Turing est seulement possible, cela n'arrivera qu'à partir du moment où on saura faire partager une expérience et une connaissance du monde. Un être artificiel qui posséderait un certain vécu, une certaine expérience, des réflexions et des interrogations sur son sort pourrait probablement passer le test de Turing - il lui suffirait de dissimuler que son espérance de vie, sa nutrition, ses sens, etc sont différents de ceux des êtres humains. Mais c'est cela qui n'est pas pour demain. Pour prendre une comparaison, les systèmes experts ne se font pas prendre en faute ni pousser à dire n'importe quoi sur leur domaine de connaissance. Et on sait donc déjà faire des logiciels qui "maîtrisent" vraiment un domaine... mais c'est un domaine très limité. Un logiciel qui passerait le test de Turing devrait être un système expert généraliste. C'est-à-dire qu'il pourrait très bien ne pas être si expert que ça - de même qu'aucun être humain n'est véritablement expert en tout - l'exigence "expert" pourrait être assez faible, mais en revanche l'exigence sur "généraliste" serait forte. Si l'un de nous raconte quelques bêtises sur un sujet particulier, on se dira simplement "il n'y connait pas grand chose". S'il commence à aligner les raisonnements à la mord-moi-le-nœud sur plusieurs sujets différents, on commencera à se dire "mais c'est un c..". Mais s'il dit n'importe quoi sur des choses que tout le monde sait, qui font partie de l'expérience humaine usuelle ou des présupposés culturels courants... alors on soupçonnera la vérité Bon, heureusement, je n'ai pas encore été découvert.
  22. Des phénomènes de modification de taille avec la vitesse existent bien. De même que le temps subjectif pour un objet se déplaçant à grande vitesse est ralenti du facteur de Lorentz, par exemple de 4,6% pour une vitesse de 30% de celle de la lumière, la taille de cet objet dans la direction du déplacement est diminuée du même facteur. Après concernant des phénomènes inconnus, par définition on ne peut rien en dire... mais ils pourraient tout aussi bien gêner les voyages interstellaires que les faciliter ! La mécanique quantique s'applique tout autant en présence de matière. Les lasers par exemple, et jusqu'à la simple existence des atomes qui nous composent, sont incompréhensibles sans la mécanique quantique. L'une des choses qui a mis les physiciens sur la piste au début du 20ème siècle est qu'en utilisant la mécanique classique, on ne peut pas comprendre comment les électrons ne s'écrasent pas en une fraction de seconde sur le noyau de l'atome et continuent au contraire à tourner autour. Ah là il y a beaucoup à dire et tu ouvres plein de portes. - S'agissant des OVNI, je suis d'accord sur le principe qu'un noyau de témoignages est certainement sincère. Sans doute ce n'est pas le cas de tous, mais pour m'y être un peu intéressé il fut un temps je suis convaincu qu'un certain nombre de témoins sont absolument sérieux. Maintenant la question suivante est : s'agit-il d'extra-terrestres ? La réponse n'est pas si évidente. Chaque époque interprétera ce genre de témoignage à partir des idées qu'elle se fait sur le monde. Ce qu'a vécu ta grand-mère aurait été interprété au Moyen-Age comme la visite d'un ange ou la tentation d'un démon. Dans l'Antiquité, ç'aurait été un dieu, ou bien une fée ou un lutin. Qu'est-ce qui permet de penser que l'explication "extra-terrestre" est plus vraisemblable que celles-là ? Par exemple, ce pourrait être vraiment un démon. Ou un dieu mineur. Si on essaie de se dégager des présupposés de notre époque, ces explications valent bien celle par les extra-terrestres. Alors, pourquoi ne pas les choisir ? De mon côté, je n'en sais pas plus, mais j'irais plutôt chercher du côté de la fragilité des témoignages humains, et plus généralement de ce que nous appelons notre vécu. Bref de notre lien - peut-être plus distant et plus instable que nous ne voulons bien le croire - avec ce qu'il est convenu d'appeler la réalité. Réalité qui elle-même... est un concept moins évident qu'on ne pourrait le penser au premier abord. Pour dire les choses autrement : je soupçonne que tout un chacun sur le principe pourrait vivre une expérience "extra-ordinaire", qu'il interprétera suivant ses présupposés, et actuellement "extra-terrestres" est une explication à la mode, de même que "fantômes", "démons" ou "dieux" ont pu avoir les préférences à d'autres époques. Mais que cette expérience, même faisant partie incontestablement de son vécu, ne sera pas nécessairement réelle au sens courant. - Sur les échelles de temps... comment dire... nous sommes beaucoup plus petits que nous n'aimons à le penser. Une vie humaine, c'est vraiment court. 2050, vraiment ? Ça fait à peu près 400 générations que l'agriculture a été inventée. Et si les voyages interstellaires étaient encore plus loin dans l'avenir ? Voyager en 30 000 ans, c'est trop long ? Pour les êtres humains, peut-être - d'ailleurs qu'est-ce que j'en sais - ... mais pour des êtres vivants technologiques dont nous ne savons rien ? - Sur les extra-terrestres et le paradoxe de Fermi, eh bien on n'a que des conjectures - et beaucoup - sur l'explication du paradoxe. Pour rappel, Fermi faisait remarquer que notre étoile n'a que 4,6 milliards d'années dans un univers qui en a 13,8 milliards et qui dès la première génération d'étoile passée a été fertile pour la vie - les éléments lourds avaient été synthétisés. Donc l'humanité arrive tard en fait, cela fait des milliards d'années que des ET conscients et technologiques - nos semblables, en un sens - ont pu apparaître. Or, même avec ce que nous pouvons imaginer comme solution technique au voyage interstellaire, qui n'est pas forcément le mieux de ce qui est possible, coloniser la Galaxie en quelques dizaines de millions d'années est possible. Cela fait donc des milliards d'années que des ET ont pu coloniser la Galaxie en un laps de temps très court à l'échelle de l'âge de l'univers - en un éclair, autant dire. Alors, où sont-ils ? Il y a en gros trois familles de solutions - il n'y a pas d'ET, il y en a mais ils sont empêchés de communiquer, et... ils sont déjà là. La troisième est d'ailleurs aussi sérieuse que les deux autres. Dans cette troisième famille, j'aime bien l'hypothèse du zoo, qui est d'autant plus jolie... qu'elle est d'ailleurs parfaitement impossible à infirmer ! Et dans la deuxième famille de solutions, il y a aussi l'hypothèse que la colonisation interstellaire est en fait impossible, pour une raison qui ne nous serait pas encore connue. Tu aimeras probablement moins celle-là, et moi non plus je ne l'aime pas... mais elle pourrait être vraie quand même. D'après ce qu'il a dit, je dirais qu'il croit surtout... sa grand-mère. Et je pense qu'il a raison, au sens de faire confiance à sa sincérité. Maintenant, comme je le disais plus haut, croire sa sincérité n'implique pas de penser que son vécu correspond à ce qu'il est convenu d'appeler la réalité. Une réserve qui est applicable d'ailleurs au vécu de toute personne, le mien comme n'importe qui d'autre.
  23. Je suis tout à fait d'accord avec la proposition de l'Honorable Représentant Connolly, après l'avoir corrigée puisqu'elle a clairement été mal rapportée par les journalistes. Connolly a proposé en fait que la Turquie soit mise sur le chemin de l'adhésion aux Etats-Unis, comme un très bienvenu 51ème Etat (les partisans de Trump en particulier seront absolument ravis) C'est la seule explication raisonnable. Je refuse de croire qu'il ait pu oublier ne serait-ce qu'une minute qu'il a qualité à parler pour les Américains, et non pour les Européens.
  24. C'est une conviction que je peux étayer. Cela dit... ce forum n'est pas le lieu. Sinon on va vraiment dériver vers la politique. Je ne sais pas trop comment se ferait le "damage control" chez les uns ou chez les autres. Du côté de la presse française, du Monde au Figaro en passant par Libération, j'imagine qu'on passerait assez rapidement de : - Ce serait mauvais pour les Anglais oh les pauvres ils vont souffrir s'ils font cette erreur à - Mais si les Britanniques peuvent sortir sans que le ciel leur tombe sur la tête, c'est parce qu'ils sont dans un cas très très très particulier. Qui n'est mais absolument pas applicable à d'autres pays. La France tout particulièrement n'est pas du tout dans le même cas Enfin on verra. La seule prédiction que je vais me permettre de faire, c'est que le résultat sera serré. Mais ça... pas besoin d'être grand clerc !
  25. Alexis

    menaces intérieures

    Oui, enfin ça date de deux ans et demi cette affaire...
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