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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ce qui est certain c'est : - Que cette facilité avait toujours été appliquée jusque là - Que lorsque Lagarde a annoncé que la Grèce serait déclarée en défaut dès le 1er juillet si elle ne payait pas le terme échu au 30 juin, l'information a surpris les commentateurs, journalistes et y compris les autres négociateurs membres de l'Eurogroupe La directrice du FMI a choisi par elle-même de changer la pratique existante, ce qui a surpris. Rien ne l'obligeait à le faire. Rien ne l'empêchait lorsque le référendum fut connu d'annoncer que la règle habituelle serait appliquée. Edit : Voir encore cette référence aux procédures du FMI, au moment où Lagarde a déclaré qu'elle n'utiliserait pas les délais qu'elles prévoient mais choisirait plutôt de précipiter les choses.
  2. A mon sens, ce qui est irresponsable c'est pour les institutions de ne pas s'être simplement mis en position d'attendre sereinement le résultat du vote pour ensuite continuer les négociations à partir du 6 juillet avec une position soit un peu plus soit un peu moins favorable, en fonction précisément du résultat du référendum. Il était parfaitement possible à Christine Lagarde de corriger ses déclarations et d'utiliser le traditionnel délai de grâce de trente jours avant que le FMI ne réunisse son conseil pour déclarer un défaut de paiement. Lagarde avait déclaré quelques jours avant supprimer ce délai, afin de faire pression sur les négociations, mais rien ne l'empêchait d'évoluer, il ne se serait pas agi d'accorder quoique ce soit d'inhabituel, seulement de ne pas supprimer une facilité classique. Rien n'obligeait non plus et encore moins la BCE, par l'intermédiaire de la Banque de Grèce, à annoncer la fin du monde en cas de non acceptation de la position de l'Eurogroupe, organisant elle-même un début de panique bancaire dans un pays qui pourtant fait partie de la zone dont elle a la charge ( !!!), puis à plafonner les liquidités à la disposition du système bancaire grec afin de forcer le gouvernement grec à fermer les banques pour éviter que le début de panique bancaire ne débouche sur l'effondrement du système bancaire. Le tout ayant pour objectif évident d'exercer une pression très concrète sur la population grecque et de la gouverner par la peur afin de l'inciter à "bien" voter au référendum, ainsi que de tenter de la retourner contre son gouvernement accusé d'être à l'origine de la fermeture des banques, quand c'est la panique organisée par la BCE qui l'y a forcé. Mensonges et manigances à visée politique, alors que la BCE non seulement n'a aucun mandat politique mais encore a bien un mandat d'assurer la stabilité du système, non de la torpiller exprès. L'ensemble de cette politique étant non seulement complètement en dehors de leur mandat et de leur fonctionnement normal, mais encore un jeu très dangereux en soi. Dangereux pour la cause du Oui, car la manœuvre ne peut réussir que si les citoyens grecs croient sur parole les discours des institutions, alors que le gouvernement auquel 60% d'entre eux accordent leur confiance passe bien évidemment son temps à exposer, démonter et expliquer les ressorts de la manip. Dangereux bien au-delà, notamment pour la cause de l'UE car qui garantira que le spectacle d'un tel comportement n'aura pas de conséquence sur l'euroscepticisme non seulement en Grèce mais dans les autres pays membres de l'Union européenne ? Et encore et bien avant cela... dangereux pour la stabilité économique générale. J'ai déjà expliqué il y a quelques pages que les risques de contagion et de déclenchement d'une crise financière à partir de la situation grecque ne doivent à mon avis pas être surestimés. Mais qu'ils soient faibles n'implique pas qu'ils soient inexistants ! Que des institutions comme le FMI et la BCE prennent un risque de déstabilisation à grande échelle, même relativement faible, juste pour empêcher le déplacement limité d'un certain équilibre dans la négociation avec un pays débiteur, pour des montants de l'ordre de milliards d'euros tout au plus de dizaines de milliards c'est-à-dire un montant minuscule comparé à ce qui est mis à risque... est un spectacle ébouriffant pour ne pas dire atterrant. Quis custodiet ipsos custodes? Mais qui gardera ces gardiens ? Son nom, bof. En revanche, son prénom n'est pas mal ;)
  3. Dans la catégorie des signes qui, quoique indirects, donnent de l'espoir, M. Béchamel a crié son mépris du premier ministre grec dans un éditorial du Point serein et modéré intitulé Tchao, Tsipras (réservé aux abonnés) Etre pris pour cible du mépris de l'ineffable Béchamel, non seulement est honorable en soi, mais encore "porte chance", si on garde à l'esprit la lucidité passée de cet essayiste.
  4. Depuis l'annonce du référendum grec, le bitcoin a augmenté de 216 € à 237 €, soit + 10%. Clairement lié à l'entrée dans une phase aiguë de cette crise. A voir ce que devient cette tendance cette semaine... et les suivantes.
  5. Un certain niveau d'hystérie chez les observateurs, chez les dirigeants, sans compter des tiraillements assez vifs parmi ces derniers. Les différences de positionnement entre Merkel et Schaüble quant au scénario d'un Grexit étaient déjà dans la presse d'outre-Rhin avant le passage à cette phase plus aiguë de la crise. Il y a encore les pressions du FMI pour une restructuration de la dette grecque aux institutions, dont nul ne veut entendre parler à l'Eurogroupe - sauf le ministre des finances grec bien entendu. Toutes ces tensions sont probablement en train de s'intensifier. C'est qu'avec le défaut de la Grèce au FMI on commence à couper dans le vif. Si tout cela se termine mal, chacun veut pouvoir expliquer que c'est de la faute des autres... et c'est valable aussi entre créanciers. Merkel qui déclare vers 14h aujourd'hui "tout ignorer d'une nouvelle proposition européenne qui aurait été faite à la Grèce pour débloquer un accord de dernière minute sur le renflouement du pays." alors que Juncker a affirmé "avoir proposé une solution de «dernière minute» au premier ministre grec Alexis Tsipras."... !
  6. Pas mal. Moi les deux dernières pages de ce fil et une certaine truculence du langage m'ont plutôt fait penser à des Gaulois... :P Quoi, il est pas frais mon Tsipras ? :lol: L'annulation de dette n'a pas été directement aux frais des contribuables européens. De plus cette annulation même élevée en pourcentage n'a concerné qu'une partie limitée de la dette publique grecque de l'époque. Je ne suis pas du tout persuadé que ce soit la plus grande de l'Histoire, et surtout pas en pourcentage par rapport à la taille de l'économie. Mais là encore, comme souligné par Boule75, impossible de mettre la main sur des chiffres précis... Cette annulation d'une partie limitée de la dette au secteur privé n'a été acceptée par les banques concernées qu'en échange de la garantie des contribuables européens sur tout le reste, en pratique de la reprise des créances par les autres pays de l'Eurozone... c'est cette reprise de créance qui est l'origine des pertes massives que les Européens subiront à terme plus ou moins rapproché. Amen !
  7. Deux billets intéressants sur le blog de l'économiste keynésien Paul Krugman Pourquoi il voterait non A quel point la crise grecque était modérée en 2007, et combien elle fut aggravée par la suite (désolé, je n'ai pas le temps de traduire même en résumant... mes excuses aux non-anglophones :( )
  8. Une "option" ? :) Faites vos jeux... Rien ne va plus ! (bon je ris mais... en fait c'est sans doute à peu près comme ça que ça se passe oui )
  9. Je crois que Fusilier parle du monsieur qui faisait peur aux Allemands ;) Sinon, à noter que plus à l'Est, on "comprend bien". C'est bien cette "compréhension". Je me demande si c'est totalement désintéressé ? (arrête de rire un moment, Vladimir, veux-tu ?)
  10. Peut-être. Sans compter qu'il n'a ni gants, ni rubans. Moi, je préfère en rester aux classiques ;) On verra si, à la fin de l'envoi, Tsipras touche.
  11. A chacun son opinion du premier ministre Tsipras. Quoi qu'il en soit, et qu'il soit crétin des alpages ou pas, il a été élu par les Grecs et la majorité a une bonne image de lui cinq mois après son entrée en fonction. C'est bien plus que ne peuvent en dire les présidents les plus récents de la doulce France... :( Ce qu'il ne faut pas perdre de vue c'est que les entreprises et personnes privées grecques qui ont mis ces fonds ailleurs dans l'eurozone sont intéressés à continuer leur activité - pour les entreprises - et assurer leurs besoins en cas de coup dur - pour les personnes privées. C'est précisément dans ce but qu'ils ont placé des fonds hors d'atteinte d'une possible dévaluation. S'ils en ont besoin à l'avenir - et la franche dévaluation d'une nouvelle monnaie créerait des remous à n'en pas douter - ils s'en serviront. Bis repetita n'y change rien :) Je ne vends rien, mais certes j'argumente mon opinion... comme chacun ici d'ailleurs. Et la position souverainiste ne consiste certainement pas à se réjouir en assistant à un accident de train. Même si on avait prévenu des risques que ce train-là aille dans le décor - et ce n'est malheureusement pas fini.
  12. Deux faits à méditer : 1) Balance commerciale de la Grèce en pourcentage du PIB, 1960 - 2013 2) La balance Target2 de la banque de Grèce dans l'eurosystème était de l'ordre de 100,3 milliards d'euros en mai. Ce qui signifie que les entreprises et citoyens grecs avaient placé cette même somme dans des banques du reste de la zone euro. La fuite des capitaux depuis, à raison de plusieurs milliards par semaine, a encore augmenté ce montant. En cas de sortie de la Grèce de l'euro, ces sommes resteront en euro, resteront la propriété de citoyens et d'entreprises grecs, et en cas de rapatriement bénéficieront d'une forte surcote une fois transformés en nouvelles drachmes. Ou encore, elles permettront des achats ou investissements à l'extérieur sans souffrir d'aucune inflation importée. En résumé : 1) La Grèce reste en déficit commercial, mais il s'est très fortement réduit ces dernières années. Il est par exemple nettement plus faible que celui de la France. 2) La société grecque dispose de fonds privés protégés de toute dévaluation, à hauteur de plus de 100 milliards d'euros. La séparation de la Grèce de la zone euro ne serait pas un pique-nique à la campagne, c'est clair. Mais la Grèce a plus que quelques biscuits pour passer la période la plus difficile, c'est-à-dire la transition avant l'impact positif de la dévaluation sur la compétitivité extérieure.
  13. Sur les référendums, je suis d'accord avec toi. Peut-être n'ai-je pas été assez clair dans mes posts précédents. Sur le scénario en cas de Oui, je ne crois pas que le gouvernement grec déjà soumis à pression maximale de la part des institutions aurait d'autre choix que d'appliquer l'accord tel que proposé par l'Eurogroupe vendredi dernier, si de plus le peuple grec lui en donne instruction. La question serait plutôt l'avenir de ce gouvernement, entre simple remaniement ministériel pour laisser passer l'orage et se préparer pour "fight another day" en ayant pris date pour le moment où les effets récessifs de l'accord auront eu le temps d'encore empirer la situation économique du pays, et démission de Tsipras avec nouvelles élections. Je parierais plutôt sur le remaniement et le gros dos, il ne faut pas oublier que Tsipras est populaire en Grèce, mais sait-on jamais... Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Ce que j'ai écrit, c'est "Non, et le programme d'austérité ne sera pas appliqué". Ce qui est un fait. La suite d'un vote Non dépendrait essentiellement de la décision toute politique des chefs d'Etat de l'eurozone, avec deux options principales : 1. Soit tenir compte du refus du peuple grec et négocier un accord moins déséquilibré avec le gouvernement Tsipras, par exemple approuver en l'état la dernière proposition d'accord de ce gouvernement d'il y a une semaine, qui déjà représentait une large victoire de la logique des institutions comme elle prévoyait essentiellement une poursuite de l'austérité en version seulement adoucie, en même temps qu'ouvrir une négociation sur la restructuration de la dette grecque 2. Soit prendre prétexte du refus de leur proposition pour expulser la Grèce de l'eurozone en expliquant à la cantonnade que tel est le véritable sens du vote grec et que telle était la question posée alors que c'est à l'évidence faux. Certes il n'y a pas de procédure pour expulser un Etat de l'eurozone, mais il suffirait à la BCE de retirer son soutien aux banques grecques pour forcer la sortie même à un gouvernement et une population grecs qui ne le voudraient pas En cas de vote Non, le choix des chefs d'Etat est à mon avis imprévisible. Si on se fie à leur communication depuis l'annonce du référendum, voter Non c'est refuser l'euro, mais ce discours est à l'évidence pression sur la population grecque pour qu'elle vote Oui, il ne préjuge pas nécessairement de leur décision finale. Si les Grecs votent Non, une chose me semble sûre c'est que ça va tanguer au niveau européen car tout le monde ne sera pas sur la même ligne... il y avait déjà des dissensions assez visibles entre FMI et Eurogroupe au sujet de la restructuration de la dette grecque, ce sera bien pire s'il faut choisir entre modifier la stratégie économique de l'eurozone et en expulser un membre. Si les chefs d'Etat choisissent l'option 1, c'est une austérité moindre pour les Grecs et au moins l'ouverture du processus de résolution de la crise - qui passe que cela nous plaise ou non par une réduction de leur dette. S'ils choisissent l'option 2, alors la Grèce fait défaut sur la partie de sa dette due aux institutions européennes, et devient un Etat relativement peu endetté et doté d'une monnaie compétitive. A partir de là, elle aura au moins une chance de se relever. Edit: Parmi les prises de position, cette remarque d'Angela Merkel est intéressante Ce discours pourrait être révélateur, en se rappelant qu'elle parlait aux ténors de son parti, où les tempéraments sont probablement assez "remontés" contre les Grecs. Si c'est bien le coup suivant qu'elle prépare là, alors elle devrait s'opposer à l'expulsion de la Grèce de l'eurozone en cas de vote Non. Avant tout par crainte des conséquences géopolitiques sur l'ensemble du projet UE. Rien n'est certain, mais s'agissant du dirigeant politique le plus puissant en Europe, je pense que même si les Grecs votent Non il n'y aura pas de "Grexit". C'est en tout cas une réaction plus responsable que les pitreries de Juncker s'estimant "trahi".
  14. Je suis d'accord, mais il reste que la décision de Sarkozy, soutenu par le PS, de s'asseoir sur le résultat de ce référendum en faisant adopter par le seul parlement un texte reprenant l'essentiel des dispositions de la constitution rejetée, a été suivie d'élections nationales régulières en 2012. Notre constitution permet malheureusement d'ignorer le résultat d'un référendum, elle ne permet en revanche pas de supprimer les élections. Et ces élections de 2012 ont été l'opportunité pour les Français de rejeter les partis qui avaient annulé le résultat du référendum de 2005. Opportunité que nous n'avons pas saisie c'est un fait, mais opportunité qui existait bel et bien. Au demeurant ce genre d'opportunité se présente régulièrement. :) Pour revenir au sujet de ce fil, au cas où les Grecs voteraient Non dimanche, le risque me semble faible que le gouvernement grec ne respecte pas leur choix. ;)
  15. Cet article donne quelques détails
  16. Oui enfin les autres peuples ont aussi la parole. Mais dans leur cas, la situation n'ayant pas le même caractère d'urgence, c'est lors des élections nationales qu'ils sont en position de décider de leur gouvernement et de la politique suivie. Et tous les partis, par exemple en France, ne proposent pas la même politique économique et européenne, même si plusieurs s'accordent sur les grandes lignes et les fondamentaux de la politique actuellement suivie. Il y a donc bien choix, pas seulement pour les Grecs. Simplement, "la démocratie c'est la contestation à intervalles réguliers, pas la contestation permanente" comme le disait à peu près dans ces mots un certain Général. :)
  17. Les référendums sont adaptés aux questions binaires, lorsqu'il s'agit de trancher dans un sens ou dans l'autre. C'est précisément la question qui se pose à la Grèce aujourd'hui. Revenir au peuple, que ce soit par référendum ou par élections anticipées, est d'autre part la seule option honnête pour un gouvernement qui se trouve devant l'impossibilité de remplir entièrement le mandat que le peuple lui a confié. En l'occurrence, Syriza a été élue avec l'objectif de négocier avec les institutions un changement de logique dans la politique économique imposée à la Grèce, tout en préservant l'appartenance du pays à l'euro. L'aboutissement de la négociation, c'est-à-dire les institutions qui refusent tout changement en même temps qu'elles utilisent les leviers à leur disposition pour menacer la Grèce d'une expulsion de la zone euro, rend impossible à Syriza de remplir son mandat. Les seules options sont la trahison du mandat confié - ce qui s'est pratiqué plus d'une fois certes, y compris chez nous - ou le retour au peuple. Les Grecs ont ce dimanche deux options : - "Oui", et leur appartenance à la zone euro est assurée. Mais le risque est grand que la catastrophe économique grecque continue, la logique économique désastreuse des cinq dernières années étant maintenue - "Non", et le programme d'austérité ne sera pas appliqué. Mais le risque est grand que le pays soit expulsé de la zone euro Choix binaire, de fait.
  18. Un avis qui personnellement ne me convainc pas trop, mais qui mérite d'être écouté, venant de l'un des rares économistes qui avait vu venir la crise des subprimes de 2008. "Une situation presqu'à la Lehman Brothers" C'est bien évidemment poser la question du risque de contagion de la crise. Il y a certainement plusieurs voies de contagion possibles : par les banques grecques dont la solvabilité et la survie sont en question, par le FMI qui subira le premier défaut et la première perte de son histoire, par les taux d'intérêts sur les dettes souveraines des Etats européens les plus en difficulté s'il apparaît que la Grèce pourrait faire défaut sur sa dette souveraine, par le précédent potentiel d'une Grèce sortant de l'euro et la spéculation qui pourrait s'ensuivre sur l'identité du prochain, par l'impact sur la croissance européenne de cette crise à un moment où la croissance américaine déçoit et l'impact potentiel sur les marchés action... et j'en manque sans doute. La raison principale pour laquelle je suis assez serein de ce côté-là, c'est que les banques centrales du monde entier, y compris la BCE, sont maintenant habituées à étouffer toutes les crises et tous les risques sous des matelas d'argent fraîchement imprimés. Bien sûr, cette politique est dangereuse et à terme s'avérera catastrophique, mais je ne vois pas la crise grecque déclencher à elle seule la dépression inflationniste mondiale. A mon sens, ce n'est pas encore "mûr" et cette crise n'est pas assez massive. La planche à billets aplanira les problèmes éventuels... encore pour cette fois.
  19. Non seulement faits avant cette annonce, mais encore avec des questions qui semblent avoir été au moins partiellement ambiguës ou imprécises. Dimanche prochain, les Grecs devront se prononcer sur un accord précis, avec des mesures précises plutôt que de vagues "painful measures", dont ils auront eu le temps de prendre connaissance. De plus, quand bien même tout ce qui compte en Europe leur aurait annoncé sortie de l'euro et catastrophe pour le cas où ils voteraient non, ils ne se prononceront pas sur une proposition de leur gouvernement de sortir de l'euro, mais sur l'acceptation ou le refus d'un certain accord ("memorandum" étant le terme consacré). Bref, non pas sur une décision de sortie volontaire de l'euro, mais sur une exigence à accepter ou non sous menace d'être sortis de l'euro de force - ce qui n'est pas la même chose. Autant dire que le résultat est imprévisible. Compte tenu de la joie et de la sérénité que suscite traditionnellement toute perspective de référendum dans les institutions européennes, les pressions sur le peuple grec devraient être multipliées dans les jours à venir, étant donné que les institutions ont vu s'évanouir leur espoir que les députés grecs refuseraient l'organisation du référendum, contrairement à ce qui s'était passé en 2011 où l'UE était parvenue à empêcher le référendum initialement prévu. Les messages catastrophistes et la déclaration comme quoi le gouvernement grec aurait rompu les négociations du simple fait d'avoir appelé un référendum ont déjà bien aidé à la panique bancaire en Grèce et forcé le gouvernement Tsipras à fermer les banques et instaurer le contrôle des capitaux. Néanmoins, je ne vois pas bien ce qu'ils pourraient faire de plus. Une chose est certaine, quel que soit le résultat du référendum et la suite des événements, avec le refus panique de tout référendum comme avec l'expulsion illégale du ministre des finances de l'un des pays membres pour continuer l'Eurogroupe sans lui, l'Union Européenne montre une nouvelle fois ce qu'elle est et comment elle respecte à la fois la démocratie et le droit. Pour les opposants à l'UE, le spectacle est certes attristant, il n'est pas surprenant. Certains de ses partisans seront peut-être surpris toutefois.
  20. Il faut voir quelles informations Wikileaks fera sortir, Assange annonce de grandes choses, mais pour l'instant on n'a pas encore pu en avoir une idée. Le mieux serait que certains cas au moins d'espionnage économique soient suffisamment documentés pour pouvoir donner lieu à procédure judiciaire en annulation de brevet et compensations financières contre telle ou telle entreprise américaine. C'est peut-être demander la lune, encore une fois tout dépend du contenu effectif qui sera divulgué, mais ce serait l'idéal car ce serait à la fois - politiquement une réponse adéquate, suffisamment forte pour marquer le coup et nous faire respecter, sans trop mettre en avant l'espionnage des dirigeants où il est probable que nous ne sommes pas non plus blanc-bleus - et économiquement une menace claire pour toute entreprise étrangère qui à l'avenir pourrait être tentée d'utiliser les résultats de l'espionnage américain : vos gains pourraient être remis en cause ultérieurement, attendez seulement le prochain lanceur d'alerte
  21. "Les Etats-Unis jouent un sale jeu" avec les entreprises françaises Julien Assange annonce d'autres révélations prochaines, l'espionnage massif de la France par les Etats-Unis ne se limiterait pas aux "dirigeants français" mais aurait de grandes ramifications économiques. Il appelle la France à se faire respecter, ne pas faire la "politique de l'autruche" comme l'Allemagne et à lancer une enquête parlementaire et judiciaire. Entre Al Qaeda et l'Etat Islamique Wikileaks et le fonds Snowden, les Etats-Unis ne savent plus quelle est la pire menace en manière de terrorisme antiaméricain !
  22. Imagine la scène fameuse du film La Vie est un Long Fleuve Tranquille avec le prêtre qui chante un chant religieux creux et plat... mais rejouée avec les troupes de l'EI dans la salle, tous en chœur "Jésus Jésus Jésus revient... Jésus revient parmi les siens" Se réveille en sursaut et en sueur. Ouf, ce n'était qu'un cauchemar ! :o
  23. Grave, oui. Mais ce n'est pas comme si c'était la première fois, et je ne vois pas d'autre scénario qu'une collaboration consciente du gouvernement turc avec l'EI. Il existe un certain nombre de témoignages sur les blessés de l'EI soignés en Turquie, il y a le fait qu'une grande partie du flot de recrues à l'international arrive par la Turquie sans être inquiété...
  24. Oui le FMI a recommandé... et on attend toujours. Les recommandations c'est bien. Mais les partenaires de l'Allemagne (pour utiliser un terme qu'affectionne Vladimir Poutine pour parler des relations avec les Etats-Unis) étant aux abonnés absents pour appliquer sur Berlin la pression propre à le faire changer de direction, et les Allemands étant comme tout le monde c'est-à-dire partisans du moindre effort, tant que la pente actuelle demeure commode elle continue à être suivie... précisément pour cette raison. Je pense à plusieurs pays européens, pas à un seul d'entre eux. Mais tout de même, le plus concerné et le mieux à même d'appliquer la pression est un voisin occidental de l'Allemagne situé au sud de la Belgique, qui depuis une bonne dizaine d'années que le problème s'est d'abord dessiné, puis confirmé, puis grandement aggravé, est aux fraises. Le pouvoir dans ce pays en est à peu près au stade de la requête polie et humble pour-ne-pas-déranger. [HS ON] Il est assez remarquable d'ailleurs que dans ce même voisin de l'Allemagne, une Grande Méchante devient de plus en plus populaire, ce qui inquiète fort les dirigeants actuels qui serrent la mâchoire et d'un regard bleu acier promettent d'arracher les citoyens à la Voie du Mal. Sans sembler s'aviser le moins du monde que s'ils se mettaient à défendre les intérêts de leur pays avec un tant soit peu d'énergie et donnaient ce faisant quelque impression d'être de véritables dirigeants plutôt que de gros lapins baladés par le partenaire allemand quand ce n'est pas le partenaire américain, cela ferait bien davantage pour détourner leurs concitoyens du Côté Obscur de la Force et de Darth Marinador que quelque serrement de mâchoire que ce soit. [HS OFF]
  25. J'aime bien cet euphémisme... "Une sécurité trop laxiste" a permis à des membres de l'EI de construire un véhicule piégé et de l'amener à travers la frontière jusqu'à Kobane. Oui, le gouvernement turc doit déplorer le laxisme de sa police... officiellement, du moins. D'un autre côté, que reprocher à des policiers qui obéissent aux ordres reçus ?
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