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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. C'est au conseil des ministres des finances que Tsakalotos s'est pointé hier sans aucun document écrit. Mais c'était clairement voulu : la tactique des créanciers jusqu'ici a été de toujours refuser une discussion sur le fond - donc une discussion au niveau des chefs d'Etat - pour noyer la partie grecque dans les discussions techniques entre financiers qui - par fonction - ne peuvent remettre en cause le cadre général. Comme c'est bien le cadre général qui doit évoluer, la partie grecque a neutralisé la réunion inutile des ministres des finances en début d'après-midi mardi 7, de façon à passer directement à la réunion utile du soir, celle avec les chefs d'Etat. Les changements nécessaires du cadre général sont connus. Décote significative sur la dette grecque, reprofilage du reste, programme d'investissements. Cela a été énoncé par le FMI, la France et l'Amérique le poussent, l'Italie approuve. Simple bon sens économique, sans compter le minimum de générosité nécessaire pour ne pas essayer de tirer du jus d'un caillou sec. Sur les mesures d'austérité, Tsipras a déjà pour l'essentiel mangé son chapeau - bien assez - et les plans détaillés existent, voir celui du 1er juillet. Simplement, ces mesures ne peuvent être approuvées sans la décote et le programme d'investissements qui seuls peuvent viabiliser l'économie grecque. Bref, le plan existe déjà : - les mesures d'austérité approuvées par la Grèce le 1er juillet - la décote de 30% calculée par le FMI - le programme d'investissements suggéré par le FMI Ne reste qu'à s'entendre sur les dispositifs de contrôle pour s'assurer que l'argent ne disparaisse pas dans les poches de quelques corrompus, et de ce côté il est évident que Tsipras signera tout ce qu'on veut - lui-même veut lutter contre la corruption ! Tout ce qui manque, c'est l'accord de l'Allemagne et des pays qui la suivent. Un minimum d'honnêteté sur le fait que les responsabilités du fiasco sont partagées et Berlin en a sa part, un chouia de générosité - incomparablement moins que celle dont ont fait preuve ses victimes lui remettant les réparations dues à réunification, c'est-à-dire il y a tout juste vingt-cinq ans, au nombre desquelles se trouvaient la Grèce. Reste à savoir si le gouvernement allemand est capable de cela.
  2. Il n'a pas fait en cinq mois ce que ses prédécesseurs n'avaient pas fait durant les cinq années de crise précédentes, sans que cela émeuve outre mesure le bon Guy Verhofstadt, qui en ce temps-là n'avait aucun mal à conserver son sang-froid. Ce qu'il a fait avec son équipe, c'est travailler sans relâche à trouver un accord avec les Institutions qui, contrairement aux précédents, n'écrase pas sans rémission son pays sous la tutelle d'une bande d'idéologues fous avec les conséquences catastrophiques que l'on sait, mais lui trace un chemin qui mène vraiment à une sortie de crise. Rien ne garantit qu'il réussira - je mettrais pour ma part les chances à 30 ou 40% pour un accord viable d'ici dimanche, et je suis sûr que beaucoup me qualifieraient d'optimiste invétéré. Mais une chose est sûre : s'il échoue, nul autre n'aurait pu réussir.
  3. Intéressant. M'sieur Verhofstadt aurait pu utiliser une tisane... Ou du moins, un minimum de connaissance du dossier grec. M'sieur Tsipras aurait pu utiliser un jeu électronique pour passer le temps en attendant la fin de la tirade... Intéressant surtout parce que cette vidéo montre qu'un certain nombre de gens sont en train de perdre leur contrôle. Quoi, la réalité ne se plie pas sans barguigner aux théories, au monde en circuit fermé et aux foucades de la superstructure européenne ? Comment, la vie est plus complexe que ça ? Certains n'en reviennent pas :lol:
  4. Oui tout à fait. L'environnement de sécurité de la Grèce n'est pas parfait, mais il y a largement pire, et leur armée est déjà largement assez équipée au regard des besoins de sécurité du pays. Le seul souci que je vois est transitoire - c'est que sauf erreur les économies sont surtout possibles sur le personnel, ce qui veut dire encore de nouvelles arrivées sur le marché de l'emploi.... donc nécessité sur ce sujet comme sur d'autres d'une stratégie d'emploi pour le pays. Ça n'empêche pas qu'il faut sans doute le faire, mais ça veut dire que comme les autres réformes elles sont difficiles à concevoir sans accompagnement.
  5. [Va pour poster une illustration du concept tout à fait graphique :) ...] [... Se rappelle de Moderator Judgment Day :( ] Euh... Non, rien.
  6. Exactement. La contestation de la politique faillie de l'austérité prend principalement deux formes : - "Nous avons fait une erreur en mettant en place la monnaie unique et en nous laissant diriger par des institutions non élues - Réparons-la" Essentiellement, du souverainisme, souvent quoique pas toujours avec une tonalité de droite, parfois d'extrême-droite - "La stratégie économique européenne doit être orientée pour les peuples, non pour les riches et les capitalistes - Réorientons-la" Un projet de gauche, souvent appelée radicale quoique elle préfère s'appeler "véritable" Evidemment, pour beaucoup d'hommes politiques et d'hommes de médias, tout ça c'est populisme et compagnie, irréalisme, incompétence et mensonge. Sans compter que tous ces gens-là torturent les petits chatons avec des rires sardoniques, c'est bien connu. Mais la réalité est que ces deux tendances sont non seulement distinctes, mais concurrentes. Le sens stratégique des européistes partisans de l'austérité, qui vouent au gémonies les contestataires du deuxième groupe pourtant des européistes comme eux et s'attachent depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza à démontrer que non pas la moindre chance pour ce type de contestataires d'obtenir le moindre infléchissement... ce sens stratégique est celui du chêne s'adressant au roseau. Rigidité, refus de plier... Bien sûr, fermer la porte aux contestataires européistes, c'est faire le marchepied à ceux des contestataires qui ne le sont pas. Et on sait tous comment la fable se termine.
  7. "Plus de milliards pour la Grèce" "Maintenant nous avons besoin de la Chancelière de Fer" "Restez ferme, Madame la Chancelière Fédérale !" (La Une du journal populaire de droite Bild)
  8. Un petit intermède "Mode", avec les dernières tendances coiffure pour homme ;) (oui, on voit vraiment de tout sur AD.net !) NB : "Haircut" c'est-à-dire coupe de cheveux est le terme anglais consacré pour désigner une décote de dette vue du point de vue du créancier. Cette précision vous permettra vous aussi de sortir bien coiffé ! :lol: Edit - pendant que j'y pense, il manque la boule à zéro ? Allez, coiffure Varoufakis pour tous les créanciers, on est d'accord ! Et faites un beau sourire, ainsi vous ressemblerez à ça :
  9. Article à la fois informatif et - justement - atterré et furieux de Ambrose Evans Pritchard L'Europe est en train d'exploser au sujet de la Grèce, et personne n'arrive à l'empêcher - Opposition du binôme France-Amérique, avec le soutien de Rome, au gouvernement allemand toujours sourd au bon sens économique qui crie qu'une décote sur la dette grecque est indispensable et aveugle aux risques de parachever l'expulsion forcée de la Grèce (sachant que cette décote est précisément ce qui permettrait de débloquer l'accord, Athènes ayant accepté sous la pression l'essentiel du plan de continuation de l'austérité et demandant en échange seulement que les créanciers fassent preuve de cet élémentaire bon sens) - Description surprenante de la séquence du référendum, selon AEP qui présente le point de vue de sources à l'intérieur du gouvernement grec, Tsipras se serait attendu à perdre le référendum et à se retirer en ayant pris date et en laissant la responsabilité du nouveau tour d'austérité à d'autres, et aurait été le premier surpris du Non franc et massif - Description du plan grec de lutte "agressive" contre l'expulsion, que Tsipras aurait refusé d'appliquer juste après le référendum, le trouvant trop dangereux. Plan qu'il pourrait choisir d'appliquer dimanche prochain 12 juillet si le dernier round de négociation échoue Traduction d'un petit extrait Il est permis de penser que AEP exagère quand il décrit Washington se détourner de l'OTAN - le protectorat militaire exercé notamment sur Berlin a trop d'avantages indirects pour les Etats-Unis. Mais les dégâts à la bonne entente européenne seraient très graves c'est indubitable.
  10. Sur le strict point de vue étymologique, c'est exact. N'empêche qu'il est permis de se demander si l'utilisation de ce genre d'épithète est totalement dénué d'arrière-pensées... :) [HS] S'agissant du nazisme, il faut noter que son nom lui-même était un mensonge de plus - il n'était ni national ni socialiste, un nom plus juste aurait été impérial-racisme. En effet, l'idée de la nation suppose la reconnaissance d'autres nations, le projet de conquête universelle ne peut être appelé national il est impérialiste. Et quelque critique qu'on puisse avoir au sujet du socialisme, il faut reconnaître que le socialisme n'inclut aucun racisme. [/HS]
  11. Nul ne sait ce qui se passera d'ici deux ans, mais il faut quand même noter que c'est déjà la situation dans l'opinion. Sondage Odoxa mai 2015 Suivant les représentants Rép et PS, les prévisions au 1er tour sont : - Le Pen 29 / Sarkozy 28 / Hollande 17 - Le Pen 29 / Sarkozy 26 / Valls 20 Bien sûr, cela changera probablement d'ici deux ans - mais impossible de prévoir dans quel sens. Il faut noter avec ça que les taux longs sur obligations souveraines augmentent doucement mais continuellement depuis mars dernier. Cause profonde = inconnue... Il y a une différence nette entre les 3,11% portugais, les 2,23 ou 2,29% italien et espagnol et les 1,13% français - sans parler des 0,65% allemand, naturellement. Et ces taux restent historiquement très bas. N'empêche que ce mouvement d'ensemble est troublant. Sur le prochain pays à risque, j'aurais plutôt vu le Portugal. Non seulement ils ont une "avance" quant au niveau des taux, mais encore leur dette publique est de mémoire aux alentours des 130% du PIB, bien plus élevée que l'Espagne aux alentours de 100%, au même niveau que l'Italie mais avec une économie beaucoup moins diversifiée. Un éventuel succès du gouvernement Tsipras à obtenir des engagements fermes sur une coupe dans la dette et/ou une restructuration fait d'autant plus peur aux pays alignés sur la position allemande de politique d'austérité qu'il validerait un certain niveau de réalisme des autres mouvements contestataires "Oui une autre politique est possible". Cela dit je n'imagine guère Podemos parvenu au pouvoir tenter d'obtenir une réduction de la dette espagnole, qui d'une part n'est pas totalement démesurée comme la grecque, d'autre part n'est pas principalement dans les mains de créanciers publics.
  12. Là dessus, parfaitement d'accord. Le développement des relations avec la Russie, commençant par le Turkish Stream et s'intensifiant avec un blocage du renouvellement des sanctions européennes contre la Russie en 2016, ne pourra être qu'un élément d'une relance de l'économie grecque. Mais cet élément-là donne à coup sûr des boutons à Washington, qui verrait s'effondrer l'essentiel du volet économique de sa stratégie contre la Russie. Petit moment de détente, voici les différents points de vue sur Tsipras... Manque bien sûr le point de vue de Dominique de Villepin et d'autres qui voient dans l'appel au référendum de Tsipras un "geste gaullien". Hmmm, l'uniforme et le képi à deux étoiles, est-ce que ça lui irait ? :P :lol:
  13. Un texte d'excellent tenue de Dominique de Villepin. Villepin: «Notre devoir pour l'Europe» Non seulement il rappelle les réalités de la crise et du prétendu "plan de sauvetage" européen, mais il prend en compte les réalités historiques de la Grèce, et dessine une voie de sortie. [HS ON] Il est fort dommage que la politique française sélectionne la médiocrité, du moins pour les rôles au sommet de l'Etat, et ceci depuis 2007 au plus tard. Ce n'est pas que la classe politique française manque d'hommes de valeur, c'est qu'elle les rejette. Le problème se situe clairement au niveau de la sélection des candidats présentés par les deux têtes du système bipartite. [HS OFF]
  14. Il s'agira de la rediffusion d'une docu-fiction déjà passée sur les écrans le 17 février dernier. Et déjà critiquée - pour ne pas dire démolie :lol: ... Télé irréalité Propagande... le bon peuple doit avoir peur, sinon ne risque-t-il pas de "mal" voter ? Déjà que les Grecs viennent de le faire de manière spectaculaire ! :lol: L'argument n'est pas que la Russie, ni la Chine, ni qui que ce soit d'autre, donnerait de l'argent à la Grèce à fonds perdus. L'argument est que la Grèce a les moyens d'intéresser Russie voire Chine à son redémarrage post-défaut et post-expulsion de l'euro. Des investissements dans l'économie grecque à hauteur de quelques milliards d'euros seraient probablement suffisants pour convaincre les Grecs de soutenir la Russie - fin des sanctions européennes antirusses en 2016 notamment. Et quelques milliards d'investissements extérieurs, c'est quelque chose que la Russie pourra aisément se payer, surtout si en échange les sanctions de l'UE sont levées
  15. C'est ce qui se dessine, avec une dernière réserve toutefois, l'Eurogroupe de demain mardi devrait voir une ultime négociation au niveau des chefs d'Etat - précisément soit dit en passant ce que Tsipras réclamait depuis longtemps, car une telle discussion peut davantage prendre en compte la dimension politique que des échanges "techniques" entre ministres des finances. Il pourrait s'agir d'un simple affichage "maximaliste" de la position des créanciers, ne préjugeant pas de la négociation de demain, c'est-à-dire du degré de souplesse que les créanciers seront prêts à démontrer pour éviter la rupture. Celle-là, en revanche, sera bien décisive. Si aucun accord n'est trouvé mardi 7 juillet, il est difficile d'imaginer quelque prolongation que ce soit. Dans ce cas, "chacun fera ce qu'il a à faire" : les créanciers, donner ordre à l'exécuteur des basses œuvres Draghi d'expulser le puni, et la Grèce... eh bien on verra bien. Pour moi, la probabilité d'un accord est plus élevée que le sentiment qui s'affiche un peu partout. Je la donnerais à 30 ou 40%.
  16. Euh... je ne t'ai pas suivi là. Tu évoques le risque de violence physique entre Joachim et François ? :) J'avoue que je donnais dans l'excès inverse :)
  17. C'est l'expression que tu utiliserais ? ... Pourquoi pas. J'en proposerais bien une autre, mettre le marteau-piqueur dans les fissures et régler sur puissance maximale ! Bon, cela dit, Piketty n'est pas russe lui, et il dit ce qu'il pense, rappelant au passage quelques faits incontournables sur l'histoire de la dette publique en Allemagne... Moscou naturellement ne se fait pas faute de reprendre la balle au bond. Le journal qui a publié l'interview Die Zeit n'est pas précisément le plus à droite en Allemagne. Difficile d'imaginer ce genre de rappel dans Die Welt... Voici une traduction française d'une partie de cette interview
  18. Attention, Joachim ! Julie ! :lol: --- Bon, sur la décision à prendre par la Chancelière, et qui se dessine déjà, j'ai tendance à être d'accord - surprise ! - avec ce texte
  19. ZX nous écrit la chronique "Vie sentimentale" des vedettes :lol: ... Un extrait de Paris Match ? :P
  20. Je pense que Serge parle du point de vue de l'investisseur. Auquel cas il a raison bien sûr - à forte volatilité, forts différentiels à la hausse comme à la baisse. Mais Drakène ne parlait-il pas du point de vue de l'intermédiaire ? ;) Car dans ce cas... Oui, volatilité, encore de la volatilité, et beaucoup d'ordres sur le marché ! A chaque fois que ça vend ou que ça achète, moi je palpe ! :lol:
  21. Le Non de 2005 était composite (tout comme d'ailleurs le Oui), et il est bien entendu que les eurosceptiques ne représentaient pas 55% de la population française en 2005. Ce qui conforte les opposants à l'UE dans leurs convictions, et peut provoquer des doutes chez ses partisans, c'est plutôt l'annulation du double Non de 2005 (France et Pays-Bas) non par un nouveau référendum sur un texte différent, mais par un vote au parlement seulement sur un texte très semblable. Là est le déni de démocratie : annulation d'un référendum par un truc.
  22. Non. Il faut attendre la sortie de l'eurozone et la dévaluation, et laisser passer la période initiale chaotique. Ensuite, il devrait y avoir des opportunités d'investissement. Pourquoi n'y en aurait-il pas ? Ce dont je parle, ce n'est pas la question économique. C'est la question démocratique. Manipulation et agression économique ont été utilisés pour tenter de faire peur aux Grecs et leur mettre le couteau sous la gorge. Quoi que l'on pense du partage des responsabilités de ce fiasco entre Grèce et Troïka - et les Grecs ont évidemment une part importante - ces méthodes sont scandaleuses en elle-même. Monsieur Draghi mériterait de répondre de ses actes devant un tribunal. Les Grecs étaient soumis à un stress intense. Et pourtant, ils n'ont pas cédé. Indépendamment, encore une fois, de ce que l'on pense de leurs erreurs, il faut du moins les féliciter de cela.
  23. La BCE avec soutien de l'Eurogroupe aligné sur la position allemande a organisé la fermeture des banques et le début de paralysie de l'économie grecque la semaine dernière afin d'inciter les Grecs à "bien" voter. Raté.
  24. Ah oui, j'avais oublié... Oui, avec toutes ces informations en permanence... ces discussions très intéressantes que nous avons ici... on en oublie ce qui est pourtant le minimum. Les Grecs étaient soumis à un ultimatum par une puissance extérieure menaçant de provoquer l'effondrement de leur système financier et la fin de quelque chose à quoi ils tiennent en l'occurrence l'euro. Malgré le chantage évident, ils n'ont pas cédé à la peur, mais ont répondu Non à 61%+... Ζήτω η Ελλάδα ! (*) (*) Vive la Grèce ! :)
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