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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Juste sur ce sujet d'Israël, que la France a aidé notamment en leur construisant le réacteur nucléaire à Dimona base du programme d'armes nucléaires israélien, et qui a certes renvoyé l'ascenseur, sur le programme nucléaire israélien c'est le livre du journaliste d'investigation reconnu Seymour Hersh "The Samson Option" qui est le plus complet à ma connaissance. Voir ici pour une description à grands traits de son contenu. Et quant au livre lui-même... il est maintenant disponible en accès libre. Je n'aurai plus à maltraiter mon exemplaire en mauvaise état à force d'avoir été manipulé... Un extrait du chapitre 3 "The French Connection" : Le premier essai nucléaire français était de fait trois fois plus puissant que le premier test américain... et le premier test de toutes les autres puissances sans exception. Un fait remarquable, dont on ne parle pratiquement pas, et c'est un tort. Car il doit bien avoir une explication... alors laquelle ? Il y a la possibilité de la présence d'un génie à la DAM la Direction des Applications Militaires du CEA. Ce qui n'est certes pas impossible. Encore faudrait-il qu'il ait de plus réussi à convaincre sa hiérarchie que oui on va commencer par courir avant de marcher, et ça réussira je vous assure. Si si puisque je vous le dis. Ce serait donc un super-argumentateur et manipulateur en plus d'être un génie de la physique nucléaire. Pas impossible... quoique ça commence à faire beaucoup pour un seul homme. L'autre possibilité, que Hersh à mon sens évoque entre les lignes dans le passage ci-dessus, c'est que les Français aient reçu des informations scientifiques supplémentaires de la part des Israéliens, leurs alliés en cuisine nucléaire et dissimulation de petites expériences à l'Oncle Sam. Comment ceux-ci auraient-ils eu de telles informations, étant donné qu'ils n'avaient réalisé aucun essai et n'avaient aucune bombe à l'époque ? Eh bien, je vous laisse imaginer Moi ce que j'imagine très bien, ce sont des gens de mauvaise humeur en Amérique. Disons, "Maussade en Amérique", et vu que les services secrets israéliens le Mossad avait déjà une certaine réputation à l'époque, je crois que nous nous comprenons ... Qui a dit que l'aide scientifique américaine à la France - et à Israël - dans les années 50 et 60 était volontaire ? A mon avis 4 SNLE c'est suffisant oui, et cela répond bien à la doctrine affichée de stricte suffisance. Avec "stricte" souligné trois fois. La force SNA, le nombre de frégates anti sous-marines, ainsi que le nombre d'avions de patrouille maritime, sont dimensionnés notamment en fonction de la contrainte absolue de pouvoir sécuriser les approches de l'Ile Longue lorsqu'un SNLE part ou revient de patrouille. De même leur niveau technique et opérationnel, et les efforts en R&D et en entraînement consentis pour le maintenir. Je ne vois pas d'inquiétude à avoir de ce côté-là. Quant au temps de patrouille lui-même, les SNLE ont été conçus avec la furtivité en exigence première et impérative, et l'accident de 2009 de la collision entre un SNLE français et un SNLE britannique qui ne s'étaient pas détectés l'un l'autre assez tôt pour s'éviter alors qu'ils sont équipés du nec plus ultra en matière de sonar est quand même édifiant... Cela suggère fortement que le meilleur des sonars ne détecte pas un SNLE classe Triomphant à plus de quelques centaines de mètres au maximum. Autant dire que la chance pour un ennemi d'arriver à trouver le SNLE en patrouille dans les dizaines et les dizaines de millions de kilomètres carrés des océans est vraiment très très très très faible. Il reste la "fortune de mer", c'est-à-dire l'imprévu. L'événement extrêmement improbable qui arrive quand même, parce que voilà c'est vraiment pas ton jour de chance. Du type de la collision de 2009 justement, stupéfiant d'improbabilité, qui est arrivée quand même, et qui de ce que j'ai compris aurait-elle été suivant un autre angle aurait pu mener à la perte des deux bâtiments. C'est justement pour cette raison que nous avons 4 et non pas 3 SNLE et qu'en plus du sous-marin en patrouille un autre est prêt à partir à très bref délai. En cas de "fortune de mer" justement. A noter que dans les années 1980, la France a maintenu pendant plusieurs années à la mer 3 parmi ses 5 SNLE d'ancienne génération en service. Une performance très "ric-rac", mais qui a été possible avec un cycle de patrouille serré. En pratique, parmi les 5 bâtiments l'un était en entretien de longue durée, les 4 autres assuraient des patrouilles de 70 jours suivies de 20 jours d'entretien ordinaire, et avec une bonne coordination - type jongleur expert - il y en avait en permanence 3 à la mer. Si les SNLE ont aujourd'hui un cycle beaucoup plus "relax", avec sauf erreur des patrouilles de 70 jours suivies de 50 jours d'entretien ordinaire, ce n'est pas par impossibilité de faire plus rapide, mais probablement pour économiser leur potentiel, et parce que leur furtivité étant vraiment très bonne augmente grandement leur sécurité. Même ainsi, un petit calcul montre que la plupart du temps il y a en fait 2 SNLE à la mer, et le reste du temps effectivement 1 seul, le deuxième étant au port prêt à partir (1 sous-marin en entretien long, 3 en cycle opérationnel de 120 jours dont 70 jours de patrouille, donc 210 jours de patrouille par cycle de 120 jours, donc en moyenne 1,75 SNLE à l'eau soit jusqu'à 75% du temps 2 SNLE, le reste du temps 1 seul) Rien ne semble interdire de maintenir 2 SNLE à la mer en permanence si la décision politique en était prise. Il suffirait de raccourcir un peu la période d'entretien ordinaire entre deux patrouilles. C'est une décision qui pourrait être prise en cas de forte tension internationale par exemple, ou comme un signal de détermination lors d'une crise grave.
  2. Amusant PPP c'est-à-dire Public Policy Polling avait déjà joué ce coup il y a trois ans, découvrant que les sorcières, le service des impôts et même les hémorroïdes étaient plus populaires que le Congrès des Etats-Unis Congrès dont le travail était approuvé par pas moins de 8% des sondés, 85% étant d'un avis contraire. Avec des différences partisanes intéressantes : ainsi la majorité des Républicains mettaient quand même le Congrès au-dessus des Impôts, les Démocrates prenant la position opposée. Mais là, on peut soupçonner que plutôt que l'amour des députés, c'est la détestation du service des Impôts qui était plus répandue chez les partisans du zéro impôt + zéro aide sociale pour les feignasses + grosse armée et gros biscottos (non, non, y a pas d'erreur, circulez) A noter que le Congrès restait placé au-dessus de Vladimir Poutine. Que j'ai en ligne et qui confie être fort déçu. A noter aussi que François Hollande reste à ce jour deux fois plus populaire en France que le Congrès aux Etats-Unis. Y a d' l'espoir, capitaine ! Pédalo, en avant ! Tu penses ? Tu ne serais pas un peu dur avec eux ? Plus sérieusement, ce genre de sondage pourrait être intéressant, s'il était plus scientifique. Et il ne manquerait pas grand chose pour cela. Juste... le même sondage exactement, mais avec la conférencière de Goldman Sachs à la place du milliardaire tonitruant. Car on aurait alors un point de comparaison. Mais là, c'est ce qui manque. Voilà qui est plus sérieux, car c'est comparatif précisément. Où l'on voit le paradoxe de cette élection, qui n'est pas si rare en démocratie, comme quoi c'est le plus détesté des candidats démocrates qui sera probablement opposé au plus détesté des candidats républicains... Paradoxe dont l'explication est fort simple : dans chaque camp "le plus détesté" dans le pays des candidats se trouve aussi "le préféré" des électeurs de son camp. C'est le bonheur du système de la primaire. Heureusement qu'on l'a importé en France, tiens. Tu risques de l'avoir, ton match retour, Nicolas... Sinon, PPP a aussi publié ce 10 mai une mise à jour des sondages opposant la Harpie et le Tonitruant, où il appert que Un avantage de 4 points à six mois de l'élection, ou un avantage de 8 points pour ce qui est du solde favorable / défavorable dans la population en général ... Je ne néglige pas les arguments que tu as apportés sur le vote des Hispaniques ou celui des femmes. Mais une différence aussi petite aussi loin de l'élection, avec un historique fourni d'élections passées où les sondages ont pu grandement varier en quelques mois, avec un Trump qui a déjà "sorti toutes ses c..neries" type interdiction du territoire aux étrangers musulmans (*) tandis que Clinton n'a pas nécessairement encore sorti tout son linge sale et pourrait y être forcée par Monsieur FBI dans des délais imprévisibles mais pas nécessairement si longs... pour moi, la course est largement ouverte. Et celui ou celle qui sera élu en novembre risque fort d'être non pas le plus apprécié, mais le moins détesté. (*) Je suis en train de supposer que The Donald ne va pas annoncer avant l'élection la légalisation de l'inceste ni l'adoration de Cthulhu devenue religion d'Etat. Qu'il va attendre janvier prochain, mince. Il est vrai qu'avec lui on ne sait jamais... mais d'un autre côté s'il peut être pas mal de choses, il ne semble pas être un idiot.
  3. A première vue, on peut être tenté de mettre en question l'intelligence de la chancelière. Je veux dire qu'il devrait être suffisamment évident que faire ce genre de déclaration - inacceptable quel que soit le parti concerné, soit dit en passant - revient à envoyer à Marine Le Pen un gros cadeau avec un beau ruban marqué "Gruss aus Deutschland!". Et la présidente du FN ne s'est évidemment pas privée de reprendre la balle au bond, et de l'exploiter autant que possible. Or, faire des cadeaux à un parti anti-UE va contre les intérêts bien compris d'une politicienne pro-UE comme Angela Merkel. D'où la question assez naturelle sur son niveau d'intelligence - et encore est-ce une manière polie de dire les choses. Mais c'est plus compliqué que ça bien sûr. Merkel est titulaire d'une thèse en chimie quantique, elle a dirigé un grand pays pendant une décennie après avoir "tué" son mentor Helmut Kohl. Il ne s'agit pas d'une preuve de stupidité. En un sens, c'est pire. Il me semble qu'il y a là un aveuglement sévère à ce qu'est une logique nationale, ou peut-être à la simple possibilité que quelqu'un puisse vraiment et sérieusement envisager autre chose que l'Union Européenne. Imposant la logique de l'austérité comme remède unique à la crise de la dette souveraine en Europe... Manipulant les institutions européennes telle la BCE comme autant d'outils pour faire chanter un gouvernement jusqu'à ce qu'il plie, comme la Grèce en juillet 2015... Renvoyant le premier ministre britannique les mains presque vides dans ses exigences de réformes du fonctionnement de l'UE ou du moins d'exceptions pour son pays... Manipulant les institutions européennes pour brimer des gouvernements désalignés sur les logiques de l'Allemagne, comme la Hongrie et plus récemment la Pologne... S'attribuant le droit et la responsabilité de lutter contre tel parti politique dans un pays étranger et pourtant ami... Même si nous sommes d'accord qu'Angela Merkel n'est pas la seule à avoir poussé ces différentes politiques - plusieurs des eurocrates principaux de Bruxelles l'ont certes appuyée - elle est en tout cas la plus puissante, et son action a été décisive pour plusieurs de ces situations. Et le point commun de tout cela, est-ce que c'est pas justement, non pas seulement un refus, mais jusqu'à une incapacité d'envisager que d'autres pays puissent valablement et sérieusement envisager d'autres chemins, d'autres possibilités, voire ne serait-ce que préserver une certaine réserve et un certain "domaine privé"... comme par exemple leur processus politique interne ? Et si on refuse de l'envisager, alors effectivement les projets ou velléités divergentes ne peuvent être considérés que comme des désirs irréfléchis, des refus de voir la réalité en face, bref au fond comme des gamineries que la bienveillante Institutrice reprendra doucement et avec indulgence - au début - voire plus durement et en envoyant quelques garnements au coin - s'ils s'obstinent dans la déraison et y rajoutent quelque méchanceté. Les Allemands surnomment leur chancelière Mutti, c'est-à-dire Maman. Et au-delà de l'humour, c'est assez juste : Merkel prend la position, non seulement vis-à-vis de son pays, mais encore de l'Union européenne, de la maman à la fois bienveillante, mais capable aussi de sévir - pour le bien des chers petits - lorsqu'ils sont vraiment trop turbulents et déraisonnables. Le 7 octobre dernier au Parlement européen, Marine Le Pen avait interpellé durement à la fois Merkel et Hollande, le second se voyant traiter de "vice-chancelier". C'était cinglant - "tentative absurde d'une domination allemande de l'Europe" - et il est probable que Angela Merkel l'a ressenti non comme une simple attaque politique mais en toute sincérité comme une injustice personnelle et une insulte. Car elle se voit à coup sûr plutôt comme "Mutti" pour l'Europe que comme dominatrice. Le problème bien sûr est que ce dont Angela Merkel semble si certaine, qu'il n'y a aucune alternative valable en dehors de l'Union Européenne et de ses politiques, que les logiques nationales n'ont pas leur place autrement que comme survivances néfastes ou frilosités qu'une explication par une Maman bienveillante et compatissante devrait adoucir, et au coin pour les garnements qui s'entêtent... Eh bien ce n'est pas si certain, et il semble bien que de plus en plus de gens aient des doutes. Pas en Allemagne, c'est très notable. Même l'AfD, promu égal du FN dans l'horreur populiste, n'est en réalité rien d'autre qu'un parti pro-UE. Même s'il souhaite limiter l'euro à une liste de pays considérés comme "sérieux" voire au pire le démanteler, même s'il est opposé à une immigration illimitée, pour le reste mis à part quelques protestations classiques contre la "bureaucratie bruxelloise" qui ne mangent pas de pain, c'est un parti favorable à l'intégration européenne, non un parti souverainiste. Les racines de cette "différence allemande" sont certainement à chercher dans le désastre nazi et dans l'après-guerre. L'Allemagne moderne s'est construite presque explicitement contre l'idée de logique nationale - même si les Allemands restent tout à fait capables de l'appliquer et très efficacement encore, mais seulement dans le champ industriel et économique, surtout pas dans le champ politique. A part quelques nostalgiques douteux du type du NPD - 1% aux élections - c'est un consensus de toute la société allemande et de sa classe politique - AfD y compris. Seulement voilà, la plupart si ce n'est la totalité des autres pays de l'Union Européenne n'ont pas rejeté la logique nationale dans l'ordre politique, pas au degré allemand en tout cas, ou bien seulement une partie de leur classe politique et de leur population. Donc le calcul reste possible, la comparaison entre l'option "UE" et d'autres options. Et comme l'option "UE" reste en concurrence avec d'autres, alors l'attractivité de cette option demeure une question tout à fait pertinente... puisqu'une comparaison est possible. Et lorsque pour raison culturelle, le pays actuellement le plus influent dans l'UE et de loin, ainsi que son dirigeant de longue date, n'envisagent même pas que cette comparaison ait un sens parce qu'ils ne se rendent pas compte qu'elle est seulement possible... alors la question de l'attractivité de l'UE va se retrouver fort négligée. Et de manière structurelle en quelque sorte. Et pendant longtemps. Et les résultats commencent à apparaître de plus en plus clairement, et pas seulement au Royaume-Uni...
  4. Lorsqu'un missile subit son entretien périodique en usine - donc aux Etats-Unis pour les missiles loués par les Britanniques - il est fort probable qu'on lui enlève sa partie supérieure nucléaire de toute façon. Celle-ci doit rester en Angleterre pendant que le missile fait l'aller-retour pour l'Amérique. La France a quelque peu tardé pour passer de la bombe A (1960) à la bombe H (1968). Il se dit que De Gaulle était fort irrité de s'être fait coiffer au poteau par les Chinois (première explosion H en 1967) Il y a plusieurs versions du "déblocage" qui a conduit à l'explosion thermonucléaire française. Dans l'une d'entre elles, ce serait les Britanniques qui auraient donné un coup de main - dans d'autres, il n'y aurait pas eu d'aide étrangère. Quoi qu'il en soit, ce n'étaient pas les Américains. Les documents américains déclassifiés que j'ai cités plus haut sont clairs sur le fait qu'il n'y avait aucune aide américaine avant que la "negative guidance" ne commence en 1970.
  5. Oh pas la peine de le préciser, je n'avais aucun doute. Ce n'est pas comme si tu avais écrit DSK2012, hein... Pour mémoire, voici donc une photo de l'agent de la CIA la femme de ménage qui a fait élire notre cher et respecté Président Hollande à la capitainerie du pédalo. C'est ça que tu cherchais ? Je me demande d'ailleurs lequel des trois porte une moumoute blonde... ce n'est pas Astérix, quand même ? Quant à la conférencière de Goldman Sachs, j'hésite à l'identifier au sympathique quoique un peu enveloppé guerrier roux à tresses... Concernant la série d'arguments que tu donnes avec l'électorat féminin, l'hispanique et l'électorat noir, ils pèsent c'est indéniable. Reste que je doute qu'ils soient nécessairement décisifs - je ne dis pas qu'ils ne pourraient pas l'être, seulement que c'est loin d'être sûr. Et la raison de ce doute, c'est qu'avec les même arguments - bon peut-être pas l'argument sur l'électorat noir, mais certainement les deux autres - on peut expliquer de manière assez convaincante pourquoi Trump n'arrivera pas en tête de la primaire américaine. Seulement voilà... Soit la proportion d'hommes blancs anglos pour Trump est véritablement phénoménale. Soit - ce que j'aurais tendance à penser - les déclarations à tendance misogyne du Donald, et dans une moindre mesure ses emportements contre l'immigration mexicaine, ne l'ont desservi qu'assez marginalement auprès des électorats concernés. Pour la campagne d'ici novembre, c'est vrai que six mois c'est long, et que 320 millions d'Américains même si tous ne votent pas, ça fait beaucoup. Reste que le Donald s'est montré assez doué jusqu'ici pour se faire offrir des tribunes et l'équivalent de spots gratuits par des médias fascinés. Sa très probable nomination comme candidat républicain ne devrait pas faire diminuer cette fascination. A voir s'il peut s'en servir pour continuer à se faire une campagne électorale pratiquement à l’œil...
  6. Une possibilité est que le missile français est effectivement inférieur du point de vue de la portée - propergols moins énergétiques ? structures plus lourdes ? Une possibilité est que la portée annoncée du M-51 vaut pour une trajectoire tendue, intéressante pour mieux contrer une DAMB, et celle du T2D5 correspond à une trajectoire à portée optimisée - mais qui rend vulnérable plus longtemps à d'éventuelles DAMB. Une possibilité est que la charge utile du M-51 est supérieure à poids égal à celle du T2D5 - par exemple parce qu'il est prévu pour emporter une foultitude de leurres. Sans compter celles auxquelles je ne pense pas Bref... impossible d'affirmer la supériorité de l'un ou de l'autre avec le peu de données disponibles. Même si je suis d'accord que ce serait justifié, les missiles sont effectivement comparables - c'est juste les habilitations qui manquent, du coup pas de données ! (mon supérieur au FSB les a, lui, les données, évidemment - mais il n'est pas partageux ) ... Ça a été utile j'imagine oui. Voir cet article américain sur des documents déclassifiés donnant quelques détails. Il est précisé dans le même article que toute aide nucléaire aux Français était en revanche interdite pendant les années 1950 et 1960, tandis que suivant celui-là ce type d'aide a été arrêté soit par Ford soit par Carter. L'aide a donc été en place entre 1970 et 1975 au moins, voire un peu plus tard. Sinon, un autre accord a été signé en 1996 par Clinton et Chirac pour la coopération sur le sujet du maintien en condition des armes nucléaires en l'absence d'essais. Voir ce blog par exemple. Celui-là semble être beaucoup plus équilibré, il s'agit de partage de résultats de recherche sur un sujet qui pour chacun des deux pays est nouveau et difficile. C'est bien cette recherche d'équilibre, de réciprocité et d'indépendance qui permet de comprendre la construction du LMJ, que les Britanniques n'ont naturellement eu nul besoin d'imiter... puisqu'ils ne cherchent pas à maintenir une indépendance abandonnée depuis longtemps sur ce sujet.
  7. Toute opinion est contestable. Cependant ce qu'il rapportait là, c'était des faits historiques, qui me paraissent pertinents. Différence importante... ou bien non ? Trump est de toute évidence un candidat "spécifique", mais cette spécificité ne l'a pas empêché, contre toute attente, de faire durer son succès initial puis de le porter jusqu'à une nomination maintenant presque certaine. Alors, pourquoi cette "spécificité" indéniable empêcherait-elle la leçon historique générale de la forte volatilité de l'électorat américain, assez frappante à voir les exemples plus haut, de s'appliquer dans son cas aussi ? De s'appliquer d'ailleurs dans un sens... ou dans l'autre. Une victoire du Donald avec 15 points d'avance est une possibilité, une victoire de la Clinton avec 20 points d'avance en est une autre. Il ne s'agit pas de pronostiquer la victoire du milliardaire, juste d'être bien conscient qu'au stade où nous en sommes, il est difficile de pronostiquer ne serait-ce qu'un "sens du vent" pour la compétition Hillary-Donald. Bon doigt mouillé contre doigt mouillé... on va s'en tenir là, hein Plus sérieusement, le facteur spécifique de Trump qui a pu tromper tant de commentateurs qui "n'y croyaient pas" quand il a commencé à durer contre toute attente, ce sont ses propositions disons "créatives"... pour ne pas dire mauvaises et stupides. Or celle qui est probablement la plus célèbre, et en tout cas qui a fait couler beaucoup d'encre, soit interdire l'entrée du territoire américain à tous les étrangers musulmans, était approuvée en mars par 51% des Américains, contre 45% seulement en décembre. Aussi déplorable que soit ce genre de proposition, ce n'est pas cela qui risque de handicaper le Donald. Et si pas cela... alors, quoi ? Certainement pas ses positions beaucoup plus défendables en politique étrangère - centralité de l'Etat-nation, refus des interventions étrangères inconsidérées, refus des traités de libre-échange, refus de l'immigration clandestine. Ni la modération de ses positions sociétales comparées à celles d'un candidat religieux du type Cruz. Si les pires c..neries du Donald ne suffisent pas à le disqualifier aux yeux d'une majorité d'Américains... alors ses chances sont bien comparables à celles d'un candidat ordinaire, même s'il ne l'est certainement pas, ordinaire. Je dirais plutôt que le dégoût et la colère, sans compter l'abstention plus grande aujourd'hui qu'il y a trente ou quarante ans, sont des facteurs qui pourraient renforcer encore la variabilité déjà évidente dans les années 1970 et 1980.
  8. Au sujet des chances de victoire respectives des deux candidats probables à la présidentielle américaine Clinton et Trump - à six mois de l'élection, la première bénéficie d'une avance de 6 points en moyenne dans les sondages - Patrick Buchanan apporte une mise en perspective historique intéressante. Dans un article d'opinion sur le rejet par les Républicains de l'héritage Bush, cet ancien allié politique de Reagan et très vieux routier de la politique américaine - tendance "paléoconservateur" dans son cas - rappelle que : Ces exemples multiples sont assez impressionnants. La volatilité de l'électorat me semble soit dit en passant nettement plus grande aux Etats-Unis que chez nous. La seule conclusion que j'en tire est que vraiment rien n'est fixé à ce stade. Une victoire écrasante de Trump est tout aussi possible qu'une victoire écrasante de Clinton, ou tout résultat intermédiaire. J'avoue m'attendre pour ma part à une victoire écrasante du milliardaire. Intuition basée sur... euh rien de plus précis que le doigt mouillé. On verra bien
  9. Commentaires intéressants de Jean-Marie Guéhenno. Beaucoup de bonnes choses, je rajoute quelques remarques là où je ne suis pas d'accord. La solution pourrait être de distinguer entre ce qui est de la responsabilité des Etats comme la France, c'est-à-dire protéger leur population et leurs alliés. Et ce qui n'est absolument pas leur rôle et dont ils ne devraient pas se soucier, c'est-à-dire qui gouverne - ou ne gouverne pas, le chaos a tendance à se répandre - à Syrte, Raqqah, Mogadiscio, Sanaa ou en tout autre lieu. Le message ne doit pas être "Nous allons vous apporter la paix et la concorde civile, par les armes", mais "Massacrez-vous et opprimez-vous les uns les autres tant que ça vous chante du moment que c'est chez vous, et nous vous laisserons tranquille. Sinon, nous viendrons tout casser" En bref, détruire l'Etat islamique en tant que territoire administré, mais sans se soucier le moins du monde de qui prendra la place. Si c'est un mouvement sunnite extrémiste tout aussi féroce que l'EI, le laisser tranquille à cette seule condition qu'il n'exporte pas sa violence à l'extérieur. Répéter la leçon jusqu'à ce qu'elle soit bien comprise. A chaque fois, opération militaire courte - des mois - et aussi violente que nécessaire, suivie d'un retrait total de toutes les forces sans exception. Du point de vue philosophique, il s'agirait de la simple application des principes westphaliens les plus purs : ce qui se passe sur le territoire d'un autre Etat ne me regarde pas - que cet Etat contrôle vraiment son territoire ou pas d'ailleurs - mais si je suis agressé depuis le territoire d'un autre Etat, alors la violence de ma riposte n'est pas limitée a priori. Ce serait la solution idéale. Le problème est qu'aucune force sunnite n'est à la fois capable et désireuse de le faire. Quant à "soutenir" des sunnites locaux en espérant qu'ils le feront, ce serait tomber dans le piège que Guéhenno décrit très bien : "Les acteurs qu'on embrasse, on les décrédibilise." Dans la plus grande partie du Moyen-Orient, les Etats-Unis et les Européens à leur suite ont le toucher de Midas inversé. Dans la légende, le roi transformait en or tout ce qu'il touchait. Dans le cas des Occidentaux, tout ce qu'il touche se transforme en m.... aux yeux des locaux. Non. Et Jean-Marie Guéhenno a raison de souligner que la chose n'est pas suffisamment claire. Elle devrait être clarifiée d'urgence. Dans le cas de la France, une déclaration officielle du Président de la République serait fort bienvenue, comme quoi la France ne se considérera pas liée par l'article 5 si une opération militaire turque sur le territoire syrien mène à des opérations militaires sur le territoire turc d'un Etat tiers qui serait allié à la Syrie. Non, ce ne serait pas bien reçu par Erdogan. Mais mieux vaut prévenir que guérir, et mettre les points sur les I avant que le "boss du Bosphore" ne fasse quelque chose de vraiment stupide. Et la France est en position de pouvoir clarifier sa position de manière franche. Des Etats comme la Pologne ou la Lettonie par exemple sont dépendants du protecteur américain et il serait imprudent pour eux de se positionner aussi clairement. Mais la France n'a pas ce genre de dépendance, et la parole de son président sur le sujet est libre.
  10. Post très utile de Drakene. Pour compléter sur certains points : Spéculation gratuite. Ni les performances du M51.2, ni celles du Trident 2D5 ne sont connues précisément. La relation entre masse de charge utile et portée correspondante est notamment confidentielle. On dispose tout au plus d'ordres de grandeur comme "plus de 10 000 km", "jusqu'à 10 têtes", etc. C'est vrai aussi du missile américain : quoique les chiffres indiqués puissent paraître superficiellement plus précis, il manque l'information cruciale des conditions de réalisation de ces performances. En vrac : - Trajectoire à portée maximale, ou trajectoire tendue ? - Nombre de têtes emportées, leur masse ? - Masse et type des contre-mesures emportées ? - Delta-V à disposition du bus pour manœuvrer en plaçant têtes et contre-mesures sur les trajectoires appropriées ? Si. Les investissements dans le LMJ et dans le NIF sont du même ordre de grandeur : estimation en 2004 de 4,2 milliards de dollars pour le NIF et 7 milliards d'euros pour le LMJ en 2014. Un pays au budget de défense assez petit comme la France peut atteindre le même niveau qu'un pays au budget de défense faramineux... s'il choisit précisément ce qu'il vise, et concentre ses moyens en conséquence. Il est bien évident que le LMJ représente un effort financier bien plus important pour la France que le NIF pour les Etats-Unis. Sur la "coïncidence" dont tu parles, son explication est très simple : une installation comme le LMJ est fort utile aux pays qui veulent pouvoir concevoir de nouvelles armes nucléaires avancées sans réaliser d'essais, et c'est le cas des Etats-Unis, de la France et de personne d'autre pour l'instant. Le Royaume-Uni est de toute façon dépendant des Etats-Unis pour à peu près tout ce qui concerne sa dissuasion, la Chine n'a pas encore le niveau technique nécessaire et la Russie était tellement en désordre dans les années 1990 qu'elle ne pouvait en aucun cas commencer un tel programme - depuis, elle a choisi d'améliorer ses forces classiques, se reposant probablement sur des conceptions plus simples pour ses armes nucléaires. Spéculation gratuite, bis. Toutes les sources autorisées affirment que la dernière série d'essais était nécessaire à la préparation du passage à la simulation, jusqu'aux journalistes spécialisés de défense. Sinon, rien ne prouve que tous les six essais utilisaient une TN75. Il n'existe aucune information publique sur le sujet. D'autres assemblages ont pu être testés. Non. Voir le post de Drakene pour le rappel des faits historiques. Spéculation gratuite, ter. "Nombreuses" est pour le moins une exagération. Richard Nixon au début des années 1970 a pris la décision de faciliter le passage de la France au multi-têtes pour ses missiles balistiques, car il souhaitait que l'armée classique française ne soit pas trop sacrifiée. C'est le seul exemple connu d'aide technique américaine depuis soixante ans. La loi interdisant aux Etats-Unis l'aide à un Etat étranger en matière nucléaire - sauf à la Grande-Bretagne, pour raison historique liée aux recherches en commun pendant la Seconde Guerre Mondiale - la difficulté a été contournée par ce que les Américains ont appelé "negative guidance" ou guidage négatif. En pratique, les chercheurs français exposaient leurs directions de recherche à leurs homologues américains pour parvenir à un missile multi-têtes, et les Américains bien sûr ne disaient pas un mot, puisque la loi les en empêchait. Bon, ils ne disaient rien... mais les Français pouvaient lire sur leur visage s'ils étaient dans la bonne direction ! Oui, le brevet initial était américain. De mémoire, suite aux diverses améliorations apportées en France au fil des ans, les centrales nucléaires actuelles dépendent pour encore 4% du brevet initial. Le reste étant français. Comme déjà indiqué, ces chiffres en plus d'être imprécis ne sont pas comparables puisque manquent les conditions dans lesquelles ils sont réalisés. Rappelons de plus que pour un missile balistique, la vitesse de rentrée est directement liée à la portée. Deux missiles qui rentrent exactement à Mach 24 ont eu exactement la même portée. C'est une propriété de base des trajectoires balistiques.
  11. Gengis Khan, les Ouïghours, la Transoxiane, ces chiens d'Iraniens chiites - vous parlez de tout le monde sauf de nous ! Revenez sur le sujet, sinon...
  12. Tu peux faire des messages plus courts, s'il te plaît ? Il faut plus de 24 secondes pour les lire, donc pour les comprendre, bonjour. Tu disais quoi, d'ailleurs ?
  13. Ben quoi ? Du moment que la procédure "conserver dans un coin" était bien documentée dans le Plan d'assurance qualité, validée et appliquée avec les signatures adéquates et tout, j'vois pas l'problème ? Bon, ma conclusion provisoire sera la relativité des expériences individuelles, la diversité des situations... et le fait que tout ça ne nous avance pas beaucoup sur la question de savoir si les "raccourcis" utilisés par Clinton - monptitserveurchezmoi pour un responsable de rang moyen, en l'occurrence le Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique - étaient justifiés par un bor..l inimaginable dans le gouvernement américain, la NSA, et tutti quanti, ou non.
  14. Ça ne correspond pas à la - modeste - expérience que j'ai pu avoir dans le passé de ce type de système de classification. Je n'ai jamais travaillé aux Etats-Unis, j'admets. Mais ce que j'ai pu voir de la classification dans un système français était relativement raisonnablement appliqué. Le nombre de documents "CD" était maîtrisé, la règle du besoin d'en connaître appliquée dans les deux sens, et je n'ai jamais vu de cas de dérive risible du type classification de l'heure de lever du Soleil par exemple. Est-ce que les Etats-Unis sont différents au point d'avoir basculé dans l'absurde ? Je ne sais pas. Et ce n'est pas comme si Clinton avait respecté les règles admises en général, et fait seulement quelques erreurs, ce qui pourrait passer dans la catégorie du "personne n'est parfait". Elle s'est mise elle-même dans ce pétrin en refusant d'utiliser les moyens mis à la disposition des membres du gouvernement pour protéger leur confidentialité, moyens qui auraient été tout aussi pratiques que son serveur privé - hébergé à son domicile. Refus motivé par aucune bonne raison à ma connaissance - évidemment il y a aussi des théories comme quoi elle aurait pu avoir des raisons cachées, que ces théories soient fondées ou pas.
  15. Merci pour les précisions - pas pour la baffe, hein ! Il s'agit donc - ou il s'agirait - d'une part de négligence, d'autre part d'obstruction à la justice. Je peux imaginer que la question suivante est le degré de la négligence - peut-elle être qualifiée de criminelle ? Même compte tenu de la masse d'emails, j'ai du mal à comprendre qu'une douzaine d'enquêteurs prennent tant de temps à parvenir à une décision. Si vraiment un échantillon aléatoire présentait 10% de mails contenant des infos classifiées, alors il est difficile de croire que la proportion de tels mails dans la totalité du courrier soit très en dehors d'une fourchette disons de 3% à 30%. Alors, il ne devrait pas falloir des lustres pour examiner suffisamment d'emails pour décider si oui ou non la négligence présentait un aspect criminel. ... Faut-il croire qu'il n'y avait justement aucune négligence criminelle, que les enquêteurs n'ont rien trouvé pour l'instant, et c'est pourquoi ils continuent un travail de bénédictin - tant qu'ils n'ont rien trouvé, leurs ordres sont de continuer ? ... Faut-il croire qu'il y a en réalité suffisamment de matériau pour mettre en examen la conférencière de Goldman-Sachs, mais que pour des raisons... disons, politiques, l'affaire est mise sous le boisseau, par exemple sous le prétexte que nan nan on peut rien dire tant qu'on n'a pas retourné toutes les pierres, même si on a déjà démontré l'existence de la négligence criminelle ? Kikipédia précise que : Personnellement, tout ça me rappelle l'affiche présente à côté d'un photocopieur sur un de mes anciens lieux de travail, qui disait à peu près ceci : "30 secondes pour photocopier, 300 000 euros d'amende, 3 ans de prison" Car oui, photocopier sans autorisation un document barré du tampon "Confidentiel Défense" est en soi un délit passible de prison ferme et de lourde amende. Y compris si c'est juste pour faciliter une réunion entre collègues. Si l'accord de non-divulgation signé par Clinton lui faisait effectivement obligation de considérer une information sensible comme confidentielle même alors qu'elle n'était pas encore marquée comme telle - ce qui serait d'ailleurs raisonnable, et les serveurs gouvernementaux n'existent pas juste pour consommer de l'électricité... C'est du mauvais esprit si je fais remarquer que le même comportement pour un ingénieur ou un responsable de rang moyennement élevé mènerait à la case prison en passant par la case licenciement pour faute lourde ?
  16. J'ai d'abord cru à un élément de discours pour les partisans du Brexit, un mensonge pour faire avancer leur cause. Il faut se rendre à l'évidence : cette nouvelle apparaît dans de nombreux médias, y compris plusieurs qui ne sont pas réputés anti-EU et pro-Brexit. Voir par exemple le Financial Times. Cette proposition est sérieuse. Faut-il parler d'un désir de mort de la part des eurocrates ? Ou bien - si c'était l'Allemagne en priorité à la manœuvre en coulisses - faut-il conclure que Berlin souhaite ruiner ses relations avec ses voisins orientaux ? Je ne sais pas si ce point de la proposition de la Commission "passera". Aucune idée d'ailleurs si une telle disposition peut être adoptée à autre chose que l'unanimité - même si j'ai bien peur que oui. Mais le simple fait de proposer une telle chose prouve un manque de sens politique à couper le souffle
  17. Dans la série Aimons nos voisins, on me signale la contribution du Point cette semaine. "Tragédie ou bénédiction" ... franchement, certains Anglais sont d'une francophobie bien lourde à l'occasion, mais la rédaction du Point vient de prendre une avance décisive en matière d'anglophobie.
  18. La présidentielle de 2046 tu veux dire ... 46 n'est pas un multiple de 4. C'était l'intermède "prof de maths". Tu voudras bien me pardonner Enfin en 2048, Melania Trump sera certes une dame âgée mais aussi la gardienne respectée et la continuatrice de l'oeuvre de feu son mari the president who made America great again. C'est pas pour dire, mais pour l'investiture républicaine je parierais plutôt sur elle.
  19. Il y a des gens comme ça, quel que soit leur bord, qui redonnent confiance en l'humanité ainsi qu'en la possibilité d'un gouvernement représentatif et d'un Parlement qui fonctionne. Oui, ils sont trop peu nombreux. Mais ils ont le mérite d'exister, ne boudons pas notre plaisir ... Sinon, une étude de Gallup parue le 2 mai nous apprend tout ce qu'il y a à savoir sur la chute de Cruz devant le Donald. Voici les taux de bonnes opinions envers les deux hommes parmi les Républicains et sympathisants : Les deux hommes étaient au coude-à-coude dans l'opinion de tendance républicaine début avril, à +12% / +15% de taux net de bonnes opinions. A la fin avril, c'était à la fois Trump qui s'était envolé à +24% et Cruz qui s'était effondré jusqu'en territoire négatif à -6%. Autrement dit, non seulement Trump a attiré plus efficacement qu'avant, mais Cruz a repoussé davantage qu'il ne l'avait jamais fait.
  20. Rôooh... Tancrède s'inspire du style Donald ? On nous l'aurait changé ? Applying for Trump propaganda services, you are ? Je crois que c'est précisément ce qui pourrait être la "dernière chance" pour The Bern. Car aux dernières nouvelles il y a toujours une équipe d'une douzaine de flics au FBI en train d'enquêter sur l'affaire-que-vous-savez. Ça, et la question de savoir qui serait en mesure de battre Trump. Si la victoire de Clinton sur le milliardaire devient tout à coup moins évidente, moins inévitable, y compris comme Desty-N et toi en discutiez si c'est sur la foi de seulement quelques sondages qui trouvent une résonance et une sur-interprétation médiatique, alors Sanders pourrait se retrouver en mesure à la convention démocrate de faire valoir les sondages qui prévoient non pas une victoire, mais un triomphe pour lui s'il devait être opposé à Trump dans la générale. Voir pour les derniers chiffres - et à tort ou à raison ce sont bien les tout derniers chiffres chaud chaud allez on va en parler qui seraient pris en compte - la page correspondante de RealClearPolitics. Où l'on voit que le social-démocrate mettrait une moyenne de plus de 13 points dans la vue au milliardaire, tendance stable, quand la conférencière pour Goldman Sachs n'aurait que 6 points d'avance, et surtout tendance forte baisse. C'est une possibilité plutôt étroite, mais elle n'est pas fermée. Sanders sera-t-il nominé par la convention démocrate... parce qu'il aura pu "retourner" les super-délégués démocrates effrayés par la perspective d'un candidat démocrate vaincu par Trump et / ou d'un candidat mis en examen en pleine campagne ? Ce serait paradoxal pour dire le moins, mais cette campagne est d'ores et déjà complètement hors-normes... A propos du précédent type qui a empêché Clinton d'être désignée candidate. Oui, je parle du mec qui si le FBI demande une mise en examen de, au hasard, Madame C., devra d'abord donner son agrément avant que la procédure puisse se poursuivre. Le dénommé Obama donc, a fait péter la baraque (*) avec son discours humoristique lors de son dernier Dîner des correspondants à la Maison Blanche, dont voici le film complet - les extraits postés plus haut ne couvrent pas le plus intéressant à mon avis Un numéro comique réussi, à n’en pas douter. Quelques beaux morceaux contre The Donald, à la fois bien troussés mais aussi évidemment attendus. Et pour cette raison pas si intéressants. Et aussi, ce que je trouve nettement plus révélateur, une différence de traitement… comment dire… bien marquée entre Sanders et Clinton. Le premier, seul candidat à la présidence présent, a bien été la cible de quelques vannes, par exemple cette astuce : « C’est un million-dollars-man. Ou, pour qu’il me comprenne bien, un homme à 37 000 contributions de 27 dollars », faisant allusion au nombre record de petites contributions reçue par le social-démocrate de la part de millions de citoyens, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas méchante. Pour ne pas dire que c’est en fait un compliment déguisé. Quant à Clinton ! Le président a d’abord déclaré de son discours : « Je vais vérifier s’il marche bien, et alors je pourrai le réutiliser chez Goldman Sachs. Je vais me faire sérieusement de l’oseille » Puis ayant complimenté Sanders sur son slogan Feel the Bern, il enchaîne et affirme que du côté d’Hillary c’est moins bon. Oui, son slogan serait Trudge up the hill - ce qui se comprend à la fois comme « Monter péniblement la colline » et comme : « La Hill, il faut se la coltiner » Bref, Obama s’en est donné à cœur joie, et Clinton a vraiment eu les oreilles qui sifflent. Faut-il donner une grande importance politique à ces sentiments si ouvertement exposés ? Non… sauf si. Sauf si Clinton se trouve avoir besoin du président, par exemple pour bloquer sa mise en examen. Car Obama approchant de la fin de sa carrière politique en devient d’autant plus libre. Et ce n’est pas comme si Hillary Clinton était inévitable, ni la seule option pour le Parti démocrate… (*) à votre question je réponds : Oui, j'ai honte. Mais je maintiens.
  21. C'est un cas hypothétique, du moins dans les circonstances actuelles, mais en fait la marge d'influence et la capacité de forcer son point de vue par une tactique de ce genre dépendrait principalement de trois facteurs : - La capacité de l'U.E. à continuer à fonctionner dans la durée sans ce pays. Je ne parle pas de la capacité technique qui ne serait guère en doute, je veux dire la réponse à la question "le pays X est sorti, est-ce que le reste du bouzin tiendra plus ou moins en place à long terme, ou est-ce qu'il va s'effilocher plus ou moins rapidement ?" Ou plus précisément : qu'est-ce que les autres décideurs principaux de l'U.E. pensent de la réponse à cette question - La crédibilité du pays X à le faire pour de bon, c'est-à-dire à laisser dériver sa politique de la chaise vide vers une politique d'au revoir les petits et bonjour chez vous, ou même de carrément sortir nettement, type décision "X-exit" (sur le modèle du Brexit) Est-ce que les autres décideurs principaux pensent que vraiment le gouvernement de X serait suivi par une majorité de la population ? Est-ce qu'ils voient ce gouvernement comme un terroriste avec une grenade dans chaque main et les goupilles entre les dents, ou comme un bluffeur de première classe ? - Est-ce que accepter les exigences du pays X serait meilleur ou pire que de simplement fermer boutique et faire un enterrement de première classe à l'U.E. ? Toujours bien sûr du point de vue des décideurs des autres pays De Gaulle dans les années 1960, à la tête de l'un des principaux pays de la CEE, largement suivi par les Français, avec sa réputation de nationalisme dans le regard des pro-européens de l'époque et avec sa capacité démontrée - c'est peu de le dire ! - à prendre et à assumer jusqu'au bout des décisions difficiles... a pu le faire. Qui pourrait le faire aujourd'hui ? - En ce qui concerne le pays, je m'avance un peu mais j'en verrais théoriquement trois : Allemagne, France et Italie. Oui c'est un peu plus sujet à caution pour la troisième mais la stabilité de l'ensemble me paraîtrait quand même grandement compromise suite à un Italixit. Quant aux autres... Attendez j'ai Monsieur Tsipras en ligne. Vous dîtes ? Ah eh bien si vous voulez vous en reprendre plein la gueule, et encore une fois bien écraser sous les roues du camion, c'est la bonne politique en effet. - En ce qui concerne le dirigeant soutenu par la population pour une démarche de ce type, il n'y en a clairement aucun, pour cette bonne raison qu'aucun des trois peuples concernés n'est "à bout" au point d'être prêt à forcer le destin "ça passe ou ça casse, et dans ce dernier cas tant pis". Donc aucun de ces peuples bien sûr n'a élu ni ne prévoit, si les sondages sont une indication, d'élire un dirigeant avec cet état d'esprit dans un avenir proche Bien sûr il existe un candidat pour mener ce genre de politique en France. Ou plus exactement une candidate. Et l'Italie en a un aussi, le leader du Mouvement Cinq Etoiles Beppe Grillo. L'Allemagne en revanche n'en a pas, l'AfD n'est pas anti-européenne Sauf accession au pouvoir du FN en France ou du M5S en Italie, ce scénario restera de la politique-fiction.
  22. On pourrait toujours le demander, mais la réponse n'aurait pas d'incidence pratique. Il n'existe pas de procédure pour expulser un pays de l'UE, surtout pas pour la simple raison qu'on ne l'apprécie plus. Chaque pays décide pour lui s'il veut rester ou partir. C'est eux qui sont en train d'évaluer leur balance avantages / inconvénients... Cela dit, sauf si j'ai manqué quelque chose, aucun argument de partisans du Brexit n'a la forme "Les Français on les aime pas" ni "Les Allemands y sont pas bô". Ce n'est pas une question d'appréciation des autres peuples si une partie des Britanniques songent à sortir de l'UE.
  23. Dites, les gars, vous me permettez de risquer une hypothèse ? Qu'ils veuillent sortir ou rester, les Britanniques se décident en fonction d'autre chose que des lois sur les bouilloires électriques ! Voici deux résumés différents des arguments des deux camps, sur plusieurs sujets d'intérêt, tels souveraineté, coût budgétaire, immigration, accès au marché, protection des frontières, stabilité, coût des régulations, influence... Résumé par la Tribune de Genève Résumé par le site Central Charts (sinon, vous pouvez faire le test... cherchez dans chacun de ces deux résumés pourtant assez denses le mot "bouilloire". Ben, y a rien qui sort ! Étonnant, non ...)
  24. Sur la question des destinations envisageables pour une future colonisation interstellaire... on devrait en savoir beaucoup plus long d'ici quelques années. Le télescope spatial James Webb, issu d'une coopération euro-américaine - enfin, euro-américaine... la NASA fournit 90% du budget et du boulot - devrait être mis en orbite en 2018 par un lanceur Ariane, au point de Lagrange L2 c'est-à-dire à 1,5 million de kilomètres de la Terre dans la direction opposée au Soleil. Belle bête, ma foi. Un miroir principal d'un diamètre de 6,5 mètres contre 2,4 mètres pour le télescope Hubble, qui devrait lui permettre d'obtenir des images d'une finesse équivalent, mais dans l'infrarouge, alors que Hubble travaille dans le visible. L'un des quatre objectifs de l'instrument sera "l'étude des systèmes planétaires et de la formation de la vie". Pour cela, le télescope pourra effectuer des mesures avec un coronographe et avec une séparation angulaire meilleure que 0,1 seconde d'arc pour une longueur d'onde de 2 microns - infrarouge proche. Nous parlons d'un instrument qui pourrait séparer la lumière de la Terre de celle du Soleil à une distance supérieure à 30 années-lumière. Et Vénus jusqu'à plus de 20 années-lumière, et Mars au-delà de 45 années-lumière. Donc obtenir une image de ce petit objet à la lumière si faible situé si proche d'un énorme phare, image qui même réduite à un seul pixel permettrait entre autres de faire la spectrographie de l'atmosphère et d'étudier sa composition. En bref, James Webb devrait pouvoir non seulement trouver toutes les planètes telluriques présentes à une distance convenable autour d'étoiles autres que des naines rouges jusqu'à 20 ou 30 années-lumière, mais encore déterminer si leur atmosphère est respirable, et dans le meilleur des cas fournir même une "signature biologique probable"... si l'une des planètes la présente. Je veux dire que la présence d'eau liquide + de l'oxygène dans l'atmosphère, sachant que sur Terre l'oxygène atmosphérique est issu de la vie, serait un indice clair même si pas une preuve définitive de la possible existence d'une biosphère. Si j'ai bien compris les performances des instruments... la question de l'existence de destinations de possible colonisation interstellaire proches de la Terre devrait être résolue d'ici au pire dix ans, au mieux d'ici 2020. Ne resterait que la question de destinations convenables autour de naines rouges - étant beaucoup plus proches de leur étoile, d'éventuelles planètes habitables ne pourraient pas être imagées par James Webb - mais la possibilité même que de bonnes destinations existent autour de telles étoiles est comme déjà dit plus haut sujette à (forte) caution...
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