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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. "Acceptable" ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Mais le reportage est intéressant, effectivement. Notamment pour les notes humaines : Et puis aussi pour ce passage, disons, révélateur : "Bonne ambiance", à Marioupol, on dirait... Je confirme, pacifiste d'une part, chef de milice armée traquant les opposants politiques d'autre part, ça n'est pas la même chose. La bonne Madame Viktoria a fait du chemin. Enfin, au moins, "l'ordre règne"... Et il est vrai qu'entre faire la guerre à des gens en arme, et faire la guerre à des opposants politiques, ça n'est pas le même niveau de risque. Aux soldats les opérations de guerre, aux miliciens d' "auto-défense" la répression de ceux qui ne pensent pas bien ou qui ont un mauvais regard.
  2. Y a deux points de vue : et : Bon et puis y a aussi : ... qui a un certain succès :) Et puis enfin y a le point de vue de ceux qui se disent qu'en France, malgré tout, on vit quand même pas si mal... :lol:
  3. Oui, c'est à celui-là que je pensais. A le relire, je constate une ambiguïté potentielle. La mention "sous supervision de l'OSCE" peut être comprise comme s'appliquant à "territoire de l'Ukraine" plutôt qu'à "retrait". Ce qui pourrait permettre à la partie ukrainienne et à l'OTAN de prétendre que c'est seulement là où l'OSCE est présent que le retrait des forces étrangères doit être effectif. Donc que Donetsk a l'obligation de refuser le soutien militaire de la Russie, puisque l'OSCE est présent dans le Donbass, alors même que Kiev peut utiliser tout le soutien militaire qu'il parvient à obtenir du bloc atlantique. Il est possible aussi de comprendre que "sous supervision de l'OSCE" s'applique à "retrait", de même que dans d'autres paragraphes le retrait des armes lourdes de part et d'autre de la ligne de front est effectué sous cette même supervision. Dans ce cas le paragraphe interdit bien les forces et mercenaires étrangers dans toute l'Ukraine. Ce qui conviendra davantage aux insurgés et à la Russie, naturellement. Pour ce que je peux en comprendre - je peux faire des erreurs de grammaire - la même ambiguïté existe dans la version russe. Voilà le genre d'ambiguïté qui risque bien d'être tout sauf constructive... :(
  4. Oui. Il y a d'ailleurs des schémas et images assez explicites sur le "terme technique" qu'évoquait Hilario Vespasio. Mais j'hésite un peu à en poster, j'ai un peu peur que la modération tique un tantinet. Après tout, ce forum doit pouvoir être visionné par des enfants :)
  5. Il y a peut-être le facteur "Grand Frère" qui joue. Je veux dire : le grand frère outre-Pacifique. Les Japonais seraient-ils prêts à prendre une telle initiative sans d'abord vérifier si les Américains maintiendraient leur soutien dans ce cas ? Si ça se trouve d'ailleurs, ils en ont discuté, mais Washington a répondu "No". Pour ce qu'on peut en savoir... Il est possible aussi que bien que leur politique actuelle de rapprochement des nations du Sud-Est asiatique reste actuellement modérée, ils aient communiqué en privé aux dirigeants chinois que si la Chine changeait le statu quo dans les Senkaku / Diaoyu et humiliait le Japon, ils riposteraient en passant à la vitesse supérieure en ce qui concerne la coopération de défense avec tous ceux en Asie du Sud-Est qui craignent la Chine. Ce serait sans doute une menace plus crédible vu de Pékin qui pourrait douter que le Japon tire en cas de coup de force chinois dans cet archipel. Bien sûr, toute cette affaire pourrait assez facilement être résolue. Il suffirait à Pékin et à Tokyo de s'entendre pour repousser à plus tard la question de qui a la souveraineté sur cet archipel, et en attendant d'y mener des missions scientifiques conjointes d'étude de la flore qui paraît-il est particulièrement riche. Moins pour faire avancer les connaissances en botanique que pour être bien sûr d'enterrer le sujet de conflit suffisamment profond pour qu'il ne gêne personne en Asie. Par exemple une telle mission pourrait faire l'objet d'une double invitation, les Chinois invitant les Japonais aux îles Dioyu, pendant que les Japonais inviteraient les Chinois dans les Senkaku... :lol: Mais c'est peu probable. La vérité est que contrairement au préjugé courant, les Asiatiques ne sont pas plus sages que les autres peuples. Ils sont tout aussi sages... et tout aussi bêtes, parfois, que n'importe qui d'autre. Voir la crise de l'îlot Persil en 2002 entre Espagne et Maroc... qui vit tout de même les deux armées s'affronter brièvement, débarquement de commandos espagnols pour repousser des cadets marocains, même si heureusement seul un blessé léger fut à déplorer.
  6. C'est n'importe quoi, cet article. Y a des journalistes qui feraient mieux de s'informer avant d'écrire. Le journaliste prétend que "Téhéran exporte actuellement environ 1,3 million de barils par jour, contre 2,5 mbj en 2011. Au sein de l'Opep, il a perdu son deuxième rang d'exportateur derrière l'Arabie saoudite, puissance rivale politique et économique." En réalité, l'Iran n'a jamais été le premier producteur de pétrole. Dans les années 2000 il produisait de l'ordre de 4 millions de barils par jour, et l'Arabie saoudite, 10 ! Et avec un tel facteur x 2,5 sur la production, il est évident que les exportations de l'A.S doivent être très supérieures à celles de l'Iran. C'est LA question. Malgré les schistes américains, malgré l'augmentation de l'utilisation de NGL et d'agrocarburants, la production de pétrole n'augmente que lentement, étant donné que les sources de pétrole "classiques" plafonnent, leur pic ayant probablement été en 2006, tandis que des problèmes géopolitiques tels Lybie désorganisée ( moins 1 million de barils par jour sur le marché mondial ) et Irak toujours en guerre ( investissements pour augmenter la production peu assurés alors que c'est le seul pays qui pourrait augmenter sérieusement sa production qui a été réduite pendant 25 ans d'embargo et de guerre ) réduisent encore les sources de pétrole classique. Et pourtant, malgré cette augmentation très ralentie, obtenue au prix du passage à des sources de carburant liquide intrinsèquement plus chères ( et moins durables ) qui plus est... le prix du pétrole s'est effondré de la moitié en 2014 et reste depuis dans les profondeurs. C'est que les forces qui dépriment la demande doivent être colossales. Certains analystes évoquent l'hypothèse que le coût de l'extraction du pétrole pourrait avoir à y faire. Car celui-là ne baisse pas, il augmente continûment, d'abord parce qu'on exploite toujours les sources les plus faciles c'est-à-dire les moins coûteuses en premier (c'est humain), mais bien davantage parce que depuis la fin des années 2000 le plafonnement du pétrole classique a forcé à se reporter sur des alternatives incomparablement plus chère pour continuer à augmenter la production. Agrocarburants, schistes, NGL sont plus chères ce qui peut s'exprimer en dollars, ou encore en terme de TRE taux de retour énergétique soit l'énergie fournie par un baril de pétrole divisée par celle qu'il faut dépenser pour extraire ce baril. L'idée est que le fait même de devoir dépenser bien davantage pour l'extraction a un effet dépressif à l'échelle mondiale, même s'il passe par des voies qui ne sont pas toutes clarifiées. Effet dépressif qui s'ajoute bien sûr aux autres problèmes économiques mondiaux tels le surendettement. Si cette analyse est vraie, il faut admettre que l'économie mondiale n'a pas besoin de pétrole pour fonctionner. Elle aurait besoin de pétrole bon marché, apprécié moins à partir du prix de vente (qui n'est que l'endroit où le curseur est placé entre vendeurs et acheteurs quant au partage de la valeur que représente la manne pétrolière) qu'à partir du prix de l'extraction. Ce pétrole-là existe de moins en moins. Une version forte de cette analyse peut mener à la conclusion que la partie droite de la courbe de Hubbert du pétrole, c'est-à-dire la partie décroissante suivant le pic du pétrole mondial, ne sera pas lisse et régulière comme la partie croissante l'avait été, mais que la décroissance sera brusque, l'économie mondiale étant désorganisée par le manque de pétrole bon marché et devenant rapidement incapable d'exploiter la plus grande partie des sources restantes de pétrole, du fait d'une perte de complexité. Une analyste comme Gail Tverberg peut aller jusqu'à estimer que le problème du réchauffement climatique est largement surestimé, l'essentiel des réserves restantes d'hydrocarbures étant destinées à demeurer dans le sol inexploitées donc sans contribuer au réchauffement. Je ne suis pas sûr d'être entièrement convaincu par cette thèse, mais elle est argumentée et intéressante à lire. Voir par exemple Stumbling Blocks to Figuring Out the Real Oil Limits Story ou Eight Pieces of Our Oil Price Predicament, ou encore Oil Limits and Climate Change – How They Fit Together pour les conséquences positives sur le climat.
  7. Sauf erreur de ma part, une loi de ce genre existe aussi en Allemagne.
  8. Trouvé pratiquement la même nouvelle sur un site ukrainien. Il ne s'agit donc pas d'une psyop ou autre élément de propagande russe, ce qu'il était nécessaire de vérifier d'abord tout de même. Naturellement, c'est provocateur à l'extrême, et d'ailleurs en contravention avec les accords Minsk-2 qui interdisent l'entrée de troupes étrangères dans toute l'Ukraine, pas seulement sa partie orientale. Cela dit, je ne pense pas que ça débouche sur grand'chose, sinon énerver un peu plus des Russes qui n'en ont guère besoin. On peut faire toutes les danses de la pluie qu'on veut, toutes les prières et toutes les vaticinations, quand on est en plein milieu du désert, ben en général la pluie ne vient pas. La Rada ukrainienne qui fait la danse pour obtenir une intervention de l'OTAN dans le Donbass, suite à quoi tout ira dans le sens qu'ils souhaitent, ou même "simplement" une mission de police comme Poroshenko rappelle que l'UE peut en organiser, n'a guère plus de chance d'obtenir l'intervention armée dont elle rêve.
  9. Je suis d'accord. Le respect des morts, c'est important.
  10. Une précision, toujours dans le domaine historique, le mois de juin 1999 au début duquel Milosevic annonça qu'il cédait n'était pas encore bien vieux que la Russie était déjà en train de réorienter en urgence sa doctrine de défense. L'exercice Zapad-1999 ("Ouest-1999") était différent des précédents, et la nouvelle doctrine militaire était formalisée l'année suivante. Voir cette analyse de la Fondation pour la Recherche Stratégique Ou encore cette étude du MinDef français sur la pensée stratégique russe A toute action, réaction, comme aurait dit Newton. Ou encore : frappe le petit, et tu effrayeras le gros. Deux mois encore, et la seconde guerre de Tchétchénie commençait. Encore un peu, et Vladimir Poutine parachevait son ascension dans l'entourage de Boris Eltsine en s'imposant comme son successeur. Il n'est pas interdit de penser qu'une certaine guerre de l'OTAN dans les Balkans, les méthodes qu'utilisa l'Alliance pour imposer sa victoire, et la réaction de la population russe, n'ont pas été inutiles au petit père Vladimir pour convaincre que son temps était venu. D'une certaine façon, la guerre du Kosovo a beau être assez loin derrière nous, 16 ans maintenant, nous vivons toujours ses conséquences.
  11. Pour qui est intéressé par cette discussion, sans polluer davantage ce fil, c'est en Histoire militaire, et c'est par ici.
  12. Je ressuscite ce fil d'Histoire militaire qui me semble le plus approprié pour apporter quelques précisions à une affirmation de ma part effectuée dans un tout autre contexte - l'Etat Islamique - mais qui a fait fortement réagir. Je disais : Ce qui fit réagir par exemple Dino : Je précisais plus avant : Je ne vais demander à personne de me croire sur parole lorsque j'affirme avoir une source crédible hors Internet, dont je ne parlerai donc plus. --- En revanche, pour alimenter le débat sur les raisons de la décision de Milosevic d'abandonner la province serbe du Kosovo et les Serbes qui s'y trouvaient réduits à l'état de minorité nationale compte tenu d'une immigration forte et de longue date d'Albanais alors agités depuis plusieurs années par un mouvement de guerrilla UCK, sachant que les bombardements de l'OTAN contre la Serbie duraient depuis plus de deux mois sans obtenir jusque là la décision, que les pays de l'OTAN hésitaient très fortement à intervenir au sol, prévoyant des pertes importantes parmi leurs soldats, et qu'abandonner le Kosovo à l'UCK signifiait condamner les Serbes du Kosovo au nettoyage ethnique, qui n'a en effet pas manqué de suivre. Voici quelques éléments qui vont assez clairement dans le sens de ce que je disais : Why did Milosevic give up? Voir aussi cette publication de RAND "Why Milosevic decided to settle when he did" Dont un extrait du résumé suit : Je crois pouvoir dire que l'interprétation que je donnais de la manière dont l'OTAN a obtenu la victoire au Kosovo, non seulement fait partie des interprétations admises parmi même les institutions liées aux pays de l'OTAN, mais est même considérée par plusieurs comme l'interprétation centrale. Naturellement, comme je le disais, la communication destinée aux populations des pays de l'OTAN n'aurait jamais dit quoi que ce soit du genre "on va tuer des civils". Les choses ne sont jamais dites aussi directement, dans quelque armée et quelque pays que ce soit. On utilise des euphémismes et expressions détournées. "Infrastructure targets" est pas mal dans le genre, étant donné que ça suggère quelque chose de matériel - donc on n'est pas en train de tuer des gens exprès hein - tandis qu'en réalité il se serait agi d'infrastructures civiles, visées en tant que telles, dont la perte aurait constitué pression forte pour cette raison précise que lorsqu'on perd des "infrastructures targets" civiles, la désorganisation qui s'ensuit tue dans la durée, donc est une pression directe sur les civils. Ce genre de choses s'est pratiqué contre l'Irak en 1991, avec des pertes civiles très nombreuses comme résultat. La chose est très documentée notamment par les institutions de l'ONU. Etant donné que Milosevic a choisi de céder - à mon avis à raison - cela n'est pas arrivé en Serbie. La menace avait suffi.
  13. Quoi ? On serait capable de cynisme, nous ? Allons, allons... :)
  14. Exact. Et ce n'est pas à un Tonton Flingueur qu'on l'apprendra... :) "Touche pas au grisbi, s..ope !" Voui. Le principe est le suivant : rien n'est trop beau pour le pétr... pour nos amis de la famille Saoud. Compte tenu du fait que la part des réserves mondiales accessibles de pétrole que représente le Golfe est bien supérieure à la part qu'il a pris jusqu'ici dans la production de pétrole, la part de la production issue du Golfe ne pourra qu'augmenter à l'avenir et c'est là que seront extraits les derniers barils d'or noir. Sans compter le fait que ces gisements sont parmi les plus faciles à exploiter de ceux qui ne l'ont pas encore été - CRRR - STT STT STT - so that after global economical collapse which peak oil will probably trigger, and resulting reduction in complexity and technological means making most difficult deposits totally impossible to exploit, what partial reconstruction of our economy may be possible will almost completely depend on fuel resources which our armies in the Gulf securize, Mr President Sir - CRRR - STT STT STT Désolé, y a eu un peu de statique, des interférences avec une autre ligne. Tout ce qui est passé à ce moment-là n'avait ni queue ni tête et ne correspond à aucune réalité. Oubliez, ça n'a aucun sens de toute façon.
  15. Tu as bien compris. J'ai parlé de menace d'augmenter les bombardements contre les civils, sachant qu'ils avaient déjà lieu à une certaine échelle - jusque là avec pas mal de restrictions. C'est la menace crédible d'augmenter leur échelle - naturellement sous d'autres prétextes que "on va tuer des civils", pour ce qui est de la communication à destination des populations des pays de l'OTAN, ce genre de chose ne se dit pas ouvertement - qui a convaincu Milosevic de céder. Bref, une stratégie terroriste au sens littéral du terme : qui utilise la terreur comme instrument politique pour parvenir à ses fins. Je suis sûr de ce que j'avance. Source hors Internet mais que je sais crédible. Cela dit, je comprends parfaitement ton scepticisme, sachant que de ton point de vue c'est "un type sur un forum l'a dit" ce qui n'est guère crédible je le comprends fort bien et je penserais la même chose à ta place. Je ferme là le H.S. - ce n'était pas du trollage, rien qu'un contre-exemple dans ce que je disais sur l'EI, pas le cœur du propos. Je ne réouvrirai le sujet que si je trouve une source Internet, et dans ce cas dans un fil qui convienne.
  16. Jamais 2 sans 3... Angela et François devront-ils reprendre du service, comme à Minsk-2 ? Et puis après... Minsk-4 ? :o Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?
  17. Il n'y a guère d'exemple de défaite décisive obtenue par la puissance aérienne seulement. La guerre du Kosovo en 1999 est l'une des rares exceptions, mais c'est la menace d'augmenter les bombardements contre la population civile serbe qui a fait finalement plier Milosevic, et est-il moindrement réaliste d'espérer la même chose du "Calife", qu'il accepte de démanteler l'EI de peur que l'on bombarde trop cruellement les civils d'Ar-Raqah ou autres villes ? Une défaite décisive de l'EI - menant à sa disparition - ne peut être obtenue que par une force au sol, certes appuyée par la force aérienne, mais indispensable à la victoire. Et il n'y a guère de candidats locaux pour être cette force : - Les Kurdes ont prouvé une capacité militaire, mais ne sont guère intéressés par autre chose que par l'auto-défense, ils ne souhaitent pas pénétrer loin en territoire arabe sunnite, quand bien même ils en auraient les moyens ce dont il est permis de douter - Les milices chiites irakiennes ont peut-être une capacité militaire, mais la même objection s'applique que pour les Kurdes - ils veulent se protéger des sunnites avant tout, pas pénétrer loin sur leur territoire - Les forces gouvernementales irakiennes ont prouvé leur capacité à fuir en abandonnant leur matériel américain de bonne qualité. Il n'est pas certain qu'elles aient d'autres capacités que celle-là - Les forces gouvernementales syriennes ont déjà du mal à tenir le terrain face à l'EI, qui a pu leur prendre Palmyre. Récupérer l'ensemble du territoire syrien à majorité sunnite, il ne faut pas rêver, sans parler du territoire irakien à majorité sunnite - Les forces rebelles syriennes n'ont certainement pas la capacité de vaincre l'EI, quand bien même en auraient-elles la volonté ce dont il est permis de douter - L'Iran aide l'Irak contre l'EI, mais Téhéran n'est certainement pas prêt à envoyer une colonne blindée faire le coup de feu en Irak, sans parler de la Syrie Quant à une alliance entre ces différents acteurs... c'est bien la désunion entre tous leurs ennemis qui fait le jeu du "Califat" ! Inutile d'espérer que cette désunion cesse, sauf à ce que l'EI menace de vaincre tout ce monde à la fois. Et ce n'est pas ce qu'ils font, sans doute plus par incapacité que par réflexion stratégique, mais le résultat est le même : chacun des ennemis croit que lui survivra, quoique peut-être l'un des autres succombera. L'EI sera détruit par une intervention au sol occidentale, ce qui signifie en pratique une intervention américaine éventuellement avec quelques Européens en plus, ou il ne sera pas détruit. Je penche pour le deuxième terme de l'alternative. Je ne sais plus qui disait qu'à la Coupe du Monde de foot 2022 au Qatar, il y aurait peut-être une équipe de foot du Califat. Je n'y crois pas, mais seulement parce que le Qatar ne l'accepterait pas. Le plus probable, c'est que l'EI sera toujours là en 2022, probablement plus grand et plus puissant qu'aujourd'hui. Quant à l'effet sur leur propagande de se faire déclarer la guerre par la superpuissance, toute une ribambelle de ses alliés, toutes les autres puissances locales - et d'y survivre ! Ils remercieront Dieu dans leurs prières, et pas mal de gens qui hésitent se demanderont si finalement ce n'est pas vrai en fait... oui, Dieu est avec eux, car qui d'autre que Lui pourrait donner la victoire contre des ennemis aussi puissants ? Rassurez-vous, je ne prévois pas de me convertir et de partir en Syrie ^_^ Mais ce n'est que parce que j'identifie la cause du succès futur de l'EI comme étant la co..erie des dirigeants chez leurs ennemis. Qui pense que le Ciel y a mis la main pourra se poser la question - et moi là-dedans... est-ce que je tiens à contrarier le Ciel ?
  18. Finalement, après toutes ces années... La mystérieuse explosion de l'usine AZF en septembre 2001... enfin une piste ! Que faisaient les F-117 et autres B-2 américains ce jour-là ? Hmmm ? :lol: ;) Rien de nouveau à cela, malheureusement. Et les Qataris et les Saoudiens sont loin d'être les seuls. Les voisins occidentaux des Suisses sont obligés de d'abord balayer devant leur porte, étant donné que leur ministre des Affaires Etrangères est et reste l'ineffable Laurent F. qui déclarait en décembre 2012 que "tous les Arabes étaient vent debout" contre la décision des Etats-Unis de placer Jabhat al-Nosra - c'est-à-dire Al Qaeda en Syrie - sur la liste des organisation terroristes, étant donné que - je cite le sieur Laurent F. - "sur le terrain, ils font un bon boulot" Ledit Monsieur a d'ailleurs été attaqué en justice par des réfugiés syriens en 2014 pour ses "fautes personnelles", y compris celle-là. Notamment un réfugié dont la famille a été massacrée par ce partenaire de la France qui fait un si bon boulot, n'est-ce pas. Plaintes rejetées par les différents tribunaux requis, que l'on se rassure... Procédure classée, circulez y a rien à voir ! Apologie du terrorisme ? Complicité dans des massacres (car il y a aussi eu une aide militaire, encore bien plus grave que des déclarations) ? Que nenni, voyons ! On refuse tout extrémisme qu'il soit religieux ou politique voyons. On est un GentilTM et on ne soutient que des GentilsTM, enfin. C'est le même (début du HS) qui assurait que les milices nationalistes ukrainiennes adeptes du bon Bandera sont certes "plus à droite" que d'autres, mais nullement d'extrême-droite évidemment (fin du HS) Il n'y aucune impossibilité. Il n'y a pas de volonté de mettre les moyens (tout à fait abordables, on parle tout au plus de 20 à 30 000 hommes pendant quelques mois) pour détruire l'EI. C'est différent. La principale raison étant que la seule option praticable pour l'après-guerre serait de rendre les territoires actuellement occupés par l'EI à leurs légitimes propriétaires, c'est-à-dire les gouvernements réguliers de l'Irak et de la Syrie. Ce qui ne correspond pas à la politique des Etats-Unis commune des gouvernements occidentaux. Comme le dit Debonneguerre, "il faut savoir ce qu'on veut". Et ni les Américains ni les Européens notamment les Français ne sont prêts à choisir. La solution par défaut est donc de faire un peu contre l'EI, suffisamment pour la ralentir, même pas assez pour la bloquer vraiment. Mais pas trop, car ça profiterait à des gens que l'on veut abattre, Assad avant tout.
  19. La comparaison est évidemment ridicule. Cela dit, la politique étrangère du gouvernement chinois gagnerait probablement à être revue : effrayer suffisamment ses voisins pour les amener à se regrouper, avec le Japon comme chef de file local et les Etats-Unis en chef de file distant n'est pas un résultat satisfaisant pour la Chine. Benigno Aquino est en visite au Japon notamment pour commencer les pourparlers pour un accord de technologie de défense avec Tokyo : Les commentaires du porte-parole du MAE chinois, qui, au-delà des évidentes protestations qu'appelait la comparaison faite par Aquino, en a appelé à "abandonner (leurs) illusions et se repentir" ainsi qu'à se limiter au bilatéral pour tenter de résoudre la dispute, ne sont pas de nature à aider. Se regrouper pour peser plus facilement sur la Chine, tenter d'attirer les EU dans l'équation, c'est précisément pour éviter le bilatéral dont chaque pays concerné semble être convaincu qu'il lui est trop défavorable. Et si cela fait consensus, n'est-ce pas le signe qu'il existe effectivement une tendance du gouvernement chinois à abuser de sa puissance pour imposer ses intérêts ? Ce n'est pas appeler au cadre bilatéral qui peut servir à grand chose, c'est plutôt démontrer que la Chine "se retient" d'abuser du rapport de force dans le cadre bilatéral.
  20. L'unité d'un pays ne vaut pas d'être réalisée dans le sang, et écraser une province pour la mettre au pas n'est pas une bonne politique, nous sommes bien d'accord. Cela dit la solution d'une scission officielle dans les formes est à mon avis largement illusoire. Pour qu'elle soit réaliste, il faudrait notamment qu'elle soit acceptable pour les différents acteurs. Acceptable au sens faible naturellement : il n'est pas nécessaire que qui que ce soit la voie comme la solution de rêve, mais il faut du moins que personne ne la refuse énergiquement. Certes, les séparatistes en bavent d'avance. Et le bloc atlantique l'accepterait probablement sans trop rechigner. Mais ce n'est clairement pas le cas du gouvernement de Kiev... et pas non plus du gouvernement russe. Le premier ne peut pas la faire recoller avec son récit des événements, sa narrative, comme quoi ce seraient surtout des Russes qui se battraient dans le Donbass, à la rigueur quelques traîtres, tandis que les Ukrainiens seraient unis derrière lui. Le second, c'est encore plus grave... s'il laisse le plus gros, ou même ne serait-ce que la moitié de l'Ukraine sous la coupe d'un pouvoir qu'il regarde comme inféodé voire directement manipulé par les Etats-Unis (quoi qu'on en pense, hallucination ou réalité, c'est l'interprétation de Moscou), alors il se retrouvera bientôt, disons sous peu d'années, avec des forces ennemies stationnées près du cœur de la Russie, je veux dire à Kiev et à Dnepropetrovsk (en terme de seconde guerre mondiale, nous parlerions de la fin 1941...). Même en partant de l'hypothèse que "les Américains n'oseraient jamais" continuer la pression militaire à partir de là - ce que je pense, mais allez savoir si Poutine est d'accord - accepter cela serait laisser à l'Hégémon un levier gigantesque pour faire pression sur la Russie, en même temps que souffrir une perte de prestige cuisante, avec toutes les conséquences à la fois à l'international et en interne. Non, pour la Russie, la seule solution est que l'Ukraine reste en un seul morceau - moins la Crimée naturellement - mais qu'au minimum elle soit hors de contrôle de l'Occident. Au mieux sous le contrôle de la Russie, mais ce n'est probablement pas réalisable pour Moscou. L'objectif minimal en revanche est tout à fait atteignable, et le désordre croissant en Ukraine (effondrement de l'économie, épidémie de "suicides" et de meurtres d'opposants, disputes au sein du pouvoir) joue pour Moscou qui a fait le pari que personne en Occident n'était suffisamment intéressé par l'Ukraine pour prendre les moyens de la stabiliser - le coût dépasserait à coup sûr la centaine de milliards, et peut-être bien plus, si l'on se rappelle que l'aide de 40 milliards de dollars en investissements et prêts divers prévu par FMI, UE et EU promet d'être totalement insuffisante à éviter l'effondrement de l'économie ukrainienne. Le mieux que l'on puisse espérer c'est que la guerre ne recommence pas dans le Donbass - espoir réaliste à mes yeux - et que l'instabilité du pouvoir ukrainien ne débouche que sur une stabilisation et / ou des transformations pacifiques - là je suis beaucoup plus dubitatif :( Le plus probable à mon sens c'est que de même que le gouvernement Youshchenko parvenu au pouvoir en 2004 par la "révolution orange" a perdu le pouvoir dans les élections de 2010, de même que Saakashvili le géorgien a été finalement rejeté par son peuple et est actuellement recherché par la justice géorgienne, l'Ukraine actuellement sous le contrôle de Kiev finira par rejeter d'une manière ou d'une autre le gouvernement mis au pouvoir par la "révolution" ou le "coup d'Etat" de février 2014 (chacun l'appellera comme il préférera). Ça n'arrivera sans doute pas le mois prochain, mais d'ici quelques années... Le problème bien sûr c'est : après quels événements ? L'Ukraine à la fin des années 2000, la Géorgie au début des années 2010 ne connaissaient pas un effondrement économique comme celui qui a lieu maintenant en Ukraine (PIB -17,6% sur un an), les assassinats politiques n'y étaient pas si nombreux, on n'y trouvait pas de groupes nationalistes armés peu contrôlés... Le scénario catastrophe, ce serait une extension des événements de Maidan 2014 avec luttes armées internes voire un coup d'Etat par des éléments nationalistes. Ce n'est pas le seul, mais c'est une vraie menace. Et à la fois Washington et Moscou peuvent être tentés à un moment ou à un autre de faire la politique du pire, du type "Nous n'aurons pas l'Ukraine ? Alors, la Russie non plus, on va la mettre en b..... puis on se refera un nouveau pivot vers l'Asie après tout on s'en f... de tout çà on habite à huit mille bornes" ou bien "Les Occidentaux veulent l'ouest de l'Ukraine ? Eh bien on va le leur laisser... mais après l'avoir arrangé à notre mode !" Concernant l'épuration "ethnique" contre les pro-Russie, je ne sais pas si elle serait refusée ou non en Occident. Je n'en suis pas si sûr, après tout pendant la guerre civile yougoslave l'épuration ethnique était tout à fait acceptable quand elle était faite par les gentils (Serbes de la Krajina par les Croates, Serbes du Kosovo par les Albanais). Mais peu importe au fond. Le point important, c'est qu'elle serait refusée avec la dernière énergie par la Russie. La propagande russe a sorti les grands mots "génocide" et "épuration ethnique" au sujet des actions de l'armée de Kiev dans le Donbass, dont les atrocités étaient cependant loin d'atteindre le stade d'une véritable épuration ethnique, comme ce qui s'est vu en Yougoslavie dans les années 1990 par exemple. Alors, si le pouvoir de Kiev allait vraiment jusque là... je n'ose imaginer la réaction de Moscou ! :o
  21. Pour illustrer ce que tu dis, voici un article de septembre dernier dans la partie en anglais du Spiegel, intitulé sobrement "Une armée délabrée peu adaptée à des ambitions mondiales" On y apprend entre autres choses que si l'Allemagne avait acheté à cette date 109 Eurofighters, seuls 42 étaient "déployables" c'est-à-dire utilisables immédiatement pour mission ou exercice. Tandis que le Ministère de la Défense précisait en août que si 42 étaient effectivement "prêts au déploiement", seuls 8 étaient "pleinement" prêts aux opérations. Il y est aussi précisé qu'en cas de mise en oeuvre de l'Article 5 du Traité de l'Atlantique - en clair une attaque contre un pays de l'OTAN - l'Allemagne s'est engagée à mettre 60 Eurofighters en oeuvre. Mais qu'en l'état actuel des choses, elle serait bien en peine le cas échéant de mettre en oeuvre son engagement. Voici plus bas le tableau par type de grands matériels. Naturellement, il serait intéressant de disposer d'un tableau équivalent pour France, Grande-Bretagne, Italie ou Espagne. Et si je veux croire que pour certains pays, notamment la France, il devrait être moins dégradé, il ne faut tout de même pas imaginer qu'il serait brillant... Bundeswehr - Operational Capability of Select Weapons Systems Weapons System Total Number / Available / Deployable Tiger helicopter 31* 10 10 NH90 helicopter 33* 8 8 Sea King helicopter 21 15 3 Sea Lynx helicopter 22 18 4 CH53 helicopter 83 43 16 Eurofighter fighter jet 109 74 42 Tornado fighter jet 89 66 38 K130 corvette 5 2 2 U212 submarine 4 1 1 Frigates 11 8 7 Marder tank 406 280 280 Boxer tank 180 70 70 Total stock = all procured units Available = in operation, including systems currently out of service because of maintenance or repair Deployable = can be used immediately for missions, exercises or training *includes pre-production models Source: Bundeswehr German Armed Forces
  22. D'une manière générale, les programmes d'armement européens ont tendance à se passer d'autant mieux que le nombre de partenaires est plus réduit. Quelques exemples : - Tigre franco-allemand - Mamba franco-italien ... programmes réussis sans soucis vraiment majeurs et dérive des coûts généralement contenue - Eurofighter à 4 nations - A400M à 6 ou 7 nations je ne sais plus ... programmes qui certes ont réussi / réussiront, mais dérive des coûts et des délais, l'Eurofighter réussissant à être 20% plus cher que le Rafale français alors que commandé à 3 fois plus d'exemplaires, sans compter des performances inférieures Au nombre des raisons de fond, il y a certainement la multiplication des exigences dans le cahier des charges, traduisant des besoins d'autant plus divers et variés que les partenaires qu'il s'agit de contenter sont plus nombreux. Probablement aussi la gouvernance des programmes, qui prend une autre dimension quand il s'agit de s'interfacer avec 4 ou 6 équivalents de la DGA plutôt que 2. Et encore les exigences de retour industriel, qui créent des contraintes beaucoup plus lourdes s'il faut équilibrer une demi-douzaine de partenaires plutôt que deux - c'est qu'en plus d'être équilibré du point de vue national, il faut aussi que ça fasse sens d'un point de vue industriel ! Je serais favorable à une règle du type "tout nouveau programme d'armement doit soit être mené en national, soit avec un seul partenaire étranger sur un plan de préférence proche de l'égalitaire". Les exceptions où une telle règle n'est pas praticable ne sont sans doute pas nombreuses, et je conseillerais de ne s'y résoudre qu'après avoir sérieusement vérifié qu'un développement équivalent ne peut vraiment pas être envisagé avec seulement deux pays co-développeurs.
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